Vendredi 1 juin

Trajet du jour.

Après une telle nuit, je ne peux être qu'en forme. C'est même plutôt de trop à mon goût. A 8 :30 pétante, je me présente au poste de garde qui après un coup de fil m'indique où aller sur le site. Je m'y rends, j'ouvre les portes et une équipe arrive et parmi eux un Français qui s'excuse de ne pas avoir pu me vider hier après midi ! Voyant que j'appréciais moyennement, il n'a pas insisté mais en voyant le cariste manœuvrer, je lui réponds que s'il m'avait vider hier, à ce rythme là, ils auraient fait des heures sup  !

Un cariste qui met sa ceinture de sécurité, puis l'enlève pour passer sa tête par le coté puis qui la remet pour avancer de 10 cm, etc … on est pas sorti de l'auberge, le tout avec un casque sur la tête (quelque fois que quelque chose lui tombe sur la tronche). Enfin, je fais signer mes papiers et me sauve de cette boite de dingue. Si chez Total ,on ne vient pas par hasard, chez BP, j'y vais par obligation !

A 8 :50, je quitte Neath (1) et me dirige vers Stroud (2) où se trouve mon dernier point de livraison. Je reprends la M4 puis passe le Severn Bridge (gratuit dans ce sens), puis arrive à Stroud à 10 :30. Un type me fait signe qu'il termine sa pause casse croûte et il s'occupe de moi. Pendant ce temps, j'ouvre une ridelle à l'avant de la semi, le type arrive, me vide la palette, je referme : ¼ d'heure plus tard et après avoir eu Jean Charles au téléphone, je prends la direction de la maison.

En effet, il m'a dit de commencer à redescendre sur Dover , que je rechargerai dans ma région lundi matin et qu'il m'appellera si jamais il trouve un lot sur le chemin du retour.

Je fais une pause déjeuner juste avant d'arriver sur Londres et repars après les 45 minutes réglementaires.

A 15 :20, j'arrive au terminal du Shuttle (3). Il y a un peu de monde et donc un peu d'attente. Le départ est prévu à 16 :36.

Nous partons à l'heure annoncée et à 18 :10, je remonte dans ma cabine.

J'arrive à la maison après m'être tapé les 200 et quelques km d'autoroutes A16 monotones qui me ramène à destination (4).

Jean Charles m'a appelé en cour de route et m'a donné mon programme pour lundi : Ramasses pour la GB au programme !

Il est 20 :45, j'arrive à la maison et je suis en week-end.

Samedi 2 juin

Dimanche 3 juin

Lundi 4 juin

Il est à peine 7 :00 quand je quitte la maison.

Je suis vide et je dois faire une journée de ramasses. Ca ne me dérange pas trop, il faut bien le faire de temps en temps. Au niveau de la circulation, ça ne roule pas trop mal jusqu'à Conflans (78) par contre, c'est après que ça se gatte. St Germain en Laye et la cote de Louveciennes sont de vrais parkings ce matin et pourtant, sur RFM, ils annonçaient que ça ne bouchonnait absolument pas sur l'Ile de France.

Peu après 9 :00, je reçois un coup de fil d'Hakim qui m'annonce que notre rencontre sur Chartres tombe à l'eau car il doit monter à Trappes ce matin. Nous ferons une « croisade » sur la RN10, c'est déjà pas mal, et puis photo à l'appui, ça vaut presque une rencontre.

A 10 :15, j'arrive à Bonneval pour mon premier enlèvement. Je me prends le chou avec un chauffeur de chez Mory qui n'aime apparemment pas se faire doubler. Il n'avait pas prévu que j'allais dans au même endroit que lui.

Une fois mes 8 palettes chargées, Je repars en direction de Connéré où j'ai une palette à charger. J'y arrive à 13 :00 tout en faisant profiter de l'enlèvement en direct au téléphone à David 02 qui m'a appelé pour me raconter son entretien de ce matin.

A peine ¼ d'heure après, je suis reparti et me dirige sur Le Mans où j'ai deux ramasses sur la Z I Sud. J'y suis ½ heure et un gros orage plus tard. Les deux enlèvements se trouvent à 200 mètres l'un de l'autre et à 14 :15, je suis sur la route de mon dernier enlèvement. Je dois prendre 8 palettes à La Chapelle Vicomtesse (41). J'y suis à 15 5 et quand j'arrive le type me demande si ça ne me dérange pas de tirer les palettes car il n'a pas grand monde avec lui aujourd'hui. A 120 kg la palette et demandé comme ça, je ne vois pas comment on pourrait refuser. Il m'offre du coup un café pour la peine !

Une fois chargé, j'appelle Jean Charles au cas où il y aurait autre chose à prendre en rentrant vers le dépôt car il me reste 2 mètres de plancher.

Vu qu'il n'y a rien d'autre, je rentre directement au dépôt. J'y arrive à 17 :30 et les gars du quai m'attendent impatiemment car ils doivent dispatcher mon chargement dans diverses semi.

Je quitte le dépôt après avoir changé de semi et commence à m'avancer un peu pour vider demain matin dans l'Indre.

Je roule jusqu'à Méry / Cher (juste avant Vierzon) et m'arrête au relais Berry - Sologne pour la nuit. Il est 20 :00 et ma journée est terminée.

Mardi 5 juin

Après un petit dej et une douche, je quitte le relais à 7 :30 et prends la direction de Neuvy Saint Sépulchre (36). Je dois vider un complet sur palettes. J'y arrive à 9 :00 et me mets à quai. A 10 :15, j'en repars avec le CMR tamponné : 26 palettes, 783 colis. Je préfère qu'il y ait le compte. Je dois recharger à Châteauroux des containers d'huile puis normalement rentrer au dépôt. J'arrive chez cette grande enseigne de la messagerie ½ heure plus tard et au moment de charger, le gars du quai me prends un peu le chou (ça doit être la semaine de la connerie !) : En effet, ils me charge les IBC dans le sens de la longueur (soit 1.20m) au lieu de me les mettre dans le sens de la largeur (1.00m). Je lui dis que si je dois compléter, je ne tiens pas à perdre de place, et avec de l'huile à l'intérieur, ils risquent moins de se promener dans ce sens. Ca ne semble pas être l'avis de Môssieur qui pour finir fait ce que je lui dis mais apparemment, à contre cœur ! Je suis quand même le chef à bord !

A 11 :15 je suis tout de même chargé (comme je le désirais) et dois remonter à Blois. Je m'arrêterai manger juste avant d'arriver au dépôt.

Dans l'après midi, je me fais vider ma semi puis recharger avec 5 lots pour le Pays de Galles. Comme d'habitude, j'attends deux palettes qui viennent de Vendôme et qui tardent à arriver. Peu avant 18 :00, je quitte le dépôt, m'arrête faire mon plein et me dirige vers Dieppe.

A 19 :30, je m'arrête au Relais Beauceron pour manger et également pour repartir après 20 :00 et ne pas avoir à me taper le contour de Chartres par la rocade.

