Entre le bruit des plaques et tout, je peux pas dire que j'ai bien dormi bien que j'ai une méga coupure encore. Je serais moins fainéant, je décrocherais mais voilà. Avant de partir, je vois qu'il y a bon vieux bouchon qui persiste à Givors, accident ou voiture en panne, c'est pareil, c'est le boxon, j'étais en train de me dire que j'allais passer par la 88, mais là aussi, il y a un vieux bouchon, alors j'attends. A 19h tous les feux passent au vert, c'est parti mon kiki. Il y a longtemps que j'avais pas vu l'A7 aussi peinarde, quel bonheur. C'est donc bien zen que je descends, mais un peu trop naze pour tenter Bourg St Andeol, full autoroute ce soir. Depuis Nabrigas je suis large pour arriver à Castellbisbal et j'ai les crocs, donc stop ici.

46 minutes au calme, je remets le couvert, c'est l'heure des croisures faut oublier personne, c'est malpoli, en bon vieux que je suis il y a des usages ! Je me prends un bon vieux coup de barre après La Jonquera, même No One Is Innocent n'y pourra rien, seul un café fera l'affaire à l'Emporda encore ouvert H24 jusqu'à la fin du mois et débarrassée des pénibles. La route est à nous !!! Reste juste quelques voitures un peu cheloues qui font les parkings, la routine reprend ses droits. Je débarque à 3h30 chez TSV, quai 41, réveil réglé sur 5h45.

L'équipe arrive à 6h pas trop motivée et en sous effectifs, mais il y a de toutes façons moins de camions. Le seul truc que j'ai réussi à négocier, c'est qu'il me donnent ds palettes vides pour le vrac, parce que ça, c'est trop la corvée, donc, devenu imbattable en code postaux ibériques, je trie et miracle à 7h, alors que j'étais à 2 doigts d'aller retourner au lit, un gars est venu vider. Bien sûr en repartant à 7h45 je me tape le boxon pour arriver au marché, 45 minutes, c'est encore pas trop pire. Vu l'heure, vaut mieux que je dorme à quai, par chance il y a du vent un peu d'aire presque frais, mais un bruit d'enfer, c'est concert de Fen, de klaxons et de jurons, malgré tout je m'endors comme un nourrisson de 92kg, il est 8h45.

Malgré le boxon j'ai réussi a me reposer un peu, je devrais m'acheter des boules Quies, ça serait un bon investissement. La machine a café est réparée, j'ai du en boire pas loin d'un litre, si le camion est plein comme un œuf à 16h30, je peux pas bouger avant 17h30 de toutes façons. Donc, j'attends sagement tout en regardant l'étendue des dégats autour de Barcelone, tout est au rouge. Autant dire que je suis pas pressé de partir en fait. Non seulement la situation ne s'améliore pas, mais ça se dégrade avec l'heure de pointe qui avance. Quand je pense que la vraie rentrée ici c'est lundi prochain, j'angoisse. Il y a un gros carton à Barbera, mais je croise les doigts et sors du quai pour bouger 2 minutes et recouper 15 minutes. Un peu comme Moise, j'arrive quand même à me frayer un chemin, j'ai évité un peu du bouchon par la Calzada laterale de l'AP7. Au final, 9 minutes perdues en passant La Roca, je peux bruler un cièrge et mettre la grand voile. Le Boulou nickel chrome, cette fois-ci, on respire. Je vise Ambrussum, non pas que j'affectionne particulièrement ce parking, mais il me faudra tout pour le reste. J'y suis arrivé au prix d'un 4h32, il y a bien un refuge un peu avant ou j'ai mes habitudes, mais il était plein. Ici aussi, ça dégueule de camions, arrêtez de nous bourrer le mou avec la pénurie de chauffeurs !

En principe, d'ici, aller à Corbas avec le crochet au marché de Lyon, c'est chaud mais ça passe. Je coupe juste 30 minutes et ça remet les compteurs à 0, c'est magique. Cette semaine il y a des travaux un peu partout et comme fait exprès, il y en a après St Egrève, j'y coupe pas, faut y aller par l'ancienne nationale et ses au moins 20 feux jusqu'à arriver au marché de Grenoble, j'en ai pas eu 1 sur 2 au vert, ça rend fou ces feux qui servent à rien à 2h du matin. 3 palettes à poser, ça file, elles étaient si hautes qu'elles passaient pas sous la porte, j'avais pas que ça à faire, je les ai lâché sur le quai. Pour retourner sur Lyon, il y a pas de travaux, c'est déjà ça, par contre dans l'autre sens, je me demande bien ce qu'ils faisant, ils ont fermé juste pour faire chier, c'est pas possible autrement. Avec la nouvelle fermeture du tunnel du Mont Blanc et de l'A40, les parkings de l'A43 font peur tellement c'est plein !

