Carnet de bord de Janvier 2022 | Partager sur Facebook |
Il meule bien quand je décolle à 5h ce matin, mais il n'y a pas de brouillard givrant c'est déjà ça. A peine arrivé sur St Geoirs la sibérie reprend ses droits, ça brille, c'est bien givré, j'y vais tranquille sur l'A48. Y a des bien meilleurs pilotes que moi sur la glace, je les laisse faire. Avec l'heure qui avance le trafic aussi, mais ça roule quand même bien, arrivé à Annecy il tombe carrement un genre de grésil, c'est très localisé. J'attaque à Sillingy avec une palette de cartons d'emballages. En principe ça ouvre à 8h, mais il y avait un gars déjà sur place pas trop débile qui m'a pris la palette. Du coup, j'ai plus qu'à me jeter dans le bouchon du matin pour Annecy, récuperer l'autobahn et aller charger à La Roche Sur Foron.
Il y a déjà un Roumain avant moi, mais sa commande est prévue pour demain, ils l'ont viré. Pour moi c'était prêt, je repars avec 8 palettes de fûts de pulpe de fruits pour Nissan Lez Enserune. Dans un monde idéal, je serai descendu directement, mais il faut pas déconner, le gasoil coûte 1€65, faut rentabliser. Donc, Maxime m'envoie faire un crochet par Annecy ou m'attend une machine sur palette à ne charger qu'en bâché, bien sûr. Le mec est sympa, il a bien compris qu'on allait trouver une solution. La suite c'est à St Badolph, chez un artisan qui fait du verre special, j'ai 2 grosses caisses à charger dont l'une fait 2m75, 800kg pièce, le tout au Fenwick parce qu'il y a pas de quai. Autant dire, gros moment de stress, il y a même des capteurs de mouvement sur les caisses, jouer les équilibristes avec des risques pareils... On y est arrivés, mais c'était chaud.
Je rentre poser tout ça au dépôt, à quai c'est nettement plus facile, en échange je prends une palette pour Gigean, une pour Narbonne. Comme j'ai un peu de temps devant moi je fais quelques modifs au chaud pour le site officiel Duarig. A 17h je mets les voiles, je visais le parking sécurisé de Nîmes, depuis que c'est payant plus personne n'y va. Greg et Jérémy arrivent quelques minutes après moi, j'ai pas fait le sauvage j'ai été mangé avec eux. Une éternité que j'avais pas mangé dans un resto en France, et toujours cette manie insupportable de devoir s'assoir là ou on te l'impose, j'ai horreur de ça. Je mange ou je veux ! Quand on sort on tombe sur un jeune chauffeur à Philippe Arlaud, c'est Luis-Miguel Rey-Ojalvo, il a du gas oil qui coule dans ses veines. Après quelques photos, il est déjà minuit, le reveil va sonner dans pas longtemps.