UN CARNET DE BORD DE 2008

Par Samu88

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Parfois, il faut admettre que certaines semaines, le boulot n’est pas tyrannique... et se déroule sans grain de sable, aucun, où la seule activité se résume à rouler, toujours rouler...

Un exemple, on est en 2008, au printemps. Avant la « crise », disons, ce genre de semaine bien idéalement remplie était encore courante....

J’y tenais parfois un carnet de bord.

 

DIMANCHE 01/06/08

La semi est chargée depuis vendredi d’une bobine de tôle de 18T, origine Mulhouse(F68) à destination de Burgos(E09), pour livraison prévue mardi journée et rechargement sur Bilbao le mardi fin am.

Départ donc à 22h00 direction Mulhouse pour raccrocher la semi qui a passé le wd en Alsace. Tout d’abord avant attelage, je fais le plein au carrefour. Tout ceci terminé, je décolle de Mulhouse à 23H30, l’idéal serait de faire au moins 4H.
Après une pause café juste avant Dôle, je quitte l’A36 à Dôle justement. Ce défi sera accompli avec 4H15 de route qui nous auront mené jusqu’au resto qui se trouve au carrefour de Paray le Monial, Vitry en Charollais pour être précis.

Bilan : 412kms pour 5H30 de volant.

Pause de 9h en marche.

 

LUNDI 02/06/08

 

 

Réveil vers 10H30.Pas de petit dèj, ce sera le repas directement au relais «Euroscar », après un peu de paperasseries hebdomadaires à traiter.

Départ donc à 13H15 pétantes. Malgré une circulation chargée, comme d’habitude la « route centre europe atlantique » est plaisante de par sa variété de type de voies, autoroute à Montmarault, il y a le dur redémarrage du rond point en bas de Quinssaines juste après Montluçon, mais les travaux sont en bonne marche pour contourner ce village, alors que plus loin beaucoup de patelins sont déjà déviés, ce qui permet de tenir une bonne moyenne.

Plus loin, à La Souterraine, Limoges est barré aux PL, il faut prendre comme avant par Confolens, maintenant Bellac a une rocade aussi. Tout ceci mène rapidement à Angoulême, Bordeaux (après la circulation) puis sur la RN10 dans les Landes où ils prennent modèle sur l’Allemagne (depuis un moment déjà) en plantant des interdictions de doubler aux PL de 6 à 22H,(19H en Allemagne..) ça calme les ardeurs des collègues Portugais et Espagnols...

La journée se terminera sans forcer à 23H à la première station juste après le péage à Irun, où il n’y aura eu aucune difficulté à trouver de la place. Seul hic, il tombe des trombes d’eau par ici, dommage pour une fois que j’allais en Espagne.Ca se calme pour la nuit.

Bilan : 735kms pour 8H50 de volant, on voit qu’on ne passe par Köln ou Paris pour arriver ici...

 

MARDI 03/06/08

 

Pour ne pas louper le réveil, les trombes d’eau reprennent vers 7H... en étant garé assez loin de l’autogrill, ça réveille pour aller à la toilette...

Après le nécessaire accompli, je repars à 8H15.

Un peu plus loin, après San Sebastian, on prend la N1, le col de l’Etxegarate est maintenant bien aménagé en 2*2 voies mais du coup est plus raide en pente. Le col passé, la météo tourne quand même au sec, mais 19 degrés maxi.

Petit film du billard qu'est devenu le col de l’Etxegarate, avec 18t, c’est le pied !

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Après c’est la 4 voies tout du long. Passé Vitoria, un détail (courant en Espagne) qui est toujours plaisant : ils conseillent de prendre l’autopista pour contourner Miranda de Ebro, et que c’est gratuit si on ressort après.

Dans notre pays, c’est plutôt autrement que ça se passe, on t’interdit de plus en plus de villes ou villages à proximité de d’autoroutes (genre Belfort-Pont d’Aspach, Montmarault-Montluçon, Saverne, la liste est longue...).

On ressort donc de l’autopista à Pancorbo, après Miranda.

On arrive sans perte de temps, sans convoi exceptionnel sur la RN, à Burgos, chez Gonvarri, à 11H20 .Pesée avant, après, le tout s’opère en moins d’une heure.

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Mais quelques photos s'imposent: un R garé à côté, un beau Scania Torpedo, qui vient sans doute vider de la tôle du Pays Basque....

Miranda de Ebro

Pas de changement de température.

Maintenant retour sur mes pas en partie, je passe à la Brujula, il n’est pas encore 13H, trop tôt pour manger, je mangerai plus loin au camion.

Passé Miranda, par la ville cette fois, pour admirer ce pont sur l’Ebre, on enquille ensuite l’autopista 68 direction Bilbao car ils indiquent sur panneau lumineux qu’il y a risque de convoi exceptionnel sur la N240.

il ne vaut mieux pas tenter car il y a un col sur cet axe. Ces convois sont souvent des éoliennes.

