Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Juillet 2011

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Vendredi 1

En me relisant, je me rends compte que j'utilise toujours le JE : je fais ci, je fais ça… C'est terriblement égocentrique, je vais donc changer de style… Moi y en a partir du dépôt à 9h30, moi y en a avoir rendez-vous à 10h. Mon collègue n'a pas fini, moi y en a poireauter un peu. A midi c'est fini, mon camion et moi rentrons à Bourogne. A 14h, je monte à la tour de contrôle pensant faire des ramasses, le boulot est cadré : va faire des ramasses dans le canton de Villersexel ! C'est pas la peine de me le dire 2 fois, je saute dans le camion et moi y en a finir cette micro-journée.

tout ça dans mon petit camion

Fabrice dans ses oeuvres

Samedi 2
Dimanche 3

Lundi 4

Ce matin je m'occupe de ma progéniture, ils sont en vacances…eux ! Départ de la maison à 8h, oh je ne vais pas bien loin, premier arrêt entre Besac' et Dôle sur l'A36. Une bonne dame a voulu tester la résistance des bornes d'appel d'urgence. Elle est entrée sur le refuge, a sectionné le téléphone, s'est retrouvée derrière les glissières, est parti en tête à queue dans l'herbe pour finir dans un fossé à au moins 100m de là ! Plus de peur que de mal pour elle finalement, sa 405 est morte…La conductrice n'a que quelques hématomes , quelques bobos , coup de bol vu l'état de la bagnole. J'attends l'arrivée des gendarmes pour me casser. Du temps de midi le contournement de Lyon passe impec'. Après sur l'A7 ça roule fort, grosse grosse circulation. Je m'inquiète même un peu tellement il y a de monde, en général tous ces caisseux finissent par s'aglutiner par ci par là. Mais non ça roule. A 17h je suis à St Gilles dans le 30. Un lotissement presque neuf, qui ne figure pas encore sur le GPS mais j'y suis déjà venu au moins 2 fois . Je pose mes papiers sur un muret, la cliente me dit : ne laissez rien traîner ça craint ici ! Déjà le client le dernier coup m'avait dit que St Gilles détiendrait le record intergalactique du nombre de cambriolages et « d'incivilités   », comme on dit maintenant   ! Chouette ! Je termine la journée à Poussan avec 8h56 de volant , le top ! J'aurai besoin de mes 10h plus tard.

à Sète, on voit que mon pare-brise est dég'

Mardi 5

Je commence à Sète, impossible en semi, on va quand même voir en bagnole avec le gars, ça ne va pas. Je pose la rénovation chez un de ses potes, non loin de l'ex-mythique « Péniche ».C'était un très bon resto, peut-être l'est-il encore mais on ne plus se garer en camion…Encore une rénov' à Agde, une ruelle étroite, pas facile. Coup de fil de Waterair entre-temps, la piscine que je devais livrer à Narbonne ce matin est reportée…la maison n'est pas finie, impossible d'entreposer le matos en sécurité. Typiquement le genre de truc qui m'énerve, il ne le savait pas vendredi le client que sa baraque n'a ni porte ni fenêtre ? Pourquoi il n'a pas appelé avant, maintenant sa piscine elle va me faire chier toute la semaine ! Encore plus pour recharger ! Du coup je suis un peu en avance au dessus de Carcassonne, client sympa dans une impasse. Je suis garé au début de la rue, proprement, mais je me fais engueuler par une bonne femme , ça lui déplait le camion dans sa rue…J'ai fait mon métier, je l'ai envoyée chier ! Il est 15h, direction l'Espagne. A l'entrée de Narbonne, sur la nationale, ça freine très fort devant…je pile…en général ce genre de coup de patin c'est pas bon…Je m'arrête un peu plus loin, résultat un paquet de tôle a glissé du cadre, 2 ou 3 colis renversés…Je refais ça vite fait, ça fait plus joli chez les clients ! Coupure à la Jonq' pour faire quelques courses comme d'hab'. Je vais souper à Montmelo, je retrouve un compatriote du 7-0. Je ne traîne pas trop, je vais couper à Santa Perpetua, près d'un bistro , dans la rue à côté de chez Waterair, au poil.