Quand je passe Rouen, il me semblait qu'il y avait de l'orage, c'est en fait une Mondéo avec un radar embarqué qui flashe à tout va et qui rempli les caisses de l'état. Je fais bien attention en passant à son niveau car je n'ai pas envie d'y contribuer. A 23 :00, j'arrive à Dieppe, fais mon embarquement et retrouve mon collègue David. A 0 :00, nous montons à bord du Cote d'Albâtre et après une douche, je mets mes boules quies et rejoins Morphée.

Mercredi 6 juin

Trajet du jour

Il est 5 :30 (heure locale) lorsque je débarque. Je sors dans les premiers ce qui me garanti d'avoir de la place sur le parking. David se gare à coté de moi et terminons notre coupure. Après avoir somnolé, nous quittons Newhaven (1) à 10 :00. ¼ d'heure plus tard, on fait une pause déjeuner rapide. Nous monterons ensemble jusqu'à l'Ouest de Londres (2) où il prendra la direction du Nord et moi la M4 vers l'Ouest. Peu après être passé au niveau du château de Windsor (la Reine Elisabeth y était car le drapeau était visible), je perds 45 minutes dans un bouchon à cause d'un accident. A cause de ça, je serais obligé de couper avant d'arriver chez mon premier client. Je fais ma coupure de 45 minutes au service qu'il y a juste avant de passer l'ancien Severn Bridge (3). Ca me rallonge que 4 ou5 km de prendre l'ancien pont mais ça me rappelle le bon vieux temps quant il n'y avait qu'un seul pont. Une fois reparti, je passe le pont (qui est au même prix que l'autre) et arrive à Llantrisant (4) à 16 :00. Je dois vider 45 palettes mais le cariste et son chef sympas me prendront également les 3 palettes que je dois vider à Pontypool . Ca me fait du coup une livraison de moins et du coup, je leur file chacun une bière et me remercient fortement.

A 17 :00, je quitte Llantrisant et me dirige vers Bridgend (5) où j'arrive 30 minutes après. Je me gare devant chez mon client et profite de sa connexion Wifi toute la soirée.

Un vieil ERF qui termine sa carrière comme tracteur de cour.

Petit groupage mais il reste encore de la place.

Jeudi 7 juin

Trajet du jour.

Le client où je me trouve ouvrant à 7 :00, je me lève à 6 :15. Alors que je suis en train de boire mon café, j'entends un camion passer à coté de moi. Je tire le rideau pour jeter un œil, c'est un Hongrois qui est en train de me griller mon tour. Je recule dans la cour et lorsque j'arrive vers l'unique quai de disponible dans cette usine, il est en train de s'y mettre. Je reconnais le chauffeur pour l'avoir vu passer à pied devant l'usine hier soir. Je lui fais comprendre que je suis là depuis 17 :30 hier soir mais apparemment, il ne l'entend pas ainsi. Ca se vérifie depuis le début de semaine, c'est la semaine des cons !!! Il faudra que le type de l'usine lui dise de se casser de là pour qu'il daigne enfin me laisser la place. Je remercie le type de l'usine d'autant plus quant il me dit qu'il charge un complet en vrac alors que je n'ai que 18 colis et une palette.

Je repars de Bridgend (1) à 7 :00 et n'ai plus que deux clients à vider et qui se trouvent l'un à coté de l'autre. J'arrive à Tredegar (2) 55' plus tard et livre mes 3 palettes en un temps record. Je me rends ensuite à Rassau (3) qui ne se trouve qu'à 2 km de là et livre mes deux dernières palettes.

Entre temps, Jean Charles m'a trouvé un rechargement à Slough, pile poil sur le chemin du retour.

Je passe le nouveau Severn Bridge et réussis à rallier Slough (4) d'une traite. Lorsque j'arrive sur place, j'ai l'impression d'être attendu comme le messie ! En effet, un gars me demande de me mettre au milieu de la cour et d'ouvrir les deux cotés, ils vont me charger vite fait car mes 26 palettes les gènes car ils manquent de place. Personnellement, ça m'arrange, plus vite je serais parti et plus vite j'aurais le ferry. Je préfère prendre celui de 18 :00 que celui d'1 :30 dans la nuit.

En moins d'une heure je suis chargé et arriverais à Newhaven (5) à 15 :00.

Peu avant 18 :00, je monte à bord du Cote d'Albâtre et j'y retrouve mon collègue Bénédicte.

Nous passons un bon moment avec un chauffeur Irlandais ( Darrell ) qu'il connaît depuis un bout de temps. A 23 :00 nous débarquons à Dieppe et Béné s'aperçoit qu'il à oublié son téléphone à bord et ne sera pas retrouvé. Il se prépare à prendre un savon en rentrant au dépôt.

Vendredi 8 juin

A 6 :15, Béné et moi quittons Dieppe, passons Rouen sans trop de mal et perdons 45 minutes dans un bouchon juste avant Evreux.

Après une coupure avant Dreux, nous nous séparons à Châteaudun. Lui va sur Amboise tandis que je vais directement au dépôt.

Après avoir déjeuner, je change de semi et commence à m'en faire charger une autre.

A 16 :30, je quitte Blois et remonte jusqu'à la maison sans trop d'encombre. Un léger ralentissement au triangle de Rocquencourt et la traversée de St Germain en Laye pour cause de hauteur (4.35m) et j'arrive à la maison à 20 :45 avec 9 heures et 55' de conduite ! Il était temps.

Je suis en week-end et suis heureux car demain je dois me rendre à la locomotion en fête à La Ferté Allais et doit faire une rencontre mais vous en saurez plus en lisant le forum.

Samedi 9 juin

Dimanche 10 juin

Lundi 11 juin

Oups  ! Je me lève à la bourre ce matin. Le téléphone qui me sert de réveil n'était pas à l'heure et je me sors du lit avec 45 minutes de retard. Tant pis, c'est trop tard, c'est fait et on verra bien comment le reste de la journée se goupille et vu que je ne suis pas du genre à traîner, je devrais arriver à respecter mon planning. Parole de routier !!!

En montant, je reçois un appel de Jack Selere à qui je souhaite bon courage pour sa dernière semaine chez Depauw . Chouette, on va pouvoir enfin retrouver son carnet de bord librement.

Du coup, passant presque une heure au téléphone, je ne vois pas passer le temps et à 7 :15, j'arrive sur le port de Calais. Après un bref contrôle (battements de cœurs dans ma semi), je fais les papiers d'embarquements et monterais sur le Seafrance Berlioz à pour le départ de 8 :30. Juste avant d'embarquer, deuxième contrôle dans les files d'embarquement pour vérifier le taux de CO² dans la semi. Vu que le rideau est coupé à quelques endroits, le contrôle n'est pas trop fiable et j'ai le droit à un contrôle visuel dans la semi.

Je prends mon breakfast pendant la traversée et ainsi, je devrais être calé jusqu'à ce soir.

En sortant du ferry (1), je décide de passer par l'A2 afin de changer un peu et de faire une vidéo dans Jubilee Way (2). L'A2 est en travaux avant d'arriver sur la M25 mais ça ne bouchonne pas du tout ainsi qu'au Dartford Tunnel. C'est ainsi dans toutes les zones de travaux qui bouchonnent quotidiennement sur la M25 et M1, je ne lève quasiment pas le pied. A 13 :15 (heure locale), je m'arrête au dessus de Nottingham (4) pour faire une coupure 45 minutes. Je repars à 14 :00 afin de ne pas perdre de temps et d'être certain de vider mon premier client ce soir.

