Mercredi 1

A 0 :45, nous montons sur le ferry et vu que je n'ai pas envie de perdre de sommeil, je reste dormir dans ma cabine.

Débarquement à Dieppe avec le lever du soleil.

A 6 :40, nous débarquons à Dieppe. Je me recouche pour une heure puis vais prendre une douche et un café avant de partir.

A 8 :30, je quitte le port de Dieppe et me dirige vers Blois. La traversée de Rouen sent les vacances. C'est quasiment désert. 4 heures et 10 minutes plus tard, j'arrive à Blois et vais vite fait laver mon tracteur car il en a besoin et vais ensuite manger et faire mon plein de gasoil.

A 14 :30, j'arrive au dépôt où je décroche ma semi et en reprend une chargée pour l'Angleterre.

Le temps de faire scanner mes disque et de « tailler une bavette » je repars à 16 :00.

En remontant, je ferais une coupure à Dreux et arriverai à Dieppe à 21 :30.

Je me rends au bar pour manger et rencontre Darrell un chauffeur Irlandais qui travaille pour un Anglais.

J'ai connu Darrell sur le ferry il y a quelques semaines et est le genre de type avec qui j'aime bien discuter. Il a la FDR attitude. Lorsqu'il me file son N° de portable, il m'écrit son nom et la phrase suivante : « Proud Irish Trucker who loves his work ». (Un fier chauffeur Irlandais qui aime son métier). Je lui parle du site, lui file l'adresse et pour finir, le fait poser devant mon autocollant.

A minuit, nous embarquons et je partagerai ma cabine avec Darrell.

Jeudi 2

Il est 5 :00 (heure anglaise) quand nous débarquons. Je termine ma coupure sur le port puis à 9 :30, je quitte Newhaven (1) pour me rejoindre un collègue (Ludo) qui m'attend à Coventry (2) pour que l'on échange nos semis. J'arrive vers Ludo à 12 :45. Il doit prendre ma semi pour vider demain au dessus de Sunderland et recharger puis redescendre chez lui à Dieppe. Vu que l'on a pas le droit de rouler de 7 :00 à 19 :00 samedi, Ludo habitant Dieppe, c'est réalisable pour lui mais pas pour moi.

Après avoir bu un thé ensemble et fait un peu la causette, je me rends à Middlewich (3) où je dois charger demain matin. L'usine ouvre à 5 :00 mais je décide de m'y rendre maintenant, on ne sait jamais, si je peux charger aujourd'hui, ça fera mes affaires. J'y arrive à 16 :30 et sur les deux lots, il y en a un de prêt mais pas le second (5 palettes). La fille que j'ai au téléphone depuis l'accueil me dit qu'elle va s'arranger puis me rappelle 5 minutes plus tard en me disant que c'est OK.

Lorsque j'arrive sur la plateforme de chargement, un camion termine son chargement, puis un autre devant moi ne prend que la moitié de la semi et c'est mon tour.

Equipements de sécurité : ça me rappelle des souvenirs.

Je suis obligé de me « déguiser » : Gillet fluo, casque, lunettes, ça me rappelle des souvenirs !!! Mon casque est d'ailleurs toujours aux couleurs du renard Néerlandais.

A 18 :00, je quitte Middlewich chargé de 25 tonnes de sel. En sortant, sur un parc, j'aperçois un vieil ERF bien mal en point. Je ne peux m'empêcher de faire une photo : Le sel, ça attaque !

Avant Birmingham et son traditionnel bouchon, je sors de la M6 à Cannock et m'arrête au Truckstop afin de manger. Le temps de cette coupure, la traversée de Birmingham se fera mieux.

Je repars de Cannock (4) à 19 :45 et un accident avec un gros bouchon est annoncé à la jonction de s M40 et M42.

Je décide de passer par Coventry puis de prendre l'A423 pour faire ma coupure à Southam (5). Je connais bien cette route car quand je bossais en Angleterre, ma boite avait son dépôt sur cette route. Petit pincements au cœur lorsque je l'emprunte, les souvenirs reviennent. Ah, nostalgie quand tu nous tient !

A 21 :00, je m'arrête à Southam au même endroit où je me suis arrêté des dizaines de fois et rien à changer.

Vendredi 3

Je commence ma journée à 6 :00 après 9 heures de coupure. Je quitte Southam (1) ; descends par la M40 à partir de Banbury et arrive sur la M25 en n'ayant rencontré aucun ralentissement. La M25 se passe de même, le pied dedans, c'est étonnant aux heures de pointes.

J'arrive au Shuttle (2) après 3 heures de route et une moyenne qui n'est pas négligeable surtout avec 25.5 T.

Je passe le péage et vais me mettre dans les files d'attente. Il n'y a pas grand monde, je pense que l'on ne va pas tarder à monter sur la navette mais au bout d'un moment, ne voyant rien bouger et surtout n'entendant plus un camion passer (je suis en plein milieu des files d'attente), je me rends compte qu'il y a un problème.

Au bout d'une heure, un type d'Eurotunnel passera pour nous annoncer un problème sur un caténaire et qu'il devrait y avoir un peu d'attente mais ne sais pas combien de temps exactement. Je dois malheureusement prendre mon mal en patience, il n'y a que ça à faire.

A 11 :45, ça bouge un peu. On nous fait enfin monter sur la navette, mais une fois arriver à bord, il faudra attendre encore un petit moment avant que l'on démarre. Le repas à bord n'est même pas offert et d'ailleurs, il ne reste que quelques plateaux repas pour tout un wagon de chauffeurs. Sacré organisation. Le café est tout de même gratuit mais vu que je n'en bois guère dans la journée, pas de chance.