dire que je gène, ça me semble exagéré

Mercredi 6

Je vide mes bricoles à l'agence, puis je file à Vilanova i la Geltru. J'adore le nom de ce bled, en français sa sonne comme Gertrude…c'est con je sais. Les ruelles sont étroites à souhait, impossible d'approcher à moins de 400m, pas bien grave. Ces rues étroites sont en sens unique et font un peu labyrinthe , je prends le sens interdit, chuis un vrai rebelle. J'ai perdu pas mal de temps, il est midi et demi quand je prends la direction de Madrid. Comme les espagnols, je m'arrête manger chez le vieux à Penalba à 15h.Je fais le plein à l'AS24 à la sortie de Saragosse, l'A 2 est en travaux mais on peut accéder à la station malgré le basculement de chaussée…On peut y aller oui, mais on peut plus revenir !!! Je demande à un mec du chantier, il me dit : je crois que si tu suis le chemin de terre tu dois pouvoir aller jusqu'à la ZI là bas au loin ! J'hallucine, ici aussi ils ont des tanches à la DDE…Je m'en sors, la terre est sèche. Il fait une chaleur à crever, pour une fois je trouve Madrid bien loin…Je coupe au resto à Valdemoro, 9h de volant pile poil.

un peu sec l'Aragon

grande longueur

Jeudi 7

A Valdemoro, ils n'embauchent qu'à 9h30, j'ai mis le réveil tard…C'était sans compter sur les travaux à côté. Un forcené gratte la roche avec un Bobcat, l'enfer ! J'ai largement le temps d'aller à la station laver mon petit corps tout frêle. Je pose une piscine qui va en Andalousie, nous on n'y va pas,snif…Une dernière dans les Manzanares sur les hauteurs de Madrid. Un coup de balai dans la caravane, je reconditionne proprement la piscine en retour et en route pour recharger direction le ch'nord de l'Espagne. L'affréteur m'appelle, il s'inquiète, il ne voit pas comment je peux charger 30 palettes et une piscine…Boah on va se démerder. A quai ça commence mal mon affaire, un verrou du réglage des barres est bloqué, j'essaie la manière forte, mon cul ! Bon je change mon fusil d'épaule, je la mettrai à l'arrière, même si ça me plait moins. Chargé je sors, remerde ça passe pas en hauteur, je redémonte ce que j'ai reconditionné ce matin, faire et défaire…Avec mes rallonges de fourches je rentre la piscine par le cul, sous le toit, putain si ça tient jusqu'à Belfort… ! A presque minuit, je coupe à Bordeaux dans la zone de Carbon Blanc, mal garé mais à cette heure-là…


ça ne parait pas, mais pour arriver à ça, je me suis bien fait chier...

Vendredi 8

Je vais au bistro à pied, café-douche et j'attends sagement la fin de mes 9h. Journée de départ en vacances, mais je ne suis pas concerné jusqu'à Montluçon, après ça se gâte. La RCEA est bien pénible, il serait bien temps de tout finir en 4 voies. Sur l'A36 il y a un carton, je sors, mes heures sont comptées, fait chier ! Au péage de Baume les Dames, je tombe sur un abruti qui ne sait pas se servir de l'automate : il y a 2 fentes, une pour le ticket, l'autre pour la carte, comme chacun sait, eh bien c'est encore trop compliqué ! Sacrés vacanciers, ils roulent en survêt' et en descendant de bagnole font des étirements ; moi je suis rentré et ce soir pour m'étirer je lève …le coude ! Avec modération.

Samedi 9
Dimanche 10

Lundi 11

Comme souvent après une semaine d'Espagne je dois changer de semi. La mienne est à vider plus tard dans la journée, je reprends celle avec la pub bleue. Il n'y a pas grand' monde chez Waterair, c'est prêt, ça file. Petit arrêt à la maison en passant pour casser la graine, direction Limoges. Mon ami Marc est devant moi, on se retrouvera là-bas ce soir. La route se passe sans encombre, on s'appelle avec mon pote, LE Titi. Dans l'Est on met des LE devant les prénoms. Ce salopard a chargé une machine à Mulhouse ce matin, avec une semi surbaissée, pour livrer à Lisbonne jeudi…les bons tours sont toujours pour les crevures ! Il vient couper avec nous ce soir à Beaune les Mines. Marc a réussi à vider, au Nord de Limoges, une piscine de demain…du coup on arrive presque en même temps tous les 3 au resto. C'est beau une telle organisation !

