Dimanche 1

Lundi 2

Ce matin je vais décrocher au dépôt,je reprends ma copine. Je monte à la tour de contrôle, le chef me fait rererechanger de tracteur…il est plus logique de mettre un camion recent en longue et le plus vieux tracteur en zone courte, ça tombe sous le sens…il ne faut pas désespérer du genre humain. Ca semble définitif, on verra. J'avais eu vent de l'affaire en fin de semaine, je me suis un peu préparé,mais je ne suis pas du genre à voyager léger, il me faut du temps pour transbahuter tout mon bordel…A 9h30 je suis aux piscines. Un peu en retard, je me magne, le camion d'après est déjà là. C'est une grosse tournée, la semi est pleine comme un œuf. Pour gagner un peu de place, je veux coucher une pompe à chaleur,Fabrice le cariste me dit : tu peux pas dans la pompe à chaleur, il y a du « liquide amniotique » ! Je ne sais pas si sa femme est enceinte, mais moi ça m'a mis de bonne humeur pour la semaine une connerie pareille. Pour nous en remettre on est allé boire un café, c'était plus drôle que la mort de ce fumier de Ben Laden qui tourne en boucle sur les radios. Je pense que les amerlocs confondent justice et vengeance,mais on va pas pleurer sur le sort de ce salopard. Je crois que j'ai compté mes heures un peu juste,ça va être chaud pour être dans le 32 demain matin. Je compte et recompte, je combine ça m'occupe l'esprit. Je finis pas me décider, je passe par Bordeaux, coupure aux Rassats, j'avais l'ennui depuis vendredi.

Mardi 3

La patronne ouvre à 5h45, pile poil pour moi. L'arrivée à Bordeaux est bouchée comme tous les matins, mais ça passe pas si mal finalement. A 10h et demi je suis chez mon premier, à Nogaro, tout d' bon…Ils sont plusieurs hommes là dedans… pas chiants, je me sauve vite. 45 min de coupure plus tard, je suis chez le suivant vers Riscle. Une petite route en lacets, trés étroite, c'est le maçon qui réceptionne pour des Anglais.Il tombe une énorme averse,on se met à l'abri 5 minutes,quand je retourne au camion…j'ai laissé ma fenêtre grande ouverte, j'ai fini la journée le cul sur un sac poubelle !La suite est dans la région de Tarbes, je vide une piscine et la fameuse pompe à chaleur avec le « liquide caloporteur » certainement. Encore 2 clients entre Coarraze-Nay et Pau. Les 2 patelins à la file, je suis garé devant les maisons, c'est moins galère que la semaine passée, tant mieux. A 19h45 je me pause à Mont (vers Lacq) chez Laborde, adresse de mon panthéon personnel…Soupe, entrée froide, entrée chaude ,plat, fromage, dessert, café…10€. !!! En entrée chaude, s'il y en a, prenez l'omelette… un homme qui a goûté à ça, il peut mourir en paix…

Mercredi 4

Après un solide petit déj' et mon indispensable douche , en route. Bonne surprise, pour une fois, je devais être garé à 1km de mon client,près d'Hagetmau, en manoeuvrant un peu je ne suis qu'à 300m. Un mec assez désagréable, quand je contrôle le colisage, ça ne l'interesse pas, bizarre. Une rénovation vers Dax, ça speed, j'appelle le client prévu à 13h. C'est un artisan,ça l'arrange que je vienne avant midi…moi aussi ! Ensuite je vais entre Dax et Peyrehorade, je roule sur une route super étroite, les gens habitent au 3750, si je dois reculer…non la route débouche ! Ca va vite, le client appelle sa femme pour signer les papiers qui sont à son nom…pouh pouh pouh…une gravure de mode, elle peut faire la couv' du prochain numéro de ELLE. Je reprends mes esprits…direction Bayonne. Le gosse des clients est seul à la maison, je dois attendre le retour des parents pour le chèque de contre-remboursement…j'étais en avance ! Coup de fil à l'exploitation, je vais recharger à la frontière,des big bags pour Aurillac. Ca va assez vite, quand j'ai vu le Fen j'étais un peu inquiet, mais ça charge relativement vite. Je pousse jusqu'à Castets, il ne me reste que 20 min d'amplitude, je n'irai pas plus loin.

