Deutschland vor über 20 Jahren (l’Allemagne depuis 20 ans)

L’Allemagne…

Petit retour en arrière, mai 1995, je chope un contrat Sceta pour démarrer. On m’a dit pour faire pas mal d’Allemagne. Je n’avais aucun à priori, à 20 ans on s’en fout plutôt. J’étais surtout content de trouver un contrat pour commencer.

Je n’y étais allé qu’une seule fois pour mon père, au tout début 95. C’était pas vraiment un petit tour, Hartha, au nord de Chemnitz, en Saxe. C’était un chantier de place de village pour y livrer des pavés de granit vosgien. Truc sympa, on était à 2 camions, avec un collègue, Bruno, de chez Rochatte, lui avec son « AE » 380, moi mon R340. Truc pas sympa du tout, je n’ai pas une photo de ce périple.

J’en ai pourtant pris plein la vue, tout d’abord Sinsheim et son musée d’avions quand on emboîte l’A6 à Waldorf, puis l’A9 direction Berlin qui avait encore les chaussées qui se séparaient au nord de Nuremberg. Puis Hof et sa vieille frontière ex DDR qui était encore intacte. Il fallait éviter l’A72 qui montait direct sur Chemnitz qui était vraiment peu praticable paraissait il. Donc montée sur A9 jusqu’au Kreuz de Hermsdorf, puis A4.

Rechargement vers Freiberg, un peu au sud de Chemnitz plus si loin de la Tchéquie. C’était du vieux papier, mais chacun à 2 endroits différents, pour Emin Leydier à St Vallier(26). Bref une semaine au top.

J’y suis remonté 2 autres fois quelques semaines plus tard.

Voici pour les souvenirs les plus anciens.

Heureusement depuis, je n’ai plus jamais oublié de faire des photos, et c’est monté crescendo avec l’évolution numérique.

Pour la suite de l’histoire, c’est changement de contrat, de client, pour passer chez Gefco en fin 1999.

Avec toujours pour but de part et d’autre, de faire encore beaucoup l’Allemagne. Là encore j’ai été servi, avec une variété de boulot et de régions visitées.

C’est chez les mêmes aussi hélas, que le clap de fin est arrivé, en février 2016. Ça a fichu un coup, mais bon, 2016, c’est plus 1995, faut vivre avec son temps. Et ça faisait un paquet d’années que j’étais bien seul ou rare français dans diverses contrées de ce pays. J’en aurai bien profité.

Dernier tour de 2016 donc, vidé sur Magdeburg, et rechargement à Arneburg, un eu au nord, de la pâte à papier pour Custine (54).

Après 3 ou 4 « Strassen » usés à la corde, voici donc un petit dossier en images récapitulant ces 2 décennies où j’ai découvert et appris beaucoup de ce pays.

On peut certes avoir beaucoup d’à prioris négatifs de ce pays, stricte, compliqué, froid, saturé.. Mais en pratiquant puis en allat ailleurs ensuite, on s’aperçoit qu’il y a beaucou de point positifs à ce pays, pour bosser, horaires matinaux, pauses courtes, pays bien desservi, et surtout infrastructures accueillant les chauffeurs.

Maintenant, je suis passé à autre chose, un nouveau job, un nouveau pays dont je ne connaissais pas grand-chose non plus, bref, je me revois un peu en 1995 ça refile un coup de jeune et c’est très bien.

Mais dans tous les cas, c’est avec plaisir que je retournerai en Allemagne si on me le demande, l’obu est toujours en position vert.

Bis bald Deutschland ! (à bientôt l’Allemagne !)

Les débuts de la MAUT

Prévue au départ en 2003, août je crois, mais maintes fois repoussée, la « Maut » comme on disait, s’est finalement mise en place définitivement en janvier 2005. Perso, je me disais que l’Allemagne ce serait fini pour moi, du moins les beaux tours. D’ailleurs beaucoup de transporteurs français prévoyaient de jeter l’éponge, c’est ce qu’on lisait dans la presse spécialisée, ça n’a pas été faux pour certains.

Mais de notre côté, sans avoir eu à réclamer ou trop négocier, Gefco Mulhouse nous a payé intégralement cette taxe kilométrique dés le 1er voyage (jusqu’au dernier février 2016 pour ma part), et sans que le boulot ne change vraiment. Apparemment les clients au dessus acceptaient la répercussion.

Donc je ne m’étais pas précipité pour installer les obu, vu que le date de mise en oeuvre avait longtemps été remise en cause. Une fois janvier 2005, ça y est, ça fonctionnait.

J’ai aussitôt passé commande pour 3 obu(mon père roulait encore, même si il allait très peu en Allemagne) chez Grawey, Gge RVI des Vosges, seul qui avait l’agrément pour poser ces appareils par chez nous. Il fallut donc attendre 1 mois ou 2 pour la pose, il y avait la queue.

En attendant on a pu expérimenter et découvrir les joies des bornes manuelles.

Petit CDB de la semaine 01.2005, grâce au tickets précieusement conservés.

Transition :

Chargé avant les fêtes chez Knorr Bremse à Lisieux (14), me voici parti pour décharger des pièces de freinage aux usines MAN de Dachau et Munich. Départ de Mulhouse(déjà !) et prise du 1er ticket tout près de là, à l’autohof de Müllheim Neuenburg, dans la nuit de dimanche à lundi.

Le lundi, vidé les 2 usines bavaroises en fin de matinée, j’ai rechargé l’aprèm de la pièce de rechange chez BMW à Dingolfing, pour BMW à Strasbourg. Fin de service sur place.

Le mardi, une fois vide, descente à vide à Delle, puis Danjoutin, pour recharger du fil de cuivre pour quelques clients de la Saxe à Berlin.

 

Le mercredi, après avoir vidé les quelques clients entre Chemnitz et Dresden, j’ai fini mes heures guère plus haut sur l’A13. Mais juste avant, je me souviens d’un contrôle BAG sur cet axe. Verdict, une contravention pour n’avoir coupé que 8h la veille (mais qui m’avait permis de vider tous les clients avant Berlin), montant de l’amende, 15€, « payé au fer à repasser ».

Le jeudi,

Je file vider chez Bombardier à Berlin Hennigsdorf et file à l’autohof le plus proche, à la sortie Oberkrämer sur le Berliner ring nord pour attendre le fret, et surtout pouvoir faire mes tickets de maut selon les ordres. Ça tombe assez vite heureusement, car Gefco Berlin nous a concocté un beau petit groupage.

