Pas mal de bruit autour de moi ce matin mais je peux rien dire c'est des clients au client et si je suis pas content je suis pas obligé de dormir ici non plus. A midi c'est terminé il y a plus personne, le marché est mort le calme est revenu.

Fort de mes 9:01 de coupure je prends contact avec la kommandantur histoire de leur signaler que je suis toujours vivant. Je reçois en échange une ramasse pour l'Italie à prendre avant 15:00 à Givors au port pétrolier. il est 14:30, secoue toi Phil26. Je speede un peu, et je me présente au guichet à 15h avec un sourire Ultra bright. Sauf qu'il y a déjà un Duarig qui est en place. Caramba. Du coup je suis à poil de ramasse, Reviens direct ici qu'il a dit le chef. Il a du flair ce vieux renard parce que ça m'arrange beaucoup, il faut que je passe au garage.

Hier en vidant Bourg St Andeol, j'avais remarqué un gros décalage avec le hayon, j'ai fait le lien avec un coup dans un quai à Nîmes la semaine d'avant. FX le mecano c'est pas un rigolo il m'a dit c'est que dalle. En fait le hayon et son rail ne sont pas boulonnés directement sur le châssis mais tiennent avec des gros ergots. En cas de choc l'ensemble glisse sur le châssis mais ne s'arrache pas. A ma décharge en position repos, il est très vulnérable, FX m'a réglé tout ça aux petits oignons.

J'ai plus qu'à aller quai 2 charger un bon vieux complet ADR pour livrer foulée cette nuit à Les Franqueses. Le temps de charger et me nettoyer, top départ un peu avant 18:00. J'ai largement le temps, je me cale à 84, c'est bon pour la conso. Tranquille pour descendre les parkings sont bien pleins ce soir, je remets les compteurs à zéro garé en merde au péage de Narbonne Est. 

Grosse frayeur à la Selva, un gros SUV noir est à contre sens, juste avant j'ai vu les mossos, je suis sûr que c'était des voleurs en fuite. A 1:30 j'arrive chez Norbert Dentressangle, je commencais à en avoir plein les pattes de me trainer à 84. 25 minutes pour vider, un café et je me tire en vitesse au Mercabarna. 3:00 du matin je me trouve une super bonne place, ce soir grosse nuit pour recharger les batteries du conducteur, 8:55 de volant et 11;00 validé kiki content.

La classe internationale cette nuit, pas de bruit, j'ai bien récupéré. Je me suis forcé à rester au plumard, mais à 13:00 je me suis décidé à me lever quand même. Sous un essuie glace je vois un petit papier coincé. C'était pas une pub pour le Felina Club de Sant Boi, mais une menace de la grua, au motif que je suis garé en dehors des emplacements. Derrière moi le Jimeno n'a pas de papier, le Turc encore derrière oui. J'en conclus que le raté de la police du marché est un facho de première nostalgique du temps de Franco. 

Je bouge pas du camion, à 15:00 j'ai le feu vert de Kévin je peux aller faire ma première ramasse, un client Corbas, un Grenoble. Je complète chez Radwane, tout n'est pas prêt on remet à peu près dans l'ordre, je ne vais pas m'ennuyer cette nuit. Parti à 17:00 en plein bronx évidemment. Ce soir ça aurait bien passé sans ce carton à El Papiol, bref toujours un truc. Malgré tous les efforts de mon vénérable FH500 turbocompound j'ai pas tenté le diable je fais mes 45 au calme à Loupian.

D'ici c'est largement bon pour arriver à Grenoble. Au pied du Vercors c'est le brouillard, un peu de flotte mais pas de neige et c'est tant mieux. Je me retrouve bloqué à l'entrée du MIN derrière Mathias, le gardien est en ronde, on bloque le carrefour qui s'est rétréci depuis la nouvelle piste vélo. C'est un acheteur qui ouvrira le portail. Le temps de vider je vais taxer un café à Mathias vu que j' ai plus de monnaie. Taxer les enfants c'est mal je sais.

Regalere pour sortir, et je suis sauvé par un acheteur une fois de plus. Du coup j'ai pas payé le marché. Toujours du brouillard mais pas de neige au col. Je pose une palette vite fait à St Priest et fonce au marché, il est 4:45 quand j'attaque le premier c'est déjà tard. Les 2 autres sont moins pressés et comme lundi je termine à 5:30, les 10h ont eu chaud au cul. Bonne nuit tout le monde.

Le premier réflexe quand j'ouvre un œil c'est souvent pour voir si j'ai une idée du boulot à suivre. À 12:30 je vois rien apparaître, il reste de toutes façons encore 2h à glander. Déboite est sur les starting-blocks et comme il est grassement payé je le laisse payer le café. 