Arrivé à 4h15 au marché à Corbas, il a fallu que j'attende que le client fasse de la place, j'ai trop rien dit vu que de toutes façons j'avais 30 minutes à faire et envie d'un café. Mais ce matin, ils ont bien pris leur temps, aucune solidarité avec le chauffeur, bon ça, c'est normal, mais sur cette tournée, c'est 3 livraisons pour le même groupe. Presque 1h je suis resté pour 11 palettes. Quand je repars, ça commence à bien bouger autour de Lyon, et il est presque 6h quand j'arrive au marché à St Etienne ou j'étais attendu de pied ferme, c'est pas de ma faute, j'ai fait au mieux ! Comme il y a 2 jours, aussitôt vide, je me taille et je vais me mettre en place chez Heppner, il fait un temps idéal pour dormir, je me suis pas fait prier. 6h30 garé, 6h31  zzzzz.

Dès 10h le chargement a débuté, j'ai vite été secoué comme un prunier, je dormirai mieux quand je serais mort. Pour la peine, je me suis fait payer le café par Sophie, faut pas se laisser faire. Le déluge a démarré un peu après, les litres et des litres d'eau sont tombés avec un peu de grêle. Le cocktail de saison en somme. A midi la remorque est pleine, j'attends sagement 15h30 que la coupure se termine entre 2 averses. Le retour à Jarcieu est bien laborieux, ça avance pas et vu la météo et le trafic, vaut mieux pas être pressé. Rentré à Jarcieu, je fais les pleins histoire de pas être venu pour rien, et tente d'en savoir un peu plus sur mon futur. Je devais décrocher et aller à Brioude, sur le papier c'était sympa mais j'ai déjà pas mal d'heures pour les 90h, moi je veux bien tenter… Mais du coup, mon chef qui a pas envie d'aller en prison, me fait rentrer à la maison pour un méga week-end. A 20h c'est plié, ici aussi il a du tomber des seaux d'eau, Le Mialan notre pauvre ruisseau resté sec tout l'été coule bien marron couleur boue !

C'était la fête des vins cette fin de semaine à St Peray, en mauvais citoyen, j'y suis pas allé, mais j'ai un mot j'étais débordé, entre nounou et tonte j'avais pas le temps. Dimanche j'ai quand même eu 5 minutes pour aller à la brocante de La Roche de Glun et j'ai trouvé quelques cartes Michelin potables, dont une que je cherchais, la 1991 de la Catalogne, il fallait encore tout traverser Igualada, la C25 n'était pas en projet, il fallait descendre à Grannollers pour aller à Vic, c'était comme ça quand j'ai commencé mon ptit !

Bien content de ce week-end un peu prolongé, je démarre à 19h30. J'aurais du partir à 35 en fait, mais j'ai mal calculé. Pas de viande saoule en passant le long du village, mais des voitures garées partout en vrac. L'A7 est encore un peu chargée bien sûr mais rien à voir avec les derniers dimanches. Il y a par contre plus de camions, les espagnols ont repris le chemin du travail, c'est clair et net. Comme d'hab j'abandonne à Château de Salses, je suis à 21,5l de conso, à 84 ça baisse direct. 45 minutes de repos qui font du bien, mais vaut mieux mettre 2 réveils. A 3h je suis à Castellbisbal après avoir essuyé quelques bonne averses, ici, il fait juste hyper chaud et humide, horrible.

A 5h30 j'essaie de réunir ma maigre motivation, le Ivan reprends le taf ce lundi, ultra motivé. Tellement motivé que je suis reparti un peu avant 6h30, le trafic était largement en train d'exploser, mais j'ai pas perdu bien de temps, au point qu'à 7h, je ne sais pas par quel miracle j'ai trouvé une place sur le parking du Mercabarna en travaux et dont les places ont été réduites, déjà que c'est pas facile !

