Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Aout 2011

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Mardi 16

Commencons par une anecdote inintéressante : hier j'ai reussi à me casser une dent en mangeant un yaourt (j'ai les dents fragiles). Du coup, ce matin j'ai couru de cabinets dentaires en cabinets dentaires à la recherche de qui voudra bien me sauver la vie. J'y ai consacré ma matinée toute entière et mon chef a réussi à me dégoter un programme en conséquence.
Fini la plage, fini le sable fin, fini les naïades me badigeonnant le torse de saindoux. Il me faut retourner à la mine gagner de quoi nourrir les nombreux enfants d'origines diverses à ma charge depuis ces deux semaines de vacances. Oui, fini le farniente, il me faut aller charger des carottes chez inter-légumes. Inter-légumes, la première entrerpise à m'offrir un volant ou plutôt la première entreprise à m'offrir des volants (Je n'avais de camion atitré) chez qui je reviens avec une petite pointe de nostalgie, une toute petite. Le type du quai me reconnaît,soi-disant, je ne suis resté que 4 mois et cela remonte à bien longtemps. Il n'empeche qu'il est très sympa et m'offre un sac de carottes d'au moins 20 kg qui fera le bonheur de mes voisins, car jaime bien les carottes mais bon...
Chargé pour la Normandie, je peux me permettre un passage à Pont-de-Vaux pour prendre un ou deux bermudas, une ceinture ainsi qu'un gel douche oubliés en faisant mon sac à la hate ce matin. Malheureusement, une fois sur l'A6, je réalise que j'avais oublié aussi mon chargeur de télephone. Je roule jusqu'au péage de Fleury en bière et les 45 minutes censées me reposer ne feront que me couper dans mon élan. La deuxième partie est donc très laborieuse, j'arrive au milieu de la nuit chez mon client, me pose dans un coin de la cour, me pose dans la couchette et scie du bois (ronfle).

offert par mon boss : voici la nouvelle campagne de pub Lamberêt... La grande classe...

Mercredi 17

Je me reveille à coté d'un gros tas de bois. Au quai numéro 2 je commence à vider mes palettes de carottes parce que personne n'arrive. Un cariste prend le relais, il crépit mon plancher de terre à mesure qu'il décharge la semie. Je dois laver. J'emprunte le karsher (pour deux minutes) à une jeune fille qui l'utilisait pour laver l'entrepot, je lui rends une demi-heure plus tard après avoir coupé l'arrivée d'eau ainsi que l'alimentation en tirant trop fort sur le tuyau... Bien joué Régis. Je m'en vais recharger à Petit Couronne près de Rouen, c'est un peu comme Grand Couronne mais en plus petit. Le GPS me guide jusqu'à destination mais je ne sais plus ou donner de la tête perdu au milieu des interdictions PL. En effet, il est très difficile de disserner les interdictions "valables" (passage difficile, pont, etc...), des interdictions résultantes d'un exercice de séduction électoral qu'il faut néammoins prendre pour arriver à destination... Bref. J'arrive à midi et un camion occupe déjà le quai ; chargement à 14h30, j'ai largement le temps de regarder tout droit et de rien faire. Je vide dans la foulée à Argentan et recharge pour le sud. Le temps pour moi de prendre une douche, un café, un moment pour surfer sur FDR et en particulier sur le carnet de bord de Régis qui a l'air d'être un chauffeur vraiment trop sympa contrairement à Phil26.
Dans un souci de professionnalisme aigu, je décide de descendre sans emprunter d'autoroutes ce qui me permet en outre d'egayer mon esprit en découvrant de pittoresques villages avec leurs dos-d'ânes, leurs ralentisseurs, leurs chicanes, leurs quilles, et moultes obstables qui repoussent les frontières de l'imagination pour faire fuir le camion. QU'à cela ne tienne rien n'est plus pénible que 10h d'autoroute. En arrivant à Bourges, je découvre que la N70 est coupée en direction de Moulins, il faut prendre direction Nevers. Je tente de rejoindre sancoin par une route "qui coupe", mais les travaux sont plus loin et je perds encore plus de temps car il me faut faire demi-tour. Bien joué smarties...
J'échoue finalement sur un bout de parking près de St Pierre Moutiers, tire les rideaux, nous sommes déjà jeudi il est l'heure de dormir.

