Voyage Humanitaire : Allemagne – Bielorussie

Chauffeur depuis presque 3 ans chez Spedition Gideon Kiefer, Florian Böttcher vit dans la paisible ville de Lüdenscheid en Rhénanie-du-Nord-Westphalie au sud de Wuppertal. Florian aime rouler, et bien qu’il n’aie encore pas fêté ses 30 ans, il a déjà un joli palmarès de destinations exotiques derrière lui. Il a déjà trainé ses roues au Maghreb et de manière régulière vers l’Espagne.

Lorsqu’il a sû qu’un voyage vers la Bielorussie était dans les cartons, Florian s’est immediatement porté volontaire.

Rendez-vous est pris pour le 21 mars pour charger un lot d’aide humanitaire à destination de Mogilev en Bielorussie pour le compte de la KAB Vreden, un association catholique. Le chargement est composé de vetements, de bicyclettes et de fauteuils roulants. Florian ne part pas seul, mais en convoi, accompagné du VL et de deux autres transporteurs : Hussmann et Hoeper.

La traversée de l’Allemagne est une classique succession de bouchons, surtout autour de Honnovre, le trafic devient plus fluide à l’approche de la première frontière du trajet qui est franchie après Berlin à Frankfort Sur Oder. Il faut prendre en frontière la Toll Box. Le convoi passe la première nuit pour prendre un bon repas et une douche chaude !

Au programme du 22 mars, la traversée de la Pologne. Contournement par l’est de Varsovie via l’A50. Les restaurants et les stations service ne manquent pas sur le trajet. Très vite on arrive dans le vif du sujet, le trafic VL/Pl se separe, il faut commencer par 3km de bouchon avant d’arriver au terminal TIR de Terespol ville Polonaise voisine de Brest en Bielorussie.

Les contrôles démarrent dès la Pologne, il faut aller dans un tas de bureau, répondre aux questions habituelles, se faire tamponner les papiers de partout. Après ce contrôle on accède à un corridor dans un no mans land pour le dernier contrôle. Passeports, ouverture du coffre à palettes, après avoir passé la rivière Bug on est en Bielorussie, à nouveau contrôle des passeports, des documents. Il y a tout un tas de voies, il faut choisir la bonne. Re contrôle du coffre à palettes, pesage du véhicule et toujours autant de coups de tampons. Bien sûr il faut payer la facture du passage.

Une fois la frontière franchie, il n’y a plus qu’une seule chose à faire : ROULER, et il ne passe pas grand chose, des ponts, des forêts, des rivières, la route est très facile jusqu’à Mogilev. Pour se doucher, c’est assez simple, il suffit de prendre une chambre d’hôtel, il y en a au bord de l’autoroute, et ça coûte pas cher. Il n’y a de toutes façons pas de truckstops tels qu’on peut les connaitre en Allemagne. A titre indicatif, le prix du gasoil ici tourne autour de 50c du litre. Donc mis à part un vague contrôle de bascule vers MINSK, rien à signaler durant le trajet. C’est une fois en ville que le trafic devient le plus surprenant, ça roule comme… Allez, disons comme à Marseille, mais malgré tout il n’y a pas trop d’accidents, il aura juste vu un choc en une Lada et une Peugeot : LADA 1 – PEUGEOT 0 ! Le plastique c’est pas fantastique ! Le dechargement a été ultra rapide, ici, on communique un peu en Anglais et beaucoup avec les mains, bien que le pays ne soit pas un modèle de démocratie vu depuis l’Europe, on ne ressent pas grand chose du moment qu’on reste dans les clous.

Et comme toutes les bonnes choses ont une fin, il a fallu songer à revenir en Allemagne, à vide bien sûr. Sur l’axe, Florian aura croisé relativement peu de camions de l’OUEST, quelques Marcotrans de Zaragoza, des Kreiss en plaques Kazakstan. De ce voyage, il conservera une aventure géante, une très belle éxperience !