Enfin nous démarrons mais l'allure n'a pas l'air si rapide que d'habitude. Peu avant d'arriver coté Français, il y aura un arrêt d'une dizaine de minutes avec à l'intérieur du wagon un éclairage minimum (de secours je pense) et plus de clim ! A l'arrivée à Coquelles, c'est une vrai fournaise dans ce wagon.

A 14 :30, je redémarre et prends la direction de Valenciennes où je dois laisser ma semi à un collègue qui rentre de congés et qui ira la livrer dans le 02 lundi matin.

Si je n'avais pas pris tant de retard au Shuttle, je comptais faire un arrêt din ch'nor pour y rencontrer un ami mais ce sera partie remise.

J'arrive au centre routier de Valenciennes (3) à 16 :30, je décroche ma semi puis prends la direction de la maison (en solo). Il y a pas mal de circulation sur l'A2 et l'A1, les aoûtiens sont au rendez vous.

A 18 :45, j'arrive à la maison (4) après avoir passé un coup de Kärcher sur mon pare brise couvert de moustique et autres saletés.

Je suis en week-end jusqu'à lundi 7 :00. Un collègue doit m'amener une semi chargée pour l'Angleterre.

Samedi 4

Dimanche 5

Lundi 6

Je quitte la maison (1) à 6 :45 car j'ai rendez vous au péage de Beauvais Nord sur l'A16 où un collègue (Eric) doit m'amener une semi. Je passe devant le péage 10 minutes plus tard et vu qu'il n'est pas là, j'en profite pour aller faire mon plein de gasoil à l'AS24. Lorsque je suis de retour, Eric n'est toujours pas là ! J'attends un peu avant de « déclancher le plan hors sec » puis appelle au bureau à 8 :00.

En effet, Eric n'était pas à l'heure et a perdu du temps à chercher les CMR concernant le chargement de la semi. Il ne les a pas trouvé puis à appeler Olivier qui lui a dit de monter ainsi et que l'on se débrouillerai. En attendant, Eric avait mon numéro de téléphone, il aurait pu me prévenir afin que je ne quitte pas la maison et surtout que je ne grille pas de l'amplitude pour rien et que je puisse profiter de mon lit un peu plus longtemps.

Lorsqu'il arrive à 9 :30, je regarde dans le porte documents de la semi, et trouve directement les CMR !!! Je ne m'attarde pas, j'ai autre chose à faire mais fais remarqué qu'en ayant mon numéro de téléphone, il aurait pu me prévenir du retard ! J'ai quand même le droit à un cour sur les pneus avant de le quitter (c'est vachement le moment) de plus pour me dire que ça tient mieux le pavé avec des « pneus de semi » sur l'essieu avant. Surtout avec des pneus en 315/60R22.5, ça va être difficile.

Une fois parti, j'appelle Didier (mon Boss) pour lui annoncer tout de même le retard et il me dit que le loustic en dit plus qu'il sait en faire. Sur le papier ça va toujours, mais coté pratique, c'est différent !

Je prends la direction du Shuttle par l'A16 sous la pluie. Dommage, après le week-end estival que nous avons eu, on y avait déjà pris goût. Peu avant Amiens, un Frigo du Sud (de la Belgique) me laisse sur place, je ne sais pas de où il allait, mais avais l'air pressé !

A12 :00, j'arrive au terminal Eurotunnel (2) et après un contrôle du taux de CO² par les services d'immigration Britannique, je vais me placer dans les files d'attente. Ca ne sera pas bien long car le départ est prévu à 13 :11.

A 12 :45 (heure Anglaise), je sors du Shuttle et 20 minutes plus tard, j'arrive à Ashford (3) chez mon premier client où je dois poser 4 palettes.

¼ d'heure après, je suis de nouveau sur la M20. Un léger ralentissement au niveau du Dartford Tunnel puis quelques kilomètres plus loin un autre à cause d'une voiture de police ne me feront pas trop perdre de temps et j'arriverai à monter jusqu'à Leicester (4) sans avoir à faire de coupure avant de vider 7 palettes chez mon deuxième client. J'y arrive à 17 :05 et le cariste qui est aimable comme une porte de prison me dit qu'il était temps. Quand je lui demande jusqu'à quelle heure il réceptionne les marchandises, il ne sait pas me répondre. Je n'insiste pas. Il mettra 20 minutes pour me vider les 7 palettes à quai, ce n'est pas un record mais je dois faire avec.

Une fois rejoins la M1, je m'arrête au niveau de Nottingham pour faire 45' de coupure. Je suis garé à coté d'un chauffeur Breton (de Quimperlé) avec qui je discute le temps de la coupure, ainsi, le temps passe plus vite.

A 18 :45, je redémarre afin de monter un peu plus haut et de finir mes heures car je dois livrer demain matin 40 palettes à Sunderland et vais ainsi m'en rapprocher au maximum.

Peu après 20 :00, j'arrive au dessus de Ferrybridge où je m'arrêtais dans le temps à un Pub où l'on pouvait mettre une  vingtaine de camions sur le parking et où l'on mangeait bien. Non seulement j'ai galéré pour trouver l'endroit car le tracé le l'A1 à été modifié mais lorsque je l'ai trouvé, il est fermé et laissé à l'abandon. Dommage, mais je dois maintenant trouver pour me garer. Je décide de monter jusqu'à Wetherby (5) où je connais une petite zone industrielle où je livrais dans le passé et qui est assez tranquille.

J'y arrive à 20 :30 et me gare dans un cul de sac bien à l'abri du bruit.

