Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Juillet 2009

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Mercredi 1

FCOS

Jeudi 2

FCOS

Vendredi 3

FCOS

Samedi 4

Dimanche 5

Voilà! J'ai fait ma FCOS! Maintenant je vois ma vie de conducteur routier autrement! Maintenant je roule à 60 Km/h sur les grandes lignes droites de Bresse! Maintenant je commence à ralentir 500 mètres avant le rond-point! Maintenant je roule en permanence à 1100 tours/min... Bon je plaisante mais je pense que cette piqûre de rappel n'est pas inutile... on est juste parfois un peu loin de la réalité (je trouve)....

La réalité ce dimanche c'est que je dois livrer à Milan avant midi... donc je pars tôt, à 2h40 précisément, pour garder une petite marge sous le pied en cas de sommeil. Ca fait bizarre de partir dans la nuit de samedi à dimanche: en venant au dépôt je suis tombé pile en heure de pointe des jeunes chés-bran venus de toute la Bresse septentrionale pour acclamer la tête d'affiche au combien prestigieuse de la boite select "La clé des champs": les "Magic System"... wahou! là y a de la stars!... bref lorsque je suis passé devant cette boite pourrie la route était envahie de crétins maculés de gel, et dans ma tête se formait des envies de carnage... mais du calme! laissons les crétins s'éxtasier devant Magic System et rejoignons paisiblement le dépôt Asotrans où un magnifique FH m'attend en tête de gondole...

Je remets un peu de fuel et je pars dans les rues de Bourg. A chaque feu rouge je tombe à coté une voiture tunée... c'est la grande parade hebdomadaire... puis, après avoir passé les derniers néons de la ville - et des voitures, la route devient obscure, silencieuse, interminable... J'ai atteint le Mont Blanc sans croiser un seul camion, sans en doubler non-plus... en arrivant j'ai vu l'escorte partir, il ne m'ont pas attendu, je vais poireauter là un moment...

Du coup je somnole devant le pége du tunnel, j'essaie de ne pas m'endormir pour ne pas rater le train suivant. Je vais perdre 50 minutes avant de m'engouffrer sous la montagne. Coté Italien je continue à rouler un peu mais je commence à fatiguer - je suis débout depuis plus de 24 h - alors je décide de faire une pause sur un parking quelconque jouxtant l'autostrada...
1h30 de profond sommeil plus tard, je file livrer mon premier client sur Milano, comme prévu avant midi, puis je repars pour un petit bled situé entre Reggio et Mantova. C'est dimanche, il fait une chaleur à crever, les routes sont pour une fois délaissées. Je ne trouve pas du premier coup... et il n'y a personne pour me renseigner: pas de station ouverte, pas de facteur, personne dans les rues... alors je tourne... puis comme je commence à m'impatienter je décide de m'arrèter au seul endroit où il y a du monde: la piscine. Je demande ma route à la serveuse du bar - en maillot de bain - ce n'est pas désagréable... derrière je perçois les "ploufff" des gens qui se baignent, ça fout les boules! bref finalement la serveuse appelle un vieux gars qui m'indique l'accès de mon client : c'est en plein centre, je n'aurais jamais trouvé tout seul...

Après ces aventures, je finis mon amplitude et échoue sur une station "Ies" au nord de Mantova.... il fait environ 35° dehors, 89° dedans, j'ai 3 jours de sommeil en retard mais je ne peux pas dormir: je colle à la couchette...insupportable...

un camion se prépare sur le parc endormi

en Italie, un dimanche...

en Italie, un dimanche...

Lundi 6

Encore une fois c'est au moment où l'on dort le mieux qu'il faut partir! 4h ce matin, je file livrer mon dernier client entre Vicenza et Treviso. Ce matin c'est étrange, il fait déjà jour et pourtant l'Italie dort encore...drôle d'impression! Je suis libre de prendre mon temps, de faire des demi-tours, sans me faire insulter...
Ce client aussi est assez difficile à trouver, et c'est grâce à l'aide précieuse des éboueurs que je vais m'en sortir (un peu moins glamours que la serveuse d'hier...)

Je vide et je redescends charger au nord de Modena. J'ai déjà effectué cette ramasse, je ne pense pas avoir de souci... jusqu'à ce que je me retrouve devant une route barrée pour cause de travaux sur un pont... mon client est juste là! derrière le pont! mais je ne peux pas passer. Bon... trouvons une autre solution... déjà je dois faire 30 min de pause car le tachy m'indique 4h20... ensuite il faut faire 1km en marche arrière pour sortir de cette impasse... la route n'est pas très fréquentée, pas de problème... Au moment de partir à la recherche d'une autre route, un chauffeur autrichien débarque, affolé, ça fait 2h qu'il tente d'accèder au même client! ok... ça me rassure pas tout ça... je lui propose de me suivre et nous voilà parti à 2 PL sur les petites routes de campagne. Tout est interdit aux camions, mais il n'y a pas le choix... En 30 minutes je vais trouver le bon itinéraire, mais parole de routier-superstars, j'ai beaucoup transpiré: j'ai pris des routes sur lesquelles je ne pouvais même pas croiser une voiture, j'ai pris des croisements où il fallait mettre les roues de la semie dans l'herbe... bref, un cauchemar... ma hantise était de tomber nez à nez avec un autre PL... heureusement non...

Sur place nous discutons avec un chaufeur hollandais qui est arrivé ici escorté par la police car il a tourné toute la nuit sans trouver...

Je charge et je pars. En partant j'apprends que je dois faire un relais à Modena. Une fois l'opération effectuée il me faut donc à nouveau charger la semie, cette fois-ci à Mantova. Arrivé chez le client, je me prépare à laver l'intérieur lorsqu'un chauffeur me montre un pneu crevé sur ma semie... cool, je n'avais pas eu assez d'émotion pour aujourd'hui!...D'abord je lave, le reste on verra après...

Je décide d'utiliser le temps de chargement pour changer ma roue, ça devrait le faire... alors je sors la roue de secour, je me mets à quai, je prépare tout le nécessaire... et c'est parti...
Sous un soleil de plomb qui va me griller sur place j'attaque un à un les écrous. Il y en a 4-5 qui résistent alors je les garde pour plus tard. Le temps passe et je n'ai plus qu'un écrou à désserrer... mais il ne veut vraiment pas venir... Je force comme une brute mais pas moyen... alors je pars à la recherche de rallonges pour accentuer la prise de force et je trouve une grande barre en ferraille d'une porté d'environ 3m... je force à nouveau comme une brute.... et... crac!!!... je me retrouve par-terre en 1 demie seconde, sur le coup j'ai cru à la victoire mais non!... c'est la barre qui à cassé!... je continue avec l'autre barre... et... crac!!!! .... l'autre barre cassse aussi... Je vais chercher un méga-tuyau en férraille derrière l'abattoir, je force comme une brute.... et crac!!!!... cette fois ci c'est la clé qui a fendu ! je n'en reviens pas... je ne savais même pas que ça pouvais fendre!... bref, je tourne la clé (passe en diamètre 33) sans trop d'illusion... et re-re-crac!!!!... ça fend aussi... j'ai tout cassé!

