Après 30 années derriere un volant sur beaucoup de routes européennes, dans beaucoup de marques et chez divers transporteurs, faisant toutes sortes de transports, une simple visite medicale m'a coupé les ailes.

Cela fait une dizaine d'années que je suis malade d'une saloperie qui peut arriver à tous : le diabete, en plus de type 1.

Mon pancréas ne fonctionne plus du tout, il est completement asséché. Je dois donc avoir recours à de l'insuline de synthèse, et ce 4 fois par jour.
je dois faire aussi attention à mon alimentation.

Depuis que cela s'est déclaré, je pouvais faire mon travail de chauffeur. cela n'a jamais eu une implication dans ma façon de travailler, je sais gérer le mal.

Mais voila, j'ai du passer une visite medicale à la medecine du travail française et j'ai joué cartes sur table avec eux. Etant donné que je roulais en Belgique depuis 20 ans et que les medecins n'ont jamais eu à redire de mon problème, j'ai voulu faire de meme avec les français.

J'avais retrouvé le plaisir de mon travail, varié avec diverses destinations, une bonne ambiance entre collegues et aussi avec le bureau, de plus, un patron de la vieille école.

Mais voila, pour le pseudo "medecin du travail", je suis un danger sur la route, un criminel en puissance et tout ça parce que mon taux d'hemoglobine glyquée est superieur à "leurs" normes. Elle a peur que je fasse un malaise au volant. Depuis 10 ans, j'ai jamais eu ce probleme, je sais gérer .

Donc, ne sachant pas, eux, gérer le facteur humain mais comme des bons petits fonctionnaires qu'ils sont, leur décision fait force de loi. Le droit de vie ou de mort sur n'importe qui, de mettre plusieurs personnes dans l'embarras.

Quand vous voulez contester le verdict, on se heurte à un mur, on se relance la balle et cela retombe toujours sur la même personne, le medecin du travail, qui pour moi, (et beaucoup d'autres personnes, est le fond du panier de la medecine).

Le resultat, apres 30 ans de route, je suis incapable de tenir mon poste de chauffeur longues distances.

Je suis comme l'aigle, qui est libre dans le ciel et se retrouve avec les ailes coupées à ramper sur les cailloux et la terre.
Pour moi, c'était plus qu'un metier car d'aussi loin que mes proches se souviennent, j'ai toujours voulu faire ce metier.

Que mon experience puisse servir à quelques uns d'entre vous, faites comme beaucoup de personnes "haut placées", mentez, ne dites pas la vérité, ça va de votre survie et de celle de votre permis.

 

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