Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Octobre 2011

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Samedi 1

 

Dimanche 2

Lundi 3

En faisant mon programme, il y a 15 jours, j'ai fait tellement de ratures que je n'arrive pas à me relire. Je démarre de la maison un peu stressé, il me faut vider à Lyon avant midi. En lisant la liste définitive, l'imprimé Waterair, je m'aperçois que j'avais changé d'avis, je ne commence qu'à 13h, c'est mieux ! Inutile de courir et de cramer une dérogation de 10h pour rien, je finis à Madrid mercredi après-midi dans les 2 cas. Je prends donc la N83 avec la « zen attitude »comme dirait Raffarin, le chansonnier bien connu. A 13h, je suis à l'entrée de Lyon, côté Meyzieu, client sympa facile. A 15h30, je suis à Peaugres, patelin ardéchois réputé pour son parc animalier, pompeusement appelé : safari. Le safari, c'est pour accéder chez mon client…Impossible de faire demi-tour sur sa petite route. Il vient me chercher en bagnole, on va jeter un œil, je décide d'y aller en marche arrière, sur 1 bon km. Le gars me prend pour un malade, sauf que, je suis garé, les roues droites dans l'herbe, d'accord, mais devant chez lui ! Le top. Je finis mes heures, à 19h40 avec un petit 9h de volant, au resto devant la source Perrier. Intelligemment appelé : relais de la source. Quelle imagination !

le brouillard sur la Loue


Mardi 4

Je commence non loin de là, sur le plan d'accès, le commercial annonce une galère…J'essaie donc de prendre un peu d'avance, finalement c'est dans un lotissement étroit, mais rien d'extraordinaire. Je m'excuse auprès du client d'être là si tôt, mais il me dit que ça l'arrange, il doit partir au boulot ensuite, au poil ! Le deuxième client est à Carcassonne, là pareil le commercial annonce un truc pas facile. Je m'approche, la rue est assez large pour vider en latéral. Ca fait 2 bonnes nouvelles dans la matinée. A midi et demi, j'enquille l'autoroute direction Espagne. Le plein à la Jonquere, à 16h, je suis chez Waterair à Barcelone, quelques bricoles à poser comme d'hab'. Une dernière livraison pour aujourd'hui à 10 bornes de là. Orlando, le monteur est sur place. Problème, la cliente n'a pas la télécommande du portail ! C'est son mari qui l'a, il bosse assez loin ! Elle entreprend de trouver la clef « de secours », ma cache walou ! Dans une boîte de bonbons en fer, elle a des dizaines de clefs mais bien sûr, pas la bonne. On attend donc le retour du mari, tel le messie. A 19h, je reprends la route direction Valencia. Au Sud de Tarragone, j'ai 8h et des bananes de volant, j'enquille la nationale en quête d'un gastro. Par là, y a rien ! Je commence à m'inquiéter quand je trouve un troquet, je me gare…9h00 de volant, c'est pas beau ?

vers Barcelone, ils ont juste oublié l'enrobé

Mercredi 5

Le resto est fermé quand je démarre à 6h. Pas de douche, pas de café, qu'est-ce-que je vais devenir ? J'en trouve un ouvert, un peu plus loin. Douche nickel, le top. Au péage à l'entrée de Valencia, contrôle de l'espèce de DDE locale. Le « blouson jaune » n'est pas trop chiant, il fait signe au garde civil à côté de vérifier mes heures. Le flic monte dans ma cabine, je m'assieds sur la couchette…

-Mais je vous connais, vous ! Il y a quelques semaines, vous m'avez contrôlé en excès de vitesse à Torreblanca !

-Ah, et je vous ai mis un procès ?

-Non, vous m'avez laissé partir !