le Titi et son joli colis

Mardi 12

Je commence vers Brive, c'est juste une rénovation, vite fait. Après je vais dans le 24 à Montpont avant midi, c'est juste. Je saute sur l'autre rive de la Dordogne, dans les environs de Castillon la Bataille en début d'après midi. Là c'est strange, le GPS est faux : toutes les routes sont décalées de 100m, on roule dans l'herbe au loin des routes ! Ensuite je descends dans les Landes, je coupe au travers pour éviter Bordeaux. Je ne sais pas si j'ai bien gagné, mais c'est plus cool et plus joli, on roule dans la forêt, sympa ! Je vide près de Morcenx, chez des d'jeuns qui écoutent du rap à fond, je ne vois pas d'adultes, eux sont peut-être adultes mais, bon bref…Je file vite de là, encore une piscine entre Mont de Marsan et Aire sur l'Adour. Je me magne , le ciel devient de plus en plus noir, ça va péter ! Pour l'instant j'ai eu du bol avec les orages. Je prends la route de Pau, là c'est l'apocalypse ! Le vent, la grêle, les branches cassées, il fait presque nuit, je roule à 30, terrible ! Et comme tous les orages, 4km plus loin c'est fini…Je vais couper à Mont, entre Pau et Orthez, idéalement placé pour demain.


en Dordogne

même pas interdit !

dans les Landes

Mercredi 13

A 8h pétantes je pose une première rénovation dans le bled d'à côté. Si hier j'ai du bol avec les orages, aujourd'hui je ne passe pas à côté de la pluie. Dans les environs de Pau, je devais être garé à 1 km, il pleut tellement, sur le chariot je vais être trempé. Je m'avance on verra…Devant la maison c'est un peu plus large, je peux débâcher. La flotte coule le long de mon ciré, les gants sont à tordre, j'adore. A 200m la route forme une mauvaise fourche avec un chemin qui part dans le bois, j'arrive à faire demi-tour tant bien que mal. Encore une de l'autre côté de la ville avant midi, dans un lotissement étroit, une 206 a eu chaud au cul mais ça passe…La pluie est moins forte. Ma dernière de la semaine est du côté d'Agen. A Eauze, il y a une vache de déviation, on va tourner à Vic-Fézansac ! Putain les détours ! A 15h je suis chez le client, une petite route interdite au 10t, il crêche au 3556…si je dois reculer…Mais non la petite route débouche, après une mauvaise descente, sur la départementale ! J'avais dit à Waterair que je serais au rechargement à Damazan à 16h, je me pointe à 16h30, je suis dans les clous. On charge les escaliers, vite fait bien fait, le chef est tout seul, il n'attendait plus que moi pour fermer boutique et partir en week end ! A 18h30 je suis à Bergerac, je bloque le jour férié chez l'habitant…

mais si ça passe !

après l'orage

vers Agen

Jeudi 14

Terrasse à l'ombre, apéro, bonne bouffe chez un ami depuis 25 ans et pas 25 ans d'amitié comme les politiques. Un ami qu'ils trahissent à la première élection venue, non non un vrai ami, un frère.

Vendredi 15

Décollage à 6h pour ne pas rentrer trop tard. Pas dormi des masses, mais hier soir je n'ai pas picolé, faut pas déconner. Mes hôtes font le pont, ils peuvent en profiter…Pause café gas- oil à Limoges, comme d'hab' la RCEA est bien pénible, des touristes, caravanes, camping-cars…la totale ! Miam-miam à Beauchemin à 14h30, on change pas une équipe qui gagne. A 17h je décroche au bled, maison.

encore un ex-Bubu

Samedi 16
Dimanche 17

Lundi 18

Un peu avant 9h je suis chez Waterair. Je vide les escaliers de la semaine dernière et je recharge quand Marc a terminé. C'est un peu le binz ce matin, ils ont voulu améliorer le système…Avant pour reconnaître les colis, on avait des gommettes de couleurs différentes pour chaque piscine. Maintenant on a des étiquettes, mais de couleur chiasse… violet clair, violet foncé, gerbe d'ivrogne claire et foncée…En plus, j'ai une erreur de conditionnement, la 7 est après la 6…avec des étiquettes dans le même ton…putain si je ne me burne pas ! C'est pas que je sois contre le changement, mais quand le changement apporte des emmerdes en plus… ! Petit arrêt à la maison pour casser la croûte, en plus ça économise un peu d'autoroute, trop fort. La 83 est toujours fermée à Poligny dans le Jura. Je sors à Dôle et pour compenser le surcoût, je reste sur la nat' jusqu'à Boug en Bresse…je finirai par l'avoir ma médaille en chocolat. Le périph' de Lyon est bien chargé à 17h30, comme il faut couper 45, je me pause à St Fons et miracle, après ça va mieux. Mon objectif était d'aller au moins à Donzère, sans dépasser les 9h de volant. Je passe devant le bistro avec 8h30…c'est con, je pousse donc jusqu'au Mistral…à cette heure-là ce sera blindé…Le célèbre dieu scandinave Parkingthor est avec moi, il reste une petite place pour mon petit camion.

