Carnet de bord de Aout 2025 | Partager sur Facebook |
3 semaines ça passe vite, bien plus qu'une coupure de 45 minutes quand on a rien à faire. 3 semaines à pas se prendre la tête ça a fait un bien fou, même si j'ai pas bougé une oreille de mon quartier, mais j'ai bien bossé à la maison, nounou, piscine, famille patrie, bref, c'est fini. Ce matin, j'attaque pas sur les chapeaux de roue, mais tranquille. Du moins tranquille pour faire de la bricole. Frigo à -22 en partant de la maison à 6h45, je dois charger du surgelé à Salaise. C'est loin Salaise, presque 1h de route de la maison, l'extrème nord. Quand j'arrive, j'étais pas annoncé pour 8h mais 11h, ça commence bien. Mais comme ils sont gentils, ils sortent la commande avant, il y avait un Polonais déjà en place, mais de ce que j'ai compris les navettes sont prioritaires, il était pas content. Sauf que je vais pas en Pologne, 1er arrêt 3 kilomètres plus loin pour une palette de mirabelles, 2e arrêt 3km encore plus loin pour en poser 9 et je vide le reste à Chambalud, 11km, 2h. Je recharge sur le même site un complet de palox vides pour la Coccinelle à Ville ss Anjou, je coupe tout à travers champs, le secteur Chanas est déjà passé au rouge, je suis aussi bien par là. Pour finir, je reprend un complet de caisses vides propres au lave vaisselle industriel de Roussillon et je ramène le tout à Chambalud, j'en pouvais plus.
Retour à Jarcieu, la moitié des bureaux sont vides et surprise, je ne vais pas en Catalogne, mais en Italie, je ne m'y attendais pas du tout. En plus tout est déjà dispo, c'est encore mieux. Il reste même un peu de place je serai pas trop trop lourd. Le temps de faire les pleins, je me taille un peu après 16h. Si j'aurai pas les bouchons du Perthus, je crois que je vais avoir ceux de l'A43, c'est particulièrement gratiné aujourd'hui. A Rives, j'hésite encore, Grenoble est au rouge je sais pas pourquoi, tant pis, je tente par Chambéry. Mais là aussi, ça coince bien après Les Abrets. Rapide calcul, je fait 30 minutes de coupure à la station, blindée parce que je suis pas le seul a avoir eu l'idée.
Malgré tout je surveille Map comme le lait sur le feu et ça se décante, puis passe au vert, bonne pioche. Pour le coup, je crois que c'était une dépanneuse qui a provoqué le bouchon, je l'a vu en passant qui tirait un DAF en rade, et un coucou en passant à Jérémie qui campait au péage ! L'heure avançant le méga bouchon au tunnel se resorbe un peu, j'ai eu du fion, pas un seul coup de frein, du moins à l'entrée du tunnel j'ai dû quand même donner ma carte. Sorti de là, tout shuss pour descendre sur Turin. Depuis ce matin l'amplitude a pris un sale coup. Je me suis avancé au maximum que je pouvais, et ça m'a fait arriver à Vilanova d'Asti, 21h35, garé au calme, il fait encore bien chaud et je suis bien raide ce soir, la rentrée c'est hardos !!!
La clim a tourné une bonne partie de la nuit, mais ce matin il fait presque frais et du coup je serai aussi bien resté au plumard. Mais voilà, les vacances c'est du passé, Arezzo c'est mon futur proche et c'est pas la porte à côté. 9h02 de coupure je me casse, l'A21 est encore calme, il n'y a juste que les camions. L'heure avançant ça se charge très vite, pourvu que ça reste comme ça. Une fois sur l'A1 ça passe à 3 voies, mais c'est encore plus blindé, heureusement avec le mois d'aout il y a moins de camions, mais ça roule encore, la température grimpe vite aussi. Tout peut arriver par ici ! Je quitte ce beau monde pour le resto de Fiorenzuela, mais voilà t'y as que le parking est bloqué par des palettes ! Merde, c'est fermé pour l'été… Retour sur l'A1, tant pis. Ils ont le droit d'avoir des vacances aussi. Je passe Bologne et je tente l'Autogrill pour la douche. Mauvaise pioche, c'est pourave, même le bar est pourave.