Mardi 7

Après une nuit dans le calme, je quitte Wetherby (1) à 7 :30. Je reprends l'A1 qui roule bien malgré la circulation assez soutenue. Je me rends comte en montant qu'en Angleterre, les quelques jours de soleil ont profité aux agriculteurs et ont attaqué les moissons. J'arrive à Sunderland (2) à 9 :00 et me présente à la réception. On me dit de me mettre à la rampe de déchargement une fois le container qui l'occupe sera terminé. Je reviens au camion, ouvre les portes et là, coup de bol car 3 semi arrivent dans la cour en moins de 5 minutes pour livrer. Comme quoi, quelques fois, ça vaut le coup d'avoir une bonne régule car sur les trois, j'en ai dépassé un sur l'A1 et le second sur l'A19 à 10 kilomètres de chez ce client.

45 minutes plus tard, le container qui était avant moi est vide et je me mets en place. Le cariste fait une petite pause de 10 minutes et m'invite à boire un thé par la même occasion. Une fois revenu au camion, il ne mettra que 35 minutes pour me vider mes 40 palettes.

Une fois vide, je prends reprends l'A1 direction plein sud. Je dois recharger dans le Norfolk ce qui me fait pas mal de kilomètre à vide. C'est le mois d'août, il ne faut pas être regardant sur les rechargements en GB.

Je fais une coupure à Bltyth et en profite pour manger. Deux magnifiques DAF Ecossais viennent se garer sur le parking. Ils ont une déco Ecossaise tout à fait typique et j'en profite pour faire des photos.

A 14 :00, je redémarre et quitte l'A1 à Newark et suis l'A17. Il n'y a que peu de sections où l'on peut doubler et suis contraint de faire comme les autres : Suivre la file de véhicules qui se traînent.

Près de Spalding (pour ceux qui ne connaissent pas, c'est une espèce de MIN en pleine cambrousse), j'emprunte le Sutton Bridge et réalise que ce n'est que la seconde fois en 17 ans de GB que je passe ce pont.

J'arrive enfin à Thetford (3) à 16 :35 pour que l'on m'annonce que je ne charge que demain matin … à 11 :00 !!! Néanmoins, le type me dit de venir voir sa collègue à 8 :30 pour voir si je ne peux pas charger plus tôt.

Heureusement, il y a tout ce qu'il faut sur place (toilettes, douches, etc..) et je peux stationner au fond de la cour sur le parking.

Je profite du beau temps pour aller faire un tour à pied dans le centre ville voisin afin de tuer le temps de cette longue soirée.

Mercredi 8

Comme prévu, je vais au bureau à 8 :30 et la personne qui me reçoit m'annonce que mon chargement sera prêt plutôt vers midi que vers 11 :00 !!!

Je préviens mon Boss par téléphone qui est un peu mécontent et qui va se renseigner auprès de la boite qui nous affrète et qu'il me rappellera.  Je vais boire un thé avec un TOE Transmanche qui attend également après son chargement. A 9 :15, coup de fil : je dois retourner au bureau et demander un certain Nick. Le fameux Nick me demandera si ça me gène d'aller directement sur le site de production pour charger afin de gagner du temps et de ne pas avoir à attendre qu'une navette ramène mon chargement. Je lui réponds que j'aurais même pu faire ça hier après midi.

Je me rends à l'usine distante de 700 mètres avec un employé de chez DHL et une fois là bas, j'ouvre les deux cotés de la semi et le chargement prendra une heure.  A 11 :00, je retourne au premier dépôt afin de prendre mes papiers et profite de l'occase pour aider le TOE Transmanche à se faire comprendre. Il se mettra à quai quand je partirai.

Je quitte donc Thetford (1) à 12 :15 et prends la direction du ferry à Newhaven. Je m'arrête pour faire une pause déjeuner quelques kilomètres plus loin juste avant Newmarket.

Un petit bouchon me ralentira au péage du Dartford mais rien de bien inquiétant. J'arrive à Newhaven (2) à 15 :15 et une fois fait mes papiers d'embarquement me connecte sur Internet grâce à un Wifi voisin.

Didier m'appelle afin de me filer mon programme de demain. Un chauffeur me montera une semi à Dieppe chargée pour l'Angleterre mais à moi de décider par où je traverserai.

A 17 :15, je monte à bord du Côte d'Albâtre, prends une douche et vais manger en compagnie de deux autres chauffeurs Français. La traversée est calme et ai même le droit à un magnifique coucher de soleil sur la Manche. Elle est pas belle la vie ?

A 23 :00 (heure Française), je débarque à Dieppe (3) et retrouve mon collègue Fred qui est déjà arrivé.

Nous échangeons nos semi et allons boire un verre au bar du terminal et discuter un peu avant d'aller me coucher.

Jeudi 9

Je quitte le port de Dieppe (1) à 5 :30 et prends la direction du Shuttle après avoir fait mon plein de gasoil. La montée se fait rapidos car je n'ai que 10 tonnes dans la semi.

J'arrive au terminal du Shuttle (2) à 8 :20 et doit attendre environ 45 minutes avant de monter sur la navette car il y a pas mal de camions en attente.

Une fois monté à bord, je me prends un breakfast car mon repas d'hier soir est déjà loin. A 9 :15 (heure anglaise), je sors de la navette (3) et me rends chez le même client que j'ai fais lundi à Leicester (4). Je passe le Dartford impeccablement puis arrivé presque au bout de la M25, la circulation s'arrête d'un seul coup. Je suis à deux sorties de la M1 et hésite à sortir. Au bout de 5 minutes, et avant qu'il ne soit trop tard, je me décide et passe par St Albans en rejoignant la A 414 puis le petit bout de M10 pour rejoindre la M1 à l'entrée des travaux. A peine sorti depuis 5 minutes, j'entends dans un bulletin d'info routière que c'est un véhicule qui s'est retourné et que 2 voies sont bloquées.

