Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Janvier 2009

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Jeudi 1

 

Vendredi 2

Pour ma première journée de travail en 2009, je me réveille à l'heure... mais je n'ai ni cacao, ni lait, ni café, ni biscotte, ni gateau ni quoi que ce soit à manger avant de partir ! ça commence vraiment bien ! je réunis difficilement 1 euro pour m'offrir un pain au choc... la boulangerie "sera exceptionnellement fermée ce vendredi 2 janvier".... c'est quoi ce délire ! il y a quelqu'un qui m'en veut c'est pas possible ! Les coupures à la maison sont moins confortables que sur les aires d'autoroutes !
Je parts à 7h, ça fait un peu drôle je n'ai pas l'habitude.
Aujourd'hui j'emmène une guest-star avec moi : mon frère Frédéric (Fredo01 pour les intîmes). Fredo01 a eu une envie soudaine de découvrir le monde merveilleux de la viande pendue, alors aujourd'hui c'est moi qui joue les grands frères en l'amenant charger à Venarey les Laumes : une opération connue comme étant "assez musclée". On peut dire qu'il a de la volonté le frangin ! loin de se contenter de regarder charger, il a mis la main à la pâte et m'a fait gangner beaucoup de temps ! On devrait toujours avoir un frangin sous la main, c'est bien utile ! Sur le chemin du retour, après tous ces efforts, on se prend à rêver d'un jambon-purée à l'autogrill de l'Aire du chien blanc... malheureusement pour nous ce n'est pas un chien blanc mais 5000 touristes qui nous accueillent devant le resto... il va falloir se contenter d'un panini ! A ce propos, nous nous sommes fait la même réflexion avec le fréro : "comment est-ce possible qu'une même enseigne, "Autogrill" en l'occurence, propose des paninis aussi bons en Italie et aussi fadaces en France !" ça peut faire l'objet d'une bonne dissert' de philo...
C'est vrai que les paninis italiens c'est vraiment incroyable ! j'en rêve la nuit : le "câpri", le "buffalino"...etc vivement que j'en remange un ! ... bientôt Régis...bientôt...
(donc là je fais une fin digne des "feux de l'amour" avec un suspens insoutenable... malheureusement je n'en dirais pas plus aujourd'hui, pour que toi, lectrice assidue, tu te rues sur mon carnet de bord le weekend prochain... c'est en fait une stratégie commerciale mise au point avec mes nombreux sponsors : Coca-cola, GDF-Suez, Unilever, Bar le St-Antoine à Mâcon, Vivendi-Universal et Volvo FH-80ans.)
Bon Week à tous!

à gauche

à droite

mon ancien camion et un pote à lui...

nouvelle remorque 3 essieux pour Seb !

Samedi 3

Dimanche 4

Aujourd'hui je suis un peu plus malin que dimanche dernier et je réussis à partir à 23h50 avec mon "départ le dimanche" et ma "nuit". Comme il ne s'est pas passé grand chose durant ces 10 minutes dominicales, je profite de cet emplacement pour m'adresser à mes millions de fans: l'heure est grave.
Au risque de surprendre bon nombre de lecteurs de mes aventures haletantes, au risque de décevoir ceux qui venaient juste regarder les photos, au risque de faire pleurer petits et grands dans les chaumières, je vous annonce que j'ai décidé de démissionner. Cette décision est tout sauf un "coup de tête", j'avais d'ailleurs hésité à commencer mon carnet de bord il y a 2 mois pour ne pas mettre en lumière cette situation embarrassante...
Je ne vais pas trop entrer dans les détails mais je dirais juste que je quitte une entreprise que j'estime énormément, je quitte aussi des conditions de travail exeptionnelles et notamment un Volvo-80ans que je risque de regretter. J'ai pris cette décision car tout n'est pas "tout rose" non plus. Alors que beaucoups de mes collègues veulent une tournée attitrée moi je n'arrive pas à me débarrasser de mon circuit hebdomadaire, j'ai juste envie de faire autre chose car je finis par m'ennuyer ferme.
Je ne suis pas très fier de laisser des gens qui me faisaient confiance mais j'essaie aussi de suivre mes ambitions personnelles... ainsi je quitte Transports du Vivarais à la fin du mois.

voici mon camion - new style de nuit

Lundi 5

Je parts avec un camion "tout-nu", remis d'origine par une équipe franco-suèdoise de techniciens avisés. Une fois de plus la nuit risque d'être longue avec ce départ tardif. Je traverse Pont de Vaux tapis dans l'ombre de mon rideau bien qu'il n'y ait personne dans les rues à minuit avec -5°... j'éprouve une sorte de honte de parader dans mon camion "tout-nu"...
C'est sur l'autoroute que je me retrouve face à la réalité : plus personne ne me reconnait ! Oui, il faut savoir qu'avec mon camion-sapin-de-noel je m'étais fait plein de de potes-sapin-de-noel : des gens que je ne connais pas forcément mais que je rencontre régulièrement, et comme on finit par se reconnaitre à chaque fois, on se fait coucou... aujourd'hui c'est fini, je ne fais plus parti du gratin mondain des autoroutes, on ne me reconnait plus, on ne me salue plus, je suis redevenu un camion parmi tant d'autres...
Régis-l'anonyme continue sa progression jusqu'à la dernière station avant le péage de Fleurie. Je profite d'un quart d'heure pour faire 2-3 courses puis je continue : il faut que je roule entre 4h20 et 4h30 pour ne faire qu'une coupure. Je vais donc faire ma demie heure dans le grand rondpoint de la Porte de Bercy, à l'arrache, je suis un rebelle...


