Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Février 2007

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Jeudi 1er février

A 7 :30, lever du corps, café puis départ à 8 :00 direction le dépôt où je dois prendre une semi qui est chargée de big-bags d'engrais pour un cultivateur de Sologne. Je profite d'être au dépôt pour prendre une douche et repars à 9 :00. J'aime bien prendre les routes de Sologne, les forêts y sont magnifiques et les maisons et châteaux également. J'arrive à Marcilly en Gault où plutôt dans la cour de la ferme à 10 :00 et heureusement que j'avais un plan car je ne sais pas si j'aurais réussis à trouver du si facilement. Je pensais passer quelques heures à vider ces 40 big-bags mais j'ai de la chance car ils sont bien équipés. Ils me vident avec un Bobcat que l'employé manie parfaitement bien. Je repartirais de là 45 minutes plus tard.

Je dois repasser par le dépôt prendre 6 palettes pour vider à St Pierre des Corps (37) et je dois recharger des poutrelles de béton au même endroit pour Tavers (45) qui se situe entre Blois et Orléans. Pour y aller, je prends les bords de Loire, c'est une superbe route sur une digue qui surplombe la Loire. Je crois me souvenir que ça s'appelle « la Levée. » Si ça continue je vais connaître la région Centre mieux que ma propre région !!! Après m'être « goinfré » dans un resto de St Pierre des Corps, je me présente chez mon client, je m'enregistre et on me demande de me mettre en place au fond de l'usine et d'ouvrir un coté. Les palettes sont déchargées en un temps record et les poutrelles commencent à arriver. Je ressortirais de cet endroit chargé, sanglé et documents en mains à 14 :30.

Je repars par les bords de Loire puis reprends l'A10 au niveau d'Amboise. J'arrive pour vider à Tavers à 16 :00 et en repars à 16 :30. Il m'a fallu plus de temps pour ouvrir et fermer les deux cotés de ma semi que pour vider. J'appelle ma boite pour connaître la suite de mon programme et on me demande si ça ne me dérange pas de faire la même navette que la journée précédente : Semoy – Blois. Je ne vois pas comment je pourrais refuser, même s'il n'y a rien d'excitant dans ce style de boulot, il faut bien que quelqu'un le fasse.

Cette semaine, c'est mon tour, la semaine prochaine ce sera un autre (enfin, j'espère quand même !) Je passerais 2 heures de 17 :15 à 19 :15 à charger mon lot de messagerie, arriverais à Blois peu après 20 :00 et serais vide ½ heure plus tard. Je me rends dans le même resto que la veille et m'autorise une coupure bien méritée.

Déchargement de big-bags d'engrais dans la Sologne profonde !

Vendredi 2 février

Après une coupure réglementaire de 11 heures, je prends la direction du dépôt où je prends une douche, un café et je dépose mes disques et papiers. Je me rends ensuite chez un transporteur pour laver mon ensemble qui en a bien besoin. C'est impeccable, il n'y a personne devant car parait-il, certains jours ça bouchonne sec. Une fois terminé, je ne suis pas mécontent du résultat, ça change un peu. J'en profite pour prendre quelques photos car si je venais à changer de semi, je ne suis pas certain d'en retrouver un aussi propre. Puis je me rends chez Euromaster pour un contrôle des pneus. Es pneus arrières vont être bon à recreuser, il faut que l'on s'arrange pour un passage la semaine prochaine, ils n'ont pas le temps aujourd'hui, dommage, moi je l'avais.

Je vais charger à Vendôme des pièces auto et chez ce client, on sait quant on arrive mais pas quant on repart. Mon chef m'avait dit que ça ne servait à rien que je me presse, la marchandise ne serait pas prête de bonne heure. Vu que je ne tiens pas à y passer la journée on plus, je me rends là bas directement et vu que c'est bientôt l'heure du déjeuner je vais donc me restaurer au restaurant d'entreprise car l'après midi va être longue (en attente !!!). Il parait que l'on y mange bien. Je confirme, on y mange pas mal (pour 10.50 €).

En ressortant de table, un cariste me dit que mon chargement n'est pas tout à fait prêt mais que dès qu'il y a un quai de libre de m'y mettre par contre, en échange si je peux leur sortir une semi décrochée d'un quai, ça les arrangerait bien. Je ne suis pas un sauvage, un service en vaut un autre, de plus, c'est un gros client et on s'y rend tous les jours donc je ne pense pas qu'il serait bon de refuser.

10 minutes après c'est fait. Heureusement pour moi car es camions commencent à affluer dans la rue.

Pendant que le chargement commence, je m'aperçois que le réseau SFR a un problème. J'ai bien un message sur ma boite vocale mais je ne peux pas appeler. Aussi bien sur mon téléphone professionnel que perso.

A 16 :45, je ressors de cette usine avec la moitié de la semi chargée et n'arrive toujours pas à téléphoner. Je prends la direction de Blois et fais environ 10 km avant de pouvoir téléphoner.

C'était pour me dire que j'avais un deuxième enlèvement de 4 palettes au bout de la rue où je me situais !!!!!!

Demi tour, gauche ! Je retourne sur Vendôme où le chargement ne se passera pas trop mal vu les camions qui attendent. Pour 4 palettes, on ne me fait pas mettre à quai et on me balance le tout à l'arrière de la semi.

Je peux maintenant rentrer au dépôt. Là on m'annonce que je raccroche une autre semi (je m'en doutais ce matin en sortant du lavage) et que l'on attendait les 4 palettes que j'ai chargé pour la compléter. 20 minutes plus tard, c'est chargé. Le temps de faire une coupure réglementaire (comme si je n'avais pas assez glander aujourd'hui) et de papoter un peu avec mon Boss à qui je demande si ma période d'essai d'un mois était concluante devant un petit verre de l'amitié.

Je quitte Blois à 19 :45 et annonce à mon épouse que je serais de retour à 23 :15, qu'elle ne m'attende pas pour manger. Elle me dit que si je n'ai pas mangé, elle m'attendra. C'est beau l'amour !

Je passe Paris sans lever le pied (A10, A6, A86 etc ), je passe Rungis sans perdre mon bouchon de vidange et suis de retour à la maison à l'heure prévue.

La précision de la SNCF avec l'efficacité en plus ! Je suis en week-end.

Mon camion un peu plus propre.

Samedi 3 février Repos  
Dimanche 4 février Repos  
Lundi 5 février

Il est 6 :00 quand je décolle. Je ne savais pas trop à quelle heure je partais, 5, 6 ou 7 :00 voir même plus tard. Ayant une tripotée de clients, j'en avais vu 6 en tout sur ma liste de groupage, il s'avérera plus tard que j'en ai en fait 8 en tout !!!

Ne pouvant à cause des heures en faire que deux aujourd'hui autours de Londres, j'ai décidé tout de même en partant à cette heure là d'assurer au cas ou il y ai des problèmes d'embarquement (ne sait on jamais !)