Normandie

pays du conteneur

Argentan

Haras national du Pin

Jeudi 18

Pas de café, pas de douche, pas de toilettes... je suis au milieu de rien si ce n'est une poubelle pleine pour y ajouter ma peau de banane.
Je dois vider ce soir à Salon de Provence. Je roule jusqu'au péage de Vienne où la faim me fait prendre la direction du parking, bien que je n'apprécie guère celui-ci : sale, étroit, et blindé de touristes. 45 minutes de salade de tomates plus tard je dégringole vers le sud. J'ai Rdv à 17h, je prévois d'arriver à 18h... et merde... je n'aurais pas dû passer par Bourges hier.
Comble de malheur et de mal-chance, je trouve moyen de perdre encore un peu plus de temps à deux pas de l'arrivée : je suis dans la bonne zone mais je ne trouve pas l'endroit précis... puis... une fois ce dernier localisé j'utilise une mauvaise route pour y accèder, une route qui aboutit à un chemin de terre, un chemin de terre qui aboutit à un champ, un champs où pessent des vaches. Marche arrière jusqu'au dernier croisement, cette fois ci je prends à gauche, c'est la bonne route, l'entrepôt est bien là, tout neuf, avec une toute petite entrée, très peu de place et des bonnes grosses bordures pour s'aligner devant les quais... génial.

Mon retard est sans incidence, on me décharge de suite. J'en profite pour prendre ma douche... ce qui est peu stratégique car 10 minutes plus tards je me retrouve à transvaser 33 palettes de l'intérieur de la semie vers les coffres... car oui le cariste "n'a pas le droit" de les sortir par la rampe...
Je jette tout par-terre, faisant voler quelques bouts de bois au passage, puis je range en transpirant devant quelques collègues émerveillés... et peu enclin à venir m'aider... mais bon...

Je découvre mon programme en direct-live : annulé le rechargement à Valence, je fonce sur Montpellier. Il me reste tout juste de quoi aller dormir devant, et ce malgré une ultime déviation pour bitumage qui me fera partir à l'aventure dans les bas quartiers de la ville.

RN7

Tonton Norbert nous apprend à vivre

IDS Nîmes

Vendredi 19

Je termine ma coupure à 7h57 et entre dans l'usine à 7h58. C'est grand, je ne sais pas où aller, je vais à gauche, je vois des quais au fond... je vais voir... trouve un type... "oui oui c'est bien ici, bah tu peux te mettre à quai"; bon sang je suis bien inspiré ce matin.
Le café est gratuit, j'en bois 7 litres. Le même cariste reviens un peu moins enjoué : il m'explique qu'il y a un problème dans la préparation de commande, qu'il faut tout recontrôler, qu'on ne me chargera pas avant 9 ou 10h. Il a franchement l'air sympa et je lui répond qu'il n'y a pas souci, que nous sommes vendredi, que c'est cool... même si au fond ça m'embête un peu - j'essaie de ne pas le laisser transparaître.
Du coup j'enchaine les gobelets de café, tape la discute à qui viendra les enchainer avec moi, parle de la pluie - du beau temps, de tout - et surtout de rien. 10h, je décolle. Au programme : une nuée de touristes aigris qui rentrent au bercail.