La deuxième partie de ma montée sur la Belgique est beaucoup plus dure : non seulement je suis fatigué mais en plus il commence à neiger. Ca roule très mal et arrivé sur Lille ça ne roule plus du tout, je vais être obligé de faire une autre coupure...
Je finis quand-même par arriver chez mon client, assez en retard et carrément naz... heureusement ça ne traine pas, je recharge des emballages, et comme je n'ai plus d'heures, je plante devant l'entreprise, en plein centre-village. Midi approche, je profite d'être en plein centre pour partir à l'affût d'une friterie, finalement je trouve un traiteur traitable pour m'acheter plein de bonnes choses. je mange et je dors.
En soirée c'est reparti direction Kruishoutem. Comme j'arrive tard il n'y a plus personne, mais comme je connais bien la maison je sais où ils cachent leurs palettes de volaille et je peux me charger tout seul : si seulement c'était partout comme ça !
Après 45 minutes je descends sur Paris, la météo se dégrade sérieusement mais j'arrive tout de même jusqu'au Marché-gare enneigé. Je dételle en vue d'un relai dans la nuit, je perds un bon quart d'heure dans cette opération (le tracteur en solo patine et ne veut pas quitter la semie), il est 1h du mat' je me remets en coupure.

voici mon camion - new style de jour

coupure en centre-village

Roissy 0h30

prêt pour un relais

Mardi 6

Un collègue est passé dans la nuit pour faire l'échange de semies. J'en attèle une toute blanche, je suis plus anonyme que jamais. Je fais 3 ramasses ce matin et comme il est déjà tard c'est plutôt tranqille : l'essaim de camionnettes est retourné butiner en ville, j'ai le marché pour moi tout seul!
Je reprend la direction du dépôt, il fais très beau mais trop froid, les routes sont blanches de sel. Je m'aperçois que je n'ai plus de lave-glace alors je profite de 45 minutes à la Ferté pour y remèdier : j'ai une dernière ramasse à Monsols et je ne sais pas quel temps il fait là-haut, le lave-glace peut s'avérer indispensable.
A ma grande surprise les routes du haut-Beaujolais sont dépourvues de neige, je ne perds donc pas de temps et heureusement car je suis déjà assez en retard : à l'abattoir de volaille ils m'attendent le quai ouvert et le pont levé... Je suis à peine en place qu'ils sont déjà dans la remorque : pas intérêt de ravancer lors de la manoeuvre sinon tout le monde finit parterre...
Je quitte le Haut-Beaujolais pour le dépôt, j'arrive à 20h30, je réponds aux questions des journalistes concernant le changement de métabolisme de mon camion, puis je parts manger at the Mule with Sean-Peter and "Poney".

mon voisin de coupure

Nickoot et leurs meat-machines

l'antarctique auxerrois

col de la crie, haut-Beaujolais

Mercredi 7

réveil avant les poules à 4h30, douche, cacao, 2-3 claques dans la tête et c'est reparti! Maigre programme pour aujourd'hui : 1 livraison à St Jean de Védas (Montpellier) et ensuite tout shuss sur Girone... Rien à signaler sinon que le dépôt de ce transporteur dont je tairai le nom est toujours aussi pourri...
Je fais 45 au péage de St Jean de Védas, j'en profite pour faire une petite sièste forte appéciable : vous savez, celle du petit matin, avec le rayon de soleil et la musique de fond... le bonheur total. En descendant je mets du Gazole à la Joncquière, je ne prend pas de donuts car il est midi et on m'attend pour manger à Girone. J'arrive, je vide mes emballages, je lave et je file au resto d'en bas pour le traditionnel repas de chasseur qui en plus de nourrir, sert à caler le bide en vue de la nuit à suivre...
hier c'était férié en Espagne donc aujourd'hui c'est un peu la panique à bord : on commence à me charger il fait déjà nuit...
Plus que mes lumières ou mes accessoirs-inox, il a quelquechose qui me manque énormément dans mon camion : ma table ! je ne peux rien faire : je ne peux pas poser mon PC, je galère à manger proprement, il n'y a aucune surface plate pour écrire...etc Donc je le répète : l'aménagement d'origine de ce camion est mal étudié pour ceux qui "vivent" dedans...

la grande classe...