Ça commence à Oranienburg, encore un peu au nord, en 2, Brieselang sur le ring ouest(mais en ex DDR !), puis du tissus chez Berlintex en ville, mais j’ai zappé le secteur. En 4, passage chez Gefco Berlin, qui se trouve à Ludwigsfelde, sur le ring sud, juste à côté l’usine Mercedes ex usine IFA.

En 5 éme et dernier, c’était bien au sud, paumé vers Cottbus, je me souviens être passé vers la frontière polonaise de Guben. Et surtout ce dernier client chargeait(du papier) très tard en soirée.

Et avec cette journée qui a malgré tout bien marché, j’ai vite compris que l’OBU serait indispensable..

J’ai fini cette belle journée guère loin de là, l’amplitude devait être plus proche des 16 que de 15h encore, on a du mal à changer les habitudes.

Le vendredi,

Redescente à fond les gamelles, pour pouvoir vider impérativement le 1er client, le papier, au Crédit Mutuel en banlieue de Strasbourg, là où sont imprimés les relevés de comptes. C’est passé à moins 2, le vendredi aprèm bien sonné..

Je suis quand même rentré à la maison le soir. La suite pour vider le lundi du côté de Granges sur Vologne pour le tissus.

Bilan de cette 1ere semaine avec Maut, j’ai lâché en tout 309.61 € à Toll Collect, avec un véhicule €2, c’était plutôt Toll Correct je trouve !

Quelques images Collector

MES CAMIONS EN ALLEMAGNE

LES CAMIONS ALLEMANDS, en Allemagne

Soit basiques, soit très chargés, on aime ou on n’aime pas. Les camions d’outre Rhin ont tout de même un vrai style à eux, des couleurs souvent très tranchantes, et les châssis peints.

On y voit du très beau matériel, comme en convoi par exemple.

On n’oublie pas les camions de l’Est, les IFA, dont quelques uns sont toujours en service, contrairement à l’Ouest, où même le matériel des années 90 début 2000, est quasiment disparu des routes, LKW Maut oblige, c’est une politique assez différente des pays du sud comme l’Italie ou l’Espagne.

ET TOUS LES AUTRES qu’on voit en Allemagne

Ambiance en Allemagne

Chez les clients

Voici quelques photos de clients réguliers ou occasionnels. Quelque soit le cas, le type de marchandises, ce fût une bonne école pour apprendre à sangler. Et ça permet de ne pas trop rechigner ensuite quand il faut dérouler de la sangle. Dans beaucoup de situation c’est justifié.

A part ça, tout n’est pas parfait en Allemagne, ils ont bien délocalisé aussi, mais il reste de bien belles et vraies usines.

Les clims de Trane à Charmes(88)

En 2002, Gefco n’en fini pas de dénicher des nouveaux clients hors PSA. Une usine américaine de clims dans les Vosges offre un bon potentiel de taf, et du varié. C’est sûr, c’est moins peinard que des complets d’emballages vides. Quelques trop rares photos.

L’industrie automobile en Allemagne pour PSA

Les fournisseurs divers de PSA sont éparpillés partout en Allemagne, jusque la frontière tchèque ou polonaise (voir les cartes jointes). Ces transports sont quotidiens, en complets ou faibles métrages. Bref c’est l’industrie automobile. J’en avais ma claque sur certaines destinations très répétitives, exemples, Kirchhundem, Paderborn, Siegen… Parfois on pouvait recharger sur place de la pièce en retour, mais rarement.

 

 

ENERCON à AURICH

Cette ville est en Basse Saxe, tout au nord ouest du pays. Je l’ai desservi un certain nombre de fois, et sur une grande période, de 1999 à 2013 ou 14. Du boulot très cool, du fil de cuivre sur bobine pour les générateurs d’éoliennes. D’autant plus que je ramenais souvent les bobines vides à l’expéditeur à Delle à 840 kms de là. Il était possible de faire 2 tours semaines, le top !

ENERCON MAGDEBURG

Magdeburg est au nord est, en Saxe Anhalt, au bord de l’autoroute A2.

Ce client a pris le relais du trafic Aurich, toujours au départ de Delle. Ça a donc commencé en 2013, à des cadences identiques, toujours éventuellement en aller retour et au départ de Delle, distance quasi identique. Si on ne livrait pas à Magdeburg (faute de place), on livrait un peu plus au sud est à Schoenebeck, dans une vieille usine type DDR bien dans son jus !

C’était justement là ma dernière livraison en Allemagne en février 2016. SNIF !

DEUTSCHE GIESSDRAHT EMMERICH

Usine le long du Rhin, à 80 kms au nord de la Ruhr.

Là c’était la matière 1ere pour Delle, évoqué avant, donc du cuivre, mais du gros. J’y suis allé à mes tout débuts, en 94, pour mon père, quand on finissait dans le secteur frontalier Hollandais. Toujours rapide ce client, à condition d’y arriver avant 15H, mais au fil des années j’ai vu l’arrimage se durcir. Au début il était encore possible de ne pas sangler. Ensuite 1 sangle par palette, puis 2, les gommes, puis en dernier des palettes euro pour caler entre les grosses de cuivre.

Hamburg Niederbruck(68)

Encore du cuivre, mais sous forme de billettes (cylindres). J’y suis allé au début des années chez Gefco, en 1999 jusque vers 2012 ou 2013 où ils ont perdu le client. Très long à charger, ça finissait souvent à des points d’heure le soir. Pareil, au début assez cool au niveau arrimage, une sangle ou 2 par rangée, selon l’équipe, puis il a fallut les anneaux obligatoires, puis des palettes euro pour entourer ces charges. Et en fait ce n’était guère du luxe car un coup de frein pouvait faire avancer un cylindre et disloquer le paquet entier. Mon père en a fait les frais sur un trafic identique au départ de Givet (08).

 

Liebherr Mining

C’est ballot, aussitôt perdu le trafic retour du cuivre de Hamburg, évoqué plus haut, on a récupéré un trafic inverse de pièces Liebherr Mining de Colmar en CKD (engins de chantier en pièces détachées) pour le port de Hamburg. Des chargements assez compliqués parfois, comme un immense distributeur hydraulique. J’ai fais quelques voyages en de 2012 à 2014 et jamais croisé le BAG en route, c’était peut être pas plus mal. Par contre à Hamburg, c’était des bons gars chez le transitaire.

 

St Louis – Berlin

Quelques voyages qui sont revenus entre 2009 et 2012. Il s’agissait d’isolateurs électriques, d’une usine à St Louis pour l’Université technique dans Berlin, afin de les tester. Il y avait donc parfois du retour. Berlin, c’est cool, tout, les gens, la circulation, le dépaysement. On se gare assez facilement.

J’y suis allé en mode touriste avec la famille l’an passé, on ne regrette pas. Un conseil, ne pas hésiter à enfourcher un vélo.

