Départ prévu à 14h de Bellegarde, mais suite à divers soucis, Jean Fi me récupère à la régulation au tunnel du Mont Blanc. Sac ok, Jean Fi ok, Auré ok, Magnum ok. Nous v'là enfin parti … La musique, System of down, à fond les ballons, c'est parti. Je sors l'appareil photo me préparant à immortalisé le passage du Mont Blanc. Quelle boulette, plus de piles…

Nous passons le tunnel avec les frigos, en convoi. Passé coté italien, la luminosité commence à faiblir, la nuit tombe. Quel plaisir, le bruit du moteur qui résonne et puis toutes ses illuminations, qui font évader mon esprit loin dans mes rêves… Je sais que nous partons, pas en avance, le bateau demain à Bari, sa va être chaud cacao. Plus les minutes passent, plus je me demande pourquoi je n'ai pas passé mes permis ! La circulation est fluide tout est tranquille. Première coupure de 45 min, ptite collation la nuit va être longue.

Nous repartons, il est pas loin de minuit. Le weekend a été dur pour moi. Le retour de Loïc du Canada, nous avons fêté sa. Heureusement mon pilote est « en forme ». Moi la tête dans les nuages, je comate sur le siège passager. Les kilomètre passent, je me surprend à repenser à tout ses voyages que j'ai fais depuis mon enfance, 1 er tours à l'âge de 1 an, sa en fait un certain nombre. Toutes ses choses que l'on a vu, que l'on a vécu, toutes ses personnes au grand cœur que nous avons rencontrées, puis celles qui ont disparues. Mes yeux se ferment, je m'endors. Le moteur s'arrête, Jean Fi n'en peut plus, allé hop coupure, il est pas loin de 2h.

 

 

Réveil en chaleur… Déjà.. .Nous sommes à l'entré de Piacenza, il est 9h. Bari sa va être très très chaud. Nous prenons la route, les pied sur le tableau de bord, le soleil tape, journée splendide, j'adore. Merci patron … Nous passons la sortie Campogaliano, le cœur serré. La route du Brenero, celle que j'aurai tant aimé faire en Volvo avec une Schmitz COMBITRANS au cul. Mais bon, « In this job, never know where we can be Tomorrow ». Bologna, enfin la circulation se régule sur la voie d'en face, après 30 km de bouchon, qu'il est bon d'être dans le sens Bologna-Ancona. Un camion en panne sur la voie de gauche et tout est mort. Le pauvre Tonton Sylvestre dans son Volvo RIAND que l'on a croisé, klaxonné , va devoir prendre son mal en patience, je comprend pas, il nous a traité de fou …

Ô téléphone… The boss, « t'en est où ? » « sur la route, mais chaud pour Bari 20h, seulement à Rimini. » «  Ok, je te rappelle ».

Re téléphone… The boss «  bateau Ancona, demain à 13H. »

Coupure de 45 min, la station avant Senegalia. Des piles, vite, que je bombarde.

On reprend la route, coup de tel au Grand chef, on ne se retrouvera pas à Athènes demain soir… On sors à Senegalia, cherche un pk sympa afin d'aller se baigner un peu. Pas de place, on arrive à Ancona, au port. On décroche, laisse la SR, on repart en solo, on arrive à se garer… andiamo al bagno. Trop bien, l'eau est bonne, session bronzette. On aperçoit les bateau pour la Grèce mettre les voiles. Grand Chef est dans l'Anek, le dernier à partir, ciao la mamma. On retrouve Dom, chauffeur RIAND, avec ses 2 enfants. On babolle, il a déposé une semi, il repart après ses 9heures de coupures. Nous repartons tout les 5 dans le Magnum, on dépose la petite famille à leurs zinzin à pédales et nous allons manger. L'air marin, pour nous les montagnards, sa creuse…

Pizza, vin blanc frizzante et une coupe de glace, la vie est belle. Couché de soleil sur le port. Les derniers bateaux pour la Croatie s'en vont, le port est calme, Magnum retrouve sa compagne, nous nous couchons.

 

Sa tambourine au camion, grrrrrrrrrrrrrrrrr.

« Ô ferrailleur debout, il est l'heure de travailler ». Réveil en douceur, j'adoreeee. Merci Bruno. On fini pars ouvrir un œil, puis l'autre. 9h.

Nous partons faire le ticket du bateau. Nous retrouvons Bruno, au café. Il attend sa confirmation d'embarquement sur Anek Lines.

Café du matin

Notre ferry

L'été etant là, les vacanciers sont prioritaires. Si la route était ouverte par l'ex Yougo, ils pleureraient la misère l'hiver, les bateaux seraient vides. 12h, nous partons embarqué.

