Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Fevrier 2009

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Dimanche 8

Attention, Attention ! Après moultes péripéties rocambolesques sur fond de Transports du Vivarais, Régis-Superstars revient avec un nouvel employeur, un nouveau camion, des nouvelles baskets mais toujours le même carnet de bord pour que toi, fan de la première heure, tu continues à rêver de ton idole. (introduction toute en modestie)
Donc voilà, c'est reparti, un peu vers l'inconnu pour dire vrai, mais plus motivé que jamais. Au vu des premières photos de mon nouvel attelage j'imagine me séparer d'environ 1/3 de mes lecteurs, le tiers qui ne vit que pour le tuning. Je tiens à rassurer les plus tristes : le camion que vous voyez est muni de 2 essieux, un moteur, une sellette...etc... comme mon ancien en fait ! Il roule tout droit (sauf lorsque je tourne le volant) et quand j'appuie sur le klaxon ça fait du bruit... ce camion est donc génial! Je suis d'ailleurs assez content de débuter avec : c'est un Scania (je suis scaniaphile), il n'est à personne (pas d'affaires perso à l'intérieur), il a une boite manuelle (il a bien de la chance ce Manuel...(...)...). Bon, par contre effectivement je passe incognito, surtout avec une semie publicitaire, mais j'arrive à m'en remettre! A oui... j'allais oublier, je travaille désormais pour les Tps Asotrans à Bourg en Bresse.
Nous sommes aujourd'hui dimanche 8 février, il est 16h, je sors de la cours pour mes premiers tours de roues. Je ne parts pas dans la zenitude totale mais Pierrot et Michel, deux nouveaux collègues m'ont donné de précieux conseils. Pour commancer il faut que je prenne en main mon nouveau jouet. C'est un peu raide mais je n'ai pas trop de problèmes hormis 2 détails : habitué à la cabine du FH et à son pare-brise incliné j'ai l'impression que celui du R420 penche en avant tellement il est vertical. Autre chose, j'ai un tas de neige sur le toit qui coule lentement sur ce pare-brise, c'est insupportable! A part ça c'est cool!
Je vais en Italie pour 5 livraisons, la première près de Cuneo, je passe par le Fréjus. J'appréhendais des chutes de neige incroyables mais finalement ça roule bien. A la sortie du tunnel coté Italien il y a des montagnes blanches sur les bas-cotés mais la route est dégagée. Je fais 45 min au Grand Bosco et je fonce à l'Autogrill manger mon "Capri", le rêve devient réalité. Il y a 3 cars de toursites français à coté de moi, j'observe mes compatriotes avec hostilité : je ne sais pas pourquoi mais ils m'énervent juste à être là, avec leurs sandwiches et leur bouteille d'eau...oui je suis aigri...
Mon premier client se situe à Busca, j'arrive à 23h mais la rue est vraiment très étroite, je ne peux pas dormir là alors je file dans la zone la plus proche pour clore cette journée si particulière.

mon nouveau jouet

en route vers de nouveaux horizons

oups... j'ai laissé le flash

le fameux "capri"

Lundi 9

J'ai décidé de dormir dans la couchette du haut, d'une part pour mettre mes affaires en bas, d'autre part parce qu'elle est encore sous plastique... Bon par contre j'ai environ 40 cm d'espace vital, mais ça me suffit pour dormir.
La rue de mon premier client est vraiment exigue et j'ai le malheur d'arriver dans le mauvais sens. Heureusement l'Italien est sympatique: un employé monte à bord pour faire le copilote et m'indiquer le meilleur endroit pour faire demi-tour, nous sommes en plein centre village. Une fois le problème résolu, je sors mes 3 pal et je file.
Il fait un temps magnifique sur une Italie resplendissante, je passe joyeusement les vitesses du Highline jusqu'à Rivoli où je découvre la cour enclavée de mon deuxième client: pas facile la moeuvre, je suis bien de nouveau en Italie!
3ème client en centre village, avec intersections au millimètre et croisements incertains, décidément c'est sportif aujourd'hui!
Ensuite je file sur Milan pour une livraison chez un logisticien du froid un peu moins glamour...
Pour la dernière, ça se passe au nord de Modena, j'ai la ville sur la carte mais je ne trouve pas la rue, nous sommes en pleine heure de pointe, la recherche est difficile et va me coûter 20 minutes mais j'arrive à destination après avoir demandé ma route 3 fois en frantatien. Le cariste mais une éternité à vider ce qu'il reste de mon chargement mais je finis par lever le camp direction Modena-nord, son grand parking, son resto qui sert 3 fois des pâtes, sa douche inexistante. Bilan de cette journée: de l'aventure, des manoeuvres tordues, des accès impossibles, des Italiens qui pilotent... ça me manquait! En fait je pourrais écrire 3 pages de carnet de bord tellement il s'est passé de choses aujourd'hui, je préfère abrèger...

