Le feu ça brule ...

 

Par Lagaffe

 

Ne riez pas, Amédée vient de faire cette découverte et sa vie en est toute bouleversée, celle de centaines de travailleurs aussi d'ailleurs. Je pense que vous avez droit à quelques explications.

Tout a commencé par la lecture d'un article de « Science et Vie »sur les orages. Inutile de vous dire que le premier mot du titre de cette revue était inconnu d'Amédée. Il faut savoir qu'en cas d'orage, tout chargement de matière inflammable est interdit, à cause de la foudre bien sur. Les raffineries et les usines chimiques ont l'habitude de ces cas de figure et il arrive fréquemment qu'on se retrouve à attendre la fin d'un orage pour finir un chargement. Nôtre cher Amédée a eu vent de cette information et, comme d'habitude, il fait fonctionner ses quelques neurones. Rendez vous compte une telle surcharge d'informations, orage = éclairs + vent + pluie + camions + tirage de couverture, un truc à vous faire un court circuit dans ses quelques neurones.

Il a donc inventé « l'alerte foudre » un truc que les raffineries connaissent depuis plus de 50 ans, je viens de vous le dire.

Mercredi 5 juillet, les orages sont annoncés sur l'est de la France, ce n'est pas un scoop, ils étaient sur l'ouest la veille et la météo les prévoyait depuis trois jours. Mais à la préfecture, on n'a pas voulu prendre de risque, on a donc interdit tous les chargements dans le département. Je suis donc resté trois heures à attendre la fin d'un orage que personne n'a jamais vu. Résultat, des dizaines de camions entassés sur le parking de l'usine et le planning d'une journée foutu en l'air.

Quel dommage qu'Amédée n'ai pas lu tout l'article, il aurait su que les radars et les satellites météo sont précis à une dizaine de mètres près, qu'on donne des prévision actualisées tous les quart d'heure, que les usines chimiques sont abonnées à ces services depuis des années et qu'il est inutile de lancer des alertes pour un orages qui passe à 50 kms de là.

A quand les interdictions nationales de circuler les jour de crachin sur le mont Ventoux ?

Dommage que l'orage ne soit pas tombé sur Amédée, il aurait pu écrire un rapport :

La pluie ça mouille

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