Bref, pas moyen d'enlever cet écrou! je n'ai plus d'outil... des mécanos de l'abattoir trouve du décrippant, puis tentent de forcer avec un chariot élévateur... mais rien à faire, il reste serré! Donc j'appelle mon boss qui appelle l'assistance... et il faudra une bonne dose de pistolet à percution pour en venir à bout...

Du coup cet péripétie m'oblige à planter là faute d'amplitude... heureusement qu'il y a une douche car je suis noir de la tête aux pieds... Mais je suis surtout "vexé" de ne pas m'être débrouillé tout seul...

Ce soir encore il fait 87° dans le camion et des moustiques en pagaille veulent se nourrir de moi...

cette idée est géniale!!! il y a un compteur qui indique le temps de durée du feu vert, puis du feu rouge

en face: le pont barré, à gauche: la déviation

j'ai désserré 9 écrous, le dixième ne viendra jamais...

...et pour cause: j'ai tout cassé...

Mardi 7

Au réveil ce matin j'ai des courbatures de folie... et des coups de soleil dans le dos... je paie les efforts d'hier. Avant de partir, je me repasse sous l'eau car la douche est pas mal ici...

Direction Lyon, livraison demain matin. J'ai donc tout le loisir de prendre la nationale. Je tombe sur de gros clampins mais je ne m'énerve même pas, je prends ça avec philosophie... et oui, je sors de la FCOS...

J'échappe de justesse au déluge qui sévit sur la Lombardie (Thomas est apparemment en plein dedans), et je fais une première pause à Villanova d'Asti. Je continue tranquille, repasse en France, et re-fais une pause à la Chambre pour faire les courses chez mes potes les Mousquetaires... Je refais mes stocks pour encore plus de repas dans la cabine, et je descends sur Lyon dans la joie, la musique et la bonne humeur.

Je me mets en place direct chez le client. Aujourd'hui il ne s'est pas passé grand chose... j'ai roulé et basta... me revoici en coupure, la troisième de plus de 11h cette semaine... je suis parti très tôt mais je me retrouve déjà au niveau habituel...j'aurai préféré continuer dans la dynamique de départ mais finalement ce soir je rattrappe mes 15 jours de retard de carnet de bord, il était temps! En plus, ce soir l'air est frais, il y a même un petit vent agréable, même si je suis dans une zone industrielle peu rassurante, cette coupure est assez cool...

le temps d'un feu rouge

vallée de la Maurienne

Mercredi 8

J'avais fait en sorte qu'ils ne me réveillent pas: la semie est baissée à fond pour que les crochets descendent tout seuls, les papiers sont coincés dans les portes... et pour une fois ça a marché, ils ne m'ont pas réveillé et j'ai fait la larve jusqu'à 8h.

Programme du jour: rentrer à Bourg. et?... rien d'autre, je repars ce soir.

Comme je suis trop orgueilleux auprès de mes voisins pour rentrer chez moi en milieu de semaine, je reste à Bourg... Bah oui! imaginez un peu... ils me considèrent comme un aventurier - je vous ai raconté ça l'autre jour - et si je rentre comme ça ils vont me prendre pour un chauffeur de régional... et là c'est mon ego qui en prend un coup, c'est ma réputation en pâtit, c'est mon fan-club qui sombre dans l'alcoolisme... donc: je reste à Bourg!

Premier constat, puisque cette journée est elle aussi racontable au même titre que les autres composants cette semaine : Bourg en Bresse... c'est nul! mais vraiment!... j'ai erré dans les rue en quète d'un CD improbable, d'un pain au chocolat tiède, d'une bressanne bien garnie (je parle d'une pizza bien entendu)... mais rien, je ne trouve rien à faire ici, alors direction le cinoche pour aller dormir devant un film avec Johnny Depp...

Le soir je retourne au dépôt. finalement le départ prévu à 19h30 est repoussé à 23h pour cause d'ennuis sur le frigo... décidément j'ai beaucoup de chance cette semaine...

23h45, je viens d'atteler la semie chargée de bidoche, je vais en Italie.

j'ai dormi là

souvenez-vous: j'en parlais il n'y a pas longtemps...

Lorsque Régis s'ennuie dans sa cabine, Régis fait des pochettes d'album pour Enrique Iglesias...

Jeudi 9

En fait j'ai triché aujourd'hui... ne le répètez à personne, mais avant de partir j'ai bu, et ce n'est pourtant pas mon habitude, 2 cafés à la machine! rendez-vous compte, 2 cafés! Je ne sais pas si c'est psychologique mais j'ai une pêche phénoménale sur toute la desente... je suis carrément "au taquet", j'ai les yeux grand ouverts, je braille à tue-tête sur un live des Pumpkins... Régis est grande forme!

Tellement en forme que je n'ai même pas idée de dormir une minute sur ma coupure... je vérifie mes cartes, je fais mes vitres, je vide ma poubelle... puis je repars de plus bel.

5h30, j'arrive sur Novara et je reçois un coup de fil de mon donneur d'ordre pour un changement de programme... apparemment je ne suis pas le seul à ne pas dormir...
Première livraison vers Arosa, puis je retourne sur Novara... entre temps le programme rechange 2/3 fois... finalement je fonce à 350 km/h sur Brescia pour 2 autres livraisons...

Il y a beaucoup d'"arrières" en pendu, (arrière = cuisse+dos de la bète), j'aime bien livrer ça (bien mieux que de livrer des palettes d'ailleurs) car c'est physique et j'ai tellement la forme qu'il me faut quelquechose pour me défouler (à défaut d'avoir un Phil26 à martyriser)... en tous cas les clients sont contents du coup de main... donc tout le monde est content c'est super...

Je livre ce qui était prévu avant midi puis refais un relai avec Jean-Claude, pour la deuxième fois cette semaine... cette fois je ne récupère pas de pneu crevé mais un réservoir de fuel vide... il faut que je trouve une station et j'ai environ 30 minutes pour cela...

direction l'autoroute, je m'arrête à la première venue, refais le niveau du précieux liquide... puis repars sur l'autoroute car il n'y a aucune place pour couper ici (il est 13h et tout le monde squate la station pour manger... je suis pris au piège! je me ré-élance sur le ruban avec 10 minutes de rabe... pas de solution, tant pis, je squate un refuge...

J'ai cru prendre la bonne décision en mettant la cabine à l'ombre, sous un pont, mais vraiment je ne le referai jamais: Le pont en question est, en plus d'être un pont, un urinoir public d'après l'odeur qui s'y émane... obligé de fermer les fenêtres... en 30 minutes je suffoque... vraiment pas le choix ce coup-ci, je fais tourner un peu la clim...

Finalement j'ai dormi, par tranches de demie-heures, souvent dérangé par un coup de téléphone, un coup de klaxon, un coup de chaud lorsque j'éteinds le moteur, un coup de froid lorsque je le rallume... bref... à 22h30 je repars et bizarrement je suis un peu dans le même trip qu'hier: à peine je pousse ce live des Pumpkins dans l'autoradio que je me retape un gros délire de Hair-Guitar dans la cabine... finalement ce n'est pas le café qui tient éveillé: c'est les Smashing Pumpkins! oui! ne buvez plus de café! buvez du Smashing Pumpkins!

Lui il n'a vraiment peur de rien...

vers Novara, vers 5h30...

vers Novara, vers 5h35...

relais à Brescia

Vendredi 10

J'ai eu la joie de rencontrer un gros bouchon en pleine nuit sur la rocade nord de Milan... et la nuit l'Italien moyen, au volant de sa voiture, est encore plus individualiste que le jour: tout le monde force le passage c'est hallucinant...