Quand la coupure est finie je finis par avoir un brin de boulot. Une caisse pour le 89, 40kg, restera plus qu'à trouver les 95% de chargement restants. C'est sous une pluie froide et grasse que je quitte la région Lyonnaise par Diemoz pour arriver dans une toute petite usine paumée à Beauvoir de Marc. Des gens sympas et un cariste avec de l'humour, je lui ai fait croire que j'avais pas trop la place mais quand il à vu la remorque archi vide il a respiré. Je ramène ça à Jarcieu bien sûr.

Ce soir, je rentre à la maison avec un lot de cuves pour demain à Bourg de péage.

Tous les vendredis Manël ma petite fille chérie est à la maison, mais je la rate à chaque fois parce qu'elle repart à 15h. Mais aujourd'hui j'ai la chance de la voir un peu avant de décoller. A 9:00 c'est fait, gros coup de klaxon devant la maison, la merdeuse est contente et le vieux shnock aussi. Je livre chez Podis le dealer officiel des pognes des St Genis, la pâtisserie industrielle locale. Les IBC avaient été refusés à un autre transporteur qui avait livré trop tôt. Pâtisserie industrielle locale, mais comme partout ils ont des exigences.

La suite c'est une navette Anneyron Belleville, il y a un siècle que j'ai pas fait ça. Il faut charger ce matin, j'hésite un peu pour le chemin à prendre finalement j'opte pour la N7. Fatal Error, je perds un temps fou à St Vallier, 2 gendarmes à moto prennent un malin plaisir à terroriser tout le monde. Plus loin, ils m'ont doublé, il y en a un chaud comme une baraque à frites et qui a bien regardé si j'avais la ceinture où le téléphone à la main, perdu petit scarabée file dans ta caserne. J'ai perdu un temps fou et comme si ça suffisait pas, il y a la braderie à Anneyron pile la rue de Rodet. Méga manœuvre pour faire demi-tour. Je suis pas le seul Duarig à charger, mais il y a que moi qui livre aujourd'hui à Belleville. Donc je traîne pas, il me faut une bonne dose de courage pour passer Lyon en journée. Je me suis pas senti le courage de passer par l A46 donc va pour le périphérique. Il y a une bonne dose de merguez mais ça dure moins longtemps. Malgré tout j'arrive avec 2h d'avance.

Ici aussi c'est vendredi, ils sont pressés et ils m'ont pris en avance. Pour la blague j'avais envie de dire, non non, j'ai RDV à 16:30, faudra attendre. C'est à faire une fois dans la vie quand même. Rien à recharger je rentre direct au dépôt. D'ici pas de discussion, je coupe à travers champs. Un coup de gas-oil et je me rentre à la maison comme un bon petit régional, lundi c'est férié en Espagne, on verra bien ce qui sort Lundi. 19:00 la semaine est finie bisous.

Une fois n'est pas coutume, il est 8h quand je pars de la maison. C'est férié en Espagne, donc c'était pas la peine de descendre hier soir. Bien sûr ça change toute notre organisation habituelle mais sinon on s'ennuirait. J'attaque de l'autre côté du château de Crussol, première ramasse à la logistique des transports Comte. 5 palettes pour l'Italie, c'est prêt, la semaine commence bien. Du temps que le trafic commence à se fluidifier je vais chez Ladreyt, autre fleuron du transport, plus que centenaire, c'est une institution ici. La je prends 3 palettes pour Piacenza. Je finis quand même par aller à l'extrême sud de l' agglomération Valentinoise pour prendre 3 palettes pour Tarragone chez Skipper à Etoile sur Rhône. Ici il y a 2 bâtiment de chaque côté de la route je vais jamais au bon du premier coup.

J'étais chaud pour continuer les ramasses mais je ramène tout ça au dépôt. En ADR évidemment, 82 ce matin y a rien qui presse. Au grand bœuf il y a une auto école de l aftral en pleine leçon, les gamins sont de sortie, et ça double ! C'est bien, la relève est assurée !!! C'est tranquille ce matin au dépôt, je vide tout et recharge un magnifique lot de big bag bien dégueulasses pour Salaise. C'est lourd j'ai mal au dos, j'embarque un transpalette électrique avec moi. Avec ce temps superbe aujourd'hui, je me jette sur la piste de lavage. Un vrai nettoyage de printemps.