J'ai fais une bonne affaire de passer par ici et du coup, les travaux à l'entrée de la M1 se passent tout seul.

J'arrive chez mon client où le cariste est toujours aussi aimable peu avant 13 :00 mais me vide 23 palettes (sur 5 mètres de plancher) en 20 minutes. Je repars, contourne  Leicester par le nord et fais une coupure à 14 :00. Une fois reparti, je n'ai que quelques kilomètres à faire sur la A47 avant d'arriver à King's Cliffe (5) où j'ai 4 palettes à poser chez un transporteur. En moins de deux, c'est vidé et le type qui me tamponne la CMR me file un guide sur les Truckstops et Café d'Angleterre. Sympa et surtout pratique.

Je ne traîne pas car il me reste un client à livrer à Peterborough (6) et je préfèrerai le faire cette après midi.

J'arrive au poste de garde et me fais enregistrer à 15 :34 (exactement), le gardien me donne un plan de l'usine et m'indique où je dois me rendre. Lorsque j'arrive au bureau, on m'annonce que le type qui s'occupe de l'import quitte à 15 :30 et qu'il accepte les camions (partiels) jusqu'à 15 :00.

J'ai beau essayé d'insister mais ça ne change rien. Je reviens au camion et appelle Didier qui me dit avoir eu au téléphone un certain Terry qu'il lui a dit qu'il n'y avait pas de problèmes pour vider cette après midi. Je retourne donc au bureau, leur parle de cette conversation avec Terry et leur raconte surtout un « bobard » que je dois recharger demain matin à Leicester avec un RDV à 8 :00 et qu'il y a une interdiction de circuler en France à partir de 22 :00 !!! Ca fait beaucoup mais ça finira par marcher. Un des deux types dans le bureau me dit qu'exceptionnellement, ils vont me vider mes 22 palettes mais que la prochaine fois, il faudra que j'arrive plus tôt. J'attendrai quelques minutes près d'un dépôt au fond de l'usine puis deux caristes (rien que ça !) viendront me vider.

A 16 :45, je suis donc près à quitter les lieux et appelle Didier pour lui annoncer la bonne nouvelle.

Il me dit que c'est bien joué et que je redescends à vide à la maison vu que je suis en congés la semaine prochaine.

Je roule jusqu'à l'entrée de Cambridge (7) pour finir mes heures. Je me trouve une petite zone industrielle avec une connexion WiFi en ayant pris soin de m'acheter de quoi manger avant de m'arrêter pour la nuit.

Vendredi 10

Il est 4 :15 quand je quitte Cambridge (1). Il fait un joli temps et la circulation est fluide à cette heure. J'arrive au péage du Dartford à 6 :15 et 15 minutes plus tôt, j'aurais bénéficier du tarif de nuit : 1.00£ au lieu de 2.90£. Si je n'avais pas traîné devant le net et mon café ce matin, c'était tout bon.

Lever du soleil sur la M25.

Je continue ma route vers le Shuttle et la circulation commence à se charger de touristes qui descendent en vacances vers le continent.

Lorsque j'arrive au terminal Eurotunnel à Folkestone (2), il est 7 :22 (à l'horloge du péage) et si coté touristes, il y a pas mal de monde, coté fret il n'y a pas un chat. Je fais mon embarquement vite fait sur l'écran tactile puis entre sur le site. Pas de contrôle pour moi aujourd'hui, tous les feux sont au vert. Alors que je me dirige vers les files d'attente, les camions devant moi commencent à avancer et je monterai directement sur la navette pour un départ à 7 :39. C'est un peu plus rapide que la semaine dernière.

A 9 :20 (heure Française), je sors du Shuttle et avant de reprendre la route, je m'arrête à la Total qui se trouve sur le terminal pour y prendre une douche et acheter un de quoi brancher plusieurs prises sur mon allume cigare car Madame Biloute m'ayant offert un nouveau téléphone (avec oreillette Bluetooth), je suis envahi de fils en tout genre.

A 10 :00, je redémarre et prends la direction de la maison par l'A16. En cours de route, la pluie vient casser le moral des vacanciers et je m'aperçois alors que mon pare brise est dégueu. J'ai du suivre un véhicule qui perdait du gasoil ou du liquide de refroidissement.

Arrivé à Bresles (3), je m'arrête à la station de lavage pour mettre un petit coup sur ma cabine. Je m'aperçois alors que tout le coté gauche de la semi est maculé de petites taches. Je vérifie quand même mais ça ne vient pas de mon tracteur.

Une fois mon camion un peu plus propre, je vais décrocher ma semi et rentre à la maison.

Il est 12 :45, ma petite femme m'attend et me souhaite de bonnes vacances.

Samedi 11

Dimanche 12

Lundi 13

Mardi 14

Mercredi 15

Jeudi 16

Vendredi 17

Samedi 18

Dimanche 19

Lundi 20

Ce n'est pas sans mal que je dois démarrer à 6:00 ce matin et après une semaine de congés.

Le programme est assez chargé et j'espère passer la région Parisienne sans trop de problème.

Je passe par la Francilienne et malgré que je n'aime pas trop la prendre car ça fait à mon avis un grand crochet pour quelques fois ne rien gagner mais ce matin, j'ai de la chance, la pédale de droite reste enfoncée tout le long du chemin. De plus, je roule à vide, c'est plus facile.

