Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Février 2012

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Mercredi 1

Pour une bonne adresse, c'est une bonne adresse, très bonne même, en plus la douche est gratuite. De très bonne humeur, je mets en route tranquillos direction le Pays Basque, Ustaritz pour être précis. C'est évidemment un nom de lieu-dit à rallonge, évidemment pas sur le GPS. Avec le dessin du commercial, je m'en sors. Client sympa, rien à dire. Ensuite j'ai un impératif à 13h vers Cambo les Bains. J'appelle le gars, on se sait jamais…mon cul Paul, il est au boulot jusqu'à 13h. Bon , tant pis pour moi, j'ai le temps de faire un repas de communion. Avec la pièce montée, le trou normand, tout quoi ! A une heure et des bananes le client se pointe, lui aussi voudrait que je passe dans la pelouse…bon on va peut-être arrêter les conneries. Il est compréhensif, de toute façon je n'y serais pas allé, compréhensif ou pas.

A 14h30 c'est fini, je n'ai plus qu'à rouler, direction España. Je prends la N I, normal. Dans le col de l'Etxegarate, il pleut, ça glisse mais pas de neige…pour l'instant ! A Aranda de Duero, je me rends compte que je n'aurai pas assez de gas-oil, ici l'AS24 est assez loin de la 4 voies. Si j'avais réfléchi avant, j'en aurais mis à Alsasua, c'est bien plus facile…ça m'apprendra. Une coupure de 45' et je commence à combiner mes heures. Il neige dans le col du Somosierra, c'est salé, ça roule. Les puristes de l'Espagne me diront que je n'étais pas obligé de passer par là. Eh bien je leur dis merde ! Vu le temps et mon chargement je préfère rester sur les grands axes. Je n'ai pas assez d'heures pour aller chez mon client, dommage, je me pose donc au dernier troquet avant le contournement de Madrid. Il est 21h30, je repartirai à 6h et demi, avant le binz, c'est bien.

De loin j'ai cru que c'était un ballon de rugby

comme neuf

comme neuve

Jeudi 2

A cette heure, Madrid passe à la régul'. Pour 8h, je suis au point de rendez-vous, devant un resto. Fermé bien sûr. J'ai un numéro de portable, j'appelle le type, ce n'est pas le client, mais il arrive…En attendant, je débâche. Le jour se lève, mon pauvre camion est tout blanc, hier soir ils balançaient de la saumure dans le col. Il fait un froid terrible, le Manitou a bien du mal à démarrer.

C'est joli ici, il y a un barrage et donc un lac artificiel. Quelques maisons, dont celle du client domine le lac. En été les madrilènes doivent venir fuir la chaleur de la ville dans cette montagne, mais en Février…ça meule, horrible. Le mec arrive, on vide vite fait bien fait.

Coup de fil à l'exploit', je monte recharger à Valladolid. Il me faut passer un col avant Avila à 1350m d'altitude…Le vent fait des congères, je suis vide, super ! Bien content d'arriver en bas. A Valladolid, il fait beau mais toujours aussi froid. Je me pointe à midi et demi, le client est dans une zone, un petit bâtiment, les gens sont tous en blouses blanches. Sur un écriteau il y a : « prototipos ».Je charge des emballages vides de pièces autos, j'en conclus que c'est un bureau d'études, certainement . En tout cas, ça ne traîne pas, en un quart d'heure c'est fait. Direction Francia. A 14h je m'arrête manger dans un des innombrables restos sur la route de Burgos. Je croute en moins de 45', histoire de ne faire que 30 plus tard, c'est toujours ça de gagné. Règlementation ridicule…

A partir de Vitoria, ça rigole moins. La neige tient sur la route, plus on grimpe, ben moins c'est bon normal… J'ai l'air con avec mes emballages vides et mon chariot au cul ! J'aurais préféré charger 25t de ferraille, on ne choisit pas. Les panneaux annoncent le stockage des camions dans l'Etxegarate… On roule vraiment trop doucement, c'est interdit mais je double 2 ou 3 traînes-cul…Chargé comme je suis si je m'arrête, je repars pas ! Il y a des flics, mais ils nous laissent passer, je ne demande pas mon reste, tant que ça roule, je roule. Au sommet, on est vraiment dans le blanc. La descente se fait à 10 ou 15 à l'heure, les minutes défilent, mais avec mon fret je ne fais pas le malin. A Tolosa, bien sûr, ça va mieux, mais les peignes-cul continuent à rouler à 40 à l'heure, y m'énervent…Bon les gros, la neige est finie, on peut envoyer ! J'ai quand même perdu une grosse demi-heure, je comptais monter à Liposthey, je coupe à Castets avec 10h04 de volant. Ça suffit comme ça.

C'est le bled de naissance de ce salopard de Torquemada?