C'est largement en avance que j'arrive à poubelles Land, avec un RDV à 14:45 j' ai pu rentrer avant, coup de bol. J'ai un gros lot de cartons à prendre à Beausemblant pour le 39, 16 palettes 2t, le Volvo va pas souffrir. Je ramène le transpal en passant, ça fait pas un gros détour, de toute façon j'avais pas l'intention de passer par Lyon. Ce soir c'était bien épais dans le quartier comme tous les soirs en fait. Vendredi soir j'avais sans doute mal compris le chef qui m'avait dit que j'irai soit en Italie soit à Brest. Mais en fait il fallait comprendre Bresse !! A 20:00 je suis posé devant l'usine à Larnaud tout est fermé depuis un moment ici, dommage ça m'aurait bien avancé de vider ce soir.

L'activité ne démarre guère avant 8:00 dans cette usine, pas de gardien ni inscription, c'est rare sur un site chimique. C'est le cariste qui vient directement me trouver au camion. A peine en place il revient avec un transpalette, avec les longues fourches il attrape les palettes 2 par 2. En 15 minutes c'est torché, papiers signés merci au revoir.

Cap plein ouest direction Chalon-sur-Saône, Autant dire que je suis perdu, j'ai pas trop l'habitude de trainer dans le quartier. Je prends donc par Bletterans, la Mecque du camion décoré. Le temps s'annonce beau et la route très humide me font dire que le lavage d'hier est à refaire. Par ici c'est pas compliqué, c'est presque tout plat et rectiligne, pas trop de radars mais je suis quand même sur mes gardes, j'ai plus que 7  Points. Les paysages sont magnifiques ce matin, et j'ai envie de manger du poulet comme ceux qu'on voit un peu de partout. J'arrive à Châlons juste après les derniers bouchons du matin. C'est bien calculé quand même. J'ai 2 ramasses à faire, un RDV 10:00 à Sobotram, donc je tente Cometrans en premier, c'est la même destination que le Sobotram, et c'est dispo. Bien gentil le gars, en 5 minutes c'est fait, je vais chez Sobotram.

Pile poil à l'heure du RDV, j'ai 3 numéro de Booking, le gardien n'en trouve aucun, il m'envoie chier. Au bureau Maryan me renvoie ce que j'ai déjà et ça matche. A 10:00 pile à quai, ils se tirent tous en pause. De retour le cariste refuse de bouger mes 2 palettes que j'avais mis au milieu, exprès. C'est à moi de bouger ça au transpalette manuel, dont un bébé de 1100kg. Encore un grand instruit. Je dis rien j'en pense pas moins. A la base j'avais pas mis devant pour qu'il s'embête pas à charger les palettes gerbees, mais la roue tourne...

En moins d'une heure c'est réglé je me taille. Objectif : Santa perpetua de mogoda direct. Je chausse mes semelles de plomb et en avant. Distrait par les magnifiques potagers qui bordent l a6 après Villefranche-sur-Saône, j'ai pris Lyon Centre et je me suis retrouvé au Fourvière Tunnel. Entre midi et deux ça passe crème. A Chasse le vent du sud souffle si fort que c'est la tempête sur le Rhône, impressionnant ! Arrêt à Roussillon pour se nettoyer vite fait, et surtout pas plus de 45 minutes. Aujourd'hui pas de problème sur la route, c'est rare. Je remets les compteurs à zéro à Nîmes Margherita lol. Il faut encore faire de gros efforts pour arriver au bout en moins de 4:30. Merci Volvo et mon pied droit. Je me gare à 21:15, 9h52 de volant. Ouf. Le tout au calme à 200m du client.

L'idée ce matin c'est d'essayer de dormir le plus longtemps possible, mais c'est pas toujours facile de se recaler. Réveillé bien trop tôt j'ai réussi à faire une bonne sieste avant d'aller me pointer au client pour 14:00. J'ai eu la lumineuse idée d'aller à pieds. Normalement on est booké pour 14h mais il reste un camion de ce matin à vider, du coup j'ai feu vert à 14:30. Le cariste est rapide ici, il me reste encore une petite palette pour El Papiol. La réception s'arrête à 14:00 là bas. Si j'appelle on va me dire "mañana" alors je tente le coup à l'aveugle. Dans l'atelier ça bosse encore, je propose d'amener la palette moi-même. OK. Un hayon c'est moche mais c'est quand même bien utile des fois.

J'ai finalement pas trop perdu de temps quand j'arrive au Mercabarna, de 3 ramasses j'en ai plus que 2, Radwane m'en a fait livrer une chez lui, c'est un Saint homme. Le temps de charger et prendre mon bain au hammam chez le second, il est déjà 17:00. Par miracle ça sort pas trop mal de Barcelone, j'ai paumé que 12 minutes au passage fatidique de la Roca. Ce soir il faut que je gratte tout ce que je peux gratter pour économiser seconde par seconde. Fait exprès il y a énormément de camions ce soir, les parkings degueulent de partout, j'échoue sur le plus grand refuge de l' 9 juste après Vendargues.