un petit coin de paradis à St-Jean-de-Vedas

les montagnes au fond paraissent irréelles

frontière espagnole

Jeudi 8

départ 0h15 pour Castelnaudary, Le Crès et Pont de l'Isère. Jusqu'à la frontière - aucun problème, mais à peine arrivé en France j'apprends que l'autoroute A61 (Narbonne-Toulouse) est coupée dans les deux sens pour cause d'intempéries. Je me cale sur 107.7, je constate que les choses ne vont pas en s'améliorant et qu'il n'y aurait pas trop de solution pour rejoindre Castelnaudary... ça sent le "stockage" à plein nez... Je sors à Narbonne-Sud, je tente un tour de passe-passe pour filer à travers les mailles du filet mais finalement je tombe nez à nez avec une voiture de Police qui m'indique la case départ... Je discute 5 minutes avec les agents qui se montrent plutôt sympas et je rejoins l'entrepôt de stockage organisé au centre routier de Narbonnes. J'y trouve difficilement une place (dans le MIN en fait) tellement il y a du monde, et j'attends. Je ne sais pas quoi faire... je dors? j'attends? je lis? je pense? bref, aucune idée de quand ça va réouvrir, donc je reste sur 107.7 ou plutôt je subis 107.7 : Je ne sais pas s'il y a des auditeurs fidèles de cette station mais moi je ne peux pas... le même discours en boucle toutes les 5 minutes entre Zazie et Patrick Bruel c'est vraiment violent.
Le jour se lève sur le camp retranché des galérien de la route : toujours pas ouvert. Je tombe sur un ancien collègue qui me paie un café bienvenu dans ce froid polaire. La ville de Narbonne déploie son équipe d'employés municipaux à la rescousse des braves chauffeurs échoués : distribution improvisée de casses-croutes, c'est toujours ça...
Cela fait maintenant 7 heures que je suis là et la Police passe entre les camions pour annoncer la réouverture le l'A61. J'appelle mon chef et il me confirme qu'à ce stade il vaut mieux faire 9h et repartir "propre en heures". Je patiente donc encore 2 heures...


11h30 : C'est reparti direction Castelnaudary. Je reste stupéfais en observant les paysages et l'état de la route : il doit y avoir 1 bon centimètre de neige sur les coté et c'est tout... beaucoup de bordel pour pas grand chose...
Je vide à Castelnaudary et je fonce sur Montpellier. Les clients se montrent très solidaires lors de mes livraisons tardives, ils s'imaginent sans doute que j'ai bravé les pires conditions pour en arriver là alors que j'étais juste stocké comme une vulgaire boite de conserve...
Le soir j'arrive au dépôt où souffle un vent de panique : bon nombre de mes collègues sont restés bloqués dans le sud, le quai est plein à craquer. Après manger j'enfile danc ma blouse pour filer un coup de main au chargement. je part pour Vitrolles et Marseille il est minuit passé...
L'a7 vient juste de réouvrir et lorsque j'arrive à Vitrolles j'ai du mal à accèder à mon client tellement il y a des PL échoués. A un moment j'ai failli resté moi même échoué dans la neige mais j'ai la chance d'être chargé très lourd donc les pneus ont fini par adhérer...
J'arrive chez mon second client en flingant l'amplitude... bon, on est quand même dans des conditions exceptionnelles ce serait ridicule de chipoter...

le service-technique de la ville de Narbonne paie son casse-croûte

tout de jaune vêtu

le volvo à Ludo by night!

Vitrolles sous la neige

Vendredi 9

J'ai fini par m'endormir comme l'entreprise n'était pas encore ouverte. A mon réveil, je vais aider à décharger et à recharger des rolls vides avant de retourner me coucher. Je redécolle en début d'aprem pour Pont de l'Isère, il fait 5°, la neige marseillaise se transforme progressivement en bouillie d'eau-glacée-salée, il reste seulement les montagnes formées par les chasses-neige sur les bas-cotés. En remontant je m'arrète pour jeter mes rolls vides sur le quai de l'abattoir de Valence, puis j'arrive au dépôt. Alors que je suis en train d'attendre ma marchandise en provenance d'Espagne, j'entends "je cherche Régis?" derrière moi. C'est Adrien26 ou plutôt c'est Dridri, le fils spirituel du grand Gourou Phil26 qui passe me dire bonjour! Sur le coup j'ai même pas tilté, je me suis dit "tiens je le connais?"... On fait connaissance, vraiment sympa le Dridri!
Je mange en vitesse comme la marchandise n'est toujours pas là, a mon retour c'est ok, je charge et je m'en vais... tout droit sur Pont de Vaux... sur une autoroute où je suis plus anonyme que jamais... j'arrive vers 0h00, c'est le début d'un court weekend!

le T-topline de "la Casincaise"

nuit de jour devant le MIN des Arnavaux

Aéroport de Marignane

Dridri's machine!

Samedi 10

Dimanche 11

Dimanche-17h, au moment où le Français moyen est affalé sur son canapé devant un feuilleton américain bien nul, le Régis moyen étend ses slips et ses chaussettes dans sa cabine (pas le temps de sècher); il est déjà l'heure de partir pour de nouvelles aventures. Et encore, je ne suis pas en avance du tout, pour bien faire j'aurai dû décoller à 14h... pour encore mieux faire, j'aurai aussi pû ne pas rentrer ce week-end, c'est plus simple...
L'avantage en partant aussi tôt, c'est qu'il n'y a pas besoin de lutter contre la fatigue, le voyage est même tranquille : peu de monde sur la route, peu de camions à doubler, pas de coups de fil des bureaux... le pied quoi... Je profite d'ailleurs de cette calme soirée pour découvrir plein de nouveaux CD achetés ce weekend, tous plus géniaux les uns que les autres. La route est tellement "habituelle" que je cherche tant bien que mal à m'occuper: en semaine cela ne pose pas de problème, le simple fait de regarder les autres camions constitue pour moi une occupation ludique, mais le dimanche il me faut trouver autre chose pour égayer mon esprit... je n'arrète pas de manger: un choco, une mandarine, un pain au choc... le tout arrosé par 1L5 d'eau. S'il y avait 7 dimanches par semaine je pèserais 50 kilos de plus.
Départ Pont de Vaux - pause péage de Fleurie en Bière - arrêt Villers Bocage... rien de plus à signaler pour ce dimanche...