Il rigole, je me tapote sur le cœur, pour lui montrer que j'avais eu chaud…Il sort 2 tickets pour faire genre et me laisse repartir, je lui ai dit à la prochaine ! Putain, j'ai fait « copain-copain » avec un keuf ! La honte, j'ai trahi ma cause…Blague à part, ce qui est assez incroyable, c'est il n'y a quasi jamais de contrôle en Espagne et je tombe 2 fois sur le même poulet ! A 10h j'arrive chez mon client entre Valencia et Xativa, le monteur arrive derrière moi. Ca ne traîne pas, je reprends la route de Madrid par Albacete. Coupure 45' dans un des innombrables restos par là. Ici aussi la nationale longe une autoroute à péage…déserte ! Encore une autoroute qui sera rentabilisée dans 253 ans ! A 16h30, je pose ma dernière piscine à Madrid, vite fait bien fait. Petit coup de fil à l'exploitation, je recharge à Saragosse demain. Je finis cette belle et chaude journée à Medinaceli avec 10h02 de guidon, au poil.


dans la Mancha

 

Jeudi 6

A 8h et demi, je suis dans une des usines du milliardaire indien. Poste de garde, bascule, alors qu'il y a plein de camions dehors, on me fait entrer. Dans ces cas-là, je ne demande pas d'explications…Le mec me demande ma carte d'identité, normal en Espagne et un CMR. Il me redonne mon CMR…j'en n'ai pas besoin, ici c'est la machine qui fait les CMR. Hein ? Pourquoi tu me le demandes alors ? Je ne parle pas assez bien espagnol pour discuter, mais bon ! Pour dire que c'est une boîte de ferraille, ça va bien à charger. A ce propos, le même Mittal ferme un haut fourneau en Moselle. C'est grave pour l'emploi dans la région, mais j'ai le souvenir que les « pontiers » n'étaient pas tous de grands courageux quand on chargait chez eux. Quand certains iront pointer chez  « fourien » je n'écraserai pas de larme sur leur sort… Un peu avant 11h, en route. Un coup de gas-oil à Lleida, je m'arrête manger à Sidamon. Leur saumon à la plancha, c'est une tuerie ! Je prends soin de bouffer vite fait, en moins de 45', histoire de ne pas recouper à nouveau 45' dans l'après-midi. C'est un peu con, mais ça fait toujours un quart d'heure de gagné. J'hésite à passer par Barcelone ou couper par Manresa Vic. Je ne sais pas si j'ai bien fait de couper, les travaux sur la C25 sont bien pénibles. Il y a des circulations alternées tous les km par endroits, l'enfer ! Pas d'arrêt à la Jonq', pas le temps. Je me pause à l'entrée de Montpellier, au relais de Saussan, avec 10h de volant pile-poil.


Perrier c'est fou, mais lui à se traîner il me rend fou...

