Cela se passe dans l'est de la Turquie avant la frontiere irakienne, un séjour en prison d'un mois suite à un accident de la route.
Printemps 1976, cette fois c'est fini, peu importe les raisons la STOUFF dépose le bilan après quelques bons jets de pierres devant l'autoport du Mont Blanc que je n'ai toujours pas avalé après 30 ans.
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le blocage du Fayet aux Houches
Nous voila quelques uns à devoir aller livrer la marchandise chargée. Pour ma part, deux belles caisses chargées chez un emballeur au port de Gennevilliers pour Bagdad, dans les caisses du mobilier de grande valeur. Livraison sans problème dans un des palais de Mr Sadam Hussein, les travaux étant exécutés par une équipe française.
Sur le retour, je passe la frontière turque et là, toujours quand on ne s'y attend pas, un accident complètement idiot. Un gosse au volant d'une R12 vient prendre la remorque à hauteur de l'arrière droit. Aussitôt un attroupement se forme, un commerçant me recueille chez lui et prévient la police.
Ensuite l'emprisonnement en attendant l'enquête. Je découvre les prisons turques...
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nos gardiens.............................................................ma paillasse
Mes compagnons de fortune sont des kurds qui ont fait le coup de feu avec les militaires. Ce sont les familles qui nous font à manger, ils me nourissent, le matin: des olives noires, du pain, du the, et pour le repas du midi et du soir : du riz et peu de viande.
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la prison avec mes compagnons d'infortune
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Très vite, un petit prof de francais qui me servait d'interprète auprès du juge et de mon avocat, se lie d'amitié avec moi. Je passe mes journées à bouquiner ce que m'a envoyé l'Ambassade de France à Ankara, la seule aide de leur part.
Les compagnons m'ont appris à consommer le RAKI qu'on arrivait à faire rentrer en prison.
Un séjour d'un mois, puis on m'explique qu'une caution a été déposée et que je pouvais sortir mais rester à disposition. Je suis recueillie dans la famille du prof.