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Euskadi

Avant Bilbao, bifurcation sur la droite direction Durango où on reprend la N634 .J’arrive au rechargement vers 15H30, mais 2 ou 3 devant, ça fera repartir à 18H, c’est marrant, un espagnol devant moi a chargé par le côté, moi à quai,et le suivant(espagnol toujours) par le côté de nouveau. On passe vraiment pour des fenniasses ou quoi ?

Me voilà rechargé de tôle toujours mais sous forme de pièces embouties. C’est marrant, on descend une bobine...y doit y avoir un rapport, non ? Bon c’est ça le transport pas à son juste prix. On se promène comme ça...

 

Irun

Je m’arrête peu de temps à Irun le temps de faire les achats de circonstances, tabac, olives, serrano, ibèrique, du Rioja, du Navarre.....

Ayant un créneau de livraison prévu que jeudi à 9h30 à Mulhouse, je juge inutile de charger le disque, je stopperai donc au CR de Castets, à 21H25. Là encore, pas de problème pour trouver de la place. C’est parti pour 11H de pause.

Bilan : 613kms pour 8H30 de volant et 13h10 d’amplitude.

 

MERCREDI 04/06/08

 

Départ donc à 8H30, comme lors de la descente Bordeaux passe bien après la circulation matinale.

Après 4H30 d’activité, le repas sera tiré du frigo au niveau de Bellac.

Puis je décrète qu’aujourd’hui je ferai 10H de volant, faut bosser un ptit peu, et donc refais une pause à l’aire de l’allier, avant Montmarault.

La suite nous mènera jusque les environs de Dôle, en arrivant au feu près de chez RVI, j’hésite entre la RN73 (donc un resto convenable) et l’A36 (donc repas du frigo à nouveau)... J’opte pour la 2ème option pour ainsi me permettre une coupure de 11H tout en étant sûr d’arriver à 9H30 à Mulhouse

Je stopperai à la 1ère de repos (Shell) juste après avoir repris l’autoroute. Il est 20H05.

Bilan : 794kms pour 10H de volant et 11H35 d’amplitude.

 

JEUDI 05/06/08

 

La machine se met en route à 7H05, ça roule tout bien mais en montant, le ciel noircit méchamment, une fois Montbéliard,ça tombe bien .

J’arrive au bon hall à 9H25, où l’opération de déchargement(par le côté)s’effectue très rapidement dans les temps,vide à 9H50.

 

Pas le temps de retourner de l’autre côté de l’usine, à l’affretement, que le gsm sonne, c’est justement mon interlocutrice de tous les jours, qui me donne mon boulot : j’ai juste 300m à faire dans l’usine pour recharger une bobine à nouveau, mais pour l’Allemagne cette fois-ci.

Plus exactement, ce sera 2 coils (bobines) de 9T500 chacune à destination de Gera dans le 07, c’est en Thuringe, à l’est, 700 kms environ, je l’ai fait il y a 3 semaines, ça va pas trop mal .

Je suis donc chargé, bien sanglé, à 11H.

 

Je décrète à nouveau la journée de 10H, n’ayant pas trop eu de temps d’attente.

Je sors à Sélestat nord pour aller au Michel Edouard, afin de reprendre un peu de GO, j’étais en dessous du quart : 863l pour 2745 kms depuis dimanche, ce qui fait comme le dit le tableau de bord du 31litres/100kms. Sobre ce D13A 480cvx de 2 ans qui vient d’arriver à 300000kms au compteur.

Le prix a baissé, dimanche soir : 1,43Eur/L, aujourd’hui : 1,396Eur/L.

J’en profite aussi pour refaire le niveau du frigo au supermarché.

Après toutes ces formalités d’usage mais indispensables, je repars, traverse Strasbourg sans ralentissement malgré la pluie toujours battante, je me dit que ça va pas être triste en Allemagne au niveau circulation si il fait ce temps.

Je décide de traverser le Rhin au niveau de Beinheim, j’arrive donc sur l’A5 côté allemand à la hauteur de Baden-Baden, où l’OBU ne manque de biper pour signaler sa reprise de service.

 

 

Après, la météo s’améliore une fois Karlsruhe.

On tourne à droite au kreuz Waldorf avant Heidelberg direction Heilbronn, où hélas on va perdre 45 minutes dans des travaux au niveau du kreuz de Weinberg, qu’ils rélargissent, en plus ils annoncent sur des panneaux qu’il y en a jusque fin 2009....

Bref la routine en Allemagne quelque soit la région.

Plus loin, sur Nürnberg, rebelote, mais il est pourtant 19H passé, je fais un petit détour en prenant une autre direction, 7kms de détour.

Une fois sur l’A9 direction Berlin, ça roule (la 3 voies ça va mieux). Je stopperai à un autohof une sortie après Bayreuth, Himmelkron exactement, à 20H25. Là encore, pas de problème de stationnement, bon on paye le parking mais c’est entièrement déductible sur le repas. Il y a pas que des trucs nuls en allemagne.

Bilan : 739kms pour 10H de volant et 13H20 d’amplitude.