DIVERS

Rast, rasthof, autohof, Imbiss

Paysages

Voici un tour d’horizon des coins les plus visités, classés par Länder.

Il y a les Länder de l’ex RFA et ceux de ex RDA.

A l’Ouest

Bad Wurttemberg :

La B31 est une belle route qui traverse le centre de la Forêt Noire. L’hiver, c’est bien dégagé.

La B31 qui relie la Forêt Noire aux Alpes Autrichiennes longe le lac de Constance (Bodensee). C’est le genre de route où on prend tout le temps des photos.

Début 1995, mon tout 1er vrai tour d’Allemagne, du temps de mon père, début 1995, des pavés en granit pour un chantier pour Hartha, un bled au nord de Chemnitz, en convoi avec un Tps Rochatte, qui affrétait.

Aucune photo hélas, mais le souvenir d’avoir aperçu ces avions qui trônent au bord de l’A6 peu de temps après avoir pris la direction Heilbronn.

Bien des années plus tard, je me suis rendu plusieurs fois dans l’enceinte même de ce musée technique, avec la proximité d’un autohof, c’était pas un problème pour se garer. La 1ére fois c’était en 2000 avec ma chérie, en rentrant de Roumanie.

On peut y voir un exemplaire du Concorde et sa copie soviétique, le Tupolev.

A chaque fois que je prenais l’A6, en voyant ces zincs, ça me ramenait à ces souvenirs de jeunesse.

Divers

Basse Saxe

Bayern (Bavière)

C’est l’un des Länder que je préfère, la variété des paysages (alpin, verdoyant, lacs), et son authenticité. Mais ce n’est pas la région la plus rigolote pour bosser, c’est surchagé au niveau trafic routier, dur de se garer, et les clients ne sont pas toujours conciliant, surtout avec leur accent qui roule les Rrrr ! (comme le chanteur du groupe Ramsteil NDLR)

Servus ! (Salut !)

Hamburg

Hamburg, la plupart du temps c’était pour aller au port, vider surtout, et parfois y recharger aussi.

Comme tous les ports, cet endroit est géant, avec ces infrastructures, comme le pont suspendu au dessus de l’Elbe. Ces vieux pavés, ces entrepôts, ces autohofs vieilles sauce, rappellent le passé glorieux de la RFA, mais toujours d’actualité au vu de trafic toujours généré.

Hesse

Frankfurt Am Main

Kassel

Rhénanie du Nord Westphalie

Ruhr

 

Rhénanie Palatinat

Westerwald

Schleswig Holstein

Allemagne de l’Est

Bien garé, pas loin du centre de Berlin, si si c’est vrai, même si on voit un building d’une multinationale française et un imbiss vintage immatriculée dans l’Allier.

Une petite visite de 3h s’impose.

Brandenburg

Saxe

Chemnitz

Dresden

Saxe Anhalt

Magdeburg

Thuringe

Mödlareuth

On peut aussi appeler ce village « Klein Berlin ». Car c’est un village à la frontière entre la Thuringe et la Bavière, (du côté de Hof, qui est plus connu) et qui était donc coupé en 2 du temps des 2 Allemagne. Autre particularité, ce bled est à mi distance en Berlin et Munich.

J’ai pu m’y rendre à l’arrache, un soir, à la nuit tombée en fin 2000. Il y a un musée de la frontière.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La semaine d’un Porte-Voiture

Par Johnny dit « Porte Push »

Voilà une petite semaine passée en porte voiture, c’est un boulot qui est certes spécial mais qui une fois qu’on y a gouté, on ne peut plus s’en passer. Demandez à tous les chauffeurs qui sont dans ce domaine ils vous le confirmeront. Dans ce boulot on fait de tout, la c’était de la distri mais on fait beaucoup de complet également au départ des différentes usines de production à destination des parcs de stockage dans toutes l’europe. Après les véhicules sont redistribués des parcs aux concessionnaires de la région. Comme vous pouvez le remarquer, c’est un boulot qui n’est pas monotonne, on fait toutes sortes de marques et on va partout. Voila un peu mon boulot qui je l’éspère vous plaira.

Lundi 14 Avril

3h15, le réveil sonne, il est l’heure de se lever, une bonne douche, un café et a 4h je suis dans la voiture. A 4h40 je suis au camion à l’usine PSA de Poissy(78) ou je le laisse le week-end. Je range mes affaires pendant que le moteur chauffe et a 5h je décolle pour le sud ouest avec 7 clients.
Je roule 4h15, ce qui m’emmène à l’aire de Poitiers(86) sur l’A10, je dors une demi heure puis je vais déjeuner à la station. Après mes 50mn de coupure, je repars en pleine forme, je sors à Poitiers sud et prend la nationale 10 jusqu’à Bordeaux via Angoulème et la je découvre de multiples zones d’interdiction de doubler aux poids lourds qui n’éxistaient pas avant, c’est galère mais faut faire avec.
A 13h15 j’arrive chez Wallon a Ambarès(33), c’est fermé, en attendant je fais ma coupure et vais manger à la cabanne à frites en face.
14h ma coupure est finie, je me présente au gardien, je lui dit que je n’en ai q’une à vider (peugeot 207), je rentre, je vide, le controleur controle et 20 min plus tard je suis parti. (photos 1)
Je file chez citroèn Le Bouscat (33) ou j’arrive à 14h45 pour leur livrer 2 citroen c3. Il faut aller dèrrière la concession pour vider car devant il n’y a pas de place pour stationner, c’est pas large mais ça passe. Le receptionnaire me les controles et je repars à 15h05. (photos 2 et 3 et 4)
Je sors de Bordeaux pour aller chez mon dernier client pour aujourd’hui qui est a Belin-Belliet (33) à 30 km en dessous de Bordeaux. A 16h, je suis devant un petit agent citroèn, je descend une citroèn c3, le patron me la controle et à 16h15 je suis prêt a repartir. ( photo 5)
Je calcul mes heures de volant, il me reste 1h30 à rouler pour faire 10h. Je pourais descendre à Castet (40) mais j’aime pas trop le resto il y a trop de monde alors je décide de m’arreter un peu avant au resto de Cap du Pin (40). Il est 17h45 quand je me gare sur le parking, je fais mes papiers, regarde la télé vais manger et je vais me coucher à 21h30, je suis crevé, je regarde un peu le télé et dodo.