Dans les derniers, débarquement à Igoumenista, escale, oblige. Le bateau est plein à craqué. Les rampes levées, nous partons.

 

Le téléphone sonne, c'est l'heure. Nous arrivons à Igoumenista. Le débarquement se passe très bien, nous sommes les 2eme à rouler sur le sol Grec. Enfin à terre. Sorti du port en trombe, pas de temps à perdre, il est 6h. Direction Athènes. Le soleil se lève au loin, System of down en fond musical. La chaleur commence à ce faire sentir, 32° il est 8h. Arrêt au gazoil, à la Shell. Petit dej… On fait dans le local, tiropita (feuilleté à la feta), Grèce oblige. On repart, le soleil est désormais face à nous, on longe la mer, une route sinueuse.

 

On aperçoit enfin au loin de l'autre coté de la mer, Patras. On arrive au pont. Je découvre la nouvelle autoroute, 3 voie… pfff. Ouverte depuis 3 semaines, elle nous amène directement à Antirio, juste au péage pour prendre le pont Rio. 40 € le passage. Rio, allez go feux flamme pour Athènes.

 

La route que nous connaissons l'un comme l'autre par cœur, le moindre village, les virages, les péages… Et pourtant, c'est toujours avec le même enthousiasme que nous roulons, le sourire, limite niais, les yeux qui se remplissent d'images … Coupure de 45 min à Egion. Le temps de faire le plein de Haribo et de se siffler un Magnum biscuit… On décolle, SMS au grand chef, savoir où elle est, on devrait la croiser. Arrivé vers Corinthes, un Daf au loin, un Chevrier. Oulalala sa klaxonne, elle nous a vu … (on est sur le cul) Coup de trompes, coucou Maman… On se sera aperçu l'espace de 4 secondes.

 

 

Il faut faire vite, nous devons livrer au moins 2 clients, si l'on veut rembarquer demain. Nous sommes suffisamment en retard comma ca. On passe la raffinerie, une vieille odeur de pétrole se dégage, et pourtant sa fais presque plaisir que celle-ci se diffuse dans la cabine. Sa sent le retour au pays. Et puis on trace, on fais au plus vite.

 

 

Arrivé à Aspropyrgos, direction CMA, je vois que c'est toujours le même bordel en ville. Tiens, un nouveau rond point, pour ceux qui connaissent, en face du cimetière, une nouvelle voie qui mène a la Nato. CMA il est 12h30, on aura pas trainé. On vide, hop on file chez l'autre client à Tavros, vers le Pirée. Garé au milieu de la rue, sa klaxonne, c'est bon sa, c'est la Grèce, c'est Athènes. Mais que serait Athènes sans ses voitures, ses scooters …

 

 

Réveil difficile, « la tête dans le cul, le cul dans le brouillard » … Jean Fi mets en route, on s'arrache. Il fait frais, pas de bouchon. Sa roule. Gerolimatos Krioneri, premier client ; Je sors m'aérer. On vide très rapidement, et on monte à Avlona, à l‘exterieur d‘Athènes direction Thiva, chez Gerolimatos. Vide. On a le temps il est 10h sa se passe bien. Direction Patras, bouchon. Sa faisait longtemps. 1h30 bloqué. Le bateau sa va être chaud. On reprend l'Attiki Odos, le périf' grec, construit pour les JO 2004. 10,60 €, sa fait mal quand même.

 

 

Sorti d'Athène 12h (local). Le bateau pars à 14h30. Il nous faut 2h30 pour descendre sans compter la coupure. On va mettre le turbo. On trace. Obligé de faire une coupure à Egion. 15min sa fera l'affaire. Le temps de se mangé un bout ; Jean Fi un magnum, Auré une Tiropita. On repart.

 

 

On arrive à Patras, étonnant pas des clandestins. Ha si, sous une remorque une dizaine se sont mis à l'ombre, juste à la station Shell. On passe les feux, toujours pas de clandestins. Nous sommes surpris, les autorités on fais du ménage, enfin. Assez de chauffeurs ont de problèmes !

On arrive au port, toujours le bordel, les flic du port sont partout. Ô un Chevrier, Titi. Il embarque avec nous sur Superfast. On prend le ticket. Là, des camions arrivent, des beaux ensemble. Okialos, un Scania edition limité … Les yeux grands ouvert, APN, j'espère les avoir dans la boite au plus vite.

 

 

On embarque. On prend la cabine, on se motive pour allé manger. On va quand même au bar voir au loin le port qui s'éloigne, les terres qui disparaissent peu à peu. 2 eme Ouzo, on a raté le déjeuner. Tans pis. Retour à la cabine, sieste oblige… On récupère de la veille.