Non ce n'est pas en Ecosse

Vendredi 3

Je pourrais démarrer plus tôt mais je vais me payer les bouchons à Bordeaux, je pars donc à 7h30 ça suffit et de toutes façons depuis ici je ne peux pas rentrer. La rocade de Bordeaux passe tranquille juste après 9h. Je tombe sur un pénible qui me débouche devant à Cubzac, il va me traîner jusqu'à Angoulême… un Ayatollah de la vitesse…79,quelques pointes à 80 dans les descentes…un vrai ! Je ne l'ai cramé qu'à la route de Limoges. Je casse la graine vers Bellac. Un jus pour moi à Parsac, du jus issu de la chimie du carbone pour le moteur, meublent un peu l'après-midi.

C'est sympa quand même de rouler sous le soleil sur une route noire…ça change d'hier. A 19h30 je me pose à Beauchemin, mon collègue Joël arrive, il est une petite heure derrière, impec'.

Samedi 4

Réveil à 5h, un café un pain aux raisins plus tard on met en route. Avec Joël, on se sépare à Dôle, je reste sur la nationale. Faut être honnête, c'est pour m'arrêter à la boulangerie à Besac'. Je passe par la maison vite fait pour déjeuner en famille. Je file à Bourogne échanger de remorque, hier on m'a chargé la bleue. Là les emmerdes commencent : le Manitou a le cul gelé ! Un coup de Start-Pilot dans le nez, ça démarre…seulement le câble d'accélérateur est gelé dans la gaine. Au ralenti le moteur cale dès qu'on touche une fonction hydraulique…chié ! Je me démerde pour tirer sur le câble, ça accélère un peu, assez pour descendre l'engin et le mettre au chaud à l'atelier. Le temps de faire quelques bricoles c'est bon, je le remonte au cul de la semi bleue…lundi, il fera jour.

A la radio, on interviewe Mariani le ministre des transports : il brode sur les mesures prises pour l'hiver et conclut que la pagaille sur les routes vient des poids-lourds qui forcent les barrages… Bravo Thierry, tu permets que je t'appelle Thierry ? T'es un champion ! Ne change rien.

Autre mur du çon franchit dans un papier de l'excellent Bernard Maris sur Inter. Il diffuse des extraits d'interviews de Serge Dassault…une litanie de conneries proférées sur un ton docte…énorme ! On va devoir supporter ça encore longtemps ? Gardons espoir.

Il est 11h, week end, c'est déjà ça.

Dimanche 5

Lundi 6

Après ce week end glacial et ensoleillé, en route. Au tableau de bord, j'ai -12. On n'est pas emmerdé par les mouches… Moteur en route, je laisse chauffer, l'ordi affiche un défaut moteur. Dans le bocal du préfiltre il me semble qu'il flotte des grumeaux, je ne vois pas bien…mais ça passe. Il parait que la semaine dernière quelques Buffa sont tombés en panne. Entre Besac' et Lons , le bistro après Samson a rouvert. Je m'arrête boire un café et surveiller mon filtre… avec le gas-oil plus chaud, les grumeaux ont fondu, c'est mieux. Je coupe 30' à l'entrée de Lyon pour casser une croute.

Un peu avant 16h, je suis à Pont St Esprit. Le commercial a noté que je dois me garer au bord de la voie ferrée à 1km du lotissement. Je ne fais pas le malin, ici c'est vachement étroit, je suis le dessin. Il fait un froid terrible, du mistral, sur le Manitou je me pèle le jonc. J'entre dans le lotissement…mais je connais ici, j'ai déjà posé une piscine dans la rue à côté il y a quelques temps ! Sauf que j'étais venu en camion jusque là ! Le commercial a certainement changé entre-temps, il m'avait fait prendre une autre route. Je me suis pelé pour rien, pas bien grave.

Le mistral ne faiblit pas et je vais y manger. Ouais, le resto à Lapalud s'appelle comme ça, très drôle   !

Mardi 7

Put' de vent, la cabine a secoué toute la nuit, l'enfer ! Après un café et mes ablutions, je mets en route direction Uzès. C'est très joli cette ville. Le client habite dans un patelin qui fait une chicane, les murs portent les stigmates des combats avec les camions…En reculant un peu pour me mettre dans l'axe, je passe sans rien cassé. Ensuite je vais vers Clermont l'Hérault, le client habite sur une route forestière, difficile d'être plus isolé ! En bon ch'ti, il est bien sympa.

Pour 13h je suis à Lamalou les Bains. C'est pittoresque comme bled, faut juste éviter d'y aller en semi… Je dois déposer une palette chez un monteur, mais c'est impossible de se garer dans sa rue, trop étroit ! Je l'appelle, on se donne rendez-vous à la sortie de la ville. Je lui balance la palette dans sa fourgonnette, basta. Si j'avais su, j'aurais fait comme ça dès le départ.

De là je descends à Béziers, deux piscines dans deux bleds tout proches. Il y a toujours autant de vent, il fait toujours aussi froid. La journée se termine, je n'ai plus qu'à rouler jusqu'à Perpignan.

