Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Octobre 2007

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Lundi 1

Il est très tôt (2:00) quand je commence en ce lundi (1), ce n'est pas dans mon habitude mais j'ai deux clients à livrer en Angleterre: Un le matin et le second avec un rendez-vous à 13:00.
La montée vers Calais par l'A16 est encore plus monotone que d'habitude. J'ai du croiser au maximum une dizaine de camions et à peine plus de voitures. Peu avant Boulogne, je reçois un coup de fil de Lavadrouille qui est un habitué de la Grande Bretagne également et notre première rencontre aura lieu aujourd'hui. Je suis le premier à arriver au terminal Eurotunnel (2) et j'attends tranquillement Lavadrouille.
Fred arrivera 1/4 d'heure plus tard et presque une heure d'attente avant de monter sur la navette nous permettra de faire plus ample connaissance. Je découvre un passionné de camions et amoureux de son métier. Ca fait plaisir de discuter avec de tels types car par moments, j'en ai un peu raz le bol de coltiner les discutions de pleureuses.
Après avoir pris un breakfast pendant la traversée, nous redémarrons coté anglais à 6:00 (heure locale) et 45 minutes plus tard, alors que nous ne sommes pas encore arrivés sur la M25, on se tape un bouchon pendant deux heures. La Cibi nous permet de discuter et de faire encore mieux connaissance. Alors que le bouchon était passé, et à peine après une petite heure de route sans ralentissement, on se retape un autre bouchon sur la M40. Ayant déjà presque 4heures30' de volant, nous nous garons bien sur le coté de l'autoroute, cote à cote et Fred m'offre le café ainsi qu'une part de tarte. Je lui passe ma carte SD afin qu'il puisse copier la série de photos que nous avons fait ensemble.
Une fois nos 45 minutes de coupure terminées, on sort très vite du bouchon et au bout de quelques kilomètres, nos routes se séparent mais après presque 8 heures ensemble, je n'ai pas vu le temps passer. Un dernier au revoir à la Cibi et après quelques kilomètres, j'arrive chez mon premier client à Witney (3). Une commerciale du client Français m'attends sur place car c'est le premier voyage chez ce nouveau distributeur Anglais. Elle n'apprécie qu'à moitié mon retard qui n'est pas si gros que cela: j'avais ordre d'y être avant 12:00 et il n'est que 12:15 !!!
25 minutes plus tard et après avoir vidé mes 18 palettes, je prends la direction de Bracknell (4) où j'avais rendez-vous à 13:00 mais heureusement, l'heure de RDV a été changée et j'y arrive à 14:10. A peine 1/4 d'heure d'attente sur le parking et on m'appelle au quai 253.
En moins d'1/2 heure, mes 10 palettes seront vidées puis contrôlées.
A 16:00, je ressors de cette base Waitrose et trouve un parking payant mais qui est le seul endroit dans le coin autorisé au stationnement des poids lourds. J'allais oublier de préciser le prix de ce parking: £ 2.00 ( 3.00 €) pour une durée maxi de 24 heures alors je comprends le pourquoi de mes voisins de parking.

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Je fais la connaissance de Lavadrouille.

Ce n'est pas une grève des rouges mais un simple bouchon en GB.

Un parking pas cher, il y a 5 Ricö sur le parking (rare).

Mardi 2

Je quitte Bracknell (1) à 7:00 et passe par Slough (2) pour enlever une palette et un carton. Arrivé sur place, je me dis que le monde est vraiment petit car la palette que je charge est destinée à l'usine dans laquelle Bruno (du forum) travaille. Je mets une petit message sur la palette en espérant que le message passe. 5 minutes plus tard, je suis reparti en direction de Londres afin de charger un complet (33 palettes). A cette heure là, la circulation est assez chargée mais je suis assez étonné d'arriver à Stanmore (3) à 9:00. Ca n'a pas si mal roulé que ça! Une fois entré dans la cour, le chargeur me dit qu'une partie seulement de mes palettes sont prêtes mais que ça ne sera pas long. Il m'offre un thé et je charge ce qui est déjà prêt et devrais attendre jusqu'à 11:10 pour voir arriver mes 10 dernières palettes. Je repars de là à 11:30 et décide de ne pas rejoindre la M 25 mais de passer par l'A406 (l'ancien périf) et le Blackwall Tunnel (4). Mise à part le début de ce parcours un peu lent, le reste se passera comme sur des roulettes jusqu'au terminal du Shuttle (5) où j'arrive à 14:00 et me trouve dans une file d'attente avant les péages. Je ferai la queue pendant 1 heure 15', puis encore 30 minutes d'attente avant d'embarquer, et encore 50 minutes avant de me retrouver coté Français.
Il est 17:30 (heure Française) quand je quitte la navette et prends l'A16 en direction d'Abbeville puis l'A28 en direction de Rouen. La traversée de la Picardie se fera dans le Brouillard et me rappelle que "l'été" est terminé.
A 20:50, je m'arrête à Thomer La Sogne (6) afin d'y faire ma coupure.


Comme le monde est petit ! Une palette à destination de la boite de Bruno.

Dans la banlieue de Londres.

Bienvenue en Picardie, le brouillard m'accueille.

Mercredi 3

Après un gros 11 heures de coupure, je quitte le parking du resto de Thomer. Le brouillard est toujours présent avec la pluie en plus.
Peu avant d'arriver à Chartres, je suis avec Hakim au téléphone puis une fois passé la rocade de Chartres, je le croise en voiture mais je suis surpris car je suis à la CiBi avec Loulou61 qui m'a aperçu au dernier rond point. Plus tard, Hakim m'enverra un texto pour me dire que la photo est floue. Dommage !
Peu après 10:00, j'arrive à Chécy (45) pour vider mes 33 palettes. On me fait mettre à quai de suite et on commence à me vider mais il y a un problème: Le quai est trop haut et ma semi est trop basse !!! Pour ne pas faire de patacaisse et ne pas perdre de temps j'amène les palettes près du quai et le cariste les reprend au Fen. Peu avant 11:00, je suis vide et le type me remercie pour le coup de main.
Je rentre au dépôt à Blois après avoir fais mon plein de gasoil et me mets à quai pour que le cariste me vide mes colis pour Issoudun et commence à me recharger pendant que je vais manger avec "mes Chefs".
A 15:30, je quitte le dépôt et remonte en direction de Dieppe.
J'ai tout mon temps car le ferry de 0:30 est annulé pour cause de visite technique et le suivant n'est qu'à 5:00 demain matin.
J'arrive à Dieppe à 20:45 où je vais faire mes papiers d'embarquements et manger au bar du terminal. Mon collègue Béné qui était parti avant moi me rejoindra un peu plus tard et terminerons la soirée ensemble.


A Chartres, je me fais flasher par Hakim .

