UN TOUR EN HONGRIE

avec Phil26

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Quand mon chef m'a envoyé le texto : "Possible pour toi livraison Budapest mardi 31?" J'ai bien évidement pas réfléchi une seule seconde, j'ai dit oui avant même de savoir pour quoi faire. Déjà, pour moi Budapest, c'était loin, et j'aurai pas sû tout de suite ou le placer sur une carte. Quand on connait pas un endroit on le visualise pas toujours... Une fois rentré à la maison j'ai commencé à regarder sur le net, le trajet, les péages enfin tout ce qui m'attendait histoire de pas trop être surpris.

Je pensais passer via l'Italie et la Slovénie, mais le chef tenait à ce que je passe par l'Allemagne et l'Autriche, ça coute moins cher qu'il a dit. Soit, c'est le chef qui commande!!! Après être rentré de Catalogne le samedi, j'ai donc chargé mon voyage qui m'attendait bien sagement au dépot et je suis monté jusqu'à l'autohof d'Hartheim en Allemagne ou j'avais décidé de passer mon dimanche...

 

Un dimanche au coffre

 

un dimanche entre amis

 

pas de voisins à Hartheim

 

Le chemin le plus court pour aller sur la frontière Autrichienne d'ici, c'est de couper par la forêt noire et la route de Titisee avec son gros rocher, par contre c'est un casse-tête pour la MAUT, la taxe Allemande. Aussi surprenant que ça soit, pas de wifi à Hartheim, il faut aller au mac do, mais j'ai des principes d'hygiène, alors tant pis pas de wifi, personne avec qui causer non plus, aucun français sur le parking ce week-end, pourtant on est à 15km de Mulhouse!!! Je me suis donc concentré sur la carte routière Allemande pour bien noter les noms et numéros de sortie, et pour faire d'une pierre deux coups, je suis allé en même temps prendre la douche. Mais l'eau ça gicle et mon papier était illisible. Retour au camion, retour à la lecture de ma carte et je passe ensuite une bonne demi heure à faire joujou avec le terminal MAUT dans le restau.

 

Je me suis rendu compte que les délais de la MAUT était assez longs en fait, par exemple en marquant un départ à 22h pour rejoindre Friburg Mitte distant de 20km, ça laisse 1h30 de délai. Alors j'ai tenté de prendre les 3 tickets nécéssaires au trajet en faisant bien gaffe au jour puisqu'il y a un trajet à cheval sur deux jours. Le dernier coup, j'avais pas fait attention et ça avait couté 130€ de pv...

Etant donné que je suis trés fan de l'Allemagne, j'ai tout passé by night, ça roule nickel. Et c'est après une petite nuit au volant que j'arrive avec les premières lueurs du jour à la frontière Autrichienne. Nous sommes lundi matin, et pourtant il reste encore pas mal de camions garés depuis ce week-end. Très peu d'allemands, encore moins d'autrichiens, je suis entouré de Turcs, de Slovaques, Roumains, Bulgares, Hongrois...

Pause kawa à Memmingen

 

2€30

Après une matinée à roupiller je me suis mis en tête de prendre le GOBOX, le télépéage Autrichien. Un café m'aidera à remettre mes idées en place, mais c'est cher!!! 2€30! C'est du vol pour un café!

Pour prendre la GOBOX à la frontière, déjà il faut se garer au plus près de la station SHELL, moi j'étais certes à l'ombre mais à l'exact opposé. Et surtout ne pas oublier sa carte grise dans le camion sous peine de devoir marcher bien longtemps, j'ai eu du bol, il ne pleuvait pas....

30° au pied des montagnes à la frontière autrichienne

le bureau de mister blagues

une semi CHALAVAN abandonnée

 

Tout le parking est envahi par les Turcs qui se balladent avec leurs Carnet TIR, je suis jaloux!