En arrivant au péage de Boulogne sur Mer sur l'A16, nos amis les képis sont déjà de pied d'oeuvre : Police, Gendarmes et douanes sont déjà au boulot aussi. J'aurais le droit à un contrôle de Gendarmerie qui voudra que je lui ouvre les portes de la semi et de voir les disques de la semaine précédente. Il ne veut même pas celui du jour. Le contrôle se passera bien et je suis reparti 5 minutes plus tard. 35 minutes après, j'arrive au Shuttle et là, ô surprise, je passe tous les contrôles comme une flèche et me retrouve directement sur la première navette sans aucune attente. Après une traversée rapide, accompagnée d'un breakfast, je me retrouve sur la M20à 9 :00 (heure locale). Mon premier client se trouve à Woking qui se situe à l'Ouest de Londres et y arrive à 11 :00 pétante. Le nom de ce client laisse rêveur pour les passionnés de Formule 1 ou de voitures de sports. Ce n'est autre que chez Macaren que j'effectue ma première livraison. Je n'ai qu'une palette à livrer et ce sera du rapide : aussi rapide que leurs voitures. Le gardien m'ayant vu prendre l'enseigne à l'entrée du site en photo me demandera de bien vouloir laisser mon apn au poste de garde. Je me suis fait grillé, dommage, il y avait quelques photos sympas à faire. A 11 :15, je suis sur le chemin de mon deuxième client qui se trouve à Leigh on Sea qui se trouve près de Basildon de l'autre coté du Dartford Tunnel. Je reviens donc sur mes pas, j'ai 5 palettes à vider là bas. J'y arrive à 13 :00 et mets quand même une dizaine de minutes pour reculer dans leur cour. Lorsque je vide mes 5 palettes, je m'aperçois que les 4 palettes suivantes sont celles que j'ai chargé à Vendôme vendredi dernier et qui ne m'étaient pas destinées. J'appelle alors le bureau pour les prévenir et ils me demandent si je peux les vider en passant à Coventry. 9a ne me dérange pas du tout car ayant 2 clients demain sur Stoke On Trent, j'aurais juste assez d'heures pour monter à Coventry. Le collègue qui était supposé livrer ces 4 palettes, me déposera les papiers ce soir. On convient d'une adresse pour se retrouver ce soir et ai 9h45 de conduite lorsque j'y arrive à 17 :30. Ma journée de boulot est terminée et je me retrouve à Coventry, ville où j'ai passé pas mal de temps dans ma vie de chauffeur et où j'ai bossé 4 ans pour un transporteur. Je suis à 200 mètres d'un Pub où l'on mange bien et où j'allais avec mes collègues ou mon Boss de temps à autre.

Je n'y verrais personne que je connaisse, les propriétaires n'étant plus les même mais il reste une serveuse ( Shirley ) qui ce souvient de moi. Elle a attendu que je lui adresse la parole pour me demander si j'étais bien Fred (c'est comme ça que mon Boss me surnommait !). Une fois restauré et après avoir bu une (ok je mens) deux bières et bien bavardé avec Shirley , je reviens au camion et tape mon carnet de bord avant d'aller me coucher.

Chez McLaren avant de me faire prendre avec mon apn (dommage, il y avait de la photo dans l'air)

Sous le Dartford Tunnel

Mardi 6 février

Mon réveil sonne à 6 :45 et lorsque je tire les rideaux, tout est blanc. Il fait -3° et tout est blanc dehors. Je me fais mon café et me rends chez mon premier client qui est à 5 minutes d'où je me situe. Les 4 palettes que j'avais ramenées près des portes la veille sont vidées aussitôt et avant de repartir, je vais prendre une douche. Ce n'est pas le luxe (nous sommes en GB !) Je repars à 8 :00 direction Rocester dans un premier temps puis Cheadle près de Stoke on Trent où se trouvent deux des cinq usines JCB . J'ai souvent été chez ce fabriquant de tracteurs et engins de travaux publics et là, on sait quant on arrive mais pas quant on repart !

Je décide d'éviter Birmingham qui est un vrai « parking » à cette heure et coupe au travers. Ce n'est pas plus long, c'est que de la nationale et de la départementale mais quel pied. A part une traversée de village qui me ralentira vraiment à cause de l'ouverture de l'école, mon trajet est assez rapide. J'arrive à la première usine ( Rocester ) à 9 :30 et n'en repars qu'à 10 :50 pour vider 4 palettes. Je ne parlerais pas de l'accueil qui fait plutôt ressembler à une porte de prison qu'à un rapport humain normal.

A 12 :10, j'arrive à Cheadle pour 1 palette, l'accueil est un peu meilleur mais l'attente va être aussi longue. Après être passé par le bureau de réception, on ne me fait pas attendre à l'extérieur, je peux entrer directement et … joindre la file d'attente à l'intérieur !

Je repars de ce cauchemar à 12 :30 pour continuer ma série de livraisons. Vu que je ne suis pas chargé trop lourd et que je me rends à Holmfirth (à l'Est de Manchester), je décide de ne pas reprendre la M6 à Stoke on Trent et de passer par Manchester mais de passer par les Pennines et Peak Park. Ca grimpe pas mal mais le paysage en vaut le coup. A 13 : 30 , je m'octroie une coupure et me paye une sandwich œuf et bacon et une tasse de thé. Un vrai Roastbeef  !!! ( lol ) Rigolez, mais ça vaut un bon repas, ça cale bien et c'est beaucoup mieux que les sandwichs sous cellophane achetés sur nos autoroutes.

45 minutes plus tard, je suis reparti et après quelques miles dans la vallée, je retraverses les Pennines sur leur partie Nord et arrive à Holmfirth à 15 :45. L'entrée de l'usine où je dois livrée est tellement escarpée que je n'essaie même pas d'y entrer et on viendra me vider directement sur la route. ¼ d'heure plus tard, je suis de nouveau au volant direction Barnsley où j'ai mes deux dernières livraisons à effectuer. La première est chez un transporteur et se situe juste à l'entrée de la ville. A 16 :30 j'y suis et un « Bulldog » m'accueil en me disant qu'ils réceptionnent jusqu'à 17 :00. Je lui fais remarquer l'heure et il me dit de me mettre à quai. Il leur a fallu une vingtaine de minutes pour me vider, ça ne servait donc à rien d'aboyer. Je ne traîne pas car mon dernier client est de l'autre coté de Barnsley et ça risque d'être chaud vu l'heure qu'il est. A 17 :15, je me présente et on me dit que la réception des marchandises se termine à 17 :00 mais que l'on va bien réussir à trouver quelqu'un pour me vider. Je n'ai que 4 palettes (60x60) et 2 cartons le tout pesant 160 kg, je peux même décharger le tout à la main. Ca ne prendra qu'une dizaine de minutes pour être vidé. Je peux me rendre à Rochdale qui se trouve en banlieue de Manchester où j'arrive à 19 :30 où je dois recharger demain matin et où je peux me garer dans la cour du client avec un container qui est avant moi.

Monté sur les ailes de la semi, pas joli mais efficace pour les projections d'eau

 

Ca roule beaucoup moins vite que les «  motorways  » mais c'est plus plaisant sauf aux heures d'entrée et de sortie d'école.

Mercredi 7 février

A 7 :00, on frappe à ma porte, j'ai dans un premier temps pensé que c'était pour charger, en fait ce n'était que pour laisser sortir le container qui est avant moi et pouvoir permettre l'entière ouverture de la grille. Réveillé pour de bon, je me fais alors un café et prends mon mal en patience. Le chargement se situe en fait à l'arrière de l'usine où s'y trouve un quai. On me demande de m'y rendre à8 :30 mais on me prévient qu'il y a un deuxième container qui doit charger avant moi. Je ne me mettrais à quai qu'à 11 :00 et en sortirais chargé une heure quinze minutes plus tard. Tout compte fait le chargement en lui-même a été assez rapide : 180 cartons de laine du tablier aux portes arrières et du sol jusque dessous le rail : c'est ce que l'on appelle un « complet » et le tout pour 5 tonnes !

Je donne un coup de fil en partant (par pur professionnalisme) et on m'annonce qu'il y a un changement de programme. Je devais descendre à Newhaven pour prendre le ferry, en fait je dois rejoindre mon collègue Roger à Ebbw Vale au Pays de Galle pour changer de remorque car il à un client à faire le soir à Redditch (sud de Birmingham) et il n'aura pas assez d'heures pour monter. Je m'arrange d'un lieu de rendez vous avec lui en l'appelant directement (c'est plus prudent) et en faisant 45 minutes de coupures au niveau de Birmingham où je profite de prendre une douche au truckstop de Wolvehampton qui me coûte £ 4.00 (2.5€), j'arrive au même moment que Roger à notre point de rendez-vous.