Chartres et sa magnifique cathédrale visible à des kilomètres à la ronde.

Je suis étonné de voir ce code ADR sur un container chimique.

Jeudi 4

Il est 4:45 quand un type du port vient frapper à la porte de ma cabine sur le port de Dieppe (1). 10 minutes plus tard je monte à bord du Côte d'Albâtre où je perçois la carte d'accès à ma cabine et où je vais prendre une douche avant tout pour me mettre les idées en place.
Une fois douché et rasé, je vais prendre un breakfast puis après avoir discuté avec Béné et un chauffeur ND, je vais me recoucher quelques heures. La traversée (2) se fera sur une mer d'huile et je sortirai du ferry à 8:15 heure locale.
Après un bref contrôle d'identité, je quitte le port de Newhaven (3) et suis un Lithuanien qui confonds les limitations de vitesses: c'est indiqué 40 milles/h et il me fait du 40 km/h. Si lui à le temps, personnellement, je ne peux pas me le permettre.
Une fois débarrassé de ce lambin et passé la zone de travaux sur l'A27, ça roule impeccable et j'arriverai à Milton Keynes à (4) 11:15 pour une livraison avant 12:00). Je n'ai que deux caisses et deux palettes à livrer et c'est à raz des portes. Deux coups de fourches et le tour est joué. Je reprends ma route et me rends à Bedford (5) où je livre 7 palettes. Une fois reparti de Bedford, je ne reprends pas la M1 de suite, je coupe par la route qui monte sur Northampton car avant de quitter la M1 pour livrer mon premier client, j'avais aperçu la VOSA qui faisait un contrôle. Je n'ai rien à me reprocher mais je ne vais pas me mettre dans la gueule du loup. Une pause déjeuner avant de reprendre la M1 et une fois passe Northampton, je serai bloqué 45' sur place à cause d'un accident entre 3 voitures et une camionnette.
J'arriverai tout de même à livrer 3 containers à Studley (6) à 16:00 (le client fermant à 16:30).
Il ne me reste plus qu'à aller attendre à Solihull (7) chez Land Rover pour vider et recharger mais pas avant 22:30 ce soir.
Alors que je suis en train de regarder un Divx, un cariste vient me voir à 20:20 pour me demander si ça m'intéresse de vider avant l'heure de rdv.
A 21:20, je serais vider puis recharger de 5 mètres d'emballages vides et roulerais 20 minutes afin d'aller dormir dans la cour du client (8) où je dois recharger demain matin.


Un petit clin d'oeil pour une copine.

Un drôle de rond point.


Système de sécurité assez courant en GB.

Vendredi 5

Il est 7:45 quant un type me demande ce que je viens faire ici. Je lui donne les détails et me dit que j'ai besoin d'un numéro de référence. Son chef est plus cool et l'adresse de livraison lui suffit. Il n'y a que 5 mètres à charger au lieu des 6 prévus.
Une fois chargé, les papiers fait, je remonte dans la cabine prêt à partir et mon téléphone est en train de sonner. Je réponds, c'est Jean Charles qui m'annonce une mauvaise nouvelle: la fille qui nous a filer le boulot s'est plantée, j'ai été envoyé à la mauvaise adresse et je dois revider les 10 palettes chargées. Le client où je dois charger n'est qu'à 500 m de là !. Je vide donc ces 10 palettes, quitte les lieux (1) un peu désolé et lorsque j'arrive à mon point de chargement, il y a 5 camions dans la cour. Je décide donc d'aller vider le 5 palettes qu'il me reste à livrer (avant midi). J'arrive à Luter Worth (2) après 45 ' de route, pose 10 minutes sur place et reviens à Coleshill (3) pour charger mes 6 mètres de plancher. Lorsque j'arrive, la cour est vide et l'on me charge directement. 25 minutes plus tard, je repars de Coleshill et prends la direction de la maison.
Je m'arrête sur la M40 à Warwick afin de couper 45' et de manger un petit bout.
Une fois reparti, un léger ralentissement me fera perdre une dizaine de minutes sur la M25 (et ne doublerais pas comme cet Italien sur les zébras).
Arrivé au terminal du Shuttle (4), il y a bien du monde, il est 15:20 quand je quitte la M20 et il y a la queue.
Je trouve que ça avance un peu plus vite que mardi après midi.
C'est même un fait certain car à 18:00 (heure Française), je sors de la navette coté Français et il me faudra moins de 3 heures pour joindre la maison (5) et être en week-end.


Les zébras n'empêchent pas certains de doubler, surtout pou gagner un peu dans un bouchon.

Je ne suis pas le seul à vouloir emprunter le Shuttle pour traverser la Manche.

Un joli Topline mais malheureusement trop rapide pour que je fasse une jolie photo.

Samedi 6
Dimanche 7

Lundi 8

Je demarre le moteur à 6:45 et ai un peu de peine à partir avec le mal de gorge que j'ai attrapé samedi soir en hurlant devant ma télé pour supporté l'équipe de France de rugby face aux Blacks mais ce n'est pas pour rien car il y a eu une victoire 20 à 18 à la clé.
Je dis vider 6 mètres de plancher à Neung sur Beuvron (41) ce matin mais avant ça, il me faut passer la région Parisienne. Ca commence déjà à ralentir sur la RN1 alors que je ne suis pas sorti de mon département alors que ça passe bien à St Ouen l'Aumône. C'est vraiment étrange ! Puis, gros ralentissement avant St Germain en Laye et toute la côte de Louveciennes. D'après mes calculs avec le temps perdu, je vais être juste pour arriver à destination en moins de 4 heures 1/2 de volant.
Je suis obligé de m'arrêter une fois sorti de l'A71 à Lamotte Beuvron pour faire 45' de coupure.
Une fois cette coupure faite, je repars et arrive chez mon client à 12:25 et le type qui me voit arriver et qui était prêt à partir me propose de me vider "vite fait"! J'aprécie et accepte.
A peine 15' plus tard, je repars en direction de Blois où je vais vider le reste de mon chargement au dépot puis j'irais chez AD PL déposer ma semi et en reprendre une autre.
Je reviens au dépot où je "taille une bavette" avec Jean Charles et Cie et fais scanner mes disques.
Avant de partir, je passe un coup de lavage rapide à mon tracteur et attèle une semie (box) et une fois mon plein fait, prends la direction d'Orléans par la RN 152 et m'arrête à Chaingy, juste avant l'entrée d'Orléans où j'ai reperré un Routier il y a quelques semaines histoire de changer du Centre Routier.

Non respect des interdictions aux entrées de la Capitale le lundi matin: Ici sur l'A12.

L'option "plancher en béton" que je ne connaissais pas.

Photo ratée: ça arrive !