j'ai livré dans cette via

il fait beau à Baldichieri

péage italien

mon fournisseur de sucres lents

Mardi 10

Au réveil je découvre garé devant mon camion mon voisin de table d'hier: un convoyeur de Ferrari Suisse très sympa avec qui j'ai tenté la conversation en Italien pendant 30 min (le pauvre...). Je démarre à 7h25 direction Reggio Emilia où un chargement de fromage m'attend. J'ai bien préparé mon itinéraire et je trouve le client direct. Ca se passe plutôt bien car 2 caristes s'activent dans ma semie, si bien que je ne reste pas longtemps. Mon chargement est à destination de l'Est Lyonnais, je reprends la route du Fréjus. Après une pause panini à Villanova d'Asti, j'espère faire de jolies photos de paysages enneigés, mais il fait 10° et ces paysages ont perdu de leur superbe.
Dans le tunnel un camion fait un écart et passe la ligne blanche juste devant moi, avant de se rabattre alerté par mes appels de phares: en 1/2 seconde j'ai eu la peur de ma vie! La vallée de la Maurienne est toujours aussi fluide malgré le temps incertain. Mon objectif est de joindre mon client sans refaire de coupure afin de pouvoir vider ce soir. Objectif atteind: à 17h je suis à quai, à 18h15 je reparts. Je me rends à Feyzin pour recharger, j'arrive avec 9h15 de volant, je décide de couper ici. Je suis chez un grand prestataire logistique et à ma grande surprise c'est assez rapide : c'est aussi ça la crise... Je mange ce que me propose le distributeur, je fais connaissance avec un collègue et je rejoins ma cabine pour une nuit bercée au son du Carrier Transicold...

mon pote suisse

direction le Fréjus

près de Chambéry

Tps Bonnet

Mercredi 11

Je n'ai pas eu le courage de braver le froid pour atteindre la machine à cacao, donc je décolle après 2 bonnes gorgées d'eau fraiche ce matin, direction Bourg en Bresse où un collègue m'attend. J'arrive avant 7h, on boit le ju et on échange nos marchandises. Après une bonne douche, j'apprends que je charge un voyage pour le 35; cool, ça fait bien 3 ans que je ne suis pas allé là-bas. Je parts en fin de matinée et calcule mon itinéraire en privilégiant la nationale car je suis en avance. Je ne mange pas le midi (d'ailleurs je ne mange pas souvent le midi) et je progresse en redécouvrant certains points de passage comme St Calais et ses carrefours périlleux (je ne parle pas des supermarchés). Mes heures m'amènent près du Mans, j'hésite à stopper sur un des restos en amont mais il me reste 20 min donc je prends la rocade nord et je m'arrète à la station de Sargé où je déguste le menu du radin: lasagne-yaourt-compote pour 8 euro... en fait lorsque je mange sur autoroute je prends toujours ce qui est le moins cher, c'est mon réflexe de pince. J'ai maintenant 11h de coupure devant moi, je n'ai vraiment pas l'habitude d'en avoir autant, j'appécie!

sur le parc

je garde les bonnes habitudes

la RCEA, autoroute du centre de la France

Blois

Jeudi 12

Il est 5 heure... Régissss... s'éveilllllle..... (je suis drôle)... et reprend la route direction St-sauveur-des-Landes...heu... les Landes c'est pas dans le Sud-Ouest ? pourquoi le sauveur des Landes est en Bretagne ? (je suis un culte).
420ch + 40t + 255 rondpoints = 14 Km/h de croisière. J'arrive chez mon client à l'aube, le camion embrasse le quai, le chauffeur sert la main du cariste. Je reste un bon moment ici (3 heures) mais j'ai la chance de recharger complet sur place donc no problemo!
A 11h05 c'est reparti, pile pour le début du "Fou du Roi" sur Inter (je suis vieux). Je retrace le même itinéraire dans l'autre sens avec le même poids roulant. Je me ré-arrête à l'Arche du Mans car je n'ai rien dans la cabine. En 8h55 j'arrive pile au resto de Mornay-sur-Allier qui a si bonne réputation: je suis content d'attérir là! Et c'est vrai que l'on y mange très bien: une entrecôte d'au moins 19Kg choisie sur un menu varié ça fait plaisir! Houla.... il faut que je fasse attention, mon carnet de bord devient un guide gastronomique : c'est provisoire, le temps de pouvoir à nouveau manger au camion!
Mon frigo résonne toute la nuit durant, à l'extrêmité de ce grand parking boueux, je n'ai cependant aucun mal à trouver le sommeil avec mon entrecôte géante calée dans le ventre...

mon camion admire le paysage

je suis en Bretagne

je veux la même (dédicace à Richard)

cabine coupée en V pour caser la coque

Vendredi 13

Nous sommes vendredi 13 !!!! Au mon dieu, que va-t-il se passer aujourd'hui ???.... bah rien de spécial en fait, comme tous les vendredi 13, hormis le fait que la Françaisedesjeux va faire son chiffre annuel. (je dénonce...même pas peur). Aujourd'hui je retourne au dépôt et basta, rien d'autre, vendredi matin et j'ai fini ma semaine. Je prends le temps de faire connaisance avec les collègues si bien que midi arrive et on parts manger tous ensemble, c'est très convivial! En début d'aprem je fais juste un échange de semie et je m'en vais direction Pont-de-Vaux-lès-Bains.
Ma première semaine s'achève et le bilan est pour moi plus que positif... je n'ai pas l'habitude mais je me surprends à être optimiste!