Une fois cet épisode passé je roule cheveux aux vent jusqu'à Bonneville où je m'arrète avec 4h28 de guidon. Puis j'arrive au dépôt, je dételle, prends une douche, et repars en solo récupérer une semie vers Lyon. A 7h00 je suis chez le client. la semie est bien là...mais il y a mon collègue Ali qui dors devant! Je tombe des nus (comme on dit en Poitou-Charentes): pourquoi s'est-il garé comme ça? il est en train de dormir: je fais quoi? je le réveille? ... c'est dingue! je n'en reviens pas, et surtout je ne sais pas quoi faire... alors, comme ma semaine est quasi-finie et je ne souhaite pas déranger mon boss pour ça, j'attends... j'attends en espérant qu'il se réveille...

8h30, il dors encore, j'appelle mon patron. En fait, j'ai l'air très bête, car c'est mon patron en personne qui lui a donné la consigne de se garer de façon à ce que l'on ne puisse pas atteler la semie, car il y a déjà eu des vols de semie ici... Toutes mes excuses Ali, j'ai parlé trop vite...

Je suis au dépôt en milieu de matinée, je fais le train-train de fin de semaine: pleins, lavage, décrochage...etc

Je désigne un certain Thomas "Greatest truck-driver of the universe" lorsqu'il propose d'échanger nos tournées pour m'éviter de partir dimanche (je suis de bâptème), et pour fêter ça on va manger du grayon chez Ronald en Fiat Panda verte... c'est la grande classe!

Bouchon nocturne à Milan

un camion noir dans le noir

Cité médiévale de Pérouge

Ali veut nous faire croire qu'il conduit un train routier...

Samedi 11
Dimanche 12

Lundi 13

Salut à toi fidèle lectrice en quète d'évasion.
Voilà, pour une fois ma semaine commence un lundi, à 5h45, je ne suis pas en avance, pas en retard, je pars pile comme prévu: avant 6h. Les 2h30 de sommeil que je me suis généreusement octroyé ne me procurent pas une énergie fulgurante... je suis même "à l'Ouest" alors que mon programme doit me mener vers le Sud : un client à Avignon, un autre à Montélimar, puis un rechargement à Cavaillon. Les plus assidues auront remarqué que l'ordre des évènement est peu logique... mais c'est comme ça... RDV de livraisons oblige...

En ce lundi 13 juillet la circulation sur le périph' lyonnais est plus que fluide... par contre sur l'A7 ça sent mauvais les vacances et le grand pélerinage annuel est en marche. Je sais que je vais croiser Seb - le camion remorqueur de l'extrème - alors j'arme mon appareil photo pour dévoiler en excluvitité mondiale sa nouvelle progéniture... manque de bol il y a une haie centrale entre Orange et Avignon...

Je livre au MIN de la "cité des Papes", puis dans une base de la cité du nougat (chacun sa curiosité locale...). Rien à signaler: je suis à l'heure, la marchandise est attendue, les caristes m'adorent... une journée "type" en somme...
A 14h j'arrive dans la cité du Melon, et la journée "type" devient encore plus typique avec LA galère qui lui manquait: on ne charge pas avant ce soir...

Rien à faire, c'est apparemment toujours comme ça ici, je n'aurais pas dû venir si tôt...
Pour commencer j'oublie mon maigre espoir de rentrer à la maison, d'assister au feu d'artifice Pontévalois (un spectacle pyrotechnique à couper le souffle), d'assister au bal qui s'en suis et surtout d'assister aux traditionnelles bagarres qui animent ce dernier... car oui, la selection naturelle détermine à elle seule la pérénité de l'espèce pontévaloise...
je m'égards... donc voilà je me retrouve à Cavaillon et la pénible-amplitude m'empêchera de m'en éloigner. A 19h40 le chargement est terminé, je remonte alors direction Paris, je me pose sur l'aire de Donzère... je serais bien allé jusqu'à celle de Montélimar toute proche, mais je prends la réglementation "au mot" et je stoppe pile au moment où je ne peux plus rouler... pour me préparer ma casserolle de tagliatelles cette aire ira très bien...

Je fais du voyurisme. J'observe les nombreux touristes pendant que l'eau bout. On voit vraiment tout et n'importe qui: la mère qui taloche son gamin, le malchanceux qui a apparemment des soucis mécaniques, le couple qui part pour la première fois en vacances ensemble, le jeune cadre dynamique qui se tape un footing pour garder la forme car on lui a dit de faire comme ça à la télé, les mômes qui braillent, les parents qui gueulent, les chiens qui jappent...etc... spectacle grotesque...

Puis vers les 1h du mat', le calme ressurgit... les acteurs sont partis continuer leur performance sur leurs lieux de vacances respectifs, et l'Aire de Donzère paraît abandonnée... il reste moi... un autre camion là-bas (garé loin car mon frigo fait du bruit)... et puis 2 chats qui viennent me rendre visite... Comme les vieux dans les parcs jettent du pain aux canards, je jette 2/3 trucs à manger à mes nouveaux amis (même si je sais qu'il est strictement interdit de nourrir les animaux du zoo de Donzère), puis finalement je rentre me coucher car ils font assez peur avec leur regard-lazer (la centrale nucléaire du Tricastin est toute proche...).

j'ai tenté de shooter le nouveau FH de Seb

en Provence

hummmmm

les chats bioniques de l'aire de Donzère

Mardi 14

Alloooonnns enfaaaannnnts de laaaa Roooouuuuuteee, le jour d'conduire eeeesstt aaarriivéé !!!! Mardi 14 juillet, je n'oublie pas de souhaiter une bonne fête à mon pote "F.Nationale" et je pars pour la région parisienne à 10h00, pas avant, car une fois de plus je doit veiller à mon amplitude du jour. Je prends direct la nationale à Montélimar-sud, car je peux me le permettre, et je la garde jusqu'à Chanas. Autoroute jusqu'à Villefranche, puis je ressort traverser les villages. Je passe à 3km de chez moi... je fais quoi, je m'arrête un instant? oui? non?... hummmm....non!... rien à faire chez moi...je pense que je ne manque pas trop à ma tapisserie et à mon four micro-ondes, donc je tire tout droit et je fait 45min juste avant Châlon...

Je reprends l'autoroute car préfère jouer "la sécurité" en cas de congestion ce soir sur la capitale. Effectivement, il y a du monde qui monte: retour de vacances, retour de week-end, festivités du 14 juillet... et surtout concert de "Jéjé Vacances" sous la tour Eiffel... Ce soir c'est l'idole des jeunes (de 1970... donc des vieux maintenant) en personne qui va alluuummmeeeeeerrr le feuuu... d'artifice...

Pour ne pas arriver trop tôt chez mon client je refais une pause sur l'aire de "La Couline" à Courtenay... cette aire déconne plein pôt: la douche est froide, le distributeur me donne 100e alors que je lui demande 40e...
J'ai rdv à 11h et je me présente à l'heure précise chez mon client, au sud de Paris. J'arrive pile pour le début d'un feux d'artifice, là, juste en face de moi... ouai, bof, pas terrible...