Je reste sur la nationale, par vent fort, j'ai le sentiment qu'on est plus protégé que sur l'autoroute. Il y a des haies, des maisons, des villages qui font écrans. La nuit est tombée. Juste avant Fitou, je vois des étincelles dans le rétro gauche… c'est quoi ce bordel ? Un parking à 500m, je m'arrête…Putain ma semi est un cabriolet, le toit pendouille sur la route ! C'est une barre en alu qui faisait les étincelles. Une voiture d'escorte de convoi vient vers moi, le mec me dit :- Putain quand je t'ai croisé, j'ai pris le toit sur la bagnole ! Il me redonne une autre barre en alu…il a le pare-brise cassé, la rampe de girophares éclatée, l'antenne, wouahhh ! Et un constat amiable en plus ! Putain je suis vert ! Le zef est tellement fort que je n'arrive pas à tenir la bâche…je l'enroule tant bien que mal autour du Manitou. Et je fais quoi maintenant ? Il m'en est déjà arrivé des embrouilles sur la route, mais là… J'ai toujours pas compris ce qui s'est passé, le toit était visiblement en bon état… Sanglé ? Même en tirebouchonnant un peu les sangles, ça gratte la pub ! J'ai déjà essayé. T'ain chuis dégouté ! Je roule piano jusqu'au Poêlon à Perpignan, je vais boire un coup, ça me remettra de ces conneries…


L'Hérault en hiver

Là, faut éviter de croiser quelqu'un!

C'est pas la classe comme cimetière?

Mercredi 8

Réveil 6h, j'enfile le bleu. Le vent est un peu tombé, j'en profite pour grimper. Ma première idée était de rebalancer la bâche à l'intérieur mais mon cul Paul, le vent fait retomber le peu que j'arrive à faire passer….j'en chie ma race ! Bon, je chope mon couteau suisse. La bâche est facile à couper mais il y a une corde autour du toit et des languettes de renfort en plastique, en plus avec le vent la bâche s'est enroulée sur elle-même…ça caille, le vent…hummm ! Au bout de presque une heure j'ai fini, j'ai mérité un café et une douche.

Je commence pas très loin, le muret d'enceinte de la maison de la cliente s'est effondré avec le vent d'hier, quelques arbres sont tombés…je me sens moins seul. Ensuite je monte dans l'arrière-pays, pas loin de mon village « préféré », Finestret. Mais là ça va, je suis garé sur un arrêt de bus à l'entrée du bled, c'est bon.

Comme d'hab' je fais quelques courses à la Jonq' et à 15h je suis chez Waterair à Barcelone. J'ai pas mal de bricoles à poser et d'autres à reprendre. Je bâche les colis avec le toit, plus 2 sangles pour ne pas que tout s'envole. Une petite coupure en chemin, je ne traîne pas, je suis attendu par Ardèch'frigor 26 à Saragosse.


sans commentaires...

Snif, mon toit...

Jeudi 9

Je démarre à 7h, histoire de laisser passer les bouchons à l'entrée de Madrid. Bien joué, l'A2 puis M50 passent à la régul'. A Valdemoro, Enrique n'est pas là. Je me vide tout seul. Je vais me jeter un cafe con leche au coin de la rue et je prends la route du retour. C'est l'avantage, si on peut dire, de ne plus avoir de toit… L'exploitation a bien cherché, mais déjà que le boulot ne court pas les rues…

Je textote Phil pour savoir si on remonte un bout ensemble, mais il me sort une mauvaise excuse : une histoire d'attente des papiers, tsss… Bon je bequete tout seul à Medinaceli. Pour limiter les frais je coupe au travers. Dans un rond-point, j'entends un « chklong » derrière la cabine…arrêt au premier parking. Le flexible jaune s'est coupé au ras de la main…putain, comment dire ? Je crois que j'ai la poisse ! C'est vraiment de la merde les flexibles d'origine en plastique dur, les nouveaux en plastique mou résistent bien mieux au froid. J'en ai toujours un rechange… sauf qu'il me manque un raccord mâle-mâle. Merde ! Bon ben on va faire une réparation à l'ancienne. Couper un peu plus court, chauffer le plastique au camping gaz et en avant. A Pampelune, le temps se gâte, je m'inquiète un peu pour monter le Velate. Il gèle, ça glisse un peu, je suis vide, pas cool…

Je termine la journée à Castets avec 10h05 de guidon.

Du beau matos dans cette maison, mais avec ma régul', je n'ai pas mieux comme photo...

en Castilla y Leon

en Navarre


Vendredi 10

La journée est un copié-collé de vendredi dernier. Je passe Bordeaux après le bordel, casse-croûte, gas-oil à Montmarault, coupure /café dans l'après midi. C'est là que je plains les pauvres gars qui font un régulier, quel ennui ! Je vais me remonter le moral à Beauchemin, bonne soirée chez LE José.

Je ne suis pas seul à rouler en cabriolet!

Samedi 11

Réveil 5 heures et demi, café pain aux raisins et sur les coups de 8h je suis à la maison. Voilà une semaine bien foireuse à oublier !

