Jeudi 1

Café-douche, la douche est grande, propre et gratuite…J'essaierai de me rappeler de ce gastro. A 9h et quelques, je suis dans la banlieue d'Alicante, devant la rue de mon client, une impasse. Je m'enquille dedans, je dois aller au 30, les numéros s'arrêtent au 9…Une bonne dame sort de chez elle, et me dit que ce n'est pas là. Je m'en serais douté… Le commercial m'appelle entre temps, le monteur m'attend devant la caserne des pompiers. Logique ! Je connais les casernes de pompiers de toutes les villes d'Espagne ! Coup de bol, une bagnole de flics passe par là, je me démerde…J'adore l'Espagne, il y a une deuxième rue qui s'appelle « camino de truc-machin » ! En plus Waterair m'avait donné un plan Google Maps….je ne cherche pas à comprendre. Je continue dans la loose, après avoir vidé, je dois attendre la confirmation du virement bancaire, sans cela je récupère le matos. Encore une heure de cramée. Je remonte à Barcelone charger un complet pour Mulhouse à vider lundi, c'est mieux. Je m'arrête manger à Torreblanca en passant, en sortant du resto, j'enquille la nat', 90 …normal…Oups ! La guardia civil ! Vous savez que c'est 50 ici ? Merde ! Epluchage en règle, moult tickets, il m'a niqué un rouleau. Mais bon, pris en flag', j'ai fait le canard et il m'a laissé repartir… ! A 18h45 je suis à quai chez un gros transporteur bleu, filiale de Peugeot : je sais c'est difficile comme devinette. Quelques textos et j'ai rendez-vous pour souper…Sauf que ça merdoie, au lieu de partir à 20h30 comme prévu, je sors de là à 22h ! Heureusement en Espagne on peut manger tard, je file rejoindre notre chef vénéré à 10 bornes de là.

Vendredi 2

Café avec Phil et on se sépare avec le cœur gros, sans savoir si dieu fera qu'un jour on se reverra, que nos chemins se croiseront à nouveau, la vie est terrible, je songe au suicide…Un seul être vous manque et tout est dépeuplé… Ca va , je vous l'ai bien vendu ? Bon , je n'ai qu'à rouler en direction de la maison. Je coupe 45 à la Jonq pour une douche et un coup de gas-oil. 4h28 plus tard, je suis à Portes les Valence, pour ma deuxième 45. Vendredi après-m', la rocade Est de Lyon est blindée de bagnoles, les minutes défilent…J'ai pas perdu trop trop de temps, faut être honnête. A 19h30, je suis au routier à Mouchard, faut que je coupe 11H, c'est naze ! En entrant dans le bar, j'entends : putain Pierre, depuis le temps ! Un ancien Begey…bon ben allez ! On refait le monde à l'apéro, c'est vendredi soir, on a le droit. Mais avec modération, comme disent les peignes-cul.

Samedi 3

Réveil 6h15, le bistro est ouvert. Hier soir le patron a fêté son anniversaire, il a un peu mal aux cheveux ce matin…Il me racontait que malgré le peu d'affluence, il ouvrirait toujours le vendredi soir et le samedi matin « moi c'est les routiers qui me font vivre », bon esprit ! Ca devient rare . Je m'arrête au pain à Besançon , à 8h15 je suis à la maison pour déjeuner en famille.

Dimanche 4

Lundi 5

Je suis chargé pour Mulhouse, 4 magasins et le dernier à 16h…moi je recharge aux piscines à 15h ! Donc je pose tout à quai, en fin de matinée, c'est mon pote Salem qui va vider mes lots. J'ai presque honte, ça fait un peu branleur…il m'appellera en fin d'après midi, pour me dire que ça s'est bien passé, il a même vidé le dernier à 15h30. Je suis donc largement à l'heure pour charger aux piscines. J'ai le temps de préparer mon petit bazar, débâcher… Cette fois-ci, c'est compté tip-top, 13m50 de plancher, joli chargement sans avoir à dépoter de palettes.

