Carnet de bord de Mai 2021 | Partager sur Facebook |
Dormir au bord du Tanaro c'est vraiment pas la pire chose qui me soit arrivé dans la vie. Tout doucement le trafic reprend un peu, il est 6h15, je me décide à décoller, encore quelques virages et je finis par arriver aux portes de la civilisation, Ormea. Même le train vient jusque là, en Italie, contrairement à la France, il y a des trains un peu partout dans les territoires. La route est tout de suite plus large, ça roule tranquillement sans forcer et il pleuvasse, ça sera le cas tout le reste de la journée. En passant le péage de Ceva, je fait un rapide calcul, ça fait 1h40 de volant depuis Imperia pour 80km, et 110 par Savona, il doit falloir là aussi 1h30, pas loin. A vide ou pas lourd, par beau temps ça vaut encore pas mal le coup. Je garde l'autoroute pas bien longtemps, je sors à Mondovi pour rejoindre mon client à Novello, j'ai un petit quart d'heure d'avance.
En général, je crains d'avance les destinataires dont le nom contient le mot LOGISTIQUE, en principe ça prend des plombes, mais là non, ça a été super vite. Reste à calculer par ou passer d'ici pour aller sur Lodi. C'est ma journée montagne, je coupe par Barolo, il y a des vignes de partout par ici, soit disant il est aussi bon que le Bourgogne, il faudrait verifier. En tous cas c'est aussi pentu que les coteaux de l'Hermitage. Arrêt douche à Tortona, il y a une dame pipi, ça se fait de plus en plus rare, même en Italie, la douche est nickel, ça se voit tout de suite quand c'est entretenu. Du coup j'arrive juste avant la pause de midi à Massalengo, ça s'est joué à pas grand chose.
Reste plus qu'à tenter le dernier à Scorze, d'ici, il y a un bout avec presque 300km. Comme je le craignais, le type d'hier au Muy a tenté de la jouer à l'envers en envoyant un recommandé. C'est Nathalie qui s'est occupé de son cas, et j'ai son soutien, ils savent que je raconte pas de conneries, et quoi qu'il arrive avec la mention "degats non dûs au transport", ils l'ont dans le baigneur. Quand je fais une boulette, je l'assume, mais être accusé à tort avec en plus une volonté de me faire passer pour un con auprès de ma hierarchie, je le prends pas, mais alors pas bien du tout. Mais ça m'a fait chaud au coeur d'être soutenu.
Avec ça, je me radine à 16h45 chez Aprilia à Scorze, j'adore le coin, la Vénétie c'est magnifique, mais c'est interdit dans tous les sens aux camions. Le gardien m'apprends que ça ferme à 16h30, mais on est en Italie, pas en France, et un type débarque de nulle part pour vider. Une palette, 4 fûts c'est pas la mort. Maxime le roi des retours Italiens m'a dégotté deux ramasses pour demain, y a le temps, dommage qu'il pleuve, j'adore les coins autour de Trevise, c'est vraiment du décor de carte postale ! Je me pose gentiment à 18h dans une zi de Vedelago, 8h55 de guidon dont 8h53 avec essuie glaces, c'est bien, basta cosi.