On dit que tout augmente, sauf les salaires, moi je dis que tout passe vite, surtout le week-end. Même pas j'ai eu le sentiment de dire OUF, que ça y est c'est lundi, faut partir au boulot. 7h05, je laisse mon costume de jardinier amoureux des oiseaux, des grenouilles et de la nature au profit de celui d'une bête barbare droguée au gasoil, omnibulée par la RSE. Ce matin, j'ai fait exprès de partir à 7h05 pour passer entre les bus de 7h00 et de 7h10, mais le premier était en retard, resultat des courses j'en avait 3 devant moi. Que faire !? Je me croyais tiré d'affaire une fois lancé sur la N86 après Guilherand, mais voilà, les travaux de Soyons sont terminés, maintenant, c'est Charmes, le feu dure 2 minutes et 30 secondes, je le sais je me le suis tapé en entier. Je ne suis pas au bout de mes peines puisqu'après La Voulte, y a un tracto pelle qui fait opération escargot, 40 minutes de volant pour aller au Pouzin, 20km. Mais c'est pile poil le moment pour charger, un complet de caisses à fruits en carton, 500kg le tout, impec, je vide foulée à Ramberfruits, ça fait 15 ans que c'est Rhodacoop, mais pour moi Rhodacoop, c'est Sarras ou Beauchastel, épicétout.

Décidement, le fret c'est en Ardèche qu'il se trouve pour moi, j'ai un lot de ramasses à sortir à Tournon pour Andrezieux. Je l'ignorais mais à Tournon, il y a une boite qui fait entre autres des pièges à moustiques, toutes les palettes que je charge vont sur la Bretagne et autour, je savais pas qu'il y avait autant de moustiques en Bretagne ! Les palettes sont pas lourdes, mais une fois fini de charger ça sent bon la citronelle dans la remorque, les moustiques vont peut être même éviter mon parebrise, vu l'heure ça passe nickel pour monter chez les gagas, à 13h je suis chez XPO, le cariste qui vide est un cariste de compet, 20 minutes pour sortir un complet, j'ai plus alors qu'à faire le tour du batiment et me caler porte 64 pour Gignac.

J'ai largement pû caler 3h de coupure, du moins j'avais 2h30 à quai quand j'ai été fini de charger, dans la vie faut jamais tenter le diable, j'attends 30 minutes de mieux. Du coup, je repars en même temps que tous les ouvriers du coin, ça coince un peu pour sortir et passer St Etienne, mais c'est pas si pire. Une fois sur l'A7 ça roule enfin tranquille, sauf dans le boeuf ou j'étais assez lourdement chargé pour faire le bandit, donc, je suis resté dans la colonne de droite en bon soldat. Devant moi, un Mercedes, 65, 60, 55, 50... on a finit à 40 au sommet de la grande vache, bon sang, mais pourquoi acheter un MERCEDES ?? Un machin récent un plus, un 420 ok, mais un G290 ça montait aussi à 40 ! Enfin, passons, c'est lundi, zen, faut être zen. A 21h je débarque chez XPO Gignac, c'est trop tard pour vider bien sûr, mais je peux décrocher, me garer en solo dans le parking et nettoyer 20 kg de moustiques qui se sont suicidés, visiblement la citronnelle leur a pas fait peur.

Avant de démarrer je vais quand voir si la semi a été vidée. Non seulement elle a été vidée, mais les barres ont été remises, les sangles toujours là, la seule différence c'est qu'ils l'ont sortie du quai, garée avec les remorques vides, une chance qu'ils l'aient pas rechargée pour remonter foulée à Roye ou Bourges ! A 6h20 la coupure est bonne, je vais raccrocher sans trainer histoire de passer Miramas avant le coup de feu du matin. Une fois passé la Fossette, je suis sauvé, dans l'autre sens ça bouchonne grave, une looooongue colonne de containers. Pour moi du coup, ça roule nickel jusqu'à Narbonne, la seule chose qui manque ce matin, c'est le soleil, il y a du Marin, quand je sors de la cabine à Narbonne ça sent bon l'iode.