Dimanche 12

Lundi 13

Pour une fois je décolle tôt. Je charge à 8h, mais avant je dois changer de remorque à Bourogne et essayer de démarrer le Manitou. Décrocher, ça va, mais mon chariot a de nouveau froid au cul, c'est que ça pèle encore ce matin. Heureusement que la batterie est neuve, je le mets au chaud à l'atelier pour qu'il dégèle. A 8h et des bananes, je suis à Seppois, presque pas en retard. Petit chargement tranquille, à 9h et demi je laisse la place à mon pote Marc.

Je repasse par le dépôt, reprendre mon chariot, vider ma carte et surtout changer mon flexible jaune qui s'est coupé la semaine passée. Le lavage est toujours gelé, merde !

Arrêt vite fait à la maison à midi pour casser une graine et en route direction le Nord, non pas le Nord de l'Espagne, le notre… Un vrai pèlerinage. Première surprise, Luxeuil est désormais dévié, je ne le savais pas alors que j'habite à 30 bornes de là ! Je suis bien content de prendre la route de Lille, ça me change un peu. Entre Nancy et St Dizier, il commence à neiger, ça a été salé, tout bon. Dans les environs de Perthes, je croise Wesden, je papotais au phone avec un pote, bien failli le louper ! Je m'arrête à la Veuve, café et coupure 45'. A partir de Reims, le temps change, il pleut, il fait bien plus doux…ça dessale mon pauvre camion tout blanc.

A 20h45, je trouve une petite place au centre routier de Lesquin. 9h40 de volant, c'est bien pour un lundi.

la "nouvelle" déviation de Luxeuil

fait pas bien beau en haut de la côte de Gravelines

Mardi 14

Je démarre à 7h, je crains les bouchons à Lille, je préfère prendre un peu d'avance. Finalement ça freine un peu vers Roubaix, mais rien de méchant. Je suis du coup en avance chez mon premier à Wattrelos. L'ancien est bien sympa, pas de soucis. C'est en repartant que je me paye le binz…bizarre. De là, je vais vers Pontoise-Taverny. J'ai rendez-vous entre midi et deux, j'appelle le client, il me dit de venir quand je veux. Cool ! A midi pétante je me gare dans une ruelle, j'emmène l'escalier et quand je reviens, des bagnoles se sont garées, je ne peux plus ressortir… Bon je casse la croute sur place, à 13h deux voitures sont parti, j'en fais autant.

Vers 15h je sors de l'autoroute à Gaillon, la DDE est en train d'installer des barrières de dégel, je fais mon client dans un petit bled. J'en parle au « pelliste », il me dit qu'un de ses potes vient de prendre 1600€ de procès pour ça…ça me semble beaucoup mais bon, ça m'incite à faire gaffe en repartant. Je fais un détour d'une quinzaine de bornes pour rejoindre Evreux.

Il ne me reste plus qu'à rouler pour finir la journée. Je prends la jolie RN12, je n'étais pas passé par là depuis un moment. Les bleds sont déviés, il y a des bouts de 4 voies, ça roule plutôt bien. Je coupe au resto entre Ernée et Fougères, 9h02 de volant, c'est con…

chargé et l'essieu relevé?

 

Mercredi 15

Je commence à l'Ouest de Rennes, dans un village de banlieue, interdit aux 9t. Même pas peur. Le client est un jeune mec peu aimable. A sa façon de parler et à ses manières, il n'a pas dû faire beaucoup d'études, comme moi d'ailleurs, mais il est visiblement pété de tunes…pas comme moi ! Bref, je le laisse volontiers et je file de l'autre côté de St Brieuc. Je n'ai rendez-vous qu'à 13h, j'appelle le gars, il est là, à 11h30 je suis devant chez lui. Il est bien sympa, il a une petite entreprise, lui il ne se la raconte pas.

J'appelle l'exploitation, je descends charger au lait, rendez-vous 18h. J'ai le temps, je m'arrête manger au relais de Bellevue. A 16h30, je suis chez Candia. Bon l'heure c'est l'heure, je ne me mets à quai qu'à 17h45, trois quarts d'heure plus tard, c'est fini. Pas mal, c'est rapide quand même.

Le contournement de Nantes passe tranquille malgré l'heure. Je finis la journée de l'autre côté d'Angers, à « la scierie » à Corzé. Le temps de me garer, j'ai 9h01 de conduite. Ce con de Transics me dit que j'ai fait 3 fois 10 heures   cette semaine ! Pfouuu, j'hésite entre me suicider et me jeter un Kir…

route bretonne

village breton

une ex-Buffa, j'en avais eu une neuve de cette série, autre époque, snif...

