Le bruit aura eu raison de ma nuit, à partir de midi c'est fini, j'ai plus qu'à tituber jusqu'à la machine à café et prendre la température, ce sera une tournée tranquille à priori et c'est pas plus mal. La remorque sera loin d'être pleine mais c'est assez logique, il y a bien assez de fruits et légumes en france en cette saison, c'est logique.

A 16h30, c'est bon, il reste la place pour 6 palettes, j'en aurai une à prendre en passant à Tain. Pour le moment, il faut déjà commencer à s'extirper de Barcelone et comme toujours il y a des bouchons d'ici et là, mais je m'en sors pas trop mal. Grand soleil, mais pas une chaleur à crever, c'est toujours ça de gagné. Ce qui m'inquiète pour le moment c'est cet énorme bouchon après Sigean, un camion a traverser l'A9, et au même endroit un incendie sur la N9 qui est coupée, ça limite les alternatives. Avec la fin d'après-midi le trafic se fait moins intense, et je reste du coup sur l'autoroute, le buchon est long, mais ça passe. Le camion qui a traversé l'A9 est toujours sur ses roues et 'est un miracle qu'il n'ait touché personne, lui peut bruler un cièrge. Dans l'autre sens, tout est archi bloqué, ça fera des souvenirs aux vacanciers. Quand j'arrive à Loupian, les 4h15 ont sonné, il était temps.

45 minutes de repos et c'est reparti de plus belle. Au vol en assant j'attrape une palette de bergerons au Comptoir à Tain. J'attaque ma première livraison à St Priest, du velours et ensuite 4 au marché de Corbas, tout facile, ça a passé nickel de partout, le top ! Ce matin, je reste en stand by au marché, il y a déjà 4 ou 5 camions garés vers le coin des producteurs, avec moi ça fera un de plus. A 4h30 je suis garé et je me jette au plumard carreaux ouverts, pas besoin de berceuse.

Je pensais redescendre à barcelone, mais finalement non, je suis en rtt primeur. Avant de décoller je vais petit dejeuner avec le boss de Gadline. Il fait une bonne radée pile quand je pars, ça dure 5km et le soleil revient, on appelle celà les giboulées de juillet. Direction donc Andrezieux ou un incroyable groupage me tend les bras. Avant ça je fais mon stop douche à l'aire des coquelicots, ici les douches sont plus grandes qu'un F2 à la Grande Motte.

J'ai bien fait de trainer, tout n'est encore pas arrivé, il faudra presque 2h que le remorque soit full. Devant j'ai 4 palettes pour Nissan lez Enserunes, le reste c'est du groupage pour Villeneuve les Maguelone. Le mirale c'est que j'ai pas d'ADR, par contre pour passer St Etienne, ça bouchonne encore bien. Après ça va tout de suite mieux une fois sur l'A7. Il y a juste les fermetures sur Montpellier qui m'inquietent, toute la semaine, il font des aménagements pour une nouvelles ligne de tram et ferment un bout de l'A709. Mais ce soir ils ont forcé sur le digestif et je passe juste juste avant la fermeture, le fourgon des ASF était là, prêt à bondir. 

J'avais encore jamais fait le groupage ici, la zone derrière la prison est vraiment merdique, y a rien de bien pour se garer. Par chance, le portail est resté ouvert, je ne me fais pas prier. A 22h, ma demi journée est pliée, faut juste que j'arrive à dormir.

Comme je m'en doutais la nuit a été courte et incofortable, dès 3h ça brasse ici. J'étais vide à 6h du matin, ça servait à rien, j'étais pas pressé je voulais faire 11h de coupure, mais ils avaient besoin de mes palettes. Sur 11h j'ai du en dormir 4, c'est pas serieux.

D'ici j'hésitais un eu pour repartir et puis je me suis dit que ça faisait longtemps que j'avais pas pris le bord de mer, allez, feu ! Passer sa vie à contourner la méditéranée sans jamais l'approcher finalement, c'est nul. Là, j'avais presque le sentiment d'être en vacances. Retour sur l'A9 à sète, pas bien longtemps puisque je sors à Béziers ouest. A Nissan j'attaque par vider les bobines et je recharge les ingredients de l'autre côté de l'usine, miracle ça va vite aujourd'hui.

Mon bien aimé chef m'envoie la suite, un gros lot à prendre chez Sanofi à Aramon pour Arezzo. C'est marqué RDV 11h, mais il est déjà 11h bien largement passé, donc, je fais le crochet au centre routier afin de sentir un peu moins mauvais. On dit que les vieux, ça pue, je préfère prévenir que guérir. Entre temps, un méga bouchon s'est formé à Montpellier, pile là ou se rejoingnent l'A9 et l'A709. Alors je tente le coup de poker en passant par l'A709, j'ai bien gratté une grosse partie du bouchon. Je me suis pointé à 14h chez Sanofi, et comme je veux pas critiquer, mais je sais que j'y enverrai jamais de CV, c'est mou, c'est long et tout le monde se fout de tout en fait, horrible.