Le principal c'est que je sois propre, on est tranquille pour la journée. Entre temps le trafic s'est bien chargé, comme il y a toujours des travaux ça arrange rien, je chope même un méga bouchon après Florence, mais il y a pas de plan B pour éviter et de toutes façons, je suis pas en retard, j'avais appelé Paolo à Arezzo et je m'étais annoncé pour 14h. On est carrément 3 Duarig aujourd'hui à livrer ici, je suis le 2e, entouré des 2 jeunes Axel. Dans ma génération on s'appelait tous Philippe, Stephane ou Patrick, eux c'est la génération des Axel, ils sont jeunes, ils sont beaux, mais un jour aussi, ils seront vieux et cons !
A 16h je mets les voiles. Je viens presque plus ii, mais je suis toujours super bien accueilli, c'est loin d'être désagréable. Cap sur les montagnes, je vais côté Adriatique. Il y a toujours autant de travaux sur la 4 voies après Sansepolcro, et il me semble qu'ils ont installé de gros capteurs pour surveiller les ponts, certains font vraiment peu, mais ils ont pas envie de faire un Morandi bis. A tout hasard, je tente le coup si des fois par miracle je pouvais livrer le client suivant à Santarcangelo, mais c'est fermé et bien comme il faut, je sais même pas à quelle heure ça ouvre demain, alors je me suis garé pile en face. 18h30 c'est réglé pour ce mardi, je valide la 1ere 11 depuis la rentrée, j'ai pas perdu la main, OUF !
Ne sachant pas à quelle heure le client attaque, je vais voir à pinces à tout hasard un peu avant 7h, on arrive en même temps. Viens quand tu veux qu'il a dit le gars, du coup je retourne au camion, j'attends un peu le temps qu'il s'installe et de pas le prendre à la gorge au reveil. 3 palettes à sortir, c'est du rapide. Papiers signés en même temps, j'en profite pour remplir mon seau de flotte et passer un coup de brosse au pare brise, on y voit plus que dalle. Prochaine destination un peu plus au sud, à Pesaro, plus précisément à Talacchio. Sorti de l'autobahn c'est plutôt pénible, il y a un rond point tous les 500m, ça va que je suis pas chargé trop lourd. A Talacchio la zone industrielle est plutôt étalée, mais tout semble endormi ou abandonné, c'est pas jouasse. J'avais tiré d'avance ma seule palette à livrer ici, un coup de fourches et je me sauve. Mon affaire à bien marché, j'ai largement le temps de stopper prendre un bain et livrer avant midi le dernier client à Civitanova. En repartant je tombe sur un marchand de palettes avec un vénérable Turbostar 42, j'ai pas pû m'empêcher de faire une paire de photos.
Je trouve mon bonheur dans une grande Sarni vers Ancone, enfin, c'était pas du 4 étoiles. Il y a beaucoup (trop?) de touristes, et j'ai un peu l'impression que les sanitaires des chauffeurs sont encore plus à l'abandon que d'habitude. Bon c'était quand même bien moins pire que l'Autogrill de Bologne hier, et ici, ils sont sympa et souriants. Surprise quand même arrivé au client à Civitanova, une grosse boite qui fabrique des vernis, ce soir c'est vacances jusqu'au 26, fallait pas se louper aujourd'hui !! 4 palettes à sortir, c'est plutôt rapide et je peux commencer à remonter. C'est pas trop mon secteur, contrairement à bon nombre de mes collègues qui rechargent souvent au sud sud en revenant de Corletto. Mais plus jeune j'ai fréquenté l'A14 aussi, du moins l'ancienne quand elle était bien pourave et en 2x2 voies. Le hasard de l'affretement fait que Maxou Affreteur 07 blue Shark m'envoie mon retour avec une ramasse à Senigallia, c'est exactement là ou j'ai rechargé mon tout premier retour d'Italie, ça devait être en avril 91 et j'avais rechargé pour la Fère Champenoise. J'avais vidé des oignons à Monopoli di Bari, le tout avec un Volvo F1020... Oui ça rajeuni pas.