Pour le trajet de la traversée du pays d'ouest en est soit 381km, il faut au moins mettre 160€ dans la machine, sortir l'appareil de la boite et le mettre en route. Le GOBOX, comment ça marche? C'est trés simple! A chaque fois que l'on passe sous un portique d'autoroute, ça fait un bip, et à chaque fois ça deduis des euros, un peu comme les cartes téléphoniques.

J'attends qu'une chose que mes 9h soient terminées afin que je puisse demarrer...

 

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Entrée en Autriche

 

Mon trajet à travers l'Autriche est 100% autoroutier, c'est balot. Dès le départ, il y a une longue interdiction de doubler aux PL, et finalement ça dure pas si longtemps que ça. Les décors qui bordent l'autobahn sont typiques, aucune surprise, c'est un peu comme si on circulait au beau milieu d'une carte postale, sauf que là, c'est animé. J'aurai bien été voir un autohof, un truc balaise pour routman, mais je les ai tous loupé. J'aurai bien aimé allé faire un tour dans une zone commerciale aussi, mais pas le temps, le plus gros commerce que j'ai vu accessible aux PL, c'était un peu avant Wien, un gros centre commercial erotik center, mais ils avaient plus de viagra alors je suis pas resté. (c'est pas pour moi, c'est pour un ami lol)

du côté de Salzburg

 

L'autriche de carte postale....

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Si tu sors à Monsee avec ta greluche, ça risque de bien se passer

le lac Attersee

Un STEYR des chemins de fer

Les enfants Autrichiens sont Dangereux il faut une plaque orange

Station Autrichienne

Belle pub pour VOLVO!

Autohof OMV

OMV notre TOTAL à nous

 

Ce n'est qu'au bout de 3 heures de route que je vois la première grande ville : Wien, mais je ne m'approche pas, je file sur la Hongrie. Immédiatement après la capitale, le paysage devient completement plat, fini les montagnes, place aux grandes zones d'éoliennes, on se croirait sur Zaragoza...

 

Wien de loin

 

STEYR de près

 

La grande plaine de l'EST viennois

 

Enfin, me voici dans la partie qui m'interessait le plus : la Hongrie. Déjà, la première opération consiste à rendre cette foutue GOBOX, mais même si on veut être honnète, on doit à un moment ou un autre resquiller un portique ou marcher 2km à pieds. Moi, j'ai resquillé. Sur la GOBOX il restait 4€ et des boulettes, il était temps que j'arrivasse. Ma toute première impression avec la Hongrie, je l'ai eue dès la douane, du moins ce qu'il en reste. Il y a de tous petits bureaux ou l'on achète sa vignette pour rouler en PL, 13€/jour, le même principe qu'au BENELUX.

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Douane Austro-hongroise

 

Dans le bureau ou je suis allé, il y avait un gars trop gentil, trés poli qui m'a donné des milliers de renseignements, fait du change. Au fond de son bureau, un lit, c'est la qu'il prend son repos... A propos du change, j'ai laissé 15€ et je me suis retrouvé avec 3690 forint (1 forint hongrois = 0,00378829322 euros)

En gros j'avais l'impression d'être riche... Les abords de la douane sont assez sinistres, à gauche une vielle zone avec des bordels, mais tout est fermé et à louer, les investisseurs ont peut-être pensé à faire une Jonquere de l'est, mais ça a pas marché. La nuit tombe très tôt ici, à 21h, je suis déjà en phares.

 

Je suis riche! Riche! RIIIIICHE!

 

Premier KM en Hongrie

 

J'écoute la radio, autour de moi trés peu de lumières, et dans l'auter sens de longues files de camions car ici, il est interdit de doubler sur toutes les autoroutes de 6h à 22h, de plus la vitesse est limitée à 80. A la radio, bien entendu, je ne comprends strictement rien, le programme musical se limite à de la musique locale ou internationale mais des années 80/90. Sur les grandes ondes j'ai la radio nationale roumaine, et d'autres dont je ne parviens pas à comprendre la provenance.