Je vide et je vais passer la nuit à Rungis en face de l'ancien pavillon des viandes, à Ma place habituelle, celle où j'ai "Régisse" car je fais toujours beaucoup de fautes...
J'écoute un peu les pubs à la radios (oui, il n'y a que ça...), puis je tire les rideaux.

vraiment maginfique: j'adore ces 306 break!

en exclusivité mondiale: LA voiture de Johnny Vacances...

14 juillet à Paris...

...un feu d'artifices de couleurs

Mercredi 15


Réveil au marteau-piqueur ce matin... il fallait s'y attendre... tiens au fait? petite question: Ou est ce que l'on va dormir lorsque ces travaux seront terminés? ailleurs en tous cas...

Ce matin je recharge de la viande alors je commence par aller laver et ensuite je fais l'appoint en fuel. Personne ne prend la DKV donc je suis forcé de tout avancer.
Je me présente à 11h chez mon client : "Bonjour, Régis, 26 ans, 1m77, 80 Kg"... et on me répond "ok très bien mais on ne charge pas avant une heure ou 2"... cool...

Durant cette longue attente je regarde un chauffeur galérer énorménent pour se mettre à un quai pourtant "banal"...ça me rappelle mes premières manoeuvres chez "Carrefour Besançon" où le quai me paraissait inaccessible, alors que bon...

Après divers rebondissements, changement de programmes et de lieux de chargement, je peux enfin pousser les "arrières" dans la semie. J'aime charger du pendu et j'ai déjà dit pourquoi: ça me défoule (après 2h d'attente ce défouloir est le bienvenu).
Quelques palettes "au cul" et c'est parti pour le dépôt. Un collègue m'y attend pour récupérer la semie alors je ne traîne pas, du moins j'esssaie...

Alors que j'étais tout seul, pénard, plus préoccupé par les maigres programmes d'étés de France Inter que par l'éternelle linéarité de l'autoroute, je me suis retrouvé malgré moi au beau milieu d'un convoi de CRS. Quelle horreur! J'ai rarement vu pire dans le genre "casse bonbons"! Les mecs me doublent... puis ralentissent instantanéement devant moi... j'hésite un instant... on redescent à 80... alors je redouble... mais ils me redoublent à nouveau...et rebelote ils re-ralentissent...
J'ai vu en FCOS que les forces de l'ordre ne sont pas sousmis aux règles de distances de sécurité, mais vraiment ceux-ci roulent n'importe comment! clairement je ne peux rien faire: il y en a toujours un pour me ralentir et si je le dépasse il reviendra devant comme s'il avait peur de perdre de vue ses copains et de se retrouver à ne pas savoir où aller sur cette voie à sens unique... bref au bout de 10 minutes comme ça, j'abandonne, ils ont gagné, je m'arrète faire une ma coupure non-prévue sur la première aire qui vient...

J'essaie d'être moins stressé en repartant et je me laisse couler jusqu'à Bourg. A 20h je dételle et je prends une autre semie, puis une douche, avant de partir me mettre en place à quai, je charge demain matin à Lyon.

En traversant les Dombes les moustiques crépitent sur ma calandre, j'essaie d'en tuer un maximum c'est autant de piqûres en moins.

dans la semie...

sur la route...

en Bresse...

carnage de moustiques

Jeudi 16

J'ai fait ma coupure à quai et le chargement est juste fini au terme de mes 9h. Direction le sud à nouveau.
Première livraison à Cavaillon, assez laborieuse car il y a un problème avec les documents, puis cap sur Nice. Alors que j'allais franchir le portail, à Cavaillon, un mec du bureau vient me voir:
_"dis-donc, j'ai un de mes chauffeurs qui va livrer à Nice comme toi, vous pouvez faire la route ensemble? Parce qu'il n'y est jamais allé?..."
Le chauffeur en question est juste derrière et visiblement il n'en à rien à faire, il regarde ailleurs...
_"heu... non, ça va pas être possible... Nice c'est trop loin on va jamais réussir à se suivre..."
Non mais qu'est-ce qu'ils croient ici? D'abord ils me font attendre car il y a toujours des problèmes de paprasse, ensuite il faut que je joue les "nounoues" avec leurs chauffeurs désinterressés... j'ai autre chose à faire! Le client aurait été plus proche, ok, mais là il y a 3h de route avec des péages, des montés, des descentes... et surtout le mec s'en fout, c'est son exploitant qui me le demande... bref, je pars, il suit s'il veut...

J'arrive à Nice, il faut encore attendre, ça devient lassant... Puis on se décide enfin à décharger et je pars pour l'Italie.

A ma grande surprise il y a peu de monde sur cette belle "autoroute des fleurs" aux paysages magnifiques.

Je compte faire 10h de volant, ce qui m'amène entre Alessandria et Piacenza. Les aires d'autoroutes sont minables sur cette portion alors je sors à Casteggio et je me pose sur le premier bout de terrain ressemblant à un parking venu. Il y a le frangin qui coupe prêt d'ici, et Sweden un peu plus loin, mais je n'ai plus d'heure pour en rejoindre un des deux: je stoppe avec 10h00 de conduite.

Il fait 35°, l'atmosphère est humide, c'est horrible... Je mange vite avant les moustiques... puis je me cloître dans la cabine car c'est l'invasion et vraiment il ne faut pas rires ceux là! Il en a bien quelques-uns qui ont réussi à entrer alors la guerre commence... mais j'évite de les écraser sur les paroies du camion car ils sont tellement gros qu'ils me laissent des traces de sang énormes...

Malgré ces conditions exécrables, j'essaie de dormir.

je laisse les Alpes maritimes...

...pour rejoindre l'Italie

c'est dur psychologiquement de voir ça d'en haut!

Savona

Vendredi 17

Je me lève à 5h, pensant que les moustiques ne sont plus là... mais non, il sont toujours à l'assaut! A peine je sors dehors pour mettre des crochets dans la semie que je les sents sur mes bras, sur mes jambes... et effectivement ils sont vraiment agressifs: je les regarde s'acharner sur mes molets, j'ai beau les repousser ils reviennent sans arrêt... et puis le jour se lève... je suis toujours en train de préparer la semie et en un éclair tous les moustiques s'en vont... vraiment étranges ces bestioles...

A 7h45 je suis chez mon client, je lave, la semie est parée au chargement de pendu, les crochets sont en place, les barrettes sont propres...etc alors je m'oriente vers le bureau-expédition :
_"Pas avant 12h!"
pppffff.... c'est quoi encore cette mauvaise blague! J'essaie d'en savoir plus et j'apprends qu'ils sont en train de charger un container, il y en a pour 3h... alors on me dit:
_"ok, pas avant 11h30!"
Génial... vraiment génial... en sachant que mon propre chargement durera 3h, je suis ici pour minimum 6h... j'ai vraiment bien fait de me lever tôt! D'autant plus que l'air est toujours aussi lourd et humide, la température va encore atteindre des sommets, il y a une odeur de cochon infecte et des mouches partout... le paradis!

De plus, il va falloir refaire une coupure car je n'aurai jamais assez d'amplitude pour rentrer... vraiment c'est génial.... pour me consoler j'essaie de réunir 1euro en pièces de 5 centimes pour aller boire quelquechose... mais je n'en ai plus assez...