le club HY en balade

Mardi 19

Je commence vers Lunel, il tombe des seaux d'eau par endroit. Le bled est trop étroit, je dois prendre un chemin de terre le long du canal, dans la gadouille. Ca passe fin entre les murs des maisons, le ciel est noir mais la pluie cesse, trop bien ! Ensuite je vais à côté de Béziers. Il n'y a pas d'adresse claire, une maison isolée dans les vignes. J'appelle la cliente, je lui dis que j'ai pris à droite au premier rond-point, elle ne voit pas où je suis…à 300m de chez elle ! Comme dans le « père Noël est une ordure », je n'aime pas dire du mal mais elle est très très gentille… Je dois faire gaffe de ne pas écraser les vélos et les jouets des gosses, il y a du bordel partout dans le jardin…A 11h je me sauve, quelques courses à la Jonquere, à 15h 30 je suis à Barcelone. Je profite d'avoir de la place chez Waterair pour remettre le reste de mon chargement dans l'ordre. La dernière livraison de la journée est au-dessus de Terrassa à 30 bornes de là. Pedro, le monteur me montre une vache de descente en terre et en dévers en plus. Ca l'arrangerait que je descende le matos par là ! J'y vais cool cool en marche arrière, sueur froide…Pour remonter ça patine, re-sueur…La commerciale arrive entretemps :-tu ne me fais pas ça toutes les semaines hein ! Je termine mes heures à l'entrée de Lleida, 9h02 de volant, tout bon.

au dessus de Terrassa

Solvay Martorell, on chargeait de la soude ici chez Begey, souvenirs, souvenirs

Mercredi 20

Dans ce troquet, on mange bien mais la douche n'est pas terrible. Je m'arrête donc à Alfajarin, c'est propre, pas trop cher. A 14h, je suis à Valdemoro, c'est fermé, normal, je vais manger au coin de la rue, 9€80 avec le café ! Enrique est revenu entre-temps. En plein soleil, il fait une chaleur à crever, on vide vite fait. J'appelle ma gamine, elle trouve que j'ai de la chance, chez nous ça meule ! J'ai 6h30 de volant, je dois pouvoir remonter au moins à Burgos voire à la Brujula. A cette heure-là Madrid passe tranquille par la M30. L'A1 (Madrid Burgos) est en travaux , comme l'A2 (Madrid Saragosse) dernièrement. Les basculements de chaussée sont hard, je me fais surprendre par le dénivelé alors que la chicane est large…y sont malades ces espagnols ! Je ramasse les téléphones, stylos éparpillés ! Mon calcul était bon, je me pose à la Bruj', avec quelques français comme à l'époque…Après manger, deux ou trois vont boire un coup au club à côté…Je ne les suis pas, ça va à l'encontre de mes idées politiquement corrects à la con. Ces pauvres filles, si elles avaient le choix, elles feraient certainement autre chose. On était garé derrière le bâtiment, près de l'entrée des artistes, une bombasse est descendue de voiture, laissant entr'apercevoir ces charmes. Je ne suis pas un père la pudeur ni un moine, mais je peux comprendre les pulsions…

en moissonneuse-batteuse sur l'Autovia , même pas peur !

