BENACHIR OU LES DANGERS DE LA LIVRAISON DE SUPERMARCHES

Propos recueillis par Phil26

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En partant jeudi matin, j'étais bien loin de m'imaginer que j'allais vivre une telle mésaventure.

Je bosse depuis 4 mois chez Sodilot, une entreprise de transports, spécialisée dans la distribution au Luc dans le Var. Ce matin-là, je suis parti charger comme d'habitude à la centrale CASINO à Aix Les Mille, un complet de produits frais pour le magasin de Saint Raphael. En cette avant veille de weekend de 15 août, il y a beaucoup de travail. D'ordinaire, le magasin se livre soit le matin soit le soir après la fermeture.

Aujourd'hui, j'ai RDV à 17h30 pour la livraison, je fais ma petite coupure en route, et j'arrive dans les temps à 17h15. Comme le parking est blindé de voitures, je laisse le camion en feux de détresse le long du trottoir et vais aviser le responsable de mon arrivée. Les clients sont appelés au micro pour déplacer leurs véhicules, et quelques minutes plus tard je suis fin prêt à attaquer ma manoeuvre.

Sauf, qu'au moment de remonter dans mon camion, une voiture de Police arrive à toute allure, s'arrête à ma hauteur et un policier me lance par la fenêtre un très agressif: "C'est à vous le camion? Tu le degage de suite de là". Je n'étais pas en stationnement dangeureux, mais juste génant. Je réponds poliment que je travaille et que je vais vider chez CASINO. Sur ce, le policier me lance un "Ah vous voulez faire le malin, je vais m'occuper de votre cas!". Là, le ton monte très vite, la voiture de Police se range devant mon camion et je dois amener tous mes papiers, le permis, le tout dans un climat de forte tension.

Quand je demande ce qu'ils sont en train d'écrire dans la voiture, ils me répondent, "Bouge pas, je m'occupe de toi", la sanction tombe rapidement, je me retrouve avec 3 points en moins et 135€ de procès. Je proteste un peu car les 135€ je les gagne même pas dans la journée, mais ça ne sert à rien de parler, j'ai le PV pour "stationement dangereux", alors on repartant vers le camion, je ronchonne et grogne une insulte. Et c'est là que, alors que j'ai le dos tourné, un des agents se jette sur moi violemment à ma plus grande surprise: Coups de poing, strangulation, mise à terre et menottes! Les temoins sont nombreux, les clients du magasin, le responsable du magasin, et même les collègues du policier sont surpris par autant de violence. Malgré tout, on m'embarque en garde à vue au commissariat.

Mon camion est encore resté là jusqu'à 21h, pour selon qu'il genait... Et c'est un de mes responsables qui est venu récuperer les clefs à la Police après avoir, bien entendu été auditionné. Jamais de ma vie, je n'ai été confronté à la Police, j'ai été servi. Je faisais seulement mon travail. Durant ma garde à vue, et jusqu'à l'arrivée de l'avocat commis d'office, les policiers ont essayé de me faire dire que c'était moi qui avait commencé à les insulter, j'ai tenu bon, je ne me suis pas laissé faire. Il y a eu tellement de temoins que je n'avais pas à mentir!

Finalement je suis sorti libre à 1h du matin, je suis rentré chez moi choqué, et après avoir consulté le medecin, j'ai déjà 3 jours d'arrêt de travail, mais vu mon état cela va certainement être prolongé. J'ai une dent cassée, une entorse à l'épaule, mal aux cervicales, au dos et des hématomes à la cheville. Le comble, c'est que la gendarmerie de Le Luc n'a pas voulu prendre mon dépôt de plainte. Ce qui me rassure dans cette affaire, c'est que les témoins ont été si nombreux cet après-midi là, qu'ils ont poussé VAR MATIN à sortir un article dans le journal, et je remercie tous ceux qui m'ont soutenu, car je ne lache pas l'affaire!

 

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