En fin de matinée comme prévu je passe à quai... l'attente de chargement se fait en plein soleil avec les inombrables mouches... je n'en peu plus: je laisse tourner la clim'... Je passe ensuite le reste de l'après-midi sur le parking... j'essaie de faire bonzette, il n'y a que ça à faire...

En soirée je peux enfin rentrer chez moi, la réglementation en a fini de me prendre en otage...

Je roule sous le déluge au niveau de Casale puis j'attend 40 min au Mt Blanc comme pour m'achever...J'arrive dans la nuit au dépôt, le tuyau du lavage est HS... c'est quoi cette journée? j'ai pas chance ou quoi?.... bref je lave "au seau" comme je peux, je me gare et basta.

grande parade des bétaillères à Cremona

le temps se gâte...

...vraiment!

Samedi 18

Dimanche 19

Cet après-midi, avant de partir, mon souci était de voir si Lance Amstrong est un être humain. Du coup j'ai perdu du temps devant ma télé, comme un beauf, à regarder ça avec mon bob ricard et mon marcel, alors que mon sac n'était pas prêt, ma vaisselle pas faite, moi pas douché... bref du classique...

18h37, je pointe le museau de ma calandre Rue Arsène d'Arsonval, c'est une nouvelle semaine qui commence, direction Pariggi avec mon complet de bidoche.

Ca roule plutôt bien sur l'A6, malgré les retours de week-end/vacances, alors je me noie dans mes pensées les plus débiles...

J'ai l'impression de croiser les même camions tous les dimanches... et puis comme le reste de la semaine ces derniers se confondent avec les autres, je ne les reconnais plus.

Devant moi un couché de soleil fade tente de m'émouvoir... Les couleurs sont pâles, le paysage est plat et jongé de poteaux électriques, il y a des panneaux avec écrit "Auxerre" dessus... vraiment ce couché de soleil est d'une pauvreté sans pareil... Je tente bien de le photographier malgré tout, on ne sais jamais, en retouchant les photos on peut surement raviver les couleurs et écrire autre chose sur le panneau... j'insiste mais rien n'y fait, même la mongolfière sensée donnée une touche bucolique au paysage à l'air bête...

Allez hop! je m'arrête manger ma quiche lorraine à l'aire du chevreuil! Je profite de ce temps libre pour changer mes draps, ce qui j'en suis sûr vous fait une belle jambe...

J'arrive un peu après minuit sur Rungis, il n'y a personne pour me faire de la monnaie au poste de garde, j'attends... le temps passe alors je paie par carte et je vais me mettre direct à quai. Je saute dans ma couchette où ça sent bon la micro-tablette "Ariel double action", quelle bonheur de s'endormir dans des draps propres!

Tournusse

Aire du chevreuil

des Irlandais à Rungis

Lundi 20

J'ai tellement bien dormi dans mes nouveaux draps que ce matin j'ai balancé le réveil... et je me suis loupé de 20 minutes... ça vaut le coup de se dépêcher le dimanche si c'est pour se louper le lundi matin!... Je fonce au lavage, heureusement il n'y a personne. Le gérant est en vacance et il n'y a pas moyen de négocier le tarif avec le laveur. Ce tarif, 35 euros, est vraiment "abusé" compte tenu du service rendu: un simlple passage de kärcher sans produit... d'un coup de revient d'environ 48 centimes...

Première ramasse à 10 minutes d'ici. On mets un temps fou à charger 8 palettes puis, alors que je m'apprête à franchir enfin le portail, on me rappelle en catastrophe pour en mettre une neuvième... ça y est, je suis sur les nerfs...

Deuxième ramasse à Montreuil, je suis déjà venu ici alors aujourd'hui ça va vite. En repartant je tente une nouvelle route pour gagner du temps... en effet sur la carte elle a l'air plus courte et m'évite de passer par le périph'... seulement sur cette même carte ne figure pas le magnifique pont à 3m80 devant lequel je vais me retrouver ébêter à ne savoir que faire... de toute façon il n'y a pas grand chose à faire, je ne compte pas scalper la semie, alors c'est parti pour une marche arrière - il y a une intersection à 100m et il va falloir y faire demi-tour. Finalement cette manoeuvre annoncée "chaotique" va bien se dérouler et c'est dans l'autre sens que je vais trouver le fameux accès à l'A86 que je cherchais... (en partant j'ai vu un autre camion se pointer devant le pont et commencer le même demi-tour...comme quoi c'est très bien indiqué ici)

Une ultime ramasse plus au Nord et me voilà complet, prêt à re-dévaller l'autoroute A6 jusqu'à Tournus (on ne prononce pas le "s"). Je vide tout dans la foulée puis je rentre au dépôt. Après avoir fait les pleins et lavé, j'hésite un instant: je rentre chez moi? je dors ici? je vais au McDO? je vais au ciné? vraiment je ne sais pas quoi faire... le temps passe... je ne sais toujours pas quoi faire... bon ok, le temps est trop passé: je reste ici. Toujours dans ce fulgurant élan de motivation je décide de ne même pas sortir du camion et d'y prendre mon repas... en fait j'ai bien pensé au Mcdo mais la pub "Mc Do Night" qui passe en boucle à la radio et qui m'horripile m'en a dissuadé...

Montreuil

Vercesi et leurs jolis ensembles

s'ils pouvaient moissonner la pub aussi...

Mardi 21

J'ai fait rire ce matin au bureau: je suis arrivé avec les cheveux en vrac, les yeux à peine ouverts... apparemment j'avais une sale tronche...
Une douche et un café plus tard je suis d'attaque, paré au chargement de jambons à l'abbattoir. En arrivant je tombe sur "Le Basque" et son magnum, on a à peine le temps d'échanger 3 mots que le devoir l'appelle. Je lave, je me mets à quai et je vais charger. Je fonce completer ce chargement dans un autre abbattoir où je me retrouve à charger la semie tout seul... je viens souvent ici et je remarque l'évolution: au début je venais aider le chargeur... puis c'est lui qui venait m'aider... et maintenant je charge tout seul... bravo...

Au final, je me suis "cogné" 15 tonnes de cochon à bout de bras et je suis lessivé. j'avance pour fermer les portes puis je fais direct 15 minutes de coupure pour manger un sandwich... j'ai demandé à la FCOS: la période de conduite de 1 minute est une période à part entière, donc pourquoi se priver? A réglementation autoritaire méthodes simplettes...

Je suis parti finalement assez tôt pour éviter le calvaire "rocadien" de Grenoble, je me retrouve en Italie en fin d'après midi, je fais les 30 minutes de repos complémentaire à Suse.

Il me reste 3h20 à rouler alors je continue sous un déluge de moustique qui n'en finit pas de souiller mon pare-brise jusqu'à épuisement du liquide lave-glace. Encore une atmosphère "moite" ce soir, à 22h mon tableau de bord indique encore 27° à Piacenza. J'attéris sur l'aire d'Arda et ses emplacements reservés aux frigos: le paradis! A peine suis-je garé qu'un Italien en Taut' démarre pour se mettre plus loin... Hé ouais mec... désolé mais là je suis juste devant le panneau "Frigo": je ne peux rien faire de mieux...

A ma grande surprise les moustiques ne viennent pas trop m'embêter, je peux même me permettre d'allumer mon PC sans risquer ma vie! Alors j'en profite pour mettre à jour mes éllucubration, puis il est délà 1h30 alors je décide d'essayer de dormir en tâchant de ne pas trop transpirer dans mes draps propres...