Jeudi 5

Après 9 h de coupure pile poil en route. La rocade de Bordeaux passe assez bien dans mon sens, en face c'est bien le binz! J'ai hésité à passer par là, l'alternative était de passer par Toulouse,mais ensuite la route n'est pas terrrible. Par ici il n'y a pas trop de péage, le GPS me disait de passer par là…bon, allez ! Quand j'arrive chez le client, tout est fermé, les volets baissés à 14h30,petite frayeur ! Je fais les renseignements, j'appelle ,une secrétaire me dit : ce n'est qu'un dépôt, je vous envoie quelqu'un de suite. En 10 min un gars arrive, ils ont un gros Manitou avec un éperon, il se débrouille super bien, on voit que c'est pas son coup d'essai. Un coup de balai dans la caravane plus tard, j'appelle l'exploit', je vois pas trop où je vais recharger, ici à part les vaches…Je descends à Vichy, à la flotte. J'arriverai pas à couper là-bas, trop juste. Je m'arrête à la gare de Cournon. Je tombe sur 3 gars bien sympas dont un du Sud Ouest avec qui j'ai mangé il y a quelques semaines. Il parle avec des formules toutes faites et un grand art pour décrire les anecdotes,on a bien rigolé,très bonne soirée…les petits bonheurs de ce métier.

Vendredi 6

A 7h45 je suis à la source, un seul camion devant moi, le top ! 2 quais ça charge vite,avant 9 je remonte au camion, je remplis mon récep', adresse …Vendargues,moi je charge pour Mulhouse ! Oups ! Je vais voir le cariste : vous vous êtes trompé de papiers…non non, je ne me suis pas trompé de papiers, je me suis trompé de voyage ! Allez on revide tout, le camion à côté a le Mulhouse…aucune palette ne correspond ! Le chef de quai se pointe : t'es qu'un bon à rien, il l'a tué devant nous…Une bonne heure de perdue. Ce coup là, je ne serai jamais à 16h chez Waterair. Je mange à Beauchemin en 45min, à 15h30 je vide la flotte à Bourogne. Un autre Buffa devait charger à 17h30 aux piscines, on a juste échangé nos heures de chargement. Encore une grosse tournée, il faut dépoter les 3 dernières palettes ! Ici on peut pas laisser du matos sur le quai pour une tournée suivante…19h30 je suis à la maison, je m'en sors bien !

Samedi 7

Dimanche 8

Lundi 9

Rien d'extraordinaire ce matin, je mets les gosses au bus et je m'en vais. Il fait incroyablement beau, ici les paysans trouvent que l'absence de pluie est une catastrophe ! La semaine passée j'ai fait des courses au pays basque, j'ai fait ronfler le barbecue, les grillades basques étaient mortelles…On a pas les mêmes préoccupations ! Je passe Lyon du temps de midi, ça roule. A 16h30, je suis dans la banlieue de Nîmes. J'avais un numéro de téléphone, c'est le commercial Waterair du coin, il habite juste à côté…Il m'attend à l'entrée du bled. Là ça va vite à vider, ensuite on doit aller vers Sommières. Un truc impossible en semi… Je lui montre le matos, c'est juste une rénovation simple. En dépotant les colis ça rentre dans le coffre de la 308. On laisse mon camion sur un parking et nous v'là parti en bagnole. La cliente me raconte que la piscine neuve était arrivée, à l'époque, sur le petit camion du monteur. Je comprends mieux…Sur des routes à la con comme ça, je suis moins inquiet en voiture…Je finis mes heures à Poussan, pas loin pour demain.