Relais de Mornay sur Allier, ouvert H24, respect

arrivée à Bourg en Bresse

je passe d'un bolide à l'autre

Samedi 14

Dimanche 15

Dimanche 15 février, lendemain de St Valentin, j'ai rendez-vous à 16h avec ma promise: un Scania R420 qui fait la belle en arborant fièrement ses 2 gyrophares au dessus du pare-brise. Je ne suis pas en avance aujourd'hui, je suis même franchement parti à l'arrache... on ne change pas les bonnes habitudes. Le programme est assez léger, je descends à côté de Turin, à Santena, pour me mettre en coupure chez mon premier client. J'ai un chargement jambons pendus sur barrettes, c'est un des chargements les plus instables en viande-pendue, je conduit donc très "souple". J'ai plutôt intérêt en fait car le moindre coup de frein secoue la semie dans tous les sens...

J'ai pensé à emmener quelques provisions. Vers 20h je fais mes 45 min au niveau d'Epierre et je déguste un vrai repas hivernal qui réchauffe le corps, le coeur et l'esprit : une macédoine de légumes bien fraiche... Je profite de cette coupure pour localiser mon client sur la carte et je m'aperçois qu'il est en plein centre de Santena... mince j'ai pour idée de dormir devant... coup de file à mon pote Christophe, il m'apprend qu'il n'y a pas de problème, je peux y aller ce soir.

Arrivé sur Santena je tombe sur un rond-point qui indique le centre ville interdit aux PL... je fais 1 tour, 2 tours, 3 tours... bon allez il faut prendre une décision: j'y vais, après tout mon client est en plein centre... La voie est assez large jusqu'à une place à sens unique. Je m'y engage et découvre un panneau qui indique le nom de mon client : cool! je continue... la route est de plus en plus étroite, je passe plusieurs intersections et je ne retrouve plus le fameux panneau... ça y est, je me suis pommé! J'arrive à me situer sur la carte, je ne suis pas loin de mon client mais pas dans la bonne rue... j'arrive à faire demi tour entre deux patés de maisons (avec gyrophares pour faire le malin) puis je prend une rue transversale qui mène direct à la rue finale... il y a juste un détail, au bout de la rue: le croisement à l'équerre vraiment fin... je tente, je n'ai pas le choix, je sors plusieurs fois pour m'assurer que ça passe, et oui ça passe: avec une marge d'environ 1cm de chaque côté, grosse transpiration!

Je vois mon client, au moment où je commence à me garer devant le portail s'ouvre, comme par magie! génial je peux dormir dedans, le gardien m'attendait apparament, je me cale dans un coin de la cour, c'est fini pour aujourd'hui!

dans les starting-block

chacun sa manière de voyager...

les jambons voyagent-eux sur crochets...

mais qu'est-ce que je fais là ?!?

Lundi 16

Je profite du déchargement des jambons pour me faire un petit-dèj grand luxe à base de compote et de madeleines. Un peu après 10h c'est fini, je demande à la reception quel est la bonne route pour accèder ici en PL; en réponse j'ai un itinéraire de fou: je comprends "chiesa" (église), je comprends surtout que cela ressemble à la route utilisée pour venir, moi qui pensait m'être perdu... C'est donc reparti direction le centre ville, ses intersections, ses balcons, ses sens uniques... pas facile mais très beau donc je ne suis pas mécontent de cette petite escapade!

Mon deuxième client se situe à Vignola, au sud de Modena. Il faut d'abord passer à la bascule publique gérée par un ancien qui habite en face et qui sort dès qu'un camion arrive: je suis arrivé entre 12 et 13h, il n'a pas trainé pour peser, les pasta risquaient de refroidir. Je suis le troisième sur la liste des prétendants au déchargement chez mon client, longue attente en perspective... finalement ce sera 1h avant de passer à quai pour à nouveau 3/4 d'heure. Une fois vide, il faut retourner à la bascule du village, suivi par un employé en voiture qui vient pour signer le cmr: toute une organisation!

J'avais repéré une station à l'entrée de Vignola, je décide de m'y rendre pour laver l'intérieur de la semie. Cette station est typiquement italienne: pas trop de place, 4 employés pour faire le plein d'une voiture, une moto de course qui trône fièrement devant la boutique, des toilettes bien pourraves... Sur la "piste" de lavage je range les crochets, les barrettes, les ficelles: il y a un bordel monstre dans ma remorque et vu le temps nécessaire pour tout ranger, j'ai assez peur qu'un autre camion arrive pour laver. finalement pas de problème, en 1 heure la semie est nickel, ce n'est pas le coté le plus agréable du métier mais il faut le faire.