En effet, Jean Charles m'annonçait que ce client fermait à 18 :30 mais la dernière fois que j'y suis allé, j'avais demandé les horaires et on m'avait dit : 16 :00.

A 15 :25, j'arrive sur place à Bradford (4) et le type me confirme qu'il terminent à 16 :00.

Il me prend ses 12 grosses palettes et je vais me mettre en coupure dans la rue qui se trouve juste au dessus où il y a une usine où j'ai chargé au début du mois de mai et où je capte une connexion Internet. Peu avant 16 :00 je m'y gare et me connecte afin de régler des comptes avec certaines personnes (remarquez que je reste poli !)

Une fois échangé des mails et des mp , visité divers forums, le gardien de l'usine qui ressemble plus à un Bulldog vient me virer de là à 17 :45 !

Au départ assez désagréable et malpoli, croyant que je ne comprends pas sa langue, je lui réponds de la même façon dont il s'est adressé à moi et lui demande d'appeler les flics s'il veut que je bouge. Il me répond que les flics ne viendront pas car c'est un terrain privé mais qu'il va prévenir ses supérieurs. Je lui répond aussi poliment qu'il l'a fait d'aller se faire voir ailleurs (notez encore comme je reste poli) et je suis obligé de bouger de là. J'avais pourtant dormi là le 8 mai dernier et on ne m'avait rien dit.

Vu que je n'ai plus trop d'amplitude, je décide de rester dans cette zone industrielle, juste devant le client où j'ai vidé cet après midi pour y faire ma coupure.

Mardi 12 juin

A 6 :00, après une nuit orageuse, je quitte Bradford (1). Lorsque je passe devant le parking où je me suis fais viré, je m'aperçois que les deux camions Anglais qui étaient en même temps que moi sur ce parking, y sont toujours !!! Ca me fout les glandes mais tant pis, après tout, je n'avais rien à y faire officiellement.

Je suis parti de bonne heure afin d'éviter les bouchons sur Manchester. J'arrive en avance à Glossop (2) où je me connecte sur le net avant que le client ouvre. A 8 :00, c'est fait, la palette que j'avais pour eux est déchargée et je me rends à Hyde (3) pour vider le reste de la semi. 15 minutes plus tard, c'est chose faite mais j'ai pris Jean Charles de vitesse car il n'a pas encore de rechargement pour moi. Je vais en attendant dans un café voisin y prendre un bon breakfast.

A 9 :15, je reviens et ai un mail de Jean Charles me disant que je recharge à Whitchurch (4) un complet de BigBags comme il y a à peu près 1 mois.

A 11 :30, j'arrive sur place, monte sur la bascule, me fais enregistrer et vais me mettre en place pour le chargement. J'ouvre un coté de la Taut et à peine une heure plus tard, je ressors chargé et les papiers en mains.

Je commence à redescendre et m'arrête à 13 :15 au Truckstop de Wolverhampton (5) pour y faire une coupure.

Le temps de boire un thé, de faire le tour de la boutique (qui était bien mieux quand c'était un Truckstop BP) et me voilà reparti.

La traversée de Birmingham se fait bien et un accident sur la M25 et 5 km dans une zone de travaux derrière une «  Poclain  » me feront un peu baisser ma moyenne.

A 18 :15, j'arrive sur le port de Newhaven (6) juste après que le ferry soit parti. Prochain départ, 1 :30 demain matin.

A 20 :30, mon collègue Roger arrive sur le port, nous allons manger en ville et allons faire un tour au pub. Ah, la vie à l'Anglaise !

Mercredi 13 juin

A 1 :00, je monte sur le ferry. Il y a pas mal de monde aussi bien au niveau du fret que des touristes car ce week-end, il y a les 24 heures du Mans auto et les Anglais y vont en masse.

Lorsque j'arrive à l'accueil, je demande une cabine et dit que mon collègue montera dans les derniers, donc s'il est possible de le mettre dans la même cabine que moi. Vu qu'il se peut que j'attende environ 45 minutes avant qu'il embarque, je l'envoie balader et lui réponds de me mettre dans une cabine avec n'importe qui si ça peut bien l'arranger (ou lui faire plaisir). Je commence à croire que c'est la semaine des cons, ce n'est pas Dieu possible !

A 7 :00 (heure Française), c'est le réveil. Je me rends au resto et là, ça continue, plutôt que de prendre un café (avec le ticket que l'on nous offre en montant à bord), je vais pour prendre comme souvent, un verre de jus d'orange mais là, la fille qui est à la caisse me dit que ce ticket n'est valable que pour une boisson chaude. Vu qu'il est tôt, je suis fatigué et que j'en ai mare des conneries de ce genre, je lui laisse le gobelet ainsi que mon ticket sur le comptoir pour lui montrer que je n'en ai vraiment rien à faire et me casse avant de m'énerver car ça commence à bien faire.

A 7 :45, nous débarquons. Vu que je dois changer de semi avec Cédric, j'ai déjà mis la CMR dans la semi afin de ne pas l'oublier. A la sortie du port, contrôle habituel de la pièce d'identité par la douane qui me demande si je suis chargé ou vide. Je lui réponds que je suis chargé et il me demande alors la CMR . Grrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr  !!! Et ça continue !!! Après lui avoir montrer ce qu'il désirait, je décroche ma semi sur le port et reprends celle que Cédric m'a laissé.

Après quelques cafés, nous parons à 9 :45 en convoi : Cédric (qui nous quitteras après Rouen), Roger, Fabrice ( Tazz ) et moi. Nous nous arrêtons pour manger juste avant Chartres et nous arrêtons pour faire notre plein de gasoil à l'entrée de Blois. Quand je dis, nous nous arrêtons, je devrais préciser, Roger et moi car Fabrice décide étrangement de ne pas s'arrêter.

Lorsque nous arrivons au dépôt, Fabrice a déjà décroché sa semi et est au bureau. Lorsque j'arrive, je m'aperçois que les documents de ma semi sont déjà prêts dans mon casier, mais au moment de les prendre, Jean Charles me les reprend et me dit qu'il y a un changement de programme. En effet, je devais remonter avec un complet pour Liverpool et me retrouve avec un 3 clients : 2 en banlieue de Londres et le dernier à coté de York.

Ne cherchant pas à en savoir plus, je ne dis rien sur le coup mais je me rends compte par la suite que je me suis fait b***** par Fabrice car Môssieur doit passer par Birmingham pour vendre du vin à un Anglais (enfin, rien à voir avec le boulot) et ça l'embête de remonter avec 3 clients.

Je vous passe les détails sur mon humeur lorsque j'apprends ça.

C'est définitivement la semaine des cons, j'en suis persuadé maintenant.