Jeudi 16

Mon cher lectorat, je tiens à te rassurer, arrête de te ronger les sangs, nous sommes sauvés, Sarko est candidat… Allé, trêve de plaisanteries, 11h pile de coupure, en route. Je continue ma route en travers. Je me serai régalé cette semaine, ça faisait longtemps que je n'étais pas passé par ces routes, Angers, Baugé, Blois, Orléans, Troyes, St Dizier. En plus il n'y a d'autoroute à péage que de Nantes à Angers et de Château-Renaud à Orléans.

Une première coupure de 45' avant Sens, ça a bien roulé. Quand on faisait le Valéo Angers, donc chargé léger, on mettait un petit 4h30 pour aller à Courtenay, et ainsi rentrer en une seule coupure. Entre Troyes et St Dizier il y a une barrière de dégel. Merde ! Je suis chargé complet, pas certain que si je prends un manche on me le remboursera… Je fais demi-tour, reviens sur mes pas de 2 ou 3 km, la route par Wassy est interdite aussi… je trouve la gendarmerie de Montier en Der, faute de mecs de la DDE. J'appuie sur l'interphone, je me présente. Le gendarme : «- Ah mais, c'est le même bordel tous les ans !

-Et je fais quoi ?

-Oh ben allez-y et si vous tombez sur mes collègues vous leur dites de m'appeler. »

Vive la France ! On ferme une grosse départementale, sans prévenir plus tôt, sans déviation. C'est bien que je ne suis pas pressé et que je suis passé devant la gendarmerie… mais c'est bien foireux comme truc. En passant, je vois que les autres camions ne se posent pas trop de questions…

Une deuxième coupure vers Lunéville et je vais souper « aux deux frères » à St Dié, top adresse !

jeudi 083 voiture de fonction de la maison Trans Fun ?

 

Vendredi 17

Départ à 5h, je prends un peu de marge, il faut passer le col du Bonhomme… Quand je démarre, on allume le bistro, merde tant pis pour le café, je suis un vrai…Il fait 3°, un peu de crachin en bas. En haut du col, la température a baissé et le crachin, c'est de la neige ! Bon chargé lourd, personne pour me faire chier, genre un pèlerin qui s'arrête parce qu'il a peur…ça passe sans souci, y a pas grand' chose. Du coup j'arrive en avance pour vider à Dambach. O surprise, le bâtiment est récent, les sanitaires propres, la douche nickel, c'est rare dans ces stockages. Chez Wincanton, les chauffeurs sont interdits sur le quai, j'en profite pour aller me laver le fion. A 8h c'est vide, problème : ici ils ne redonnent pas les palettes Europe…faut aller les chercher à la Scapalsace à Colmar ! C'est pas bien loin, y a que 20 bornes mais quand même. Moi je passe devant ça va, mais un gars qui recharge sur Strasbourg par exemple, il descend 20 km au Sud, puis revient…40 bornes dans le cul !

Le boulot n'est pas violent, je n'ai qu'une ramasse aux boulons. Je suis avec un allemand, il charge quelques palettes. Les palettes de visserie font à peine 20cm de haut… le pauvre, il les a sanglé ! La connerie de la réglementation allemande n'a pas de limites !

Je vais poser la ramasse à quai, j'ai le temps de laver, vider ma carte. C'est calme, il y a déjà quelques camions dans la cour. Alors qu'en temps normal, quand t'es là de bonne heure, tu fais des ramasses pour les autres.

Je suis bien en avance, je vais chez Waterair tranquillou. Il y a encore 2 camions avant moi, ça me laisse le temps de remplir mes récep' et de commencer à pointer mes colis. C'est toujours ça de gagner. A 17h j'ai fini, une petite heure plus tard je suis à la casa.



Samedi 18
Dimanche 19

Lundi 20

Départ de la maison en douceur, le pare-brise est gelé, comme moi d'ailleurs. Au bout de quelques km, l'atmosphère se réchauffe, je peux enlever le blouson. Si j'y avais pensé, j'aurais programmé le Webasto… autrefois on en aurait rêvé, mais bon quand on n'a pas de tête, ben on se les gèle ! J'avais fait le plein vendredi, donc du coup j'ai juste à rouler, l'esprit à peu près tranquille. Je me fais un peu de souci quand même avec ces conneries de barrières de dégel, plusieurs piscines ont été ramené à l'usine par des collègues la semaine passée. On verra bien demain.

A propos de collègues, je tombe sur Christophe au péage de Montmarault. Il est patron, grand seigneur il m'offre le café à la station. Son Magnum est en rade, il s'est fait prêter un new Actros en démonstration. Sur les photos, je le trouvais assez vilain, mais en vrai c'est pas trop moche. En plus en démo', c'est un haut de gamme…pas mal.

Je continue mon petit bonhomme de chemin, entre le téléphone avec les potes et les textos avec ma fillette, ça passe vite. Ça passe d'autant plus vite que je m'arrête à chaque fois, c'est pas prudent le téléphone en roulant…mais si c'est vrai !

Comme souvent le lundi, je termine mes heures à Caussade. Demain je commence à…Caussade ! J'aurais pu vider aujourd'hui, mais dorénavant, chez Waterair ce ne sont plus les chauffeurs qui faisons les programmes de livraison, mais un logiciel…un logiciel complètement con. Pas bien grave.