Finalement, rien de mieux pour completer, je remonte laborieusement et je vide le Arezzo juste avant 20h. Ce soir je reste à Jarcieu, j'irai demain tranquille à Margès, je passe un bout de la soirée avec José et un Aymen.

Duarig transports Jarcieu se reveille dès 6h30, j'en fais donc autant. Un café avec Anthony qui prépare des centaines de milliers de voitures de location pour ce week-end et avec ce beau gosse de Stephane G. Tranquilou Bilou pour couper à travers champs direction Margès. C'est bien tranquille ce matin, ça sent déjà un peu les vacances. Malgré tout ça, je suis bien trop en avance, le quai des matières premières est en travaux, le gardien a bien du mal à savoir qui appeler. J'attend une grosse demi heure, et pendant ce temps, il arrive un sacré paquet de camions qui viennent charger des boissons, les pauvres, ils sont pas sortis de l'auberge.

Presque une heure avant de trouver the right person and the right quai. Il y a 3 palettes qui doivent être livrées à Bren, chez Christophe. C'est cool, il y a super longtemps que j'y ai pas été vu qu'on fait plus trop d'épicerie en ce moment. En deux coups de cuiller à pot, c'est fait. Y a bien d'autres camions pour charger ici, ils doivent pas avoir peur de prendre des ardoises. De là, j'ai un navette Saint Clair-Roussillon à faire, je remonte tout par la 86 c'est peinard. J'arrive à l'usine pile derrière Remy et Axel son fils en formation. On fait le même voyage. On se suit donc à 15 minutes, à la logistique chez Duarig ils ont été gentils ils feront leur pause après.

Rechargement d'un petit lot tranquille pour lundi à Jarcieu. La vie est bien faite, c'est Anthony de chez Pelissero qui me ramène ça pile quand j'arrive. Moi qui avait demandé à rentrer tôt, c'est vraiment super. Des fois c'est bien d'avoir un bon chef. A la maison, j'ai un boulot monstre, pluie soleil chaleur, c'est plus une tondeuse dont j'ai besoin, mais d'une moissoneuse ! 15h, c'est déjà le week-end, impecc !!

Après ce magnifique week-end, je pars avec la banane, et pas de bonne heure, je m'entraine pour quand je serais en vacances. A 7h30 je mets les voiles, aucun bouchon pour sortir de mon bled préféré, c'est le pied. J'attaque ce matin à Soyans, un petit bled entre Crest et Saou, c'est la Drôme profonde et pas la plus vilaine. Je livre des caisses en plastique pour les poules, j'étais déjà venu ici au beau milieu de la forêt. Pile poil pour l'ouverture, café offert, non, c'est vraiment une bonne journée qui démarre.

Retour vers la Rhone Valley, ou je suis noyé sous un flot de ramasses. J'attaque à Etoile/Rhône, puis Portes Lès Valence, là, c'est pas prêt avant 11h30, ça me laisse 1h pour prendre une palette à Valence, 4 à Montéleger et revenir. Mauvaise surprise une fois à quai, j'ai gardé le transpal de Montéleger dans la remorque ! Je vais pas devenir malhonnete à 54 ans, je les appelle et ramène le transpal, comme je m'en doutais ils avaient rien vu. De là, je file direct vider la palette de Valence à St Clair du Rhône, en même temps j'en récupère 3 pour Rousset. Cet aprème c'est un vrai repère de Duarig ici, on était 4. Pour finir je prends une palette pour le Togo à St Maurice l'Exil, mais je sens que je vais pas y aller vu que je suis en vacances à la fin de la semaine.

Retour tranquille à Jarcieu, sur l'A7 c'est la guerre depuis ce matin, je rentre tranquille par la 86 déserte. Au dépôt je vide tout bien sûr, et je recharge du Nurburgring et du Longvic. J'ai même le temps de laver, prendre un bon café et une bonne respiration avant de me jeter sur l'A7. Dans mon sens ça va à peu près, même si à Lyon ça frenouille un peu, je ne me plainds pas trop. Ensuite c'est tranquillou, j'ai juste à monter à Longvic ce soir. A 21h je suis garé pas trop loin du client, je vais pas casser trois pattes à un canard cette semaine et c'est vachement bien de temps en temps.

