A LA DECOUVERTE DU NOUVEAU FH

avec Samu88

 

 

 

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On est en mai 2013, quelques 6 mois après le dévoilement au grand public du dernier né de chez Volvo. Depuis avril, ces modèles arrivent petit à petit en concession, déjà commercialisés, ou pour de la démonstration. Devant poser mon tracteur de tous les jours au garage (un FH480 de 2006), j’ai pu profiter d’un tracteur de démo.

Lundi (de Pentcôte) 20/05/13

22H

Après ce week-end de 3 jours, ça y est, faut décoller.

Notre concessionnaire me laisse donc cette semaine le nouveau Volvo en démonstration. Il est immatriculé, donc possible d’aller à l’étranger. Je limite donc le paquetage pour cette semaine, le minimum quoi. Je ne connaissais ce nouveau camion que sur papier, c’est un 500 EEV (euro5 amélioré) Globetrotter. VEB+ pour le ralentisseur additionnel.

Le responsable du garage local m’a donc présenté tout ça, bien en détail vendredi. Un vrai travail de démonstrateur. On aurait pu le prendre pour un vendeur, tant il vantait ce produit.... Mais sympa, il a bien assuré le job.

C’est une boîte auto, je suis (encore) en manuel sur le 2006, bon y a qu’à mettre sur A, et ça roule, on découvre les subtilités en roulant.

Il y a quelques nouveautés comme la commande de frein de parc électrique, ou bien une télécommande sans fil pour la suspension à air, et indicateur de charge (entre autre). Mon démonstrateur, vendredi, a bien galéré pour m’expliquer le fonctionnement de cette commande de frein de parc, soit automatique... ou manuel. J’y ai rien compris ! Il se désactive tout seul si tu pars en vitesse automatique, mais pour l’activer en manuel...

Bon il faut y aller, mais avant il faut atteler la semi, avant je bataille déjà avec le tachy numérique, ben oui, je suis encore à disque avec mon bon et vieux taxi 2006 de tous les jours. Je mets la carte, attends un peu, pays départ etc.... Je décolle, et BIP BIP, conduite sans carte m’informe t’on. Je renouvelle, patiente un peu, et idem. Après réflexion, je m’aperçois que j’ai mis la carte dans le côté 2éme conducteur...
Bon, bonne fente, mais non, ça bipe à nouveau... L ’info maintenant délivrée, est que la carte conducteur arrive à temps pour la vider... J’ai du m’en servir 3 fois en peut être 1 an et ½ , et puis j’avais pas ce message vendredi soir en le ramenant. Bon ok... Retour à la maison pour trouver ma serviette, où se trouve la flip box, qui permet cette opération réclamée par mon nouvel ami... Je vous passe le détail (enfin non), que la flip box n’a plus de piles, bref.....énervement dans le foyer...
Toutes ces formalités réglées, j’oublie de suite ces petits tracas futiles de réglementation, impatient tout de même de découvrir ce beau produit. Que j’ai admiré avec impatience tout le week-end à la maison.

Je me dirige vers la semi, à 200m de la maison, le camion a déjà passé je ne sais combien de vitesses...

Je recule, tout doucement, pour ne rien casser. Faut s’habituer à l’accélérateur qui fait office d’embrayage. Il tombe des cordes à ce moment là.
Ça passe sous la semi que j’ai bien levé en dételant vendredi, mais pour lever le tracteur, panique avec cette fameuse télécommande qui ne s’allume pas. Après insistance et énervement (à nouveau...), ça s’allume.
Je tombe sur toutes sortes de fonctions, genre "démarrer le camion", "allumer les feux", "le poids à l’essieu" (pas mal ça, remarque!), tout sauf "faire monter la suspension"... Après énervement encore (j’ai tout de même potassé le méga-bouquin du camion tout le week-end...), je trouve enfin cette fonction.

 

La fameuse télécommande

Bon, pour aller lever les béquilles et tout faut mettre le frein de parc... Pareil, énervement (3éme fois...), noms d’oiseaux n’y font rien. Je coupe le moteur, et là, il s’y met (frein de parc automatique).

 

Je suis rincé, mais ça y est, je peux partir. Il est pratiquement 23H...

Une fois en route, tout va bien, la boite est vraiment rapide, le tableau de bord en nocturne vraiment agréable, bref j’oublie vite mes agacements de départ, et suis, je le reconnais, comme un petit garçon avec un nouveau jouet... qui ne lui appartient pas.

