| Carnet de bord de Aout 2025 | Partager sur Facebook |
J'avais oublié qu'ici le soleil se lève encore plus tôt, du coup je suis debout à 7h comme un con au lieu de grasse mâtiner. Du coup, vu que j'ai rien de mieux à faire, je vide tranquillement et fais le point sur la distribution. Je guette les premiers mouvements d'ici de là, et je distribue tranquillos, un petit café ici, un autre là, un coup de main à Xavier, bref c'est pas le stress ce matin. Du moins ça aurait pu parce que ma grille de distribution était foireuse, concrètement, il manquait un fût. Mon chargement était bon, mais pas les commandes. Ici, c'est pas la F1, les types sont pas trop idiots, on arrive à trouver à s'arranger. A 14h c'est plié, j'ai juste à faire un tour de fûts vides avant de partir ce soir.
J'ai bien tenté de faire la sieste après-midi, mais la chaleur et le bruit ne font pas bon ménage ou que ce soit. Si j'ai dormi 1h c'est le bout du monde, mais c'est mieux que rien. En fin d'après-midi c'est la pluie qui s'est invitée. Ce soir je dois rejoindre Nurburgring en moins de 9h de préférence. Il faut mettre toutes les chances de son côté, j'opte pour un départ à 19h, c'est l'heure du souper. J'ai pas à rouler bien longtemps en république Tchèque, puisqu'après la riante traversée de Chomutov et ses superbes barres HLM j'entame la montée des monts Métallifères, en haut il caille à la frontière, remplie de magasins pour touristes, y a des gros panneaux interdits aux camion, c'est dommage ils vendent plein de jolis nichoirs pour piafs. Pour s'occuper, le douanier me demande le passeport et oui, un français, né en France et qui a fait l'armée aussi et je t'emmerde. Comme j'en ai marre de me faire flasher j'avais décidé de descendre sur des œufs jusqu'à Chemnitz. C'était sans compter sur un citernier allemand qui descendait non pas sur un œuf, mais une palette complète, 55, 56, parfois 58, j'ai cru mourir. A peine je m'en suis séparé que j'ai eu un autre pire que mou pour passer Chemnitz, y a même un willi qui nous a doublé. De retour sur l'A4 je peux enfin rouler peinard, sans trop forcer je suis arrivé faire ma 45 à l'extrème ouest de la DDR, la Shell de Eisenach.
Un casse croute et un café plus tard, je remets le couvert. Les routiers de la night allemand ont quand même le pied lourd, sauf qu'ils ont que des merdes de Mercedes qui crèvent à chaque montée, et ça ne manque pas dans le coin. Après 2h d'autoroute bien défoncée, je coupe à travers par Giesen pour rejoindre Coblence, sauf que j'ai raté ou pas compris un panneau, il y a un côté du ring interdit aux 3t5 et visiblement, ça flash, je suis quitte pour refaire le grand tour, ça promène, heureusement c'est pas Berlin. Sur la grosse portion de nationale qui rejoint l'A3, coup de bol, je suis entouré de messagers qui ont le feu au cul et freinent pile au bon moment pour les radars qui j'aurai eu du mal à voir étant donné qu'il y a du brouillard, et oui ! Je finis par arriver après une trentaine de km de route plus ou moins tordue au Nurburg, ou l'équipe m'a gardé une place au chaud au prix d'un périlleuse Manœuvre, fin de bal, 4h15 j'en avais quasi marre, mais le tout en moins de 9h, y a bon Banania.