de plus en plus "nu"

le camion de mon frère

route de Bresse

Je dors sur une petite route de ZAC

Lundi 12

Réveil tonitruant par un employé de l'entreprise : "On a besoin des jambons !"... ha bon, c'est génial dis-moi... Je me mets à quai, je sorts les jambons dont "on a besoin" en baillant, les yeux à peine ouverts...
Je part en milieu de matinée direction les Pays-Bas. Le programme est plus que tendu aujourd'hui : je monte charger à Apeldoorn, ensuite je redescend charger à Olen (B) et Kruishoutem (B) pour enfin faire un relais avec un collègue en soirée... Dès le début j'ai senti que ça allait coincer quelquepart. A Lille j'évite de justesse un embouteillage monstre, mais je ne peux rien faire devant celui que je rencontre à Meer: deux PL se sont accrochés, il n'y a que 2 voies, une déviation de fortune est mise en place via un passage dans la terre... un peu bizarre quand-même... je perds 3/4 d'heure et j'arrive enfin à Apeldoorn où l'on charge à 200 km/h... je parviens à charger à Olen juste avant la fermeture, ouf!... quand à la ramasse à Kruishoutem, la "classique", peu importe l'heure je charge tout seul. Je fais enfin mon relais avec un collègue mercedesophile.
Je termine ma journée avec 10h06 de volant, je n'ai mangé ni à midi, ni ce soir mais ce qui me tue c'est que j'ai raté la retransmission d'un live génial sur Inter... une journée dévouée corps et âme à mon travail...
Je mets environ 4 secondes à trouver le sommeil, échoué devant cet abattoir où un va-et-vient incessant de camions alimente les chaines en naïfs poulets fraichement capturés...

réveil glacial en Picardie

la cour n'est pas salée

je perds 3/4 d'heure à Meer

under Kennedy's tunel

Mardi 13

Allez, c'est reparti, pas encore sur la route mais déjà en retard : mon retard d'hier se répercute sur ma journée d'aujourd'hui et se répercutera sans doute sur celle de demain. Programme du jour : même ramasse à Apeldoorn et une autre dans les environs. Comme hier j'arrive sur le fil, comme hier on charge comme des bourrins. Seulement aujourd'hui il y a du volume et j'ai pour instruction de tasser pour que ça rentre... alors je tasse, je me transforme en homme de Cro-magnon : je pousse la viande comme je peux avec les mains, les bras, les épaules, la tête... Au terme de cet exercice je suis recouvert de sang et je fais plutôt peur à voir...
Aujourd'hui faut pas abuser, je m'autorise une pause d'un quart d'heure à la cantoche. Je mange à coté d'un barbare avec une côte de maille... enlevé de ce contexte il serait carrément effrayant... j'ai hésité à le photographier mais je tiens à ma vie...
Je reprends mon rythme de folie, j'ai pour instruction de "commencer à descendre", alors je "commence à descendre". Lorsque j'arrive sur Eindhoven, le téléphone sonne et m'apprend que 3 palettes m'attendent à Willich, en Allemagne. J'aurais été très content de le savoir plus tôt car là je vais m'engoufrer dans la congestion eindhovennoise (aise) alors que je n'ai rien à faire ici... mais bon... c'est comme ça...
Je passe la frontière Allemande à Roermond, je chope mes tickets toll-collect au passage, et je m'en vais charger mes palettes. Mon périple Allemand durera à peine 2 heures car une fois chargé complet, je décide de redescendre par le Bénélux vu que j'ai déjà payé la taxe de demain dans le doute (je ne vais pas rajouter des frais d'autoroute allemande).
Mes heures m'amènent juste après Liège, sur une station Q8 où la douche est paradisiaque.

en direct du siège conducteur

lavage des bétaillères

entreprise italienne, tracteur Slovene, viande hollandaise, conducteur non-identifé