Bouchon à Orange, bouchon à Montélimar, salade de tomate à Isardrome, bouchon à Vienne, bouchon à Lyon... puis j'entrevois enfin Bourg en Bresse, fin de la semaine.

période pré-Olano

l'Homme en 2011

Samedi 20

Dimanche 21

Dimanche soir, 19h, je retourne me faire une place dans la transhummance. Du moins je retarde au maximum l'échéance : pour monter en direction de la capitale tout en évitant les grumeaux, j'emprunte l'itinéraire bis, voire l'itinéraire ter sur la première partie du parcours. Puis, depuis mon chemin vicinal qui borde l'autoroute je me rends compte que la circulation n'est pas si chaotique, alors, plutôt que de continuer à perdre du temps je fais biper le télépéage et me cale sur la voie de droite.
Des Mesguen, des Eriktrans, des TFMO... bref rien de bien nouveau sur l'A6, je m'ennuie.

Une pause à Auxerre et c'est reparti.
Après la coupure c'est traditionnellement plus pénible. Il est assez tard pour envisager la francilienne, la musique à fond je contourne tout en regardant ma montre car je ne suis vraiment impatient de sauter dans la couchette.
J'arrive à destination au milieu de la nuit. Le parking de réception est saturé de camions aux plaques minéralogiques diverses et variées mais d'Europe de l'Est pour la quasi-totalité. Tout ce beau monde a campé ici pour le week end, en attestent les paraboles aux rétros, les calandres ouvertes et les cendres du barbecue.

Lundi 22

Je vide complet et recharge complet sur place... travail de fonctionnaire. Olivier débarque pour charger lui aussi. Nous passons un moment à attendre, arrive enfin mon tour, puis dans la foulée le sien, si bien que nous pouvons faire route ensemble pour redescendre à Bourg.

Une équipe de tournage s'est accaparé l'aire de Nemours pour quelques scènes d'un futur thriller, avec Rochdy Zem dans le rôle principal... et peut-être Régis et Olivier buvant leur café en arrière plan... En espèrant qu'un producteur nous repère.

J'arrive au dépôt dans la soirée. Je dois atteler une semie chez Carrier pour la suite de la semaine. En découvrant la bête je prends peur : il s'agit d'une vielle tripe prêté le temps d'une réparation, ça fuit de partout, je suis content partir en Suède avec...

Ce soir je m'en vais chercher ma copilote, elle m'accompagera pour ce voyage et s'occupera, si je suis sage, de rédiger son carnet de bord...

Venezia

On tourne un film sur l'aire de Nemours

Le asotrans vert

Mardi 23

Voilà, pour la suite Régis n’écrira pas son carnet de bord. Il m’emmène en camion en suède. C’est donc moi qui m’y colle. J’en suis d’avance désolée pour les fans, vous êtes prévenus, vous pouvez directement passer à la semaine suivante.
Donc cette semaine, nous allons en suède (oui c’est pour ça que je suis là…). Départ vers 5h30 de Pont de vaux, après une nuit vraiment trop courte… ce n’est pas grave je finirai ma nuit dans le camion. D’autant plus que le premier arrêt est à vichy, habitant la région, je connais donc la route par cœur, il n’est pas nécessaire de rester éveiller. Et puis il ne faut pas trop que j’habitue Régis à me voir éveiller sinon je vais le décevoir au fur et à mesure de cette semaine.
Nous sommes à Moulins en début d’après-midi et nous chargeons la marchandise qui nous suivra jusqu’en Suède. Un après-midi à rouler qui est passé très vite finalement, le soleil, la musique dans le poste, cette présence agréable sur ma gauche et cette sensation que je ne fais pas le trajet pour la destination mais bel et bien pour le voyage.
Le soir, échouage sur une aire d’autoroute près de langres, ou apparemment selon Régis, nous avons eu de la chance. Effectivement nous avons pu diner dans un coin de verdure autour d’une table (avec vue sur le parking). Régis a tenu à décrocher pour préserver mon sommeil de la chaleur et du bruit du frigo. Au final une bonne soirée qui concluait une journée qui m’a bien plu.
Au fait moi c’est Marjolaine. Voila pour les présentations.

à table !

Régis sait recevoir...