La semi est chargée d’emballages vides pour la région de Vigo (Espagne), Ourense exactement (90kms avant), en Galice.

La route passe donc déjà par Vesoul, Dôle, Châlon (via RN73), et roule jusque Pierrefitte/Loire, après Digoin, en 4H30.

C’est parti pour une coupure de 9H, il est 3H30 du matin. Je fais encore un tour de découverte de la cabine, testant les divers coffres, pas de soucis, PC, valise de fringues, trouvent leurs places.

 

 

 

 

La couchette bien large laisse penser que je vais passer une bonne nuit...

Mardi 21,

11H, le réveil sonne, enfin la radio programmée (je m’y connais quand même !). Et bien pas déçu, super matelas, des rideaux bien opaques, et on entend pas la pluie tomber (pare brise droit sans doute). Un point positif certain par rapport à l’ancienne gamme.

Je n’ai pas pris grand victuaille cette semaine, car pas de frigo, et ce n’est pas mon camion, mais juste de quoi déjeuner, et un thermos. Quand je fais ce trajet, je fonctionne souvent de cette manière (dimanche soir>Pierrefitte/L....), un genre de petit traintrain, mais pas de danger, je ne fais pas cette ligne régulièrement non plus.
Il n’y a pas de table à l’arrière comme dans le 2006, mais le tableau de bord, devant passager s’y prête très bien.

 

 

 

 

En petit déjeunant, un voisin, arrivé peut être 5min avant moi cette nuit sur cette aire, vient me questionner sur le camion, le regarde de partout, il est allemand, je lui fais comprendre que c’est ma 1ère journée, et en démo. Il roule en Volvo aussi (ancien FH, mais quasiment neuf, 500 EEV rouge, bien joli) et va en Espagne aussi. Il fait du Pays Basque depuis le Bade, un tour par semaine.

Midi trente, après un toilettage à la jerrican (j’ai pris un peu de bazar finalement !), c’est reparti.

Démarrage en mode manuel (BV) le temps de chauffer un peu la mécanique.

 

Direction Moulins, Montmarault, Guéret, on est sur la RCEA, un peu de GO à l’AS24 de la Souterraine, car pas assez pour rejoindre le CR de Barbezieux, où le prix est intéressant, plein d’Adblue aussi, là encore, nouveauté pour moi, mais ça se passe bien, et sans râler. Et oui je ne suis pas toujours hostile au progrès !

Dans les cuvettes, l’I-roll se met en fonction, la bv se met au point mort, pour économiser un peu de carburant (qu’ils disent....).

 

 

Ca roule, mais je le trouve mou, comme un peu bridé, par rapport au mien, genre faut tomber 1 ½ à la moindre bosse, bon faut dire que ce tracteur n’a que 4000kms au compteur, faut que ça se décoince un peu, mais ça faut plusieurs dizaines ou centaines de milles.

Pause après 4H30, juste avant Angoulême. Plein ensuite à Barbezieux, il est 19H, pas en avance (ma sacrée heure de la veille...) Bon comme ça Bordeaux passera bien. La conso ne veut passer en dessous 30l, pourtant je suis léger.

 

Après la capitale d’Aquitaine, plein sud sur Bayonne, San Sebastian.

Dans les Landes, 2 nouveaux péages, vers Liposthey et Castets. Bon, y a une compensation, c’est de la 3 voies et on peut à nouveau doubler. Tu doubles, mais tu payes...
Là idem, par rapport au 2006, il traîne un peu pour doubler, il doit rouler réellement à 88 ou moins.

La pluie rince toujours autant.

 

Il fait nuit, et on peut apprécier les différents modes d’éclairage de la cabine, dont un en rouge avec variateur (pour le blanc aussi), c’est très agréable. Y a déjà tout ça dans les phases 3 je crois.

Arrivée en Espagne vers 22H45, et terminus à la 1ère aire de repos à Irun (une coutume aussi), il y a un vaste parking bien éclairé, où il y a toujours de la place quelque soit le moment de la soirée ou nuit.

Bien content de cette entière journée au volant de ce tout nouveau produit, encore rare sur les routes, je n’en ai croisé qu’un seul immatriculé en Tchéquie, je vais retrouver avec plaisir cette vaste couchette.