Je trouve porte close en arrivant à 12h30, reprise à 13h30. Entre temps un Channelfret est arrivé, 2 français au même endroit, c'est dingue en 2025. Le chargement est super long, il manque du monde, le cariste fait tout : rechargement, opérateur machine, reception matière premières et même secretaire. ça a pris 1h30 pour 21 palettes. De là je vais completer pour la même boutique à quelques kilomètres à Trecastelli, là, j'y ai chargé il y a pas si longtemps pour Duarig. Ici aussi, il y a un Channelfret, mais il est avant moi, chacun son tour du coup !! Le type est pas un as du transpal electrique, j'ai hésité à lui proposer de charger à sa place, mais j'ai eu peur de le vexer, le cariste il était au bout de sa vie. Après ça, c'est mon tour, en 5 minutes c'est plié, un café et je me taille direction St Pierre de Chandieu. Plus je monte, plus ça roule évidement arrivé sur Bologne, ça freine même carrement tellement il y a du monde, du coup j'en profite pour remettre les compteurs à 0 après Imola. Ce soir j'irai pas bien haut, je fais mes calculs vite fait et je vise Voghera, les parkings de l'A21 sont de toutes façons toujours vite saturés, à 22h je suis parqué, c'est pas le must du parking, mais y a pire.
Un peu le bruit, un peu la chaleur, j'ai rien dormi. Faut que je m'y fasse, y a guère que dans mon plumard que je dors bien ! Je suis encore pas en retard pour lever, j'ai 9h de coupure, j'en ai marre et je me taille. Je tourne la tête en voyant les gros panneaux interdits aux camion à Voghera et 2 feux plus loin je suis sur l'A21. Ce matin ça roule peinard, et bien que ce soit l'heure de l'embauche ça va. Fort de ce constat et avant de passer Torino, je me dis qu'un café à Vilanova d'Asti ne se refuserai pas. 5 minutes et c'est fait. Je passe Torino à 9h, pas un coup de frein du moins sauf dans la bretelle pour attraper l'A32, sans quoi je serai extrêmement mourrut à l'heure actuelle. Arrivé à Suse, c'est stop à l'autoport, il est grand temps d'aller me dépoussierer le corps. Décidement, ou que j'aille cette semaine, je tombe sur un Duarig, là, c'est Cyril. Comme c'est un king, il paye son café, moi qui suis tout content d'arriver d'Ancone, lui il a rechargé au sud de Lecce à Santa Maria di Leuca, ça fait un bout.
En pleine forme après mon bain, je me suis dit que vu la météo et le timing, ça serait pas mal de monter à l'ancienne par la SS24. Un peu de sport ne me fera pas de mal et j'ai tellement de souvenirs sur ce petit morceau de route que merde, autant se faire plaisir avant que ce soit interdit d'y passer. J'avais juste oublié un truc, c'est que j'étais un peu lourd. Pas grave, c'est justement l'occasion de se rendre compte à quelle point la côte après le cimetière de Susa était raide. Avec le 1020, je montais là en 1ere à je sais pas, 10 ou 15kmh, et au plus dur j'étais jamais qu'à 30kmh avec le 500, tout ça pour ça finalement… Arrivé à la plateforme, il y a pas trop la queue et du coup pour la 1ere fois, je teste le nouveau tube. C'est pas droit tout le long, y a des petites courbette et la bande d'arrêt d'urgence est à gauche, l'espace d'un instant je me suis cru en UK. Comme prévu j'arrive à St Pierre de Chandieu à 14h. En arrivant, le cariste me donne un quai en me disant qu'il éspère que ça a pas bougé. Mon sang ne fait qu'un tour, ha bon ? ça bouge ?? Et moi qui suis monté par la natio… J'avoue que j'ai respiré quand il a sorti la dernière palette, il y en a qu'une à avoir été légèrement tordue, mais rien de méchant.