Mardi 9

Je quitte Chaingy à 7:00 et me rends à Olivet où je dois vider la moitié de la semi et recharger 12 palettes qu'un collègue n'a pas pu vider hier après midi.
Le temps de faire ces manips, je vais prendre une douche et repars une bonne heure plus tard. Je dois vider ces 12 palettes à Ingre et j'y suis à 9:00. Je comprends pourquoi John n'a pas pu vider hier car il y a l'inscription suivante sur la porte: réception marchandises de 9:00 à 12:00 !!!
A peine 20 minutes pour me vider mais le type se plaint que la lumière dans le box n'est pas assez puissante. Je lui dis que la prochaine fois je viendrai avec un plateau comme ça il verra mieux.
En repartant, je passe devant mon ancien lycée à St Jean De La Ruelle, le nom a changé mais les jeunes qui sont devant n'ont rien changé par rapport à mon époque: il matent les camions comme on le faisait à la différence c'est que de mon temps, il n'y avait pas l'autoroute, on se régalait.
Je reviens tranquillement au dépôt par la RN 152 car un lot que je dois monter n'arrivera pas avant 13:00.
Une fois arrivé au dépôt, je change de semi et me met à quai pour être prêt à être complété d'un express de 5 containers..
En rentrant de déjeuner, c'est fait, je peux partir directement. Il est 13:15 quand je quitte le dépôt et j'arrive à passer Thivars avant 15:00 et ne pas me taper la rocade de Chartres.
Peu avant Rouen, la pluie est au rendez-vous et ne me quittera pas jusqu'à Calais où j'arrive à 20:15.
Vu qu'il y a pas mal de monde à l'entrée du terminal et dans les files d'accès aux compagnies, je décide de couper à Calais afin de ne pas exploser mon amplitude.
Je vais manger au "Pied du Phare" où je retrouve Didier, un gars avec qui je bossais en 1988 et que je n'ai pas vu depuis au moins 10 ans.
En ressortant du resto, il y a deux camionnettes de CRS près des camions qui nous disent de faire attention aux clandestins et surtout à leurs passeurs. Ils deviennent apparemment dangereux.
Après avoir vérifié la bâche et mon cordon TIR, je vais me coucher.

Je passe devant mon lycée à St Jean De La Ruelle (séquence nostalgie)

La RN 152 entre Orléans et Blois. J'adore les routes bordées de platanes.

Véhicule de démonstration: Ca sent le changement !

Mercredi 10

Je me lève à 5:00 et mon premier boulot est de faire le tour de la semi avec ma lampe torche. Surprise, mon cordon TIR est cassé et la porte mal fermée. Je jette un oeil dans la semi avec prudence mais il n'y a pas de clandestin et d'ailleurs pas de trace de pas sur les palettes.
Je termine mon inspection en vérifiant sur les essieux et sous le déflecteur du tracteur.
Après avoir bu mon café, je quitte mon parking (1) et me rends au terminal ferry où avant d'embarquer j'ai le droit à deux contrôles (ce qui m'arrange): Contrôle de battements de coeur et taux de CO². Résultats négatifs !
Je prends le Seafrance Rodin de 6:45 où je prends ma douche et un Breakfast. J'ai lu il y a peu de temps que quelqu'un se plaignait du Breakfast au Shuttle, il ferait bien d'essayer celui de la Seafrance afin qu'il voit ce que c'est que de mal bouffer.
Un peu avant 7:30 (heure anglaise), je sors du ferry et quitte le port de Douvres (2) en direction de Londres par l'A20 et la M20. La sortie du ferry à Douvres ne s'est pas améliorée avec les années, on dirait un lâcher de fauves.
Un léger ralentissement me fera perdre 5 minutes sur la M40 et j'arriverai à Redditch (3) à 11:45, pas mal pour une livraison express avant midi !
Une fois vidé de mes 5 containers, je fais ma coupure puis prends la direction de mon client suivant à Birmingham (4) où j'arrive à 14:15. Je n'ai que 3 palettes à livrer mais elles sont à l'avant. Je dois ouvrir les deux cotés et là je m'aperçois que les clandestins de ce matin avaient commencé à couper le toit mais ils ont vraiment du être dérangé.
Je ne pauserai pas longtemps et je ressors de Birmingham en direction de mon client suivant qui se trouve à Droitwich (5). Une fois arrivé, il y a déjà deux semi dans la cour mais une des deux doit attendre car son chargement n'est pas prêt.
Je vide mes 20 palettes en 45 minutes puis appelle Jean Charles qui m'a laissé un message pendant que je vidais.
Je recharge en passant à Coventry (6) 9 mètres de plancher (des longueurs en plastique) avant de vider mon dernier client demain matin.
Une fois chargé le Coventry, je décide de pousser jusqu'à Northampton (7) pour faire ma coupure et profiter d'une connexion Internet.
Il est 19:00 et ma journée est terminée.


Pas mal comme méthode: Je m'arrête dans le rond point, et je vais voir les panneaux à pied.

Mon cordon TIR a été cassé...

...et le toit coupé.

Jeudi 11

Je quitte Northampton (1) à 7:00 et arrive à Bedford (2) 45 minutes plus tard pour vider les 7 palettes qu'il me reste.
Lorsque j'arrive, le gardien me dis que je dois attendre 8:30 car je n'ai pas de RDA. Je reviens à 8:30 et il me dit qu'il me fera signe quant il aura du nouveau en ce qui me concerne. Je contacte Jean Charles qui me dit qu'à chaque fois c'est la même chose chez ce client et que si à 12:00 je n'ai pas vidé, je déposerai les palettes à Londres chez un transporteur.
Alors qu'à 10:45 je refais une tentative auprès du gardien, il n'y a pas de changement me concernant et lorsque je lui demande de me rendre mes papiers pour que je puisse m'en aller, il rappelle au téléphone et comme par enchantement, on me laisse entrer afin de me mettre à quai. 20 minutes plus tard, je serai ressorti.
J'appelle Jean Charles qui me dit de prendre le chemin du ferry.
La M25 est annoncée complètement bouchée par le coté Est suite à un accident à Dartford. Je prends alors par l'Ouest (3) après avoir fait une pause déjeuner en bas de la M1.
Le contournement de Londres se passe sans encombre et lorsque je passe à coté du terminal du Shuttle, dans la file d'attente derrière les buissons, j'aperçois un Sitra. J'appelle à la CiBi au cas ou ce serait Lavadrouille, bingo, coup de chance c'est bien Fred. On discute deux minutes ensemble mais c'est dommage que j'ai une semi qui fait 4.35m, sinon on aurait pu traverser ensemble.
J'arrive sur le port de Douvres (4) à 15:30 et embarquerai sur le Seafrance Rodin de 16:30.
Après une traversée sur une mer d'huile, je sors du ferry (5) peu avant 19:00 (heure Française) et prends la direction du dépôt.
N'ayant que deux tonnes de chargement, ça ne peine pas dans les cotes et les raidillons de l'A16 et de l'A28 seront avalés les doigts dans le nez.
Je mettrais pile 4 heures de volant pour arriver au Relais du Péage (6) où je ferai ma coupure étant au bout de mon amplitude.
J'aurai bien aimer passer Chartres ce soir afin de gagner un peu de temps demain matin.