Roger et moi repartons de Blois à 18 :15, Fabrice, lui, ne nous a pas attendu. Lorsque nous arrivons à Dieppe à 23 :15, je ne peux pas m'empêcher de dire ce que je pense à Fabrice et le ton commence à monter car il en rigole ironiquement. Vu que dans ces cas là, je ne sais pas me taire, je lui fais part de ce que j'ai sur le cœur et il n'apprécie apparemment pas. Lui par contre, me reproche de connaître (trop bien à son goût) le patron de notre boite et que d'après lui, j'ai du meilleur boulot que les autres !!! Je vous passe tous les détails de cette conversation tendue car il me faudrait 4 pages pour vous l'expliquer.

Cette « magnifique » journée aurait pu se terminer là, mais le couronnement est lorsque j'apprends que je ne suis pas certain d'embarquer sur le ferry d'1 :30 (et non 0 :30 à cause de la marée) car je suis le 4 ième en liste d'attente. Je crois à ce moment que je vais craquer et tout envoyer balader.

Je vais du coup au bar pour manger un bout car vu que je ne suis pas certain de monter à bord, j'aurais au moins quelque chose dans le ventre.

Jeudi 14 juin

A 0 :45, je retourne au bureau d'embarquement pour avoir un peu plus d'information. Il me faudra attendre que tout le monde soit monté à bord et à 1 :55 un chauffeur Polonais qui était dans le même cas que moi sort son passeport pour et le présente au type qui nous fait les papiers et là, je suis sauvé : Son passeport est périmé depuis le mois d'avril. Après un coup de fil au service de l'immigration Britannique, il se voit refuser d'embarquer et je prends sa place. Je serais le dernier camion à monter à bord. Ouf, la chance est avec moi.

Arrivé sur le ferry, Fabrice me reprend la tête. Je lui conseille d'arrêter pendant qu'il est encore temps.

Après une douche et quelques heures de sommeil dans une cabine partagée avec un chauffeur de chez Guanter-Rodriguez qui est super sympa et qui rehausse la moyenne de ce que j'ai rencontré ces dernières heures, je débarque à Newhaven à 6 :45 (heure Anglaise). Je vois sur le port mon collègue Jean Claude qui trouve étrange que je ne m'arrête pas pour discuter avec lui, je lui fais simplement signe en passant car il discute avec Tazz et j'en ai mare de me prendre le chou avec lui .

Je dois attendre 10 :00 avant de pouvoir quitter le port.

Vu que je suis légèrement énervé, ce n'est pas la peine que j'aille me recoucher car je ne réussirai pas à dormir.

Je me passe le temps en allant me faire une petite marche en ville.

Comme prévu, à 10 :00, il faut quand même se mettre au boulot. Je quitte le port (1) et réveille Roger en passant afin qu'il ne soit pas en retard non plus. Après 20 minutes de route, je fais une pause déjeuner. ¼ d'heure après, je repars rencontre un premier bouchon à cause d'une voiture qui a du brûler (vu l'état de la route) dans une zone de travaux.

A 12 :00, j'arrive chez mon premier client à Sevenoaks (2) où j'ai une seule palette à livrer. Une fois reparti, je patauge 10 minutes pour passer un feu qui alterne la circulation dans des travaux. Pour rejoindre la M25, je prends la A225 qui traverse quelques villages très typiques du Kent. C'est magnifique, j'adore !

Je rejoins la M25 avant le Dartford Tunnel et prends l'A13 pour arriver à Wickford (3) à 13 :15 où j'ai 6 palettes et quelques cartons à livrer. J'en repars ½ heure plus tard et prends la direction du Nord.

Je ne redescends pas sur la M25, je décide de couper au plus court et passe par Chelmsford pour rejoindre la M11 au niveau de Stansted Airport où je m'accorde une deuxième coupure (obligatoire). Je m'arrête là, au bout de 4 heures de conduite car je ne trouverai pas de parking en moins de 30 minutes à moins de prendre une sortie et de rouler quelques kilomètres et je n'y tiens pas.

J'en profite pour manger un petit en cas et repars peu après 15 :00. Si tout va bien, je devrais arriver à Scarborough (4) où se trouve ma dernière livraison en moins de 4heures1/2 de volant.

Tout se passe comme sur des roulettes et j'arrive à destination en 4heures et 20 minutes !

Je trouve une petite rue tranquille où j'ai même une connexion Internet. Je ne suis pas trop loin d'un «  Fish and Chips ».

Soirée typiquement British : Fish'n chips et pluie. Il tombe des cordes mais ayant passé les deux dernières nuits à « dormir » sur le ferry, le bruit de la pluie sur la cabine ne me dérangera pas de la nuit.

Vendredi 15 juin

Je me lève à 6 :15 et la pluie n'a pas cessé.

Le temps de me faire un café et peu avant 7 :00 je me présente chez mon client qui est dans la rue juste derrière.

Je pensais que l'embauche se faisait à 8 :00, et bien non, c'est 7 :00. Ce n'est que mieux et je suis le seul dans la cour. Heureusement car une fois qu'un camion y est, on ne peut plus en sortir ou y entrer.

J'ouvre le coté et au bout de 5 minutes, je suis trempé de la tête aux pieds. De plus, il y a des bourrasques de vent, c'est vachement agréable.

Pendant que le cariste me vide, j'appelle Jean Charles pour lui demander s'il m'a trouvé ou prévu un retour car ici, je peux charger 10 mètres de plancher d'emballages vides à redescendre à Blois. Il me dit ok pour les vides.

A 8 :00, je suis vidé et rechargé et repars de Scarborough (1).

Peu après être parti, j'arrive sur la A64 qui est par endroit inondée. Ca ne se passe pas trop mal, je pensais que ça roulerait vraiment mal, puis au fur et à mesure que j'avance, la route devient meilleure. Si tout va bien ainsi, j'arrive à rentrer au bercail sur un disque.

Arrivé à Blyth, la pluie s'arrête, ce n'est pas trop tôt.

Je fais une coupure de 45 minutes au niveau de Stansted Airport . Au moment de partir, de l'autre coté du parking, un flic me fait signe de m'arrêter : c'est pour une enquête ! Je lui dis que je n'ai absolument pas de temps à leur consacrer car j'ai encore un client à charger (ce qui est faux) et que je vais être juste au niveau de l'horaire. Il s'excuse et me laisse partir !!!

Les enquêtes de flics, c'est à la rigueur un autre jour que le vendredi et quand j'ai le temps de me coincer la bulle.

Lorsque j'arrive sur la M25, je tombe dans un bouchon mais au bout de 10 minutes, ça se remet à rouler comme par enchantement et sans savoir pourquoi ça ne roulait pas.

Passé le Dartford , il me reste une bonne heure de route et j'arrive au Shuttle où il y a pas mal de monde.

Je monterais sur la navette après 35 minutes d'attente ce qui n'est pas trop mal.

A 17 :40 (heure française), je suis sur l'A16 et suis à moins de 3 heures de la maison.

Lorsque j'arrive au péage de Boulogne /Mer, mon nouveau badge fonctionne bien (je tendais le dos). Les Douanes qui font un contrôle me regardent d'un drôle d'air (peut-être en voyant le drapeau Britannique sur ma bâche) mais me laissent passer.