Mardi 10

Je commence à Lodève sur une petite route qui monte dans la montagne, bien sûr pas de place pour faire demi-tour, il me faut grimper jusqu'en haut du col. Déjà une demi-heure perdue ! Après ça je descends à Béziers, facile, puis Nissan lez Ensérune…moins facile. Le bled, typique, n'a pas été fait pour les camions, j'ai rien cassé c'est déjà beau. Il y a des demi-sphères (je cause riche mais je ne sais pas les décrire autrement) qui empèchent les bagnoles de couper les virages. Les pneus de la semi se prennent là dedans…heureusement que j'ai pas 25 tonnes ! Même cinéma pour ressortir…Direction Perpignan, pause casse-dalle sur l'autoroute. Jack Selere me rejoint, on discute 5 minutes mais je dois filer à Thuir. Le monteur a voulu être là parce qu'il faut tout passer par-dessus un mur ! Ca va mieux que je ne le craignais. Je pause encore une rénovation à 2 bleds de là, sauf qu'il y a des travaux, une déviation, mais pas adaptée aux PL… !La cliente, comment dire…il y a 20 ans elle a du faire chavirer des cœurs, soutien -gorge pigeonnant, les hommes devaient se retourner sur son passage. Je ne suis toujours pas en avance. La suite de la journée est à Barcelone, je dépose 2 palettes d'accessoires chez Waterair juste avant la fermeture. Chaud mon affaire ! J'ai encore une piscine a vider à Lliça, rendez-vous entre 5 et 7, je me pointe à 18h45…encore bon ! La nouvelle commerciale est là, ça se passe bien. J'ai pile-poil les heures pour remonter à la Jonquere, un peu de gas-oil, je coupe avec 10h07 de volant…ah quand même, j'aurais jamais pensé autant !!!

Mercredi 11

A 9h et quelques, je suis à Castelnaudary pour juste une rénovation. La dame, d'un âge certain, rrroule les rrrr avec un accent à couper au couteau. Je reste là un quart d'heure, elle me parle deux fois de son défunt mari,la plaie est encore vive…toutes les femmes ne seraient donc pas des monstres froids ! Ensuite je vais entre Revel et Castres, sur une petite route. 5km de virages…si je dois reculer…à mi-chemin il y a une grosse ferme, je pourrais me retourner là. Finalement la route débouche sur une autre, sauvé ! Pas longtemps, pour aller à la maison :un petit pont suivi d'un virage serré…Je dois laisser le camion et finir en chariot sur un bon kilomètre. Je finis à Castres, j'aime pas cette ville, c'est souvent des adresses du genre : chemin de machin…Des rues étroites, galère…mais là ça va, le chemin en question retombe sur un boulevard.Il est quasi 16h, j'appelle l'exploitation, je recharge demain à Montpellier, tout bon ! Je recoupe à Poussan pour la deuxième fois cette semaine.

Jeudi 12

La connerie ! Hier soir je suis parti manger en laissant les fenêtres entre-ouvertes : l'erreur   ! Ici on est au bord du bassin de Thau, l'hiver est largement fini…les moustiques sont de retour ! Des milliards dans la cabine, j'exagère à peine. Je prends un bon petit déj' pour me refaire un peu du sang que ces salopards d'insectes m'ont pompé et vers 8h je suis au chargement. Ca va toujours aussi bien là-dedans en moins de trois -quarts d'heure c'est fait. J'ai tout mon temps, je remonte cool cool par la nationale, je ne m'énerve même pas à Bagnols sur Cèze. Je suis tellement peu pressé que je respecte la vitesse sur la rocade de Lyon…je sais, je suis un malade. Un peu de tourisme par la route de la Dombes,Lyon/ Bourg en Bresse et je termine cette petite journée à Mouchard , excellente adresse. J'ai bien profité du calme aujourd'hui, les 2 semaines à venir seront moins tranquilles…

Vendredi 13

A 8h je suis en place pour vider, je suis seul, d'habitude ça se bouscule un peu. Je fais une grosse ramasse à Besac' pour ramener à Bourogne, ensuite une autre dans le pays de Montbéliard avant midi. La cariste aigrie me fait attendre, quand elle voit qu'il n'y a pas grand-chose à charger,elle se radoucit…Je vais poser tout ça à quai du temps de midi, mon Manitou passe en vidange à 13h. Pendant ce temps , je fais toutes les bricoles nécessaires…j'apprends un truc, il faut vider le tacky numérique, tous les 90 jours normalement. J'avais jamais entendu parler de ça …avec mon analogique ! Je prépare mon matos, et je vais charger aux piscines. Je suis le dernier de la journée, l'usine est déserte, on est tout seuls avec Fabrice. Une petite heure pour charger, autant pour rentrer à la maison, et bon week end à tous.