Chouette ! Je vais passer à la télé !!!

Un joli Topline que je n'ai pas eu le temps de photographier par l'avant.

Le ciel prend de droles de couleurs quand je passe à Boulogne / Mer .

Vendredi 12

9 heures de coupures un café et une douche plus tard, je reprends la route en direction de Blois.
Je passe la rocade de Chartres sans encombre et arrive à Blois 2 heures plus tard.
Je laisse ma semi au dépôt puis me rends chez DAF afin de faire la préparation pour le passage aux mines cet après midi.
Il n'y a pas grand chose à faire sur le tracteur : Régler le jeu de sellette, poser une plaque de tare et changer le comodo d'essuie glaces qui déconne.
Pendant la pause de midi, je vais manger puis en profite pour aller laver mon tracteur, ça fait plus sérieux pour le contrôle.
Une fois lavé, je reviens chez DAF afin d'y accrocher une semi chargé pour le passage aux mines et c'est la première fois de ma vie que j'accroche une benne ! Je vais pouvoir rouler comme un taré, serré les automobilistes , etc. .... !!!!! Je plaisante bien sur, est-ce utile de le préciser.
En tout cas, ça me fait tout drôle de tirer ce petit truc derrière moi, ça me change d'une 13.60 m.
Arrivé au contrôle technique, le contrôle se passe bien sauf que DAF m'ont fait une attestation de limiteur de vitesse avec un mauvais numéro de châssis. Il n'y aura pas de problème pour autant et je passe "l'examen" sans problème.
Je retourne chez XAF où je laisse ma semi et fais refaire une attestation avec le bon numéro et fais changer le comodo d'essuie glaces.
Puis, à 16:30, lorsque j'arrive au dépôt la semi que je dois prendre est en cours de chargement mais il manque un lot.
J'en profite pour voir mon collègue Denis (le Gaulois) qui fait de l'Italie et qui devait me ramener des autocollants.
A 18:20, ma semi (neuve) est prête et je peux prendre la direction de la maison.
Je passe la Région Parisienne sans le moindre problème et arrive à la maison au bout de 3 heures et demi de route. Il y a des fois ou j'ai du mal à faire ce parcours sans devoir couper 45'.

Bien plus agréable que l'autoroute et moins monotone.

Je viens de toucher ma nouvelle semi ... simplement pour le passage aux mines.

Samedi 13
Dimanche 14

Lundi 15

1:30, c'est tôt pour commencer sa journée mais le boulot me l'impose. Le tout est de se lever, après, si on aime son job, il n'y a aucun problème. Je pars si tôt de la maison (1) car j'ai un client à livrer avant midi (heure anglaise) et la dernière fois, avec  les bouchons sur Londres, j'étais un peu en retard. L'A 16 est comme à son habitude monotone et désertique et je me passe du Heavy Metal assez fort pour ne pas m'attraper de coup de barre.

J'en profite aussi pour faire une petite vidéo (sur Ride on d'AC/DC) pour vous prouver le calme de l'A16. http://video.google.fr/videoplay?docid=6113956835239057624&pr=goog-sl  . Pas de chance, je croise un camion pendant que je filme. A 4:15, comme convenu par téléphone, j'arrive en même temps que Lavadrouille (Fred) au Shuttle (2) , lui venant du Nord et moi du Sud, on a seulement un camion entre nous. Ca c'est de l'exactitude ! C'est déjà la pagaille à cette heure ci et Fred et moi monteront à bord de la navette à 5:20 pour débarquer peu avant 6:00 (heure anglaise) à Folkestone, au moins, ça laisse le temps de bavarder et de faire plus ample connaissance.  Q uelque ralentissements permettront à Fred de me recoller un peu sur la M25 mais arrivé sur la M 40, la différence de poids me fera perdre Lavadrouille à la Cibi. A 9:30, j'arrive à Witney (3) où je me mets en place directement pour vider mais patienterai un peu pour poser mes 12 palettes. A 11:30, après avoir vidé et être allé manger, je repars de Witney en direction de Northampton (4) où j'arrive à 13:00 et où ma journée est terminée! J'ai en effet RDV à 9:30 demain matin pour vider 10 palettes. Je me gare comme à l'habitude sur Northampton près d'un client où je capte une connexion Wifi. Une petite sieste avant toute chose me fera le plus grand bien.

Attente au Shuttle avec Lavadrouille (derrière mon ensemble) .

Elle est belle ma nouvelle semi (que je ne vais pas garder).

Le chauffeur de cette grande semi n'avait certainement pas envie que je le dépasse, il y allait un peu fort dans les ronds points.

Mardi 16

Il me faut 15 minutes de où je suis(1) pour aller chez mon client(2).  J'ai rendez-vous à 9:30 et ne serai pris guère avant l'heure. Une fois livré mes 8 palettes, je me rends à Peterborough (3) où je dois poser 12 palettes chez DHL mais là, il me faudra 2 heures pour vider. Apparemment, rien ne fonctionne bien rond dans ce dépôt qui fait tout à l'économie (300 employés Polonais), il n'y a qu'à voir la feuille en français concernant les consignes de sécurité. Une fois reparti, je commence à redescendre et charge au passage 9 mètres de plancher de tubes pour crème Clearasil vides (2 tonnes) à Stevenage (4). Il me faudra environ 1/2 heure pour charger ce lot qui fera le plaisir de nos jeunes boutonneux.

En repartant, je prends en photo un "R" qui sert de tracteur de cour et qui a bien souffert. Sur la descente, je passe par Leigh on Sea (5) ou je prends en une armoire métallique sur palette, c'est un peu le "beurre dans les épinards". Une fois chargé, je m'accorde une petite coupure avant de reprendre la route en direction de Newhaven (6) où j'arriverai à 18:30. Le ferry n'est prévu qu'à 23:00 ce qui me laisse le temps d'aller faire un tour en ville. Une fois revenu plus tard dans la soirée, j'embarque à bord du Côte d'Albâtre (7) où je ne dormirai pas plus de deux heure tellement il fait chaud dans la cabine. La clim ne fonctionnant pas, la chaleur est intenable et je suis obligé de reprendre une douche en pleine nuit. Je débarque à Dieppe (7) peu après 6:00 (heure française) où j'attends impatiemment mon heure de fin de coupure.

Consignes de sécurité en Français "assez approximatif" !

Un "Shunter" (tracteur de cour).

Encore un tracteur de cour (qui à souffert).