Le coup de frais a été de courte durée, il fait surtout humide. Autour c'est les travaux sur le parking, je crois pas qu'ils construisent un vrai bloc sanitaire, mais ça fait grave du bruit le marteau piqueur géant. A midi j'abandonne, je vais au café, à la douche et de retour, je me rends compte que j'étais garé juste à côté d'un Bourdon avec un joli Volvo. C'est vite l'heure pour lui d'aller faire une ramasse, moi j'ai pas fini la coupure j'attends de savoir à quelle sauce je vais être mangé ce soir.

Comme on est 3 et que je suis le seul à partir à 0, je me retrouve avec la méga tournée, Grenoble Corbas St Etienne. Pas de Pusignan cette semaine pour moi, c'est pas grave. A 16h j'ai mes 9h je vais charger à la Fourka Family, j'y retrouve Jérôme mon voisin de ce matin, il complète avec du Carpentras. Je pars juste après Aurélien, Ludo fermera le bal. Etonnement, ça roule nickel pour sortir, juste un petit bouchon vers Barbera, mais je m'en sors plus que bien, 50 minutes en passant La Roca. Faut pas chercher à comprendre, juste en profiter, ces minutes grapillées ne seront pas de trop il faut que je fasse un crochet par Dany à Sarria, en tirant au maximum mes 4h30 j'arrive à mon gros refuge à Nabrigas, pile poil.

Une demi heure pour manger tranquille, au son des coups de klaxon amicaux. Au loin de gros éclairs, il pleut encore pas mal sur la Provene et la Vallée du Rhône, c'est la nuit, c'est cool, y a personne et quand je quitte l'A7 à Valence, c'est encore mieux jusqu'à Grenoble. Comme je le sentais, cette nuit, les travaux sont dans l'autre sens je ne couperai pas à la déviation par Fontaine, donc, plutôt que de stresser comme un idiot et vu que je suis pas en retard, je coupe 45 au marché à Grenoble, j'ai juste 6 palettes à poser en 10 minutes c'est fait et comme j'ai pas un rond, je vais me faire payer le café par Yann à Provence Dauphiné, vu que lui il est pété de thunes !!! Retour sur Lyon avec la super déviation et ses 457854 feux rouges, j'ai même manqué de me faire arracher le retro par un Altrans chaud bouillant, mais je suis gentil, j'ai rien dit, je savais que de toutes façons je le rattraperai sur l'autoroute. A 4h j'arrive à Corbas, ou ça brasse déjà bien, sauf chez mon client toujours autant pas pressé, mais on a l'habitude. De toutes façons, faut que j'attende Ludo qui m'ammène des racks vides pour St Etienne.

La nature est bien faite au moment ou ludo arrive, le client sort la dernière palette, et je peux filer sur la plus belle ville de Rhone Alpes, St Etienne. Le trafic s'est bien reveillé, il me reste un peu moins d'une heure en partant de Corbas, ça va le faire. Bien sûr quand j'arrive au marché, ils se sont jetés sur mes palettes comme la misère sur la Palestine. Vu qu'il me reste encore 10 minutes, c'est pile poil de quoi aller poser les racks à Heppner et revenir ici dormir au calme, à 6h10 c'est fait, je peux dormir sur mes 2 énormes oreilles !

Ah la la ! Il y a au moins 1 siècle que j'avais pas autant dormi au calme, quel bonheur. Toutes les bonnes choses ont cependant une fin, et à 15h15, je dois me résoudre à lever le camp, la France a besoin de moi, je dois aller charger un bon vieux voyage pour Castres et Barcelone frigo ADR à Andrezieux. En 2 coups de cuiller à pot, soit l'équivalent de 10 minutes, je passe devant l'Aire des Coquelicots, et je me dis que ça serait pas idiot de prendre 20 minutes pour aller à la douche. Un tien tu l'as vaut mieux deux tu l'auras disait ma grand mère. Arrivé au client bonne chose, il y a pas beaucoup de camions, ça devrait aller vite, j'ai le bon numéro de commande, j'ai mon ADR à jour, tutti va bene. 

Le minutes, défilent et mon numéro ne s'affiche toujours pas, même mon pote des transports Landon qui fait la ramasse XPO doit attendre, ça sent le bug. Au bout d'un moment, un contrôleur vient me voir, pour me dire qu'il y a un bug et que je chargerai pas aujourd'hui. S'en suit une longue série de mails, messages et de rongement d'ongles. Le bâtiment au je charge est récent, ultra sophistiqué avec un système automatique qui ammène les palettes au quai, le cariste n'a qu'à les charger. Il y a eu une bonne vieille cagade. Ceux qui sont rentrés sont restés bloqués à quai en cours de chargement, et finalement je peux rentrer il est 18h30. Avant un cariste chaud bouillant mettait 20 minutes à charger un complet, là, c'est le triple, à 19h30 je sors du quai. Comment que j'ai bien fait de prendre ma douche avant !!!