Niveau taf une fois vide, c'est marée basse. Je savais pas si je devais faire un Monistrol St Etienne avant d'aller au groupage ou rien, ou quoi. Au bout de 2h finalement je monte direct à St Etienne, j'ai juste à transvaser d'un frigo Aurenico au mien. J'aurai pu prendre le frigo Aurenico, mais c'est trop de responsabilités pour moi et j'ai peur d'y prendre goût. Surtout on aura pas à décrocher lundi avec Ludo à Castelbisbal. Le seul truc ou je dirais pas non, c'est le 143 !! A 19h30 j'ai fini mon boulot de logistique, je reste ici au calme, demain la journée sera courte !
Entre la chaleur et la pleine lune, j'ai pas fermé l'œil, c'est long 9h de coupure on dirait pas comme ça. J'ai squatté un peu la machine à café, pour un peu, je serai presque allé bouger des palettes sur le quai avec l'équipe de nuit mais ils m'auraient à juste titre pris pour un débile. A 4h30 c'est bon, je peux me tailler. C'est tranquille ce matin, pas de bouchon à Givors toute la planète Rhône Alpes est à la plage. Quand à la planète Duarig, elle se reveille doucement, j'ai le temps de faire les pleins et de laver à la brosse à dents et même de faire sêcher un peu avant de repartir. Il ne me reste plus qu'à rentrer à la maison en faisant le crochet par la case Volvo, mon bouchon du vase d'expension est mort, du coup il manquait un peu de liquide de refoidissement et vu les températures annoncées, il va y avoir besoin de refroidir… Garé à la maison à 9h30, ce qui constitue un record, c'est déjà le week-end, reprise des hostilités et des choses sérieuse dimanche soir ! D'ici là, bonne baignade !
Chaud chaud chaud cette fin de semaine, je vais pas me plaindre non plus, j'ai passé le dimanche dans l'eau. C'était pas le peine de vouloir en faire plus. Avant de partir, je jette un œil quand même à map, là aussi, c'est chaud chaud chaud sur l'A7. Pas mal de rouge dans les 2 sens, de ce que je crois, il y a des incendies le long de l'autoroute, à part avec des mégots, je vois pas comment c'est possible.
Je jette mon maillot et mes tongs et me transforme en chauffeur routier qui fait chier sur les routes des vacances, ils ont qu'à les mettre sur des trains. A 19h, c'est parti. Bons barbec chers voisins. Si dans le quartier c'est calme, ça dure pas longtemps, dès le Rhône franchi ça commence. Voici un peu plus d'un mois que j'étais pas parti un dimanche, ce qui me choque c'est qu'il y a encore moins de camions que d'habitude, même si les parkings sont encore pas mal plein. Par chance, la plupart des bouchons à la descente ont sauté, j'ai juste eu de bons coups de frein après Mornas, et bien sûr toujours des malins qui se faufilent quitte à t'accrocher, mais ça a pas fait l'ombre d'une pointe sur ma tension, j'en ai rien à taper. Je reprends les bonnes vieilles habitudes et m'arrête pour les 45 à Perpignan, la piscine ça creuse et j'ai la dalle. A 23h passé, il fait encore 35, mais c'est normal, parce que déjà en 76...
Quand je repars le flux de voitures s'est un peu calmé quand même, je me dis que ceux qui roulent en famille toute la nuit doivent surtout s'économiser une nuit d'hôtel. Quelle vie. La suite est quand même calme, les vitesses augmentent aussi sur l'Ap7, quasi remplie de plaques françaises. A 2h30 je suis à Castellbisbal, et je prends un acompte de sommeil jusqu'à 5h30.
Comme souvent, les quais de réception sont encombrées de remorques décrochées et ça me saoule de devoir attendre un hypothétique chauffeur de quai, je décroche et sort une TSB. En 20 minutes je suis vide, et Ludo me remplace à quai. Cette semaine, c'est à priori calme, aucun bouchon pour arriver au Mercabarna ou étrangement j'ai bien du mal à trouver de quoi me garer, il est pas 7h et j'ai fini la journée. 1ere nuit blanche depuis 1 mois, j'avoue j'avais un peu d'appréhension.