Vendredi 7

Départ 5h30, le bistro est encore fermé. Je démarre sans café-douche, ça devient une habitude ! Je répare cette erreur à Loriol. Je finis mes 45' vers Belleville. Je suis dans les temps, tout bon. Après Chalon Nord, un truc attire mon attention, c'est quoi cette fumée dans mes rétros ? Je m'arrête sur le premier refuge…putain j'ai éclaté à l'arrière droit ! Il est midi, je connais la procédure…enfile la cotte, sors le cric, en avant j'en ai pour une heure. Problème en éclatant le pneu à percé le coussin d'air de suspension, le cul de la semi traîne parterre… Le cric ne lève pas assez haut, je sors des chevrons du porte-palettes, je fais une pyramide, je recommence 3 ou 4 fois, putain ça va pas, j'arrive vraiment pas à lever assez haut. Au bout de 2h à me faire ch…je téléphone chez nous. T'es sur l'autoroute on peut rien faire, appelle de la borne d'urgence. Une demi-heure plus tard un dépanneur arrive. Yes ! Ah vous avez déjà tout fait, ça va aller vite ! Bon bon ! J'ai sorti une roue de tracteur , la roue de semi est bloquée dans le panier…Il refuse de la monter, il veut mettre l'autre. Je lui dis qu'on s'en fout, c'est juste pour sortir de l'autoroute, j'irai la faire changer ensuite…Non non , il veut absolument monter la bonne roue ! Il sort son chalumeau, pour faire chauffer la « canne »qui bloque la roue dans le panier. Il ouvre les bouteilles d'acétylène et d'oxygène, revient au camion, il allume un briquet pour allumer le chalumeau …et boom dans le Master ! On court voir, les flammes sont déjà hautes ! Je me souviens des cours à l'APTH, pour éteindre un feu de bouteille de gaz, il suffit de fermer le robinet ! Mais là mes cou….. ! Je cours à ma semi, choppe l'extincteur, tu parles ! La camionette est en flammes ! Il fait une chaleur terrible… On court se mettre à l'abri devant mon camion, mais les flammes lèchent le cul de ma semi… J'avance de quelques mètres, le cric n'a pas aimé, mais tant pis. On entend des explosions, les bouteilles de gaz…les pneus…Les pompiers se pointent un peu après, l'accotement commence à cramer ! L'autoroute est coupée, 10 bornes de bouchon parait-il…Après c'est long, les pomplards doivent rester là tant que ça fume…une camionette ça fume longtemps…Un autre dépanneur arrive, change ma roue, shinte le poumon éclaté. Il est 17h30 18h…Ils rouvrent l'autoroute pendant ce temps là. Je vais décrocher au péage à Dijon, ce coup-là on verra ça lundi. Je rentre en solo, je dois couper à 20h30, à 20h26 je suis dans ma cours…putain les émotions !

avant

après

Samedi 8
Dimanche 9

Lundi 10

Départ en douceur et en solo de la maison pour aller récupérer la semi à Dijon. Au rond-point de Peugeot Vesoul, je croise l'ami Dedieu, mais trop tard pour faire une croisure. En milieu de matinée je suis en place à Longvic, ça pinaille un peu, il faut vider dans plusieurs travées…C'est un peu long, je m'inquiète un peu quand le téléphone sonne. C'est mon collègue Philippe, il doit me charger une semi…problème, il est dans l'ambulance des pompiers qui l'emmène à l'hosto à Mulhouse ! Il fait une crise de coliques néphrétiques, pour détendre l'atmosphère je lui dis : non non tu te démerdes, tu charges, le boulot d'abord ! On avait prévu de faire le relais à Beauchemin en début d'après m' et de bouffer là, ça tombe à l'eau. Le temps que l'exploitation trouve une solution pour récupérer l'ensemble, aller charger chez Waterair, descendre à Dôle, je poireaute au péage. A 18h30, François (qui fait normalement l'Espagne avec moi) se pointe. Il a un peu les boules, c'est lui qui se paye la tournée en régional de l'homme aux cailloux dans les reins. Il récupère la semi bleue et remonte direction Belfort. Moi je file à l'opposé, je termine cette journée à la con, au taquet de l'amplitude à Deux-Chaises. Une bonne bouffe, ça me remonte le moral…

Ah, ils ne sont pas tous en flammes?

Mardi 11

9h de coupure, en route. Une 45' dans la matinée et à 13h30 je suis à Lafrançaise au-dessus de Montauban. La maison du client est entre 2 mauvais virages, super dangereux ! Le client me dit : oh vous pouvez stationner là, ça craint rien, les camions qui me livrent des matériaux le font ! Ouais ben eux ils font comme ils veulent, moi je refuse de provoquer un carton ! Je me gare dans la cours d'une grosse ferme à 200m de là, je demande l'autorisation au paysan, pas de soucis. Je préfère. Ensuite, je vais à côté de Gaillac. La maison du client est en face d'une cave coopérative, grande place pour stationner et faire demi-tour, royal ! Bien que…elle pleure mais elle s'en remettra Ségo! Il ne me reste plus qu'à descendre à Castelnaudary, par la jolie mais sautillante route de Puylaurens, Revel. J'adore ce coin mais la route est étroite et bordée de platanes, quand on croise c'est juste bon pour niquer les rétros ! 19h30, je suis à Cassouletcity, miam miam.