Saviez-vous que DSK est rentré en France ? Qu'Anne Sinclair tenait son trousseau de clefs à la main ? On s'en tape de ces détails…Ca me saoule ces conneries, à chaque flash, on n'entend que ça… Qu'en est-il du rapport sexuel non consentis ? Oublié ! Qui d'autre va asperger de son sperme les blouses des femmes de ménages ? Au nom de tous les hommes de cette planète je présente mes excuses à toutes les femmes…

Après 4h et des bananes de volant, je me pose au « Mas Pommier », excellente adresse, il est 20h30, il y a encore une petite place pour mon petit camion.

Mardi 6

Je commence à une demi-heure de là vers Villars les Dombes, je suis garé à l'entrée du lotissement, clients sympas, fastoche. J'ai juste failli m'enliser dans le jardin, rien de grave. Ensuite je vais sur les hauteurs de Feyzin, dans des petites rues, un vieux lotissement avec des arbres du même âge…pas facile pour se garer sans faire chier tout le monde. Pour 13h, je saute de l'autre côté du Rhône à Grigny. Un gosse est tout seul à la maison, le père est parti, il n'a pas de portable…je perds une bonne heure…Je file à Montélimar Sud, pas très loin de l'AS24. Un lotissement récent, de tout petits terrains, des maisons mitoyennes, les gens sont les uns sur les autres…les boules d'habiter là, je les plains… Après la bifur' d'Orange, je rêvasse…A hauteur de Tavel, je me dis : tiens la station de Phil ! Et évidemment quand je passe à hauteur, je vois le DAF jaune en camion-remorque. Je crois que les psys appelle cela un acte manqué ! 1 coup de fil et 2 textos plus tard, je me rends compte que c'est râpé, on ne va pas souper ensemble toutes les semaines. Je termine mes heures ric-rac avec l'amplitude au bien bon relais de Saussan. Idéalement placé pour demain matin.

Mercredi 7

Je commence dans le bled d'à coté. Un petit terrain, il faut passer à la main de l'autre coté de la maison. Le gars a fait le malin, il a appelé son beauf, ses potes, ça traine pas. de là, je file au Sud de Narbonne, une adresse improbable... J'appelle le client, il me dit qu'il est à Paris. Il me file le numéro d'une entreprise, c'est pas clair l'histoire mais mon récep' est signé, moi ça me va. Je termine entre Mazamet et Castres, client facile, sympa. Un coup de fil à l'exploit', je recharge demain à Montauban pour rentrer, le top! Sur la rocade de Toulouse, je croise benji32. Il m'appelle, je fais demi-tour et on va souper ensemble. A quelques secondes près, on se loupait! Et voilà comment je passe une excellente soirée avec mon "vieux" pote de bistrot. Oh merci fdr, slurp.

Jeudi 8

Après le café avec mon "ami Ben" (pour les plus jeunes, mon ami Ben était une série téloche des années 70, genre Flipper mais avec un ours, si je me souviens bien), même au réveil ben n'est pas un ours, je vais charger à Montauban. personne devant moi, une petite heure pour charger, à quai en plus, du boulot en or! A 9h30, je sors de là, 4h et des brequilles plus tard je suis à Limoges, pause casse dalle 45'. je suis assez surpris par le faible trafic, la RCEA passe à la régul'. je n'arriverais pas au resto en 4h30, je recoupe 45', c'est un peu con, mais je ne suis pas pressé. A 20h, je suis à Beauchemin, un collègue de chez Bubu est déjà là, voilà une bonne soirée qui s'annonce.

Vendredi 9

Départ de Beauchemin à 5h30, je passe 45' par la maison pour déjeuner et prendre une douche. A 9h, je suis à Cernay 68. le gars me dit : j'espère que vous avez un hayon! Ben non! Avant qu'il ne s'énerve, je lui dis que j'ai mieux qu'un tire-pal + hayon. Je me demmerde tout seul, je préfère, ça va tout aussi bien. A 10h et demi, je suis à Wittenheim. il y a une sonette à l'arrière du batiment. le temps qu'on m'ouvre, je débâche. Une fille arrive : -Il y a tout ça? On n'était pas au courant, je vais chercher mon chef... Oulah! je m'empresse de vider quelques palettes le long du mur. Quand le chef arrive, il n'ose pas me dire de recharger... renseignements pris, un collègue qui devait vider le même truc à Belfort, s'est fait jeter. C'est à vider que dans 15 jours! Sur les 13h, je suis chez Waterair, les autres sont partis manger sans moi, les fumiers! Bon ça me laisse le temps de préparer mon bazar. Petit chargement tranquille, je repasse au dépôt, pour laver et faire les bricoles du vendredi. A 17h30 je suis à la maison, bon week-end à tous.