Mercredi 17

Je quitte le port de Dieppe à 7:00 après avoir 11 heures de coupures (sur mon disque) mais en étant légèrement dans le potage. Je passe Rouen à l'heure de pointe puis un accident au sud de Dreux me fera encore perdre 10 minutes. J'arrive néanmoins à Chartres à 10:10 pour vider mes 22 palettes chargés la veille. Une grosse demie heure me suffira pour être libéré de ces 22 palettes en ayant tout de même par deux fois signalé au cariste de rentrer un peu plus doucement dans la semi !!! Une fois reparti de Chartres, je me rends à Toury où je dois prendre un complet pour ramener au dépôt. J'y arrive à 11:30 mais il y a du monde devant moi, je dois patienter. pendant que j'attends, je discute avec un collègue de Zippo et voyons un DAF en camion remorque immatriculé pour un gros transporteur du 59 (dont je tairai le nom) dans un piteux état. Le réservoir percé fuit au goutte à goutte et d'après le chauffeur, ça fait quelques mois. A sa place, il y a longtemps que je l'aurai percé un peu plus afin que la boite fasse les réparations. A 14:15, je suis chargé et prends le chemin du dépôt. Une fois arrivé, je me mets à quai afin de vider puis de recharger pour l'Angleterre. Le cariste n'est pas trop content mais on y peut rien, il n'y a pas d'autre semi de vide et moi ça m'arrange car je peux garder cette semi neuve au moins un tour de plus. A 17:30, je repars chargé à 18 tonnes et avec 4 client à vider sur la GB. Je passe faire mon plein de gasoil et me dis que je n'ai pas intérêt de traîner en route car aussi bien en amplitude qu'en conduite, je risque d'être juste pour remonter à Dieppe. En passant devant le relais Beauceron avant Thivars, je vois que mes collègues Roger et Eric sont arrêtés, mais je n'ai pas le temps, je leur fais signe en passant et l'explique à Roger à la Cibi. Il le comprends parfaitement. Tout se passe comme sur des roulettes et j'arrive au terminal ferry à Dieppe à 22:05 avec 9h45' de volant. Je vais faire mes papiers d'embarquement puis vais manger au bar du terminal pour embarquer à 23:15. Lorsque mes deux collègues monteront à bord et me rejoindront dans la cabine, j'aurai déjà pris ma douche et serai déjà en train de récupérer de la nuit précédente. De plus, j'ai demandé à avoir une cabine coté hublot qui est plus fraîche.

Certain chauffeurs n'ont pas les c****** de refuser de rouler dans ces conditions

Longue ligne droite entre Blois et Châteaudun.

Jeudi 18

Après avoir dormi comme un bébé, nous débarquons à Newhaven à 5:00 (heure anglaise) et je vais terminer ma coupure sur le parking. A 9:45, je quitte Newhaven (1) et comme d'habitude, fais la queue dans une zone de travaux à peine après 10 km de route. Une fois ces travaux passés, la circulation se passera sans le moindre problème. La M25 roule bien puis je sors de la M4 au niveau de Swindon pour couper par Gloucester et Ross on Wye afin de rallier Hereford par le chemin le plus court. J'arrête au bout de 4 heures 15' de volant car je ne connais pas ce client et mon GPS ne me trouve pas la rue indiquée sur les papiers. J'ai le code postal qui me dit dans quel quartier c'est mais c'est tout alors, je joue la prudence. J'en profite pour manger un bout et repars au bout de 45 minutes. J'arriverai tout de même chez mon client à Hereford (2) en 4heures29' de volant !!! Je pose 4 palettes puis prends la direction de Birmingham mais ayant 3 containers dans le milieu de la semi à poser en dessous de Redditch avant 16:30, je me dis que c'est dommage de ne pas tenter de les vider même si je suis à la bourre. Ca pourrait me faire gagner du temps pour demain.

Je tire tout droit sur la carte, passe par Worcester, Stratford Upon Avon et arrive chez mon client à Studley (3) à 17:05. Je vais voir un cariste qui me renvoie vers un chef qui me dit qu'il n'y a pas de problème. Pour seulement 3 containers, il va me les prendre. Je leur offre une canette à chacun, ça leur fait plaisir et pour ma part, ça pourra me resservir un autre jour. Je n'ai plus qu'à me rendre tranquillement à Solihull (4) où je vais me mettre en place pour vider à 22:00. Un  peu avant l'heure de RDV, je me mets en place, ouvre le coté de la semi et vide mes 7 mètres de plancher puis en recharge autant avec des emballages vides. A 22:45, je quitte Solihull et arrivé sur la M 42, un rétrécissement de 3 voies en une seule est annoncé sur la M6. Je décide de prendre la M6 Toll (à péage) afin de ne pas perdre de temps et d'aller faire ma coupure au plus près de mon dernier client. J'arrive Biddulph Moor (5) à 0:20 et me trouve une place au calme dans une petite zone industrielle.

Sur le ferry, je descends du pont supérieur par la rampe. (ça pousse !)

Avant de descendre dans la vallée près de Gloucester (ça va pousser !)

traversée d'un petit village près de Worcester (vieux cottage et ancienne cabine téléphonique)

Vendredi 19

 

Après mes 9 heures de coupures règlementaires, je me rends chez mon client qui est à 5 minutes de là (1) et 1/4 d'heure plus tard, je suis déjà reparti délesté de 5 tonnes. J'appelle Jean Charles qui me donne une adresse pour prendre une palette sur le chemin du retour. Arrivé sur Birmingham, je décide de prendre comme hier soir la M6 Toll afin de ne pas perdre de temps dans les bouchons. Birmingham est un vrai cauchemar à traverser.

J'arrive à Coleshill (2) pour prendre ma palette et repartir aussi vite. Une petite pause déjeuner au niveau de Warwick (3) et c'est reparti. Si tout se passe bien, je pourrais voir le match de Rugby à la télé ce soir.

Lorsque j'arrive sur Londres, étonnement, la M25 roule bien et je me retrouve au Shuttle (4) peu après 16:00. Le départ est prévu à 17:09. 1/2 heure d'attente, puis la montée à bord de la navette, le temps de bavarder un peu et de boire un Coca et à 18:50 (heure française), je sors du train et prends le chemin de la maison. J'arrive à destination (5) un peu avant 21:30 et vais assister à une défaite (encore) de l'équipe de France face à l'Argentine. Ca ne me gâchera pas le week end, il m'en faut plus que ça.

Mon dernier client se trouve dans un coin assez sauvage.

Un cycliste sur l'autoroute !