ça ne s'invente pas, mais j'étais réveillé à 11h11 ce lundi 11. Trop chaud, trop de bruit, trop envie de pisser. Je vais faire un tour de marché, parce que j'aime bien, et je tombe sur Radwane qui fait aussi des tours de marché mais surtout pour acheter et vendre. On a bien le temps d'un café à l'ombre. J'ai passé le temps comme j'ai pu et tenté sans succès de redormir un peu. Comme toujours les programmes tombent après 14h, Fernando le chauffeur à Vilardell va à Pusignan, Ludo pour le MIN de Corbas, moi je charge pour Rachid à 16h, dès que la coupure est finie en fait.
Une fois à quai, j'ai plus que le temps de passer au bain, il y a 3 autres camions à charger et je suis arrivé bon dernier à quai. Vu le merdier au Boulou, je suis pas super pressé en vrai. Quand je pars à 18h, le remorque est bien pleine, le frigo fait ce qu'il peut pour tenter de baisser la température. Le gros avantage dans le quartier, c'est que personne ne bosse, la sortie de Barcelone, c'est du velours, j'ai pas mis 45 minutes pour arriver à La Roca, c'est plus qu'agréable. L'AP7 est calme aussi, peu de camions, ça fait un peu de repos et c'est bien le seul avantage de rouler dans ces moments de l'année. Les douaniers ont lâché un peu la bride au Boulou, le bouchon a disparu quand j'arrive, un camion avait commencé à prendre feu aussi au Perthus, ça a soit empiré soit débloqué la situation, ça crame bien les camions en ce moment. Fort de tous ces feux verts, j'arrive sans me bousculer trop en moins de 4h30 à Ambrussum. Tous les clients sont avertis de mon arrivée, mon boulot de secrétariat est fait.
J'ai bien bouffé au calme, mais j'ai même pas eu l'idée d'aller me chercher un café tellement il y a du touriste au m² dans le coin. Je commence à me retrousser les manches une fois sorti à Remoulins, j'attaque à Pernes les Fontaine, mais avant ça, il faut se fader la rocade d'Avignon. C'est un tout petit jeune qui réceptionne à Pernes, il doit avoir 16 ans, hyper motivé et ça fait plaisir à voir. Une petite demi heure pour vider, retour sur Carpentras, la nuit ça passe bien, en 1h j'arrive à Bourg St Andéol, 4 palettes à poser, au hayon sur l'ancienne N86, mais avec 4 épaules c'est plus sage pour que les palettes arrivent entières. Les compteurs sont remis à 0, la nuit est encore pas terminée. J'attrape au vol 2 palettes d'abricots à Tain, j'arrive enfin au marché à Corbas à 5h, je suis pas spécialement en avance. 2 clients à poser, je dors à quai au dernier la cabine face à l'ouest, il y a juste un léger vent, parfait pour me lêcher le gros orteil. 6h30 la remorque est vide, je peux enfin dormir un chouya.
Par chance, mine de rien, j'ai réussi à ronfler presque jusqu'à midi, sans clim tous les carreaux ouverts, je suis presque content de moi ! La météo a malheureusement vu juste, et la température grimpe très très vite. Le marché est vite redevenu calme aussi, je crois qu'à 13h c'était déjà le desert. Le petit Ludo peut aller se recoucher il recharge pas loin à 18h, de mon côté la coupure est bonne à 14h45, je me taille direct à Jarcieu, pas de ramasses, ça doit être calmos.