le défilé de Pancorbo sous la pluie

Jeudi 21

Départ sur les coups de 7h. Il me faut traverser la ville la plus triste du monde : Bilbao ! Le gris domine la ville et le ciel, des blocs de construction type soviétique, il pleut, ça caille, la route est glissante, ça bouchonne, le top ! Comme prévu je suis à 9h chez mon client, en fait   : « chez »non, « près de » serait plus juste. Il y a des travaux, je dois passer dans un lotissement impossible en semi…Dans un virage à angle droit, je suis coincé et j'utilise ma botte secrète : le ripage de semi à coups de Manitou. J'ai quand même décanillé le globe d'un éclairage public, j'ai fait genre : le mec qu'a rien vu ! Je vide vite fait, mais c'est le bout de la rue du client qui est en travaux. Il y a bien une déviation, mais pour les bagnoles…y a qu'un con pour venir là en semi   ! Re-galère, il pleut toujours…Coup de fil à l'exploitation, pour dire que je ne suis pas mort et pour avoir le numéro de commande à la ferraille, je me doutais bien que j'irais là, j'ai pas fait un énorme effort intellectuel ! D'habitude ça va plutôt bien, aujourd'hui je charge à une porte inhabituelle, pas de pontier…En tout je serai resté là-dedans presque 3 h ! Allez on se rentre. La N10 est bien pénible, je suis un Mendy qui respecte scrupuleusement le 80, donc 78 au GPS…Je ne comprendrai jamais ce que font ces mecs dans le métier…on n'a pas la même vision…A hauteur de Cestas une bagnole a cramé, big bouchon. Je sors et coupe 30 pour finir, bonne idée le bouchon s'est résorbé entre-temps. Pendant que je bouquinais un mec est venu me voir, enfermé dehors avec les clefs sur le contact du Premium. Je lui ai prêté mon phone, on devait venir lui apporter le double, j'ai cru comprendre que leur dépôt n'est pas loin. Du coup il est 19h passé quand je passe Bordeaux, ça roule. Terminurage de mes heures à Bédenac, au nouveau gastro, pour essayer.

l'océan sous la pluie

toujours fâchés avec l'orthographe

Vendredi 22

Comme d'hab' la ferraille est à vider lundi, j'ai juste à me rentrer. Café-douche et 6h30 je fais hurler les poneys. Vraiment sur ce camion les chevaux ont des petites pattes, je pense même qu'il faudrait interdire les moteurs de 10 litres de cylindrée sur les 40t. 12l c'est le mini, pour avoir du couple et un peu de pêche. Ceci dit pour se traîner derrière les grumeaux sur la RCEA à 70, c'est bien assez ! En passant devant les Rassats je regrette de ne pas m'être arrêter là, je voulais tester à Bédenac, mais maintenant je dois couper 2 fois pour rentrer…je sais c'est terrible ce qu'il m'arrive. Je tache de m'organiser au mieux quand même entre le gas-oil, le miam-miam,la rse, histoire de ne pas rentrer trop tard…Je suis content de ne pas avoir à débâcher, il fait toujours un sacré temps de merde, magnifique ce mois de Juillet. A 18h je suis au bled, bon week end à tous.


Samedi 23
Dimanche 24

Lundi 25

Ce matin je vais poser la semi de ferraille au dépôt, je raccroche «  ma remorque ». Le lavage est enfin ouvert, vu le temps de merde qu'il fait, on n'ose plus parler de sécheresse…Les pneus arrières du tracteur sont à la limite, je passe à l'atelier…on les retaille. Bon, comme je sais que c'est un peu long, je vais vider ma carte, faire des bricoles sur le Manitou…Quand je reviens, j'ai « conduite sans carte » sur le tachy…Hein ? C'est quoi ce bordel ? Mais kechuicon ! Le mécano a fait tourner les roues en retaillant les pneus ! Franchement, j'avais pas pensé à ça, pas grave ! Chez Waterair, mon pote Marc a juste fini, il monte en Bretagne, on n'a pas trop le temps de tchatcher, on bouffera encore pas ensemble… J'ai un joli chargement , 13m et des bananes, pile poil. Retour par la case maison pour casser une graine et voir si tout va bien, distribuer quelques baffes à ces gosses mal élevés…Une 45 à Digoin et je termine mes heures à Limoges, Beaune les Mines, à quasi 22h, on ne change pas les bonnes habitudes.