J'arrive à mon premier point de chargement à La Bonnière (45) à 9 :15 (JC m'avait demandé d'y être pour 10 :00) et me fais charger de suite (9 palettes pour 900 kg) puis me dirige vers Sully sur Loire où je n'attends pas non plus et charge un autre lot de 6 palettes pour 950 kg.

Une fois chargé, j'appelle Jean Charles qui me dit de remonter sur Blois et d'aller chez DAF faire mon entretien.

Je commence à remonter et peu avant Orléans, je m'arrête pour casser la croûte. Une fois reparti, je reçois un mail de Jean Charles qui m'annonce un changement de programme : Chargement de 4 mètres de plancher à Parçay-Melay (Tours) avant d'aller chez DAF !!!

A 14 :00, j'arrive sur mon point de chargement et je dois m'équiper avec un gilet fluo, ça devient comme en GB. ½ heure plus tard, je repars avec mes 4 m/ pl en vrac et appelle Jean Charles qui me dit d'aller maintenant chez DAF.

Je prends la direction de Blois et une fois sur l'A10, je reçois un nouveau coup de fil et Jean Charles m'annonce que DAF ne peut plus me prendre en entretien cette après midi mais demain matin par contre, soit je reviens au dépôt soit je vais enlever 4.5mètres de plancher (c'est juste ce qu'il me reste) à Vendôme (mais je ne serais pas charger avant 17 :30) pour livrer dans la foulée à Olivet chez Phone Express (la maison mère).

Je vais donc à Vendôme et y arrive à 15 :15. Je me présente et on me fait entrer dans la cour, c'est déjà ça ! A 17 :30, je me mets à quai et on me charge ce qui est prêt mais une palette reste en fabrication. Lorsque la palette arrive, il n'y a que 5 boites en cartons dessus alors que les autres étaient pleines. A 18 :15, je quitte Vendôme mais mal chargé, j'ai tous le poids à l'arrière. Je fais gaffe dans les ronds points mais ça patine. J'arrive à Olivet à 19 :13 et le chauffeur qui part pour Düsseldorf m'attend. On se met à quai l'un à coté de l'autre et je lui file un coup de main pour le transbordement. Il appréciera et me remerciera.

20 minutes plus tard, je repars d'Olivet et reprends la direction de Blois.

Je sors de l'A10 à Mer pour passer la soirée à Suèvres après avoir pris soin de téléphoner au resto pour savoir s'il était ouvert car au mois d'août, on peut avoir des surprises.

A 20 :40, ma journée est terminée et pour changer un peu, il pleut des cordes et je dois faire 300 mètres à pieds pour rejoindre le resto. En revenant au camion, je serai bien trempé.

Mardi 21

A 7 :40, je quitte Suèvres et me rends au dépôt afin de laisser ma semi à quai pour qu'elle soit complétée le temps que j'aille chez DAF pour faire mon entretien.

J'y suis 20 minutes plus tard et en profite pour prendre une douche et un café. Avant de partir, je mets une semi à quai afin de la vider et j'aurais certainement à aller la charger pour un collègue à mon retour.

J'arrive chez DAF à 9 :15 et suis bien accueilli. On fait un peu de place dans l'atelier et je peux entrer. Le mécano qui s'occupe de mon camion a l'air de bien connaître son boulot et le fait sérieusement. Mise à part l'entretien courrant (vidange moteur+ filtres), il y a une bande en caoutchouc à changer sous une sangle de réservoir. Le mécano repère un suintement au niveau de l'échangeur d'huile, pas bien grave mais à surveiller.

A 11 :45, je repars de chez DAF, retourne au dépôt et en profite pour faire scanner mes disques. Une fois scannés, j'accroche la semi que j'ai mis à quai ce matin afin d'aller la charger chez ND. Jean Charles me demande d'y être pour 14 :00 ; ça me laisse le temps de manger.

Une fois le repas terminé et mon plein de gasoil fait, j'arrive à 14 :00 pétante pour charger mais on m'annonce que mon chargement n'est pas prêt. Je leur demande si je vais passer 6 heures comme la dernière fois que je suis venu charger ici mais on me dit que c'est impossible et presque que je serai un menteur !!! Dommage je n'ai plus le disque mais je leur fais tout de même voir mon agenda pour leur prouver que je ne mens pas. J'aurais pu leur faire lire mon CDB et leur montrer que je leur fais de la pub. Je repars chargé avec 46 palettes à 16 :15 et leurs dis qu'ils sont en progrès mais le chef n'est pas d'accord avec moi quand je pose des réserves sur le CMR. En effet, la plupart des palettes sont refaite chez eux avec différentes références et re-filmées avec un seul tour de film, filmées à la main et la palette n'est pas prise avec le film. La dernière fois que j'ai montée cette camelote en GB, quelques palettes avaient bougé donc je prends des réserves. Le type prends et me signe la CMR d'un air de dire que mes réserves je peux me les carrer où je pense. J'estime faire mon boulot, point barre, content ou pas, il se ramasse ces réserves.

De retour au bureau, je change de semi et mon collègue Ludo m'attendait. Je reprends ma semi chargée et on refait un peu l'arrière du chargement pour Ludo afin de le compléter avec un deuxième client. A 17 :30, nous montons en direction de Dieppe ensemble. On fera une halte pour manger au relais du Péage entre Chartres et Dreux et repartirons en direction du ferry en compagnie de deux TFMO avec qui j'ai déjà traversé.

Arrivé à Dieppe, Ludo et moi entrons directement sur le parking à l'intérieur du terminal alors que les TFMO resteront dehors le temps de faire leurs billets d'embarquement. Au moment d'embarquer, l'un deux découvrira (grâce à l'aide de la sécurité et de leur chien) qu'il a deux clandestins de planqués sur les essieux de sa semi.