Il avait 2 palettes à vider à cet endroit puis nous échangeons nos remorques et papotons un peu en buvant un café. Il ne lui reste plus qu'une heure à rouler et il préfère partir vite fait du Pays de Galle car la neige est annoncée.

Nous roulons 1/2heure ensemble avant que nos chemins se séparent. Pendant ce temps, dans une zone de travaux, il se fera exploser le rétroviseur de droite par une benne qui était un peu au milieu de la route. Par chance, il n'y a pas trop de casse, simplement le la partie arrière en plastique du rétro.

J'arrive à 20 :30 pour vider à Redditch et on ne me fait mettre à quai qu'à 21 :15. Je ne serais vide a 22 :00 ( pour 5 coups de fourches) et vais me garer dans une rue voisine pour y faire ma coupure. De la neige est annoncée pour la nuit, je ne ferais que 9 heures de coupure car je dois encore monter à Newcastle under Lyme (à coté de Stoke on Trent) livrer une caisse et une machine de 3 tonnes qui se trouvent à l'avant de la semi.

 

La Grande Bretagne n'est pas un pays plat (enfin pas partout). Ici, la traversée des Peninnes , les chevaux et le retarder ne sont pas un luxe.

Jeudi 8 février

J'ai passé ma nuit dans cette rue très calme mais me suis bizarrement réveillé souvent. A 4 :00, j'ai même regardé par la fenêtre, il n'y avait toujours pas de neige. Je me suis dis que les spécialistes météo du Royaume Uni devaient avoir la même formation que Catherine Laborde et Evelyne Dhélia . Lorsque je me suis levé à 6 :30, ce n'était plus du tout la même chose. Il y avait environ 5 centimètres de neige ! Lorsque je démarre à 7 :00, je sus bien content d'avoir ces 3 tonnes à l'avant de la semi, car en sortant de la zone de Redditch, il y a une grande cote sur l'A 435 pour rejoindre le périf de Birmingham et c'est encore bien blanc. Lorsque j'arrive sur la M 42, la circulation se ne fait que sur deux voies mais ça roule très bien. Je vais passer Birmingham presque sans lever le pied. J'arrive à Newcastle à 8 :30 et en repars vide à 9 :00 et une secrétaire m'a même offert un thé le temps du déchargement. N'est-ce pas que la vie est belle !!!

Je redescends alors sur Birmingham où il neige de plus belle, les autoroutes sont dégagées mais le réseau secondaire est assez enneigé.

J'arrive à Smethwick à 10 :30 pour charger un complet de vilebrequins pour tracteurs où un «  Hungarocamion  » vient juste de se mettre à quai. J'en profite pour me mettre en coupure pendant 45 minutes car j'aimerais bien prendre le bateau de Newhaven à 18 :00 et je ne sais pas si ça va bien rouler longtemps.

Lorsque le Hongrois fut chargé, et que ce fut mon tour de me mettre à quai, j'ai alors beaucoup moins rigolé !

Mes pneus arrière étant bons à recreuser, je passerais 20 minutes à patiner pour me mettre à quai. Pendant ce temps le cariste qui a l'air très bien et qui ne pouvait pas faire grand-chose pour moi a avancé les 19 containers vers le quai et préparé mes papiers pour perdre le moins de temps possible. Bilan : je me sauve de l'usine à 12 :15 (ce qui me laisse une bonne marge de sécurité pour arriver à temps pour le ferry) et une fois arrivé sur l'autoroute ne ralentirais à aucun moment. J'arrive à Newhaven à 16 :00 où je retrouve Roger qui attend le ferry depuis 12 :00 et qui a encore changé de semi avec un autre collègue (Camel). Nous embarquons ensemble sur le Seven Sisters et faisons notre coupure une fois débarqués à Dieppe.

La neige au réveil jeudi matin…

 

…et 110km plus loin. Dire que j'ai lavé mon camion vendredi dernier !!!

Les rétros doivent être souvent nettoyés…

…ainsi que les carrosseries.

Vendredi 9 février

Nous partons après une douche et un café à 7 :15 direction Orléans. Roger a également une palette (de bouchons de vidange) pour le même client que moi. Même la traversée de Rouen a déjà été pire que ça, la rocade de Chartres se passe comme si on nous avait réservé le passage et arrivons à Orléans à 11 :30. J'attends qu'un quai se libère et je serais vide en 20 minutes. Nous allons faire une coupure et manger vite fait dans un petit resto voisin, puis nous nous dirigeons vers Blois où il a un client à vider et où je dois faire recreuser mes pneus. J'arrive chez Euromaster à 14 :00. je me mets en place de suite et ressortirais à 16 :15 avec 4 pneus arrières (presque) comme neuf.

Je passe faire mon plein et vais au dépôt où je fais les tâches d'usage (disques, paperasses etc..) et je change également de semi. On fini de me la charger et je repars du dépôt à 18 :15.

Petite hésitation en arrivant sur la région parisienne et je choisis l'option Ouest (Rambouillet, St Germain en Laye, St Ouen l'Aumône) et je crois que j'ai bien fait. Malgré quelques départs en vacances annoncés et la traditionnelle circulation du vendredi soir, je ne vois aucun ralentissement et arrive à la maison à 22 :00 et suis en week-end.

De retour en France, la grisaille.

Samedi 10 février repos
Dimanche 11 février

On parlait ce jour sur le forum des départs du dimanche soir, je ne peux pas dire que j'en sois un grand fan mais quand il le faut, on est bien obligé d'y aller.

Je pars donc à 23 :30 et à ½ heure près, je ne remplissais pas cette page du dimanche (LOL)

La météo n'étant pas jolie et devant embarquer à Dieppe, j'ai appelé la compagnie de ferries (Transmanche) pour savoir si le départ de 3 :00 ne serait pas retardé ou même annulé. Une charmante voix me répond que le Severn Sisters partira à 3 :00 comme prévu. Voilà pourquoi je n'ai pas changé mon planning et ne suis pas passé par Calais.

Le temps est épouvantable, la pluie et les bourrasques de vent sont bien là. Ca va danser sérieux sur la Manche. A un moment, au niveau de Forges les Eaux, il y a une petite accalmie et j'en profite pour m'arrêter sur un parking et passer mon cordon TIR et le fermer avec un cadenas afin de ne pas être de nouveau obligé de faire la chasse aux clandestins à Dieppe et surtout de montrer ma bonne foi aux service de l'immigration Britannique.

Lundi 12 février

A 1 :45, j'arrive au terminal et un moment, j'ai cru m'être fais avoir comme un bleu. La charmante personne qui fait mes papiers d'embarquement me dit que le ferry ne part pas avant 9 :00 !!! J'ai changé de couleur et commence à lui dire que j'avais téléphoné pour me renseigner … elle me dit pour finir qu'elle plaisante et que le départ serait bien à l'heure ! Je dois reconnaître que je suis tombé dans le panneau. On m'envoie dans une file ou il n'y a qu'une pulvé devant moi et par chance, nous serons les premiers à monter sur le ferry. Ce n'est pas que je sois généralement pressé mais à cette heure là, plus vite je prends une cabine, plus vite je serais dans les bras de Morphée. Une fois à bord, je me rends directement dans la cabine et vais me coucher. Je me suis endormi directement et me suis trouvé réveillé quasiment aussi vite par mon compagnon de cabine qui est venu ce coucher un peu plus tard et est entré sans aucune discrétion et en allumant la lumière. J'ai dans ces cas là, le réveil assez mauvais ! Je lui ai fait remarqué que le jour où je le vois dormir sur un parking, il se souviendra de moi. Je réussis néanmoins à me rendormir assez rapidement.

A 6 :15 (heure locale), nous débarquons à Newhaven et j'ai dormi comme un loir, je me suis bien réveillé en cour de traversée, le ferry « gigotait » bien mais ça ne m'a pas dérangé plus que cela.