 

VENDREDI 06/06/08

A 7H25, après 11H de pause, il est temps de repartir.

Aucun souci de circulation jusque Gera, ici à l’est, les autoroutes ont bien été refaites, et en 3 voies généralement. Allez voir sur Köln, en vieille allemagne...

A Gera, on voit de vieilles cheminées qui nous indiquent que nous sommes bien en ex-RDA, mais notre client, lui, a une usine bien neuve.

 

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......

Arrivé chez le fournisseur à 9H.

Le temps de mettre les chaussures de sécurité, le déchargement s’effectue sans attendre, je suis vide à 9H30.

 

Le temps de quelques photos de « LKW » du pays, je ressors aussitôt de l’usine afin de rejoindre une station juste en face pour y reboire un café en attendant mon ordre de rechargement.

 

......

A 10H je repars, en revenant sur mes pas jusque Hof, puis bifurque sur ma gauche direction Regensburg (Ratisbonne) par l’A93.

Je m’arrête 40 kms au sud de Hof, vers Marktredwitz où je vais recharger un complet de pâte à papier pour Mandeure, c’est près de Montbéliard.

Ça se passe chez un petit transporteur, j’y arrive à midi tout juste, aussitôt on me dit d’ouvrir un côté et le chargement s’effectue rapidement, à 12H45 l’opération est terminée, arrimage et papiers compris, une merveille. En regardant les documents je m’aperçois que la pâte est en provenance initiale de Tchéquie, ici, on est à 15 bornes de ce pays.

 

 

Je refais un petit bout afin d’avoir 4H30 de volant avant de casser une croûte toujours tirée du frigo, au niveau de l’autobahn 9, à Bayreuth, par où j’étais monté la veille. Ensuite je repars pour 4H30 maxi. Cette fois-ci dans ce sens ça roule tout bien, 26/27degrés, alors que chez nous ou même en Espagne c’était plutôt l’automne.

Terminus alors à 18H à l’autohof Kolb de Sinsheim, juste à côté du musée d’avions que l’on peut apercevoir depuis l’A6, entre Heilbronn et Karlsruhe, avec un disque léger, sinon le prochain autohof est avant Karlsruhe, c’est Bruschal. Pas de problème de place.

Bilan : 615 kms pour 8H15

 

Il est18H, j’en profite pour justement aller faire un petit tour jusqu’au musée, manque de chance, il ferme à 18H. Pas grave je peux quand même prendre quelques photos, du Concorde entre autre.

De retour au camion, j’observe un camion Hongrois qui se gare juste à côté,le chauffeur quitte son véhicule tout de suite et revient environ 1/2h plus tard,avec 3 ou 4 de ses compatriotes je suppose, qui sont garés ailleurs sur le parking, tous un sac de munitions en main, il y a un Lidl pas loin. Bref ça sent le week end qui approche... Je vais manger il est déjà 21H, ce sera une Gyrosteller mit pommes pour ma pomme, ce plat est copieux.


De retour au camion une bonne heure plus tard, les collègues Hongrois vaquent toujours à leur occupation, ça cause fort mais c’est encore sobre. Il fait encore plus de 20 degrés... La Vitrifrigo italienne va bosser un peu ce soir....

 

VENDREDI 06/06/08

 

Réveil à 4H15, il fait 19..., l’été quoi.

En se rendant à la maison Kolb pour toilette et café, je vois les collègues Magyar toujours au même point que la veille...Remarque, ils n’ont guère que ça a faire de ces longs week end loin de chez eux.

5H, je démarre, le voisin se couche quand même, c’est plus sage comme ça.

Pas de problème de circulation, mais beaucoup de Tchèques en VL,ainsi que des Hollandais, symboles nationaux flottant au rétros, descendent l’A5 richtung Basel, y aurait pas du foot prochainement par là bas ???

Pour ma part, j’ai la flème de sortir à Baden-Baden pour reprendre l’A35 côté F, je resterai côté Deutsche en pilotage automatique jusque au pont de Chalampé, entre temps, je sors pour un lavage à la sortie Herbolzheim.

Le beau temps a l’air de revenir, alors offrons une toilette bien méritée au camion qui a bien travaillé, d’autant plus qu’il ne rentrera pas des les Vosges de son conducteur.

Après avoir traversé le Rhin, on rejoint rapidement le bercail à côté de la grande usine du Lion, afin de stationner l’ensemble pour le week-end.

Le dernier disque de la semaine sera de 238kms pour 3H de volant.

Bilan de la semaine : 4146 kms pour 54h de volant environ, de bonnes coupures, et en bonne forme et de bonne humeur pour le wd car du bon taf toute la semaine (rouler rouler rouler !!!), et toute attente ou bouchon ont été superflus.

Voilà, c'était juste un coup de nostalgie.

Mais je préfère ce genre de semaine rare actuellement, à celle où l’on tourne en rond, en faisant difficilement 3000kms avec des amplitudes pas terribles terribles...

Ca reviendra peut-être ? Je l'espère toujours...