Pourquoi la voie 30 est à gauche?

Mardi 21

Bon, je commence à Caussade mais dans un hameau, commune de Caussade… et comme d'hab' en ce moment il y a des barrières de dégel. Par le centre c'est interdit aux 7t5, je prends la route de Montauban. Le GPS me fait tourner sur une petite route, j'y vais on verra bien. Je crois que je retombe sur la route interdite, mais je n'ai pas franchi d'interdiction…si je me fais choper je pourrai m'expliquer. De là je vais à Moissac, je veux jouer au plus fin…je veux passer par Montauban, Lafrançaise mais c'est interdit, par la Ville-Dieu du Temple pareil. Putain, je retourne à l'autoroute et je fais le tour. Je vide chez un pépère, sympa.

Maintenant je vais vers Pau. Ma chère route de Beaumont de Lomagne est…en barrière de dégel. Ça commence vraiment à me faire chier. A hauteur de Montech, idem, finalement toutes les routes à droite jusqu'à Toulouse sont interdites…et merde ! J'aurai fait ce que j'ai pu, je finis sur l'autoroute. Si j'avais su, je serais passé par Agen, Auch mais sans garantie…si on savait tout dans la vie…

Entre Pau et Orthez, le client est vraiment sympa, un vrai brave type… sauf qu'il crèche au sommet d'une colline. Ça grimpe sec, ça patine même tellement ça grimpe. Bon je sais ce qu'il faut faire, poser le chariot, monter le camion, redescendre à pied chercher le Manitou… Le gars est vraiment sympa, ça fait oublier la galère.

Je vais finir la journée au centre routier de Castets. Cette nuit, je vais cauchemarder sur les barrières de dégel en Tarn et Garonne…

Je ne sais pas où je vais mais j'y vais...

Je ne sais pas où je vais mais j'y vais...

Rasé chez Maurice à Castelsarrasin

Mercredi 22

La journée commence non loin de là chez un citoyen portugais bien rigolo, un vrai personnage. ça meule, le terrain est gelé mais à force de passer le sable devient mou. Il était grand temps que ça se finisse sinon j'étais bon pour pelleter et désensabler le chariot, comme au Dakar ! Ensuite je vais au Pays Basque, à Hasparren. Pour une fois ici pas de galère, client facile dans un lotissement large, le bonheur.

Direction España, à Pampelune je galère pour trouver une des deux AS24. Quand je la trouve, il y a un écriteau : « nous ne faisons plus AS24 » ! Grrr. Je n'ai pas tout perdu, dans la zone il y a un troquet et un distributeur de pognon, tout ce qu'il me fallait. J'ai bien mangé mais mon réservoir est toujours vide. Je renonce à revenir sur mes pas pour aller à l'autre station, je ferai le crochet à Tudela, 10 bornes c'est supportable. L'AS24 est accolée à un garage MAN. Un type, en cotte bleue du garage, est là qui fait la discut', il essuie la petite goutte de gas-oil qui coule à la fin sur chaque réservoir, il aide mon voisin à passer le tuyau de l'autre côté, impressionnant ! Je n'ai pas osé lui demander s'il n'avait que ça à foutre.

A 20h je coupe à l'entrée de Madrid, je fais mon programme de piscines en attendant l'heure de la soupe. Cette semaine c'est nous qui faisons les programmes, le fameux logiciel a pété les plombs…Moi il me faisait commencer dans le 26, ok. Mais ensuite toutes les livraisons s'enchaînaient sans coupure, à des 2 ou 3 h du matin ! Je me voie bien aller sonner chez les gens en pleine nuit : c'est pour la piscine !!! J'imagine la réception à coups de fusil ! Là cette semaine, ce con de truc voulait me faire vider à Hasparren avant midi et Madrid à 14h…donc 2h pour faire 450 ou 500km ! Trop fort leur machin !

Je soupe vite fait et je traverse Madrid à la fraîche, je me pose à la station à Valdemoro. Ici la douche est propre, tout bien pour demain matin.

Dommage que la bâche soit dég'...

Jeudi 23

A 9h, je suis en place chez Enrique, on arrive presque ensemble. On vide vite fait et je monte voir sa secrétaire. J'ai un rechargement mais pas d'adresse bien précise. A coup de Grogle, elle me trouve ça, même la photo de la boutique sur Maps. Après mille mercis, je file.

Arrivé à Miranda de Ebro, je m'aperçois que j'ai bien fait de me rancarder, l'usine est sur une petite route pas indiquée et pour cause : à cet endroit ça change de province et la route change donc de nom…J'aurais sûrement tourné un moment ! Le boulot reprend à 15h, normal, j'attends un peu. Après ça va assez vite à charger, ce sont des longueurs de tuyaux en plastoc', il faut ouvrir les 2 côtés, mais comme il faut sangler de toute façon… Ensuite ça traîne un peu pour les papiers, bon on est en Espagne. A 16h45 en route. Dans l'Etxegarate , par rapport à il y a deux semaines, la neige a bien fondu. C'est plus facile. Pas d'emmerdes sur la montée vers Bordeaux, la rocade à presque 22h passe les doigts dans le nez. Les plaisirs simples de la vie de routier… Pas mécontent, je coupe à Bédenac avec 9h50 de volant, « très bon, toi prendre ».