Au bout de 5 minutes je colle déjà aux draps...

Le Basque, encore lui

je veux le même

Les environs de Modane

pause à Suse

Mercredi 22

Danger! danger! danger! Je me lève et je m'aperçois qu'il ne me reste que 3 chocos pour finir la semaine... alors je cours à la Total chercher de qui, de quoi, de l'aide... J'ai cherché en vain des Kinder "Fiesta" car ils sont bon et il n'y en a pas en France (du moins pas à Atac-PontdeVaux)... mais pas de "Fiesta" alors je me reporte sur des Kinder dont j'ai aussi mangé le nom: ils ont l'air très bon sur l'emballage mais ils sont fade...

J'arrive tôt chez mon premier client: personne à quai, cool! Ici pour vider 5t de viande il mettent pas moins de 2 heures, c'est à dire 2t5 par heure, c'est à dire 41kg666 par minutes, en sachant qu'ils sont 5... cela nous donne 8,33 kg par minutes et par personne... soit un demi jambon par minute et par personne... Je sais, ce calcul est débile et je comprends que tu soit offusqué dernière ton PC, mais le fait est qu'ici c'est lent... très lent...très très lent...très très très lent...très très très très lent... très très très très très lent... très très très très très très très lent... très très très... ok j'arrête, pourtant c'est ma meilleur blague.

Chez mon second client c'est le contraire: on languit de se mettre à quai mais une fois en place le déchargement est d'une rapidité fulgurante! Rendez-vous compte: 15t de bidoche en 45 min, soit 333kg33 à la minute...je ne sais pas combien ils sont là dedans mais le fait est qu'ils sont rapides... très rapides... très très rapides... etc etc...

Je fais laver la semie à "La Vela" et j'attends les consignes pour la suite sous un soleil de plume...

Ma mission: aller me mettre en coupure à Piacenza car un collègue m'y amène des emballages vides demain matin. Ok, je me dirige alors tranquillement sur Plaisance, par la nationale car j'ai environ 18 heures devant moi. J'ai rdv à la "dogana", un resto apparemment célèbre que je ne connais pas (le seul resto que je connais et que je recommande est le siège passager de mon camion). Coup de fil au frangin pour qu'il m'explique... j'arrive sur place et il ya un autre "Bresse-fret"... De loin je crois voir Sweden et je me prends déjà à réver de partager romantiquement mon assiette de spaghetti avec la petite Suèdoise... mais ce n'est pas lui, c'est David. En le voyant je me dit que chez Bresse Fret la selection doit être drastique : profil de rugbyman obligatoire... En tous cas super sympa David, on a mangé ensemble et c'est sur la fin du repas qu'une barbichette attira mon attention... tiens, tiens?... je la connais cette barbichette?... ce ne serait pas... mais si, c'est lui!... Miko57 venait d'entrer dans le resto. On a fait un peu de place à notre table, et, comme nous avions finis de manger, on l'a regardé faire à son tour...
Cette soirée a été bien cool et s'est soldée vers 1h du mat'...

plus beau c'est difficile...

repas de midi

Bresse Fret / Asotrans, 01 en force à Piacenza

Christelle, Miko57, David

Jeudi 23

J'ai mis mon réveil exprêt pour prendre le café avec Miko ce matin... manque de bol le resto n'ouvre pas avant 7h00... Miko étant un routier pressé il n'a pu attendre et s'en est allé pendant que je rejoignais ma couchette pour 3 quarts d'heure de rab...
Second réveil et cette fois-ci c'est ouvert, je petit-déjeune avec David (ça existe le verbe petit-déjeuner?)... Mon collègue Pierrot arrive comme prévu à 7h30, nous transvasons les emballages "cul à cul"... Au terme de 10 minutes d'efforts intenses, c'est reparti pour un café: mon 3ème petit-dej du jour!

Je vais donc poser ces emballages à 20 minutes d'ici, puis je me mets en place pour recharger. Il y a trois quais dont un difficile (avec bordure en béton à ras)... bien entendu c'est pour moi... j'ai beau montrer mon "insatisfaction" au chargeur, il ne veut pas que je me mette ailleurs... pourtant ce n'est pas la première fois que je viens ici, les autres quais fonctionnent, ils sont en général libres... mais voilà... c'est comme ça, ça doit lui plaire de nous voir galèrer.

Une fois le chargement réalisé je me dirige au bureau pour faire les papiers. Devant la porte il y a un gros berger allemand, je lui carresse un peu le museau et je rentre... à ce moment là le propiétaire accours l'air très inquièt: il m'explique que son chien est "dangereux" et qu'il faut faire très attention... donc en fait je me rends compte que je viens de risquer ma vie malgré moi... qu'il aurait pu me choper la main... que je suis un véritable aventurier...

Je remonte sur le Mont Blanc. Au tunnel je tombe sur un chauffeur de chez TSM (la concurrence) qui me paie le café: vraiment sympa... et moi en retour je ne lui paie rien car je n'ai plus de monnaie... c'est pas top ce genre de situation, je passe pour une pince alors que vraiment je n'ai plus de monnaie! tant pis...

Le soir je vide à Bourg et me gare au dépôt... Il y a quelques bricoles à faire demain alors je décide de passer la nuit ici... Il y a mon collègue Jean-Claude dans les environs, nous allons manger ensemble. L'histoire retiendra que ce jeudi 23 juillet 2009 je mangeai un vrai plât de mois de juillet: une tartiflette.

arrivé en dernier, parti en premier

je le croise souvent celui-là

un bureau de tabac, je ne sais plus où...

encore un Vercesi...

Vendredi 24

8h30, tout le monde est arrivé, je suis garé devant le bureau, je me réveille... j'avais pourtant réglé mon téléphone sur 6h00... mais bon, pas de danger, il n'y a pas grand chose à faire aujourd'hui. Il faut juste que j'emmène cette SR2 dans sa maison-mère, car la penderie est tellement bien conçue que les crochets restent coincés entre les raccords... bref, à 9h30 je suis chez Lamberêt à Vonnas, je vais y rester 2 heures pour au final pas grand-chose: difficile de réparer, il faudrait démonter tous les rails...

A midi on mange au resto avec Thomas et deux autres collègues, encore un plât de circonstance: andouillettes... décidément...

Pour digérer je vais charger ma remorque à l'abattoir, puis je lave l'ensemble au dépôt... je rentre en soirée pour continuer mon chef d'oeuvre: les aventure de "Régis au pays des camions"...

chez lamberêt, à Vonnas

on répare, on répare...

Samedi 25

Dimanche 26

Allez hop, on y va, en route pour l'aventure, on y résiste pas... c'est reparti pour l'Italie, dimanche, 18h30, il fait beau, les oiseaux ne chantent pas, ils sont à la piscine comme tout le monde et ils ont bien raison...

Au programme en ce début de semaine, un "complet" de "pendu" pour "Reggio"... ça va... je pense que c'est dans mes compétences...

Sur la route du Mt Blanc, Je ne sais quelle occupation trouver pour surmonter mon ennui, alors je brode entre la radio et un vieux CD des "Queens of the stone Age"... mais voilà... peu de choses m'intéressent il faut bien le reconnaitre... "Le président a fait un malaise ce matin après son footing", ok je retourne aux QOTSA, pas envie d'entendre parler de ça toute la soirée...