Moscato et Laporte jeunes, du côté de Gaillac

On peux lâcher le volant, les pneus frottent sur les bords...

Mercredi 12

Je commence à Carcassonne, ce lotissement c'est Waterairland ! Le commercial du coin doit passer sa vie ici…Lotissement neuf, pas trop de bagnoles garées en merde, tout bon. Ensuite je monte à Olonzac, là, c'est plus les Corbières mais le Minervois…nuance ! Bon il y a toujours du pinard ! Cliente facile, pas chiante. Pour 13h, j'ai rendez-vous avec une « assistance petit camion » vers Lézignan. Le bled est étroit, impossible d'accéder en semi. La route est étroite, je suis garé devant une coopérative agricole, je vais leur demander si je peux stationner un peu chez eux…C'est oui, mais du bout des lèvres, je sens bien que ça les fait chier…Je transvase vite sur le petit camion, je ressors, me gare un peu à l'arrache, je préfère ne pas insister chez les Thénardier. J'appelle la cliente, elle se goure dans les explications pour venir à sa maison, on visite le bled…On trouve enfin, elle me dit : désolée, je ne sais pas très bien expliquer …J'avais remarqué ! De là, je descends à Perpi Sud. Je suis les indications du commercial, il faut traverser un joli patelin catalan, étroit, des chicanes, la route serpente entre les maisons…ça craint. Je ne trouve pas le client, je l'appelle…il me dit : mais non, c'est pas là, au premier rond-point à gauche et je suis juste là…Putain j'ai traversé le bled 2 fois…pour rien ! Grrrrr. Direction Barcelone maintenant, un coup de gas-oil à la Jonquera, c'est férié en Espagne aujourd'hui. Si j'ai bien compris, c'est la fête de « l'hispanité », la commémoration de la découverte de l'Amérique par Colomb. Je ne sais jamais si on a le droit de rouler ou pas ici…bon, j'ai pas vu de flics…à 22h15 je coupe à Santa Perpetua, devant chez Waterair, bistro pas loin pour le café demain matin.

 

Jeudi 13

Café+madeleine puis déchargement+douche, le tout vite fait. Je descends au Sud de Barcelone. Changement de programme, la maison n'est pas finie (encore !), je pose la piscine dans un stockage où travaille la cliente. C'est une grande cours dans une zone industrielle, c'est agréable de ne pas se faire chier pour une fois ! Il est 11h, coup de fil à l'exploit' pour avoir la suite des évènements … Je recharge à Benicassim, mais ce n'est prêt qu'à 17h. Il n'y a pas le feu, je prends un peu la N340, resto à Torreblanca et à 15h je suis à l'usine. La première fois que j'ai chargé ici, j'ai attendu 22 heures, la deuxième fois j'ai attendu 22 minutes, la logique voudrait que j'attende 22 secondes…Le gardien me fait garer et à 16h il m'appelle , 16h30 c'est torché ! Maintenant c'est vent du cul dans la plaine…Je compte mes heures, je peux prendre un peu la nationale…et puis l'autoroute Valencia Tarragone me saoule, les orangeraies à perte de vue ça m'endort. J'enquille l'autoroute entre Tarragone et Villafranca, quand la nationale devient chiante. Je sors à la Selva, je bouffe au premier troquet en 46' et je finis mes heures au taquet de l'amplitude à 23h30 au Poëlon à Perpignan.