Samedi 14

Dimanche 15

Lundi 16

J'aime bien ces lundis où j'ai juste à rouler 10 heures,no stress. Seule incertitude, je ne sais pas si j'arrive à Bordeaux ce soir avec ce camion-là. La RCEA est fermée avant Moulins,déviation par Chevagnes comme souvent quand il y a des travaux. Ceux qui vont vers Bourges par exemple gagnent 10 minutes, nous on les perd ! Voilà qui ne m'arrange pas…D'habitude en 4h20 je suis sur un parking entre Moulins et Montmarault,là j'échoue sur un mauvais refuge de la N7 à l'Est de Moulins…pas grave. Je ne traîne pas, je voudrais bien couper 11h ce soir,pas sûr que je puisse le faire plus tard dans la semaine. Y a beaucoup de boulot dans le Sud Ouest cette semaine,un collègue me descend un lot de piscines mercredi à Tarbes. Waterair appelle ça un relais, moi j'appelle ça une transvase puisque je transvase d'une semi ordinaire dans ma remorque. Je ne me plains pas, ça doit faire 2 ou 3 ans qu'on en faisait plus, est-ce un signe de reprise ? En tout je vais me taper 12 ou 13 clients, ça va encore, mon record c'est 19, je me souviens qu'à la fin de la semaine j'en avais ras le cake !!! La descente se fait tranquillement par des routes de campagne qui sentent les foins,sympa cette saison. A 19h et avec 9h45 de volant je coupe à l'entrée de Bordeaux,à Sainte Eulalie pour être précis, tip-top !

Mardi 17

A 6h la rocade de Bordeaux est tranquille, sauf que le pont Mitterand est indiqué fermé jusqu'à 6h justement, dans le doute je fais le tour par Bruges Mérignac. Je commence vers Castets. La maison du client est dans une impasse, le chemin est en sable mou et bien sûr tel Peterhansel au Dakar je m'ensable avec le Manitou…y avait 25m à faire ! Coup de bol, il y a des travaux au bout de la rue. Une pelleteuse Mécalac creuse là, je vais voir le type en 2min il me sort de là…mieux il chope l'escalier et le pose sur le dur. Le client peut lui payer un Ricard à midi…De là, je vais direction Dax, camion devant la baraque, facile. Il est pas loin de midi, pause casse-dalle 45min et pour 13h je suis à Labenne. Encore dans le sable, bon c'est le pays !!! Les gens ne sont pas là, je poireaute un peu…Ensuite j'en ai encore 2 entre Bayonne et Hasparren à quelques km d'intervalle.Petit contre-temps à la première,la dame me dit qu'elle a payé, mais en fait elle se goure…ça s'arrange.La livraison suivante va bien, en plus j'ai eu de la chance pour une fois, la route est barrée juste après mon client et j'ai de la place pour faire demi-tour ! Demain je recommence entre Mont de Marsan et Roquefort, je vais donc couper au relais du Caloy, normal !

Mercredi 18

Je commence dans la forêt landaise, une vieille et jolie maison isolée. Une femme d'un certain âge, elle fait monter la piscine, donc elle s'en fout, elle a bien raison. Un peu de route, je termine ce premier tour vers Vic en Bigorre, les gens campent dans la baraque en ruines ou presque, étrange priorité que d'acheter une piscine quand la maison est dans cet état…Je file à Tarbes pour le « relais », j'avais briffé mon exploitant pour qu'il m'envoie un bon mec, faut pas que ça merde j'ai des rendez-vous derrière. J'appelle le collègue, il sera au centre routier un peu avant moi, il a bien roulé. C'est pas un manche à couilles, il pousse les poteaux, vire mes planches. 50 min pour transvaser , je suis dans les temps, on va bouffer vite fait. Le premier client est à 5km du CR dans un lotissement, facile. Le type est sympa, en discutant, il me demande où j'ai déjà vidé. Je lui raconte la journée, il me dit : vous avez fini là ? Ben non ,là je vais dans le 31 et ce soir je dors à Pau. Pfiuuu, vous devez avoir un sacré salaire ! C'est celààààà oui. Je taille à l'Isle en Dodon ,c'est mon seul client excentré de la tournée. Avec un escalier à la con, les autres camions étant complets, c'est moi qui m'y colle. Le client ne comprend pas pourquoi je me gare à 200m,la rue fait 2m50 de large avec un fossé de chaque côté, je fais comment pour vider en latéral ? Il ne voit toujours pas…Bref, je redescends à Danguin dans les environs de Pau,tout prêt pour demain matin.