Il est minuit et demi, je perçois ma cabine avec Ludo, prends une douche et me retrouve directement dans les bras de Morphée.

Mercredi 22

Il est 5 :30 (heure Anglaise) quand nous accostons à Newhaven (1). Il y a un frigo Anglais devant moi qui depuis que je suis monté à bord hier soir a les rideaux tirés, le chauffeur dort dans sa cabine, je frappe quelques coups à sa porte en passant histoire de le réveiller.

Au moment de descendre, il n'a toujours pas bougé et il faudra environ ¼ d'heure au personnel de bord à taper comme des dingues sur sa cabine, à souffler dans un sifflet ainsi qu'un autre camion à coté de lui à klaxonner comme un malade pour qu'il se réveille !!!

Une fois réveillé, il descendra la rampe sur le ferry au pas (de peur je pense) et n'ira pas plus vite sur la rampe pour sortir du ferry. Un As du volant !

Une fois sur le port, je le double et me le ferai reprocher par l'officier du service d'Immigration qui contrôlera ma pièce d'identité. Je lui explique la raison mais me répète que c'est interdit de dépasser sur le port. Je lui réponds que je n'ai vu aucun panneau et que si la même situation venait à se reproduire, je ferai la même chose. A 6 :00, je vais me recoucher pour terminer ma coupure.

A 9 :30, après un café, je quitte le port de Newhaven et laisse mon collègue Ludo qui dort toujours. Un léger ralentissement sur la M25 et la même chose sur la M4 et 3 heures et demi plus tard, je passe le Severn Bridge sous un soleil de plomb. Je suis dans les temps et n'aurais pas de coupure de 45' à faire avant d'arriver chez mon client.

J'arrive à Bridgend (2) en 4 heures et 24 minutes de volant !!!

Je dois attendre un peu car il y a une semi de décrochée à quai et une autre en cour de déchargement. Cela me laisse le temps de manger. 30 minuetes plus tard, le quai se libère et c'est à mon tour de vider. Une fois mes 4 mètres de plancher déchargé, je sors de l'usine et me gare dans le cul de sac qui se trouve en face afin de faire une coupure et de profiter de la connexion Internet.

A 16 :00, je repars en direction du Nord afin de me mettre en position pour ma première livraison demain matin.

Au fur et à mesure que je me rapproche de Birmingham, Le temps se couvre peu à peu.

J'arrive à Nuneaton (3) à 19 :20 et me trouve un coin au calme dans la zone industrielle où je dois vider demain matin.

Mon client se trouvant devant une voie ferrée, j'ai laissé tombé, la seconde rue où je me suis arrêté, j'ai vu en faisant demi tour qu'il y avait un dépôt TNT au fond de la rue et ne tiens pas à être réveillé à chaque passage de navette vu la taille imposante de ce dépôt.

Je me trouve une place peinarde dans un cul de sac en face une sale de gym.

Jeudi 23

La nuit fut calme à part vers 3 :00 où une tripotée de camionnettes ont quitté un dépôt au fond de la rue où je me trouvais et j'ai eu un peu de mal à retrouver le sommeil.

A 10 :00, je commence tranquillement ma journée et livre un lot de deux palettes dans la rue d'à coté.

Je quitte Nuneaton (1) à 11 :30 et me dirige vers mon client suivant à Cannock (2) où j'arrive une heure plus tard. Sur place, j'ouvre le coté et me fais vider des 6 palettes que j'ai chargé à Sully sur Loire lundi matin. Les types de la boite me payent le thé et on bavarde un peu. J'ai maintenant tout mon temps car ma prochaine livraison se fera à 21 :30.

Je me rends au Truckstop de Wolverhampton (3) pour y manger et me prendre une douche. Ma « chère » douche je devrai dire : £4.00 (6.00€) la douche Je précise à la caissière que je ne veux pas l'acheter mais simplement l'emprunter le temps de me laver.

Une fois la douche terminée, je fais un petit tour par la boutique mais là, les choses n'ont pas beaucoup changées, ce sont toujours les mêmes articles qui sont en vente.

Je reprends la route et me dirige vers Sutton Coldfield (4) où j'ai quelques courses à effectuer et vu que j'ai le temps, j'en profite.

Entre temps, avec Rascal , nous avons échangé quelques coups de fils et cette fois ce sera ok pour la rencontre.

Ca se fera à la sortie de Birmingham, le temps de sa coupure de 45 minutes.

Rascal et moi arrivons au lieu où nous sommes fixés rendez-vous en même temps. Le temps de boire un petit coup, de parler de choses et d'autres, de faire les photos souvenirs et les 45 minutes sont déjà passés. Putain de RSE ! Nous nous sommes promis de nous revoir un de ces jours et en espérant avoir un peu plus de temps que je lui fasse découvrir un peu plus l'Angleterre.

Une dernière photo au rond point où nous nous séparons et 5 minutes plus tard, j'arrive à Solihull (5) où je dois livrer puis recharger ce soir.

Je ressortirai de cette usine à 23 :20 après avoir mis les 8 palettes que je dois livrer demain matin près des portes arrières et roule jusqu'à Chipping Warden (6) où je dois livrer 8 palettes.

Il est 0 :30 et je suis HS mais n'ai pourtant pas fait grand-chose aujourd'hui.