Mardi 15 Avril

Après une bonne nuit de sommeil, je me lève à 6h15, vais à la douche, déjeune et à 7h je décolle direction Urrugne (64) à côté de St Jean de Luz. j’y arrive à 8h30 pile poil à l’ouverture, je descend un citroèn c4 Picasso et le livre chez un préparateur, contrôle et à 8h45 je repars. (photos 6 et 7)
Mon prochain client est a Marmande (47), vous remarquerez que je suis descendu jusqu’à la frontière pour une bagnole, le gazole doit pas couter assez cher, y’a vraiment des truc que j’ai du mal à comprendre, bref je suis pas payer pour réfléchir.
je coupe les Landes par Dax, Mont de Marsan et enfin Marmande c’est super jolie j’adore cette région. J’arrive à midi au resto à l’entrée de Marmande, j’ai 4h25 de volant, je met en coupure et vais manger. Après un bon repas et une micro sieste, je vais dans le centre ville pour livrer un magasin de moto ou j’arrive pile poil à 14h l’heure de l’ouverture. Je me gare devant en vrac, je descend le buggy, le patron du magasin me le controle, on discute un peu et à 14h20 je repart direction Agen (47).
A 15h20 j’arrive chez Subaru, je descend la voiture (une subaru légacy), le chef des ventes me la controle, 15mn après je repart. (photos 13,14)
Il me reste un buggy sur le camion pour Libourne(33), la logique aurait voulu que je le livre lundi en descendant mais les magasins de motos sont fermées le lundi.
Je recharge complet à Agen dans une entreprise qui renouvelle son parc de vehicules de service. Je charge 9 voitures d’occasion (4 Peugeot 106, 4 Ford fiesta et une Renault logan) pour une salle des ventes à Warluis (60) plus mon buggy que je met au cul en bas pour le livrer demain à Libourne.
A 16h50 je part direction Carbon Blanc(33) au dessus de bordeaux ou il y a un resto correct. J’y arrive à 18h45 je prend l’une des dernières places, faut pas arriver tard ici, les places sont chers. Je fais mes papiers, vais manger et à 21h15 je vais me coucher, je regarde la télé et m’endors.

Mercredi 16 Avril

Ce matin, grasse matiné je me lève à 7h, j’ai le temp mon client n’ouvre qu’à 9h. Douche, petit déjeuner au resto et à 7h45 je décolle.
Arrivé devant la rue de mon client à Libourne la rue est interdit au poids lourds et elle me parait pas bien large. Bon tant pis on verra bien, je m’enquille dans la rue et après 800 m je suis devant le magasin de moto, il est 8h30 c’est encore fermé. Je me gare devant sur la voie de circulation et la un gars vient me voir pour me demander ce que je faisait là (question à la con, je suis pas là en train de faire du tourisme, bref) et me dit qu’au bout de la rue ça va pas passer. Bon, je vais voir à pied en attendant que ça ouvre. C’est vrai que c’est tout petit mais en montant sur le trotoir ça devrait tourner. A 9h15 je repart, c’est chaud pour tourner, j’aurais pas mit mon doigt entre la remorque et le mur de la maison, j’arrive a me sortir tant bien que mal de cette galère. Je reprend le contournement de Libourne pour prendre la direction d’Angoulème par la d674, c’est super jolie comme paysage sur cette petite route. Je reprend donc la N10 à Angoulème et l’autoroute A10 à poitiers. Je m’arrète à 12h00 à la total avant Tours pour manger et faire ma coupure car j’ai 4h28 de volant. Après un Panini et un café, 12h50, je repars et je monte tout debout direction la maison. La route se passe bien et à 18h15 je gare le camion à l’usine PSA de poissy et à 19h je suis à la maison.

Jeudi 17 Avril

7h, je met en route le camion et à 7h15, je pars direction Warluis (60) juste à côté de Beauvais. J’arrive à 8h30 juste à l’ouverture, je vide mes 9 bagnoles qui seront vendues aux enchères le lundi 21 Avril. J’appelle ma chef pour la suite, elle me dit de monter au dépot. A 9h20 je pars et à 10h30 je suis au dépot à Survilliers (95). Je donne les papiers, je discute avec tout le monde, je charge 3 peugeot 107 pour Rambouillet (78) et une peugeot 207 pour Chambourcy (78). A14h Je décolle après avoir manger et fait ma coupure et à 15h10 je suis devant Peugeot Chambourcy, je vide la 207, il me la controle et à 15h30 je repars direction Poissy. J’arrive à l’usine de Poissy à 16h j’ai toujours sur le camion mes 3 Peugeot 107 et je complète ici 2 Peugeot 206 et 4 Peugeot 207 également pour Rambouillet (78), ce qui fait un total de 9 voitures. A 17h30, je vais me garer à ma place,je fais mes papiers, prend ma voiture et à 18h30 je suis chez moi.

Vendredi 18 Avril

C’est repartit pour une petite journée car j’ai demandé mon après midi. 6h45, j’arrive au camion je fais chauffer mes poneys (et oui c’est un Renault) et à 7h je pars. Ca roule plutôt pas mal ce matin, je m’arrète à 8h00 pour déjeuner au resto ‘A la grace de dieu’ sur la N10 vers St quentin en yvelines (78).
A 8h15, je repart et 20mn plus tard je suis chez peugeot à Rambouillet (78) (photos 23,24,25). Je vide, on me controle au fur et à mesure et à 10h, j’appelle ma chef pour la suite, elle me dit de monter à Poissy charger 8 voitures pour le dépot à Survilliers (95) à livrer lundi matin. Je repart donc direction Poissy ou j’arrive à 11h20. Je vais au bureau chercher mon lot, 8 207, je charge (photos 26,27), fait mes papiers, à 12h30 mon camion est garé pour roupiller tous le week end et moi je rentre chez moi.

CDB #28 Samu88

Semaine 28 de 2018 avec Samu88 en ligne!

Bon 14 juillet ou match, au choix. Cliquez ici !!!

 

CDB Samu88 #27

Mi très chaude mi très humide, mi banale mi exotique, mi chargée mi peinarde, mi cool mi chiante…..
Bref, mi semaine 27 est en ligne cliquez vite ici pour lire la semaine de Samu88

 

UN TOUR EN POLOGNE avec Samu88

Voici un tour, avec un mauvais coup, qui arrive sans doute plus souvent que l’on ne pense. On est à peine en hiver, mais les conditions l’étaient plutôt..

Dimanche 9/12/12 (F)Mulhouse – (D)Schwäbisch Hall

21 H
Mon collègue passe me chercher à la maison avec la voiture de service. Direction Mulhouse, ça neige bien, les pneus avant étant bien avancés, on juge plus raisonnable de rejoindre l’Alsace par le col de Bussang, le petit col -Oderen-(plus direct) n’a plus le déneigement d’assuré à partir de 20H.