Forcement quand j'arrive à Jarcieu, il y a du monde qui attend mes palettes, le Castres pour ce pauvre vieillard de Lionel, le restant pour José de retour de Dallas, il remet bien les pieds sur terre. Je recharge un bon gros voyages de bidons d'essence pour finir à Zolder. Un peu de gasoil et je me sauve il est déjà 22h30. J'attaque demain à côté de Blois, cap à nouveau sur St Etienne, je passe juste juste avant un gros basculement de chaussée sur l'A7 à Vienne, en face méga bouchon, toujours ça de gagné. Passé Veauchette, il y a plus personne je peux enfin mettre les phares. Depuis les Martres d'Artières, je suis large pour arriver à Blois, je me suis garé 45 minutes j'avais les crocs. L'A71 est tranquille a souhait, on arrive à ne croiser personne pendant de longues minutes, ça repose. Il est à peine 5h du matin quand j'arrive à St Denis sur Loire. Garé à 200m du client, on peut plus rentrer comme avant, tout est fermé.

C'est la journée de la révolution aujourd'hui, que va t il bien se passer ?? Réveillé à 10h je suis allé voir un peu le client qui a besoin des palettes évidement. Là dessus j'ai aussi appelé à Pithiviers le client suivant, il y a pas de réception aujourd'hui pour cause de grève nationale. Bon, le sort s'acharne. I love my job. Seule solution que je vois, descendre les palettes au hayon et me taper 200m à chaque fois. Pas le choix. Mais en retournant au camion, s'installe une auto école PL sur le parking. N'écoutant que ma connerie, je vais voir le prof et je lui ai taxé sa carte, c'est mal, mais c'est pas moi qui ai décidé d'une journée de grève aujourd'hui. J'ai gagné 8 coups de hayon et 2km en transpal électrique. Là dessus, un bon café, une bonne douche et je peux aller redormir un peu en attendant 14h.

Avec le client à Pithiviers on s'était mis d'accord pour avant 16h, il y a un chef cariste pas en grève qui est OK pour prendre les palettes, j'ai dit oui, je fais au mieux. En route pour aller à Pithiviers, j'ai bien regardé chaque parking de supermarché, la grève de la consommation n'aura pas lieu aujourd'hui non plus. Couille molle. A 15h45 je me pointe au poste de garde, c'est bon, je peux respirationner. 5 minutes pour vider, je sors et je me gare direct pour faire le point. D'ici j'ai 500km pour aller à Zolder, mais il y a Paris capitale des révolutionnaires au milieu. Je prends aucun risque et cale une 3h, ça fait joli. Reparti à 19h, à travers la cambrousse bien sûr pour rejoindre l'A6 sur des routes grasses et humides, je me suis quand même pris un café et un petit 15 minutes sur l'Aire d'Hervaut dernier refuge avant la région sinistrée, il pleut. En ADR j'ai pas d'autres choix que de faire l'intégralité de l'A104 EST, c'est vraiment superbe surtout de nuit et sous la flotte. Mais pas de bouchon, c'était le but. Une fois sur l'A1 tous les parkings sont archi saturés, je trouverai un bout de fin de voie d'accélération après le péage de l'A2 juste avant Valenciennes pour faire la dernière 30.

Une fois côté Belge, c'est travaux sur travaux et sorties obligatoires, sans compter un magnifique détour après Waterloo, bien pénible. Heureusement passé la capitale des Belges ça va mieux côté trafic aussi. J'avais bien annnoncé mon heure d'arrivée au circuit, par miracle le message est passé, je peux rentrer et aller me garer, il est presque 3h du matin, vite au lit.

Pas de grasse matinée encore ce matin, j'ai une liste longue comme le bras de teams à livrer aujourd'hui. Il est cool mon boulot mais ça se fait pas tout seul, à9h je me retrousse les manches et en avant. Entre coups de vent qui ont raison de la plupart des instalations, averses et tout, rien ne nous est épargné aujourd'hui, mais c'est comme ça, faut y aller. A 14h il en reste encore 2 pas arrivés, mais c'est pas grave, il seront garés juste en face de moi, je pourrai pas les louper.

