Au bout d'un certain temps, j'ai voulu me mettre à mon compte. J'ai passé mon attestation de capacité de transporteur. J'ai acheté un tracteur un « IVECO 190 NT 33 » et j'ai bossé pour la Pan Européenne à Chambéry (Je peux me permettre de citer le nom, puisque ce transporteur n'existe plus), Il a fait faillite .. et moi aussi .. par la même occasion !
Voilà, pourquoi je suis rentré chez « DEBEAUX » en 1978 .

Activité principale : Italie deux tours par semaine avec un « VOLVO F88 » C'est chez eux que j'ai vécu mes meilleures années de transports, une ambiance comme je n'ai jamais retrouvé ailleurs . Des chauffeurs qui étaient près a donner leur chemise pour un rien.
Des gars qui aimaient s'amuser, qui faisaient leur boulot, mais qui étaient fêtards sans arrêt.
Je me souviens d'une crise de rigolade le jour où Mr Debeaux a envoyé un chauffeur à Marseille, pour charger des animaux, oui …. dans une savoyarde, vous avez bien lu.
Après être chargé le chauffeur appelle le patron et lui raconte :
« Chef ! j'ai chargé deux girafes
« Et alors, lui rétorque M. Debeaux
« Chef, ils en ont mis une le sens de la marche et l'autre a l'opposé.
« Et bien qu'est ce qu'il ne va pas ?
« Bah, chef la première va voir les ponts, elle va pouvoir baisser la tête, pas la seconde…. »
Je vous assure que cette histoire est authentique, seuls les animaux n'étaient pas des girafes, mais de petits porcelets pour un zoo.
Quels bons moments passés, ils nous fallaient arrivés aux environs de 8 h dans les douanes Italiennes, ce qui permettait de se reposer, d'aller déjeuner chez « La Jeannine » à Novara

En 1981, juste avant l'élection de François Mitterrand, je suis parti travailler pour Debeaux, en Algérie, à la suite du tremblement de terre d 'EL ASNAM . Nous recevions les remorques de France, chargées pour reconstruire des maisons (7 remorques pour une maison) et nous les acheminions sur site, une fois dédouanées, nous les décrochions et retournions à notre base vie avec les vides. C'était l'Amérique ! pardon l'Algérie .J'y suis resté un an, nous avions tous les deux mois une semaine de permission, ont prenaient l'avion à Oran > Marignane et retour.
Quand je suis revenu en métropole, j'ai eu un « VOLVO F10 » et à nouveau l'Italie.
En fin 1984, en plein cœur dans la grève des douaniers français du Tunnel du Mont Blanc, une semaine bloqué sur place dans la rampe.
Les secours organisés par les gens du voisinage qui sont venus nombreux nous ravitailler, nous proposer des plats chauds, bel élan de solidarité Français.