encore un FH

Mercredi 14

Tout comme hier j'ai traversé Anvers en heure de pointe, je m'apprètre aujourd'hui à traverser le Luxembourg dans les mêmes conditions, voir dans de pires conditions. heureusement j'ai une pause carburant à faire, je profite pour caser 45 minutes d'arrêt en espérant un début de désengorgement. A la BP, avec mon ticket de cazole, on m'offre une boite de tournevis et une barre de chocolat en guise de cadeau-du-nouvel-an... sympa...
J'apprend à la radio qu'il y a une pagaille monstrueuse sur l'agglomération lyonnaise... j'espère juste que tout va rentrer dans l'ordre pour cet après midi. Aujourd'hui je ne fais que rouler : comme je suis déjà complet je decend direct sur le dépôt.
Entre Toul et Dijon je rencontre deux camions en vrac, un qui a versé et un en porte-feuille. Je n'ai pas l'impression de glisser plus que ça mais j'accentue ma vigilance au vu de ces naufragés. J'arrive à Lyon après la guerre, je traverse tout droit sans difficulté. Juste avant la sortie Tain je rencontre complèment par hasard notre idole-webmaster-Phil-twenty-six-killer (de la famille de Boby Six-Killer), alors je dégaine mon numérique mais ce dernier me sort une photo toute pourrie... dommage...
Au dépôt je vide ma semie pour aider les collègues du quai : comme j'ai plutôt tassé la viande, je leur envoie clients par clients et on perd moins de temps...
Je termine cette soirée par un repas avec 5 autres chauffeurs.

facile la traduction!... autre chose : je suis la même semie que dans le bouchon de Meer... non on s'en fout pas!

toute l'Europe fait le plein au Luxembourg

aire de "Dijon-givré"

même mon numérique est déstabilisé face à Phil26...

Jeudi 15

Je suis de "corvée" de région aujourd'hui... mais il n'y a aucun problème, c'est pas ça qui me dérange à ce stade des événements. Surtout qu'il n'y a plus de spoiler sur le camion, et c'est ça qui me stressait le plus jadis, dans un passé proche où je faisais aussi des tours de régionnal. Je commence à 4h30, j'ai la surprise de voir que mon premier client est chargé à l'envers mais jusque là tout va bien...
tout va bien en fait jusqu'à ma deuxième livraison, près de Romans : Je suis dans un quai très pentu, je suis en train de sortir des cartons au "cul" de la semie, c'est à ce moment là qu'un employé plein de bonnes intentions enlève les barres pour faire decendre un roll... on a faillit tous y rester ! Bah oui, comme le quai est en pente, à peine la barre enlevée ce n'est pas 1 mais 15 rolls qui descendent ! En plus c'est pas des rolls traditionnels, c'est des "longères" d'environ 700kg. "vite! vite! vite!" s'est-il mis à crier en panique... alors nous nous sommes précipité, moi et 2 autres employés pour faire opposition aux chariots... à quatre nous avons tout juste réussi à les maintenir à l'intérieur de la semie tellement la pression était forte... j'ai alors mis une autre barre et je suis sorti du quai pour remettre tout ça en ordre sur le plat. Il n'empêche que cette aventure aurait pû prendre une toute autre tournure, on s'en est pas mal tiré sur le coup!
Une fois remis de mes aventures je file livrer un supermarché à Chatte... oui oui à Chatte... puis un autre près de Romans où les conditions de manipulation de la viande sont pour le moins déconcertantes... non je ne donnerai pas de nom...
Ensuite c'est deux clients sur Portes, puis retour au dépôt, puis re-retour à Porte à bord d'un FM (d'ailleurs ils vont bien ces p'tits FM !) puis re-re-retour au dépôt. Je tourne en rond dans le Grand-Valence, c'est passionnant...
Je finis par me remttre en repos vers midi en prévision d'un départ ce soir...
21h45 : je suis en route pour Toulon.

Romans sur Isère

Les FM à la parade

le plancher de la semie après un complet de pendu

Jean-Pierre cherche à m'écraser

Vendredi 16

J'ai pas trop dormi hier car l'après-midi mon camion est passé à la vidange, mais je tiens tout de même une forme surprenante... La semie est pleine à craquer mais toute la marchandise est pour le même client, c'est une tournée no-stress... Ce n'est pas de tout repos pour autant car il a bien deux heures de manut' pour venir à bout de tous ses bouts de viande... Mon rôle est d'envoyer un à un ces morceaux à un employé qui les porte "à dos" pour les remetre sur un autre crochet... ils sont motivés les gars! ils sont aussi un peu bête car ils préfèrent tout porter qu'attendre 15 minutes que le seul quai muni de barres se libère... bref...ce n'est pas mon problème...
Après avoir repris des emballages je reprends l'autoroute direction l'abattoir de valence pour me libérer d'une partie d'entre eux. Aujourd'hui il n'y a rien qui urge alors je me dis que c'est le jour ou jamais pour une croisure avec SMX. Ayant vidé mes chariots tout près de son dépôt et n'ayant pas dormi de la nuit, je décide d'aller faire un somme là-bas après avoir envoyé "réveille-moi quand t'arrives" par SMX à SMS hahaha (...) Alors je dors... un peu... mal... puis je me réveille à 8h : toujours pas de SMX! j'appelle... personne... j'attends encore un peu... puis il faut vraiment que j'y aille alors tant-pis... peut-être ne bosse-t-il pas aujourd'hui? je roule 15 minute, le téléphone sonne, c'est SMX qui me cherche... sans doute une des croisures les plus ratée de l'histoire des croisures! bref, une prochaine fois ?...
Arrivé au dépôt c'est incroyable, je n'ai qu'à rateller une autre semie et rentrer chez moi. J'arrive à Pont de Vaux à 13h, c'est la première fois depuis bien longtemps que je rentre en début d'aprèm', d'ailleurs cela n'a jamais dû arriver je crois ? en fait je ne me souvient pas être arrivé chez moi de jour... et il aura fallu attendre la dernière semaine! En effet chère lectrice assidue j'ai avancé ma date de départ de TDV au 23 en vue de ce qui arrive derrière...
dernier weekend avec le camion, à partir du week-end prochain je ne suis plus une star à Pont de Vaux! Bon Week-end les filles!

voyage optimisé

j'ai vu le camion, pas le pilote

no, thanks...

