Régionalisation, c'est incroyable ce que ce mot peut cacher. Petit rappel, l'état se désengageant de partout, il a été décidé de refiler l'entretient du réseau routier principal aux collectivités régionales. Economies, baisse du train de vie de l'état, donc moins d'impôts, soupe électorale habituelle mais, les promesses sont tenues, enfin presque mais ceci est un autre débat.

Belle économie donc mais l'entretient devant quand même être assuré, il faut bien qu'un budget soit consacré à ces routes « ex » nationales, en clair, ce qu'on ne va plus payer en impôts nationaux va être payé en impôts locaux. Opération blanche pour le contribuable qui va payer avec la poche de son veston ce qu'il payait avant avec la poche de son pantalon avec une différence quand même, les régions les plus riches vont pouvoir se doter d'un réseau bien entretenu alors que les plus pauvres vont avoir un réseau de plus en plus dégradé.

Soucieux des deniers des contribuables, Amédée à prix une décision économique, il débaptisé les route nationales pour les rebaptiser départementales. Logique en effet, la terre aurait pu s'arrêter de tourner si on n'avait pas pris cette décision primordiale. Le plus urgent est donc fait la RN7 devient donc, suivant les départements, RD07, RD700N, RD1007, DN7, RD7…. Parce que, bien sur, aucune concertation entre les départements pour avoir un minimum de cohérence.

Imaginons l'étranger, touriste ou professionnel, qui arrive en France et, se fiant à une carte routière désuète, cherche la RN7 désespérément alors qu'il est dessus. Et encore, la RN7 est une route mythique mais que dire des nationales moins connues ?

A l'heure où l'Europe tente de mettre en place une numérotation commune, les fameux axes « E » que les belges et les pays de l'est on adopté, nous nous signalons par nôtre manie de compliquer ce qui est simple. Etait il si important de changer un numéro de route? Budapest Cracovie, trois pays un seul numéro.

Bien sur, tout est prévu car le plus urgent étant fait (changer la nomination) il faut changer toutes les pancartes et les bornes kilométriques. Belle facture en perspective car il y en a des panneaux et des bornes kilométriques le long d'une route. Alors qu'on n'a pas les moyens d'acheter un sac de sel, on trouve les millions d'euros nécessaires à une telle gabegie. Sans compter les heures de travail des employés de l'équipement qui, pendant qu'il feront ça ne feront pas des tâches plus urgentes. Plus certainement le boulot sera sous traité rallongeant ainsi la facture. A noter qu'on pourra revendre les vieux panneaux à des collectionneurs.

N'oublions pas tout les cadastres qu'il va falloir remettre à jours, les cartes des services d'urgences, les banques de données des GPS (vous pourrez les télécharger moyennant finance), vos vieux atlas qui seront obsolète (y compris celui que vous venez d'acheter).

Combien de places d'école, de lit d'hôpitaux, de chasses neige aurait on pu créer avec tout cet argent ?

Nous sommes en pleine campagne électorale et chaque candidat y va de ses promesses chiffrées en milliards d'euro, personne ne sait ou on va les prendre mais ils sont déjà dépensés. Nous sommes en train de laisser une dette colossale à nos enfants mais continuons à gaspiller.

C'est vrai qu'on est plus à quelques dizaines de millions près.

Combien ça coûte un panneau comme celui là ?

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