Je m'aperçois en quittant le ferry que je n'ai pas mis mon tachygraphe sur repos (sans vouloir remuer le couteau dans la plaie) tant pis, une fois n'est pas coutume.

Le problème en débarquant à cette heure ci, c'est le passage de Londres, ça s'annonce mal. Je perdrais effectivement un peu de temps sur la M25 mais vu le boulot que j'ai, que je livre un ou deux clients cette après midi ne changera rien pour la suite. Je me fais une coupure au bout de quatre heures de volant et me fais un repas dans ma cabine, un petit reste de viande froide du dimanche avec des crudités. En effet, ayant un salaire moins élevé qu'une femme de ménage ou d'un ouvrier d'usine, je suis obligé de manger dans ma cabine si je veux joindre les deux bouts en fin de mois (comprenne qui voudra !!!). En tout cas, je me régale bien et me dit vivement ce soir car il y a encore une belle part (quand j'économise, je ne fais pas les choses à moitié). Je me serais mis dans les poches aujourd'hui deux repas pris à l'étranger et une nuit à l'étranger également, je sens que si je continue comme ça, je vais être riche et vais réussir à me payer l'Audi A4 dont je rêve plus vite que prévu. Mon rêve de « sous smicart  », me la jouer au volant d'un break d'une marque de voiture allemande de luxe, et faire semblant de bien gagner ma vie !!! Qu'est-ce que ça va jaser ???

Je suis désolé si je choque quelques personnes, mais j'ai lu tellement de conneries sur le forum ce dimanche que je ne pouvais m'empêcher de faire cette petite parenthèse.

Revenons à nos moutons ou plutôt à mon programme.

J'ai 5 clients à vider et un lot de 13 palettes à recharger à Bristol que ma collègue Christiane n'a pas pu vider au Pays de Galles vendredi dernier.

Lorsque je passe le Severn Bridge, il est encore ouvert malgré le vent. Ca ne doit pas souffler tant que ça mais ça me fait économiser un détour d'une centaine de kilomètres pour l'éviter mais perdre £ 15.30 (24.5 €) de péage. Je dois de plus le retraverser demain (une fois dans chaque sens).

J'arrive donc chez mon premier client à Bridgend à 12 :30. Je me rends à la réception et vois un joli panneau : pas de réception de marchandises de 12 :30 à 13 :00 ! J'attends donc sagement l'heure de la reprise mais ce sera la seule livraison de la journée car mon deuxième point de livraison se trouve à Caerphilly qui est à environ 35 kilomètres de là mais arrivant à 15 heures d'amplitude, je dois couper à Bridgend dans un cul de sac juste à coté d'où je viens de livrer.

C'est dommage, j'avais encore la forme (et des heures de volant), j'aurais pu livrer deux autres clients mais RSE oblige et je serais obliger de courir un peu plus demain. 15 heures d'amplitude, 7h15' de conduite et 500 km , ce n'est pas le genre de journée dont je raffole surtout en partant le dimanche soir.

J'irais faire une petite sieste durant l'après midi histoire de tuer le temps. Je ne vous parle pas de mon repas du soir, vous avez deviné.

La montée sur le Severn Bridge. A 24.50€, ça fait cher la montée.

Une spécialité Britannique : les travaux. Marchand de cônes, voilà un boulot qui doit rapporter.

Mardi 13 février

Après avoir passé une éternité seul dans mon impasse, je démarre tranquille ment à 7 :10 pour me rendre à Caerphilly . C'est quand même une belle journée qui m'attend, je ne préfère pas trop traîner. J'arrive chez mon premier client et n'ai qu'une machine sur palette à livrer. Il est 7 :35 et le réceptionnaire qui commence tout juste son poste me montre où me mettre pour vider. Un chauffeur N D british avait apparemment l'intention de me passer devant et quant il s'est rendu compte que je n'avais pas grand-chose à livrer et que je parlais sa langue, les ambitions se sont vite calmées. J'en profite pendant que je me sers du transpalette pour mettre les 4 palettes et quelques cartons à l'arrière de la semi pour gagner du temps lors de ma livraison suivante. Je repars ¼ d'heure plus tard et me dirige à Ebbw Vale qui ne se trouve qu'à une cinquantaine de kilomètres de là. Lorsque j'arrive au dépôt, le réceptionnaire n'est pas là et est parti faire une navette à l'usine qui se trouve à coté. J'attends ¼ d'heure et en profite pour m'offrir un « bacon & egg sandwich and a cup of tea  » à la cabane à sandwich voisine. Lorsque le type reviens, 2 coups de fourches et me voilà reparti. Direction Yate maintenant à coté de Bristol. Il me faut repasser le Severn Bridge qui sépare l'Angleterre du Pays de Galles. Le pont n'est payant que dans l'autre sens. J'arrive à Yate à 11 :00 chez un transporteur où ma collègue à déposer ce qu'elle n'a pas pu livrer vendredi dernier. Je dois gerber 3 palettes que j'avais déjà dans la semi pour que tout rentre. Une fois chargé, je retourne au Pays de Galles où j'ai deux livraisons et repasse le Severn Bridge (et re £15.30 ) .

J'ai 11 palettes à livrer à Llantrisant et 2 palettes à Pontypool . Vu que l'adresse de Pontypool n'est pas très précse , je décide d'aller à Llantrisant en premier et vu que c'est le même client, ils me donneront bien une adresse plus précise. Arrivé sur place, je livre mes palettes et le réceptionnaire se propose de me prendre les 2 autres car il est en train de charger une navette qui va sur Pontypool . J'accepte, c'est toujours ça de gagné . Il ne me reste plus qu'une livraison à faire aujourd'hui, c'est à Malvern je quitte la A40 à Ross-on-Wye et prends une route de traverse par Ledbury . La A 449 est loin d'être une autoroute, mais vu que je ne suis pas chargé lourd et pas pressé, je préfère. Le paysage y est sympa également. Dommage que le beau temps n'y soit pas. J'y arrive à 16 :00. Je n'ai que 3 palettes. L'usine où je dois livrer est placée en ville et je galère un peu pour y accéder. Une fois reparti, je rejoins la M5 à Worcester et mets le cap sur le nord. Ma prochaine livraison sera à Derby mais ce sera pour demain matin.

Je termine mes heures et arrive à Derby à 21 :00 ou je stoppe dans la cour du dépôt où je dois vider, le gardien a bien voulu me laisser entrer pour la nuit et m'indique les toilettes et les douches. J'y vais faire un tour avant d'aller juste à coté où il y a un Pub, j'y vais faire un petit tour pour « perfectionner mon anglais » (LOL)

Même outre-Manche, les cyclistes ne savent pas forcément lire les panneaux.

Mercredi 14 février

Le gardien qui m'a laissé entrer sur le site m'ayant dit que mon client commençait à 8 :00, je mets mon réveil à 7 :30, et à 8 :00 je me pointe à la réception et là, surprise : la boite n'ouvre pas avant 8 :30. Je prends mon mal en patience, de toute façon, je n'ai pas le choix. J'en profite pour écrire un peu mon carnet de bord et d'un seul coup, pense à vérifier si j'ai une connexion Wifi  : Bingo, j'en ai une. Je profite de l'occasion pour voir mes mails, surfer un peu et laisser un petit bonjour sur le forum et aller voir l'évolution du sondage sur les heures !

Après un bon moment de surf, on me demande d'avancer de quelques mètres et là, je perdrais ma connexion. A 9 :15, je suis vide et prends la direction de Smethwick en banlieue de Birmingham. J'emprunte la mythique A38 qui est une ancienne route (toute en 2X2 voies de nos jours) mais qui reste nostalgique un peu comme notre (ex) nationale 7. Ca roule très bien et j'arrive à destination à 10 :30 et c'est l'endroit où j'ai patiné pendant 20 minutes jeudi dernier. J'en repars chargé une heure plus tard et me dirige à Halesowen où je vais charger une palette de bouchons de vidange ! Ca devient une habitude !!! Le temps de remplir mon CMR, de me faire mettre la palette à l'arrière de la semi, et me voilà reparti. Je m'arrête pour une pause déjeuner à Warwick.