Oh putain, que ça fait du bien!

Madrid, Dieu que c'est moche!

Un peu de longueur...

Vendredi 24

9h00 de coupure, venga ! Je calcule mes heures, avec un peu de chance, je dois pouvoir vider cet après-m' à Besançon. Dans la matinée j'appelle le client : « Ah non, nous le vendredi on ferme à 15h, donc on prend le dernier camion à 14h ! » Eh merde…Je demande à l'exploitation ce qu'on fait, pas de réponse claire pour l'instant.

Je casse la graine sur le petit bout d'autoroute entre Montluçon et Montmarault. C'est plein de vacanciers avec les skis sur le toit de la bagnole, alors qu'il fait très doux, ils portent tous la grosse doudoune, le bonnet, moon-boots, cache-oreilles : ça rend con de partir en vacances ?

Je continue mon petit bonhomme de chemin, ça roule en accordéon sur la RCEA, bien pénible. Cette route est pénible…depuis le temps qu'elle devrait être en 4 voies ! J'ai la réponse de l'exploit', je décroche au dépôt à Besançon et je rentre. J'aurais préféré vider ou transvaser, histoire de garder ma semi…tant pis. Je dois reconnaître que j'avais proposé ça mais sans grande conviction, transvaser ce genre de fret, c'est bon pour tout foutre parterre. La semi au toit envolé n'est pas finie, je suis bon pour faire une semaine en Moffett, merde et remerde.

Du coup de ne faire que décrocher ça m'a fait gagner mon temps…19h je suis à la maison, trop bien !

Lamentable, c'est rare en frigo! Le Magnum devant est du même bain!

For never Xantia

Samedi 25
Dimanche 26

Lundi 27

La journée va être pénible. Ça a commencé au petit déj' sur I-télé, puis à chaque flash à la radio…la jeaudujardinite aiguë   ! J'étais allé voir ce film à reculons, un truc muet en noir et blanc…au secours. Finalement j'avais adoré, c'est un excellent film, mais là trop c'est trop. Je suis content de descendre du camion.

J'accroche une semi vide à Bourogne en passant et à 8h je me pointe à l'usine. Le temps que Fabrice sorte mes piscines, j'ai le temps de préparer mes récep'. Vu que je recharge à Damazan en fin de semaine, je prends quelques cadres en féraille, quelques colis, c'est pas grand' chose mais faut s'organiser. Et puis ils ne vont quand même pas filer ça à un transporteur alors que nous on y va. Je repasse par le dépôt, j'ai un pneu qu'est pas beau. Le temps de laver un coup, il est 11h passées. Je m'arrête donc à midi vite fait à la maison, donner la becquée à mes poussins qui sont en vacances.

Pause-café à Montchanin, je joue au chauffeur sérieux, je vérifie le serrage de la roue changée. Pas de chieur sur la RCEA, ça roule même pas mal pour une fois, je finis la coupure restante à Montmarault. A partir de là, c'est plus que de la 4 voies, chacun va à son rythme. A 20h30, je suis à Limoges, Beaune les Mines pour être précis . 9h15 de volant. C'est complètement con me direz-vous…mais je n'aurai pas besoin des 10h cette semaine, c'est moi qui décide ! Na !


Mardi 28

Réveil de trop bonne heure, café-douche. Tiens, ils ont changé de fournisseurs des viennoiseries, très bonnes maintenant. Je ne m'éternise pas je voudrais vider à Mussidan assez tôt. Surprise, sur l'atlas Michelin la route semblait facile pour aller au hameau où crèche le client…mais la départementale est étroite, sinueuse, chiante. Heureusement je me gare à un petit carrefour, ça le fait. Livraison vite fait bien fait, je dois être de l'autre côté de Bordeaux avant midi.

A 10h30 la rocade passe tranquille, tout bon. A 11h je suis vers Marcheprime, chez un jeune couple bien sympa. Le gars est un peu inquiet. Je le rassure en lui disant que je suis un escroc, Waterair, une boîte de merde et qu'en volant une pièce à chaque client je me fais une piscine gratuite dans mon jardin…Je fais un gros succès, ils veulent même me garder à manger. Les pauvres, ils ignorent ce que je bouffe ! Donc je file.

Je casse la graine sur l'A10, ça roule mal jusqu'à Castets, des travaux, des flics…content de sortir de là. Une dernière livraison pour aujourd'hui vers Dax. Une fois de plus, la maison n'est pas finie. On entrepose la piscine chez des voisins, il faut tout ranger proprement dans un garage. J'y passe pas mal de temps mais je n'ai rien après…

Je termine cette journée ensoleillée à mon nouveau repère de Peyrehorade, nickel !