Samedi 10

Dimanche 11

Lundi 12

Départ de la maison tranquillou, sans stress. A 10h, on se retrouve à Beauchemin pour boire le café avec mon ami Marc. 15' pas plus, on a tous les 2 à faire. Un peu avant Moulins, devant ça freine…un chieur en pétrolier ! Je me décale pour regarder, une citerne Samat avec un Daf blanc… Il sort vers le centre routier, nous aussi, au rond point : bingo, il va manger ! Et voilà comment j'ai fait ma première croisure avec Ludo du 42. Très bon repas avec de très bon gars, elle est pas belle la vie ? Bon 1h15 de coupure, ça fait un peu beaucoup, mais ça valait largement le coup ! J'ai appelé mon client pour lui dire que j'étais un peu à la bourre et c'est passé. A 18h15, je suis vers Brive, client facile malgré pas mal d'arbres avec des branches basses et des virages serrés. A 20h tapantes je suis à la soupe à Noailles, voilà encore une bien bonne journée de faite…

Mardi 13

J'angoisse un peu quand je regarde l'atlas Michelin, je commence dans un bled au dessus de Terrasson…ça craint. Un café, une douche pour me remettre d'aplomb et vogue la galère. Finalement ça va à peu près, je trouve une placette pour faire demi-tour, c'est bon. Clients super sympas, ils ont une gamine d'environ 3 ans, elle ne m'a pas lâché tout le temps où j'étais là. Elle m'a fait la conversation , une pipelette comme j'en ai rarement vue…rigolote et adorable. De là, je file au Sud de Bordeaux, vers Langon. J'ai 3 clients coup sur coup. Le dernier vers Bazas a appelé chez Waterair pour faire décaler le rendez-vous, il doit s'absenter. Quand j'arrive chez lui il me dit, oh non je ne suis pas pressé, je me suis arrangé autrement ! Croyez-vous qu'il aurait appelé Waterair pour le dire ? Mais non ! Les gens n'appellent que pour arranger leur gueule, le reste…Du coup je suis chargé à l'envers , y compris les escaliers, putain je suis vert ! Donc je remonte à Langon, pour redescendre ensuite puisque ensuite je vais à Pau…c'est bon j'ai fait la route 3 fois, je connais le coin… A 20h30 je coupe à une adresse de mon panthéon des restos : chez Laborde à Mont .

Mercredi 14

Je démarre à 7h45, ça fait tôt ! J'ai même démarré trop tôt, le client n'est pas encore là, ce sont les peintres qui appellent le client pour le prévenir. Maison neuve, pas de sous- sol, pas de garage, je laisse tout dehors, bizarre. Un peu de rangement et de ménage dans ma caravane et direction Damazan. Pause casse –dalle le long de la route, à 14h je suis à l'usine pour l'ouverture. Une palette d'escalier n'est pas tout à fait prête, je poireaute un peu mais rien de méchant. De toute façon, c'est à vider vendredi, il n'y a pas vraiment le feu au lac. Je terminouille la journée à Périgueux, au relais d'Antonne, miam miam !

Jeudi 15

Départ à 8h de nouveau, je n'ai qu'à me rentrer à mi casa. Pause casse-croûte sur un mauvais parking de la RCEA au milieu de nos collègues et confrères de l'Europe du levant…Journée d'une banalité folle, le seul point marquant, j'ai croisé l'ami Ludo 42 à Digoin…on ne se quitte plus ! 4h00 et un café plus tard, je suis à la maison, trop dure la journée !