Heureusement pour ma santé psychologique un spectacle grandiose va s'offrir à moi dans la vallée de la Tarentaise. Je suis arrivé pile à la rencontre du couché de soleil et du Mont Blanc, sans nuage, sans brume, le tableau est magnifique. Arrivé aux pied du tunnel je suis le seul frido en attente. J'en profite pour manger vite-fait, toujours devant ce cadre sublime, et c'est au moment où j'attaque le dessert que les voitures vertes et blanches débarquent... cool! pile à la fin du repas, pile pour faire un quart d'heure de coupure...

Alors je "bascule" coté italien, il est déjà tard donc les routes sont relativement désertés, je coupe 30 min à Viverone puis je me cale au fond du siège; musique à fond; je regarde l'autostrada se dérouler jusqu'à Reggio Emilia.

la légende est sur la photo

le Mont Plustrèsblanc

fin de week end devant le tunnel

Lundi 27

Ce matin il fait déjà 25° à 9h00, donc d'après mes pronostics il fera à peu prêt 68° à 15h. Je dors à quai pendant que les jambons sortent un à un de la semie par tapis-roulant; c'est Olivier qui me réveille, en voyant ma tête il entreprend direct de faire couler un café "made in cab"... car il faut savoir qu'ici nous n'avons pas accès à la machine à café, nous n'avons pas accès aux douches et nous n'avons même pas le droit de marcher dans la cour... nous avons simplement le devoir de rester docilement dans la cabine... d'ailleurs aujourd'hui le gardien est venu me rappeler à l'ordre car j'effectuais quelques pas pour me dégourdir les jambes... au début je n'ai pas compris ce qu'il me reprochait, puis, trouvant ça tellement incongru, j'ai essayé de lui transmettre le fond de ma pensée, malheureusement je ne sais pas dire "incongru" en Italien... il m'a menacé de prévenir la direction, je lui ai recommandé d'avertir directement la police...

En fin de matinée, nos camions respectifs étant vides, Olivier et moi décidâmes de fêter ça autour d'un Coca à la station Total du coin. Sur notre parcours: des travaux, des bouchons... Olivier est devant, je le suis machinalement. Devant la pénibilité des évênements mon guide entreprit de tenter un itinéraire Bis... j'ai suivi, à contre-coeur il faut bien le dire... nous nous sommes embarqué dans une galère pourtant prévisible... nous nous en sommes tiré différemment... je me demande encore comment... au final nous avons ratéri en amont de l'embouteillage: retour à la case départ.

Je recharge à Reggio en début d'après-midi, ça va assez vite mais je dois sortir les palettes des coffres sous le soleil des tropiques.

Je pars pour Lyon dans l'optique de me mettre en position à quai le premier. Manque de bol j'arrive juste derrière un chauffeur de chez Gagne... Phil26 eut dit: "c'est lui qui à gagné"... alors je me gare à coté et je reste derrière mon volant, comme ça, à regarder au loin, à ne rien faire, à ne rien voir (il fait nuit), juste comme ça, une sorte de décompression mentale post-travail... en fait j'ai remarqué qu'à chaque fin de journée je dois me faire violence pour trouver une quelquonque motivation: je pourrais rester des heures à regarder au loin...

Il y a un chauffeur Bulgare qui tourne en rond dans la zone: moi et le "gagnant" nous tentons bien de le renseigner mais nous ne sommes pas en mesure de le faire... j'ai sorti des cartes, j'ai tenté de joindre sans succès un numéro inscrit sur le CMR (sachant qu'il est minuit passé)... le mec perd patience et se montre vraiment oppressant - limite agressif... dans ces cas là une seule solution: démerde toi tout seul.

grosse galère à Reggio

un vrai temps estival

magnifique

Mardi 28

Qui est-ce qui m'a réveillé ce matin? le même chauffeur bulgare par-dit! Il n'était pas encore 7h que je l'entendais s'exciter au milieu de la cour, prenant à parti d'autres chauffeurs en quête de renseignements. Je traine encore un peu au lit puis je me mets en place et profite du temps de déchargement pour prendre une douche.

C'est donc tout propre que je file charger à deux pas d'ici. J'attends environ 1h30 puis je redécolle: J'ai pour mission de complêter la semie au sud de Valence. Une fois à quai, c'est un petit jeune bien sympa qui charge: il est tellement lent que finalement j'aurais préféré un grand vieux aigri mais agile...

Une fois la semie chargée-complet, c'est à Cavaillon que je vais poireauter 2h pour en vider une parti...pas moyen de rouler aujourd'hui, ça devient agaçant! Et puis il ya toute cette paperasse, il y a toujours un problème pour retarder les opérations, bref, ça devient vraiment agaçant!

En soirée je fonce sur Nice pour une ultime livraison-foulée. Il faut que je fasse l'appoint en carburant, c'est occasion de tester ma nouvelle carte IDS au Muy. Haaaa... voila enfin une station adaptée! rendez-vous compte: je n'ai eu ni besoin de bouger le camion, ni besoin de remettre la carte pour approvisionner les trois réservoirs (tracteur+semie). Mine de rien c'est environ un quart d'heure de gagné sur l'Esso Express de Carros et surtout ici on repart avec ses nerfs intacts!

Malgrée l'heure et demie d'avance avec laquelle je débarque chez mon client, je ne suis que le troisième sur la liste d'attente et je n'ai même plus de place pour me garer devant le site... là j'en ai vraiment marre... pour couronner le tout je me prends la tête avec le cariste qui est tout sauf sympa, je n'ai qu'une envie: gagner ma couchette...

le ciel Feyzinnois (ais?)

à Cavaillon

IDS Le Muy: la grande classe!

se soleil se couche sur l'A8

Mercredi 29

J'ai dormi dans la rue car mon amplitude ne m'a pas autorisé à trouver mieux.

Il faut que je fasse 11h donc je me dis que ce matin sera idéal pour mettre à jour mon carnet de bord, "à la fraiche"... je sors l'ordi, je branche... rien ne s'allume... je débranche, je rebranche... toujours rien... j'utilise la célèbre technique du gros coup de poing et du violent secouage sur mon transfo, mais non, il ne veut pas s'allumer... c'est déjà le deuxième que j'achète, le premier m'ayant quitté pour les mêmes motifs inexplicables...

Du coup j'abandonne l'idée de profiter des 25 minutes d'autonomie et préfère me cantoner à mon activité favorite: regarder impassiblement devant moi... puis, comme ma coupure est terminée je décide de commencer à rouler vers l'Italie, bien que je ne connaisse pas encore mon programme: pas envie de glander là 15 heures...

Finalement le programme je le découvre en route: il s'agit de capter Thomas aux alentours de Casteggio pour récupérer sa semie et la vider le lendemain-seulement à Reggio... autant dire que je peux prendre mon temps... d'ailleurs je fais quoi?... je m'arrête à toutes les stations jusqu'à Casteggio pour comparer la qualité du service? ou bien j'essaie de trouver une plage accessible en camion pour faire trempette? Ou alors je roule bêtement jusqu'à l'aire de Tortone pour patienter 4 heures en plein cagnard avec les touristes...
Malgré moi et parce que je suis vraiment idiot j'optai pour la troisième solution.