Vendredi 24

Après 9 heures de coupures devant le poste de gardiennage, j'entre dans la zone industrielle et me rend chez mon client. Il y a deux camions qui attendent pour vider et les deux sont complets. Le second me laisse son tour vu que je n'ai que 7 palettes au sol et qu'elles sont à raz des portes. Je le remercie mais il me dit que c'est normal et que j'ai un peu plus de route que lui avant de rentrer à la maison. Je lui dis qu'il a la « FDR attitude » et lui explique car il n'avait pas comprit.

Moins d'une demie heure après, je quitte Chipping Warden (1) et me rends à Slough (2) ou je dois enlever un lot de 15 palettes. Lorsque je me présente, le type me dit qu'il n'y aura que 3 palettes.

Je les charge vite fait appelle Jean Charles pour le prévenir et il me souhaite un bon week-end. Je suis en route pour la maison 5 minutes plus tard.

La circulation est assez chargée sur la M25 et la M20 car c'est un grand week-end pour les Anglais, lundi étant férié. N'empêche que j'ai de la chance car je ne rencontre aucun ralentissement mais à écouter la radio, ce n'est pas le cas partout !

J'arrive au Shuttle à 13 :30 et il y a un peu d'attente, le départ est prévu à 14 :54.

J'en profite pour manger un bout avant d'embarquer et retailler quelques photos pour mon CDB.

Nous embarquons et démarrons à l'heure et arrivé du coté Français, alors que la radio annonce des retours difficiles dans le sud, l'A16 est toujours aussi monotone.

A 19 :20, après un lavage rapide de mon tracteur, j'arrive à la maison.

Samedi 25

Dimanche 26

Lundi 27

Je pars ce matin à 7:30. Je passe par Trie Château et Gisors et vu les ponts, ça doit faire plus de 15 ans que je ne suis pas passé par ici en camion. Première déviation pour cause de travaux: Gisors. Correcte, pas un gros détour. Seconde déviation: Vernon avec un Slovaque devant moi qui s'arrête à chaque carrefour et rond point. Il a peur de se perdre.

J'arrive à mon point de livraison à coté de Gaillon à 9:45. Les 3 palettes sont vidées rapidement. Jean Charles me dit de redescendre au dépôt. A peine reparti, à coté de Pacy sur Eure, encore des travaux et là, pas d'indication avant d'arriver sur une rue barrée. Débrouilles-toi! Heureusement, un cantonnier m'explique le chemin à suivre. Ce n'est pas large mais ça passe. Arrivé à la jonction de la N154 et de la RN12, il y a un bouchon jusqu'au premier feu tricolore dans Nonancourt. Je décide de couper par le centre ville et de contourner Dreux par l'Ouest et de rejoindre Chartres par les petites routes. Je n'ai que 2.5 t dans la semi, c'est bon, ça se passe bien. Je fais ma pause déjeuner au Bois de Feugère et ai une pensée pour David 02 qui doit faire son entretien d'embauche chez Hubert à 14:00 mais j'ai paumé son numéro (comme pas mal d'autres) en recopiant mon répertoire.

Je laisse le camion bien visible de la route au cas ou David passe pendant que je mange. Sur le parking, un chauffeur DeRooy est en train de rebâcher la cabine d'un prototype DAF mais ne m'en dira pas plus. Alors que je suis en train de manger, David 02 me rejoint et on termine le repas ensemble. Juste le temps d'une photo et je lui dit un gros merde pour son entretien.

Entre temps, j'ai appelé Jean Charles pour lui parler de mes heures de conduites et ai peur d'être juste pour remonter à Dieppe prendre le ferry ce soir. Pas de problème, on va s'adapter et mon programme change.

Je ne vais plus à Blois mais je vais faire 2 enlèvements: Parcay Melay et Vouvray puis retour au dépôt. J'y arriverai à 17:15 et le temps de changer de semi, de faire scanner mes disques, je repars en direction de Dieppe à 18:05. Je fais mon plein vite fait et m'arrêterai au relais du Péage (entre Chartres et Dreux) avec pile poil 9 heures de volant.

Mardi 28

Il est 5:00 quand je repars de Sérazereux (1) et arrive à Dieppe arrive à Dieppe (2) à 7:35.

Pour embarquer à 8:00, ça fait juste mais j'étais vraiment juste dans les heures. Je rejoins mes collègues Roger et David et ferons la traversée (3) ensemble.

A peine arrivé à bord, on attaque par un breakfast , puis après une douche, je vais me recoucher environ deux heures. Arrivé à Newhaven (4), après un bref contrôle d'identité, nous taillons la route et David nous quittera en arrivant sur la M25. Il prendra par le Dartford alors que Roger et moi montons par le coté Ouest. Une fois sur la M25, ça roule très mal et perdrons un temps fou.

Arrivé au niveau de Warwick, on fait une coupure de 45' avant de nous séparer au niveau de Birmingham. Roger prend par l'Ouest alors que moi, je passe par l'Est et me permets même de prendre la M6 Toll (à péage) (5) afin de ne pas perdre de temps et de pouvoir monter jusqu'à Manchester. J'ai en effet gagné du temps et arrive à rouler jusqu'au Truckstop de Lymm (6) où je ferai ma coupure.

Je me gare à coté d'un XF Écossais et ne peut m'empêcher de le prendre en photo. Au menu de la soirée, repas, douche, Pub et match de foot à la télé. Je ne dirai pas que je suis Français car Toulouse qui jouent comme des Brèles se fait torcher par Liverpool et ne veut pas me faire chambrer.

Mercredi 29

Je démarre à 6:00 avec tout juste 11 heures de coupure et quitte Lymm (1) en direction de Bolton (2). Je passe avant les bouchons et arrive chez mon client pendant que la zone est encore vide et ainsi me facilite la tâche pour me mettre en place pour vider.