No stress ce matin, je vais voir à pieds si mon client est ouvert. En passant je remarque une jeune gamine qui avait posé sa trottinette hier soir face au centre de tri de la poste, elle repart juste, courageuse la gamine qui a bossé toute la nuit pendant que je dormais comme une feignasse que je suis. Mon client est déjà sur le pied de guerre, ici ils sont les specialistes du karting, là j'ai 3 palettes de bidons d'huile, il y a de quoi faire. J'ai démarré à 8h, 10 minutes pour vider, ce qui signifie qu'il me reste 9h59 et 14h50 d'amplitude pour faire les 495km pour rejoindre le Nurburgring, j'ai donc le temps.

Mais c'est toujours quand j'ai le temps qu'il m'arrive des conneries du style me faire flasher à 77 dans une zone à 70, j'ai eu le coup, il y a 15 jours vers Briançon. Il y a un bail que j'ai pas pris la 74, c'est les vacances, ça bouchonne pas sur la rocade, go, jusqu'à Til Chatel, il y pas mal de camions qui passent là, ça fait une belle économie jusqu'à Dijon Sud. Au départ, je voulais tester la douche à Bulgneville, mais ils arrêtent les petit dej à 10h, du coup, douche à Sandaucourt.

Le reste du trajet est bien calme, c'est même surprenant. Pas de bouchon au Luxembourg, c'est toujours comme ça quand t'es pas pressé. Par gourmandise, je refais même 45 à Wasserbilig à la frontière teutone. Et finalement, j'ai pas eu une si mauvaise idée, il y a un méga bouchon vers Wittlich, balayeuse, camions de la DDE allemande qui passent au milieu, ça pue. Finalement c'est un français dont la benne s'est ouverte et qui a deversé des céréales au sol, ça fait une sacrée poussière quand on passe dedans, je me demande comment c'est pissible une benne qui s'ouvre en roulant ?? Je finis par ma radiner un avant 17h au circuit, après avoir bien galéré dans une déviation pour travaux, chaud les marrons pour croiser dans les bleds. Comme je m'en doutais, je peux rien livrer aujourd'hui, la plupart ont encore rien installé, mais il fallait y être aujourd'hui, méga coupure ce soir !

La nuit a été agitée, de l'orage, de la grèle, du vent, ce matin, ça va nettement mieux. J'ai été bien inspiré hier de rien descendre. Dès 8h je m'y mets, comme souvent je suis bien loin du fond du paddock, le transpal va faire des kilomètres aujourd'hui. Un café par ci, un par là, et déjà des retours de fûts vides ce qui arrange beaucoup, mes affaires, celles de la chef du paddock et celles de mon chef aussi. Seuls les Hongrois ne sont encore pas arrivés, je laisse les fûts chez Stefen Faas. A 13h je me sauve. Ici c'est vraiment la fête du camion, j'ai croisé quelques specimens en train d'arriver, ça fume un Magirus dans les côte !!!

J'ai une ramasse bien bizaroïde à Nettetal, à la frontière avec Venlo. Auncun bouchon pour parcourir les 160km ce qui mérite d'être souligné quand même. Je prends donc chez un transporteur bien old school, une palette ADR avec 2 colis, le tout 30kg. C'est du 5.2, mais à transporter à 15 degrès. Je savais pas s'il fallait plaquer ou pas, mais heureusement chez Duarig on m'a donné la réponse. La ramasse a pris 10 minutes, j'ai juste à descendre sur Besançon pour un autre ramasse, les 2 colis sont à livrer impératif demain à Tavaux, et surtout pas vendredi chez Solvay. Pourquoi ?? Rupture de stock ? Non ! Risque chimique ? Non !!! Tout simplement parce que cette usine grande comme 2 fois le Luxembourg risque d'être en sous effectif vendredi. voilà voilà.

Cap donc sur les Pays Bas à 500m d'ici et route classique ces derniers temps direction Maastricht. L'autoroute est coupée pour travaux dans l'autre sens, il y a des bouchons partout. Je m'arrête casser une graine sur une aire je sais plus ou, mais ou j'ai eu très peur. Une maman est avec son petit de 2 ans je pense, et sur ce parking on est à la queue leu leu sur plusieurs ilots. Devant moi une citerne, le gosse s'éloigne, et tape un sprint en passant sous la citerne et se retrouve dans son élan au milieu des voies de circulation, et dieu sait s'il y a des tarés qui roulent vite sur les parkings. Le pire, c'est que je crois que la mère à rien compris et le père non plus.

Je traine un peu volontairement, histoire de laisser passer le gros du bouchon au Luxembourg, 20h c'est limite limite. Les 4h15 clignotent dans la montée de Nancy, mais j'ai un copain Vosgiste qui connait les plans parking SOS. OUF. Reste plus ensuite qu'à rejoindre Besançon, entre averses, nappes de brouillard (oui oui) et surtout en essayant de pas se faire flasher. J'arrive épuisé à cause de ça un peu avant 1h au parking de Casino Besançon ou il reste quelques places.