Lorsque j'arrive sur Londres, les panneaux annoncent un accident sur la M25, je perdrais une heure et demie à cause apparemment de deux couillons qui ne se sont pas compris ou pas entendus.

J'arrive à Newhaven à 17 :45, dommage que ce soir le ferry ne part pas à 18 :00, sinon j'aurais pu le prendre et gagner quelques heures de sommeil.

Vu que j'ai un peu de temps devant moi, le ferry ne partant qu'à 23 :00, je vais faire quelques courses au supermarché voisin. De retour au camion, je fais un peu de discussion avec un chauffeur anglais (Wayne) qui au bout d'un moment me demande si je veux bien aller au Pub avec lui. C'est toujours impoli de refuser ce genre de proposition, je me vois dans l'obligation d'accepter. Nous serons sérieux et rentrerons aux camions après avoir payé chacun notre tournée. C'est l'entente cordiale !!! Nous embarquerons à 22 :30 et me rends directement prendre un cabine où je prends une douche et vais me coucher : La nuit va être courte.

La M25 roulait bien, dommage …

… tout ça à cause de ça !!!

 

Jeudi 15 février

Il est 6 :30 lorsque les portes du ferry s'ouvrent et je suis le deuxième à sortir. C'est toujours ça de gagné  ! Le temps de montrer ma carte d'identité au douanier à la sortie du port et je prends la route direction Orléans. On commence par la traversée de Rouen à 7 :15 qui n'est pas des plus rapides puis le brouillard s'y met et je l'aurais jusqu'au bout. J'arrive chez John Deere à Saran à 10 :40 et me mets directement à quai. J'en ressors à 11 :05 vu que je dois recharger à Ormes, je me dis que j'aurais pile 4 heures et demie de volant en arrivant là bas, ce n'est pas la bonne solution. J'opte pour le repas avant le chargement. Je me rends donc au centre routier d'Orléans où j'avoue que j'ai très bien mangé. Orléans a toujours été à mon avis au dessus des autres centre routier à l'époque où je roulais mais j'ai trouvé que ça s'était amélioré. J'en ressors à 12 :30 et arrive pour recharger juste à coté : On m'annonce que la pause est de 12 :30 à 13 :30 mais que je peux me mettre au quai 41. J'exécute et je rencontre un chauffeur Suédois qui est dégoutté par la concurrence « déloyale » des Européens du Nord Est. A 13 :45, je repars avec mes 4 mètres de plancher, direction le dépôt à Blois où j'arrive une heure plus tard.

Ma semi est déjà chargée, le temps de faire quelques papiers et donner mes disques (que le scanner à du mal à lire), et je repars à 16 :00 direction Dieppe.

Pour éviter de me payer toute la rocade de Chartres à la bonne heure et vu que la traversée de Thivars sur la RN10 est interdite de 15 :00 à 20 :00, après Châteaudun, je prends la direction de la cambrousse et passe par Illiers-Combray pour rejoindre Chartres par le Sud Ouest. C'est de la petite route mais avec 25 tonnes, ce n'est pas le top, mais je préfère ça que de faire du cul à cul sur la rocade. Durant cette montée sur Dieppe, j'aurais le plaisir de recevoir un coup de fil de mon Ami Mario, toujours plaisant à discuter au téléphone mais qui m'annonce qu'il va quitter le forum, ce que je trouve moins plaisant.

J'arrive à Dieppe à 21 :15 où je coupe direct, puis vais faire mon embarquement et me rends au bar du terminal où l'on peut manger jusqu'à 23 heures et des poussières.

La journée a été un peu « contre la montre » et le disque s'en ressent.

A 0 :00, j'embarque et me prends directement une cabine, mets mes boules-quies et tombe directement dans les bras de ma copine Morphée.

De retour en France, je rencontre un chauffeur Suédois (dont j'ai oublié le prénom) qui se dit écoeuré par la concurrence de l'Europe du Nord Est.

Le recyclage des canettes en alu peut s'avérer utile (OK, il faut boire pas mal de Coca pour arriver à ça !

Vendredi 16 février

A 5 :15, c'est le réveil par le personnel de bord que j'ai à peine entendu. Heureusement que mon compagnon de cabine me secoue un peu. Il faut que je me bouge un peu si je veux tout faire avant de débarquer. Douche, Breakfast, et à 6 :15, je sors du port de Newhaven. Je ne raffole pas quitter Newhaven à cette heure là car je me trouver sur la M25 à la mauvaise heure mais tant pis, je n'ai pas le choix !

En fait, j'ai été pessimiste sur ce coup là, la M25 ne me ralentit absolument pas, c'est à la fois étrange et rare. Je pense que ce sera pour la traversée de Birmingham, et bien non, pas le moins du monde !

Lorsque je m'arrête pour faire ma coupure, je suis satisfait de ma moyenne horaire. ( surtout avec 25 tonnes)

Lorsque je repars, il me reste un peu moins de 90 km à faire avant d'arriver à Bolton. Ca coince un peu avant Manchester mais rien de bien méchant. J'arrive chez mon client à 12 :45 et il devra faire bouger 2 camionnettes et 3 voitures pour que je puisse accéder dans sa cour.

J'en repars vide juste avant 14 :00. Je dois me rendre à Rotherham (à coté de Sheffield) la capitale anglaise de l'acier. Je n'ai jamais aimé cette ville, c'est triste, sale, pauvre et parait-il un nombre impressionnant de chômeurs. Pour vous situer, c'est là qu'a été tourné le film «  The Full Monty  ».

La pluie s'est mise à bien tomber juste avant que j'arrive sur Manchester et maintenant, la circulation commence à se densifier. C'est en plus vendredi, c'est toujours un peu plus chargé. J'ai environ 115 km entre Bolton et Rotherham et mettrais 2h30' pour arriver à destination. Heureusement qu'ils chargent jusqu'à 20 :00. Lorsque j'arrive, l'équipe est en pause mais reprends à 17 :30. Une fois la pause terminée, on me fait entrer dans un grand hall de chargement pour y charger 10 bobines d'acier, je pensais être obliger de débâcher mais c'est par un coté que l'on me chargera. En discutant avec le chargeur, il me dit que durant la pause il écoutait la radio et qu'il venait de se produire un accident puis un sur-accident sur la M1 au sud de Sheffield.

Je décide donc de faire ma coupure sur place et de repartir de bonne heure demain matin. Petite soirée monotone dans une usine à ferraille mais de toute façon, je suis claqué et n'ai pas envie de rouler 2 heures dans des bouchons, ça ne m'avancerait à rien.

J'allais trop vite ou bien il porte mal son nom

Samedi 17 février

La journée se résume assez rapidement :

1 :30 réveil, 2 :00 départ de Rotherham, deux heures de route dans le brouillard mais par chance, pas un chat sur la M1 et pile-poil 4 heures 30' de conduite plus tard, j'arrive au Shuttle.

Un petit peu la queue au péage et un panneau m'indique départ dans une heure.

A7 :50, la navette quitte le quai de Folkestone et à 9 :35 (heure française) je quitte la navette.

La descente sur l'A16 qui est comme d'habitude désertique se fait tranquillement.

J'arrive à la maison à 12 :15 et comme on dit dans les carnets de bords : « Je suis en week-end » !

C'est samedi, il y a du brouillard mais ce n'est pas grave, ça roule et je rentre «  at home ».

Non, ce n'est pas l' OUKSETIDON mais ça sent bon la fin de la semaine, en plus, avec le soleil.

