Carnet de bord de Octobre 2025 | Partager sur Facebook |
Il faut pas déconner, 6h30, la coupure est bonne, je me taille. Un coup de balai sur le pare brise quand même histoire d'y voir clair, mais il fait nuit. Albi le samedi matin, ça passe crème et dès les premiers kilomètres sur la 88, j'attrape un sévère brouillard. Rodez s'anime tout juste et les seuls camions que je croise sont immatriculés LT. Les Toulousains sont déjà tous rentrés. Juste à la sortie de Rodez justement j'en rattrape un avec le combo gagnant baché Schmitz Mercedes, il m'a rendu fou, mais je l'ai vite doublé. Ma moyenne et ma conso s'écroulent rapidement dès Séverac, ça va être long. Après Mende, j'ai le temps de regarder le paysage bien que la Pierre Plantée soit noyée dans un épais brouillard. Je prends pas risques, le plein de vendredi passé est loin, par prudence je fais un complément de gasoil à la Total à Châteauneuf de Randon. Merde, les pompes sont éteintes, la borne marche pas, mais d'un coup je vois la porte de la station s'ouvrir, et une mamy en robe de chambre qui me dit de loin "on se reveille on met en route". Marrant les anciens, ils remplacent leur fils en vacances. Un café et je me sauve.
Le soleil finit par sortir d'un coup, j'étais bien. Surgit de nulle part, un motard de la gendarmerie nationale me double, son pote reste derrière, le premier debout sur ses cales pieds comme au 14 juillet me regarde, l'autre derrière double pas, y a les gyros, c'est pour ma gueule. Je réfléchis, j'ai rien fait. Bon ça a été répide, j'avais pas la ceinture, ils en ont profité pour tout éplucher, sauf la carte. FCOS, tout le merdier, mais ils m'ont pas fait souffler ni contrôle de drogue, j'ai insisté, j'avais le temps fallait que je coupe 30. Et puis ils se sont tirés me soulageant de 90 balles.
En passant à Langogne je les ai vu se garer, dure journée. Passé Le Puy, j'attaque le gros du dossier. Je déteste la route qui rejoint St Peray, mais j'ai pas le choix, toutes les routes pour rentrer à ma maison sont fermées à cause du championnat d'Europe de vélo. C'est pas tant que je sois chargé lourd, mais c'est surtout que j'ai pas envie que mes palettes bougent, alors j'y vais archi molo, Mars, St Agrève, Lamastre. A partir de là, il y a vraiment plus personne. J'étais tranquille, pas besoin de se mettre la pression, jusqu'au croisement de Leyrisse à 10km de la maison. Il y a 2 gendarmes qui expliquent aux gens de passage par ou se diriger, honnète, j'ai ralenti et ils ont courru vers moi. C'est interdit de descendre plus bas, et encore plus au 7T5, alors que rien n'est marqué et que la mairie nous a donné l'itinéraire à suivre. J'explique que j'habite sur le seule route ouverte, et que je passe bien loin des évènements. Très vite on se prend la tête, le jeune particulièrement pénible, la petite jeune beaucoup plus compréhensive. Ils voulaient que je me gare jusqu'à 18h, j'ai menacé de me tirer, bref, j'étais à deux doigts de prendre un outrage et une gav. Il voulait pas me passer son chef au téléphone, et puis j'ai fini par me garer en paquet de merde, prêt à descendre à pinces. Puis sont arrivés 2 autres voitures ventre à terre, je me suis dit, cette fois je vais déguster quand j'ai vu arriver des types habillés comme ceux du GIGN, plus le chef. J'ai réexpliqué mon cas, montré sur map, et ils ont bien vu du ridicule de la situation. C'est donc escorté par les gendarmes que je suis enfin rentré à la maison, il était 14h30, ras le cul.