Mercredi 24

A 4h30 Régis est reparti et moi j’ai fini ma nuit. On m’avait dit que la traversée de l’Allemagne était ennuyeuse. Bien malheureusement pour d’autres, notre journée ne fut pas ennuyeuse. Le matin, on a eu droit à une caravane couchée sur le coté sur notre voie, et papy mamy qui pleuraient au plus profond de leurs cœurs leur caravane. Elle était couchée sur deux des trois voies, une chance énorme qu’ils n’aient pas créé un accident. L’après midi ce fut beaucoup moins drôle. J’étais paisiblement en train de lire un bouquin sur cette autoroute allemande ou il n’y a pas grand-chose à voir, quand soudain j’ai écouté Régis me lancer des « oh putain ! » assez affolés. Effectivement. Nous avons été témoin en direct d’un camion qui se fout en l’air sur la voie d’en face. Régis et moi avons vu partir le camion de la voie de droite jusqu’au terre plein central. Arrivée à hauteur de l’accident, le choc. Une superbe Mercedes décapotable s’était faite littéralement roulée sur le capot par le camion. Miraculeusement nous avons vu le conducteur sortir de la voiture indemne. A un mètre près, c’était lui qui se faisait rouler dessus. La deuxième voiture n’a pas eu autant de chance. Elle était complètement encastrée dans les glissières de sécurité du terre-plein central.
J’avoue que l’épisode m’a retourné pour le reste de la soirée.
Nous sommes arrivés en milieu d’après-midi à notre point de chute de la soirée. Et Régis à tenté, je dis bien juste tenter de rattraper son retard de carnet de bord.

Régis fait 4 heures

concentré à Mellendorf

"Avant d'être oubliés, nous serons changés en kitsch. Le kitsch, c'est la station de correspondance entre l'être et l'oubli." Kundera

Jeudi 25

Jeudi 25 août, ou la journée de la remorque de merde. On m’avait dit que la traversée de l’Allemagne était ennuyeuse. Décidément. Départ 3h30 de l’aire d’autoroute de la veille. Montée prévue par le Danemark pour la Suède. Sauf qu’une heure plus tard je suis réveillée par Régis, qui m’annonce qu’il vient d’éclater un pneu sur sa remorque. On se retrouve à rouler au pas sur la bande d’arrêt d’urgence et à chercher un refuge pour pouvoir descendre du camion et voir l’ampleur des dégâts. Une fois à l’arrêt, bilan des opérations : un pneu éclaté et un coussin d’air explosé.
Régis a beau chercher, pas de roue de secours pour réparer soi-même. Au final je le sens plus déçu que soulagé… Je suis intimement convaincue qu’il aurait aimé faire le malin devant moi en changeant sa roue…
Le réparateur avait dit 10h. 9h57, il arrive. Ils sont forts ces allemands. La roue est changée rapidement, il nous reste à trouver le garage Volvo d’Hambourg pour changer le coussin d’air qui à explosé. On arrive au garage à midi. On nous annonce qu’ils ne peuvent pas s’occuper de la remorque tout de suite (aie…) mais plutôt vers 12h30 (cool). 12h29, le mécano nous fait rentrer dans le garage. Ils sont forts ces allemands (le retour…). Bon, en fait, ils ne sont pas si fort que ça, la réparation a pris du temps, on repart à plus de 17h.
Du coup, changement de programme, on oublie la monté par le Danemark, Régis n’a plus d’amplitude, nous devons prendre le bateau. Direction Lübeck pour prendre le ferry. On pense qu’enfin la journée est terminée en péripétie, mais non ! Car ne l’oubliez chers lecteurs (oui je vous mets au pluriel pour mon premier cdb…) nous avons une remorque de merde ! En effet, Régis et les deux gars du bateau, ont essayé de brancher le frigo en électrique pendant plus d’une demi heure. Quelle galère cette remorque.

le traditionnel coup de la panne...

Il vous raconte qu'il est passé aux carottes râpées, mais voila la vérité!

Oh les "beaux camions" qui font les stars sur le port de lübeck.