Hungaro jauge  (LOL)

Samedi 20
Dimanche 21

Lundi 22

Je quitte la maison à 7:20 et en allant raccrocher ma semi sur le parking en bas de ma rue, je m'aperçois que ma bâche à été coupée, le coté ouvert et une palette entaillée. La journée commence bien!
Je me rends à coté de Meaux pour charger 5.50 mètres de plancher pour Blois. La circulation est bien chargée ce matin, quelques grèves subsistent dans les transports et ça se ressent sur la route. Il me faudra 2 heures 1/4 pour arriver à Reuil en Brie (77). Arrivée à destination, il me faudra attendre car un container est en train de vider. J'ouvre les deux cotés à l'arrière et charge 9 paquets de rail métal pour plaque de plâtres. A 11:00, je repars et après un coup de fil à Jean Charles, je sais que je livrerai la palette que j'ai chargé vendredi dernier près de Birmingham.
Je prends l'A 4 juste avant Meaux puis arrivé sur la Capitale, j'emmanche sur l'A 86 et rejoins l'A 6 puis l'A 10. Tout c'est bien passé et après avoir fait ma pause déjeuner sur l'A 10, j'arrive à Nouans le Fuzeliers (41) à 14:45 où je pose ma palette. Malgré un carton dépouillé par les b******* de ce week end, je n'ai pas de réserve.
Arrivé sur Blois, je vais faire réparer ma bâche puis je vais faire vérifier mes pressions chez Euromaster.
Une fois les pressions faites, je me retrouve nez à nez avec Hakim qui rentrait d'un rendez-vous et qui ayant vu mon camion s'est arrêté.
On discute un petit peu de choses et d'autres, on se fait une petite photo puis je retourne au dépôt.
Après avoir décroché ma semi, et discuté un peu au bureau, je monte jusqu'à l'Aérodrome du Breuil avec ma collègue Sylviane où nous ferons la coupure ensemble.
Arrivé sur place, je reçois un coup de fil de mon pote Claude (présent sur mon portrait de chauffeur) qui m'annonce qu'un Ami est décédé hier soir suite à un accident de moto. Manu était âgé de 33 ans et étais le patron d'un resto que je connaissais à coté de Compiègne et que j'ai conseillé sur le site dans la rubrique restos. Putain de soirée. Je suis triste mais ne veux pas le faire ressentir à ma collègue. Je tiendrai le coup jusqu'à ce que je revienne seul dans ma cabine puis à ce moment, les souvenirs me reviennent à la mémoire et je me mettrai à chialer en pensant à Manu et aux bons moments que nous avons passés ensemble.
Je suis certain que dans sa nouvelle vie il accueillera aussi bien les chauffeurs qu'il le faisait dans son restaurant.

A un de ces jours Manu, repose en paix.

Ca fait encore plus mal au coeur quand c'est sur une bâche neuve.

Mon chargement de 5.50 m de profilés.

Une rencontre imprévue mais toujours agréable avec Hakim.

Mon Pote Manu (ici avec Valou) disparu trop vite. Adieu Manu !

Mardi 23

Après avoir passé une mauvaise nuit à cogiter à chaque réveil, je quitte Le Breuil à 8:00 et me rends au dépôt.
Arrivé sur place, je rends ma douche et bois le café avec le staff du bureau.
Jean Charles attendant la confirmation d'un éventuel chargement me donnera pour finir un complet pour l'Irlande. Je prends une semi vide et me fais charger. A 10:15, je suis quitte le dépôt et prends la direction de Dieppe où le ferry est à 18:00. Ca me laisse le temps de monter tranquillement.
Je m'arrête à Thomer La Sogne pour manger et rencontre 2 chauffeurs Bretons qui font du container avec qui je prends plaisir à discuter. A 14:00, il est temps de repartir car je dois encore m'arrêter faire quelques achats dans un supermarché. Je passe Rouen avant le coup de feu et arrive sur le port de Dieppe à 16:15. Le temps de faire mes papiers d'embarquement et de discuter et prendre une collation au bar et le moment d'embarquer est venu. A 17:00, je suis à bord du Seven Sisters qui partira une heure plus tard. Je n'aime pas trop traverser à cette heure là car il est trop tôt pour manger ou pour dormir. Il fait une chaleur à mourir sur ce ferry et la dernière heure pour manger est 20:00. Je préfère nettement le Côte d'Albâtre, de plus, le personnel y est nettement plus sympathique.
A 20:00, je vais manger en compagnie de deux autres chauffeurs puis avant d'arriver à Newhaven, je profite de ma cabine pour prendre une douche.
A 21:15 (heure anglaise), je sors du ferry. Le chauffeur qui est devant moi ne tiendra pas compte de mes coups de klaxon et de mes appels de phares, il sera trop fort sur la gauche et "raclera" le flanc du ferry avec le pote à faux arrière de sa semi.
Une fois passé les services d'immigration, je me gare sur le port et vu que j'ai le temps et que je ne démarre pas de bonne heure demain matin, je décide d'aller faire un petit tour en ville et au Pub qui n'est qu'à 10 minutes de marche.

Embarquement sur le Seven Sisters de jour.

Vue du port de Dieppe depuis le Seven Sisters.

Sortie difficile pour ce chauffeur.

Mercredi 24

Je quitte le port de Newhaven (1) à 8:30 et ai largement le temps de encore aujourd'hui car le ferry que je dois prendre pour l'Irlande n'est qu'à 22:00 ce soir. Le traditionnel bouchon dans les travaux à la sortie de Newhaven est au rendez-vous puis le contournement de Londres par la M 25 est inhabituellement sans le moindre ralentissement. Je double à un moment un véhicule de la VOSA (Coordination "locale") et le type qui est au volant me regarde d'un drôle d'air. Je pense alors que je vais me faire serrer à la prochaine sortie où se trouve un "check point" mais je passe pour finir sans être embêté. Je monte jusqu'au dessus de Birmingham où je fais une coupure et en profite pour manger.
Une fois reparti, un bouchon s'est formé sur une dizaine de kilomètres sans que j'en vois la raison.
Au niveau de Stoke On Trent, je quitte la M 6 pour couper au travers et rejoindre Chester en coupant par Crewe, la ville ou sont fabriquées les Rolls Royce.
La dernière partie de mon trajet est magnifique. La route se faufile entre les montagnes du Nord du Pays de Galles et la Mer d'Irlande. C'est encore plus agréable que le soleil est au rendez-vous.
Un mail arrive sur mon Blackberry m'annonçant mon rechargement de vendredi. Ce sera à Wrexham (GB).
A 18:00, j'arrive sur le port d'Holyhead (2) où je fais mon embarquement et vais me mettre dans les files d'attente.
A 21:15, je monte à bord du Stena Seatrader qui est un fréteur. Je fais la traversée et partage ma cabine avec Eric qui est chauffeur de "PKW" et qui va livrer un colis de 12kg à la sortie de Dublin. Les chauffeurs français sont rare sur ces traversées.
A 3:00, je débarque et me trouve une place dans un cul de sac à la sortie du Port de Dublin (3) qu'un chauffeur Irlandais m'a indiqué où je me gare pour terminer ma coupure.