Vendredi 16

A 9h je suis à l'usine, je vide mes escaliers. Ensuite j'attends mon tour pour recharger. A midi c'est fait. On va manger avec Fabrice au resto du patelin, dans sa grosse Audi de capitaliste. Il me repose au camion et je file à Bourogne. Je décroche, raccroche une semi vide et …je retourne chez Waterair, charger pour mon collègue. Il n'y a pas trop de difficulté, je trouve l'usine facilement, je connais vaguement le boulot…De toutes façons, je préfère faire ça que me taper des ramasses pas prêtes, dans des boutiques foireuses ! Je re-retourne au dépôt, récupère ma remorque, lavage, bricolage, on peut rouler la semaine prochaine…on a eu les nouvelles licences communautaires. A 18h, je suis de retour à la maison.

Samedi 17

Dimanche 18

Lundi 19

Comme d'hab', je m'occupe un peu de ma progéniture et je file. J'avais lavé mon petit camion vendredi, au bout de 10 bornes c'est bon à refaire…Bon pour changer, j'ai une tournée dans le Sud. A Lons je reste sur la nationale, c'est encore un peu interdit, mais espérons que ça ne durera pas. Un café à Villemotier et en 4H20 je suis à Feyzin, comme tous les lundis en gros. A la radio, on nous rerere bassine avec DSK…moi qui pensais entendre des excuses, je vis vraiment dans le monde de Oui-oui, moi. Ce salopard (DSK pas Ouioui !) aura au moins eu le mérite de nous montrer la différence entre les paroles et les actes…

Pause casse-croûte 30' pour finir la première période. Re café à Donzère 15' et à 17h je suis à Clapiers dans la banlieue Nord de Montpellier, finalement je connais le coin, j'ai fait une piscine à 2 rues de là il y a quelques semaines. J'aime pas ce coin, des ralentisseurs, des arbres, la police municipale….comment dire…municipale ! Aujourd'hui je ne les ai pas vus, je ne peux pas dire qu'ils m'aient manqués ! Je suis plutôt bien garé, j'en profite pour finir mes 30', histoire d'être tranquille. A hauteur de Sète, je croise un joli FH de chez Duarig, suivi d'un pauvre Scania qui me fait des appels de phares. Kesskimveussconlà ? Oups notre chef, bien aimé…qui rentre à la maison. Avec 9h45 de volant, je termine mes heures à l'excellentissime relais de Maureilhan, le top du top.

Mardi 20

Je commence à Perpignan, deux clients faciles, le deuxième se vide dans une entreprise, la maison n'est pas finie. Ensuite je vais entre Carcassonne et Limoux, au bout d'une petite route, qu'évidemment je me paye en marche arrière pour repartir, mais rien de méchant. Une dernière en fin d'après m' au Sud de Toulouse vers Auterive, je jette un œil au –dessus des haies, il y a déjà quelques Waterair dans les jardins… Je finis la journée à la Fermière à Mondavezan, je me gare à 2 places d'un porteur de chez Mazet. Ce camion me dit quelques choses, bingo c'est l'ami Razeau qui est attablé. Le hasard fait bien les choses ! Encore une bonne soirée avec Christian et un paÏs du 7-0, au poil !

Mercredi 21

On boit le café avec Christian, on se quitte, je file à la douche et quand je veux payer le patron me dit que mon pote a payé les 2 tournées…tssss, cette trahison te coutera chère la prochaine fois…mais merci  en attendant ! Je vide ma dernière piscine à 20 bornes de là, client pas chiant. Coup de fil à l'exploitation, je recharge à Caussade…si ça veut rigoler, je devrais être chargé avant midi. Ca pinaille un peu, un mec du 79 charge en latéral…mais il s'est mis en travers des quais ! Faut attendre qu'il ait fini. A midi et quart je suis chargé, papiers faits. Une pause casse-dalle là le long, une 45' pour joli sur le tableau de la RSE et à 21h30 je suis à Beauchemin, 9h50 de volant, impec'. Un bon collègue de chez Buffa vient d'arriver, petit apéro, cacahuètes, bonne bouffe, la dolce vita dans le Jura !