C'est la petite Maud qui s'occupe de mon cas, c'est bien plus agréable de bosser avec que les vieux croutons comme Maryan ou Maxime, ras le bol des vieux schnoks chefs. Elle au moins a pitié des grabataires comme moi, j'ai une toute petite tournée autour de Barcelone. A 17h, c'est tout chargé, j'ai plus qu'à me rejeter dans la fournaise qu'est devenu la vallée du Rhone, aujourd'hui on se croirait en Andalousie, la température affiche 42 quand je passe Valence, et dire que j'aurai juste le pont à traverser pour aller piquer une tête. Mais voilà, j'ai un métier, il faut que j'avance un peu. Ce soir ça roule calmos, et ça fait du bien. J'ai même pas eu à chercher de place potable pour m'arrêter casser la graine juste avant Gallargues. 45 minutes tranquille. Ce soir ça sert pas à grand chose que j'aille au bout des heures, je veux juste passer la frontière dans la soirée.
Quand je finis par arriver à Figueras, à 23h30, il y a même pas mal de places de libres et au lieu de me garer avec les frigos j'ai même pu me parquer au milieu des bachistes, avec encore 25 degrés, on a presque une impression de fraicheur. Fin de journée à temps partiel avec à peine 6h30 de volant.
Reveil mal à la tête, comme si j'avais piccolé, sauf que je bois pas, c'est la chaleur de la nuit. Hier soir j'avais remarqué cette caravane en arrivant sur le parking, et c'était bien la première fois que je voyais une famille de hollandais camper chez Padrosa, en famille et avec les chiens. Par hasard je suis tombé sur le père, ils sont tombés en panne et ont été rappatriés là, le gars a pas compris que le parking était payant, j'éspère pour lui qu'il est bien assuré. Café douche et je me taille à 8h30. L'AP7 a bien repris des couleurs et c'est vite pénible pour arriver à Barcelone, ça bouchonne pas, mais c'est tendu tendu.
C'est tout le contraire une fois dans le secteur de Montcada I Reixac, c'est le désert aussi chez Moldtrans, et tant mieux. Entre l'enregistrement, donner les papiers ça a pris une demi heure, et encore j'ai du bol, 3 camions sont arrivés juste après moi. Une fois à quai, alors que j'attendais sagement un cariste, un type est là et me pose des questions, il est enquêteur qualité, le pauvre. Moldtrans prend une boite extérieure pour savoir comment mieux s'organiser. Pour mon cas, arrivé 10h, départ 11h45 avec 16 palettes faciles à sortir et en ayant personne avant moi. De là, je me rejette sur l'AP7 direction sud, pas trop loin quand même, puisque je vais à Villafranca Del Penedes, je me suis pointé à quasi 13h avec un RDV à 9h30. Hier on avait averti, le RDV a été mis à 15h, je peux faire la sieste.
Comme prévu, à 15h en place. Il ne me restait juste quelques palettes quand un Calsina s'est laborieusement mis à quai à côté. Il y était en attente depuis un moment aussi, il avait rien dessanglé depuis le temps, j'ai cru que le cariste allait faire un AVC. Je suis tellement en avance que je suis allé me mettre au frais à Carrefour, et je suis redescendu sur Barcelone sans me presser par la 340 deserte, ça fait du bien. A 18h je finis par me garer au Mercabarna, la soirée va être chaude encore !
Entre la chaleur et tout, sur 18h de coupure, j'ai rien dormi ou presque.... Par contre j'ai eu largement le temps de marcher dans les allées climatisées du Mercabarna de prendre le bain et tout. Le chargement sera prêt tôt, une demi heure avant d'y aller je mets le frigo en route, il y a 35 dans la caisse. Un moment j'ai carressé l'espoir d'un beau voyage complet pour Pusignan, mais en fait non, il y a que 17 palettes et une pour le MIN de Corbas. Je mets les voiles un peu avant 15h, pas un con dans la zona franca, ça file. Bon ça a pas filé bien longtemps, tu pars tôt, t'es emmerdé avec autre chose. Là, c'est la descente du Perthus, entre les controles et un accident, j'ai bien paumé une demi heure, mais plus loin c'est encore pire, sur Narbonne, il y a ey toute une série d'accidents, je m'arrête après Sigean le temps que ça se décante un peu. Finalement, je me suis posé à Loupian avec 4h20, quoi qu'il arrive ça marche jamais.
