Traversée du pays Basque Espagnol

par PKW90

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Petit hommage aux anciens qui ont fait cette route. Dont Pat56 et Jembraille à qui j'avais promis des photos.

Lors de mon retour de Puertollano (au sud de Cuidad Real), j'ai voulu faire un mini reportage sur les changements d'une route aussi célèbre que notre N7 : Je veux parler de la N-1 qui relie Madrid à Hendaye.

Je m'intéresse ici particulièrement à la portion entre Burgos et Hendaye. Nous sommes dans le sens Espagne / France.

Novembre 2008. Après une bonne nuit passée à l'aire de Quintanilla, (Repsol après Burgos) je reprends, de bon matin, la route qui doit me conduire en France. L'autoroute devrais-je dire, car depuis de nombreuses années la portion (payante) entre Burgos et Miranda De Ebro est en service.

Je longe donc la N-1 et la voie ferrée. Le temps n'est pas génial il fait froid et humide et les montagnes sont enneigées. Allez, un bon vieux disque de Mark Knopfler pour me remonter le moral et zou !

Point de départ, l'aréa de Quintanilla (A1)

L'A-1, l' autopista qui longe la mythique N-1

Je passe devant la non-moins célèbre « Brujula », aire de repos bien connue de tous les routiers qui ont fait l'Espagne et dont certains y ont laissés leurs payes.

J'avais fait quelques photos de cet endroit il y a quelques mois déjà, lorsque j'étais passé par la route nationale.

 

L'entrée du parking

La Brujula

Le même endroit vu de l'autopista

 

Mais aujourd'hui, avec l'autoroute, on n'y passe plus. Je roule encore un peu et j'arrive au « Desfiladero ». Il s'agit d'un point de passage entre deux montagnes.

Un col? Je ne sais pas.

L'ancienne route passe plus bas dans le défilé. Avec l'A-1, je passe par les tunnels.

 

Le desfiladero par la route

 

Et par l'autoroute

 

L'A1

 

Vamos !

Une fois la montagne passée, je file sur Vitoria. Un arrêt au péage de Miranda De Ebro et je récupère la N-1 qui est désormais transformée en Autovia (2x2 voies gratuites).

 

De retour sur la N-1

 

Le détour de « El enclaves »

Vous souvenez-vous de « El Enclaves » au PK 333 ?

Pour ceux qui ne connaissent pas, il s'agit d'un hameau avec un restaurant qui était situé au milieu de la 2x2 voies !!! Un peu comme une île. Eh bien maintenant, c'est fini. Grâce ou à cause de l'autoroute, nous passons au large de cette île…

Un peu avant Vitoria, c'est un tout nouveau tunnel que j'emprunte. Désormais, la route et entièrement en 2x2 voies entre Hendaye et Burgos.

Je passe Vitoria et ma prochaine étape sera le col de l'Extegarate. Je boirais bien un café…

Je roule jusqu'au PK 401 et je m'accorde une pause.

 

Le PK 401 extérieur

 

Et coté intérieur

Un « café solo por favor » plus tard, je repars en direction du col. Il pleut et la température et de 3°. J'arrive à l'Extegarate.

La montée de l'Extegarate

 

Il pleut, il pleut…

Je m'arrête encore une fois au sommet pour un deuxième café. Au coin de la cheminée cette fois. Bon d'accord, ce ne sont pas les flammes de l'enfer, mais c'est agréable un feu de bois. Il est bientôt midi et les tapas sont déjà prêts ! Miam ! Je refreine ma gloutonnerie en pensant manger à Irun.

 

Brrr, un bon feu

 

Ah les tapas ! Miam !

 

L'Extegarate

Hélas, une nouvelle station est en train de voir le jour et je ne crois pas qu'il y aura une cheminée…

 

Juste à l'emplacement du parking camiones !

Allez ce n'est pas le tout, il faut repartir. J'entame alors la longue descente jusqu'à Irun. Sur une chaussée détrempée. Je n'aime pas cette route sous la pluie. Elle est dangereuse comme tout.

 

Il pleut, il mouille…

 

C'est la fête à la…

 

Grenouille !

 

Je passe à coté d'une très vieille station service. Clic clac ! Yaouhhhh j'ai réussi à la prendre ! Depuis le temps que j'essaie… Je suis sur que les anciens la reconnaîtront.