Jeudi 22

Café-douche en route. A 9h30, je pause une palette à Burnhaupt. C'est une ruelle dans un petit patelin, il faut tourner à l'équerre, le marchand de pneus se frottent les mains…Le deuxième client est à Colmar, en ville ! Encore une petite cours, un virage serré…'tain c'est la journée ! Le temps de ressortir de là, j'ai 4h de volant, je me pause 45' à la Leclerc du Haut Koenigsbourg. Un panneau annonce de la wifi…mon cul Paul ! A 13h30, je suis à l'ouverture à Molsheim, pas chez Bugatti…dommage. Sur tout le chargement, un petit sac de grains a été percé au chargement probablement, le mec me met des réserves…Je tente de lui expliquer que ça va leur coûter plus chère en lettre recommandée avec AR que le prix de la camelote…Veux pas le savoir ! Ben vas-y, fais toi plaisir ! Un coup de fil à l'exploit'( ça fait 2 fois en 2 jours qu'on se parle, j'ai pas l'habitude)j' ai 2 ramasses pour rentrer, une à Rouffach et l'autre à Mulhouse. Celle de Rouffach m'inquiète un peu…le genre de boutique où on poireaute 4h pour enlever 4 palettes…Miracle c'est prêt, à peine un quart d'heure et je taille. La seconde va tout aussi bien, à 18h30 je pose tout ça à quai chez nous à Bourogne. Mon pote LE Titi est là aussi, il est en repos demain, du coup on rentre tous les 2 en amoureux dans sa Clio biturbo compressor replica .

Vendredi 23

Je charge aux piscines à 10h, mon collègue Philippe a fini quand j'arrive. J'ai une grosse tournée de 10 clients, ça rentre chaud « les marrons ». De retour au dépôt en début d'après m', je décroche, récupère une caravane vide et vais charger à Belfort. En général c'est jamais prêt là-dedans, j'ai tiré la carte chance : un Gefco devant moi et c'est bon. Je rentre, mon exploitant m'appelle : -c'est exagéré si je te demande de me charger une autre semi ? Bon, j'ai dit oui, du régional j'en fais jamais, il est que 4h ça va pas me tuer, et puis c'est à charger à Audincourt, ça va bien et c'est pas loin. Bref avant 6h je suis de retour à Bourogne, rerereaccroche ma semi et je me rentre à la maison.

Samedi 24

Dimanche 25

Lundi 26

Mon premier client a fait prévenir qu'il ne serait là qu'après 17h30, à Privas. Je démarre donc le plus tard possible, à 9h j'en ai marre, en route. Pas pressé, je prends la nationale au max…Dans la vallée du Rhône, je traverse des villages aux noms exotiques : Saint Vallier, Saint Péray…dire qu'il y a des gens qui habitent là ! A 17h je suis en place à Privas, en place c'est vite dit…je suis sur une petite route interdite aux PL, un pont voûté, pas de coin pour faire demi-tour, la totale ! Je fais une coupure en attendant, à la radio on annonce la retraite de la pénible Césaria Evora, comment ils vont faire à Inter…ça fait 40 ans qu'elle chante la même chanson… Un bonheur n'arrivant jamais seul mon client débarque à l'heure prévue, il a un petit de 3 ans et une petite qui ne marche pas encore…Les gamins , visiblement fatigués chiounent, lui pour les calmer, hurle ! Les pleurs redoublent, lui hurle un peu plus…Technique étrange pour rassurer des p'tiots ! Bref, ça ne me regarde pas mais je suis perplexe. Je reprends quand même l'autoroute de Montélimar Sud à Remoulins. A 20h30 je finis la journée à Bellegarde, pas loin pour demain…

Mardi 27

Je commence à St Gilles, dans ce lotissement, c'est la quatrième piscine que je livre ! La cliente n'est pas au courant…évidemment, on est dans le Sud, les maisons sont entourées de murs bien hauts, les pauvres malheureux…Ensuite , j'en pose encore une à Montpellier, côté St Jean de Védas, ça va. Le type est vraiment sympa, je prends le temps de lui donner un coup de main pour ranger, il faut passer le matos par-dessus un muret…En début d'après m', je vais à Vendémian, village improbable (comme dirait Pascale Clark) au milieu de nulle part, pas cool en semi. Après ça, je me fais une petite rénovation à Béziers, je suis un peu en avance mais le papy est chez lui, ça roule. Normalement, j'en avais encore une à Béziers mais le client est parti à l'hôpital, il a demandé pour reporter à demain, on verra…J'appelle à la place celui de demain matin, il n'y a que 20 bornes, bingo il est chez lui ! Malgré un incroyable merdier dans sa cours, ça va pas trop mal. Retour à Béziers, au relais de Maureilhan pour ne pas changer les bonnes habitudes !