Vendredi 26

Bon j’avoue je n’ai quand même pas eu de chance. Un p*** de brouillard s’est abattu sur Malmö quand le bateau a débarqué. Je n’ai donc pas pu voir grand-chose au final. Mais oh joie ! Le boss de Régis nous annonce qu’on vide à Lille lundi, et qu’on repart direct vers Göteborg. En gros on relance les dés et passe pas par la case Pont de Vaux. Ma semaine de camion va donc devenir deux semaines. Régis n’a pas l’air dégouté, il parait que je suis une routière dans l’âme… (en même temps avec les antécédents familiaux que j’ai, encore heureux).
La Suède c’est super dépaysant. Et tout est plus grand. On a l’impression d’être un lego dans un village de playmobil. Je suis restée le nez au pare-brise toute la journée. Seul bémol. Régis a dû faire des ramasses toute la journée et il est vrai qu’en tant que passager c’est plus sympa quand on roule. Mais ce n’est pas grave, on y retourne la semaine prochaine !
La journée se termine par des courses au supermarché suédois, où nous avons respecté à la lettre la règle de Régis. Rien que du suédois. Je sens que la dégustation va réserver des surprises. Le seul truc qu’on n’a pas osé c’est le rôti de porc en tube. Quand même.


Ma plus jolie photo de Malmö

Un café avec vos crevettes ?

Samedi 27

On a beau compter et recompter, aucun de nous deux n’a assez de sous vêtements pour tenir une semaine de plus. L’objectif du jour est donc de trouver une machine à laver. Et nous voila partis, avec notre ballot de linge sale à demander si ya moyen de laver notre linge. Jusque là, Régis a fait illusion, genre « attends, je me débrouille en allemand ». J’ai découvert aujourd’hui le pot aux roses : il ne comprend rien, ça fait une semaine qu’il bluffait !
L’après-midi nous redescendons par les cotes néerlandaises pour que je puisse profiter du joli paysage. Pour les 45 minutes obligatoires, on s’arrête sur un parking situé en dessous de l’autoroute, entre deux bras de mer, l’endroit est vraiment sympa. Tellement sympa que Régis m’avoue que c’est le genre d’endroit ou il planterait bien le weekend. Ah ouais… On descend du camion, et on commence à faire des photos. Et puis, oh tiens un automobiliste seul qui salue Régis. Ils sont cools ces hollandais. Oh, et un deuxième. Tiens c’est marrant il n’y a que des hommes seuls dans les voitures… Régis, en grand habitué de la route, comprend et m’explique « les tenants et les aboutissants » de l’endroit. Je le traite de parano. Bon à la 15ème voiture d’hommes seuls, je capitule. Nous retournons au camion en espérant que personne n’attend devant.
En fin de journée, Régis m’a donc proposé un fabuleux weekend en amoureux au centre routier de Meer. J’en ai encore des étoiles plein les yeux. Aucune conquête ne peut résister à 24h à Meer. Entre ces boutiques tendances, remplies de choses indispensables comme des autocollants Mercedes, des sabots à poils de chèvre ou encore des films aux dialogues épurés, c’est un rêve de jeune fille qui se réalise. Merci Régis. Dès notre entrée sur le parking, Régis repère un « magnifique scania breton » appartenant à Vonvon. Bon apparemment Vonvon est un type cool, parce que Régis à l’air super content de le rencontrer. Effectivement, nous avons passé un bon weekend en sa compagnie, et je ne me suis ennuyée qu’après 3H30 de discussion camion. Un record personnel.

Régis à la lessive !

à la croisure !

Dimanche 28

Encore une fabuleuse journée à Meer. En plus nous avons de la chance, la pluie et le froid nous accompagnent. Mais heureusement Régis sait occuper ses weekends et me fait découvrir le ménage du camion à la soufflette. Merci Régis.
Un après midi que nous passons tranquillement avec Vonvon, assis à une table du restaurant, à siroter… des cafés.

Mr Propre

Régis : un mec qui n'a peur de rien.