 

Mercredi 29

Pas d'affolement, petite journée prévue. A 8h et demi, je suis à Biarritz chez des petits vieux. Je mets le chariot en route, le diesel à froid ça claque, ça fume…Quand je débranche le cordon des feux, le papy me dit :- Ah c'est un moteur électrique sur votre truc ? Le basque est certes bondissant, mais parfois étourdi.

Je fais un saut de puce de l'autre côté de la frontière, San Sebastian. Putain j'aurai fait de l'Espagne cette semaine ! Je trouve la maison, je sonne. Un jeune type m'ouvre, regarde le camion et me dit : «  Tu veux le chèque ? -Ben ouais. Il me le donne et ferme la porte…eh attendez, la piscine, je la mets où ? –Où tu veux ! » Et il referme la porte !

Purée, j'en ai déjà vu des mecs qui s'en branle, mais lui… ! Bon ma foi, je débâche, commence à vider et arrive le monteur roumain de Madrid. On discute un brin, il aime me montrer qu'il parle un peu français, à chaque fois on parle un mélange de franco-espagnol. Il m'explique qu'avec la crise et le peu de boulot à Madrid, il n'hésite pas à faire 400 bornes pour taffer.

Il est midi, j'ai déjà quasiment fini la journée. La livraison de cet après-midi a été reportée. En plus, j'ai un impératif jeudi après-midi au Sud de Toulouse, fait chier. Je remonte tranquille, casse la croute. A tout hasard j'appelle pour pleurnicher et expliquer la misère du routier…bingo ! La cliente est chez elle, je viens quand je veux ! A 17h30 j'y suis, vers Muret. Un lotissement où je suis déjà venu, au bord de la voie ferrée, facile. Quand on contrôle les colis, le client me dit : « Je connais, dans mon ancienne maison, dans le village d'à côté, j'avais déjà une Waterair et c'est vous qui m'avez livré, il y a 4 ou 5 ans. » Je ne lui ai pas dit, mais franchement je ne m'en souvenais plus .

Trop content, j'ai fait le client qui aurait dû être mon dernier… il ne me reste que Astaffort dans le 47 et Villemur ici… Je les appelle pour inverser les rendez-vous, je ne veux pas monter à Agen et revenir à Toulouse pour reremonter recharger dans le 47 !!! Les 2 sont OK, j'ai le cul bordé de nouilles ! Je coupe à St Jory, bien content de la tournure des évènements.

Au péage d'Irun, pour une fois ils ne sont pas là les bérêts rouges...

Jeudi 1

Pour aller à Villemur depuis St Jory les routes en travers sont interdites, je ne vais quand même pas aller tourner à Toulouse…allé hop ! Je vide chez un petit homme, pas chiant. Ensuite je vais à côté d'Astaffort, dans un bled minuscule. Minuscule, mais j'ai bien du mal à trouver la maison, le téléphone passe vachement mal. La maison est derrière une colline, j'ai fini par la trouver… Je passe par Astaffort, village célèbre pour son chanteur à moustaches. Je n'y ai pas vu la sœur de Jacques Brel…Francisca…

A 14h je suis chez Waterair à Damazan, les escaliers les plus lourds à l'avant, histoire d'avoir un peu de poids sur le tracteur. Une heure et un café plus tard je me sauve. Il fait super beau, je prends de jolies petites routes dans le Périgord-Agenais, le top. J'avais pris soin de couper 15' pendant le café, je ne coupe donc que 30 à hauteur de Limoges. A 21h15, je vais me taper la cloche à Deux-Chaises.

 

Vendredi 2

Punaise, les gars c'est des vrais, ils démarrent tous à 6h, ça fait du bruit…bon je me lève. Quand je reviens de la douche, le camion devant moi est parti, j'y vais aussi. En roulant bien il me faut 4h30 pile poil pour aller à la maison…ce matin il y a un brouillard à couper au couteau, ça roule en accordéon. Vers Chalon c'est pire, il y a de la flotte par là. A Dôle, ça se lève, il fait grand beau…ah la Franche-Comté, le paradis sur terre !

Quand les 4h30 s'affichent, je suis à l'entrée de mon bled, ça va aller. Je coupe une heure, je mange avec mes rejetons et à 13h30 tapantes je suis chez Waterair. On vide le Damazan, j'avance de 20 mètres et on recharge. Du boulot comme j'aime. Retour à Bourogne, je passe par l'atelier. On a reçu des pneus neufs, on change les 4 arrières. J'aurai fait la mauvaise saison avec des slicks, c'est mal tombé mais c'est comme ça. Lavage, vidage du tachy, plein du chariot, ça occupe. Sur les coups de 19h je suis de retour à la maison, bon week end.

Les steppes brûlées par le gel de l'Asie centrale...non non mon bled!

Samedi 3

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