Nos 2 camions sont parqués là-bas, comme souvent, lorsque ce n’est pas la route de passer chez nous, d’autant plus que le Bussang était interdit aux PL vendredi (oui,les Vosges, une région de montagne…)

On arrive tranquillement à Mulhouse vers 22H40, ici, il y a à peine de la neige. Le collègue va se coucher, il décollera tôt, direction Angoulème.

Pour ma part, je pars tout de suite, direction Jelcz Laskowice en Pologne, il y a un peu + de 1000 bornes, je préfère m’avancer un peu ce soir, en ces conditions de météo, et (donc) de décrets d’interdictions impulsifs de la part de nos préfets, soucieux visiblement du bon usage du principe de précaution….
Déjà, petit arrêt 1H plus loin à la Esso de Erstein, pour faire le niveau du GO. Strasbourg, à 0H30, aucun souci, il en sera d’autre dans 7H de là…
Je rentre en Allemagne par le pont de Beinheim. Puis Baden-Baden, Karlsruhe, et direction Heilbronn, sur la droite avant Mannheim. Nous sommes sur l’A6.
Comme toujours, à Sinsheim, on peut apercevoir le célèbre Musée, avec un Concorde et un Tupolev trônant.

Ca neigeotte, mais sans plus.

Je termine cette 1ere période de 4 H de route, au niveau de Schwäbisch Hall, entre Heilbronn et Nuremberg, au Rasthof de Hohenlohe, plus exactement.
Il est 3H et il était temps de s’arrêter, car il me semble que je commençais à louper des épisodes…. Heureusement que je trouve une petite place, il n’y a pas de rab, normal…

Lundi 10/12, (D)Hohenlohe –(PL)Kostomloty
12H, après une bonne grasse mat, un bon petit dej, c’est reparti. Il n’a guère neigé plus. Ca roule, à Nuremberg, direction Berlin, par l’A9.

Une fois Bayreuth, il y a quelques côtes, la neige s’intensifie, mais la moyenne ne faiblit pas, c’est bien dégagé, ils ont les engins qui vont bien, avec des lames latérales supplémentaires.

Les voitures ne nous enquiquinnent pas à rouler à 40, même si la 3ème voie n’est pas dégagée, en effet, ici les pneus neiges sont obligatoire sur tout le territoire, ça aide quand même au bon déroulement des choses je pense, surtout dans ce pays, où la circulation est sans cesse dense, bon, ne généralisons pas non plus… J’ai déjà donné ici aussi en faible moyenne…

A Hof, toujours à droite, direction Chemnitz, Dresden, on arrive sur l’A72

La neige ne faiblit pas, elle se ramasse un peu, mais pas de soucis, ça roule normal, mais quand même penser à anticiper. J’ai 16T dans la semi, le poids idéal.

Je fais la pause après 4H30 pile juste avant Chemnitz, il fait nuit. Ensuite, reparti, on est vite à Dresden, après avoir repris l’A4, la neige se calme. On continue tout droit, en laissant la direction de Berlin, pour aller tout droit vers Görlitz, via l’A4 toujours. La circulation se calme un peu, mais la neige reprend à nouveau, et le relief reprend des formes.

On arrive à la frontière Polonaise juste au niveau de Görlitz. Une fois en Pologne, je quitte aussitôt l’autoroute, pour trouver une station, afin de se mettre en conformité avec le système de taxation des routes. Ce sera un genre d’autoport, avec un énorme parking, station BP, restaurant et un supermarché, à peine garé, une fille vient m’accoster… Et non, désolé, je ne me suis pas arrêté pour cela…

Je file à la station, avec la carte grise tracteur, le barré rouge (pour certifier le niveau de pollution, Euro3 dans mon cas), la licence et la carte DKV.
Le système de péage se fait avec une box (badge) similaire à l’Autriche ou la Tchéquie. On l’emprunte donc contre caution (120ZLT, 3O€), et on la crédite selon où l’on doit aller. Pour ma part, le patelin où je dois vider se trouve 50 bornes après Wroclaw.

Cette simple formalité occupe tout de même 30 minutes, et je change un peu de monnaie.
Juste une légère conversation avec un collègue Tchéque, à la caisse de la station, pour donner une idée de combien à créditer pour aller à ma destination. Sympa le gars, mais il me prend pour je sais pas qui, quand il constate que je suis encore en Euro3, et pire après, lorsqu’il me voit acheter une carte routière du pays…. « No navi ???? », Et oui, no navi, comme il dit !

Je repars de cette BP à 20H55, il me reste un peu moins de 2H à rouler.
La neige ne faiblit pas, mais ça roule bien.

Je passe 2 aires de repos, dont une en dehors de l’autoroute, mais elles affichent complet. Je trouve enfin mon bonheur un peu après, à une station en dehors de l’autouroute, c’est la sortie Kostomloty, c’est 40 bornes avant Wroclaw, il est 22H45, il reste peu de place, mais le parking (une station assez neuve) est bien éclairé et doté de caméras.

Une fois garé, je vais voir de près un panneau à l’entrée du parking, voir s’il indique qu’il est payant, apparemment non.
Je reviens au camion chercher mon porte feuille et mon téléphone pour aller manger une bricole à la station, descendu du camion, je cherche ma clé pour fermer la cabine, mais pas de clé dans les poches… et la cabine s’est…fermée toute seule. Non, c’est pas possible, je fouille et refouille mes poches, pas de clé, c’est sûr. Je me pend au rétro, et voit la clé qui trône sur le tableau de bord…

Aie… et les vitres sont bien fermées…. c’est ballot que j’ai posé le clé juste pour prendre le téléphone et le portefeuille, mais c’est quand même plutôt un mauvais coup de la part du camion, non ? Mauvais coup qui m’était déjà arrivé, dans une usine, l’année dernière, une vitre légèrement entrouverte m’avait sauvé la mise…

Puis, une fois, plus récemment, à Liège, j’avais prêté mon téléphone à un gars avec un Premium, qui lui avait fait le même coup, moteur tournant là !! A part que lui n’avait pas son portable ni d’argent…
Depuis, je m’étais dis qu’il faudrait que je planque un double quelque part, mais ça n’est resté qu’au stade du projet…

Bon, revenons à mon petit souci…

Je fais le tour, essaie l’autre portière, refouille mes poches (c’est débile), pas moyen, que faire, forcer une porte ? Beaucoup de dégâts pour sans doute pas de résultat, casse une vitre, et après ? On est pas en été…

Je ne vois plus que la solution d’appeler l’assistance Volvo, peut-être ont-ils une solution simple, en faisant schuinter 2 fils comme sur les Renault paraît il.

Je vais donc au chaud à la station, ça ne fera rien de plus de se les geler sous la neige.