Thomas vint à ma rescousse alors qu'il ne me restait plus que 2 litres de sueur dans le corps avant d'être définitivement sec... et nous allâmes manger dans un endroit vraiment classe, le genre d'endroit qui vaut la peine d'y faire une halte, le genre d'endroit qui peut même me pousser à sortir mon porte feuille de ma poche malgré les fils barbelés rouillés qui l'entourent... Non vraiment, ici c'est cool! Du coup on "fait trainer" un peu, et c'est parce que les moustiques commencent à me dévorer que je décide de laisser Thomas se battre avec eux, je pars me mettre en place chez mon client à Reggio.

Sur la nationale entre Parme et Reggio c'est la grande animation de minuit avec tout plein de filles aux croisements, avec tout plein de voitures qui tournent en rond à 10 km/h... pfff... no comment... je fonce chez mon client, c'est la troisième fois consécutive que je vient ici, si ça continue je vais faire la bise au gardien genre "salut ma poule!"...

vu à Carros

toujours ce bord de mer

c'est Thomas qui m'emmène manger!

Jeudi 30

Voilà... je me retrouve encore à attendre ici en plein soleil... mais aujourd'hui j'ai de la chance, il y a un autre camion à vider derrière alors on s'active et on me libère à 10h15: du jamais vu! Je fonce livrer mon deuxième client à Modena et aujourd'hui encore, dimanche 9 Aout 2009 - date à laquelle je retranscris ces évênements, je n'en revient pas de l'accueil qui m'a été réservé: A mon arrivé il y avait 3 camions en attente et un camion à quai... le temps que je pèse, ils ont viré le mec du quai (en cour de déchargement), ils m'ont dit" presto subito", j'ai pris la place vacante et j'en suis ressorti vide 15 minutes après! Pourquoi? que s'est-il passé? d'habitude ici c'est 3 heures d'attente et aujourd'hui je n'ai même pas le temps de faire une coupure!... incroyable...

A 14h, je suis au lavage, personne, à 14h20 j'en ressort tout propre, la chance est avec moi aujourd'hui!

direction Reggio pour recharger... puis en cour de route le programme change: direction Novarra... puis au niveau de Parme le programme rechange: marche arrière, à nouveau direction Reggio...

C'est reparti pour Lyon, je ne sais pas si je vais avoir les heures pour dormir chez le client, on verra bien... Je fais ma coupure au péage du grand Bosco, j'ai une demie heure pour me préparer mes petits-pois-knaki. Alors que je m'active, un autre chauffeur vient courtoisement engager la conversation... au début je trouve ça sympa... puis au bout de deux minutes il commence à me souler... voici, en vrac, quelques bribes de son discour:
_"ha bah moi t'façon aujourd'hui je rentre à 80, pas plus, parce que j'ai pas fait mes 9 heures de conduite..."
_"ha bah moi t'façon j'attends qu'une seule chose, c'est d'arrêter la route parce que j'en ai marre...."
_"et pis toi? tu gagnes combien chez Asotrans?"
_"ha bah moi t'façon c'est hors de question que je parte le dimanche, et il le sais mon patron!"
_"Et pis tu roulais où avant?"
_"ha pffff... chez (...): un joli camion mais une paie de merde... tu parles..."

A ce stade des évènnements j'en étais à vouloir le faire cuire avec mes petits-poids... le pire c'est qu'il ne se rendait même pas compte que je le méprisais complètement... j'ai même commencé à manger devant lui et il continuais à déblatérer ses âneries...
Tout d'abords il faut savoir, et je te mets au courant toi qui me lis, que je ne supporte pas la question "alors, tu gagnes combien?"... en effet, si ça ne me dérange pas de partager cette info avec mes proches, je ne conçois pas de la divulguer bêtement au premier crétin venu et je préfère la réponse: "qu'est ce que ça peut te foutre?"... d'autant plus que le premier crétin venu tire une sorte de bilan de la réponse alors qu'il ne sais même pas dans quelles conditions est gagné ce pécule... Mais voilà, quand on est bête comme ses pieds on aime à comparer ses salaires sans comparer le travail relatif... Aujourd'hui c'est encore pire, mon interlocuteur me tient tête au sujet de la soit-disant mauvaise paie d'un ancien patron à moi:
_"ho mais ils sont payés à coup de lance pierre"
_"heuuu, non pas vraiment, cette entreprise paie très bien..."
_"Non non, moi je connais un gars qui y a travaillé, ils paient rien du tout..."
_"oui mais moi j'y ai travaillé et je peut te dire que ce n'est pas vrai..."
_"ouais mais non non..."
Donc voilà jusqu'où à été poussé cette intéressante conversation, jusqu'à "ouai mais non non"...

Je repars énervé au terme de 31 minutes de coupure, je descends la Maurienne musique à fond et en 9h56 je me pose devant le quai, à destination... que je suis bête! si j'avais roulé à 80, j'aurais mis une heure de plus! donc j'aurais été payé une heure de plus! je suis vraiment bête... pffff

sur la route du Fréjus

sur la route du Fréjus

242E le passage et 15 minutes d'attente à la seule cabine ouverte: +1 le Fréjus!

je manoeuvre

Vendredi 31

Aujourd'hui on m'a offert un carton entier de pizzas: c'est trop la teuf! en effet on m'a déjà offert des bouts de viandes en tous genres que je suis toujours obligé de refourguer faute de savoir les cuisiner, mais un carton de pizza, ça je m'en auccupe!

Programme du jour: une rammase à Genas, une ramasse vers Villefranche. La première étant annulée je file direct sur Villefranche mais j'arrive juste pour la pause de midi: il y a deux camions qui attendent dans la rue car le portail est fermé... il y a bien une grande cour à l'intérieur mais non, nous on attend en warning dans la rue...

Je mange ce qui reste à manger dans mon frigo, j'ai à peu prêt bien calculé mon coup cette semaine...

Cela fait 1h30 que j'attends... pour me distraire j'observe le travail incessant d'une équipe de bourdons (je crois?) affairée à se rouler dans le pollen des fleurs qui entourent ma cabine... impressionnant... on peut faire le parallèle entre leur métier et le notre car chaque bestiole fait une sorte de tournée, de fleur en fleur, et va porter ses ramasses je ne sais où... sans doute chez un dégroupeur... une sorte de Géodis du pollen...

Ha ça y est on peut rentrer! je charge 8 palettes et je fonce sur Bourg en traversant tous les villages dont le nom se termine par "eins": "St Georges de Reneins", "Chaneins", "Baneins"...etc etc... si quelqu'un a une explication?

Arrivé au dépôt je reçois à nouveau un cadeau, de la part de mon chef cette fois-ci, une magnifique maquette Asotrans 1:43! Seul regret: il s'agit d'un XF... j'eus préféré un FH, mais bon je suis très content quand-même... tellement content que j'en oublie mon carton de pizza dans le frigo à Bourg... je peux faire une croix dessus...
"
Ce week-end c'est le "festival des chouettes" à Arbigny (01), venez nombreux!!... enfin venez nombreux l'an prochain, quand je tiendrai mon cdb à jour...

attente sur la route...

regardez bien cette photo, j'en suis fier!

celle-ci aussi!

mon nouvel ensemble!

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