Je reparts direction Cremona, j'arrive difficilement à faire une pause panini en me garant "en vrac" (comme tous les autres), et je parts à la recherche de l'abattoir de porcs dans lequel je dois recharger demain. C'est assez dur à croire mais pourtant authentique: pour y arriver je me suis dirigé à l'odeur! j'aurais quasiment pu fermer les yeux j'y serais arrivé quand-même! La largeur de la route d'accès est proportionnellement décroissante à l'intensité de l'odeur, je me demande bien si je vais pouvoir camper là-bas? au bout du chemin de campagne j'aperçois un immense parking goudronné devant l'abattoir, parfois le bonheur tiens à peu de chose... Je me pose en plein milieu, j'évite de laisser les portes ouvertes trop longtemps et vais me coucher.

c'était bien la bonne route...

J'ai vu A. Senna !

Piacenza

une Ferrari

Mardi 17

Je devais charger à 10h ce matin, mais il est à peine 8h lorsque que l'on tape à ma porte. J'avais prévu de changer les crochets de la penderie mais je ne vais pas avoir le temps, ils chargeront sur ceux-là... Une fois à quai j'observe les allez-venue de bétaillères porcines, il en vient un nombre inroyable. Le temps d'attente est assez long, environ 3h, je décide d'attaquer un nouveau bouquin. Au moment où je commence à manger, c'est le coup classique : on m'annonce la fin du chargement. Tant pis, je mangerai un autre jour... J'ai un chargement complet de bardes de porcs, 20 tonnes de gras!

Sur la route rien à signaler sinon qu'il fait beau, qu'il m'est impossible de tenir le 80 sur l'autoroute, et que l'accès au Mt Blanc est long avec 420ch. Comme les frigos roulent en convoi escorté sous ce tunnel je rejoins le parking d'attente et j'ai le temps d'y faire pile 15min. Je me sens bien petit ici, il y a autour de moi tout ce que l'Italie fait de plus beau en camion, des "Elisa", des "Rocco", des "Emilia"... et un "Pacquelet" !!! la classe...

Arrivé en France les choses se corsent: il neige. Le pire c'est que la neige recouvre rapidement la chaussée, apparament le sel est en grève... La descente se fait donc piano-piano. En fait je ne me souci pas que de cette neige car je suis lourds, je fais attention au balant. Je n'ai pas pris souvent cette descente coté-français et je la trouve très dangereuse. Coup de fil du frangin: il est 10 minutes derrière moi! incroyable, s'il ne m'avait pas appelé il m'aurait peut-être doublé! Je l'attend au péage, j'en profite pour prendre connaissance de mon planning, mon chef me suggère d'aller manger avec mon frère, cool! On prends vite fait la photo dans la neige et on file à Bonneville dans un resto vraiment classe, ça fait plaisir!

quelques coups je gyrophares pour dire au revoir au grand frère et c'est reparti pour Bourg en Bresse sous un temps exécrable. A 10h45 je suis dans la cours, il y a là 3 de mes collègues, on papotte autours d'un café puis on retourne tous dans nos tannières.

un petit village coloré... une horreur à traverser en PL!

dans la vallée d'Aoste

ça se corse au niveau de Cluses

deux frangins sous la neige, et par hasard en plus!

Mercredi 18

Réveil à 7h30 dans la cour des Tps Asotrans, je retrouve les mêmes collègues qui eux aussi ont dormi là, on reboit le café ensemble. Mon chef m'apprend que je garde mon voyage à destination de Rungis, donc le programme du jour est assez léger. Je profite pour m'occuper un peu du camion: pleins, lavage, remise à niveau de liquide de refroidissement... En fin de matiné je décolle avec mes bardes de porcs pour un itinéraire-zero-autoroute. Il fait beau, je ne rencontre aucun Tps Cayon, aucun Tps Prévost, aucun Tps Mauffrey ni aucun autre escargot de 40t donc la voie est libre et la conduite sur nationale est un vrai régal... Je pensais précéder une meute acharnée de véhicules plus rapide, mais il n'en est rien, sans doute grace au faible nombre de rond-points à passer.

Rassurez-vous il s'est quand passé quelquechose aujourd'hui! Un peu avant Auxerre, (j'ai oublié le nom du village), toute une équipe de gendarmes arrête les PL dans les deux sens, j'ai eu le droit moi aussi à mon contrôle... Pour être honnête, je suis tombé sur un gendarme plutôt sympa qui m'a même expliqué le fonctionnement de son appareil de lecture des cartes. En fait j'étais plutôt en confiance car persuadé d'être "clean" sur ma carte, donc l'échange était courtois... une fois n'est pas coutume... Cela dit, une infraction a bel et bien été détectée, datée du 22 janvier (Tps du Vivarais) : 4ème fois 9 h de coupure. Je n'ai pas eu de Pv et heureusement car il aurait été pour ma pomme...