Je n’ai pas le n° de Volvo assistance, bien sûr. J’active une connexion de 3G de mon téléphone (après avoir hésité à réveiller mon épouse) et trouve via google, le n° de Volvo Action en France. Il faut faire vite car la batterie du portable est bien faible.

Une voie sympathique et française comprend de suite mon problème, ça va vite, avec l’immat, l’interlocutrice situe tout de suite le nom et l’adresse de ma société, ainsi que le concessionnaire pour la garantie de paiement.

Je déplie une carte routière de la station pour bien épeler et expliquer où je suis.
La dame est rassurée pour ma personne en sachant que je suis au chaud dans une station, elle a l’air habituée à ce genre de panne. Elle me dit que le garage 24/24 le plus proche est à 60kms (banlieue de Wroclaw sans doute). Je raccroche à 23 H30, en me disant qu’il y en a bien pour 1H30 d’attente, mais il neige toujours comme il faut.

Je vais donc manger une supy (soupe) et un hot dog car il n’y a guère que ça et que j’ai quand même faim…

Puis, bien au chaud, il n’y a plus qu’à attendre.
J’aurais du penser à prendre un bouquin dans la cabine pour passe le temps, me dis-je !!!(on pense vraiment à rien des fois)

2H30 passent, toujours rien, je vais au camion, voir s’il est arrivé au cas où que je l’aurais
loupé depuis la station. Mais non, rien. J’essaie encore d’ouvrir la porte….
Pendant ce temps, c’est le défilé, des camionnettes PL porte voiture, comme on en voit déjà pas dans notre pays, des pauvres filles disparaissant dans le noir, neige tombant….

Je retourne à la station au chaud, et décide de rappeler Volvo Action, on me dit que l’adresse est bien prise en compte, et que le technicien est en route. Il est partit du garage à 1H30, il est 2H, avec la neige qui tombe, en fait rien de surprenant. Je me trouve légèrement impatient, et je me trouve vraiment bête d’appeler un dépanneur pour cette connerie…

A 3H30, un n°de Belgique m’appelle, c’est Volvo Action qui me prévient que le technicien est arrivé sur place, je ne l’ai même pas vu arriver.

Ouf, le soulagement, bientôt dans mon dodo…

Je m’approche du camion, et là surprise, ils sont 2. Un sur un escabeau, l’autre qui le tient.
A peine bonjour, mais c’est pas grave.
Le 1er essai de faire revenir le loquet avec une tige via l’enfeuillure de la porte qu’il force légèrement avec un tournevis, l’autre essaie d’ouvrir, mais pas moyen. Visiblement, la technique de faire contact 2 fils n’est que dans mon imaginaire…

Ça dure 10 minutes, puis ils abandonnent, remballant les outils, puis passent 1 coup de fil.
Ils m’invitent à prendre place au chaud (sympas finalement), dans leur camionnette moteur tournant. Peu de temps après, mon portable sonne, c’est la Belgique, m’expliquant ce que j’ai constaté, et qu’il n’y a pas d’autre solution que de casser un carreau, après mon accord. Bofbof, si ils repartent rechercher une vitre à leur garage, on n’est pas quitte, et bonjour la note…
Au point où j’en suis, je dis que je peux passer encore quelques heures encore à attendre, casser le carreau, mettre un plastique et me rendre en concession à l’ouverture, pour d’ hypothétiques économies, je sais. Le Belge, fort sympathique me comprend, et va le suggérer aux mécanos. Leur téléphone sonne, tout de suite après, et là, l’un d’eux me montre qu’ils avaient pris un carreau ! Là ça change tout, si j’avais su plutôt, naturellement j’aurais été ok de suite.
On se met donc d’accord, il est 4H, ils s’habillent chaudement et ils attaquent de casser la vitre côté passager, qui sera remplacée aussitôt.

Je vais regarder de temps en temps l’opération, ça neige bien, je vois le tableau de bord blanchir sous les flocons, décapitonage de la porte, racler tous les débris, un sacré boulot mine de rien. Ils m’ordonnent encore d’attendre au chaud dans la camionnette qui tourne toujours. C’est pas plus mal, et j’en profite pour piquer du nez…
Quand je les vois en chier (comme des Polonais !!), je me dis qu’ils auraient sans doute aussi préféré pouvoir activer le loquet avec le fil de fer, que de me vendre un carreau…

En moins d’une heure, l’affaire est bouclée, et l’un d’eux me remet symboliquement la clé alors que je commence à m’endormir vraiment sur fond de radio FM polonaise.

Je rejoins aussitôt la cabine, balaie le maximum de verre, ainsi que la neige tombée en abondance dans (toute) la cabine.
Il me font signer un papier, une poignée de main et repartent.
Je me couche, il est 5H20, la couette est glacée, mais ça fait vraiment du bien de retrouver l’(son)oreiller, et la n’oublie pas de faire du feu au fourneau eberpacher, et finalement ne regrette plus d’avoir procédé de la sorte avec Volvo Action.
Mais ce camion frôlant le million de kms, bientôt 7ans je suis un peu dégoûté d’avoir eu à appeler le VAS, une 1ere fois pour ce genre de misère…
Réveil mis à 9H…

Mardi 11/12, (PL)Kostomloty –(PL) Jelenia Gora
Déjà 9H, il fait bien bon au lit, mais faut y aller, la coupure de 11H s’achève, je ramasse encore quelques bouts de verre qui traîne dans la cabine.

Le froid sec a remplacé la neige, qui finalement ne s’est pas trop ramassé.
Départ à 9H45, direction Wroclaw, via l’autoroute E40 A4.

A Wroclaw, je pourrais sortir, pour rejoindre le patelin où je livre, mais ne connaissant pas du tout la région, je préfère contourner cette grande ville en gardant l’autoroute par le sud en suivant Katowice.
Une heure après le départ, je quitte l’autoroute au km178, pour remonter au nord.
Il y a un parking gardé juste au niveau de la sortie.
Il reste environ 30kms avant d’arriver.
Là, la route n’est plus trop dégagée, c’est l’équivalent d’une départementale, on y va mollo.

A un stop qui n’avance à rien, du à la file de camions, j’en profite pour aller frapper les essuies glaces, un peu glacé, mais là, une chute directe sur les fesses, me rappelle que la chaussée est bien une patinoire…

Tous les villages et paysages sont assez gris, bruns et tristes, la météo amplifie ce constat.

Il y a une petite ville, assez longue à traverser, puis c’est des forêts, avant d’arriver à Jelcz Laskowice, je repère une station avec un parking, au cas où il faudrait attendre du fret.
J’arrive à l’usine, plutôt pas très vieille, c’est un équipementier automobile d’origine espagnole.

