Carnet de bord de Juillet 2025 | Partager sur Facebook |
Juillet commence comme juin a fini, c'est à dire, chaudement ! Couché assez tôt cette nuit, j'ai pas trainé, à 10h c'était réglé, bien reveillé. J'attends sagement que la coupure se termine, à 12h30 le telex tombe sur mon téléphone, j'ai une ramasse à Petaouchnok, c'est pas loin de Montbrison. D'ici, je sais pas trop par ou passer, ce dont je suis sûr c'est que j'ai pas envie de prendre ni l'A46, ni l'A47. Je me gratte donc la tête comme ça, 5 minutes, et je me dis que ça fait longtemps que je suis pas passé par l'Arbresle, je l'aime bien cette route quelque peu oubliée. Tant mieux, j'ai été peinard tout du long ou presque, c'est en plus un coin magnifique.
Changement de décor à Montbrison, il y a pas moins de 4 camions à charger avant moi, il y a des promos sur les peintures en ce moment ou bien ? 17h sont largement passées quand je repars avec 3 destinations exotiques, deux autour d' Albacete et un pour Leon completement à l'opposé. Vu l'heure le bouchon du soir à St Etienne a déjà bien baissé, mais il faut quand même être sur ses gardes, je sais pas si c'est la chaleur ou quoi, mais j'ai trouvé qu'il y avait pas mal de petits accrochages un peu partout. La vallée du Rhône est au vert, c'est rare et provisoire surtout. Passé ambrussum, je me gare sur le côté à Nabrigas histoire de dévorer une magnifique salade pates poulet au son du chant des cigales qui sont bien énervées.
Au départ, je visais Padrosa, et puis ça roulait tellement bien, que je me suis mis en tête de viser ma destination finale, les transports Vilardell à Sentmenat. Là bas aussi, il y a une douche et c'est secure. Mis à part quelques courtes zones de travaux, ça roule. J'ai même l'impression que beaucoup profitent de la fraicheur relative de la nuit pour avancer. En arrivant dans un nuage de poussière, j'ai du reveiller les Grecs qui dormaient, c'est pas de ma faute ! Comme il y a rien qui presse, je viderai au jour demain, je vais me prendre une bonne douchita avant d'aller au pieu !
C'est de bonne guerre, à 8h les grecs se reveillent, j'entends le bruit rauque du v8 garé à côté, et ça discute au pied de la cabine, bref, chacun son tour d'être reveillé. Du coup, avant qu'il fasse vite trop chaud, je mets mon blouson et je vais vider trier, degerber mon voyage. En 1h c'est fait, les grecs sont allé voir ailleurs. Je me laisse payer le café au bureau, et c'est vite la fin de la coupure.
A la base, je devais aller charger un lot à Sant Felui, et puis ça a été annulé, je me suis retrouvé chomeur. Pas longtemps, Marti a un plateau chargé en carrelage à livrer pas loin, à Polynia chez Anrutrans. Allez, on fait ça. Pour mon premier cabotage de ma vie de chauffeur, je me retrouve à tracter une remorque espagnole, je me sens un peu Bulgare ou Roumain, et chez Anrutrans, je suis pas dépaysé pour le coup ! Le soleil cogne fort, j'ai bien cru que je tournais de l'oeil en enroulant les kilomètres de sangles. Ensuite je devais recharger le plateau pas loin pour vider foulée à Vic, mais c'est reporté à demain.
Pas grave, je ramène le plateau à Sentmenat et reprend ma petite remorque qui bronzait sagement. Là dessus une petite sieste pour récuperer un peu, une bonne douche et j'attends la fin de l'heure de pointe, sachant que la plupart des Catalans depuis hier ne bossent pas l'après-midi. Mais c'est sans compter divers accrochages un peu de partout, bilan, j'ai mis 1h30 pour arriver au Mercabarna, de mieux en mieux ! Je retrouve Nathan qui cuit ici aussi, on va casser les pattes d'un poulet à l'ail !