conseillé par Michel (Volvo 50)

le delta de l'Ebre

Vendredi 14

9h plus tard, venga ! Depuis ici je rentre tranquille à la maison, je prends donc la nationale jusqu'à Narbonne, c'est toujours ça d'économisé. En 4h30 je suis à l'aire de « latitude 45 » j'en profite pour faire une 45'( qu'il est drôle). La rocade de Lyon passe à la régule, je double un milliard de camions qui se traînent à 70. Autrefois cette rocade n'existait pas, on se faisait chier, ensuite vint la rocade…yes ! On pouvait enfin traverser Lyon à 90…maintenant on nous relimite, merde à la régression ! Je recoupe une deuxième fois au-dessus de Besançon. Quand je redémarre, je fais à peine un km, ça bouchonne…'tain c'est quoi ce binz ? Je mets 50 min pour descendre au rond-point de Beure, mais c'est pas fini, c'est planté jusqu'à Micropolis…il doit y avoir une foire ou je ne sais quoi au parc des expos…Après le pont sur le Doubs, je sors et je coupe à travers les quartiers pour passer vers l'hôpital, hélas je connais le coin…En tout, j'ai perdu 1h30 et plus de 40min de volant…la haine ! Je rentre vers 20h à la maison avec 10h05 de volant, putain moi qui, ce matin, croyais être cool !

les déménageurs bretons, faut pas qu'il pleuve!

 

Samedi 15
Dimanche 16

Lundi 17

Il y a pénurie de chariots élévateurs chez nous, 1 ou 2 sont en panne, je dois ramener à Bourogne celui que j'ai, de bonne heure pour mon collègue. Je monte vider mon lot d'Espagne au pied du Ballon d'Alsace. A peine 15' et c'est fait, je redescends au dépôt pour changer de semi et faire 2 ou 3 bricoles. Je récupère ma « copine » et mon Manitou, c'est con mais je suis content de reprendre « mon » matos. A 10h30 je suis à l'usine, chargement rapide, tranquille, ça rentre pile-poil. A midi pétantes en route. Une pause casse-dalle et une 30' dans l'après-midi du côté de Bourg, je voudrais bien couper 11h et surtout ne pas faire plus de 9h de conduite, histoire de ne pas griller une dérogation pour rien ! Je me pose au relais de Donzère avec 8h59 de volant et 12h55 d'amplitude…si j'avais voulu le faire exprès je n'y serais pas arrivé ! Pendant que je fais mes devoirs, le téléphone sonne…c'est Abraracourcix not' chef. Non vous ne rêvez pas, il m'a appelé…avec sa voix…pas de texto…je sais c'est incroyable mais je ne suis pas un mytho ! Il est un quart d'heure derrière moi, accompagné d'Adrien. Moi je suis en coupure, mais eux repartent ensuite. On essaie de manger le plus vite possible, c'est pas simple !

 

Mardi 18

11h et 1 minute plus tard, en route. Je commence entre Bagnols et Alès, une route extrêmement étroite et un petit pont de pierres…En repartant j'explique au client que je suis obligé de tourner à gauche après le pont, à droite c'est trop juste. Il me dit : pas de problème, dans quelques km vous retrouvez la route de Nîmes…Je remonte au camion, le commercial Waterair arrive : tu vas où ? Par là c'est impossible, il y a un pont et un village étroit, tu peux pas passer ! –Hein ? Je ne peux pas tourner à droite et à gauche c'est impossible, je fais quoi ? A force de manœuvre, 10 cm par 10 cm j'ai réussi à tourner à droite, la roue avant gauche du tracteur dans le fossé, les pneus de la semi contre le parapet du pont, putain le stresse ! Je descends à Nîmes, dans une rue en cul de sac, le client me dit : désolé, il vous faut reculer… Pfou, c'est rien la rue est large, à côté de ce que je viens de me payer ! Pour 14h je suis dans les environs de Narbonne, encore un bled à la con, mais ça passe sans rien casser. Encore une à Sigean en passant, dans un lotissement, facile. Et je termine au Sud de Perpignan, entre le Boulou et Argelès. Une énorme piscine « full option », j'y passe pas mal de temps, c'est mort pour refaire une 11h cette nuit, pas grave. Comme dit Gaston : f'rai ça d'main ! A 20h je suis à la Jonquere, fin des hostilités.


les travaux du passage de la NII en 2X3 voies à Saragosse sont déjà finis!