Autrefois, les Polonais(ou autres pays frères) utilisaient des camions de marque Jelcz, on peut supposer qu’ils étaient fabriqués ici, la présence industrielle en découle peut-être.

On m’indique où aller pour livrer, ce sont des emballages vides. Il est presque midi.

Au bureau, une jeune dame demande à voir mon chargement, et me fait comprendre qu’il faut attendre. Il y 2 camions devant moi, dont un Portugais, je vais vers celui-là, histoire de bavarder un peu, mais voyant des écussons représentant l’Ukraine, j’abandonne…Il vide des emballages, de Vigo peut être ? (bonjour le voyage)
Le suivant, un Polonais vide de la matière, du plastique en sacs sur palette.

Je n’ai plus qu’à m’attabler pour patienter.

Le Portugais terminé, on avance d’un cran, j’ouvre un côté pour commencer à dessangler.

Il est 14H quand arrive mon tour, mais là, visiblement, c’est le changement d’équipe, une armada de minibus arrive.

En attendant, j’appelle pour le retour, il y a du boulot, mais à charger que demain matin, ça tombe bien. C’est à Jelenia gora, au sud ouest, en revenant, tout près de la Tchéquie.

Vers 14H30, le cariste s’approche de ma semi ouverte, et repart en téléphonant, il revient peu de temps après, et me fait signe que ça se passe de l’autre côté, pas grave, je remets les planches et m’exécute. Ca vide tout de suite, je suis quitte, une bonne heure plus tard, balaie la semi, car ça neige dedans (moins gênant que dans une cabine…)

Je repars, et m’arrête au centre du patelin, à la station vue en arrivant, et vais dans petite épicerie, faire des petits achats de saison… de la vodka polonaise, bonne et pas chère parait il.

Les petites commissions durent 15minutes et je repars.

Je décide de passer par Wroclaw, cette fois que de m’embêter par la petite route de ce matin. C’est une RN, plus dégagée, mais ça circule, de plus en plus en approchant Wroclaw, et ça bouchonne comme il faut, peu de temps après. C’est la fin d’après midi. Je rejoins l’autoroute sur la périphérie, après bien une heure de stagnation, avec au passage un pont à 3m80, qui dans les faits faisait bien 4m10, encore une frayeur.

L’autoroute direction l’ouest, et sortie à Kostomloty, là où j’ai eu les légères bricoles de la nuit dernière, et direction le sud, Jelenia Gora & CZ(Tchéquie) par une RN. Il y a quelques truck-stop avec parking TIR tout le long, mais je préfère m’avancer le plus possible, d’ailleurs je n’ai pas roulé énormément.

Des petites collines apparaissent en même temps que les flocons, et des patelins, puis encore un pont à 3m80, qui passe à nouveau largement. La chaussée se recouvre en avançant, on lève donc le pied.

En arrivant à Jelenia Gora, on voit que c’est une moyenne ville, des enseignes de chez nous fleurissent, Leroy machin, Brico machin, carrefour… la liste est longue, quel dépaysement ! Il fait nuit, et je regrette, j’imagine un paysage fort montagneux, frontière naturelle avec le pays voisin Tchèque. Des stations de ski sont indiquées.

Je trouve facilement l’usine grâce à la cartographie de mon pc (mon navi à moi quoi !).

Je m’enfile dans la rue, l’usine est bien récente aussi, et il y a du monde au poste de garde, je vais voir à quelle heure je peux charger demain matin, c’est 7H, et je peux dormir dans l’usine sans soucis, en m’indiquant les sanitaires, douches et distributeurs. En voilà une bonne chose. Il neige toujours, il est 19h45, il fallut presque 4h pour faire 140kms…

Pas grave, je me chauffe des oeufs, et je me réjouis de la grande nuit qui m’attend, cette fois enfermé du bon côté !!! Je me sens tout bien dans mon camion qui m’a fait des misères.

Mercredi 12/12, (PL)Jelenia Gora – (D)Sinsheim

6H, déjeuner, tout le tintouin, fort bien dormi, la neige s’est arrêté pour laisser place aux étoiles et à un froid plus vif.
Direction le bureau, pour 7H, c’est bon, j’ai déjà le quai où me mettre, il faut juste que je ramène une CMR, la dame le regarde bizarrement, oui c’est un carnet, ils ont pas l’air de voir souvent des français ici !

Un cariste dégage la cour avec un fenwick, c’est propre.

Une fois à quai, je ne peux accéder à la plateforme, je mets donc le câble pour plomber en attendant, comme c’est demandé.

Cette usine fabrique des boîtes de rangement en plastique.

8H20, c’est terminé, du temps du chargement, le jour s’est levé, c’est dégagé, on a droit à un superbe panorama sur le grand massif qui doit faire frontière avec la Tchéquie.

Retour au bureau, les papiers sont faits, le cariste met le plomb.
Arrêt au poste de garde, il jette un oeil au plomb, et c’est parti, il est 8H40.

Direction Görlitz (côté allemand) ou Zgorzelec(traduction en polonais et côté polonais), c’est à un peu plus de 60 bornes, par une RN.

Visiblement elle n’est pas plus dégagée que ça, mais ça roule. Je suis léger(3T), mais ça accroche bien vu le froid vif.

Il y a un peu de trafic, tout le monde roule tranquillement.
A un moment 2 chasse-neige grattent un peu, et se serrent pour laisser passer de temps en temps.

Les paysages de petites collines et villages sont plus distrayants qu’hier en plaine.

Je croise 2 grumiers Volvo FH de 1ere génération, une petite impression de Suède !

Il y a quelques cuvettes dans les villages, faut y aller mollo quand même.

Je pense à notre Col de Bussang, peut être interdit à ce moment là… La France, pays des lumières…

En une peu moins de 2H, on rattrape l’autoroute à Görlitz pour quitte la Pologne. Arrêt au 1er parking Germanique (ancienne douane allemande) pour rendre le badge de péage de Pologne à un bureau de Viatol (système Polonais), contre la caution, le trop crédité du badge sera remboursé via DKV avec quelques frais naturellement, normal, il y a service rendu tout de même, et c’est bien pratique ce fonctionnement.
C’est l’OBU de Toll Collect qui prend le relais pour régler le péage de l’allemagne. A la montée, il totalisait quand même 139€ pour BadenBaden Görlitz, il commence à coûter cher mon vieux zinzin encore EURO3 !
Sans parler de avant hier soir !!!!

Toujours du beau temps chez nos chers voisins.

Une fois passé Dresde, la neige se pointe à nouveau, comme à l’aller, jusque presque Bayreuth Nuremberg.
Ca roule toujours bien, pas d’arrêté d’interdiction de la part des préfets des Länder traversés.
A non, au fait, chez nous, c’est quand la chaussée est sèche que les interdictions tombent !!