Jeudi 19

Je commence à 5km du resto, ça va. Je vide vite fait bien fait, je me suis collé 3 livraisons ce matin, faut pas que je merdouille. La deuxième est un peu plus loin, la cliente est à l'étranger, c'est le commercial qui réceptionne. On s'arrête à l'église : voilà il reste 1km500 à faire en chariot…Attends, on va jeter un œil en bagnole ! Je trouve un petit coin pour faire demi-tour et je me gare à 200m de la maison, ça me plait mieux. La troisième est sur la route d'Orthez, j'avais donné 10h/12h, j'arrive à midi moins dix…Le gars est routier ! Il comprend les aléas. Je dépose la dernière vers Dax, il est 15h30 c'est tout bon. J'appelle l'exploitation , je recharge à Bordeaux : roule, je te donne l'adresse tout à l'heure. Je roule une heure et c'est le drame ! Arrête-toi ,ils ont annulé le voyage ! Ouais , ça c'est le genre d'excuses bidons,l'affrêteur a trouvé moins cher que nous plutôt ! Je poireaute un peu, finalement je vais au Pays Basque espagnol, charger un complet Mulhouse comme d'hab'. Je me présente au bureau des expé' à 19h, la bonne dame me fait mettre à quai derrière. J'attends un peu et à 19h30 arrive un type en voiture qui me dit : trop tard, mañana ! Je retourne au bureau, il ne reste plus que la femme qui me dit : demain 8h !!! Putain je suis vert ! C'est pas bien grave, de toute façon j'avais prévu de rentrer samedi matin. Je retourne sur la N1, à la première station le resto est bien.

Vendredi 20

A cette station la douche est propre, exploit ! Retour au chargement, surprise c'est le même gars qu'hier soir, je comprends mieux qu'hier il en ait eu ras le bol. Une demi heure après je me casse. A cette heure-là ça roule, la N10 n'est pas trop pénible on tient le 80, on se fait à tout ! Du temps de midi la rocade de Bordeaux passe tranquille, pas de chieur dans l'interdiction de doubler à Angoulême, c'est bon.Une deuxième coupure de 45 avant Montluçon,jusque là ça va. Le Titi m'appelle : tu feras gaffe, ça a tapé entre Moulins et Digoin un de chez est resté bloqué une heure…c'est juste à ce moment -là que je vois la file en warning devant moi ! Putain, tu pouvais pas me le dire 5 min plus tôt ! Je croise une dépanneuse avec une voiture méconnaissable et une autre avec un FH bien malade. Coup de bol pour moi (pas pour les pauvres gens de la bagnole) le bouchon se résorbe et je n'aurai perdu qu'une dizaine de minutes. Je coupe à l'Euroscar avec 10h tout pile, si j'avais voulu le faire exprès…

Samedi 21

9h01 de coupure, au paquet. Le bistro est ouvert mais les viennoiseries sont autrement meilleures à Beauchemin. Et puis ça fait faire une petite pause à mi-chemin. Vlà qu'j' fais des rimes…2h plus tard, je suis au bled, bon week end.

Dimanche 22

Lundi 23

Y a pas le feu, je ne charge qu'à 13h30 aux piscines…Ca ne m'arrange pas franchement, mais c'est le boulot.Je vais donc vider à Mulhouse en milieu de matinée,ça pinaille un peu alors que je suis le seul camion. A midi je suis en place chez Waterair, ça va je ne suis pas franchement en retard… Après avoir cassé la graine, Fabrice le cariste me sort mon chargement. Il y a pas mal de bazar, mais ça rentre sans problème. Je repasse par le dépôt, laver, vider ma carte, la routine. Petit arrêt chez MAN à Besançon pour commander un cache en plastique. Cette pièce est solidement « clipsée » dans le pare-choc, ça m'étonnerait que je l'aie perdu…ça vaut 5€ ! Je termine cette énorme journée au Mas Pommier à Pont d'Ain. Pile poil pour faire une coupure d'11 heures, la suite de la semaine sera moins cool.