Mercredi 19

A 9h et quelques, je suis à Barcelone chez Waterair. Je vide quelques bricoles, discute 5 minutes avec Tina pour fixer les livraisons à Madrid, une douche et en route. En 4h30 pile poil je suis au resto de Peñalba. Un slovène se gare à côté de moi, je me dis : il se fait pas chier de se garer là pour gameller au camion…Mon cul Paul, un mec de 25 ans, il a cramé son billet de 10 comme moi ! Comme quoi, les idées reçues…Un coup de gas-oil à Torremocha, Waterair m'appelle pour la tournée dans 2 semaines comme tous les mercredis. Du régional, les boules ! Bon ça fait…pfouuuu je ne sais plus combien de temps que je n'en ai pas fait, chacun son tour. J'avais prévu de m'arrêter à la station au-dessus de la descente de Guadalajara, on n'y mange pas mal, la douche est propre. Problème, je n'ai que 8h30 de volant et je sais déjà que j'ai une remontée « ventre à terre »…Je pousse jusqu'à l'auberge de Méco à l'entrée de Madrid, bon resto mais pas de douche ! Par conscience professionnelle, je sacrifie mon petit confort personnel…faut vraiment être con ! Samedi en rentrant j'aurai une médaille ou au moins un pin's…

Jeudi 20

Je commence à Alcala, la camionnette du monteur est là. C'est une maison mitoyenne des 2 côtés, je lui demande comment il va faire. Il doit tout passer par le salon et démonter les fenêtres pour passer l'escalier, bon courage ! Ensuite je descends chez Enrique poser ma dernière piscine. Une douche à la station à côté et je vais recharger à 20km plus au Sud dans une multinationale de la lessive…J'entre, à la grille une brave dame me dit : non, vous n'entrez pas maintenant, vous allez vous garer au parking à 200m dans le village et vous revenez ! Putain chier ! Bon je vais me garer, je reviens à pieds, elle me dit : le gardien du parking ne vous a pas donné de ticket ? Qué gardien, qué ticket ? Punaise, je repars à pinces…effectivement il y a une mauvaise guérite et un petit vieux dedans , que je n'avais pas vu. Il me donne mon ticket et je reretourne à la réception, de là je peux rereretourner attendre au camion ! Putain la procédure ! J'imagine ceux qui ne parlent pas un mot de castillan…Il est 11h30, je poireaute… A 13h30, j'ai faim je vais voir le petit vieux, je lui demande si je peux aller manger au resto en face. Je donne mon numéro de téléphone et venga ! Le vieux me dit : si on t'appelle, t'inquiète pas, tu finis de manger tranquille, t'iras charger après… Belle mentalité. Je demande quand même au serveur pour bouffer rapidos, il me répond qu'il a l'habitude. En fait j'ai largement eu le temps de croûter, ils ne m'ont appelé qu'à 14h45 ! Problème : j'ai rendez-vous pour vider à Dijon vendredi soir à 22h. Une fois à quai, ça va assez vite à 15h45 je me casse. Je compte les heures en gros, ça va être chaud pour respecter le rendez-vous…normal quand on met 4h pour charger ! Je roule 4h31 ce qui m'amène sur l'autoroute avant Pamplona. Mauvaise bouffe au resto-route et je termine mes heures en France à chercher une place…Tous les parkings sont blindés, il est 23h…Au centre routier de Castets, coup de bol, je trouve une place à l'arrache, un gars qui a dû manger et repartir…Je m'en sors bien, j'ai juste écrasé l'amplitude de 10 minutes.