Ils ont récemment repeint les colonnes et nettoyé la plaque du Bibendum ! Ca flashe !

 

Un monument

 

Un temps à ne pas mettre un chauffeur de cacahuète dehors !

 

Houlàààà!!!! Vas-y petit !

 

Les camions doublent les voitures qui n'avancent pas. Je ne sais pas comment font les chauffeurs Espagnols font avec leurs disques, mais ils sont largement au-dessus des 90 km/h mais cela ne me regarde pas. Ha ha hahaha !

 

En été, c'est assez fréquent de voir des remorques calcinées au bord de cette route. Les freins n'aiment pas la surchauffe.

Je roule entre 90 et 100 km/h comme les camions. Soudain, ça pile ! Il s'agit d'une benne qui sort de la route. Je l'ai prise en photo. Désolé pour l'essuie glace ! Le routier Portugais qui le suivait a du monter sur sa pédale de frein ! Qu'ils sont taquins….

 

Freinage d'urgence

 

Dangereuse cette route…

 

J'approche de San Sebastian. On dirait que la pluie s'arrète. Le calme après la tempête.

J'ai le privilège (étant en fourgon) d'aller faire mes courses à l'Al Campo d'Irun. Le parking est limité en hauteur.

De plus, les cacahuètes ne sont pas les bien-venues. J'avais négocié une fois avec un vigile. Ils nous tolèrent mais il faut se mettre au fond du parking.

 

Attention à la hauteur.

 

Les paysages Espagnols…

 

Enfin, je suis dans le saint des saints. Le paradis de l'apéritif. Le royaume du jamon et du salchichon ! Le temple de l'aceita ! Le palais des crustacés et du poisson et de tant d'autres choses comme le zumo de arancia ! Hein Bibi ?

Je rigole toujours autant en voyant des couples de Français qui s'engueulent parce que Monsieur à pris deux bouteilles de Ricard !

Je charge mon fret dans le caddy et direction la caisse.

Là aussi, on les reconnaît les touristes Français. Ils insultent la pauvre caissière car ils n'ont pas la CB internationale ou tout simplement, ils veulent payer en chèque. Le tout avec un charabia Franco-Espagnol (Moi donner toi… pesetas…euh non… euros…mais en ….chèquas…) qui donne vraiment l'impression que les hôtesses de caisses Espagnoles sont débiles et qu'il faut leur parler comme à des peuplades sous-développées… Quelquefois, j'ai honte d'être Français…

Je sors des caisses et là quelle stupeur ! Le tabac de la galerie marchande à disparu. Obligé d'aller… à Behobia…. (Pas con Jean-Pierre !)

Et hop, je ne reprends pas l'autovia. Je préfère faire un petit tour sur la N-1. De toute façon, j'ai le temps. Je ne recharge à Bordeaux qu'en fin d'après midi et mon patron, que je surnomme affectueusement « Mon autre moi-même » m'accorde sans broncher ce petit écart. (Le psy m'a certifié que j'étais guéri.)

 

La N-1 avant la frontière

 

Frantzia à un kilomètre. Je passe au-dessus de la gare d'Hendaye (cette photo, je l'ai prise pour Steph2monak) et je suis la route qui longe la Bidassoa et qui va me mener à l'ancienne douane.

 

C'est écrit dessus.

 

La gare d'Hendaye.

 

La Bidassoa

 

Dernière station en Espagne

 

L'été, ne passez jamais là !

Je suis à Behobia. En été, c'est inabordable ! Des touristes partout ! Au mois de novembre, c'est beaucoup plus calme. Je vais chercher des clopes et je vais aller casser la croûte chez Enrique. Toujours le bordel là dedans ! La télé qui hurle,  les « locaux » qui gueulent, les machines à sous qui font un bruit d'enfer mais les tapas sont bons…

 

Chez Enrique

 

Ca à changer, non ?

Allez Hasta Luego Espana ! Quelques dernières photos de l'ancienne douane. Je suis arrivé au bout de la N-1.

 

L'ancienne douane.

 

Hasta luego !

 

 

Arrivée en France

 

 

Me voilà donc arrivé au terme de ce petit bout de route. J'espère que ces quelques photos rappelleront des souvenirs aux anciens. Voilà, on ne peut arrêter le progrès dit-on… J'ai un truc, j'évite soigneusement de retourner dans des endroits où j'ai de beaux souvenirs.