 

Mercredi 22,

7H, réveil, et dej et tout à l’autogrill, là encore, je n’imaginais pas qu’il pleuvait, d’abord on est en Espagne... et encore pas un bruit de pluie sur la tôle dans la cabine.

Départ à 8H, il tombe des cordes toujours.

 

San Sebastian, Vitoria par le col de l’Etchegarate sur la NI, et Autovia A1, tout de la 4 voies. Je regrette de ne pas être chargé plus lourd (seulement 5t500), pour voir un peu l’évolution du moteur si il y a, car le 480 a le même moulin, 13l.

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Le ciel s’ouvre un peu en quittant le Pays Basque, vers Pancorbo. Ca tombe bien pour la photo de célèbre passage...

 

 

Bon, une fois Burgos, le soleil se décide à se montrer et ça fait du bien.

 

Pause repas à Villaramiel, entre Palencia et Benavente, c’est sur la N610.

Visite encore et encore du camion dans tous les détails, les coffres sous couchette, coutumiers à cette marque, sont, une nouvelle fois incritiquables, même plus gros on dirait. Plus de boite électronique ou bastos qui encombrent. De plus, un petit coffre à trappe toujours, est ajouté en dessous, côté gauche. L’accès de ces coffres, et de la cabine sont bien plus hauts qu’avant, mais c’est bien normal, car c’est le seuil de cabine tout entier qui a été relevé, afin de permettre d’abaisser le tunnel moteur à l’intérieur, offrant ainsi une sensation de place bien supérieure au passé. Il n’y a toujours que 3 marches, plus espacées (naturellement aussi) mais on s’y fait bien.

Pose photos également. Bon la couleur, c’est pas ça du tout...Avant de prêter quelque chose, ils pourraient te demander la couleur qui te convient... Avec la semi, ce vert, ne fait pas du tout... Les enjoliveurs ne me branchent pas non plus...

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Bon, pour stopper les mesquines critiques, reprenons le volant, et sur cette bonne N610, que demander de plus.

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On suit Benavente, et direction Vigo par la belle autovia A52 et ses grandes côtes. Je regrette encore une fois d’être chargé en léger pour passer ces côtes.

 

Sur les massifs, sur notre droite, au fond vers Léon, on voit encore de la neige.
J’aime bien ces paysages, moins désolés qu’à l’automne, quand les incendies ravagent cette zone (& nord Portugal). C’est par là que l’on quitte la Castille & Leon pour se retrouver en Galice.

 

3h30 plus tard, arrivée sur Ourense, il est 17h30, le temps de trouver le bon poligono, et la bonne rue (10min de gesticulation), enfin chez Faurecia où on vide encore.

Selon les infos que j’ai eu dans la journée, je rechargerai sur Vigo demain, à moins de 100 bornes à l’ouest d’ici.

Je fini donc la journée de 9h en roulant jusque la Cañiza, 50kms avant Vigo, à un bon petit resto qui va bien. Il est 19h30, il faut patienter jusque 21h pour manger. Ici, toujours grand beau, il fait 25.

Je dois attendre le programme demain matin pour savoir chez qui je recharge, donc, là encore, je vais encore pouvoir apprécier le matelas..

 

Jeudi 23/05,

Lever pas très tôt, car le boulot ne tombe jamais très tôt. Lever si tard(8h), qu’il n’y a plus de churros au resto, c’est ce que je déjeune des autres fois. Pas grave, y a des viennoiseries qui feront l’affaire, avec assiette et couverts s’il vous plait (l’Espagne quoi !).

Les jambons pendus me font saliver et penser au casse croûte de midi, j’en fais trancher 200grs pour ce midi.

Avant 9h, déjà le boulot.
Il faut charger à l’usine de Vigo, pour Vesoul. A tous les coups ce sera du léger...

Le mois dernier j’avais chargé du bien lourd, des dalles de granit (du Porriño), à Salvaterra de Miño, tout près du Portugal, pour La Bresse, chez moi quoi !

 

 

C’est parti, là encore, départ en manuel, pour passer les dernières côtes avant d’arriver sur les rives Galiciennes de l’Océan.

Arrivée sur Vigo une bonne 1/2h plus tard.
Le ciel dégagé offre une superbe vue sur l’Atlantique et les îles face à Vigo. Sublime, inlassable, à pleurer...

Entrée dans l’usine sans perte de temps.