Dimanche 18 février repos
Lundi 19 février

Vu que je suis rentré samedi midi, ma boite ma demandé d'arriver à Blois pour 17 :00.

Je pars tranquillement vers 11 :30 après avoir surfé toute la matinée. Ca m'a rappelé mon précédent job, lorsque j'étais de l'après midi. Je passe la région parisienne et m'arrête manger. Le repas (sans café) m'a coûté 11.00€ alors que je suis remboursé 11.63€ !!! Whaou , j'ai fait du bénéfice ce midi ! Je vais arrêter là car c'est le genre de débat que j'ai lu ce matin sur le forum et ça m'a gonflé. Si j'avais mangé chez moi, il aurait fallu que j'aille faire des courses, me cuisiner mon petit repas, donc utiliser gaz et courant électrique, je ne sais pas à combien cela me serait revenu, mais un somme assez importante. Je me mets à la place du type qui n'a pas de frais de déplacements, comment fait-il ???

Enfin, pour en revenir au CDB en lui-même, j'arrive à Blois à 16 :00 Je décroche ma semi et doit en attendre une autre qu'un collègue est parti charger. Le temps de rendre mes disques et documents divers à la secrétaire, de bavarder un peu avec Jean Charles (mon exploitant), et ma semi arrive. Je suis chargé avec un complet pour Aylesbury (Nord de Londres) et aurait 2 clients à recharger.

Il est 17 :00 quand je repars et je passe par Dieppe où le ferry ne part qu'à 1 :00, j'ai donc le temps. Le temps d'une coupure réglementaire en route et j'arrive à Dieppe à 22 :30. Je vais manger un petit morceau au bar du terminal avant de faire mes papiers d'embarquement. Ce n'est pas que ce soit le genre de resto à citer dans les restos FDR mais ça dépanne bien. Une fois terminé et bien calé, je vais faire mon embarquement. Je monterais sur le Seven Sisters à 0 :30 et irais me prendre une cabine, prendrais une douche et après avoir mis une paire de boules quies m'endormirais comme un bébé.

On peut me reconnaître, j'ai remis une plaque avec mon QRZ et ma grenouille qui a toujours fait fureur en GB.

Mardi 20 février

A 4 :30 (heure locale), branle-bas de combat ! Un steward passe de porte en porte et frappe à chaque cabine en annonçant : Newhaven !!! Je jette un coup d'œil par le hublot, en effet, c'est Newhaven mais il y a encore du chemin à parcourir. Je serais bien resté un peu couché. Petit coup d'eau sur le visage, je m'habille puis je vais boire un café. Une fois débarqué, à 5 :20, passage par le contrôle d'immigration qui ne jette qu'un œil rapide sur ma pièce d'identité je vais me garer sur le parking pour terminer ma coupure. A 10 :30, après avoir bien redormi, je prends la direction d' Alesbury . Après n'avoir rencontré aucune difficulté ni ralentissement sur le contournement de Londres, j'arrive à 12 :45 et je fais simplement attention en passant le petit pont au dessus d'un canal qui se trouve juste avant l'usine. C'est un vrai « baise béquilles »si on ne joue pas avec les suspensions.

Pas de bol, on m'annonce que l'on me déchargera après la pause. Tant pis, j'en profite me mettre en place, ouvrir le coté de la semi et me faire un sandwich. A 13 :45, on me fait signe que c'est ok et on commence à me vider. A 14 :15, je ressors de la cours et refais attention en passant le pont. J'en profite pour faire quelques photos pour expliquer à Jean Charles (mon exploitant) qui pensait que j'en rajoutais en li disant qu'il y avait une belle « bosse « à passer.

Je dois maintenant me rendre à Wellingborough (à l'Est de Northampton) pour y faire un premier enlèvement. Après m'être payer pas mal de petites routes pour couper au travers ( Aylesbury , Leighton Buzzard , Milton Keynes), j'arrive à destination à 15 :45.Une fois chargé mes 4 palettes, (3 m de plancher, 550 kg) je me fais une coupure de 45 minutes. Je repars à 19 :00 en direction de Chatteris (près de Peterborough) ou je dois charger demain matin 6 colis seulement si le client en France a fait un virement bancaire. Je sens très mal ce coup là !

J'arrive sur place à 19 :00 après m'être arrêté faire des courses puis acheter à manger. Ce soir au menu : Indien. C'est puissant mais c'est bon.

Je me passe une soirée tranquille au fond d'une zone industrielle en impasse où se trouve des pavillons juste à coté et profite ainsi d'une connexion wifi et surferais sur le forum, le tchat et MSN jusqu'à 0 :15. Je ne suis pas pressé, mon client n'ouvre qu'à 8 :30.

Rappelez-vous dans les premières semaines de ce carnet : passera ? passera pas ?

Ca passe, mais voici un peu plus de précisions.

Mercredi 21 février

Il est 8 :00 lorsque j'émerge ! C'est la pluie qui tombe sur la cabine qui m'a réveillé. Je me présente chez mon client à 9 :00 qui m'annonce qu'il n'aura pas de nouvelle avant 10 :00. J'en profite encore pour me connecter. Je reçois l'ordre de partir sans charger à 10 :15. Je prends la direction de Londres, plus exactement d'Edmonton en banlieue Nord. Je passe par l'A14 où je me tape un bouchon à cause d'un accrochage dans l'autre sens. Puis sur la M11, rebelote ! Même tarif. Au bout de la M11, je prends le «  North Circular  » A 406 qui est une sorte de périphérique et là, les souvenirs me reviennent dans la tête. J'ai toujours bien aimé traîné mes roues sur Londres, je ne sais pas pourquoi, mais à un moment, j'en ai même les larmes qui seraient prêtes à sortir. Que de souvenirs sur Londres, par contre, la dernière fois que je suis venu dans ce coin, certaines portions de l'A 406 étaient encore en construction. C'est terminé maintenant et à l'heure à laquelle je passe, c'est du billard. J'arrive à Edmonton dans une zone que je connaissais (et qui n'a pas changé, c'est toujours le boxon) à 12 :50, et repars après avoir chargé 13 palettes à 14 :15. Re A406, puis l'A13 au travers du célèbre «  East-Enders » , le long des docks et je redescends par le Blackwall Tunnel. Les souvenirs sont toujours présents et j'ai même une pensée pour mon Ami Mario, qui je suis certain aimerait bien repasser sous ce fameux tunnel. Je fais une petite pause déjeuner lorsque je rejoins la M25 et dois encore charger une caisse de 500kg à Arundel qui se situe sur la côte Sud entre Brighton et Portsmouth. Ca risque d'être chaud pour avoir le ferry de 18 :00 à Newhaven. J'arrive à Arundel, enfin, à une douzaine de kilomètres de là en pleine campagne sur un ancien aérodrome. Je ne peux pas le rater, je dois d'après les renseignements que j'ai obtenu en demandant mon chemin, il y à un avion le long de la route ! En effet, je ne risquais pas de le rater. Moins de 10 minutes après, je suis de retour sur la route après avoir ouvert une ridelle et charger cette caisse. Il est 16 :50, ça va être juste car à cette heure là, la A27 et ses quelques feux et ronds points sur les portions à 2x2 voies ça roule très mal. De plus, juste avant d'arriver à Newhaven, il y a des travaux et ça bouchonne encore. Il est 18 :10 quand j'arrive à Newhaven et la charmante Tanya me dit avec un superbe sourire : « Si tu étais arrivé à peu près 5 minutes plus tôt, tu aurais pu embarquer ! »

F**** !!!! Je me retiens histoire de rester poli mais ce n'est pas l'envie qui me manque. Le prochain départ est à 23 :30 ce qui est tard je trouve. Tant pis, je n'ai pas le choix, je vais me mettre dans les files d'attente : Tient, je suis le premier. Je me place bien afin de capter une connexion wifi des pavillons voisins. A un moment, un chauffeur viendra se garer à coté de moi ce qui me fera perdre cette connexion, je lui demande bien gentiment si il veut bien reculer car je ne peux plus aller sur le forum. Il n'a pas l'air content au début mais accepte pour finir. Ouf !