Peu après Amiens, le ciel se couvre et je rencontre un superbe orage sur quelques kilomètres.

En sortant de l'A16, mon télépéage fonctionne toujours bien, dire qu'il yen a qui écrivent sur des forums que ces badges ne fonctionnent pas !!!(Je plaisante pour ceux qui n'auraient pas compris)

A 20 :15, j'arrive à la maison après avoir fait 3200 kilomètres cette semaine. C'est chose rare, certaines semaine, j'en fais 1000 de moins.

Samedi 16 juin

Dimanche 17 juin

Lundi 18 juin

Il est 8 :00 quand je quitte la maison. Vu que ce week-end il y avait la fête dans mon village et que mon chargement ne craignait rien, j'avais laissé une porte de la semi ouverte et une hirondelle en a profiter pour commencer à faire un nid sur la traverse au dessus des portes.

La région Parisienne passe moyennement et j'arrive à Blois à 12 :15. Je me fais une pause McDo de 45 minutes puis me rends chez mon client à Vineuil pour vider mes emballages et recharger. J'en ressors à 15 :00 et profite pour passer chez DAF qui se trouve juste à coté afin de faire changer mes essuies glaces et de remettre du liquide lave glaces. A 15 :30, j'arrive au dépôt puis après avoir changé de semi puis fini de charger une autre, je m'en vais à 17 :30.

A 19 :10, je m'arrête au Relais Beauceron pour deux raisons : pour manger et pour attendre 20 :00 afin de pouvoir passer Thivars en dehors des horaires d'interdiction.

Alors que je suis en train de manger, je vois Hakim arriver. Je reconnais que je suis surpris de le voir mais néanmoins content.

Je termine mon repas sur les chapeaux de roues et le rejoins au bar afin de discuter un peu avant que je reparte. Nous n'avons pas bu le traditionnel lait fraise mais un Vittel Menthe.

Après la traditionnelle photo immortalisant notre rencontre, je dois quitter Hakim et reprendre la direction de Dieppe.

Sur la rocade de Chartres, une dernière photo lorsqu'il passe à coté de moi et c'est le moments de nous quitter.

J'arrive à Dieppe à 22 :45 après avoir passé un bon moment avec Phil au téléphone ce qui m'a permis de ne pas voir le temps passer.

Arrivé sur le port, je vais faire mon embarquement et retrouve mon collègue Cédric. Roger 2 (un autre, pas celui de la semaine dernière) nous rejoins un peu plus tard.

A 0 :15, je monte à bord du Côte d'Albâtre et prends une cabine avec Cédric.

Mardi 19 juin

Trajet du jour

A 5 :45 (heure locale, nous débarquons à Newhaven (1). Cédric qui doit un complet et recharger à Bedford part directement alors que Roger 2 et moi-même terminons notre coupure sur le port.

A 10 :00, nous partons et prenons la direction de Londres. Arrivé sur la M25, la circulation se trouve bloquée. Une caravane est couchée en travers de l'autoroute mais environ 15 km devant moi. Il me faudra 45 minutes pour passer ce bouchon. Au niveau d' Heathrow-Airport , je quitte Roger 2 qui va au Pays de Galles. Pour ma part, je prends la direction de Londres et prends la M4 puis l'A406 (2) afin d'arriver chez mon premier client à Edgware (3) à 12 :45. Je rentre tant bien que mal dans une petite Zone, vide une caisse et 2 grosses baignoires. Pour ressortir de là, le client me guide afin que je ne galère pas.

Je repars par la A406 (4) afin de reprendre la M11, le tout en évitant de reprendre la M25 et sa zone de travaux sur la partie nord. Je préfère passer par ici, de plus, ça ne passe pas trop mal.

A 15 :15, j'arrive à Braintree (5) où j'ai 5 palettes à poser.

¼ d'heure plus tard, c'est reparti ! Je rejoins la M11 puis prends la direction du nord par la A14.

Une quinzaine de kilomètre avant d'arriver sur la M1, je tombe sur un nouveau bouchon ! A la radio, ils annoncent que c'est jusqu'à la jonction avec la M1. Je quitte l'A14 et prends une petite route (6) afin de rejoindre la M1 au niveau de Lutterworth (7). J'ai perdu 10 minutes sur de la petite route de campagne (magnifique) mais gagné plus d'une heure dans ce bouchon.

Une fois sur la M1, ça roule parfaitement bien et j'arrive à Cheadle (8) à 19 :15.

Je pose mes 3 palettes que j'avais mises près des portes lors de ma livraison précédente.

10 minutes plus tard, je repars et arrive à Rocester (9) 20 minutes plus tard où je dois vider demain matin.

Encore un beau bouchon mais que j'éviterai cette fois.

Mercredi 20 juin

Trajet du jour

Il y a eu pas mal d'orage cette nuit, mais ce matin le temps est assez beau.

Je me rends au bureau afin de me faire enregistrer et la file qui est au guichet m'annonce environ ½ heure d'attente lorsqu'elle me rends mes papiers. Elle me dit qu'elle m'appellera par haut parleur.

Je retourne au camion et à peine 10 minutes s'écoulent avant que j'aie le feu vert.

J'ai en tout 6 palettes à déposer mais à deux postes différents.

Au premier emplacement, j'ouvre le coté et le cariste me prend mes palettes sans difficultés car il est équipé d'un chariot avec un bras télescopique. Il me mets la palette que je dois déposer au deuxième poste à l'arrière ce qui m'évitera d'ouvrir à nouveau le coté.

A 7 :45, je quitte Rocester (1) rends la direction de Sheffield où j'ai ma dernière livraison.

Ca coince un peu au niveau de Derby mais rien de bien dramatique et j'arrive à Sheffield (2) à 9 :30. A peine ½ heure plus tard je m'en vais en direction de Manchester où je dois recharger. J'ai reçu l'adresse hier et c'est un complet pour Orléans.

Je quitte la M1 au dessus de Rotherham et coupe au travers par les Pennines . J'adore cette route et ne m'en lasse pas.

J'arrive à Bredbury (3) et dans la rue où se trouve mon client, je patauge un peu et ne vois pas le nom de la boite. Je refais un tour et aperçois un Willie Betz qui entre dans une cour. Voilà comment on perd une place ! Je ne l'avais pas vu en passant la première fois ! Le nom de la société est pourtant assez gros.

Tant pis, le Bulgare chargera avant moi.

1h30' plus tard, je suis chargé de 33 palettes « tartines craquantes » pour un poids de 6 tonnes. Ca ne devrait pas peiner dans les côtes.

Je prends la direction du Sud et ai mon Boss au téléphone (Jean Charles venant d'être papa est absent pour 15 jours). Il me demande à quelle heure je veaux prendre le ferry : 1 :30 ou 7 :00 demain matin ! Ayant un RDV à Orléans vendredi à 8 :00, j'opte pour le ferry de 7 :00 mais il me dit que je risque de décrocher et faire des ramasses. J'opte alors pour le ferry d'1h30' et je pourrais ainsi être plus tôt à Blois.

Peu avant Birmingham, j'arrive dans un bouchon qui n'en finit pas. J'ai les yeux constamment rivés sur l'ordinateur de bord et vois on temps de conduite dépasser les 4heures30'. Je ne vais tout de même pas faire une coupure sur la BAU.