Après une nuit mortelle, chaude, humide, c'est guère mieux sur le matin, il y a la clim, mais il faut régulièrement démarrer évidement, carreaux ouverts, il faisait encore 28 à 4h du matin. Mais j'ai fini par réussir à dormir d'un trait de 6 à 10h, bravo, bel exploit ! Les programmes tardent à arriver, comme toujours. Malgré tout, il me semble que le marché est un peu moins animé depuis quelque temps et c'est un peu logique.
On était en train de casser la croute quand ça a fini par tomber, j'ai deux ramasses au marché, faut courrir maintenant, un grand classique. C'est prêt, c'est prêt, oui mais y a pas de place à quai, et quand je viens ici, je suis malade rien qu'à l'idée de reculer, en face une bordure de 20 cm, et le quai juste bon à détruire l'arrière des remorques. D'entrée de jeu, je perds quasi 1h d'amplitude. Au deuxième chez notre client, c'est la catastrophe, tout le monde est énervé, ils ont détruit des colis de tomates, la chaleur monte à la tête de tout le monde j'ai l'impression. Au milieu, y a Aurélien avec sa nouvelle remorque très discrète lol, et franchement réussie je trouve.
Je pars bon dernier, il est 17h45 avec un programme encore pas vraiment définitif. Pour le moment, je vise la ramasse de melons à Lansargues. Le temps tourne au boudin, du vent, et même quelques grosses gouttes de pluie, mais heureusement ça a pas fait d'accrochages. J'ai perdu un bon quart d'heure quand même, et malgré tous les efforts, c'est mort pour arriver à Lansargues en moins de 4h30, malgré tout je vais au maximum le plus loin, garé à 12 minutes du client, la loi ! 2 palettes à prendre, une bonne douche pour se calmer et c'est reparti. J'ai du Pusignan à livrer, mais pas le temps d'y aller, on se cadre avec Maxime qui va lui aussi à Pusignan au départ de Tain. On se rejoint à la coop, je luis file mes palettes rapidos.
Pour ne rien arrenger, cette nuit l'A7 est fermée de Tain à Chanas. Il y a une chiée de camions, et j'ai pas envie de trainer à 50 derrière un Ouzbek. D'ici je coupe à travers par Chantemerle et je rejoins St Vallier après le merdier. Il est déjà 4h quand j'arrive au marché à Corbas, 2 clients à poser et faire une 45. Reste ensuite le dernier client à Mions le long de la voie ferrée, un truc paumé. Le gars bien sympa arrive au bout de 30 minutes, sauf qu'il faut dépoter toutes les palettes parce qu'elles rentrent pas dans le frigo, j'ai ai marre. Bien sûr pas de place pour dormir ici, alors je me casse me planquer à la Sogaris. 7h, c'est plié, il fait frais, vite je dors !!!
Le miracle a bien eu lieu ce vendredi, reveillé à 12h30, un exploit ! La température a remonté un peu, sans qui j'y serais encore. Aujourd'hui ce sont les premiers départs, je regarde map et je suis pas forcement trop pressé d'aller me jeter dans la mélée. J'ai encore glandé un peu, et puis à 16h, la coupure était bonne.
Pas de ramasses mais 2 palettes à prendre à Jarcieu, je suis pas fou, j'ai coupé à travers champs au moins c'était peinard. 2 palettes pour l'Hospitalet, c'est là, et vite chargé forcement. Malgré tout, j'ai pas trop le temps, juste celui de faire mon gasoil. Il y a comme toujours ici, la bonne humeur du vendredi. J'ai pas eu le temps de laver non plus, ils annoncent des orages dimanche, c'est pas la peine. Le complément en fait, il est à St Rambert chez ID Logistic, je savais même pas qu'on avait ça par ici. Bon, c'est des pénibles. Encore pire parce que j'avais pas les bons numéros, et que l'affreteur espagnol avait pas coché la bonne case du RDV. Le tout a été long comme un téléfilm danois. J'avais bien RDV à 19h au final, pas d'erreur.
A 20h30 tout est terminé, je me sauve direction maison. Au chapitre des trucs incroyables, tous les feux verts à Tain ! il est temps de se reposer un peu ! On bois frais et repos !! Bisous !!