Dans la soirée, je me rends au Pub voisin pour manger mais ce soir, c'est soirée foot, pas de repas de servi mais un buffet avec toutes sortes de sandwichs et canapés (gratuit en plus). Je me fais quelques sandwichs et une pinte, tant pis, je mangerais sur le ferry.

Je serais de retour au camion de bonne heure et re-surferais un peu avant d'embarquer le premier à 22 :45.

Je prends un repas, une douche et vais me coucher, je dormirais avant que le ferry quitte Newhaven.

Je n'ai pas du voir ce panneau à chaque fois ! Je ne suis par contre, jamais passé en vélo.

L'entrée du Blackwall Tunnel dans le sens Nord-sud, dans l'autre sens, c'est du 4.00m de haut, je l'ai rarement emprunté durant ma carrière.

De l'autre coté du Tunnel, dans le rétro, le Millénium Dôme construit pour les événements du passage à l'an 2000.

Difficile à rater !

Jeudi 22 février

A 6 :15 (heure française), nous débarquons à Dieppe et je vais me recoucher jusqu'à 8 :00. Le temps d'une toilette et d'un café et je démarre à 8 :30. J'ai le lot de 13 palettes chargé hier à Edmonton à vider à Tuffé (72) près de La Ferté Bernard. Je descends par Rouen, Evreux, Mortagne au Perche, Bellème . Toutes ces routes que je n'ai pas pris depuis des lustres. Je me dis en voyant le paysage que la France est tout de même un joli pays. Même si ce ne sont pas les plus belles régions de France, c'est joli tout de même.

J'arrive à Tufé après avoir déjeuner et on me videra de suite à quai. Je me rends alors chez Schenker-Joyau au Mans pour charger deux lots pour l'Angleterre. Je dois également livrer à Amboise, je fais donc remettre mes 4 palettes à l'arrière. Je repars du Mans à 15 :20 et prends la direction de Tours. Je prends la novelle A28 qui est déserte. Je préfère tout de même les Nationales mais quelques fois, on n'a pas toujours le temps. Je descends jusqu'à Tours et passe par Vouvray (à la votre) et arrive chez mon client à Amboise à 17 :20 et c'est trop tard. Il n'y a plus personne à la réception. Ils quittent à 17 :00. Tant pis, ce sera pour demain matin, ce n'est pas trop grave vu que je dois faire un autre enlèvement à Montrichard (41) demain matin. Je laisse ma semi dans la cour de l'usine (c'est toujours plus sur) et vais me mettre près d'un petit resto où je passerais la soirée.

C'est calme ce soir, pas de connexion wifi .

De retour en France.

Vendredi 23 février

Je me présente au déchargement à 7 :45, le réceptionnaire arrive tout juste et d'après l'indication sur un panneau, la réception des marchandises se fait de 7 :45 à 12 :00 le vendredi. Môssieur prend son temps, fait la bise aux filles qui se trouvent dans l'atelier, discute avec tout le monde puis va se payer un café à la machine. 8 :00, il doit percuter qu'il est au boulot et qu'il est là pour bosser un peu. 8 :05, il daigne s'occuper de moi, 8 :15, je me sauve de là ! Au fait, ni bonjour ni au revoir. La base de la courtoisie doit l'écorcher. Je prends la direction de Montrichard où j'arrive à 8 :45. Je me présente : Mauvais dépôt, c'est à un autre endroit que je dois charger, ce n'est qu'à deux rues de là. Lorsque j'arrive, je comprends de suite en voyant le regard de la charmante personne qui m'accueille : La marchandise n'est pas tout à fait prête et ne le sera qu'en fin de matinée. Elle me propose néanmoins un café. C'est tout de même plus agréable d'être reçu comme cela que de la façon dont j'ai été reçu par le bulldog d'Amboise ce matin.

Je sens tout de même que la journée va être longue, moi qui espérait rentrer de bonne heure, je le sens mal !

A 11 :40, c'est bon, j'ai le feu vert, on me charge mes 11 palettes et à 12 :00 je repars direction Blois. Après m'être arrêté mangé dans un resto le long de la Loire, j'arrive au dépôt à 14 :00. Je me mets à quai et on m'annonce le programme pour lundi. C'est pas mal : Ashford (entre la sortie du Tunnel et Londres) et Birmingham lundi soir 22 :30 mais je dois attendre que la semi revienne au dépôt.

J'en profite donc pour rendre mes émargés, faire scanné mes disques puis aller faire une course chez Cora avec Jean Charles mon exploitant.

En revenant, on apprend que ma marchandise pour Birmingham ne sera pas de retour avant 20 :00 voir 21 :00.

Changement de programme. Je prends donc une semi chargée avec 4 clients et quitte le dépôt à 17 :30.

Je passe la région Parisienne par St Germain en Laye et miraculeusement, ça roule parfaitement. J'arrive à la maison à 21 :15, je suis en week-end jusqu'à lundi matin 6 :00.

Lieu mythique !

Les bords de Loire : Majestueux. Ici, Amboise.

Samedi 24 février Repos
Dimanche 25 février Repos
Lundi 26 février

Il est 6 :00 quand je quitte la maison.

C'est reparti pour une semaine. Je fais mon plein de gasoil à Beauvais et prends l'A16 direction le Shuttle. J'y arrive à 9 :00 et 25 minutes plus tard monte sur la navette. A 9 :20 (heure locale) je suis sur l'A20 en direction de Londres. Mon premier client se trouve à Woking et j'y arrive à 11 :05. C'est la galère pour entrer dans cette rue et je vais voir à pied. Il faudra d'ailleurs que le client jette un œil à l'arrière droit quand je manœuvre car une belle Jaguar est stationnée et je ne veux pas l'emmener avec le porte à faux de la semi. Une heure plus tard je me sauve après avoir pris le temps de me faire offrir un thé te de me faire guider à nouveau pour sortir de cette rue en marche arrière. Mon second client est JCB à Rocester à coté de Stoke on Trent. J'ai deux positions à livrer dans cette usine. Lorsque j'arrive à 16 :15, on m'annonce qu'un des deux endroits où je livre ne réceptionne pas après 16 :00. J'explique que j'ai encore une autre usine JCB ( Cheadle ) à livrer et que j'ai rendez-vous à Liverpool demain matin à 7 :00 pour livrer mon dernier client. En se renseignant auprès de diverses personnes, la fille de l'accueil me donne le feu vert et je peux entrer. Elle prévient également JCB Cheadle de mon arrivée peu après 17 :00 pour me réceptionner 2 palettes. Je pense que je suis quitte de lui ramener une boite de chocolats la prochaine fois. A 16 :40, je ressors de Rocester et arrive à Cheadle à 17 :10. Dans un premier temps, le gardien ne veut rien savoir. Il est borné mais à force d'insister, et n'obtenant personne au téléphone, il me laisse tout de même entrer. Je ne repartirais de cette usine qu'une heure plus tard !!! Je ne vais pas trop me plaindre, j'ai tout vidé ce soir, ça n'a pas été facile mais le fait de parler Anglais m'a bien aidé sur ce coup là. Je roule encore ½ heure jusqu'à Stoke On Trent pour me garer chez un client que j'ai livrer il y a quelques semaines (il m'avait dit qu'il n'y avait pas de problème, et cet endroit est gardé) et vais me restaurer dans un Pub voisin et reviens me coucher un peu plus tard.

L'arrivée chez JCB est annoncée par une statue originale.

Mardi 27 février

Je me lève à 6 :00, me prends mon café et vais prendre une douche indiquée par le gardien la veille. A 6 :45, je démarre et arrive à Liverpool pile une heure plus tard. Je m'en suis bien sorti au niveau de la circulation, de plus, mon client est à l'entrée de la ville.