Réveil en catastrophe, 20h, si sa continu on va réussir à rater le diner. Repas typique, salade grecque, poivron concombre tomate oignon feta, viande en sauce et pastèque. Repas calme pour nous, la chaleur nous a achevé… Petit tours sur le pont, pause clope… Et oui, il n'y a pas qu'en France que la clope est interdite dans les lieux publics. Depuis le 1 juillet 2009, la Grèce à comme la France, fait une loi anti-clope. On se mets un petit DVD « les simpsons » et dodo. Spider cochon, spider cochon…

 

 

Réveil en douceur. Nous prenons le petit déjeuner sur le bateau, sachant que nous ne mangerions pas le midi. Pause internet avant de débarquer. On retrouve Titi, chauffeur Chevier. Le débarquement tarde à se faire, il est interdit de descendre dans les cales tant que le bateau n'est pas à quai, afin d'éviter les accidents, surtout en période estivale.

On retrouve notre zinzin à pédales, le temps qu'ils fassent descendre ses touristes, comme si ils étaient pressé eux !

 

 

Nous c'est le speed, faut se dépêcher de remonter pour aller charger. On charge vers Modena, dans un petit bled. On arrive à l'usine pour charger, impeccable, 30 min plus tard on repart.

On reprend l'autosdrada, on passe la station Arda, on commence à remonter tranquille. On roule 2h et coupure.

Sur la station, un Vercesi. On s'approche de la semie, on remarque ses jantes, parfaites, couleurs impeccables. Jean Fi me montre les siennes, les même, plus abimé, à cause du « décapage » pour le sel. Devant l'ensemble, le chauffeur, lui qui était chez Harry mais aussi sur le même bateau que nous. Nous rentrons dans la station tout les 3, il parle français. Il nous invite, nous mangeons notre pizza, il boit son café et s'en va. Il doit faire un relais, il est assez pressé. Il part, nous sommes sur le cul, le mec, il nous invite et s'en va… Enorme.

On reprend la route, il fait 45°. Trop chaud. Musique à fond, chacun dans ses pensées, on regarde défilé les kilomètres, moi je suis à des années lumières de la reprise du boulot. J'attaque lundi et pourtant, dans ma tête il n'y a qu'une chose dans ma tête qui semble réel : je veux rouler.

Je me rends même pas compte des km qui défilent, mais la température baisse … Les nuages apparaissent, le ciel c'est assombri et un orage éclate… C'est la tempête, les bagnoles devant freine, sa ralentit tout… Allé hop 3eme voie et roulez jeunesse. Les heures nous font arriver à Suze. On ouvre les portières, que l'on referme aussi sec pour troquer short contre jean et enfiler un pull…

Un Bardy sur le parking, le camion de Virginie et Eddy, ils sont préssés, pas le temps pour la photo mais c'est pas grave, sa fais plaisir de les rencontrer ; On les retrouve au resto. 2 CMA nous abordent au bar. Des connaissances de Jean Fi. Quand ils calculent que je suis la fille de Gilberte, catastrophe et oui c'est moi le bébé qui roulait il y a 15 ans avec ma maman dans le Volvo … Quelle star cette maman alors … On fini par allé se coucher, dans le vent et le froid nous retournons au camion. Le Magnum remue, on se croirai encore dans le bateau, on entend le vent sifler sur les barrières de sécurité … C'est pas super rassurant …

 

 

Debout, on monte au tunnel du Fréjus… Sa commence à bouchonner 20 min d'attente… On fini par passer le tunnel, à la sortie, l'ensemble des sommets sont blanc … Sa déprime ! On s ‘arrête faire le plein à Modane. Café du matin et on repart, en frigo, on roule …

On risque d'arriver en retard chez Ollier, il faut que l'on vide à Lyon, ensuite on trace chez Ollier. Le téléphone sonne, rendez-vous pris avec Lagaffe chez Ollier. Nous arrivons chez notre client, déchargement rapide, même pas la coupure, allé hop chez Ollier. C'est la course, Noel nous attend pour nous chargé. On fini par arrivé chez Ollier, soulagement. Lagaffe arrive, on babolle.

Jean Fi va mettre le frigo à température, un bruit bizarre… Il s'arrête. La courroie à lâché. Jean Fi avait promis un voyage chaotique, on ne pouvait faire mieux ! Dépanneur … Finalement, heureusement, Lagaffe nous avait apporté une quiche, sa fais du bien de manger français quand même.

Alain, l'associé de Jean Fi nous a rejoint, Frigo réparé après 2h… On charge et on rentre … 1h30 plus tard, nous sommes à Bellegarde… Fin du périple !

Remerciement à Alp'Transport pour le voyage, à Jean Fi, je ne pensais pas qu'il me supporterait, mais finalement prochain départ en septembre …

 

Quelques liens de vidéo :

video 1

video2