Je débarque au bout de 2h d'autoroute en assez bon état dans une zone de bureaux toute neuve à 5km de Budapest, je peux même pas aller faire du tourisme!!! Dehors il y a encore du monde au bar, il y a quelques personnes qui me saluent de la main, ici c'est cool.

 

les bureaux tous neufs de TOTAL Hungaria

 

zone de bureaux toute neuve, mais tout n'est pas loué

 

Et qui c'est qui roupille???

 

En plein jour, la banlieue de Budapest ressemble à toutes les banlieues de la planète, sauf que c'est pas industriel, mais on trouve toutes les grandes enseignes des crochus de la distribution : Auchan, Decathlon, IKEA, TESCO, mais aussi les logisticien connus comme Faure et Machet ou Prologis, qui viennent jusqu'ici importer leur "savoir-faire" peteux.

 

Les envahisseurs sont là, ici Budaors

 

Faut vite lire!

 

Pour votre sécurité, contrôles manuels

 

Le mot du bas, ça veut dire parking

 

Et ça, c'est "sortie"

 

La caserne est pas loin...

 

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La France est representée, mais pas les camions...

Je rejoins le celebre circuit de Hungaroring via le RING m0, la route d'accès au circuit est bien étroite, j'ai presque le sentiment d'être paumé et puis non.

 

Sur le M0 le béton est encore tout frais, ça sent le neuf!

 

Clim Hongroise

 

 

 

 

 

Le Dentressangle local

 

 

 

 

 

 

 

L'entrée des artistes

Alors que ce ne sont que des essais, déjà trainent sur les paddocks quelques filles plus ou moins vétues, mais qui ont le don de tout faire arrêter sur leur passage. Celui qui s'acharne à laver la calandre de son camion stoppe toute activité, le mécano en train de finir le réglage du carbu de la Lamborghini pareil, et le connard qui rédige ces lignes manque de se manger une bordure de trottoir en tirant sa palette de futs. Les filles d'ici sont trés belles, pas autant que les ardéchoises bien sûr, mais il y a du bon niveau. D'ailleurs le long des nationales on en trouve aussi quelques unes, mais là, n'est pas l'objet de mon propos.

 

Quelques Budapestoises au travail


En étant sérieux, ce qui est frappant dans ce pays en crise comme tout le reste de l'Europe, c'est la gentilesse des gens. Christian Plaisant un ancien du Moyen Orient avait dit un jour que les gens les plus souriants et gentils en Europe, c'était les hongrois, il a raison je crois bien, sauf peut être notre président. Aussitot sorti de Budapest, il faut bien se rendre à l'évidence, la Hongrie est un pays qui a du mal avec la crise. Si les autoroutes sont neuves, les routes secondaires ne sont pas en trés bon état, et plus on s'éloigne de la capitale, moins les maison sont entrenues, bien souvent les enduis sont decrepis, voire inexistants, les menuiseries fatiguées, mais chaque maison a son satelitte pour recevoir encore plus de chaines. C'est comme chez nous en fait, on est dans la merde, mais on veut quand même le dernier téléphone à la mode...

 


 

 

 

 

 


 

 

 

Tiens une nouvelle Renault?

 

Le lac Balaton

 

Je reste un moment sur la N7 qui est aussi la route des vacances ici puisqu'elle longe le lac Balaton, la mer interieur des Hongrois, mais c'est tellement interdit aux PL de partout qu'au bout d'un moment j'abdique et reprends la belle autouroute neuve sous la pluie qui a fini par tomber... Je croise les doigts en esperant un voyage à charger demain dans le coin, mais pas de bol, le chef à rien trouvé, mon retour se chargera en Italie si bien que je dois un peu m'affoler la nouille et tracer jusqu'en Slovenie. Le trafic local reste assez peu dense, la plupart des voitures sont Roumaines, en transit, beaucoup de bus aussi en route ou de retour de Roumanie.

