Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Novembre 2011

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Mardi 1

 

Mercredi 2

A 7h30, mon apprenti et moi démarrons du dépôt. Il a eu l'extrême délicatesse de venir avec les croissants…il ira loin ce petit gars ! On a une grosse tournée, il faut au moins être à 2 dans la cabine pour commencer à Audincourt…y a au moins 20 bornes ! Plus sérieusement, c'est bien d'être en régional pour apprendre, on a le temps de faire l'inventaire tranquillement, histoire qu'il ne soit pas comme un gland devant un sachet de boulons, une pochette de joints ou une question à la con du client ! Ensuite on monte dans le Haut-Doubs, ça tombe bien c'est un autre modèle, il en voit un peu plus. Pour 13h je le repose à Bourogne, il est au top ! Je blague mais de toutes façons, il faudra bien qu'il soit tout seul à un moment ou à un autre, et puis il est loin d'être con ! Il reprend son camion pour aller charger en Suisse, moi je vais à Mulhouse pour continuer la tournée. A 14h30, je suis au pays des cigognes, client bien sympa, c'est un artisan du bâtiment, il sait ce que c'est de bosser. Je termine les livraisons de la journée entre Colmar et le Rhin, client pas chiant non plus, je finis juste à la nuit tombée. Je pousse jusqu'à Strasbourg, au centre routier, façons y a pas grand' chose d'autre !

mon apprenti au boulot...et moi je le regarde bosser!

donc les riverains ont le droit de chier par terre ?

Jeudi 3

Ce centre routier de Stras a super mauvaise réputation , mais finalement on n'y mange pas si mal, les chiottes ne sont pas si dèg, et les douches pas si crades que ça ! A 8h je suis dans le grand Nord de l'Alsace, vers Wissembourg. La piscine se vide dans le hangar du paysan à côté, franchement pour moi c'est plus facile…Ensuite je chope des petites routes de forêt pour aller dans les environs de Bitch. Ici ça s'appelle, le parc des Vosges du Nord, c'est triste mais joli à cette saison. Il pleuvote, il y a des feuilles mortes sur la route, mes pneus sont en fin de vie…uhmm miam miam ! Arrivé au patelin, je ne vois pas où est la route pour aller chez le client : d'un côté un pont à 3m, de l'autre un chemin de terre…J'appelle la cliente, je me présente et elle me dit : ich spreche nicht französich… Aïe ! J'essaie de mettre mon pauvre cerveau en mode « boulon », je comprends que je dois traverser une forêt sur 3km et tomber sur un hameau…C'était bien ça, un incroyable coin tristouille, lugubre, cafardeux…l'automne, la pluie, yes ! Une fois vide, je me casse de là. Je descends à Bourogne changer de semi pour charger l'Espagne chez Waterair. J'aurais gagné mon temps d'y aller directement avec ma remorque, mais mon collègue a un Moffet et moi un Manitou : incompatibles ! Le chargement est prévu à 15h30, je n'y serai jamais. Mes réserves naturelles de graisse me permettent de sauter le repas et pour 16h je suis en place. Chargement ordinaire, ça traîne pas. De retour au dépôt à 18h je saute dans l'auto…maison.

dégueulasse!

vous ne me croirez pas, mais j'ai fait demi-tour là!

Vendredi 4

A 8h je suis chez Waterair, je charge pour moi. Un hollandais a dormi devant la porte, c'est des vrais ces mecs ! Le temps qu'il charge, j'ai le pointer mes colis, de préparer mon commerce. Derrière moi, un autre transporteur charge à son tour. Cela me laisse le temps de retourner au dépôt, accrocher une semi vide et ….rererevenir charger ici ! C'est bon , j'ai compris les chargements chez Waterair…heureusement que j'aime ce taf ! A 10h30 je suis de retour, problème il n'y a pas 1 mais 2 piscines reportées sur ce voyage. Et bien sûr un escalier du dessous et un autre au milieu de la pile…c'est pénible ces annulations à la dernière minute. Bon c'est toujours mieux que de partir et d'apprendre ça le lundi quand t'es déjà loin. Casse croûte vite fait, je vais me péter du régional tout l'après midi… Je monte à la Kommandantur : bof le boulot est cadré, tu peux rentrer chez toi. Avant qu'ils ne changent d'avis, je disparais tellement vite que je laisse un petit nuage de poussière derrière moi… Bon week end.

