| Carnet de bord de Avril 2019 | Partager sur Facebook | 
Pour être à 7h à Hungaroring, d'ici il y a 240km, il faut calculer un peu comme s'il fallait passer une grosse capitale, oui, Budapest c'est une grosse capitale, donc, mon petit doigt me dit de partir à 4h, mais finalement, je suis parti un peu avant, il était 3h45. Je traverse le village de Mosonmagyaróvár, sans reveiller les Mosonmagyaróváriens et les Mosonmagyaróváriennes. 10 minutes plus tard je suis sur la M1, 11 minutes plus tard je vois le panneau lumineux contrôle bascule, 12 minutes plus tard je suis sur la Bascule, RAS. A peine je me re élance qu'en face, on fait des appels de phares. Certes en France, c'est souvent que j'ai des appels de phares pour dire : "tiens c'est ce sale con de chez Duarig", mais ici, je doute qu'on me connaisse, bingo, en fait il y a un flic avec les jumelles, ils sont ravagés dans ce pays. Les premières lueurs du jour apparaissent vers 5h ici, en même temps que le trafic se renforce direction la capitale, et son lot de connards. Ici, c'est 80, donc, je double et les mecs accelerent, pas tous, mais beaucoup en te regardant de travers, jalousie, connerie, problèmes d'erection ? Les 3 à la fois sans doute, mais perso, je m'en fous completement vu que si y a PV c'est pas ces creves la dalle qui vont me le payer. Quand je passe le M0, le ring bien nul de Budapest ça bouchonne pas encore mais presque, il est 6h.
Finalement, je me pointe devant le gardien à 6h40, j'ai bien fait de pas trainer au lit. Le mec joue les gros bras, et ne parle pas un mot d'anglais ni d'allemand, ni que dalle, en principe sur les circuits tout le monde parle au moins anglais, mais pas ici, j'ai donc parlé en Français assez peu élaboré, 5 minutes plus tard le mec sifflait pour que je rentre. J'attaque à livrer direct les teams qui sont encore pas revenus de l'hotêl, mais les tests demarrent à 9h, y a pas interêt qu'il y en ai un à sec. Fait exprès, j'ai pas le transpal electrique, j'ai speedé à mort en tee shirt pourtant il faisait vraiment pas chaud ce matin. Vu que j'ai pas chargé la semi, le lubrifiant est carrement devant, du coup je fais 2 fois les livraisons, je suis vert ! TOUJOURS le lubrifiant à l'arrière MERDE !!! Mine de rien à 9h30 j'ai tout fini, tout signé propre, j'ai plus qu'à aller me jeter sous la douche.
Je repars avec 3h10 de coupure, c'est parfait ! Dans mon sens le M0 est repassé au vert, dans l'autre c'est la cata sur 20km, une horreur. J'ai un voyage à charger vers Udine, je descends via le Lac Balaton, c'est joli et surtout ça roule bien moins, mais ça n'empêche pas les flics embusqués, je me cale à 85, parfois je rattrape un mec et dès qu'il y a une côte, je le gratte en 2 secondes. Pas vu, pas pris, il faut juste savoir qu'ici c'est interdit de doubler sur toutes les 2*2 voies de 5h à 22h. Et 95% du reseau est en 2*2 voies. Après la coupure j'ai voulu aller mettre du gasoil dans une station à 1€22 à Becsehely. Sauf que c'est en travaux, il y a qu'une piste pour DKV, l'autre piste la fille ne veut pas la deverouiller, on est 3 à attendre, il y a vraiment un souci dans ce pays, moi je me casse. Prochain arrêt dès la frontière Slovène à Pince.
Il y a quelques mois j'étais venu déjà en Slovénie, mais j'avais pas eu ma box. Obligatoire, mais qui était pas dispo. J'ai filé la feuille d'enregistrement, 3 minutes plus tard j'avais une box avec sourire et un café. Ici l'ambiance est nettement meilleure ! J'ai plus qu'à terminer mes heures direction Lubjana, ici aussi il y a beaucoup d'interdictions de doubler mais au moins ça roule à un petit 90, il y a plus de trafic mais c'est moins stressant, étrange ! Je me pose à Lukovica pri Domžalah, avec 9h02 le temps de me garer, il est 17h30, et les places sont déjà toutes prises. Je suis pas fan de dormir sur l'autoroute, mais bon, j'ai presque plus de gasoil, je suis vide alors bon !