un joli rond-point

jolie vue sur le tas de merde

Vendredi 21

9h01 de coupure en route. Je la fais courte, j'ai doublé une citerne de gaz où c'est interdit, passé la rocade de Bordeaux à la régule c'est interdit…Une pause casse-dalle là le long, un peu de gas-oil à Montmarault et…bouchon sur la RCEA ! Un merdier…dans les 2 sens ! J'arrête un gars, je lui demande ce qu'il se passe, il n'en sait rien ! Il a pris la route 10 bornes avant et c'était déjà bouché ! On est arrêté 48 min, ça avance 1km, 3min d'arrêt, puis ça redémarre, finalement il y avait un carton à hauteur de l'échangeur de Moulins. Je m'arrête souper au relais des Grands Crus à Morey St Denis et je me présente chez FM log à 21h30, rdv 22h je suis content de moi… Je vais voir le gardien, j'ai en fait rdv……lundi à midi ! J'ai un goût de meurtre dans la bouche ! A cette heure - là, je peux appeler qui ? Le chef d'équipe entre à la réception à ce moment-là, avec le chiourme on lui explique mon cas. Un camion n'est pas venu, je sais pas quoi…je prends la place ! J'ai le cul bordé de nouilles. Ca va assez vite à vider, je ressors parking dodo.

 

Samedi 22

Dijon-Gray-Vesoul-maison-Bourogne-maison, ça aurait dû se passer comme ça…Jusqu'à maison c'est juste,j'ai pris du pain frais à la boul', on a déjeuné en famille, ça roule. Je remonte dans le camion, je file à Bourogne pour récupérer la semi bleue qui est chargée pour la semaine prochaine. Le vieux Manitou est accroché au cul, je veux le démarrer pour remettre le mien…mon cul Paul ! En rade ! Les mécanos sont ravis d'attaquer ça à 11h et demi le samedi ! Le démarreur est mort, on fait quoi ? Il est bloqué, la semi est chargée…On essaie de l'arracher avec le gros Fen du garage, ça va pas ! Je me vois déjà transvaser le chargement cet après m'…Un qui passe par là, tourne la clef, bingo, il démarre ! On le rentre à l'atelier pour lundi et moi je me rentre pour le week end. J'ai eu chaud !

après les alignements de Carnac, les alignements de Bourogne

Dimanche 23

Lundi 24

Voilà une semaine à la con qui s'annonce : j'ai un impératif à Castelsarrasin jeudi après-midi. Pas grave je traînerai la patte jusque là, eh non, j'ai un impératif lundi après m' et un autre mercredi ! Bref. Les gosses sont en vacances je démarre discrètement à pas de loup de la maison. Bon à pas de loup…à pas d'éléphant plutôt, je me suis cogné dans la porte du lave-vaisselle, c'est bon j'ai réveillé toute la baraque. A 17h30, je suis dans le 24 mais côté Angoulême. La maison est en haut d'une ruelle, c'est chaud pour passer l'escalier. Il pleuvote et évidemment juste avant de finir il tombe une énorme rabasse ! Putain à 5 minutes prêt ! Il pleut, ça meule, l'été indien est bien fini ma bonne dame ! Je coupe au travers et je vais souper aux Rassats chez : « Monseigneur va bien ? ». Je me gare au fond du parking, demain je fais la grâce mat'.