Bruno est venu charger avec son mulet

Samedi 5
Dimanche 6

Lundi 7

Mon client de cet après-midi a eu la politesse de prévenir qu'il ne serait chez lui qu'à partir de 18h. Je démarre donc tranquille vers 8h, je pose ma gamine au collège en passant. Ce matin je prends la N19, ça fait près d'un an que je ne l'ai pas prise ! Le lundi, je prends toujours la direction du Sud d'habitude. Un vrai pèlerinage…Vesoul, Langres, Chaumont, Troyes… A Troyes j'ai le temps, je prends la nationale jusqu'à Sens. Il fait bien moche, le temps est couvert, pluvieux, je n'aurai pas éteint les veilleuses de la journée… Pause casse-dalle en chemin puis pause café à Courtenay, la patronne du troquet est toujours aussi peu aimable   ! Je suis en avance, je recoupe au péage de Tours. J'ai pour consigne d'appeler le client une demi-heure avant d'arriver… C'est une femme qui me répond :-oh vous pouvez venir quand vous voulez, je suis à la maison . Merde, si j'avais su je n'aurais pas fait de deuxième coupure et j'aurais pu vider avant la nuit ! Bon ça va encore, je vide dans un lotissement sur la route d'Azay le Rideau, il y a un pauvre lampadaire pour toute la rue, je me gare là histoire d'y voir un peu. La nuit est tombée, il fait frisquet, la cliente n'a qu'une envie : rentrer chez elle au chaud et moi remonter dans ma cabine…donc on ne traîne pas ! Je suis déjà trop loin de Tours pour choper l'autoroute, je prends par Azay, Chinon avec l'idée de couper à la Ronde à Vivy . Mais à Chinon, je passe devant un routier que j'avais déjà vu, sans m'y être arrêté…c'est l'occasion.

Mardi 8

Café-douche comme d'hab', je commence à Longué-Jumelles. Le client habite une petite rue, quand j'ai vu le quartier j'ai pris peur ! Finalement, la rue se finit en T, je peux faire demi-tour, ça va encore. A Châteaubriant, c'est le contraire. L'avenue est large, mais les bagnoles me frisent les moustaches…à tel point que je dois mettre le Manitou à cheval sur la chaussée quand je débâche ! Tout de suite ça les calme… De là je coupe au travers pour aller à Guer dans le Morbihan, des petites routes sympas, des petits patelins, belle balade dans la campagne. Là les clients sont bien sympas, je manque d'enliser le chariot dans le jardin, il a pas mal plu. Une dernière pour aujourd'hui entre La Roche-Bernard et Herbignac. C'est encore sur une petite route, mais l'agriculture industrielle a du bon. Les chemins sont empierrés et assez larges pour de gros tracteurs, je trouve un coin pour me retourner tant bien que mal, ça passe. Après un coup de gas-oil, je termine la journée à Vannes, au mythique resto de la ZI du Kenya…le top du top du resto routier !

Alors, les anciens du moyen-orient? Vous êtes des rigolos à côté de moi!

Mercredi 9

Ce resto ! Il y a de la confiture maison au petit-déjeuner…le troquet où on ne regrette pas de cramer un billet de 20 ! A 8h je suis à Sarzeau, au bord de la mer. C'est très joli et très exotique pour un franc-comtois. C'est une résidence secondaire, je range tout dans le garage, facile. Je fais ma dernière livraison en direction de Nantes, cliente bien sympa. Pas comme sa connasse de voisine qui m'a engueulé parce que j'étais garé devant chez elle…même si je ne gênais pas ! A 11h30 je suis vide, je vais recharger à 25 bornes de là…c'est pas beau ça ? Pas de km à vide, chez Buffa on est vraiment les rois du transports…non… ? Ah.