the french way of life

Mardi 26

Un café, je fais couler quelques litres d'eau chaude sur mon petit corps et en route. A 8h tapantes je suis vers Brive. Pas d'accès en semi, je reste garé au monument aux morts. En gros, ça fait 1 bon km, ça pèle mais il ne pleut pas…Encore une maison de cas soc''' avec du bordel partout. Une heure et demie plus tard, je repars. Ensuite j'en pose une entre Mussidan et Montpon, on entre dans la maison pour signer les papiers et faire le chèque. Par politesse je commence à enlever mes pompes de sécu pleines de terre du jardin, l'erreur, j'abandonne l'idée, j'ai pourri mes groles sur le parquet et le tapis du salon…horrible. Pour 15h je suis entre Bordeaux et Langon, garé au coin de la rue, facile. Sauf qu'il tombe des trombes d'eau, et la LEM s'applique. La Loi de l'Emmerdement Maximum…non seulement il douche mais le portail est en biais, je retourne au camion, chercher mes rallonges de fourches. Il me faut passer les tôles en long, l'escalier, manœuvrer sans rien casser…Quand j'ai fini, la pluie se calme…la LEM. Une dernière au bassin d'Arcachon, il fait moche mais il ne pleut pas. Je n'en demande pas plus, je ne suis pas en vacances…Je m'approche au mieux pour demain et j'échoue à Liposthey. D'habitude je vais au fond, j'ai voulu essayer le resto de devant…pour paraphraser Jules César : je suis venu, j'ai vu… je fus déçu ! La bonne nouvelle de la journée : dans 2 semaines il n'y a pas d'Espagne, je serai donc en congés dès vendredi, ça me plait bien.


autoportrait de votre serviteur en costume traditionnel bordelais

Mercredi 27

Café, je fais couler quelques litres d'eau chaude sur mon gros corps et en route, 6km, à peine de quoi faire chauffer la mécanique. Client pas chiant, fastoche. Ensuite il me faut remonter entre Pons et Saintes, pour redescendre dans le 47 ! Ne cherchez pas de logique, il n'y en a pas. J'avais un impératif mercredi après-midi, des casses-couilles quoi ! Quand j'ai fait le programme il y a 15 jours, j'ai retourné le problème dans tous les sens, en rechargeant dans le 47, fallait faire le crochet…Heureusement le mec était bien sympa, je lui ai dit qu'il ne fallait pas que tous les clients aient des exigences comme lui…sur le ton de la plaisanterie, mais je lui ai dit quand même ! La dernière livraison est vers Agen. Je repasse la rocade de Bordeaux, dans l'autre sens, il est sur les coups de 15h, ça roule bien. Chez le client la route est étroite, je me gare un peu plus loin pour pouvoir empiéter dans le champ avec le chariot. Dans le jardin de la maison d'en face, une Waterair est en cours de montage, bon esprit dans ce bled…Je termine la journée à l'excellent centre routier d'Agen, à table avec 2 bons mecs…que demande le peuple ?

dans l'ordre, Bordeaux, Pineau des Charentes, Buzet, Bergerac, le savoir-faire millénaire des hommes pour mon bon plaisir

Jeudi 28

Café, non pas de douche, je la prends chez Waterair c'est gratuit. Je charge des grandes palettes d'escaliers, 2m par 3 de long, on n'en met pas 33, ça va vite. On complète avec des accessoires et vamos. Mille regrets, à Buzet la cave coopérative était ouverte, je suis passé trop vite, ce sera pour la prochaine fois. A Miramont de Guyenne, je ne loupe pas la boulangerie à la sortie du pays, la Sarmentine : une tuerie ! A Bergerac je rattrape un waterairien des transports Pierrat, on tchatche 5 minutes ; il a rechargé du fret, on ne va pas exactement dans la même direction, tant pis. Dans l'après midi on s'appelle avec mon pote Marc, ce soir on doit pouvoir croûter ensemble…J'arrive à St Maurice en Rivière plus d'une heure avant lui, font chier ces chauffeurs Waterair à glander sur la route…Je l'attends jusqu'à 21h passées, mon bonté me perdra !

Vendredi 29

Départ de trop bonne heure, arrêt à la maison en passant pour m'occuper de mes marmots, je vide chez Waterair avant midi. Je passe mon coup de fil hebdomadaire à l'exploitation…je dois revenir ici charger une semi pour un collègue à 13h30. Y a pire comme taf le vendredi après-m'. Sauf que je me suis encore bien fait ch', c'est la semi pour l'Espagne elle est pleine comme un œuf …Je retourne au dépôt, quelques bricoles, lavage, je raccroche ma remorque et je rentre à la maison. Comme dit la comptine des petits :

-vive les vacances

-les cahiers au feu

-la RSE au milieu

Samedi 30
Dimanche 31
 

 

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