De l'Europe, il y a plusieurs siècles, sont parties les embarcations qui ont ouvert le chemin pour de nouveaux mondes.
De nouveaux mondes qui offraient tout un tas de nouvelles opportunités, parce que l'Homme est toujours en quête de nouvelles opportunités... d'enrichissement.

L'esclavage n'a pas été une invention de l'époque mais a pris son plus grand essor.
Il fallait bien une main d'oeuvre bon marché et soumise, pour rentabiliser ces nouvelles opportunités.
Heureusement cette pratique horrible était abolie quelques generations après et l'Humanité pouvait alors rêver d'un avenir plus digne.

Vraiment? L'esclavage est il vraiment aboli?
Je ne parle pas des situations affreuses dont on entend parler encore dans quelques régions, désignées de tiers monde et bizarrement, tolérées par les grandes puissances et ... par l' « union » européenne.
Jamais je n'oserais faire une comparaison entre ce qu'on observe en Europe et ce qui ce qui se vit dans ces régions.

Je parle de nous! Ceux qui travaillent tous les jours pour pouvoir avoir de quoi acheter les haricots de tous les jours aussi.
Ne sommes nous pas esclaves quand on travaille toute une vie pour payer le crédit de notre maison?
Ne sommes nous pas des esclaves quand on travaille toute une vie, pour pouvoir s'acheter le superbe plasma dernier cri hi tech, où l'on pourra voir des pubs bien visées nous incitant à continuer à travailler toute une vie parce-que 'il nous faut aussi la bagnole éclatante comme celle du voisin.

C'est vrai, on est des esclaves de notre mode de vie.

Et puis il y a les esclavagistes.
Ceux qui saisissent l'opportunité de s'enrichir, opportunité offerte par notre faim d'avoir beaucoup et encore plus.
Finalement, nous les esclaves, ne sommes pas si différents des esclavagistes.
On aurait les moyens, on profiterait aussi de l'opportunité.

Car si on veux beaucoup et encore plus, on cherche à l'avoir au prix le plus bas possible. C'est vrai. Entre 1 kg de fraises à 2 euros et un autre à 1,5 euros, on va pas choisir le plus cher, même si on a entendu parler d'exploitation presque esclavagiste par les expéditeurs des fraises les moins chères.

Nous, consommateurs, nous mettons la pression sur le commerce, parce qu'on veut tout, tout de suite et pas cher.
Le commerce met la pression sur la production, parce qu'il faut tout de suite et pas cher.
La production mets la pression sur le transport, parce qu'il faut tout de suite et pas cher.
Le chauffeur, lien indispensable dans cette chaine est juste un esclave de plus dans le cercle qui se boucle quand lui même va acheter.
Mais quand il va boucler le cercle, il se transforme lui aussi en esclavagiste parce qu'il a voulu tout de suite et pas cher.

Donc tout ce cercle est composé de plusieurs sections, où chacun de nous est esclave et esclavagiste à la fin.

L'Union Européenne prétend assainir la concurrence et améliorer les conditions sociales des chauffeurs en créant des règles rigides et parfois impossibles à respecter.
Mais les chauffeurs, ce n'est qu'une section du cercle dont je parle.

Ne faudrait il pas que des règles rigides soient aussi appliquées dans les autres sections du cercle?

Ne faudrait il pas qu'il y ai une réelle intervention au niveau de l'éducation, promouvant la lucidité et la responsabilité en tant que consommateur? Ah! Oui! Ça prendrait du temps pour voir les résultats, peut être une ou deux generations, donc impossible d'en profiter politiquement..

Depuis que les reglementations sociales européennes ont pris place, y a t'il moins d'accidents de PL dus au sommeil?
La concurrence est elle loyale?
Les conditions sociales des chauffeurs se sont elles réellement améliorées?
Les salaires de base sont ils equilibrés et semblables dans tous les pays de l'Union?
Les contrôles de PL et chauffeurs ont ils un but pedagogique, ou juste un but economique?
L'intolérance d'une grande partie des agents controleurs, fait elle partie de la pedagogie, ou est-ce seulement des attitudes de prépotence, d'abus d'autorité?
Dans ce cas là, le chauffeur, peut-il aspirer à une quelconque compréhension de la part des institutions responsables, ou, en tant qu'esclave il n'a qu'a se taire?
Combien de patrons, affréteurs, responsables de commandes, et autres qui participent à la chaine de transport, ont été accusés, voir même condamnés, suite à un accident de PL, provoqué par un chauffeur assommé par des dizaines d'heures de travail, bossant sous la pression et ecrasé par cette même chaine d'esclavagistes?

Y a t'il eu un jour un petit contrôle des réseaux de transport qui assurent la livraison en 24h d'un colis commandé par internet depuis chez moi au Portugal dans un magasin en Allemagne?

Y a t'il eu un jour une petite rencontre, que ce soit de 5 minutes, entre un commissaire européen et un chauffeur de PL, pour discuter de ces questions que je pose?

Y en aura t'il, une petite rencontre, un jour?

L'esclavage, est il réellement aboli?

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