J'ai rendez-vous à la laiterie à 14h, j'achète un bout de pain pour gameller en attendant. Je me présente pour m'enregistrer à midi, le gars me dit : quai 8, on charge tout de suite. Trop fort ! Le cariste finit le camion devant moi et me charge dans la foulée. J'adore ce boulot ! On est mercredi, je suis chargé pour vider lundi, il y a un peu de soleil, j'ai le cœur léger pour rentrer…Je combine un peu mes heures, je n'irai guère plus loin que Courtenay. Ce resto, c'est pas le top, mais de là je rentre à la maison en 4h30 pile poil.

Lever du jour sur le golfe du Morbihan

Jeudi 10

Bien que chargé lourd, je prends la nationale jusqu'à Troyes puis l'autobahn. Je coupe 45' à la maison, ça me fait bizarre, je suis tout seul …je suis un grand garçon, j'ai pas joué avec le gaz ! Pour 13h et des bananes je suis à Bourogne, je fais changer les chaussettes de l'essieu arrière du tracteur. Ça ira mieux comme ça. Je décroche, raccroche ma copine, fais toutes les bricoles pour ne pas repasser ici et je file chez Waterair. Fabrice m'attend, je suis le dernier de la journée, il ferme la boutique derrière moi, donc ça traîne pas. On charge, je vais faire un mimi aux filles au bureau et retour maison. Bon grand week end à tous.

Echantillon typique du parc français...bas de gamme!

Vendredi 11
Samedi 12
Dimanche 13

Lundi 14

Ce matin je me dépêche, je veux vider une piscine ce soir à Perpignan…En faisant comme ça, demain après m' je suis à Barcelone et mercredi à Madrid, c'est compliqué à expliquer mais ça me fait gagner une journée ! Je pose ma gamine au bus et en route. La descente est tout ce qu'il y a de banale, 45' à Lyon, puis encore 45' à Béziers. En 9h30 de volant je suis au dessus de Perpi à Opoul-Périllos. Périlleux le village (oui j'ai fini bon dernier de ma promo à l'école du rire)…il y a une déviation PL…impraticable en semi ! Je reste garé devant la cave coopérative à l'entrée du pays, même avec le Manitou c'est chaud entre les maisons ! Donc en semi tu oublies…La piscine n'est pas bien grosse, je ne fais qu'un voyage, avec un peu d'organisation. Je descends couper « au poëlon » au St Charles. Je tiens à couper 11h ce soir, j'y arrive en 9h58 de volant et 12h57 d'amplitude…le top !

 

Mardi 15

Je commence à Perpignan Sud près du Auchan dans un lotissement neuf, j'aiguise les pneus contre les trottoirs. Le pelliste qui creuse le trou est là, c'est lui qui fait le trou de mon prochain client, il m'explique en gros, mais trois fois hélas je connais le bled…Le patelin en question s'appelle Finestret, c'est un joli village catalan, faut juste ne pas y aller en camion…Le pelliste m'a dit : vous verrez, vous montez une pente raide, puis la rue du lotissement fait une boucle, ça doit aller. Mon cul ! Le début de la pente grimpe tellement que je suis « pendu », il faut monter les suspensions, débarquer le chariot pour ne pas tout arracher ! La rue qui fait le tour est très étroite, il y a des palmiers sur les trottoirs…ben vas-y mon Pierrot, recule…à contre-main dans le dévers…la totale ! Je fais demi-tour au même pauvre carrefour que le dernier coup, il faut descendre du camion 10 fois, les flexibles sont tendus comme des strings…j'adore venir ici ! A 11h je me sauve, je fais , comme d'hab', quelques courses à la Jonquera et je fonce chez Waterair à Barcelone. Putain il tombe des cordes ! Le temps de vider 3 bricoles, la flotte a ruisselé sur mon ciré, mon froc est trempé…un déluge de flotte ! Ce soir aux infos nationales, ils ont montré une rivière catalane qui a atteint sa cote d'alerte, je veux bien le croire. Allez, direction Madrid. A la sortie de Barcelone vers Martorell, un bulgare a fait un portefeuille, mais serré le portefeuille ! Ça bouchonne bien, 2km plus loin c'est un vieux avec une ancienne BM série 3 qui s'est mangé au moins 50m de glissières, ils le font exprès, rebouchon ! Après ça va mieux, il ne pleut presque plus. Je termine mes heures au Sud de Saragosse, le resto s'appelle « el Navarro », le mec du parking a des faux airs de Roger Hanin…je ne vois pas pourquoi… Le parking est gardé, tu paies 10€ et un mulet te donne 2 tickets : 1 pour le repas, 1 pour la douche, pas mal !


