Carnet de bord de Janvier 2022 | Partager sur Facebook |
Pour une première nuit dans mon camion tout neuf qui sent bon, elle a été plus que froide. Il fait -6 quand je démarre. Oui, -6, pas dans le camion, dehors. L'isolation du camion a fait des progrès il me semble, le Webasto fonctionne, et heureusement. Pour 7h, je suis en place au sevice ingredients, le receptionnaire n'était même pas au courant de ma venue, c'est pourtant une navette Inter-Sites, mais la communication n'est visiblement pas passée. J'ai que 6 palettes, pas d'affolement, il y a la place. Un autre camion attend dehors avec des cartons, le cariste me dit qu'il était pas au courant non plus. C'est sa journée de surprises.
Ma première ramasse est à Oyonnax. C'est cool, il y a une éternité que j'ai pas pris l'A40. A une époque c'était mon pain quasi quotidien, ça me rappelera des souvenirs. Passé les sorties vers la Suisse, c'est peinard, il y a quelques saleuses en action. J'en profite pour m'amuser avec les differentes fonctions de l'ODB que je commence doucement à apprivoiser. A vide, le camion a un super comportement, c'est un vrai régal. Je me rends juste compte que si j'ai le décompte des heures du moment, j'ai pas les heures hebdomadaires ni celles de la quinzaine, et ça c'est assez emmerdant en 2022. Renseignements pris, Yaya et Tophe ne les ont pas non plus !
L'ambiance est glaciale à Oyonnax ou je charge un gros lot pour Vacarisses. Il manque 3 palettes, mais le temps de commencer le chargement, le sous traitant amène les manquantes. Bonne pioche. Il est très precisement 9h20 quand je repars, il y a 2 lots pour l'Italie à prendre à Crissey. D'ici il y a quand même un peu plus de 150km, je voudrais bien charger avant midi, c'est l'occasion de taper un peu dedans et de donner une première leçon de vie à ce petit puceau de camion. Il neige un peu en Bresse, mais rien de méchant, je tape un coup de frein à main dans la cour du transporteur à 11h15. Le temps de m'enregistrer et tout, le gardien m'annonce un chargement à 13h30, je suis un peu dégoûté. Maxime ne l'entend pas de cette oreille, et finalement entre chefs ils parlent le même langage, finalement je peux rentrer, à même pas midi j'étais reparti, ça valait bien la peine !!!
Retour sur l'A6 avec toujours des bourrasques de neige. Finalement j'ai pas d'autres ramasses et je rentre direct au dépôt. C'est un vendredi classique à Jarcieu, avec des camions dans tous les sens. J'abandonne lâchement mes 2 lots pour l'Italie, Maryan me sort un gros groupage Catalogne. Il est déjà 18h quand je me taille et je me rentre direct à la maison par la N7. Je prends vraiment du plaisir à rouler la dedans, souplesse de la boite, gros couple, du bonheur en barres, c'est un peu Noël qui joue les prolongations !