Pont de Fleurville

Samedi 17

Dimanche 18

Voilà, j'arrive au terme de mon aventure vivaresque en préparant mes affaires pour ma dernière semaine. Comme pour mon premier départ, je vise la Belgique, comme pour mon premier départ, je ne suis pas en avance. A 22h45 je suis encore en train d'enlever des affaires du camion pour les caser de force dans mon coffre de voiture... et il y en a du basard : rideaux, bouquins, cordes de guitare, bouteilles d'eau... c'est fou tout ce qu'on peut accumuler en si peu de place. 22h50, j'enlève le frein de parc mais Stuf me barre la route avec son camion gris : il est en route pour Lyon et s'arrête dire au revoir au Volvo dont il a tant entendu parler...

Je me motive enfin a y aller, il est quasiment 23h00 : je sors pour ma dernière parade pontévalloise. Je ne vais pas la jouer psycho-drame, mais ça me fait quandmême bizarre. En y réfléchissant un peu je me demande pourquoi ? Cela fait maintenant deux ans que je traverse le village dans lequel j'habite deux fois par semaine, et est-ce que quelqu'un en a quelquechose à faire ? A chaque fois j'imagine que beaucoup de monde me voit partir, alors je prends une pause "relax" derrière le volant, j'évite de me gratter le nez, je coupe la musique, j'essaie d'être naturel mais au fond je déborde d'adrénaline... pour pas grand chose en fait ! J'ai l'impression que ces 5 minutes-aller et ces 5 minutes-retour ont plus d'importance que tout le reste de ma semaine... Besoin de reconnaissance? envie d'épater autrui? Je sais pas pourquoi ça me fait ça...

Une fois quittées mes terres hostiles je me replonge dans la lourdeur de l'habituel départ dominical nocturne avec son interminable autoroute et sa beaucoup trop forte musique. Je parts pour Vilvoorde et j'écoute Fugazi.

dernière parade dans Pont de Vaux

On se bouscule pour prendre la vignette

je galère à remettre les rideaux d'origine

Bruxelle au petit matin

Lundi 19

Pour la dernière l'aire de la Maxe a bien faillit ne pas me réserver de place! Heureusement je suis arrivé au moment où un Espagnol prenait la bonne initiative de partir : Il y a des camions de partout ce soir, je n'aurais même pas pû me mettre "en vrac". Après avoir pris ma taxe je me lance dans une tâche périlleuse et très éprouvante pour les nerfs : la remise en place des rideaux d'origine. Il me faudra 20 minutes, du coup pas de sièste! Je reparts donc après 45 min et 1 sec pour le Luxembourg. Deuxième arrêt, la pause-carburant, là encore pas de tout repos avec une pompe à gazole qui fonctionne à moitié... les éléments sont contre moi... mais je m'en sorts... Je roule jusqu'à un monstrueux bouchon à l'entrée de Brussel. Ca avançait tellement peu que j'ai failli m'endormir plusieurs fois, arrêté sur l'autoroute, au coeur de l'embouteillage... j'aurais eu l'air malin! finalement je perds 1 heure mais j'arrive à destination : une gigantesque base logistique dédiée à un géant de la distribution dont le nom est le synomyme de "intersection".

Je me dois de consacrer quelques lignes à ce lieu objet de tout mon dégoût. Ca faisait bien longtemps que je n'avais pas livré un grand entrepôt comme celui-ci, je m'en passais d'ailleurs très bien. J'ai tout de suite retrouvé les repères, ils étaient tous là :
_1/ la cabanne à l'entrée : à l'intérieur un type que ma seule présence dérange et qui se lasse déjà du simple fait d'avoir à me tendre une fiche d'inscription.
_2/ la réception : située à 3 km de la cabanne, après avoir fait le tour des 9 batiments et perdu une bonne dizaine de min de conduite, elle me tend les bras, avec son comptoir sale et son hygiaphone inutile.
_3/ le rendez-vous : j'ai un RDV mais j'arrive en avance, il y a très peu de camion mais apparemment encore moins de caristes alors on refuse de me vider, "on vous a donné une heure de rendez-vous, alors ?"... certes...
_4/le rendez-vous, le vrai : lorsque je reviens, à l'heure, j'ai la surprise de trouver 9 autres conducteurs, eux aussi "à l'heure", dans les 3 mêtres carrés de la réception. C'est LA scène que je déteste le plus : on est là, comme des bestiaux, d'ailleurs ça pue, on se regarde en chien de faillence, toujours les même réflexions, toujours les mêmes soupirs... qu'est ce que je fouts là !!!
_5/ la péripétie : un chauffeur ne parle pas un mot de français et a apparemment deux jours d'avance sur son rendez-vous. Lorsque le réceptionnaire lui retend son CMR en disant "le 21, pas avant" (en français biensûr) tous les autres conducteurs se tordent de rire et se congratulent les uns les autres suites aux remarques qui fusent.... bravo les mecs!
_6/ la libération : on finit par vider mon chargement, je n'ai pas accès au quai mais dois m'y rendre quand-même car personne n'arrive à hoter mes 2 barres d'arrimage...
_7/la cabanne2 : je retrouve mon amis le gardien pour lui jeter son gilet jaune pourri à la figure, je me casse de là j'en peux plus !