Mardi 24

La rocade de Lyon est super pénible, ça bouche dès Miribel. L'accès au périph' est blindé, je reste sur l'A46. Comme d'hab',ça s'arrange après la bifur de l'A43, mais en face s'est planté de Mions à Marennes en gros, beau merdier ! En dessous de Vienne on se croise avec Tonin, je l'appelle, c'est pas la peine qu'il s'enquille là-dedans ! La suite de la route est plus tranquille, sauf à Bagnols sur Cèze. J'ai voulu économiser un peu d'autoroute mais je me paie une circulation alternée bien naze. A 16h pétantes je suis à Canet, ça va bien à vider. Après je vais au Soler, les gens modifient une vieille piscine, l'escalier ne passe pas dans la porte du jardin, je le passe par-dessus le mur. Avec quelques bras en renfort ça s'arrange. Le gars m'offre une bière pour me remercier, qu'est ce qui faut pas faire pour se jeter une canette ! Fait chier, il est 18h et j'ai fini la journée. Mon prochain client ,un étranger, ne sera là que demain. Dans le doute je passe un coup de fil mais sans réponse… Je me doute que ce n'est pas lui qui va monter la piscine ; grand bassin, toutes options…pas une piscine de pauvre ! J'appelle un monteur que je connais, bonne pioche, c'est lui qui la pose, mais courant Juin seulement…Il me dit que le client n'a pas prévu de venir en France d'ici là…me vlà beau !

Mercredi 25

Inutile de se mettre la pression comme ça, à 8h le client est devant chez lui et m'attend. C'est dans un tout petit patelin au-dessus de Prades, je roule 3 ou 4 km sur une toute petite route, en montant je regarde pour faire demi-tour ; mon cul ! Le seul endroit potable, c'est l'impasse du client, trop fort ! Je ne musarde pas, je voudrais vider chez Waterair Barcelone avant midi , tant pis pour les courses à la Jonquere. Midi pile j'y suis, je n'ai que quelques bricoles, ça roule. 13h30 je suis à la Panadella, très bonne adresse à la limite des provinces de Barcelone et Lérida. Une coupure de 45 vers Saragosse pour boire un café et Waterair me téléphone pour le programme de dans 2 semaines. Assez facile, au bout des 45 minutes c'est fait, ce sera un mix France Espagne pour changer…A 20h30 je me pose au km103, avec 10h05 de volant. Le camion-remorque ex-Buffa est toujours là…au resto ils cuisinent toujours aussi bien le poisson…

Jeudi 26

Bonne surprise, le contournement de Madrid est fluide. Même le mauvais virage après Guadalajara passe quasi à la régul'. Je me retrouve à Valdemoro avec 1h30 de volant seulement. Enrique m'attend de pied ferme, ça ne traîne pas. Je vais boire un café au coin de la rue, histoire de faire une 15 min et je prends la direction de Castellon par Valencia. Je mange vite fait en 30 min dans un resto au hasard et en milieu d'après midi, je suis au rechargement. Je suis venu ici il y a un an en gros et j'avais poireauté 22h avant de charger ! Je me présente au gardien, il téléphone et me dit de me garer…ça recommence. Même pas le temps de revenir au bureau, il me fait signe d'y aller. Une demi-heure plus tard je suis parti avec 13m de plancher. Ca a mieux marché que le dernier coup. Il me reste 3h à rouler, ça m'amène à Vilafranca au Sud de Barcelone. Je coupe donc à bout d'heures aux 101 Dalmatiens ; grillades délicieuses, douche gratuite : bonne adresse. Je me trouve avec un super brave gars de chez Mesquitrans, un français ! Ils ne sont plus beaucoup là non plus…

Vendredi 27

Je n'ai qu'à rouler direction la maison. Le contournement de Barcelone passe à la régul', c'est déjà ça. Arrêt vite fait à la Jonq' pour refaire le plein de gas-oil et de divers produits addictifs moins chers que chez nous. Une coupure de 30 vers Montpellier pour casser la graine, le parking est plein de supporters du Stade.Le stade c'est toulousain bien sûr, y en a pas d'autre…Pile ou face pour traverser Lyon, je prends l'A46…bonne pioche, même la célèbre petite montée de Mions passe sans freiner. Je n'arriverai pas à Pont d'Ain d'une traite, je recoupe 45 pour être tranquille. 18h30 c'est déjà fini, snif ! Le coup de fil de dernière minute qui tue : le client a besoin de ma cam' demain matin, ça bosse le samedi dans l'automobile.