il doit être sympa ce village avec un rayon de soleil

Mardi 25

Puisque la piscine prévue ce matin, je l'ai faite hier soir, ce matin je glande… A 10h j'en ai marre. Je roule une bonne heure et je suis déjà à Bordeaux. J'ai largement le temps de casser la graine et d'écouter la radio . Je suis traumatisé ! J'essaie de suivre Stéphane Bern sur RTL, mais c'est pas possible ! L'émission est hachée toutes les 5 minutes. Pub, pub, chansons, et quelles chansons ! Sardou, Lenormand, Barbelivien, au secours !!! Moi les radios publicitaires, je peux pas ! Il manque plus que Johnny ! Et sur Inter, j'aime pas l'émission de Giordano…traumatisé, qu'est-ce-que je vais devenir ? Il pleut toujours… A 13h je suis à Floirac, j'ai le parking de l'école pour moi tout seul. Le client fait monter la piscine, donc il s'en tamponne…il pleut toujours. De là je vais au bassin d'Arcachon, un lotissement neuf, la cliente est une jolie femme, il y a un rayon de soleil…le top ! Pas pressé, je profite du soleil pour refaire un peu mon chargement, histoire de ne pas perdre de temps sous la pluie demain . Je retourne à Bordeaux, à 18h20 le parking du centre routier de Bordeaux-lac est déjà blindé. Je me rabats sur Ste Eulalie. Petite petite journée.

bon ben je suis le dernier!

la concurrence...

Mercredi 26

Depuis Carbon-Blanc jusqu'au pont d'Aquitaine, ça bouchonne, ça commence bien…De l'autre côté c'est pire ! Après la bifur' ça s'arrange, ça freinouille vers Bègles mais rien de méchant. Je vide sur la route de Toulouse, client sympa, facile. La suite est dans le 82, vers Montech. Dans la cambrousse, sur une petite route, du classique quoi ! Je trouve un carrefour en T pour faire demi-tour, sauvé ! Une dernière à l'entrée de Toulouse, c'est dans un petit lotissement, le terrain est tout petit, il faut tout passer par le garage. J'ai fini la journée, le gars est bien cool, je lui donne un coup de main pour rentrer le bazar. Je termine cette autre petite journée à St Jory. J'appelle le client de demain à Castelsarrasin, j'aurais bien voulu avancer la livraison mais il n'y a rien à faire…c'est demain 13h ! Fait chier !


Bordeaux, comme d'hab'...pluie, bouchon

Jeudi 27

Donc ce matin, je glande ! Purée, les 2 dernières semaines j'ai cramé l'histoire des 90 heures à la quinzaine, là je rentre dans les clous, je peux me faire contrôler, ça va aller ! A 13h pétantes je suis chez le client, chez la cliente plutôt, elle est bien sympa, c'est déjà ça. A 15h30, je suis chez Waterair à Damazan pour recharger des escaliers. Pas de problème, chez eux le boulot est verrouillé, ça traine pas. Je roule quand même un peu, jusqu'à Périgueux, depuis là je rentre à la maison en 8 bonnes heures… Je coupe donc au relais d'Antonne, ne serait-ce que pour les crèmes brulées, arrêtez-vous là !


la petite de Miramont était défoncée, l'enrobé est neuf, merci les gars!

Vendredi 28

Départ à 7h, il pleut, il a même plut une bonne partie de la nuit, les toits des remorques dégoulinent. Je suis content de n'avoir qu'à rouler…Je coupe 45 minutes sur la RCEA, un peu après quand je passe devant l'Euroscar, Ludo du 42 mange là, merde si j'avais su ! Je suis rentré à la maison pour l'heure du goûté comme disent les petits.

de l'inox partout, la classe!

Samedi 29
Dimanche 30

Lundi 31

A midi et demi, je quitte la maison. Je vais à Bourogne pour récupérer un jeune collègue. 2 chauffeurs sont en maladie, il va donc en remplacer 1 aux piscines. Comme on est en basse saison, il n'y a besoin d'en remplacer qu'un pour le moment. On va vider les escaliers, ça n'a pas grand intérêt, mais après je recharge, ça lui permet de voir un peu…Je fais le prof, je me la raconte, c'est lui qui débâche, qui enlève ma multitude de planches, je le frappe pendant ce temps là ! Ensuite on va au bureau, je continue mon numéro, je l'humilie en public…normal quoi ! A 18h nous sommes de retour au dépôt, je saute dans la Clio V8 .

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