Au bout de 5 heures de volant, j'arrive à la sortie 12 sur la M6 et il y a là un Truckstop (4). Je sors et m'arrête au bout de 5heures et 5 minutes de conduite : c'est un cas de force majeure dira-t-on !

Après m'être restauré, je repars mais au bout de quelques kilomètres l'A5 est assez chargée et j'opte alors pour la M6 Toll (5 )( la seule autoroute à péage d'Angleterre).

Ca passe comme une lettre à la poste, il n'y a personne, vu le prix, c'est logique !

Après ça, un léger ralentissement sur Londres et j'arrive à Newhaven (6) à 19 :45.

Mon collègue Jean Claude (alias John) me rejoindra ½ heure plus tard et irons manger ensemble en ville.

Jeudi 21 juin

A 1 :00, nous montons à bord et là commence le rite habituel : Cabine, douche, repos puis à 7 :00 (heure française, nous débarquons sur le port de Dieppe.

Nous terminons notre coupure et au moment de partir, John doit passer chez Euromaster car il a une crevaison sur sa semi.

Je l'accompagne et en profite pour faire vérifier mes pressions (pendant que les pneus sont froids).

A 10 :30, nous quittons Dieppe. Prochain arrêt : Chartres et le relais de Mon Idée. C'est blindé mais je pense que pas mal y vont pour mater les serveuses car le repas n'y est pas mauvais mais n'est pas exceptionnel non plus.

A 14 :15, John et moi nous séparons. Lui part en direction d'Orléans et moi de Blois où j'arriverai à 16 :00. Le temps de décrocher ma semi, d'en prendre une vide et de passer rapidement au bureau, je repars en direction de Romorantin où j'espère bien faire mon premier enlèvement ce soir.

J'y arrive à 17 :15 et il y a un camion qui fini de charger et ce sera mon tour.

A 18 :00, je suis chargé et me rends à Bourges où je dois faire un enlèvement demain matin.

Je m'arrête manger au centre routier (bon mais bruyant) où je rencontre un ancien collègue et ami de Vonvon 29 (le monde est petit).

A 21 :15, je me rends à mon adresse d'enlèvement où je peux me garer au fond de la cour au calme

Vendredi 22 juin

7 :30, je me réveille, me fais mon café et vais prendre une douche. La boite ne commence qu'à 8 :30. Une fois à quai, je charge mes 13 palettes !!! Je n'ai plus assez de place pour faire le troisième enlèvement prévu.

Je rentre ainsi à Blois et me mets à quai pour refaire le chargement.

A 12 :30, je vais manger avec mon collègue Denis (Le Gaulois) qui lui, fait de l'Italie.

A 14 :00, je suis de retour au dépôt, le chargement de ma semi commence. Il ne manque qu'un lot que Sylviane a enlevé ce matin à Châteauroux et qui ne devrait pas tarder à arriver.

A 15 :30, je sors du quai, ferme les portes et prends la direction de la maison.

L'arrivée sur la Région Parisienne annonce que la circulation est chargée ce soir.

Déjà sur la RN10, à Rambouillet, ça ralentit. Puis l'A12 jusqu'à Rocquencourt mais ça, ce n'est pas exceptionnel.

A 19 :50, j'arrive à la maison. 10 minutes de plus, et ça sentait la coupure.

Je suis en week-end.

Samedi 23 juin

Dimanche 24 juin

Lundi 25 juin

Le départ de Bresles (1) se fait très tôt ce matin. En effet, à 1 :50, je mets le moteur en route et pars discrètement pour ne pas réveiller le voisinage.

J'arrive sur l'autoroute A16 et comme d'habitude elle est déserte. Il me semble même qu'il y a moins de circulation que d'habitude.

A 3 :00, je reçois un appel de Phil et nous bavardons pendant environ une heure ce qui m'aidera à tenir le coup sur cette autoroute monotone.

A 4 :45, j'arrive à Calais et vais faire mon plein à l'AS24. Pas de lumière sur la piste mais il y a heureusement le gardien qui guète depuis sa voiture.

Je ne pose pas, juste le temps de compléter le réservoir et me voilà reparti.

Lorsque j'arrive au terminal Ferry de Calais (2), je me vois dirigé vers le contrôle « des battement de cœur » et lorsque je rentre dans le sas, le gars de la sécurité me fait remarqué que ma porte arrière est ouverte. Des clandestins ont du essayer de monter entre l' AS 24 et le terminal mais je n'ai que ralenti au seul carrefour qui sépare les deux endroits. Après le contrôle avec des sondes fixées sur le châssis, ils effectuent un contrôle visuel mais je ne vois aucune trace de pas à l'arrière (alors qu'il pleut dehors), je suis tranquille, personne à bord.

Tout cela m'a fait perdre du temps et du coup, je ne peux pas prendre le ferry de 5 :30.

Je suis donc sur le suivant : 6 :45. Je pique un petit roupillon jusqu'à 6 :15, heure à laquelle je monte à bord. Une fis sur le Seafrance Rodin, je dors à nouveau jusqu'à l'arrivée à Douvres.

Il est 7 :30 (heure locale) lorsque je sors du ferry. Ces deux petites siestes m'ont requinquées.

A la sortie du port, une douanière me fait signe de me mettre sur le coté. Décidément, ce n'est pas mon jour.

Elle m'indique le quai où je dois me mettre et me demande mon passeport et mes CMR .

Arrivé à quai, un de ses collègues me demande de descendre de ma cabine et me demande si je suis en possession d'armes, de drogue où de revues et DVD pornographiques. Je lui réponds que je ne possède rien de tout ça et il commence la fouille complète de ma cabine. Je remarque en passant (et je lui en fais part), que j'ai déjà été fouillé dans le passé en France et que la douane n'était pas si respectueuse. Ils ne se gênaient pas pour mettre leurs chaussures dégueulasses n'importe où. Il me répond en rigolant qu'ici, on n'est pas en France.

Après avoir terminé la fouille de ma cabine, je vais jeter un œil dans la semi où deux autres douaniers observent le moindre recoin.

Après environ ¼ d'heure de contrôle, mon passeport et mes CMR me sont rendus et ils me souhaitent un bon voyage.

Je quitte le port et me dirige en direction de Londres. Après une heure de route, les ralentissements commencent. La pluie fait rage et la circulation est chargée. Je comptais contourner Londres par l'Ouest mais l'embranchement au niveau de la M26, c'est complètement à l'arrêt. Je décide donc un coup de poker : passer le Dartford tunnel à cette heure là. J'ai bien fait, ça ralentit mais sans plus ainsi que le contournement de Londres sur la M25. Arrivé sur la M1, il y a le traditionnel bouchon au niveau des travaux.

Je ferais une coupure de 45 minutes juste à l'entrée de Birmingham (3). La pluie ne cesse pas et la circulation s'en trouve ralentie.

Au niveau de Manchester, un camion qui a les freins qui commençaient à brûler créera un énième ralentissement.