Entre 2 ramasses de fûts vides j'en ai profité pour squatter la douche et aussi tenter une réparation de fortune d'un tampon de la remorque que j'avais abimé un jour ou j'avais oublié d'enlever la rampe du quai au marché, et que j'ai achevé ce matin en dégerbant une palette. Je l'ai mis à l'envers le tampon, ça se voit un peu moins. Mon rechargement est prévu demain pas loin à Roermond NL, du coup, ça sert à rien que je bouge ce soir et payer un jour de plus de taxe. Je reste sur place et demain, il fera jour, enfin à 5h, pas sûr.

Il fait effectivement nuit quand je décolle à 5h30, tout le monde dort sur le paddock et il était temps que je me casse, dans la nuit il y en a qui sont arrivés, ça va vite etre bien serré par ici. Il faut se mettre en mode "conduite de jour" c'est à dire pas faire le fou, ni se faire remarquer, déjà toute l'autoroute jusqu'à la frontière NL est interdite à doubler aux PL dès 5h du matin. Même calé à 82, il y en a qui se trainent à 78, à se demander s'ils le font pas un peu exprès quand même. Plutôt que de me faire un ulcère, je double vite fait. Sans forcer j'arrive un peu avant 7h à Roermond, mais pas de bol, je charge pas à l'usine mais au stockage et ils attaquent qu'à 8h. C'est pas rapide, il faut déjà que le cariste sorte toute la commande, scanne, bref, ça a pris 2h et il a fallu que je démonte mes fûts vides, la pile de palette et tout.

Un peu d'exercice ne fait pas de mal, mais ça creuse. Justement j'ai un bon plan un peu plus au sud à Sittard, je meurs d'envie d'une omelette et de bacon, ici, c'est une tuerie. Pour ne rien gâcher la douche est nickel, et surprise, désormais le parking est devenu payant et il est encore moins grand qu'avant. Vu l'heure, il est désert, tant mieux pour moi. Avant de partir, je fais un sérieux point itinéraire et franchement, tout est chiant dans le coin pour descendre : Par Spa, il y a de gros travaux sur Verviers, par Bastogne pareil, et sur l'A31 aussi. Je ne me sens pas d'attaque.

Finalement, j'ai jeté mon dévolu par la vieille route en coupant à travers un peu avant Charleroi pour attraper Philippeville, de la natio Belge, un peu pourrie donc, mais avec peu voire pas de trafic, ça roule. Une fois à Couvin, c'est du velours, mis à part moi, y a pas un con. Bien sûr après j'ai pris Suippes, ça roulait nickel, au point que j'avais 4h depuis Sittard, franchement, rien à dire ! Après ça, j'ai eu droit à de grosses averses et un Mauffrey dans les travaux sur la N4 qui avançait moins que pas, il m'a usé pire qu'un Hoptrans pakistanais, c'est pour dire ! A tout hasard, je me suis garé au péage de Nuits St Georges, il restait plus grand chose en amplitude, demain, 5h il fera nuit pas le choix, faut rentrer à la maison !

Impossible de fermer l'œil de la nuit ou presque et forcement quand le réveil a sonné, là, pour le coup de dormais à poings fermés. Donc je dégage à 5h, tête baissée direction THE SOUTH. Tranquille peu de touristes, juste quelques morceaux en travaux avec basculement de chaussée et à chaque fois j'ai rattrapé le mou de service. Ce matin la super nouvelle c'est que dans le tiroir de mes papiers se cache mon CMR pour Lyon 7e arrondissement ce qui me donne largement le droit de gagner 15 minutes par le Fourvière tunnel, par chance c'est samedi, ça roule encore impeccable, le gône ronfle encore. Quand j'arrive au dépôt Franck est déjà au boulot, après un café il nous reste plus qu'à nous retrousser les manches et transvaser les rouleaux dans une taut, même notre bien aimé patron est passé, j'ai senti qu'il mourrait d'envie de nous aider, mais non, nous sommes des gueux on lui a dit qu'il avait mieux à faire. En 2h, c'est fait, vider, recharger, un passage pour voir FX pour une bricole, un peu de gasoil et je rentre tranquille à ma maison ou l'accueil est humide, à croire qu'il ne pleut qu'à St Peray !!

Midi, c'est parti pour se remettre un peu de mes émotions jusqu'à lundi très tôt !