On tente de mettre au point une croisure avec Ptidud (l'embassadeur de Bourgogne à Bruxelle) par sms. Heureusement qu'il est plus prompt que moi le Dud, car à l'heure du RDV je ronfle toujours comme un sac ! Alors il tape au camion et m'attend sous la pluie... Puis on file boire un coup dans le café du coin et on se marre bien. En repartant, je roule 3 minutes et je reste stuféfait de voir Le Suèdois tranquillement garé sur un parking autoroutier... bien sûr il est trop tard pour s'arrêter, c'est ce qu'on appelle un "coucou je t'ai vu"...

Je continue jusqu'à Apeldoorn où je me remets en coupure.

"il était flic et faisait du bon boulot... aujourd'hui c'est un driver..." (générique de "Le Rebelle" pour les incultes)

éxiste-t-il un nom plus nul que "supertransport" ?

Moi aussi j'ai l'impression d'être en Lituanie...

PtiRage et GranDud

Mardi 20

Je peux me permettre de faire à nouveau 11 heures de repos alors je ne m'en prive pas et je rattrappe mon sommeil en retard des 2 dernières années. 11h et 1 seconde je me rends au premier abbatoir, j'attends un peu pour laver, je lave, j'attends un peu pour me mettre à quai, je me mets à quai. Pour charger ça traine pas, la viande n'arrive même pas assez vite à mon goût (deviendrais-je balaise ?). Sur le quai où règne une ambiance de discothèque j'ai la surprise d'entendre un morceau de Bowie que j'aime particulièrement ("The Jean Genie") alors je suis très content... c'est purement anecdotique. Ensuite c'est du classique : cantine (ou plutôt "kantine"), trucs panés carrés, trucs panés ronds, trucs panés tubulaires...etc, etc...)
Deuxième abattoir d'Apeldoorn, changement d'ambiance. J'arrive à 12h30, je mets à quai à 14h30... chargement, bascule, papiers... et c'est mon amplitude journalière qui trinque : pour aujourd'hui j'ai seulement environ 30 minutes de conduite pour 5 heures d'amplitude... ça commence mal!
troisième abattoir à Geel, en Belgique. J'ai bien tassé jusqu'ici et j'ai la surprise de trouver 3 bricoles à charger... bon après tout c'est pas plus mal comme ça je file vite, direction la France : plus de ramasses pour aujourd'hui.

J'arrive à l'aire de "Noidré" (je crois ? près de Liège...) avec 4h30 pile-poil de volant : c'est bien fino mais je voulais attérir là pour profiter joyeusement de la douche-grand luxe de cette station. Malgré tout pour obtenir les clés je vais devoir supporter 4 ou 5 blagues pathétique du caissier qui apparement s'ennui beaucoup ce soir pour en arriver là... (d'ailleurs au retour je lui jette les clés pour ne pas qu'il recommence... ça suffit!)

Je n'en reviens pas comme tout fonctionne pour le mieux ce soir : j'arrive à l'aire de Sandaucours (je crois ? entre Toul et Langres...) avec 8h57 de conduite et 14h55 d'amplitude... comme on dit en Allemagne : c'est genial! (prononcez GUénial)

Très joli

Marcel Vincent les a vu...

Repas raffiné à la kantine

Scania raffiné à l'abattoir

Mercredi 21

mercredi matin, je descends tranquillou sur Valence en photographiant le paysage... je suis un touriste. Je m'arrète manger au fond du 19ème parking de l'aire de Beaune... je suis très sociable. En fait, quand je casse la croute dans la cabine, j'aime bien que l'on ne me voit pas... rien ne m'énerve plus que d'entendre "Tiens, salut Rémy !" quand je mange mon maquereaux, d'autant plus plus que je m'appelle Régis et non Christelle!

Je suis au dépôt vers 16h, j'ai tout juste le temps de faire 45 minutes et je reparts déjà pour l'Alsace... cool : je connais mon planning pour toute la fin de semaine. Je passe Lyon par la rocade, à 70, comme un bon routier-routier (équivalent du chien-chien chez le professionnel de la route). Je m'arrête 2 minutes au pôle de la viande de Bourg, le temps de balancer deux bacs de crochets sur leur quai. j'arrive à destination, au Miroir, avec 8h55 de volant... cette semaine c'est du travail de pro! Je dételle en vue d'un relais nocturne et m'empresse d'aller manger dans ce magnifique resto du miroir dont je ne cesserai jamais de faire l'éloge. En gros consommateur de tous ce qui est le plus nocif pour l'organisme j'ai la joie de déguster en entrée un poireau-vapeur! quel changement! je me demande même si je suis capable de le digérer... la suite du repas est divine, RDV sur fierdetregastronome pour plus de détails...