Samedi 28

Réveil 3h30 en route. Je veux boire le café à Mouchard ; fermé, Besançon ;fermé…J'abandonne l'idée, je le boirai à l'usine. Je trouve quand même une boulangerie ouverte à Belfort, enfin un pays civilisé. Ca va super vite à vider, je coupe 45 minutes dans le doute. Finalement je suis rentré à la maison en 4h25, pas grave. A presque 9h je suis à la maison avec le pain frais, ils se lèvent seulement les feignasses…

Dimanche 29

Lundi 30

Je démarre de la maison en milieu de matinée. Je passe au dépôt pour laver et faire quelques bricoles. Mon Manitou a une petite fuite hydraulique, j'aimerais que l'atelier jete un œil, pas le temps ! Ils doivent penser que ça va cicatriser tout seul…Chez Waterair, la log' me rajoute une piscinedu côté d'Avignon pour la semaine prochaine, on la met entre deux rendez-vous pour ne pas tout décaler…ça ne m'arrange pas vraiment, on verra bien ! A 15h je suis chargé, tout bien. Même pas un arrêt pipi ,rien, vers 19h je suis au Mas Pommier. C'est mon point de chute en ce moment ! Je croûte en 46min ,à l'eau gazeuse…ouais je sais c'est un crime contre les vignerons de la CEE, mais je conduis. Je coupe par Ambérieux, L'Isle d'Abeau à cette heure-là ça roule. Quand j'arrive au péage avant Grenoble, les gars posent les panneaux et les cocottes, ils ferment l'autoroute pour travaux juste derrière moi. Merci de m'avoir attendu, trop sympa ! Dans le col de la Croix-Haute je me calme un peu, il pleuvotte mais pas franchement, pas assez pour laver la route…pas bon. Dans la descente de l'autre côté, je me méfie avec ce tracteur les suspensions sont réglées plus haut…Mais les 3 célèbres ponts passent tranquillou, le prochain coup je freine pas !!! A 23h30 je me pose au routier entre Aspres sur Buëch et Serres. J'adore cette route…n'en doutons pas, elle sera bientôt interdite,c'est à la mode.

Mardi 31

Petit déj'-douche (gratuite alors que je n'ai pas manger là hier soir) en route(j'ai laissé un pourboire, je suis bien élevé)après 9h de coupure tout pile. Je commence au-dessus de Digne les Bains. Je m'arrête vite fait chez l'agent Waterair du coin, il me dit que la route est trop difficile ; il fait descendre le client au bord de la grand'route. Le type m'attend, c'est juste une rénovation, on met les colis dans son Pajero…il a oublié son chéquier ! Allez nous voilà parti dans sa bagnole. Effectivement, c'est impossible de monter là en semi, j'ai regretté d'avoir laissé mon apn dans le camion. La suite est dans le Var, vers Fox Amphoux. Que des routes de chêvres,au bout d'un moment,j'ai fait une pointe à 75,c'est dingue ! Dans une maison de parisiens, c'est le monteur qui réceptionne, ça ne traîne pas. Après je descends à la Seyne sur mer. A cette saison les routes de l'arrière pays sont encombrées de camping-cars, sympas mais pénibles.La traversée de Toulon est…habituelle ! Coup de bol à la Seyne, je devais être garer à perpet', je trouve une impasse pour balancer le cul de ma semi, faire demi-tour et me garer à 500m du client, très bon. Il est 18h et je dois retraverser Toulon ! J'ai le temps de faire une grille de Sudoku dans ce merdier.Je me pose au routier dans la ZI de la Garde,bof…je dirais même plus :bof bof.