Une parabole de paille.

Pont d'un drôle de style à l'entrée de l'île d'Anglesey.

En passant au dessus du bras de mer à l'entrée de l'île d'Anglesey.

Jeudi 25

A 6:00, je quitte le port de Dublin (1) après avoir "somnolé". Il est difficile de retrouver le sommeil pour quelques heures. La sortie du port est un peu chargée car je démarre au même moment qu'un ferry de la Irish Ferries débarque. Néanmoins, ça ne se passe pas trop mal et passé le péage du tunnel (que les poids lourds ne payent pas), le trafic redevient tout à fait normal. Après Dublin, je me fais enrhumer par deux Scania V8 qui m'ont semblé arriver un peu vite sur le péage de la M 1.
Après 2 h 1/4 de route, j'arrive chez mon client à Lisburn (2), je recule dans la cour et ouvre les deux coté de la semi. Après ???, je suis vide et appelle Jean Charles pour qu'il me change la réservation du ferry. En effet, j'étais réservé sur le ferry de 21:15 mais vu qu'il y en a un à 15:00, cela me permettra de rouler un peu après avoir débarqué ce qui me laissera assez d'heures pour rallier la maison sur le disque de vendredi et ainsi éviter de rentrer samedi matin. C'est tout un calcul ! tant pis pour la petite visite que je m'étais prévu sur Dublin, ce sera pour la prochaine fois.
Après être descendu tranquillement et fais une pause "breakfast" entre Newry et Dundalk, juste à la frontière entre l'Ulster (Irlande du Nord) et la République d'Irlande), j'arrive à 12:15 sur le port de Dublin (3) où je fais mon embarquement. Alors que je viens à peine d'arriver sur le port, un MAN se gare derrière moi, je n'avais même pas fais attention à la nationalité ni au chauffeur. D'un seul coup, ce dernier frappe à ma porte, c'est Hervé (appelé également Moulhoud), un pote et voisin et que je n'ai jamais eu l'occasion de rencontrer sur la route et que je rencontre ici à Dublin. Décidément, l'Irlande me réussit assez bien pour les rencontres, la dernière fois (au mois de mai), c'était mon pote Kelly que je n'avais pas vu depuis 7 ans. Je retrouve également Eric avec qui je referai la traversée de nouveau sur le Stena Seatrader.
A 13:30, nous montons à bord et malgré tout le temps que nous passons ensemble à déconner, le temps passera trop vite.
A 19:45, nous sortons du ferry à Holyhead (4) et mon amplitude ne me permettra pas de rouler plus tard que 22:00.
Je me trouve une place sur un parking un peu dégagé de la route juste avant Chester (5).
Quand à Hervé, il lui reste des heures, il continue son chemin en direction de Londres.


En Irlande du Nord, les distances sont en Milles (emprise Britannique)

Alors qu'en République d'Irlande, les distances et vitesses sont en KM.

Sur le port de Dublin, je retrouve mon pote et voisin Hervé (allias Moulhoud) qui roule chez Capelle. (rigolade en perspective)

Vendredi 26

Après une dizaine d'heures de repos, je démarre (1) en direction de Wrexham où je dois charger un complet.
La circulation est assez chargée mais je ne mettrais qu'une heure pour arriver à Wrexham (2).
Je me gare, je vais voir le gardien qui contacte une personne au téléphone qui lui réponds que je dois attendre environ 1 heure 1/2.
Je vais sur le parking et dois prendre mon mal en patience mais au bout d'1/2 heure, un type vient me chercher pour me charger. En effet, un Bulgare qui chargeait avant moi, refuse d'ouvrir les deux cotés de sa semi et vu l'état de son plancher, il est impossible de pousser les fardeaux de 6 m de long. Pour ma part, un seul coté suffira, merci Herr Schmitz de faire de si beaux planchers.
En 20 minutes, je suis chargé, je mets 4 sangles et repars en direction de la maison.
En descendant, Jean Charles m'appelle pour me demander si je peux prendre 4 palettes à Coventry. Aie ! Ca ne fait pas mes affaires car le temps que je fasse le crochet par Coventry, puis en ressortir, j'ai peur de ne pas pouvoir rentrer à la maison ce soir. Je risque d'être juste dans les heures. Il me dit de laisser tomber et qu'il va trouver un autre chauffeur.
Arrivé sur Birmingham, la circulation passe étrangement bien tandis que sur la BBC Radio 2, Sally Traffic annonce un superbe bouchon sur la M25 avant le Dartford. Je change donc mon plan et descends par la M40 pour contourner Londres par l'Ouest (3).
Ca passe impeccable par ici, de plus, il n'est pas trop tard. J'arrive au Shuttle (4) à 15:30 et la navette que je prends partira à 16:09. Ca c'est de l'express.
A 17:40 (heure française), je sors du train et me retrouve sur l'A16 en direction de la maison.
C'est les vacances de la Toussaint, la circulation est un peu plus chargée mais pas de grands bouchons comme dans certains coins.
A 20:30, j'arrive à la maison (5) après avoir fait mon plein de gasoil car un collègue va m'emmener une semi cette nuit ou demain afin que je remonte directement en GB lundi matin.


Panneau difficile à respecter.

Joli clocher près de Whitchurch.

Avec plus de 24 T, ça pousse, merci le Retarder.