J'atteind le MIN en début de soirée, il y reigne une troublante atmosphère d'un calme inhabituel: Tous est normal en fait mais je n'étais jamais arrivé ici à cette heure là, c'est surprenant... Je me met à quai, j'allume mon PC, un camion vert siglé "Transports du Vivarais" passe devant moi à toute allure. Je reconnais Matthieu que j'appelle dans la foulé, on file manger dans un resto tout proche ... pour l'annecdote, j'ai vu passer par deux fois une souris derrière le bar, ça coupe l'appétit! on discute un moment puis je retourne à ma cabine et je tire les rideaux.

Le camion de Thomas, FDR member since 1972

hummm... des bardes de porcs

le grand canyon de la Cure

Rungis, le retour...

Jeudi 19

Une fois la semie vide je remet un peu d'ordre à l'intérieur: je trie les crochets et les barrettes, je les descends dans les coffres, je nettoie le planché... je m'occupe quoi... j'essaie aussi de ne pas faire trop de bruit car il y a un TFE garé à coté et le chauffeur doit dormir. Quelques instants plus tard je vois débarquer un engin de chantier muni d'une sorte de marteau-piqueur à coté de ce même TFE, l'ouvrier commence à marteler le sol à ras la cabine... à mon avis le chauffeur doit péter les plombs, pas de bol en tous cas!

Lorsque j'ai fini je parts en direction de Nanterre pour recharger du frais. Ca roule pas mal sur le périph, je traverse Pariggi en une petite heure. Comme je suis un gros stressé de la vie j'appelle la hot-line Phil26-assistance pour bénéficier du meilleur radio-guidage possible, avec pour seule contrepartie la déferlante de blagues foireuses auxquelles il faut faire semblant de rire... et heureusement qu'il m'a aidé l'ancien, ses conseils m'ont amené jusqu'à devant le quai! Va savoir où je serais ratéri sans ça? Maubeuge? Shiltigheim? St Jean Pied de Porc? ...

Je profite du chargement pour m'envoyer un sandwich à l'omelette, la spécialité des zones industrielles parisiennes. 13h, let's go to St Vulbas, livraison demain matin, je reprends la nationale. 2 journées consécutives sans péage ça change un peu! en tous cas je trouve ça nettement plus agréable! Le soir, en passant dans la zone-Nord de Châlon je fais une pause près du Mcdo pour bouffer de la m..rde, je ne traine pas car l'endroit est vraiment craignos: il y a plein de types louches à la libido incontrôlable qui se tournent autour dans cette contre-allée...

J'arrive chez mon client vers 22h30, il y a de la lumière et un interphone: je sonne... personne ne parle mais le portail s'ouvre... je rentre... personne ne viens, je me gare dans un coin où je suis sûr de ne pas déranger, je tire les rideaux, on verra demain!

il y avait 600 4L au Stade de France aujourd'hui, j'en ai vu une!

besoin d'un miroir ?

L'arc de triomphe pour une arrivée triomphale sur la capitale

enfin des grands espaces

Vendredi 20

Je me réveille tranquillou au milieu de l'usine, personne n'a eu la mauvaise idée de taper au camion. Après deux chocolats bien chauds pour lutter contre les -3°, je me mets à quai, j'attends une bonne demie-heure, puis on décharge. Le cariste est bien sympa, ça fait plaisir...

9h15, Je retourne à Bourg, je ne le sais pas encore mais j'ai rendez-vous pour la visite médicale. J'ai la chance d'arriver à ce RDV vers 11h30... midi n'est pas loin et ça se voit, ma viste sera plutôt rapide... Quoi qu'il en soit je suis apte à exercer le métier de conducteur routier, qui l'eu cru ?

Après cette brève formalité, je parts faire un relais à Corbas... puis je remonte sur Bourg... pleins + lavage + décrochage + papotage à droite à gauche et voici le week end qui se profile à l'horizon, c'est la fête au village comme l'ont si bien chanté les Musclés... let's go back to Pont de Vaux City!

j'aimerais vider la viande comme ça!

j'en ai vu passé 5 à la suite...

Eglise de Brou

je vide et je suis en week-end...

Samedi 21

Dimanche 22

16h30, Bourg en Bresse, Je mets un peu de fioul pour le frigo et m'en vais vers le pays du football, des fiat 500 et du gel dans les cheveux. Nous sommes 5 à partir simultanément, mais pas tous pour les mêmes itinéraires. Sorti de Bourg je suis déjà tout seul avec mon autoradio qui me parle du pouvoir d'achat, des regroupements banquaires, du protectionnisme en milieu automobile.... hé ho, les mec ! c'est dimanche, fermez-la un peu.... j'enfonce de force un CD de Lorie pour retrouver la positive attitude. 12 morceaux de Mercury Rev plus tard, je suis toujours dans mon camion mais sur une autre planète...