 

En Hongrie il pleut quand il fait soleil! Bizarre!!!

 

Nationale 7

 

idem

 

Quelques reliques de l'Est

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Tonton ramène son frigo du dépanneur

Le marchand d'oignons

Le marchand de melons de Balaton

Un coucou entre Volvomens

 

Une pause café chez des gens supers gentils : "ohhhhh france, joliiii"

Quant à moi, petit français, je suis pas passé inaperçu, je compte pas les petits coucous ou saluts de la main, même de la part des routiers du coin.

Quand on sait comment sont traités les chauffeurs de l'est dans nos latitudes, croyez moi, j'avais honte....

C'est en toute fin de journée que face à moi se profile l'ex Yougoslavie.

 

Une station toute neuve, sur une autoroute hi-tech

 

Au bout du bout, c'est la Slovénie

 

C'est pas le moment de se gourrer de file!

 

Le soleil se couche sur la maison des soleils

 

Bien que le GPS m'invite à prendre la direction de Zagreb, je dois surtout éviter, et longer par une encore toute nouvelle route, la frontière Croate pour arriver au village de Tornyiszentmiklós, ne me demandez pas comment on appele les habitants de Tornyiszentmiklós!!!

Et enfin j'arrive en Slovenie. 4km plus loin je quitte l'autoroute pour aller faire du gasoil à Lendava. Le gasoil ici coute 1€22, les Malboro 32€, c'est bien moins cher que chez nous. Le niveau de vie des Slovènes à l'air meilleur que celui des Hongrois...

 

Joli le péage Slovène

 

De ce côté aussi je ne rencontre que des gens fort aimables à chacun de mes arrêts café. L'autoroute qui mène à Maribor est toute neuve, on sent un peu l'influence Italienne, pas de bande d'arrêt d'urgence, juste des refuges tous les kilomètres environ. La route est récente, encore un fois mon GPS est largué et je dis merci Michelin!!! La zone est trés montagneuse, et comme la nuit est noire je ne vois rien.

Etant donné que je suis de nature tétue, je prends quand même la natio, bien que ce soit interdit pour voir un peu à quoi tout ça ressemble. Et bien ça a l'air propre, et les gens sont assez confiants dans leurs voisins, puisque les terrasses des cafés, ou des stations services laissent tout dehors, pas de crainte de vols. C'est donc sans vraiment de crainte que j'ai dormi Lubjana, pas dans le centre mais dans une Zone Industrielle, à intervalles réguliers je voyais passer des bagnoles de vigiles, sinon, pas d'âme qui vive...

 

Reveil dans une zi de Lubjana

 

Le periph de Lubjana

 

Sacré Edouard!

 

C'est propre non??

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une jolie station slovène

 

si on reste à gauche, on passe sans payer, mais je suppose que ça doit être surveillé...

 

le beton de qualité italienne

 

 

Le alcatraz club, c'est comme le Dallas, mais en moins grand

 

Le petit train qui fait pas peur

Comme le temps pressait un peu, j'ai gardé l'autoroute jusqu'en Italie. Pour passer les péages ici, mieux vaut prévoir du liquide, ni mon Eurocard, ni celle de la boite, ni mon Euroshell ne fonctionnait, bizarre. Comme le pays est pimpant, même les gares de péages sont ornées de bacs de géraniums, ça c'est sans doute l'influence Autrichienne! Le décor d'ailleurs reste très germanique jusqu'à quelques kilomètres de Gorizia ou le décor devient nettement plus Latin, et ça en quelques kilomètres en changeant de vallée.

 

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Descente vers l'Italie, ultimes kilomètres en Slovenie

Si j'avais été moins fénéant, ou moins pressé, j'aurai fait le crochet par Fernetti là ou passaient à l'époque tous les anciens lignards, mais ça sera peu être pour une autre fois!!!

 

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Frontière de Gorizia et forza Italia!!