Lorsque j'arrive, le cariste qui fait la nuit était prêt à partir mais restera pour me vider et m'offrira un thé. Pour le remercier, je lui offre deux canettes qu'il accepte volontiers. A 7:45, je repars et prends la direction de Liverpool (3) ou j'ai rendez-vous à 11:00 pour charger un complet (66 palettes) mais la dernière fois que j'y suis allé, il m'ont prit de suite en arrivant.

La circulation sur Manchester est un peu chargée mais sans plus et arrive chez mon client une heure plus tard. Je n'attendrai qu'1/4 d'heure avant que le cariste ne m'amène les palettes. Peu après 10:00, je suis chargé et prends la direction du ferry qui est à 21:30, ça me laisse largement le temps de descendre. Arrivé sur la M6, un convoi exceptionnel (2 ensembles) qui prend 2 voies créera un gros ralentissement sur plusieurs kilomètres puis arrivé à Birmingham, un accident annoncé à la radio ne fera qu'empirer la situation ordinairement mauvaise.

Je sors de la M6 à l'entrée de Birmingham et prends une route secondaire (je ne suis d'ailleurs pas le seul) et m'arrêterai juste avant de rejoindre la M6 afin de faire une coupure et de me restaurer. Quelques centaines de mètres de bouchons encore à patienter puis la route sera libre tout le reste du trajet.

Je passe même Londres comme une lettre à la Poste et arrive à Newhaven (4) à 17:30.

Vu que j'ai un peu de temps devant moi, je termine le petit boulot que j'ai attaqué il y a deux semaines: Calculer les traversées Transmanche que j'ai fais entre 1984 et 2000. Je savais que j'en avais fait pas mal mais je ne m'imaginais pas arrivé à ce score: 1468 traversées en 16 années !!! Je pourrais mettre sur mon CV que les liaisons Transmanche, je connais un peu !

Un peu plus tard, ma collègue Sylvianne me rejoindra ainsi que son collègue de mari Roger. Nous ferons la traversée (5) sur une mer d'huile et débarquerons à Dieppe (6) à 2:45 où je terminerai ma coupure.

Jeudi 30

Je quitte le port de Dieppe à 8:15 et ai mon programme pour la journée. Je dois vider au Sud d'Orléans, recharger au Nord de la même ville, un collègue m'ammènera une semi et je remonterai à Dieppe. A midi pètante, j'arrive au centre routier d'Orléans où je m'arrête pour manger.

Une heure plus tard, je repars après avoir bien mangé et arrive à St Cyr en Val 20 minutes plus tard. Ayant rendez-vous à 14:00, on ne me fera mettre à quai qu'à l'heure prévue mais pas avant. A 14:45, je suis vide et appelle Jean Charles qui m'annonce que je me rende directement au centre routier pour changer de semi afin et de ne pas aller charger, Cédric qui m'ammène la semi ira charger après avoir fait l'échange. Avant d'arriver au centre routier, je m'arrête au garage Volvo de Saran afin de faire des photos des F 88 et N 88 qui sont dans le hall d'exposition. Je connais un Webmaster qui va être content d'avoir ces photos (enfin, je pense).

A 16:30, après avoir fait mon échange de semi avec Cédric, je reprends la direction de Dieppe où j'arriverai à 20:45 après avoir fait un arrêt pour mettre du gasoil à Evreux. Avant d'aller faire mes papiers d'embarquements et manger, je fais la chasse au clandestins avec deux chauffeurs Anglais afin d'assister le gardien qui est seul sur le port. Il est d'un coté et les clandestins passent de l'autre.

Après avoir passé la soirée au terminal, j'embarque sur le Seven Sisters à Minuit et vaai me coucher bercé par une houle légère.

Vendredi 31

6:45 (heure locale), je quitte le port de Newhaven (1), passe Londres à 8:00, les travaux au début de la M1 et tout ça sans lever le pied. 3 heures 20 minutes plus tard, j'arrive chez mon client à Leicester (2) avec une moyenne de 85 km/h. Ce n'est pas tous les jours que je fais une telle moyenne. Je me mets à quai et mes 31 palettes sont vidées en 40 minutes. Je dois recharger un complet dans la même boite de transport mais dans un autre dépôt qui ne se trouve qu'à 3 km de là.

Dès que j'arrive, on me fait mettre à quai mais ça ne charge pas rapidement. Les palettes arrivent au compte gouttes et ne partirai de là qu'à 16:00 . J'ai la rage car à cause de çà je ne vais pas pouvoir rentrer ce soir. Une fois reparti, la circulation est chargée mais ça roule impeccable jusque sur la M25, d'ailleurs, Sally Traffic sur la BBC annonce 30 miles (48 km)de bouchon sur la M25 Ouest et 20 miles (32 km) avant le Dartford. Je choisi "l'option" Est de Londres et ne risque pas de tenter le plus court par la A406 car d'après les infos, ce n'est pas mieux. Une fois passé le pont Elisabeth 2 à Dartford, tout roule normalement et il ne me faut qu'une heure pour arriver au Shuttle (3).

Il n'y a pas foule et une fois le péage passé, je vais directement dans la file d'attente que l'on m'a indiqué et qui n'est d'ailleurs pas une file d'attente car à peine arrêté, on redémarre afin de monter sur la navette. J'en profite pour manger (une escalope de poulet sauce crème et champignons accompagné de pdt sautées) et passer la traversée à écouter un chauffeur qui me raconte sa vie (sympa mais fatigant !).

A 22:15, je suis sur le sol Français et roule 10 minutes jusqu'à l'aire des 2 caps (4) pour y faire ma coupure.

La M25 roule mal ce soir !