ALLO HOUSTON?

NOUS AVONS UN PROBLEME...

par Actros

 

Quel beau début d'après midi que ce mercredi du mois de Mars. La pluie était annoncée, mais elle a du louper l'avion car elle n'est pas encore au rendez-vous.


Bref, calé au régulateur, je navigue tranquillement sur l'autoroute direction l'Espagne pour aller recharger un complet de gasoil le soir. Tout à coup, j'apercois, au loin, des feux de détresse; pas de doutes, c'est un bouchon. Je prends mon mal en patience et y passe plus d'une demie heure, la cause: la création d'un nouveau péage 50 mètres après l'actuel. Je me grille deux cigarettes, rigole, en regardant dans mon rétroviseur les collègues étrangers qui passent voie de gauche pour grapiller des places et qui n'y arrivent pas car d'autres se mettent au milieu pour les empêcher, ce qui engendre en plus le blocage des voitures. "Quelle bande de cons ces routiers" doivent ils s'exclamer dans leurs autos. Les minutes défilent les unes après les autres sur mon chronotachygraphe numérique et arrive enfin à la caisse pour m'acquitter de mon droit de rouler. Mon côté révolutionnaire m'a démanger de lâcher "c'est une honte de faire payer l'autoroute dans des circonstances pareilles!!!!" à l'agent qui traversait; mais bon, je l'ai regardé sans rien dire. Quel trouillard je suis...


Je passe devant les travaux, qui je pense ne seront pas finis pour l'été (35 heures ou autres conventions oblige) et pense au joli bordel que je vais vivre pendant les trois mois de la période estivale, car il faut aussi savoir que 15 ou 20 kilomètres après, une grosse portion d'autoroute est aussi en travaux pendant un ou deux ans je crois... Pour comparer, quand je roule la nuit en Espagne et même le vendredi à une heure du matin, il n'est pas rare de voir des pelleteuses, camions de goudrons et ouvriers qui refont le réseau routier, car ces messieurs ont compris que la nuit le traffic est faible et aucun dérangement ne sera engendré.
Deux péages plus tard me voilà au pays de la tortilla, du rosado de la casa, vous l'aurez compris: en España. Je me mets un CD et écoute des podcasts que je me télécharge le week-end car la radio espagnole me saoule et je ne comprend rien tellement ils parlent vite. Au bout de 80 kilomètres, un terrible accident vient de se produire dans le sens contraire. La police basque fait la circulation mais je ne suis pas trop ralenti. Je redémarre et regarde de l'autre côté, les gens qui attendent et discutent sur une file longue d'au moins 5 kilomètres. Bien entendu, l'autoroute à été fermée et tout le monde est dévié sur la nationale. Arrivée au péage, je me penche pour attraper ma carte de paiement mais vois les barrières levées et les agents de péage me faisant signe de passer.


N'y a t il pas possibilité de faire la même chose dans notre pays, surtout sur un secteur qui est saturé en été?
Ne peut on pas éviter de faire payer les usagers qui passent plus de 30 minutes dans les bouchons alors que sur les 50 kilomètres qui suivent il y a encore deux péages?

Je me pose des question et me demande sur quelle planète nous vivons.
Allo Houston? nous avons un problème.........
Personne ne répond, je suis bien sur la terre...

 

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