Ce qui m'inquiète en fait, c'est que j'ai Lansargues à charger et qu'il y a la fête pendant des jours, ce qui draine du monde qui se gare n'importe ou. Je suis passé juste juste, mais le temps de charger et revenir, j'étais bloqué. Dans l'apreme, j'avais averti à la mairie et j'avais un numéro au cas ou je sois bloqué. Bien sûr, vu le monde, impossible de retrouver les proprio des voitures. Par chance, une femme passe par là, et bosse au GAEC, elle me propose de retourner au GAEC et de là le temps qu'elle retrouve son mari et sa voiture, ils me sortiront à travers les serres et des chemins improbables, coup de bol, merci à eux. Cap sur Tain, l'A9 est toujours chargée, il y a des éclairs de partout et très vite des orages et de la flotte. Le moindre couac pourrait vite tourner à la catastrophe. Après Bollène c'est fini, je pensais être tranquille, mais la sortie Tain est fermée, il y a un paquet de types qui ont compris que c'était l'A7 qui était fermée, du coup je me tape des grumeaux jusqu'à ma ramasse d'abricots au comptoir rhodanien. J'ai 30 minutes à faire, du coup j'en profite por refaire un peu le voyage et tirer ma palette de tomates à l'arrière pour le marché. Reste encore 3 palettes à prendre à St Rambert en pleine pampa, des belles tomates Roma, le papy a entendu le camion et vient m'aider à charger. Son quai est vraiment pourri, je prends pas le risque de ressortir la grande palette, je bougerai tout à Corbas.
A 3h je suis au marché à Corbas, désert forcement. Mais mauvaise pioche, la ou je livre, c'est un merdier sans nom, ils ont pas laissé de transpal electrique, il y a des palettes de partout qui bloquent les portes, je suis pas dans la merde. J'ai trouvé qu'une solution, sortir le hayon, monter mon transpal, bouger quelques palettes sur le quai de manière à faire une place. Déjà faut que je mette de côté une des grosses palettes de tomates sur le hayon et sortir la grande 80x120, 2m50 de haut en colis cartons, franchement j'ai eu peur et je me suis fait caguer comme jamais avec la peur que la palette finisse 1m plus bas. Juste la place pour la rentrer derrière le rideau, le reste c'est plus mon problème. Après, il a fallu que je rerentre la grosse palette de 900kg, je me suis fait une couille. Au final 45 minutes pour une seule palette. L'amplitude commence à crier famine, ça clignote de partout. Il y a déjà du monde quand j'arrive à Pusignan, je dépassé de 5 minutes l'amplitude et 9h55 de volant, quelle nuit de merde ! Mais je peux tout vider, couper le frigo, pas de casse c'est quand même le principal. J'ouvre tous les carreaux et dodo, il est déjà 5h.
Reveillé à 9h je crève de chaud, il reste encore 4h à attendre comme un idiot, alors que je pourrais aussi bien me casser aller charger au dépôt et rentrer direct à la maison, mais 'est la loi. N'étant pas un politicien, j'ai plutôt interêt à la respecter. Je fais donc des aller retour à la machine à café, deux trois parties de tetris sans conviction, cette chaleur me grille le neurone. Ici l'activité est à fond, ça prépare les marchés de la fin de semaine. C'est comme la mode, faut flairer la tendance ou la créer. C'est un métier passionant, du moins que je trouve passionant, je me demande si ça m'aurait pas plu de faire ça.
Dès que la coupure est bonne je me tire, et comme je connais un coin à l'ombre hyper tranquille, je me fais ma petite salade au calme. Franck qui est tout sauf un fénéant a proposé de venir me donner la main pour charger, on s'était cadré pour 15h. J'ai rarement rejoint Jarcieu avec aussi peu de trafic, c'était le top ! A 15h pile je suis au quai 4, Maud et Maxime avaient préparé le voyage au petit oignons, on a pas mis longtemps. Un café, un peu de gasoil et go maison. Retour par la 86, c'est bien calme côté Ardèche. A 18h je suis à la maison, à peine arrivé je me suis jeté à la piscine, j'en pouvais plus, j'y ai pensé toute la semaine !