Tout cela, sans encombre, me mène tranquillement à Sinsheim, à l’autohof Kolb, à côté du musée que je parlais à l’aller. Il est 18H15, pas de soucis pour stationner, c’est ¼ plein.
Une bonne douche et un bon plat de résistance à l’allemande feront l’affaire pour ce soir.

Jeudi 13/12, (D)Sinsheim – (D)Kehl

Partir d’ici à 5H15, ce n’est pas trop tôt pour affronter le riche Bade Wurtemberg et ses bouchons autour de Karlsruhe.

Tout passe bien, arrivée à Kehl pour 7H.

Ca vide chez Hepner, une boite française, donc des horaires français, ça n’ouvre donc qu’à 8H…
Pas grave, puisqu’en attendant je poursuis et achève ce récit.

A 8H, je constate aussi que le personnel des bureaux est en majorité français, et j’apprends que les boîtes que je transporte dites « boites de rangement sous lit » sont destinés au Aldi de France pour la semaine suivante.
Ca vaut le coup de faire rouler des camions pour ça…

Je vide rapidement, et la suite, c’est chargement vers Sélestat, du carton pour la Belgique, tranquille pour finir la semaine.

Et oui, faut y aller, y a une facture qui va bientôt tomber….

Après coup, suite à un courrier au constructeur pour expliquer les faits et faire part de mon mécontentement, il s’est montré compréhensif, et a prit en charge une partie de la mésaventure, ce, malgré l’âge du camion.

CDB Samu88 #18

Petite semaine pour Samu88 mais il a été au quand même au charbon
Et ça se passe sur 2 mois mine de rien !! Vous saurez tout en cliquant là !

 

CDB Samu88 #16

L’hiver semble fini, et même dans nos belles régions hostiles
Semaine de variété, et pas que derrière le volant en ligne pour Samu 88, on clique joyeusement ici !

 

Le portrait de Ju68

Nom prénom : Julien Collot

Surnom: comme tous les Julien: Juju

Date de naissance : 15 mai 1974

Différents métiers dans le transport : pulvé, conteneur et bâché.

Marque favorite: sans préférence.

Marque détestée: aucune, j’aime tous les camions.

Citation : un intellectuel assis va moins loin qu’un con qui marche. ( M. Audiard)

Itinéraire (dans le civil) : 

À la base, rien ne me prédisposait à devenir chauffeur, personne de mon entourage ne faisait partie de ce milieu…
Dès l’âge de 8 ans, j’adorais observer les camions, surtout lors des départs en vacances dans le sud de la France, j’étais fasciné par les F12 et autres DAF Ati, que j’aimais dessiner sur mes cahiers d’école.
C’était l’époque où la série « les hommes de rose » passait à la TV et où le grand Max monopolisait les ondes tous les soirs.
Je n’en ratait pas une miette, je l’écoutais en cachette du fond de mon lit avec une petite radio à piles…
Plus tard, en pleine crise d’adolescence, j’étais devenu un peu trop turbulent pour que mon dossier soit accepté par le LEP où je pensais me former…
Personne n’avait compris que j’avais la bougeotte, et lorsque vint l’âge de partir au service militaire, je me suis dit que c’était une seconde chance, que j’ai saisie en m’engageant directement dans un régiment professionnel. J’allais pouvoir voyager et peut-être passer les permis… Et je n’ai pas été déçu, de nombreuses missions en Afrique, Guyane ou encore ex-Yougoslavie… Et de la piste j’en ai bouffé, que ce soit au Tchad mais plus particulièrement en Centrafrique pendant deux missions de 4mois où je faisait un trajet aller retour avec un tr280 ou un bon vieux gbc8 quand le tr tombait en panne… entre Bouar et Bangui (450km de terre) chaque semaine pour alléger le fret aérien… J’ai tellement kiffé que je n’ai jamais rompu avec l’Afrique, ma vie s’est révélée à cette époque !

Après la suppression du service militaire, il y a eu un changement de mentalité, qui m’a décidé d’arrêter pour enfin arriver sur la route.
J’ai donc passé un cfp financé par l’armée, ce qui m’a permis de trouver ma première place chez les transports Gérard près de Vesoul en février 2001. J’ai commencé par faire du grand régional en bâché, citerne pulvé et container avec un vieux sk1935… Peu de temps après, je me suis retrouvé à faire du petit international avec un actros 1840.

C’était la bonne école, mais j’étais déçu d’arriver déjà trop tard pour les longs voyages, c’était déjà loin…Mais bon, c’est comme ça.
Après un bref passage d’un an pour un petite entreprise à faire du Vesoul-région Parisienne, ce qui m’a permis tout de même de conduire un FH12-420 et deux iveco, un eurostar grande cabine 420 et surtout, un fameux turbostar 380 « special » qui permettait de monter à Roissy en moins de 4h30….bref, nous sommes bientôt en 2003 et c’est l’époque où beaucoup de transporteurs de l’est effectuent les liaisons Mulhouse-Ryton pour Psa. J’embauche donc chez un petit patron à Champagne (70) pour faire deux tours/semaine en passant par le Luxembourg et la Belgique.
Chez lui j’ai également eu quelques bons tours en Ecosse et Irlande.
Mais c’était monotone, et j’en avait assez des problèmes à l’embarquement, les grèves de dockers etc…

Envie de changement, et bingo en septembre 2005 je trouve mon patron actuel, qui ne travaille que sur l’Espagne, avec à l’époque deux lignes gefco Vesoul-Pinto, et le reste en affrètement entre L’Alsace, Franche-Comté pour le reste de l’Espagne et parfois le Portugal.
À l’époque les retours d’Espagne, c’est beaucoup de carrelage, de ferraille Basque ou si t’as pas de bol, la litière à chat, qu’il vaut mieux éviter de faire trop souvent,sous peine de mettre la clé sous la porte et leur devoir encore un mars…
J’ai passé une dizaine d’années formidables, des destinations qui permettaient de parcourir l’Espagne en tout sens, ainsi que le Portugal (en meubles depuis Saint loup sur semouse 70 pour livrer les conforama du nord au sud !).

Aujourd’hui évidemment, les distances sont réduites, mais j’ai encore la chance de pouvoir rouler jusqu’à Madrid ou Valencia donc je ne veux pas me plaindre, mais tout de même à l’heure actuelle je me suis fait une raison, et comme beaucoup, je ne pense pas que j’irai jusqu’au bout dans ce métier, trop éloigné de ce que j’en avais rêvé.
Plus aucune liberté, stress permanent et répression auront eus raison de mes illusions..