un ex beau DAF

 

Mercredi 16

Je commence entre Guadalajara et Madrid. C'est le commercial qui est là pour réceptionner. On discute 5 minutes, on en vient à la crise et à la politique… Il m'explique qu'il a toujours voté à gauche, mais qu'il est tellement dégouté qu'il va, comme une majorité d'espagnols, voté pour le parti populaire. Voilà qui me laisse dans des abîmes de perplexité…Faut-il être désespéré ! Je traverse Madrid du temps de midi, ça roule. A 13h je suis à Valdemoro, Enrique est en Andalousie, c'est son collègue qui me vide. J'ai 4h 16 de volant, je laisse le camion dans la cour et je vais manger au coin de la rue. Je connais mon retour depuis hier, direction Valencia. Dans l'après midi, la Guardia Civil en Rav4 me double, se traîne à 80…j'ai compris, c'est pour ma gueule. Le flic ne comprend pas pourquoi sur la licence c'est écrit : « transports Buffa » et sur la carte grise : « transports ALAIN Buffa »…putain mon gars si t'as trouvé que ça pour me faire chier ! Il met sa clef dans le tachy…pas d'infraction. Ça le tracasse cette histoire de prénom, il va voir son collègue, je vois qu'ils discutent, moi franchement je ne suis pas inquiet…Il me laisse repartir au bout de 17 minutes, c'est bien ça me fait une coupure ! Je peux charger jusqu'à 20h…j'arrive à 21 ! Il y a de la lumière et quelques bagnoles sur le parking, je tente le coup…ils me chargent, yes ! A 21h30, c'est torché, papiers faits ! J'ai 9h30 de volant, j'échoue chez Juan y Paqui (adresse recommandée par notre webmaster) avec 9h58 de volant, trop fort !

vers Madrid

le Fen du pirate

Jeudi 17

9h de coupure en route. Je reste un peu sur la jolie N340, ça fait toujours gagner quatre sous. Au gré des interférences je zappe sur les grandes ondes. Ils ont reçu les « audimats » toutes les audiences grimpent, ils sont tous contents… La palme de la démagogie revient comme d'hab' à RMC où on passe la parole à des guignols qui sucent les boules de Bourdin. L'autre est aux anges, tu penses ! « C'est grâce à vous, c'est vous qui êtes formidables… ! »Trop c'est trop, j'exhume « Vigil… » de Fish, ça fait longtemps que je ne l'avais pas écouté, c'est ma madeleine…et ça me fait oublier Bourdin. Je coupe 45' avant la frontière. L'objectif était d'aller au moins à Donzère pour être tranquille demain, depuis ici ça va le faire les doigts dans le nez. A hauteur de Montélimar, je me rends compte que vais devoir recouper pour ne pas faire d'infraction…jadis, je ne me serais même pas posé la question, mais bref ! Je ne suis pas pressé, c'est con de se faire allumer par un « Longtarin » dans 28 jours. A 19h je me pose au disque bleu, ce soir c'est couscous.