J'arrive à Rochdale où je galère un peu pour trouver mon client. Le nom de la zone industrielle n'est indiqué nulle part et personne n'a l'air de connaître. De plus, la rue qui est indiquée comme adresse est assez longue et sans numéro.

Un camion qui me croise et qui me voit chercher me fait signe de m'arrêter et se propose de m'aider ! (Sympa la solidarité entre chauffeurs ici !) Le chauffeur m'indique où se trouve mon client. Je dois faire demi tour. Lorsque j'arrive, il est 15 :20 et je devais y être avant 15 :00. Les types me disent que ça ne sert à rien que je m'affole et qu'ils vont quand même me vider.

J'ouvre un coté et ils me déchargent les 7 mètres de plancher de vitrines réfrigérantes qui sont à l'avant. A l'aide d'un transpalette, je bouge quelques palettes pour mettre un peu de poids sur l'avant de la semi.

Une fois vide, je demande si je peux rester là pour la nuit car je n'ai plus d'heures. Les types me disent qu'il n'y a pas de problème. Il y a même une douche spacieuse et propre dans leur dépôt. A 16 :30, ma journée est terminée.

Mardi 26 juin

Je commence ma journée très fort ! Je me lève, me fais mon café et en le buvant je me rends comte que mon réveil n'a pas sonné et que je suis en avance d'une heure !!!

Il est en fait 5 :00 alors que j'avais programmé mon réveil pour 6 :00. Je me rallonge sur la couchette mais je n'arrive pas à me rendormir.

Enfin, à 6 :45, après un second café, je démarre de Rochdale (1) et me dirige vers Bolton (2).

Environ 35 km séparent les deux points et il me faudra une heure pour les faire. Un léger accident entre un porteur et une voiture bloquera la voie de droite et créera un sacré bouchon.

A Bolton, je livre deux grosses palettes qui me prenaient la place de 4 palettes Europe aux portes arrière. A 8 :00, je repars et me retrouve dans un nouveau bouchon. Celui là est à cause d'un cygne qui s'est fait « désailé » et qui se trouve sur la BAU avec les services d'entretien. Ca ne se passera pas trop mal et à peine avant d'arriver à Bradford, nouveau ralentissement !

Je sens que ça va être comme cela toute la journée car les autoroutes sont surchargées. En effet, à cause des inondations dans la région de Sheffield, Doncaster, Newark …, etc , la M1 est fermée au niveau de Sheffield sur 25 km et l'A1 également. Le reste du réseau est saturé.

J'arrive tout de même chez mon client à Bradford (3) à 9 :00, vide mes 3 mètres de plancher et m'accorde une pause dans une sandwicherie voisine et me connecter sur le forum.

Une fois reparti, je «  rebouchonne  » sur la M62 mais arrivé sur la M1 en direction du Nord, ça va beaucoup mieux. Toute ma montée sur l'A1 se fera au limiteur, ça fait du bien.

J'arrive sur la région de Newcastle et si tout roule comme ça, je pourrais vider mon dernier client avant de devoir couper.

Je passe le Tyne Tunnel au bout de 4heures 15 de conduite, je suis sauvé. J'arrive à New York (4) dix minutes plus tard. Il n'y a personne à quai, je m'y mets et à peine descendu de la cabine, j'entends déjà un transpalette dans la semi. Un thé et ¼ d'heure plus tard, je ressors du quai et vais me mettre dans la rue voisine pour y faire une coupure de 30 minutes.

A 13 :30, je reçois un mail sur mon Blackberry me donnant ma première adresse de rechargement. A 14 :00, je quitte New York, reprends le Tyne Tunnel et l'A1 en direction du Sud.

3 heures plus tard, j'arrive sur Manchester et bizarrement, ça roule bien. J'arrive à Trafford Park (5) à 16 :15. C'est un quartier que je connais bien pour y avoir chargé ou vidé tellement de fois. Le chargement est normalement prévu pour demain mais avec un peu de chance, je pourrais peut-être m'avancer un peu. Arrivé à l'adresse de chargement, le gardien m'informe des impératifs de sécurités sur le site ainsi que la tenue à porter : Casque, tenue fluo et chaussures de sécurité. Je m'équipe vite fait et me rends au bureau. On me dit de me mettre au quai n°4 et on va me charger de suite.

A 17 :00, je quitte le quai papiers en poche.

J'appelle ma boite pour connaître la suite du programme. Je dois compléter demain sur Birmingham pour commencer.

Vu que je n'ai pas envie de me taper les bouchons à l'entrée de Birmingham, je décide de faire ma coupure à Lymm (6) au Truckstop de Poplar 2000.

J'y arrive à 18 :00, vais prendre ma douche (50 pence soit env.0.75€) manger puis boire une pinte en regardant East Enders (un programme qui doit exister depuis 20 ans à la tv Britannique).

Mercredi 27 juin

0 :30, je suis réveillé par deux types qui parlent comme s'il n'y avait qu'eux sur le parking. Moi qui pensais qu'il était l'heure que je me lève, je me trompais. Puis, deux minutes plus tard, j'entends le bruit d'une clé à choc !!! Il s'agit d'un type qui a crevé un pneu sur son tracteur et est venu se mettre en plein milieu du parking pour se faire changer sa roue.

J'étais prêt à gueuler un grand coup lorsque mon voisin de parking est descendu pour leur dire deux mots. Ils ont terminé de changer la roue mais leur conversation s'entendait beaucoup moins !

Ayant eu un peu de mal à me rendormir, je quitte néanmoins Lymm Truckstop (1) à 5 :45.

Je pars assez tôt pour ne pas avoir trop de problèmes sur la M6 car la M1 et l'A1 étant encore fermées, la circulation est du coup plus importante sur cet axe.

A 7 :30, j'arrive à Walsall (2) ou je dois charger deux lots pour la Région Parisienne.

Un type ne fait mettre à quai mais me dit que je dois attendre 8 :00.

A 8 :00, un autre me donne mes papiers et me charge mes 14 palettes. Une demie heure plus tard, je m'en vais en direction de mon dernier point d'enlèvement.

Je prends la M6 puis l'A14 pour terminer par une petite route qui m'amène directement à Wellingborough (3).

J'ai deux palettes à charger dont une de 1.2m x 5.7m ! Je dois du coup faire un peu de place d'un cote en bougeant deux palettes chargées précédemment.

20 minutes plus tard, je reprends la route en direction du ferry après m'être assuré par téléphone qu'il n'y avait rien d'autre pour moi.

Didier (mon Boss) m'annonce que je suis réservé sur le ferry de 18 :00.

Je m'arrête à Northampton pour déjeuner puis repars à 12 :00.

An cours de route, je m'arrête faire des « emplettes » juste avant d'arriver sur Londres à Flamstead Truckstop où je me paye une paire de déflecteurs pour monter sur les vitres latérales. J'en ai mare de me prendre le vent en pleine tronche dès que j'entrebâille ma vitre.

La boutique se trouve dans une semi à col de cygne qui est un vrai paradis pour Routemen  !!!

..

Le paradis des Truckers : Boutique installée dans une semi à col de cygne.

J'en connais qui y dépenseraient leurs salaires en entier.