Un Slovène est en train de vider et ce sera mon tour après lui. A 8 :35, je repars et m'arrête un peu plus loin afin de me renseigner sur la suite de mon programme. Je dois recharger un complet pour Orléans à Bourne (au Nord de Peterborough) et également aller enlever 6 cartons à Chatteris où je n'ai pas pu charger la semaine dernière car le client Français n'avait pas effectué son virement bancaire.

Lorsque j'arrive avant Manchester, la circulation se complique jusqu'au moment où l'on fait presque du sur place ! En écoutant la radio, ils annoncent que la M62 est blquée jusqu'à Rochdale (de l'autre coté de Manchester), c'était malheureusement par là que je devais passer. Vu qu'il m'en faut un peu plus pour me démoraliser ; je décide de prendre « la route des chèvres ». J'emprunte donc la M6, M56 et M67 et après quelques minutes de perdues dans quelques ralentissements, je me retrouve à la sortie de Manchester. La fameuse « route des chèvres » est l'A628 qui relie Manchester à Sheffield en passant par le Nord des Péninnes . J'ai toujours aimé cette route. L'hiver, il se peut que le col soit fermé à cause de la neige, aujourd'hui, ce n'est pas le cas. Je me fais plaisir en passant par cette route, c'est une route que je pourrais presque faire les yeux fermés tellement je l'ai emprunté dans le passé. Je m'accorde une petite pause lors de la montée avec un Bacon & egg sandwich et un thé ( so British !). A 13 :45, j'arrive à Bourne et là surprise, en fait d'un complet, il n'y a que 3 mètres de plancher. Lorsque je préviens ma boite, on me dit que c'est pas grave, ça paye tout de même complet et que du coup, ça va tout changer, je vais me taper une nouvelle traversé de l'Angleterre. Il faut que je rappelle de Chatteris . A 14 :10, je repars de Bourne et arrive à Chatteris qui est à 70 km de là à 15 :15. Je charge mes 6 cartons (des lignes d'échappements de Subaru Imprezza type « grosse sortie »  ! ) et rappelle ma boite. On m'annonce que je complète demain à Droitwich (Sud de Birmingham) !!! Il doit y avoir environ 250 km entre les deux endroits. J'arrive à Droitwich à 19 :45 où je me gare devant le poste de garde de la zone industrielle où je charge demain matin après m'être arrêté pour m'acheter à manger. Vive les «  take away  » (vente à emporter) Britanniques.

Les cols des Péninnes sont ouverts !

J'adore ce coin pour ces paysages.

L'arrivée sur Sheffield et Rotherham n'est pas si jolie !

La Grande Bretagne n'est plus si propre que par le passé. La preuve sur ce parking : Il y avait pourtant des poubelles à disposition .

Mercredi 28 février

Je commence ma journée tranquillement à 7 :40 après avoir passer la nuit à me faire secouer comme un prunier par la tempête.

Je charge une presse accompagnée de 5 palettes. Ca prendra environ 1h30', le temps de faire venir un gros chariot élévateur d'une société voisine car la presse pèse environ 6 tonnes.

A 9 :20, je pars en direction de Newhaven où le ferry ne pars qu'18 :00. C'est pour dire s'il n'y a pas le feu au lac comme disent nos Amis Helvétiques !

Même en prenant mon temps, et sans tomber sur un ralentissement ou un bouchon, j'arrive à Newhaven à 13 :45. Je fais mes papiers d'embarquements, discute avec la charmante Tanya (qui ne veut pas se laisser prendre en photo pour être sur ce CDB) et vais me mettre en place dans les files d'attentes. Chouette !!! J'ai même une connexion Internet, ça va me permettre de passer le temps … jusqu'à ce que : Plus rien, d'un seul coup, sans prévenir !

A 16 :00, Tanya (encore elle !) vient nous annoncer que le ferry aura du retard et ne partira qu'à 21 :00. Heureusement que les heures d'attentes sont rémunérées ! (LOL)

Vu qu'elle ne veut toujours pas se laisser prendre en photo, je lui dit que ce n'est pas grave je réussirais bien quand même. Elle n'en doute pas une seconde et me dit qu'elle n'a pas envie non plus de se promener avec un tchador. Je prendrais tout de même quelques photos à « l'insu de son plein gré » mais elle m'a vu faire et me fait une petit « hello » en partant !!!

J'ai mis la parenthèse sur Tanya car vu la journée que j'ai passée, je n'avais pas grand-chose à raconter.

J'attends donc patiemment sans Internet et entame un Divx puis un second, soyons fou !!!

A 22 :15, on se décide tout de même à nous laisser embarquer et là, je peux avouer que mon humeur est assez limite. Je comprends parfaitement le fait que la tempête retarde le départ de ce ferry (quoi que, on a vu des ferries appareiller dans de pires conditions) mais que l'on nous laisse poireauter avec une seule information (véreuse) à 16 :00 puis plus rien, je ne suis pas d'accord. Si on nus avait laissé embarquer afin de manger, prendre une douche et aller se coucher, à cette heure-ci, je serais dans les bras de Morphée depuis un bout de temps.

Arrivé à bord, je prends ma cabine et fais une première tentative auprès de l'hôtesse : « Avec tout ce retard, puis-je espérer obtenir la gratuité du repas ? » Elle me répond que nous avons déjà une cabine à 45€ offerte avec la traversée, il ne faut quand même pas tout vouloir et ne rien payer. Devant son refus d'essayer de comprendre quoi que se soit, je me dis qu'ils ne perdent rien pour attendre. Je vais prendre une douche dans ma luxueuse cabine à 45€ puis me rends au self afin de prendre un repas. Je prends ma boisson, mon entrée, un plat de résistance et un fromage et au moment où j'arrive à la caisse, la caissière m'annonce : « ça nous fait 4.50€ ! » Je luis dis alors que je refuse de payer car on devait quitter Newhaven à 18 :00 et qu'il est 22 :45 et que l'on est toujours à quai. Elle me répond que si je ne paie pas, je ne mangerais pas. Je prends alors mon couteau et ma fourchette et commence à déguster mon entrée et lui demande d'appeler le Commissaire de bord. Ni une ni deux, elle exécute et me demande d'arrêter de manger, je lui réponds que je n'ai rien avaler depuis ce midi et que ça commence à faire long. Le Commissaire arrive et très diplomate, me dit qu'il ne peut rien faire quant à ma requête, que si le ferry n'est pas parti ce n'est pas de la faute de la compagnie mais du mauvais temps et des autorités du port de Newhaven. La file de chauffeurs derrière moi ne voulant pas se mouiller, je me retrouve seul dans l'idée de ne pas payer mon repas. Pour finir, devant l'impatience des autres chauffeurs et leur solidarité, je m'incline et je paie mon repas mais fait part de mon mécontentement. Après le repas, le Commissaire de bord viendra me voir afin de discuter et m'offrira un verre au bar. Il me dis que si j'avais demandé à le voir seul et expliqué mon problème, il m'aurait offert mon repas sans problème mais de la façon dont j'ai procédé, s'il m'offrait mon repas il aurait du faire de même pour les autres chauffeurs présents ainsi que certains touristes qui aurait vu cette manœuvre. Par la même occasion, pour prouver sa bonne foi, il m'invite à le demander en personne lors de mon prochain passage et que je me verrais le prochain repas offert.

Tout est bien qui fini bien ! A 0 :15, le feu vert est donné pour quitter Newhaven et je vais me coucher. Je vous assure qu'une fois sorti du port, le Seven Sisters dansait sur les vagues mais je me suis vite endormi et ne pourrait pas témoigner sur le reste de la traversée.

 

Photos volées !!!

Certains se mettent même à genou, mais sans grande réussite, nous n'embarquerons pas plus tôt pour autant !