Bonne nouvelle ce matin, il y avait des pains au raisins comme j'aime sur le comptoir, c'est à dire pas trop cuits, juste al dente. A 10h30 je me pointe à la coopérative d'Espira, j'avais annoncé 10h, mais le chef ici, il a pas de montre donc, c'est pas grave. Il manque de toutes façons quelques palettes pour finir le voyage, le temps que je charge c'est réglé, à midije me sauve. J'ai pas de montre non plus, mais j'ai vu tout le monde partir comme une volée de moineaux, pas la peine de regarder la montre. Frigo calé sur +6, il a bien du mal à baisser la température de fruits encore chauds.

En remontant, je double Tony vers Nimes, juste avant la station, ça tombe bien j'avais pas d'argent et l'envie d'un café, en voyant mon clignotant à droite, Tony a suivi, bien brave ! Un quart d'heure de passés, il y avait un bail qu'on s'était pas vus. Parole de routier !

En passant à Valence, j'ai l'alarme de la reserve de gasoil, du coup je sors à Valence Nord histoire de faire un complement à la Total Access de Pont d'Isère, à 1€40 je fais le plein, je sens que je vais pas descendre en Catalogne cette semaine, je sais pas pourquoi, un presentiment. Du coup je garde la N7, mais à 18h la traversée de Tain l'Hermitage est bien pénible, à 18h30 ça bosse encore grave ici, la saison démarre sur des chapeaux de roues, de ce que j'ai compris, il y a 600t d'abricots à remonter d'Espira... J'ai un rechargement de poubelles prévu demain à Valence, ça me fait un peu caguer d'aller dormir à 15km de mon plumard personnel, mais ça me fait aussi claquer une 10h pour rien, tant pis, je rentre à la casbah, 9h20 de guidement, mais au moins je suis bien garé !!!

A 7h pétantes, je décolle de mon parking, mon voisin est guère plus motivé que moi. Je me dis que 7h c'est encore la bonne heure pour contourner Valence vu que je charge de l'autre côté de la ville, face à la piscine Tournesol, il doit pas en rester beaucoup en France des piscines comme ça. Evidement, ça a bien roulé, du coup j'ai 30 minutes à poireauter devant le portail. Dès que je rentre, le cariste me fait mettre à quai, c'est déjà ça, sauf que je suis prévu de charger le 6, et le 6, c'est demain puisque nous sommes le 5. Bref, je suis dans la mouise. Dans ces cas là, la procédure est simple, faire un CMR à 0, un avis de passage quoi ! Les téléphones chauffent entre destinataires, clients et nous, finalement, on peut me charger mais il faut attendre au moins 3h de préparation, ça hésite, jusqu'à ce qu'en fait, c'est le client qui a fait la boulette, de 3h d'attente ça passe à 1h, mais le destinataire des déchets, trédirectement, me dit de me tirer, mon chef aussi.

Comme quoi, le délais d'attente peuvent varier en fonction de qui a fait la boulette !

Du coup, j'ai 2 ramasses à faire sur Anneyron, y a rien de prêt je suis sûr, je remonte pas la nationale 7, ce matin en plus ça roule à peu près. Comme prévu j'attends une bonne demi heure au premier pour 2 palettes pour Bristol, je complète avec du mobilier de camping pour Noirmoutier et je ramène tout ça au dépôt.

J'ai un RDV à 14h à Andrezieux, j'ai donc tout juste le temps de vider, laver, faire le plein de gasoil et me tirer, il fait toujours un horrible vent du sud, chaud, qui met pas de bonne humeur. Quand j'arrive à l'usine, le parking est ARCHI blindé, ma commande est largement pas prête, j'ai amplement le temps de manger et faire une petite sieste. 2h plus tard, mon numéro s'affiche enfin, je peux aller charger, pas de bol mon cariste est pas motivé, ça traine, je mets encore un bon quart d'heure pour sortir parce que maintenant c'est le poste de garde qui donne les CMR et que c'est encore pas au point, bref, vu l'heure je me cogne le gros bouchon pour contourner St Etienne direction Firminy.