A 13 :00 je repars après avoir installé mes « bulles ». Je suis satisfait de mon achat, je vais pouvoir enfin profiter de la vitre ouverte sans avoir à subir les turbulences créées par le rétroviseur.

A 15 :15, j'arrive sur le port de Newhaven et retrouve Christophe, un pote qui roule chez TFMO . On va pouvoir enfin faire une traversée ensemble. Depuis le temps que l'on à envie de se voir !

A 18 :00, le Côte d'Albâtre quitte Newhaven à destination de Dieppe et la mer est assez houleuse. Cela n'empêche pas de croiser vers 22 :15 un véliplanchiste qui se dirige vers l'Angleterre.

A 23 :00 nous débarquons à Dieppe après que j'ai donné un coup de câbles à un Breton ( Tpts Rosko ) qui était à coté de moi et en panne de batteries.

A 23 :15, je tombe dans les bras de Morphée sur le port de Dieppe.

Jeudi 28 juin

5 :15, je quitte le port de Dieppe.

Direction la Région Parisienne. Je passe Rouen sans encombre vu l'heure. J'en profite pour faire le plein de gasoil afin d'être tranquille ce soir en remontant. En effet, je ferais un second tour mais on peut appeler ça un tour de fonctionnaire.

Tout roule comme sur des roulettes jusqu'à St Ouen l'Aumône où il y a un bouchon des que je sors de l'A15. Un chauffeur Néerlandais que je croise me dit qu'un camion s'est couché et que je ne suis pas sorti. Je sors de la 184, et prends la petite départementale qui passe par Méry /Oise, Mériel … Ce n'est pas large mais tant pis, on le faisait bien dans le temps, pourquoi se dégonfler aujourd'hui. C'est un cas de force majeure. Un « petit flic municipal » de Meriel me dira même que je suis « culotté » de passer ici. Je lui réponds qu'il n'y a pas d'interdiction et que personnellement au bout de 8 heures, ma journée ne sera pas terminée et qu'il me faudra la terminer. Il me regardera avec un air ahuri n'ayant apparemment pas tout compris. De retour sur la104, je me dis que malgré l'étroitesse et le temps passé dans ces traversées de villages, j'ai gagné mon temps. J'arrive à Tremblay en France (93) où je dois vider 4 palettes. Ca se fait assez rapidement puis je reprends la route en direction de Melun.

Je fais une coupure de 45' sur la Francilienne.

J'arrive au Chatelet en Brie (77) à 11 :40 pour vider 10 palettes. A cette heure là je m'attendais à ce que l'on me dise de revenir après l'heure du déjeuner mais non, une charmante cariste me déchargera tout de suite.

Entre temps, j'ai reçu un appel de ma boite qui m'annonce que la semi que je dois livrer demain en GB est sur la montée et que je vois directement avec David (le chauffeur) pour que l'on se retrouve sur la région Parisienne.

Vu que je ne veux pas le retarder et que je ne peux pas me permettre de perdre trop de temps non plus (à cause du nombre d'heures de conduite), je lui file rencard à l'entrée de la Zone des Ulis . Je suis dans un cul de sac et il y a de la place pour faire un échange de remorques.

Je suis garé à coté d'un porteur Mercedes et il me parait bizarre. Je discute avec son chauffeur et me dit que le pare choc à été fait avec deux pares choc de Renault 5 TS et que le déflecteur vient d'un Iveco  ! Le bricolage est bien fait mais surprenant.

Lorsque David arrive, nous changeons de semi, discutons 10 minutes mais je dois partir rapidement pour éviter de me payer trop de trafic sur la sortie de la RP .

Un accident sur l'A13 au niveau de la centrale de Porcheville me fera encore perdre ¼ d'heure et l'arrivée sur Rouen à 17 :00 n'est pas ce que l'on fait de plus rapide.

A 18 :40, j'arrive à Dieppe avec 9heures30 de volant. Voilà pourquoi je ne pouvais pas trop perdre plus de temps.

C'est l'heure de la douche puis je vais manger au bar du terminal et à 23 :50, je monte à bord du Côte d'Albâtre où je prends une cabine et vais me coucher.

Vendredi 29 juin

Il est 5 :30 (heure anglaise) lorsque je sors du ferry qui a encore bien remué cette nuit. Un simple contrôle d'identité et je quitte directement le port (1).

Je dois aller livrer à coté de Portsmouth 4 caisses pour un poids de 2 tonnes. Ca ne peine pas dans les cotes avec une telle charge ! La météo du jour est encore exécrable. J'arrive à Gosport (2) à 7 :15 et me présente au poste de garde de cette base de la Royal Navy .

Je dois laisser une pièce d'identité, mes portables et appareil photo… Le gardien est mort de rire lorsque je lui amène le tout. Je ne lui ai pas dis que j'avais une webcam sur mon PC sinon, j'étais bon pour le laisser aussi. Je ne me permettrais pas de filmer mais de toute façon il n'y avait rien à voir.

Un type vient me chercher 10 minutes plus tard et m'emmène à l'endroit où l'on doit me décharger. Deux types m'attendent et me filent même un coup de main à ouvrir puis à fermer le rideau de la Taut . Ca me rend bien service car il y a un vent et une pluie battante, tout seul j'en aurais bavé. Ils m'offrent un thé avant que je reparte. Je reprends toute mes petites affaires au poste de garde et prends la direction de mon point de rechargement qui se trouve à 4 km de là.

Je recharge en effet à Fareham (3) un complet pour Sartrouville.

Lorsque j'arrive sur place, il y a deux camions sur le parking puis se sera mon tour.

Je recharge des conditionneurs d'air. Deux grosses pièces et une petite caisse et je suis complet… le tout pour un poids de 3 tonnes.

A 10 :00, je m'en vais et au téléphone, Didier m'annonce que je rentre directement et que je descende prendre le ferry à Douvres plutôt que d'attendre à Newhaven le départ de 18 :00.

Je prends la direction de Londres par l'A3 et fais une coupure avant Guildford.

La pluie ne cesse pas depuis ce matin et la circulation s'en trouve ralentie. De plus, c'est vendredi et il y a les départs en vacance, je suis bien content d'arriver au Port de Douvres (4) à 14 :00. Bizarrement il n'y a pas grand monde, et je réussis à prendre le départ de 14 :30 sur le Seafrance Nord Pas de Calais. Vu que je suis un peu fatigué pour avoir passé les deux dernières nuits à dormir peu (traversées Dieppe Newhaven), je m'accorde une petite sieste. Je sentirais la sortie du port « houleuse » puis extinction des feux ! Je me réveille lorsque les camions garés à mes cotés démarrent. Je sors de ferry avec une pèche d'enfer. J'ai bien récupéré.

Je commence à rouler et à peine arrivé sur la rocade de Calais, je tombe dans un bouchon du à des travaux au niveau de Shuttle. Encore ¼ d'heure de paumé.

Le reste de l'A16 est comme à l'accoutumée, monotone malgré les départs en vacance annoncés. Je hais cette autoroute !

J'arrive à la maison (5) à 20 :00, décroche ma semi et suis en week-end. Pour changer un peu, il pleut.

Samedi 30 juin