Document sans nom

L'autre jour, en regardant les photos du Baroudeur (mon héros !) sur FDR, je suis tombé sur celle-ci, prise par lui quelque part en Iran : le 2ème depuis la droite, debout, salopettes bleue et canette à la main, c'est un gars de mon village et c'est lui qui m'a emmené la première fois en camion, en 1985, chez Friderici.

C'est Jean, dit Cochise, un gars que j'ai beaucoup admiré, une force de la nature, mais malheureusement parti bien trop vite, emporté par le cancer, en 1986 je pense. Ce gars là avait emmené 2-3 personnes du village (Bougy-Villars, le plus beau village du monde, au milieu des vignes, sur la Côte, VD, Suisse). Il avait notamment emmené en Iran Henri Duruz, le grand père d'un copain, un vigneron à la retraite.

Ce dernier n'avait fait qu'un seul autre voyage à l'étranger dans sa vie : une course en bateau à Evian, de l'autre côté du lac Léman… j'imagine que l'histoire avait été décidée autour d'un verre de blanc, un samedi à l'apéro au carnotz et (coin à apéro dans la cave)… J'ai vu un jour une photo de ce monsieur devant le Mont Ararat, à la frontière Turco-Iranienne…
‘enfin bon, ce n'est pas ça l'histoire…

Cochise décédé, je téléphonais chez Friderici à chacun de mes congés pour aller faire des tours en camion. Ce coup-ci, pendant mes vacances de printemps 1987, je pars en Espagne avec Ribeiro et son Ken no 70. Arrivés dans un relais routier quelque part en France (Donzère peut-être), on s'arrête pour la coupure.

Sur le parc il y a un Saurer de la CET, une autre compagnie suisse aujourd'hui disparue et appartenant à un frère ennemi / cousin des Friderici. Nous entrons dans le bar et là… je comprends plus rien, mais alors plus rien du tout…
Cochise est là, en chair et en os, debout au bar… et on se dirige vers lui…
Pas de doute, la même tête, moustache, teint, taille, salopettes bleues…
Moi je balbutie : « mais… Monsieur Maeder (Cochise)… mais… vous êtes mort??!!! »…

Et là Ribeiro de me planter une bonne claque dans le dos : « mais non, enclume, c'est le Fritz, son frère jumeau ! ».

Un peu plus, un gosse de 13 ans faisait une crise cardiaque parce qu'il n'avait jamais su que son héros d'alors avait un frère jumeau…



Cliquez sur les images pour agrandir	Le fantôme de Cochise
Photo du Baroudeur Le Ken de Ribeiro… et Ribeiro à Valencia. Et le même véhicule sur un parking en France. Je t'esspliques pas si j'étais fier de pouvoir rouler dans un obus pareil. Avec un moteur Detroit 2 temps, le frein moteur de cet engin faisait tellement de raffut, que dans les ruelles en pente des petits villages, les gens ouvraient les fenêtres, sortaient les drapeaux et on entendait les pièces de monnaie rebondir sur le toit de la cabine… J'exagère peut-être une bricole… mais à peine…	L'autre jour, en regardant les photos du Baroudeur (mon héros !) sur FDR, je suis tombé sur celle-ci, prise par lui quelque part en Iran : le 2ème depuis la droite, debout, salopettes bleue et canette à la main, c'est un gars de mon village et c'est lui qui m'a emmené la première fois en camion, en 1985, chez Friderici. C'est Jean, dit Cochise, un gars que j'ai beaucoup admiré, une force de la nature, mais malheureusement parti bien trop vite, emporté par le cancer, en 1986 je pense. Ce gars là avait emmené 2-3 personnes du village (Bougy-Villars, le plus beau village du monde, au milieu des vignes, sur la Côte, VD, Suisse). Il avait notamment emmené en Iran Henri Duruz, le grand père d'un copain, un vigneron à la retraite. Ce dernier n'avait fait qu'un seul autre voyage à l'étranger dans sa vie : une course en bateau à Evian, de l'autre côté du lac Léman… j'imagine que l'histoire avait été décidée autour d'un verre de blanc, un samedi à l'apéro au carnotz et (coin à apéro dans la cave)… J'ai vu un jour une photo de ce monsieur devant le Mont Ararat, à la frontière Turco-Iranienne… ‘enfin bon, ce n'est pas ça l'histoire… Cochise décédé, je téléphonais chez Friderici à chacun de mes congés pour aller faire des tours en camion. Ce coup-ci, pendant mes vacances de printemps 1987, je pars en Espagne avec Ribeiro et son Ken no 70. Arrivés dans un relais routier quelque part en France (Donzère peut-être), on s'arrête pour la coupure. Sur le parc il y a un Saurer de la CET, une autre compagnie suisse aujourd'hui disparue et appartenant à un frère ennemi / cousin des Friderici. Nous entrons dans le bar et là… je comprends plus rien, mais alors plus rien du tout… Cochise est là, en chair et en os, debout au bar… et on se dirige vers lui… Pas de doute, la même tête, moustache, teint, taille, salopettes bleues… Moi je balbutie : « mais… Monsieur Maeder (Cochise)… mais… vous êtes mort??!!! »… Et là Ribeiro de me planter une bonne claque dans le dos : « mais non, enclume, c'est le Fritz, son frère jumeau ! ». Un peu plus, un gosse de 13 ans faisait une crise cardiaque parce qu'il n'avait jamais su que son héros d'alors avait un frère jumeau…