Vers 22h je retrouve ma couchette mais pas le sommeil...

oui... encore plus de bordures !

c'est beau...

c'est étrange...

c'est des cuisseaux et des crops...

Jeudi 22

Je fais mon possible pour ne pas faire de bruit en attelant ma semie, car il est 5 h et le parking est un dortoir silencieux. Néanmoins en partant j'aperçois un rideau qui s'entre-ouvre... désolé mec, je fais au plus rapide...

Je ne suis pas fan de l'autoroute A36 malgré les 520 ch : monté-descente-monté-descente... c'est assez barbant...
A Montbéliard la température chute brusquement jusqu'à -5°, le levé de soleil met en lumière le givre, c'est de toute beauté! J'arrive pour ma première livraison entre Selestat et Ste Marie aux Mines (j'ai oublié le nom) avec 4h15 de conduite. 15 minutes pour vider (première moitié de coupure) et 30 minutes sur un parking pas loin (deuxième moitié de coupure) et me voilà reparti pour Obernai. Je vide mon deuxième client en un éclair pour filer chez le troisième avant midi. Mission accomplie, 11h45 je suis làbas, on vide et recharge une moitié de semie d'emballages : cool il y en a beaucoup, ça fera des ramasses en moins! J'ai encore une palette à livrer non loin de là, lorsque j'arrive c'est la pause, mais comme je n'ai qu'une palette je la balance sur le quai, je prends je premier pélo qui passe, je le fais signer et je me casse... Ensuite je retourne là où j'ai effectué mes livraisons matinales pour reprendre les emballages vides. A 15h je suis chargé complet... ça a très bien marché aujourd'hui! je n'ai plus qu'à redescendre sur Valence...

Je roule jusqu'à l'aire de Besançon où je stoppe à 17h20. Les 2 douches sont convoités par tout un troupeau de chauffeurs, on verra demain... Je retourne au camion pour me préparer mon dernier cassoulet dans l'enceinte des 80 ans...
A coté de moi un camping-car, les occupants sont couchés. Alors que je suis concentré sur ma popotte, j'entends un gros "crrraacccc".... c'est le camping-car... qui est descendu s'encastrer dans une poubelle, le frein à main ne devait pas être serré... le couple sort, puis se dispute... moi je me marre entre deux flageolets...

aurore besançonéale

je me la joue photographe de FranceRoutes...pfff...

pas le choix pour rentrer la dedans : il faut "enrouler" au maximum

oh yeeaahhh ! (notez le 2ème logo au dessus du losange!)

Vendredi 23

 

Je me réveil à 1h15. Je vais me doucher, le troupeau s'est dispersé dans la nature. Lorsque je ramène les clés à la caissière, cette dernière est en pleine discussion avec deux gendarmes... je profite d'un cacao pour observer la scène : on se croirait dans une série américaine où les flics draguent la caissière en buvant leur café... seulement là ça le fait moyen, on voit direct qu'on est en France... car les deux arborent une fière moustache...
2h10, j'aperçois un porte-voiture portugais qui fait des tours de parking à la recherche d'une improbable place. Alors qu'il s'apprête à se mettre "en vrac", perpendiculaire aux places en épis derrière mon camion, je vais le voir pour l'informer de mon départ imminent. Plutôt que d'attendre quelques minutes que je parte, il me fait comprendre qu'il s'en fiche et préfère rester comme ça... Quel âne! non seulement il refuse de bien se garer mais en plus il va bloquer l'accès à la place que je vais laisser vacante... bref... 2h20, j'ai mes 9h, je décolle pour ma dernière journée de travaille en vivarais...
Je n'ai eu ni coup de fil, ni message, donc j'entreprends de descendre tout droit au dépôt. Je fais une halte à Pont de Vaux pour jeter le reste de mes affaires. J'enlève tout, et heureusement que je suis passé par là car il en restait pas mal! Lorsque je remonte dans le camion, je n'ai plus que mon porte-feuilles et mes clés...
Je passe Lyon dans les prémisses d'embouteillages matinaux et j'arrive à Pont de l'Isère vers 9h.

Voilà, c'est fini, je ramène clés, portable, cartes en tous genres au bureau. J'en profite pour saluer chacun de mes futur-ex-collègues. Mon départ effectif aura lieux devant la machine à café en compagnie de mes chefs, cette fois c'est vraiment fini, je referme la porte des transports du Vivarais et tourne par la même occasion une page importante dans mon parcours professionnel. Mon collègue Didier a la gentillesse de m'amener à la gare de Valence. En route je sursaute en réalisant que j'ai oublié de dire au revoir au Basque, il va m'en vouloir à mort ! Didier m'expose ses projets de se présenter aux élections de représentant du personnel, et vu sa motivation, je lui souhaite beaucoup de réussite ! Quand à moi j'ai décidé de changer de cap, non sans risques avec la conjoncture actuelle, mais vraiment déterminé à recommancer à zéro.

La suite très bientôt.

animation de la nuit : le camping-car

tout remis d'origine

bybye amigo !

Merci la SNCF pour la bétaillère

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