Lundi 29

Retour en France. Départ tôt ce matin, nous avons 6 clients à livrer dans le Nord. Ca se goupille pas mal, on attend nulle part, Régis pense même pouvoir recharger ce soir, alors qu’on nous attend que demain. On court donc toute la journée et je m’improvise reine du sandwich en roulant. Pari gagné, on recharge le soir même. C’est toujours ça de gagner pour la semaine. Le soir, Régis me vend encore du rêve, on s’arrête dans la zone commerciale de Maubeuge. Encore un rêve d’enfant qui se réalise (surtout quand je me suis lavée les dents sur le parking !) Merci Régis.

l'ambition professionnelle de Régis...

"Incroyable" Régis

"incroyable" Régis bis.

Mardi 30

Et hop nous revoilà repartis pour la Suède, Göteborg cette fois. Régis décide de passer par le Danemark. C’est cool je vais donc découvrir de nouveaux paysages par rapport à la semaine dernière. Je dors encore pendant que Régis peste contre les bouchons belges. Passage à Meer (parce que décidément Régis ADORE cet endroit apparemment) pour une petite douche.
Voila une semaine complète que je suis dans ce camion. Régis n’a pas l’air d’avoir envie de me tuer, pourtant des envies de meurtre peuvent vite se développer dans les 3m² d’un camion. Faut dire que je marque quand même des points grâce à ce talent exceptionnel : savoir manger sans mettre des miettes. Oui je sais, c’est impressionnant. Tout ça, conjugué au fait que je ne lui demande jamais de s’arrêter pour que je fasse pipi… Quant à lui, c’est un pilote super, qui par exemple m’occupe pendant cette montée d’Allemagne ennuyeuse, en chantant et dansant sur les stones… (vidéo sur demande). Bref, un des seuls métiers du monde où suivre n’est pas synonyme d’ennui.

Le superbe camion du chevalier noir... avec une remorque à fleurs...

effet rolling stones.

Le Régis nocturne peut etre dangereux...

Mercredi 31

Comme nous sommes arrivés en milieu d’après midi sur notre point de chute allemand de la veille, nous repartons donc vraiment très tôt ce matin (dans quel autre métier on a que 9h entre deux journées de travail ?) Très tôt c’est donc 1h du matin. Heure non propice à la rigolade pour le Régis conducteur de camion. Vous prenez un camion qui vient de démarrer, un tachygraphe qui décompte déjà les précieuses minutes de la journée, un Régis en retard de sommeil et la perte d’un ticket de parking nécessaire pour sortir de celui-ci, ça vous donne un Régis explosif ! Après 5 bonnes minutes à entendre Régis qui s’énerve, j’ouvre une paupière, et regarde dans la cabine. Sa saloperie de ticket était devant lui. Je n’ai même pas eu droit à un merci ! Ce tachygraphe ne lutte pas contre le stress au travail on dirait…
Bon j’avoue j’émerge 7h plus tard (piètre copilote que je suis), parce que Régis me sors du lit, pour aller sur le pont du bateau, celui qui relie Helsingor et Helsingborg. Une très jolie vue, malgré une pluie glacée. Pluie glacée qui glace surtout Régis quand il découvre que porter des chaussures pendant 4 ans provoque une perte de semelle conséquente. Nous vidons à Göteborg en début d’après midi et Régis n’a plus d’heure pour aller recharger. Il faut attendre demain.
Un camion à coté de Göteborg, et un après-midi à tuer. Régis me propose donc un peu de tourisme, ça tombe bien je ne connais pas Göteborg ! On règle au préalable le « problème » de Régis en achetant de nouvelles semelles surmontées de chaussures «bleues » (toujours à la pointe de la mode celui là). Après midi très sympathique à Göteborg ou en plus nous avons droit à un rayon de soleil. On se régale de sushis pas très suédois à 19h, oui parce qu’à 20h les restaurants ferment. Retour au camion pour une nuit bien méritée la journée fut longue.

Mais pourquoi bleues les chaussures ??

le tramway kitch de Goteborg

Vieux Goteborg

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