la Mancha


Vendredi 18

Comme tous les matins café douche, à 6h pétantes en route. Partir de Loriol à cette heure là, c'est pas une super idée, ça fait traverser Lyon à 7h30. Finalement ça freinouille sur la rocade à hauteur de Mions comme toujours mais rien de terrible. Je coupe un quart d'heure à Villemotier et c'est le drame…il n'y a plus de petits pains aux raisins ! Les grosses gueules qui sont passées avant moi ont tout bouffé, côté bar et côté boulangerie. Je me venge sur une innocente brioche aux pépites de chocolat qui ne m'avait rien fait. Au bar il y a un Hemmerlin ex-Buffa et un traco Goubet en chimique, que je connais de longue date, on refait le monde mais je ne m'éternise pas. A 13h je suis en place pour vider mes conteneurs d'Espagne…c'est la relève de la garde comme à Westminster, il faut attendre. Un Buffa qui vide complet et recharge complet me laisse passer, je lui paie un café, 50 cts pour gagner une heure, ça me semble correct. Je passe par Bourogne, la batterie du Manitou donne de gros signes de faiblesse. Le gros fil « plus » est tout pourri, le mécano me refait ça proprement, je lave pendant ce temps. A 16h je suis chez Waterair, Fabrice a déjà sorti mon fourbi. On charge vite fait bien fait, il ferme la boutique derrière moi. A 18h30 je suis à la maison, bon week end à tous.

comme neuve!

Samedi 19
Dimanche 20

Lundi 21

Grosse semaine à venir, je fais un « relais » mercredi. En fait de relais c'est une « transvase », j'ai 15 clients, tout ne tient pas dans une semi. Pour les relais, il faut des moyens (chauffeurs et remorques en rab') donc c'est pour Buffa…et chez Buffa , on n'est que 2 ou 3 à savoir ou vouloir le faire, donc mon collègue Sevket et moi, c'est pour notre gueule…Bref. Mon premier client, comme souvent, est à plus de 10h de volant. Impossible de le faire aujourd'hui, je pars de la maison à 8h, tranquille. Descente d'une terrible banalité, je suis tout seul, personne pour boire le café à Beauchemin, ben allez vous faire voir, les collègues. Au Sud de Brive je prends l'ex RN20 par Souillac Cahors. J'adore cette route, faite de quelques mauvais passages, mais faite aussi de grandes courbes qui passent à la régul'… c'est le pied d'attaquer sur cette route ! Je coupe au délicieux relais de Caussade avec 10h zéro zéro de conduite et 13h d'amplitude, tip top. Mine de rien avec le 530 je venais là en 9h50 seulement !

pour les amateurs de Scan

Mardi 22

Je commence de l'autre côté de Montauban, vers Montech. Un lotissement neuf, une bien belle femme frigorifiée dans le petit matin. Après j'ai un bon bout de route, je coupe au travers pour éviter Toulouse d'un côté et Auch Tarbes de l'autre côté… Un peu avant 13h, je suis au-dessus de Bagnères de Bigorre. La maison du client est sur une hauteur au fond d'une vallée. Il me demande de poser la palette de margelles en haut du terrain, dans le dévers le Manitou se fout en travers au bord du ravin…heureusement il a un bizarre de mini-tracteur 4X4 articulé. Avec une sangle, il me sort de là ! Il n'insiste pas pour les autres palettes. Une fois vide, il prend son quad et nous voilà parti à la recherche d'un coin pour faire demi-tour…Je commence à faire de l'huile, au fond d'une vallée escarpée en semi… Il me trouve une pauvre route à gauche, en manoeuvrant 52 fois je m'en sors. Je suis un peu à la bourre du coup, je ne traîne pas du côté de Lourdes. J'ai bien regardé, je n'ai pas vu la Vierge…j'aurais pourtant eu plein de trucs à lui raconter, encore que je ne parle pas araméen mais elle parle français c'est sûr. De toute façon , elle doit s'en foutre des remarques d'un gros athée comme moi ! Une dernière dans un lotissement entre Oloron et Mourenx, je fais demi-tour avant la nuit, c'est plat, les vacances quoi ! Je termine la journée chez Laborde à Mont comme à chaque fois que je le peux.