Pas mal de monde sur l'autoroute ce soir, surtout des skieurs franciliens... Au niveau de Bourgoin-Jailleu je rattrappe un collègue, rendez-vous est pris pour le café au Grand-Bosco. Avant cela, je profite de mes derniers instants en France pour passer des coups de fil....26 (blague)...

Je croise Christophe qui descends furieusement la rampe du Fréjus après avoir été bloqué depuis 15h devant le tunnel, fermé pour différences de pressions atmosphériques... c'est pas de bol! Moi je passe sans encombre et me laisse couler tranquillement jusqu'au Grand Bosco. Sandwich et café avec Florent, ça fait plaisir! Ensuite je descends jusqu'à rivoli pour me mettre en coupure. Il y a 3 camions qui attendent, vielleuses allumées, devant l'entreprise où je livre. S'il ouvrent ce soir je pourrai en profiter pour m'avancer sur demain? Alors je parts me renseigner devant le portail... un des chauffeurs m'apprend qu'ils ouvrent dans 2 heures et qu'ils vident seulement la viande pendue (j'ai des palettes)... bref courageux mais pas débile, je retourne dans ma cabine, on verra demain matin.

Avant de me coucher je fais mes devoirs : je prépare les itinéraires de toutes mes livraisons, j'ai 7 clients dont 5 que je ne connais pas, alors je fais ça bien, il parait que c'est juste avant de dormir que l'ont retient le mieux...

 

révolution!

tunnel tout en couleurs

départ du Grand Bosco

Lundi 23

J'ai bien dormi malgré les assaux répétés du Carrier-Transicold. J'ai rêvé d'autostrada, de Tangenziale, de rondo, de semaforo, de destra et de sinistra... c'est parfait, j'ai en mémoire tout ce que j'ai potassé hier! Ma journée commence donc par une livraison express, il n'y a plus personne qui attend lorsque je me présente devant le quai, je reste à peine 10 min. Mon second client est près d'Asti, j'aurai tout juste le temps d'y faire un premier quart d'heure de coupure. Les trois suivants sont dans la region de Piacenza. Je n'en connais aucun et pourtant tout va se passer pour le mieux! Je ne me suis ni perdu, ni énervé et j'ai casé tout ça pile avant midi. Je suis assez fier de moi...

2 compotes et une demie heure de coupure plus tard je parts direction l'autoroute du Brenner, à destination de Rovereto. Le paysage est magnifique mais il y a un truc qui gache tout : il y a des poteaux électriques dans tous les sens, des vieux poteaux bien rouillés, bien moches, devant des villages et les monuments perchés à même la falaise... quel dommage... bref, on s'en fout un peu quand-même, j'ai un client à trouver et lorsque j'arrive je ne reconnais rien de mon plan d'hier. Je m'engage dans une rue, je fais demi tour au bout, il y a plein d'entreprise mais pas la mienne... pourtant d'après mes savants calculs ça devrait être là! Je file à la station la plus proche où l'on me réindique cette même rue... il y a un piège quelque part? Et oui! j'ai fini par le trouver le piège : pour accèder à mon client il faut traverser la cour et le préaut d'une autre entreprise (voir photo)... pas évident de prendre une telle décision lorsqu'on est pas au courant! finalement je ne perds qu'un petit quart d'heure, rien de bien méchant...

Pour le dernier ça se passe vers Brescia et il m'a été impossible de trouver la rue sur mon plan, donc je parts vers l'inconnu. J'ai au préalable téléphoné mais je n'ai pas trop réussi à obtenir des renseignements tellement je m'exprime mal en italien... même tout seul dans la cabine j'avais honte de moi! bref, j'approche du village et là... coup de bol of the year 2009! Je ne sais pas pourquoi, à un moment donné j'ai tourné la tête à gauche, j'ai fixé un petit panneau indiquant le nom des rue et j'ai cru apercevoir celui que je cherchais... alors j'ai direct pris l'intersection suivante pour revenir sur mes pas : c'était bel et bien la bonne rue! Heureusement d'ailleurs car je n'aurais jamais eu idée de m'aventurer ici, il n'y a même pas le nom de l'entreprise sur le batiment, il n'y a aucun indice en fait... Apparament le gars que j'ai eu au téléphone ne m'a pas attendu, il est 18h30, je l'appelle à nouveau, il arrive "dans 10 min". 10 minutes plus tard le téléphone sonne, finalement il préfère venir "domani"... bon... je n'ai plus qu'à planter ma tente ici.