Mercredi 28

A 8h pétantes je suis devant chez mon gars « hospitalisé », bon chuis pas médecin, mais il pète la forme, ça ne devait pas être trop grave…Je n'ai pas posé de questions, il est bien sympa et pas chiant. De là je descends à Perpi, dans un petit lotissement, fastoche. Coupure à la Jonq' pour quelques courses et à 15h je suis chez Waterair à Barcelone, 3 palettes à poser, rien quoi, surtout que je me vide tout seul. Après ça se complique, je vais entre Badalona et Mataro. Le bled est coincé entre l'autoroute et la mer. Le GPS me fait tourner dans une ruelle, impossible, les 3 suivantes, pareil ! Celle d'après me semble plus large, pas interdite, j'y vais et évidemment je suis bloqué au bout ! Put…de bord.. de m…Un type en 4X4 BM descend de bagnole, ah c'est pas le moment de venir me faire ch… ! –Bonjour c'est chez moi que vous venez. – Et y a pas d'autre route ? – Non ! Bon il m'a bien aidé, il a fait reculer les autres, bloqué la circulation et guidé pour tourner dans une autre rue. J'ai rien cassé, juste perdu du temps mais ça c'est pas grave. J'angoissais un peu pour repartir, mais il y a à côté un boulevard…en sens unique, j'adore ! Coup de fil hebdomadaire à l'exploitation, je recharge demain entre Barcelone et Tarragone. Un texto à Abraracourcix not' chef, il est à Altafulla, avec Péli ! Voilà encore une bien bonne soirée !

Jeudi 29

Petit déjeuner en amoureux avec Fabien, bien sûr Phil est déjà parti…A 8h pétantes je suis chez un gros vendeur suédois de meubles en sciure collée. La vigile, peu aimable, me fait ressortir pour passer le câble TIR avant d'entrer, puis me fait virer mes cadres de piscines dans mon porte-palettes…alors que debout contre le tablier, ils ne gênent pas…Je reste calme. Je touche enfin à mon Saint Graal, le bureau des expéditions…Derrière le guichet, une très belle femme me dit :-Ah non, votre commande est annulée, attendez je me renseigne…Elle revient sur ses jolies jambes, j'entonne « méditerranéenne » , oui quand je suis en joie je chante du Hervé Villard. Finalement la commande n'est pas annulée mais reportée à 14/15h…gasp ! Putain, je fais quoi ? Il est presque 9h, je coupe 9h ? Je me claque au fond du parking et je poireaute…(j'aurais eu largement le temps de passer mon câble, mais bref…). Ils m'appellent un peu avant 15h,ça va assez vite. Il faut vider demain avant 11h, j'abandonne l'idée de couper 9h, sinon je n'y serai jamais…Malgré l'heure Barcelone passe tranquille, je termine cette journée à la con, au bout de l'amplitude à Poussan. C'est dans ces cas-là, qu'on se compte de la connerie de cette histoire d'amplitude, j'en n'ai pas fait lourd mais je dois couper !

Vendredi 30

9h01 de coupure, venga ! A 11h05, je suis à Saint Quentin Fallavier, bon 5 minutes de retard avec l'énorme attente d'hier, ça me semble pas mal ! De toutes façons, le premier qui me fait une remarque, je l'envoie ch… ! Non seulement personne ne me fait de remarque mais ça vide assez vite, je coupe 45' dans la cours. Je monte recharger en début d'après m' à Villefranche sur Saône, c'est sur la route du retour, au poil ! C'est un client habituel, 33 palettes pour la Suisse, une affaire qui roule. A 19h30, je mets les pieds sous la table familiale. J'aime les plans qui se déroulent sans encombres.