la jolie route de Montech à Beaumont de Lomagne

Mercredi 23

Début des livraisons de la journée vers Maubourguet, dans le Nord du 64. Maubourguet c'est dans le 65 me direz-vous, certes mais là c'est la limite des départements 32,64,65 ! Le gars est transporteur, il a 2 ou 3 camions qui tournent en agricole dans le coin. Sa cours est grande,c'est royal ! Ensuite je vais à Hagetmau, en coupant par les petites routes, de toutes façons il n'y en a pas d'autres ! Clients sympas, facile. Je me fais deux rénovations dans deux bleds paumés des Landes, puis une dernière à côté de Mont de Marsan. En passant devant le routier à St Perdon, je vois qu'un collègue m'attend pour le relais. Je fonce, je voudrais transvaser un maximum avant la nuit. Bon c'est un peu loupé, la nuit tombe bien vite…Je commence par les escaliers, le plus fragile. J'ai bien un projecteur sur le Manitou, mais ça éclaire moyen. A 19h on a fini, sans rien casser, on a bien mérité de se jeter un demi…

à la recherche d'un endroit pour faire demi-tour...

non ce n'était pas Mich 07

Jeudi 24

Ce matin j'en fais 2 dans le même bled, le premier sympa, jovial…le deuxième, un con fini ! Il n'a pas décroché 3 mots, bref pas grave. Pour 13h je suis à Aire sur l'Adour chez un paysan à la retraite bien marrant. Devant la maison, ça roule fort, je vais me garer un peu plus loin, histoire de ne pas me faire découper par un caisseux. De là je file dans le 32, pas loin. Chez un anglais qui parle français comme je parle anglais…bon on arrive à se comprendre quand même. Il a un peu de mal à remplir la somme en lettres sur le chèque, je lui dicte, grand moment de solitude…Pendant ce temps, passe un camion belge qui cherche un domaine pour y charger du pinard. Le chauffeur, français, parle comme Dany Boon dans les ch'tis. Je bouche la rue, on s'arrange à manœuvrer pour qu'il puisse passer. Encore une à Barbothan les Thermes, juste avant la nuit. C'est mouillé, ça patine, c'est là que sur le Manitou, le blocage de différentiel et le phare décident de rendre l'âme…Je n'ose pas croire que ces 2 fonctions sont sur le même fusible, je verrai ça demain quand il fera jour. De là je prends la direction du 47, je coupe dans un des troquet de cette route qui fait Mont de Marsan-Damazan. Bon je n'ai pas choisi le meilleur (Sandrine si tu lis ces lignes, je n'écouterai plus tes conseils…)


dommage

Vendredi 25

Je termine mes livraisons de la semaine dans le village à côté de Damazan, par beau temps on voit peut-être l'usine des escaliers Waterair. Il y a un brouillard terrible, hier pareil, je n'ai pas vu le soleil de la journée . La mamy est sympa, ça va vite. Je descends de la colline, 2km à vide c'est beau ! Mes escaliers sont prêts, on charge vite fait, une douche vite fait et vamos. A midi je mange en passant à Antonne, 45' pas plus. Je recoupe encore 45' dans l'après midi. Sur la RCEA, je suis un mec de chez Pellet Moine, un beau Volvo avec de l'inox et des loupiottes partout. A chaque radar de la RCEA et dieu sait qu'il y en a, il monte sur les freins pour passer à 60 devant … Quand j'ai compris le manège je laisse un peu plus de place, parce que ça freine fort et derrière ça va finir par s'empiler ! Il y a quand même quelques psychopathes dans notre métier, même avec de beaux camions. Je finis la journée à Beauchemin avec 9h et des bananes de volant. J'aurais pu pousser un peu plus loin, mais quoi qu'il en soit je ne rentrais pas en 10h, autant souper là. En plus je suis tombé sur un ex Begey, on a refait le monde…de la citerne chimique.

la pauvre, son sublime corps est déformé

enfin du soleil, à Limoges!

Samedi 26

Un grand crème, un petit pain aux raisins et en route. Je garde la nationale jusqu'à Besançon, pour un petit arrêt à la boulangerie histoire de rentrer avec du pain frais. A 8h je décroche sur mon parking habituel, bon week end à tous.