Dans la soirée je tente désespérément de changer une ampoule sur l'optique avant-gauche... sans succès... je suis vraiment nul! Il faut dire aussi que Scania a quand-même mis au point un système génial pour démonter les feux : il suffit juste de descendre la calendre, démonter les clignotants, appeler un pote, appeler Scania-assistance, passer son bac pro de changeur d'ampoule... et le tour est joué!

réveil-pastel

livraison sous les balcons

il fallait penser à passer là!

une forêt de pilônes

Mardi 24

Je suis déjà posté devant l'entrée de l'entreprise lorsque le gérant débarque à peine réveillé. Pour vider, je dois reculer au maximum dans la cour, ce qui ne m'empèche pas de bloquer toute la rue... heureusement il n'y a encore personne. Une fois le CMR signé, je me regare devant pour attendre les instructions du jour: concrètement je tape une sièste bien mérité après ces... 10 minutes de travail!

Je finis par m'activer un peu, en route pour Montichiari où un chargement m'attend. Lorsque j'arrive, 45 min plus tard, personne ne sais ce que je viens chercher... finalement on finit par trouver de quoi il s'agit, seulement: pas de chargement avant ce soir, voir demain matin. Coup de fil à la tour de contrôle, j'ai pour instruction de lâcher l'affaire, on change le programme. Je reparts alors pour le sud de Modena.

Je suis à moins de 10 km de Maranello et de ses voitures rouges, j'en ai d'ailleurs croisé une, recouverte de camouflages, je n'ai malheureusement pas eu la dextérité de dégainer mon appareil photo... Va savoir, j'aurais peut-être négocié mon cliché à prix d'or avec Dominic Chappate...

Lorsque j'arrive pour charger il y a des camions plein la cour, je me dis que ça ne sent pas bon du tout. Contre toute attente, je vais à peine poireauter 20 minutes avant de passer à quai. Le gars qui charge est en plus très sympa, il fait beaucoup d'efforts pour me parler en français alors que je n'en fais aucun pour parler en italien... bascule, papiers et c'est reparti pour la France. Je fais une rapide halte à Rivoli pour récupérer une palette. J'ai 8h55 de conduite lorsque j'aperçois l'autoporto de Susa, c'est génial, en plus je vais pouvoir me garer dans un endroit isolé pour profiter pleinement du son mélodieux du frigo sans embêter personne. Je mange avec un Français bien sympa, pour la douche c'est déjà fermé, je la prendrai demain.

livraison sur la route

nationale italiennne

poster FranceRoutes février

au niveau d'Asti

Mercredi 25

L'autoport de Suse est encore endormi lorsque je le traverse avec ma trousse de toilette et ma serviette, cette journée commence par 2,60 euros de douche. Allez, quitte à lacher des sous je poursuis jusqu'au comptoir tout proche pour le café... Je ne suis pas fan de café, mais il faut reconnaître qu'en Italie il est bien meilleur et en plus, nous avons le luxe, nous, simples chauffeurs, d'être servi dans des vraies tasses! ...et pas dans des gobelets! rien que pour cela j'en consomme... même si je me demande toujours pourquoi il n'y a que 2 cl de café? peut-être pour rendre le produit plus "exclusif", pour miser sur la qualité et non la quantité...bref, je m'égare.

Je parts livrer dans un bled reculé du sud de Lyon, les paysages sont magnifiques mais les villages bien longs à traverser. Je vide avant midi. De retour sur Bourg il me reste une palette à livrer non loin de là, ensuite je m'attèle aux tâches rituelles: gazole, fioul, lavage. Après avoir appelé la frangin-assistance je finis quand-même par remplacer cette fichue ampoule... (depuis vendredi elle est grillée, bravo!)... maintenant je saurais faire, c'est pas trop compliqué en fait mais il faut trouver...

Je charge pour Satolas-zone des Chesnes et je prévois de passer la nuit là-bas. Je suis assez fin en heures, il va falloir que je trouve mon client direct, c'est pas gagné dans cette gigantesque zone... après reste à savoir si je peux camper devant et sinon: où aller... bref je n'ai pas le temps de me poser toutes ces questions, je fonce et j'appelle la Phil26-assistance qui me guide devant l'endroit rêvé: je suis bien devant chez mon client et il y a un parking tout neuf avec une belle place où l'on peut lire : "vas-y Régis, gare toi ici, je t'attendais... signé - la place."

moralité de cette journée: même si comme moi vous modissez les portables, attendez un peu avant de les balancer par la fenêtre...

vallée de la Maurienne

routier-acrobate

traversée de village

plus facile à descendre à vide

Jeudi 26

Je me réveille sur ma place géniale, devant moi, le parking du personnel est occupé par... 1 voiture! Le portail est bien ouvert mais 1 voiture, c'est qui ? le gardien? la femme (ou l'homme) de ménage? J'entre direct avec le camion, on verra bien si je me fais refouler... j'arrive de l'autre coté et j'aperçois, par les lucarnes des portes, un mec sur un tire pal. Il me voit aussi et ouvre la porte... je "m'annoce" pour un déchargement, il me répond "ok, met toi ici on attaque direct". Je n'en reviens pas: je suis dans un immense entrepôt avec des dixaines de portes... et il y a UN mec qui y travaille! bon... pourquoi pas... il m'a déchargé de suite...