En partant du marché j'avais annoncé à Mounir à Bourg St Andeol que je serais chez lui à minuit. Finalement il s'avère que je me suis gouré, je suis arrivé à 23:56. Le temps de sortir le hayon, il sort du plumard, il pleut, ils ont pas une vie facile. 4 palettes à livrer ça va bien, en 15 minutes c'est réglé. La suite est à St Etienne, il faut rien lâcher et oublier de faire de la conso lol. Givors à 2:00 du matin c'est le top, j'arrive au marché en même temps que le client, timing parfait. On se prend un café avant de vider les 12 palettes. Les compteurs sont remis à 0.

Reste plus qu'à descendre à St Priest, deux clients à faire, 2 mises à quai, ça bouffe des minutes. J'ai eu 10:00 pile de volant au P32 à 500m du marché, je le savais que ce serait tendax. Juste 6 palettes à poser, et aller me garer au calme, 5:05 la nuit est finie, maintenant sieste !

Je sais pas si c'est une bonne nouvelle mais j'ai pas entendu beaucoup de bruit autour de moi ce matin. Rien pour me réveiller, soit je deviens sourd comme un pot, soit il se passe pas grand chose au marché soit j'étais bien crevé. J'ai traîné quand même jusqu'à midi et puis j'ai bossé un peu sur mon vieil ordi pour mon vieux site qui fait de la peine face au géants des réseaux sociaux. FDR ne sera pas côté en bourse un jour, Donald Trump ne me demandera jamais de rejoindre son équipe.

Le programme tombe un peu avant 14:00, un génial voyage de poubelles Aux Echets. Des déchets aux Echets ça sonne pas mal mais ça fait pas rêver. Incroyable mais vrai, aucun bouchon sur l A46, si bien que je suis un peu avant 15h chez Colas Environnement, c'est pas Coca-Cola bien qu'ils travaillent avec les mêmes ingrédients si ça se trouve. Une montagne de boues diverses m'attendent, le cariste est très gentil et me donne les palettes comme je veux. Il y 13 BSD il faut essayer de rien mélanger.

Entre le chargement les signatures ça a pris quasi 2:00 maintenant ça a tout viré au rouge vif à Lyon. C'est justement pour ça que je dois aller m engouffrer chez Daf à St Priest récupérer une pièce. Personne n'est au courant un vrai sketch. Le plus drôle c'est quand je suis rentré au garage je devais avoir l'air perdu en regardant les pancartes des différents guichets je me dirigeais vers "magasin" quand un Hindou de chez Hoptrans me faisait signe non non en me désignant "Atelier". J'en déduis que j'ai une tête de chauffeur paumé hoptrans ou hegelman.

Mine de rien ça a pris une demi heure pour une coque de rétroviseur caméra. Dehors c'est le chaos absolu j'attends que ça se décante un peu. Un camion est tombé en panne au croisement de l A43. Voilà voilà. Je rentre par cours et buis bien sûr. Douchas au dépôt et je finis ma mini journée sous les cheminées de Salaise mais au calme il est 21:15.

Quand je retrouve Franck au café ce matin, il y a la guerre pour s'enregistrer, c'est à se demander si certains font pas le pied de grue depuis le milieu de la nuit. Il doit y avoir des promo sur les ordures, si ça se trouve les industriels aussi ont un black friday des poubelles. Quoiqu'il en soit c'est à 10:00 que j'ai le feu vert pour aller vider.

Visiblement il y a rien qui urge j'ai attendu encore presque une heure avant d'avoir une suite à mon programme. J'ai la chance incroyable d'aller charger à Arnas un lot pour l'Espagne. C'est ma semaine de traversée de Lyon en journée. Hier j'ai vidé à Corbas, entre temps j'ai rien foutu, j'ai le droit de passer par le tunnel. L A46 c'est au dessus de mes forces. Je me suis payé le luxe de manger au calme sur l'aire des chères qui est de loin le meilleur parking de toute l A6. A 13:30 je suis à l'entrepôt des tuyaux d'arrosage sous toutes ses formes, très gentils ici, ça fait plaisir.

Rien de mieux à ramasser je rentre à la kommandantur. Bien sûr entre temps les premiers bouchons à Lyon ont commencé, c'est pas grave, je vais pas me stresser. J'ai coupé par Meyzieu et ST Exupéry, ça roule nickel, 3e passage cette semaine à Cours et Buis, quand j'arrive au dépôt, j'ai bien regardé l'heure, j'ai paumé 10 minutes par rapport à l'autoroute mais gagné 20 ans d'espérance de vie. Pour dimanche, grosse tournée, ça va être bien complicado j'ai intérêt d'avoir la forme. Vis ma vie de variable d'ajustement. A 20:00 je suis à la maison et ça m'a bien saoulé.