Dimanche 27

Lundi 28

Ce matin j'ai quelques bricoles à faire au dépôt avant d'aller charger et laver surtout ! Mon pauvre camion… A 9h45, je suis chez Waterair, je vide les escaliers, j'avance de 20 mètres et je recharge. A midi c'est fait. Je me dépêche parce que je vais vachement loin…Ferrette…14km ! Je suis en régional, mais c'est moi qui ai demandé. Non non, je n'ai rien bu ! J'ai un petit tour en fin de semaine et histoire de faire un peu d'heures, je bricole en régional aujourd'hui et demain. Le client suisse est absent, c'est le commercial qui réceptionne la piscine. Il a pas mal de boulot et m'a demandé pour vider plus tôt, moi ça m'arrange. Un casse-dalle en vitesse et je le rejoins sur la place du bled. On vide vite fait, du bon boulot. Ensuite je remonte entre St Louis et Mulhouse. Le client a fait prévenir qu'il ne serait pas là avant 16h30. Ça m'arrange pas pour le suivant, il va faire nuit. A 15h30 je l'appelle à tout hasard, il arrive ! Je lui rentre le matos dans le garage, au poil ! Encore une dans la banlieue de Mulhouse, le lotissement est bien éclairé, ça va. Je termine cette petite journée au relais du Pont d'Aspach, tout bien.

il n'y a pas que les Scania qui sont beaux en Alsace

en construction!

j'espère qu'il était bien assuré...

Mardi 29

Je commence à l'entrée de Mulhouse, c'est pour ça que je suis venu couper au Pont des Apaches. J'évite le bouchon du matin à l'entrée de Mulhouse, en plus c'est un très bon resto, pas si con que ça le gars !!! Dans un lotissement large, fastoche. Je traverse Mulhouse, encore un client facile. C'est le deuxième alsacien sympa pour aujourd'hui. Ensuite je monte vers Colmar…personne, la maison n'est même pas finie ! J'appelle la cliente, en fait elle s'est trompée de jour ! Elle bosse à côté, saute dans sa bagnole et vient me signer les papiers. Je redescends chez Waterair pour charger mon deuxième tour. Et c'est le drame ! Il y a au moins 15 mètres de plancher à charger. On gerbe, on dépote une palette, on joue au Tétris pour tout rentrer. Je charge une piscine reportée et pour une autre le rendez-vous est décalé…Du coup tout est à l'envers, la 2 devant la 1, la 3 sous la 5, gros bordel ! Demain il fera jour… On s'appelle avec mon pote LE Titi, il rentre de Poitiers et finit ses heures à Beauchemin. A 20h on se gare presque ensemble, trop fort ! José, le patron du bistro, est bien en forme, festival de conneries. Sur le site des restos de Jack, je ne lui ai mis qu'une seule étoile pour le parking. Je me fais chambrer, bonne rigolade.

là il y a du bon nectar, vous pouvez me croire!

Mercredi 30

Un grand crème, un pain aux raisins, une douche et en route. En fin de matinée je suis vers Bourges. Je vide, on signe les papiers, le gars remplit le chèque…Je remonte au camion, merde le chèque ! Je retourne chez le client, il me donne le chèque en s'excusant mollement de son étourderie… Comme je l'avais oublié aussi, je ne dis rien, mais je ne saurai jamais s'il l'avait fait exprès. Je vais faire le plein au centre routier de Bourges et je vais quelques km au Sud. Le client me prend de haut, me demande par où je suis passé…me dit que je n'ai pas pris la bonne route ! Houla, la station, du calme ! L'autre, il veut m'expliquer à moi la route pour faire Belfort, Bourges ! Effectivement mon gars, j'ai bien besoin de tes conseils ! Putain, il y a des fois, faut rester calme ! Je ne m'éternise pas chez ce tocard. Grande logique du transport, maintenant je vais à Nevers ! C'est lui qui a fait décaler le rdv. Vu que je suis chargé à l'envers à cause de lui, j'étale mon bordel sur sa route pour remettre dans l'ordre. Sa femme rentre du boulot pendant ce temps là, une forte femme… Elle lui dit : « fais ci, fais ça, range ça, non pas là, là… » Et lui il court. Une forte femme…mais bien sympa avec moi ! Re-passage par Bourges, je termine mes heures à l'Escale à Chateauroux, bien bonne adresse.

depuis la maison des anglais

 

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