Je ne vais pas avoir autant de chance pour le rechargement, lui aussi dans un grand entrepôt de la banlieue lyonnaise. Je vais y rester 2 heures... et pas 2 heures pénard à lire ou écouter de la musique... non, 2 heures à tourner en rond, à relancer les caristes, à mettre des pièces dans le distributeur et à écouter les exploits des chauffeurs dans la salle de "repos"... Autant dire que je suis très heureux de dégager lorsque l'on me donne le feux vert. direction Cavaillon puis Nice. Me revoilà sur les autoroutes du Sud! Je croise plein de camions à qui j'avais l'habitude de faire un appel, mais maintenant ça ne sert plus à rien, ils connaissaient le camion, pas le Régis! Il n'y en a qu'un qui me reconnait et il qui me reconnaitra toujours: Seb, le camion-remorqueur de l'extrême de TDV.

Je fais mes deux livraisons en just in time, je profite d'une douche pas trop crade à Nice, et je file sur l'Italie via Ventimiglia. Je n'ai pas pris cette autoroute depuis mon passage chez Tps Nabucet. Mon souci est de savoir où je vais bien pouvoir m'arrèter après avoir passé Gène ? A l'heure à laquelle je prévois d'arriver, les stations seront blindées... mais je n'ai pas mangé ce midi et il faut que je trouve quelquechose. A 15 min de la fin de mes heures j'arrive sur une aire, biensur c'est complet (même en vrac), alors je me pose sous les pompes, je parts chercher 2 sandwiches et je redémarre pour m'arrêter sur le parking le plus proche. Je trouve de la place 5 min plus tard mais je n'aime pas trop l'endroit: il n'y a pas lumière... mais là je n'ai plus le choix, bon de toutes façons je suis vide, ça craint pas trop...

Je suis à peine garé qu'une voiture se poste devant le pare-brise et me fait des appels avec les feux de stoppe... ça y est! c'est reparti... pas moyen d'être tranquille! je tire les rideaux après avoir fait signe au "mec" de dégager... le truc positif c'est que s'ils sont plusieurs en rute à tourner, le parking est en quelques sortes "surveillé"...

à Cavaillon

Aix en Provence

un des 500 tunnels qui bordent la côte

tout est regoupé autour du "stadio"

Vendredi 27

Ca m'aurait arrangé de faire 9h en ce vendredi mais je me force à faire 11h de coupure pour être en règle sur ma semaine. Vu de jour, mon parking qui semblait pourri de nuit l'est encore plus: les poubelles débordent, le sol est maculé de flaques et de matières organiques... bref je ne passerais pour rien au monde ma journée ici; c'est donc ravis que je redémarre pour Stradellla.

En arrivant dans ce village, je tombe sur un Espagnol qui tente une manoeuvre bien périlleuse en empiétant la nationale... je me dis qu'il n'a vraiment pas de bol... j'avance un peu... et... j'ai la surprise de découvrir que moi aussi je ne vais pas avoir de bol: c'est ici que je charge! Je me mets dans la file d'attente, à coté du quai périlleux... 1, 2, 3, 4...5 il y a 5 camions devant moi! ok c'est reparti pour attendre... la semaine fini plus mal qu'elle n'a commencée... 11h30, un cariste me désigne du doigh, c'est à mon tour d'empièter sur la nationale. Sous la pression des fous du volant qui guètent la moindre possibilité de passer en force, et avec l'aide précieuse de mes gyrophares, je fais la manoeuvre du siècle! en descendant du camion je jette un oeil sur les autres d'un air flegmatique du genre "ben quoi, je manoeuvre toujours comme ça!", mais en fait je n'en reviens pas la chance que j'ai eu!

Je trouve ma deuxième ramasse à Gallarate du premier coup, j'avais bien étudié le plan la veille. Je reste 15 min et je reprends la direction du Mont Blanc, plus de ramasse pour aujourd'hui. Pas grand monde sur la route, ça me donne l'occasion de passer en revue mes meilleurs CD et de chanter comme une chèvre par dessus... en écoutant du Julien Clerc ça fait ton sur ton, malheureusement j'écoute autre chose...

En redescendant côté français je décide de me faire une faveur en prenant le temps de bien manger au "Chatelard"... et effectivement j'ai bien mangé! En plus, j'ai eu la surprise de rencontrer Nicolas, conducteur de magnum bleu et occasionnellement lecteur de mes aventures. En voilà une rencontre qui m'a fait bien plaisir, dommage que j'avais quasi-fini de manger! décidément j'ai vraiment eu une bonne idée en m'arrêtant ici!

Je fini quand-même par repartir direction Bourg en Bresse, mégalopole Bressanne mais surtout siège des Transports Asotrans... Retour à l'appart en voiture, mon défi pour ce week end est de m'organiser afin de ne pas partir à l'arrache dimanche... la suite au prochain numéro...

flashé à la volée

direction Aoste

derniers rayons de soleil italiens

le joli Magnum à Nicolas

Samedi 28

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