Direction l’emboutissage, avec un n° de porte, où j’ai un contact à demander. C’est un français de Rennes, qui est en mission ici (y a pire...), il dit qu’il s’y plait bien, tu m’étonnes !

Un cariste dans un bureau est moins idyllique, me montrant un journal Galicien informant que cette usine n’a jamais autant produit de bagnoles, alors qu’en France ça chute toujours... « ben oui, on gagne beaucoup moins que nos collègues français » me fait comprendre ce cariste espagnol...

Chargé rapidement (malgré les maigres salaires !), on quitte cette usine aux célèbres chevrons, dans laquelle trône des palmiers, à 11h.

...

 

Dernière vue sur l’océan (vivement l’été quand on devra attendre du fret... usine à 3 bornes de la playa...) avant de regrimper direction Ourense... via l’autovia comme à l’aller

 

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Comme à l’aller d’ailleurs, on est encore léger. Pas grave, l’essentiel est que j’ai tout de même apprécié ce nouveau véhicule, innovant, bien conçu (cabine), confortable, silencieux, bref, une longue liste de compliments. Du VOLVO quoi !

 

Retour par le même chemin qu’à aller, pluie à nouveau après Pancorbo.

 

Tiens un Portugais, maison Torres Tir ! Et retour dans les Vosges samedi matin, au concessionnaire pour reposer ce tracteur de démo.

 

Quelques points positifs :
- position de conduite
- confort (général)
- espace cabine
- espace rangements (int/ext)
- finition en général (int/ext)
- disparition des angles morts des montant de pare-brise
- pare-soleil type store
- éclairage nocturne

Quelques points négatifs :
- manque une gouttière ou un genre de joint au dessus des portières, arrosé dés que l’on ouvre lorsqu’il pleut.
- teinte garnissage portières vulnérable (beige)
- léger bruit d’air en roulant (mais que l’on oublie vite)
- planche de bord encombrante face passager, limite pour grandes jambes
- impossibilité d’ouvrir totalement le sun-roof

 

Pour les perfomances, je ne peux en dire plus, ces conditions de fret léger, et en plus avec du neuf de chez neuf.
Je l’ai senti coincé toute la semaine, et n’atteignait guère le 90 au limiteur.
La moyenne de la conso a juste passé sous la barre des 30l/100 en rentrant ce samedi, alors qu’avec le 480 de 2006 (moulin 13l idem, mais euro3), sur ce même trajet en light comme cette semaine, on est à 26-27l/100 maxi. Faudrait le re-tester quand il aura 50000KMS !

Voilà, je vous ai fait part des mes sensations, certes positiveS, avec, je l’espère le plus d’objectivité possible... Et c’était pas vraiment un test, mais plutôt un rapide tour d’horizon, sur un trajet qui me va bien..

 

Ce samedi, on me confie cette fois un Fh(3)500 Globe, blanc, de 6 mois, boîte auto toujours, sans doute pour la semaine encore. Ces modèles sont encore livrable en fin d’année (2013). C’est bien de comparer à chaud.
Le programme prévu est un tour de Bilbao en lourd sur l’A/R. Cool !

Pas de problème de prise en main, hormis le pare-brise incliné qui est vraiment la seule chose pertubante, après l’essai du nouveau, le reste tout va bien, ce sont des camions aboutis que ces Fh phase 3.

 

Une petite photo du duo à la maison !

 

Bref, comme les séries F, on peut est assuré que ça ne vieillira jamais.

Rentré à midi, c’est samedi et déjà il faut mettre bientôt en route, justement on en parlait à l’instant, le vieuxF12, transport de cvx, car les filles ont une épreuve d’endurance demain dimanche sur Vittel.
Le meilleur pour la fin ! Et là, pas question d’essai/reportage, car avec ce camion, je perdrais, à coup sûr, toute objectivité...

 

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Bon, 2 mots quand même, le bruit, la cabine (brune), la visière, la boîte.....

Mais en plus, avec ce camion (dégotté en Ardèche il y a peu), on voyage en famille, donc c’est vraiment sympa !

Peut être une suite logique viendra, plus actuelle, un tour Vigo toujours, mais plus en démo, mais avec mon camion, dont je maîtrise à peu près toutes les nouveautés après quelques kms au compteur... et avec un petit bilan.. !

Mais en attendant, Bonne Année !!!