Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Octobre 2008

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Dimanche 26

Aujourd'hui le motif de mon retard c'est l'oubli de mon porte-feuille chez un pote... oui, vous découvrirez en me lisant que tous les dimanches je débute ma semaine en catastrophe, c'est une sorte de tradition. Je traverse Pont de Vaux à 22h15,personne dans les rues, il doit y avoir un bon film à la télé ce soir... vingt minutes plus tard j'attrape l'autoroute à Tournus, direction Brussel... J'ai oublié de passer à l'heure d'hivers, je ferai ça demain... pour le moment c'est le grand rituel des coups de fil du dimanche soir (jusqu'à minuit car après c'est payant).

Lundi 27

Je mange de l'autoroute par centaines de kilomètres, il est déjà 02h30 je m'arrète couper à l'aire de la Maxe (Metz). Nous sommes en plein milieu de la nuit mais cela n'a pas découragé Fred, alias Scania67, à venir boire le ju avec moi. Je n'ai pas pour habitude de boire trop de café, et la j'en ai déjà bu deux : je ne pense pas dormir avant jeudi. Je fais le plein à l'aire de Capellen, tiens, le gazole est à 0,999 euro... Pour rejoindre Brussel je fais appel aux Smashing Pumpkins qui me donnent la claque nécessaire sur cette autoroute désertique et monotone. J'arrive chez mon premier client à 7h00, c'est moi qui décharge et en plus je me fais rappeler à l'ordre car j'ai osé me tromper de quai pour vider mes 3 palettes, après toute une nuit sur la route j'apprécie énorménent de me faire engueuler par un type qui a encore la trace de l'oreiller sur le visage... bref on va pas s'énerver, j'ai un autre client à livrer... J'arrive à AntWerpen 3/4 d'heure plus tard, c'est un client habituel : le quai est un vrai calvaire mais les caristes sont très rapides... dix minutes et c'est déjà vide! j'avais prévu de dormir devant mais il y a des semies décrochées de partout... je comprend pourquoi on voit moins de camions sur les routes ! j'essai de rejoindre la frontière mais le dieu-tachygraphe me force à m'arrèter juste avant sur une aire pas terrible : quel imbécile, j'aurai dû rester au port...
Après un gros sommeil récupérateur, je file sur la Hollande, je doit charger demain à Oldenzaal, c'est à trois heures de route à la frontière Allemande.

un spoiler c'est joli et stressant à la fois !

dans le port d'Anvers

Mardi 28

Je suis donc à Oldenzaal ce matin, c'est ici que se situe le siège de la société Heisterkamp, je n'en reviens pas de la taille de cette boite : il y a une ville-Heisterkamp dans la ville... Je charge 6 palettes de Boeuf non loin de là et je file à Goor charger de la volaille. Tout marche très bien jusqu'à mon troisième client à S-Herthogenbosch : la marchandise n'est pas prête. j'en profite pour manger à la cantoche, c'est pas cher. J'y déguste un rectangle-pané, un rond-pané et deux batons-panés : Ils mangent vraiment des trucs bizarres ici, je suis incapable de dire ce qu'il y a dedans ! Toujours pas prêt, il l'auront voulu : je sors ma guitare... au bout de 20 minutes de grattage en folie le gardien me fait signe... je charge des palettes et du pendu par dessu pour gagner de la place, mais j'apprend juste après qu'il n'y a rien d'autre et que je n'ai plus qu'à rouler direction la France, avec peut-être d'autres ramasses demain... bref je roule tout shuss jusqu'à Arlon où je m'arrête prendre une douche, au bout de neuf heures de guidon j'attéris au péage de Toul, mais il n'y a pas de place seul (j'ai le frigo qui tourne) alors je continue jusqu'à la sortie suivante ou je trouve une place bien tranquille pour passer la nuit...

ce camion me suit comme mon ombre...

le traditionnel bouchon d'Eindhoven

Mercredi 29

Il fait 2°C ce matin et j'enfile mon pantacourt pour attaquer la journée... même pas peur ! explication : vous vous souvenez de mon départ en castrophe dimanche, hé bien je n'avais qu'un seul jean de propre alors j'ai aussi pris un pantacourt... mais bon que cela me serve de leçon : ce week end je fais sans faute mes 17 machines de linge en retard. Je descend par l'A39 : la plus belle autoroute de France (si si, à un endroit il y a une vue imprenable sur un pré). je passe faire une ramasse à Loyette et je coupe à travers la zone des Chesnes pour rejoindre la rocambolesque Rocade Est direction Valence... Au dépot j'ai la visite surprise d'un grand Suèdois qui joue les Vivarais car il a lui aussi un camion vert. Comme je suis un enfoiré je le fait attendre 3/4 d'heure sous une pluie glaciale, mais on est pas rancunier en Suède, il m'invite à manger le soir même car je coupe tout près de chez lui. En fait, lui c'est Anthony alias Sweden, vous l'avez bien-sur reconnu.

comment garder un camion propre dans ces conditions?

Sweden le photographe

Jeudi 30

Wouhou ! je vais en Alscace ! Sous la pluie ! décidément cette semaine est bien monotone... je livre une célèbre usine de choucoutre, à coté d'une célèbre brasserie, dans la célèbre ville d'Obernai... j'aime bien cette livraison pour une chose : la cantine est gratuite, donc je ressort à chaque fois avec 2 kg de plus au compteur... J'enchaine avec deux autres livraisons non loin de là, puis je ramasse des emballages à droite à gauche, jusqu'à ce qu'il n'y ai plus de place dans la semie... je passe notament à sainte Marie aux Mines : trop beau cet endroit, c'est ici que je vais venir avec un troupeau de chèvre pas tard ! (=sans tarder). Vers 15h la semie est complète je commence à redescendre et mes heures m'amènent sur l'Aire de Besac (=Besançon). Il y avait un panneau Wifi à l'entrée, c'est pour ça que je suis venu là, mais il n'y a rien qui marche sur mon tracteur (=ordinateur). Je suis donc deg (=désappointé) car j'aurai préféré me retrouver dans un endroit plus tranquille (=endroit où je peux jouer de la guitare sans avoir l'air bête).

j'ai mis 10 min à rentrer là dedans !

l'automne c'est beau !

Vendredi 31

Ce matin en sortant du camion je me suis encore fait tremper... de l'eau, de l'eau, de l'eau... il y a de l'eau partout sauf dans la douche de la station Avia - Aire de Besançon. j'ai faillit reprendre les 2 euros que ça m'a coûté tellement cette douche était minable. Bref c'est reparti pour Bourg en Bresse où trois Ramasses de viande m'attendent... je suis complet en emballages il va falloir en laisser chez les clients. sur ma route je rencontre Fly57 et son Mercos rutilant malgré ce temps pourri. On boit le ju, on rigole et ma coupure de 15 min se transforme en coupure de 35 min, pas de problème, je ne suis pas pressé. Arrivé à Pont de l'Isère je dételle et je reprend "ma" semie qui, à ma grande surprise, est chargée prète à partir (elle n'attendait que moi !). je rendre donc tranquillou sur Pont de Vaux en prenant la nationale car d'une part je suis un gros rebel qui n'a peur de rien, et d'autre part quand je peux éviter d'arroser les sociétés d'autoroutes je ne m'en prive pas... deuxième moment de gloire hebdomadaire : la re-traversée de Pont de Vaux + la manouevre pour me garer devant une foule de suporter en délire... non en réalité devant un chien égaré... c'est déjà le week end !

sous les pompes sans faire le plein !

fil rouge de la semaine : la pluie