Excellent choix le parking d'Easydis, c'est devenu Easysleep. C'est un peu l'envie de pisser et la chaleur qui me sortent du lit, en me couchant j'avais oublié de laisser les carreaux ouvert, fatal error. Dès que la coupure est bonne, je me sauve, mais je vais pas loin, en face de l'autre côté de la nationale. J'ai voulu passer par le centre de Planoise, c'est jour de marché et entre les bordures et le tram c'est bien merdique, à ne pas refaire. Typique des années soixante-dix, l'usine de haute technologie ou je charge des déchets est dépourvu de cariste extérieur, c'est un acquis ici, on charge soit-même au hayon. Je m'en fous j'ai un életrique aujourd'hui, en 20 minutes c'est réglé.

De là, après avoir dit quelques blagues dont j'ai le secret je me sauve, livrer la palette d'Allemagne, pressé mais trop vu que je vais arriver en pleine pause je fais un stop decrassage à Dôle. En ressortant, sur qui je tombe ? Une star ! La Puce59 de chez FRT. Bon, là, elle a plus son DAF85 et elle est plus chez FRT mais XPO, c'est toujours du camion remorque et ça tient en 3 lettres, j'étais trop content de faire sa connaissance. Une vraie reine de la route ! Comme prévu, chez Solvay c'est long, et le cariste habilité au 5.2 se fait attendre, entre l'arrivée et le départ 1h30 pour 30kg, bonne perf. Le pire c'est que j'ai même pas casé 30 minutes.

Je dis le pire parce que la ramasse suivant est loin, Montbrison. Avant 18h30. La 73 est fermée, je fais le méga tour. J'ai juste à esperer qu'il y ait ni accident, ni bouchon. Cet aprème ça roule pas trop mal et les orages n'ont encore pas commencé. Il va me manquer bien 20 minutes, je casse la graine à l'Aire du Forez, il est 17h, normal. C'est les soldes à la peinture, il y a David aussi de chez nous qui s'en va quand j'arrive. Reparti à 18h30, ça passe presque bien à St Etienne. Christophe qui est un saint, m'attend, on vide rapidos, dehors il y a un mega apero grosse ambiance. Je mets un coup de lavage à la semi, un au chauffeur et je me sauve en même temps que José le king direction St Etienne. C'est pas Palermo, mais on est jeudi, faut pas déconner. Il y a des orages d'enfer, au point qu'on peut pas trop rouler. José file sur Andrezieux, moi je stoppe chez Heppner, la rue est inondée et plusieurs voitures qui y sont passé bien trop vite ont cassé leur moteurs, sacrée soirée ! 

Vu la gueule du ciel, j'ai du mal à croire que c'est le jour j aujourd'hui, que c'est mon dernier jour de l'année scolaire 2023/2024. J'emmerge tranquille à 8h et je vais me chercher un café chez Heppner profitant d'une accalmie. En revenant, gobelet à la main, à nouveau méga averse, les gouttes sont si grosses que quad elles tombent dans mon gobelet l'impact provoque un tsunami. J'ai du café plein les doigts.

Malgré tout, c'est les vacances et ça roule nickel pour aller au Chambon Feuge pour livrer. Après un parcours du combattant, je finis par savoir ou je vais vider, derrière l'usine et sec, on vide au pont. Qui dit pont, dit ouverture du toit. Oh les mecs, moi à la base je suis légumier, c'est à dire que je roule comme un porc, que j'ouvre les portes et sort les palettes avec des tongs au pieds. Je fais pas de manoeuvres dans une cour boueuse. Ils s'en tapaient complet de ma vie, des ouvert et dessanglé, il y avait du café pas loin, les metalleux sont super sympa, bonne ambiance.

Une fois vide, je vais à Beauzac, dans le 2e plus beau département de France, le n°43. En route je dépose Juju42 et son v8, mais on se capte vite à la CB SFR. La ramasse pour la région de Milan est une formalité chez Ollier, ça va toujours bien ici. Ensuite je reviens sur le 42 à Andrezieux. J'en profite pour faire mon stop douche à la Total, je suis pas con, je vais là ou c'est propre. Il reste encore 3m une fois le gros lot pour Le Vigan chargé, mais je rentre à Jarcieu juste avant les gros bouchons, bien que ce soit chargé sur l'A7 déjà. On vide tout avec David, je décroche la taut et récupère ma copine. Un bon lavage et je me sauve, il y a l'ambiance chaude et tendue du vendredi à Jarcieu, rentrage à ma maison préférée, c'est le merdier total, mais je m'en fous royalement, je suis en vacances ! A 18h le bazar est posé pour 3 semaines, je débranche mon cerveau, repos.