Samedi 27
Dimanche 28

Lundi 29

Je quitte la maison (1) à 4:00 et pour tout arranger, la pluie est au rendez-vous. Je n'ai que 5 tonnes dans la semi que Cédric m'a apporté samedi matin. Je suis d'assez bonne humeur car dans la semi que je lui ai laissé, il y avait 4 sangles pour arrimer le chargement et je lui avais demandé de m'en laisser 4 en échange. Bien sur, pas de sangle. J'ai décidé que la prochaine fois que je fais un échange, si je vois le chauffeur, il me file le même nombre sinon, je les enlève. Ce n'est peut-être pas bien mais tant pis.
Après 2h1/2 de route, j'arrive au Shuttle (2) où je devrai attendre 45' avant d'embarquer.
Dans la navette, il y a pas loin de moi 5 chauffeurs ND du Nord qui discutent et j'en tire deux conclusions à les entendre: Je ne voudrais pas travailler chez eux (à les entendre la boite a tous les défauts) et le jours où ils sont remplacés par des Polonais ou des Lithuaniens, il ne faudra pas qu'ils s'étonnent vu leur courage et leurs réflexions.
Peu après 7:30 (heure locale), je sors de la navette coté anglais (3) et 25' plus tard, j'arrive chez mon premier client de la journée à Canterbury (4).
Après avoir vidé 4 grosses caisses et 4 palettes, et replacé 3 palettes pour ne pas qu'elles bougent, je repars et traverse Canterbury avant de rejoindre l'A 2.
Je passe le Dartford Tunnel vers 10:00 comme une lettre à la poste et à 10:30, j'arrive à Wickford (5) pour ma seconde livraison où je dois poser 6 palettes. Le plus long sera de trouver un transpalette. Peu avant 11:00, je repars puis reprends la M 25 qui roule impeccablement bien.
Ca se complique quand je sors de la M 25, à peine arrivé sur la M 1, je dois me taper un bouchon car une camionnette est en panne sur la voie de droite. 3/4 d'heure de paumé !
Une fois passé ce bouchon, je fais ma pause déjeuner sur un parking de la M 1 et repars au bout d'une heure.
A 15:00, j'arrive chez mon dernier client de la journée à Coventry (6) où je pose les 12 palettes qu'il me restait dans la semi.
Ca y est, je suis vide et Jean Charles me donne mon rechargement mais ce ne sera pas avant demain en fin de matinée.
Vu que j'ai le temps, j'en profite pour aller voir mon ancienne collègue Sandy avec qui je roulais quand je bossais à Coventry.
Elle ne roule plus maintenant et travaille pour une société de location de semi remorques. Lorsque j'arrive, elle me dit bonjour et me demande ce que je désire mais elle ne semble pas m'avoir reconnu !!!
Je lui dis alors quelques mots en Français et alors, elle fait vite le rapprochement et passe le comptoir pour venir m'embrasser.
Nous discutons devant une tasse de thé pendant une grosse demie heure mais je dois la laisser car elle a encore du boulot.
Ca m'a fait autant plaisir qu'elle de nous retrouver et l'on se promet de passer bientôt une soirée avec Allan (son mari) qui était mécano dans la même société que nous également.
Je traverse Coventry et vais me garer sur mon parking habituel (7) où je ne capte plus les deux connexions Wifi que j'avais auparavant.


Portiques avec radars prenant sur la vitesse moyenne.

Ici les pauses sont clairement indiquées.

Je remercierai mes collègues d'avoir balayer cette semi avant moi. (ça m'a pris 5 mn)

Mardi 30

Je quitte Coventry (1) à 9:00 et me dirige vers Birmingham.
Je me suis permis une "grasse matinée" afin d'avoir assez d'amplitude ce soir en sortant du ferry.
Arrivé sur Birmingham, la M 6 est bien bouchée et mettrai 1heure15' pour faire un peu moins de 50 km.
J'arrive enfin à Smethwick (2) et contrairement à d'habitude il n'y a aucun camion dans la cour. Je me fais peser et vais voir Wayne le cariste qui me dit de me mettre à quai car mon chargement est prêt. Je charge 19 containers de vilebrequins de tracteurs et à 11:05, je repars avec 24t.
Sur la descente, je m'arrête manger au niveau de Warwick.
Une fois ma coupure terminée, je reprends la route en direction du ferry et ne rencontrerai aucun ralentissement en route.
J'arrive à Newhaven (3) peu avant 15:30 pour le ferry de 17:00. Peu avant d'embarquer, mon collègue Eric arrive et l'on fera la traversée ensemble.
Le ferry part à l'heure et la traversée sera calme à tous niveaux: aussi bien pour le nombre de passagers que pour le calme de la mer.
A 22:00 (heure Française), je sors du Seven Sisters et mettrai 15 minutes pour sortir du port. La douane fait un peu de zèle ce soir.
Je roule jusqu'au relais du Péage entre Dreux et Chartres afin d'alléger la journée de demain et réussirai à me faufiler entre deux camions pour me garer. Il est 0:30, les Webastos ronronnent sur le parking et le mien ne va pas tarder à faire de même.


19 containers, ça représente un sacré paquet de futurs moteurs.

British radar.

Une tonne de différence entre la bascule de l'expéditeur et celle du port de Newhaven.

Mercredi 31

Lorsque je quitte le parking ce matin à 9:30, le parking est vide ! Ca change d'aspect. Je dois me rendre à Orléans où je dois vider mes containers de vilebrequins. Il est 11:10 lorsque j'arrive sur place et là, c'est la surprise: il y a 3 camions devant moi. D'orninaire, c'est assez calme mais là, demain étant férié et vendredi ce fabriquant de tracteur faisant le pont, les approvisionnement y vont bon train aujourd'hui. Le cariste qui est seul sur le quai fait de son mieux et je ressortirai vide à 12:25.
Je me rends à Chécy qui ne se trouve qu'à quelques kilomètres de là où je charge 8 palettes que je dois ramener à Blois.
Il ne me faudra qu'/4 d'heure pour charger puis je reprends la direction de Blois.
Un sandwich et un Coca formeront mon repas à cause du manque de temps.
J'arrive à l'entrée de Blois peu après 14:00 où je dois changer de semi afin d'aller charger un complet chez ND.
J'ai beau tourner dans la zone, je ne vois pas cette p***** de semi. Ca commence à me gaver et Jean Charles n'arrive pas à joindre le chauffeur qu'il l'a décroché. Au bour d'un moment, j'en ai raz le bol, je repars en direction du dépot etre verrai pour en prendre une autre mais au moment où je sors du rond point à la sortie de la zone, je regarde par hasard derrière moi et apperçois la semi entre une vielle baraque et des arbres, le tout dans un cul de sac mais pas éxactement là où on m'avait indiqué.
Je refais demi tour et fais l'échange. J'arrive chez ND 10 minutes plus tard, me mets à quai et on me charge un complet directement. 1/2 heiure plus tard, je me rends au dépot ou je dois completer (donc faire un peu de place dans la semi).
Pendanst que le cariste s'occupe de ma semi, je fais scanner mes disques et discute (sérieusement) avec mon patron.
A 17:15, je quitte le dépot et rejoins Eric qui m'attendais à l'AS24. Je fais mon plein et en profite pour passer mon cordon TIR et de cadenasser.
Puis c'est le départ pour Dieppe mais avec les départs en week-end et l'interdiction de circuler à 22:00, on a pas intéret de chômer.
Tout se passe bien jusqu'un peu avant Rouen sur l'A13, il y a un rétrécissement de chaussée et ça cré un bouchon. Les Parisiens sont nombreux à partir mais le ralentissement n'est pas si important que ça et j'arriverai sur Dieppe juste avant 22:00. Au dernier rond point avant le terminal ferry, j'ai le droit à un contrôle par la police qui sont à la recherche de clandestins et surtout des passeurs (chauffeurs). Je leur ouvre la semi, un rapide coup d'oeil dans le chargement et je suis reparti.
Arrivé au terminal, je fais mes papiers d'embarquements et vais manger avec Eric et son épouse avant de monter sur le ferry à 23:15.
Je prends une cabine, une douche et vais me coucher. La journée a été assez "speed", je vais bien profiter de ces quelques heures de repos.

Les Parisiens partent en week-end.


Pendant que les Rouannais s'amusent, je bosse.