Ce soir ça avance pas, et même si je gagne un peu de temps avec la nouvelle rocade du Puy, la pluie s'invite justement une fois passé la capitale de la lentille et du béton. Du reste avec cette rocade il y a un super point de vue sur la ville. Non seulement il se met à pleuvoir comme vache qui pisse, mais en plus la température chute brusquement, de presque 30 à ST Etienne, ça passe à 7 à la Pierre Plantée. Tout a été contre moi aujourd'hui, il y avait même des travaux à Mende, et j'ai des alarmes ABS qui s'allument de partout, je crois qu'il va falloir que je passe chez Volvo ! Je finis mes 4h30 bien avant Rodez à Laissace le Chateau ou je me plaque dans une zone industrielle.

Ce 5 juin est vraiment une journée de merde parce qu'en plus j'ai appris la disparition de "Monmon", Edmond Barbaro, je l'appelais amicalement le Pitt Bull, parce qu'il ne lachait rien, c'etait un grand passionné de poids lourds et de transport, il a beaucoup fait pour la réédition des DVD  La Route, Les Hommes de Rose qui sans lui ne seraient jamais ressortis, je pense à sa femme, et ses enfants qu'il aimait beaucoup, c'est un homme de coeur qui est parti.

Il fait un temps de débarquement ce matin, il ne pleut plus, c'est vrai, mais il y a du brouillard et il caille. J'ai super bien dormi c'est vraiment bien l'Aveyron pour roupiller.  Dès que la coupure est bonne, je me jette sur la N88, ça roule encore bien pour passer Rodez, c'est vrai que c'est moins chiant à traverser que Milano aux heures de pointe, mais quand même, il n'y a guère que sur Albi ou ça bouchonne un peu, mais c'est normal, c'est 8h et des bananes, direction Castres il y a un gros chantier en vue, dans le 12 et le 81, ça construit des 4 voies dans tous les coins. Je finis par arriver chez le client à 8h45 à Castres.

Le gardien m'a prévenu, il va y avoir de l'attente, "ils sont en audit" Y a besoin de faire des audit comme ça, en pleine semaine ? Es ce que je fais des audit moi ? Je me vois bien bloquer l'A9, d'un coup, et puis s'il y a des questions, je dirais ah ben j'en ai pour 1h, je suis en audit, quelle époque. Bon dans mon malheur j'ai de la chance, la douche est propre, ça m'a occupé. Quand l'audit a été fini, j'ai pû rentrer me poser à quai, en 10 minutes c'était plié, ça valait bien la peine de me faire attendre 1h. 

Le bonne nouvelle c'est que le soleil est revenu, j'ai beau être venu dans le coin des dizaines de fois, c'est toujours aussi joli, j'ai comme envie de vacances, faire le plein de la Clio et aller au hasard des routes, ohhh tiens tourne par là, c'est joli chéri !! C'est interdit aux PL, ah oui, mais on s'en fout on est en Clio Diesel. L'année passée j'ai quand même fait pas loin de 2500km, je suis un dingo du volant. Mon programme étant tout bonnement irréalisable, je franchis quand même la frontière espagnole pour rejoindre Gregory qui est vide à Girona, je lui refile mes 2 clients, et je reviens direct à Espira de l'Agly.

Le quai de la coopérative dégueule de palettes, le frigo est archi plein aussi, il était temps que j'arrive. Il y a juste à charger, sans brutalité parce que les palettes en caisses plastique ne demandent qu'à s'écrouler et j'ai pas envie de tout ramasser. Je finis cheveux au vent mes heures au plus loin que la RSE me le permet, il me faut aussi un parking ou je vais gêner le moins possible, je me pose donc à Ledonon, avec 9h52, il y en a bien assez pour aujourd'hui !

Le reveil me sort du plumard à 5h, cet objet de malheur n'a pas de pitié pour moi. Une demi heure plus tard je suis lancé sur l'A9 le jour pointe déjà le bout de sa frimousse sur le Ventou face à  mon parebrise panoramique. Ce matin, ça roule peinard, mais on sait bien que ça va pas durer, je quitte l'autobahn à Valence Nord, à cette heure là, ça doit encore passer finger in the nose à Tain, je croise tous ceux qui vont bosser au barrage d'Erome, et visiblement certains sont à la bourre, à 7h40 je suis quai 2 à Andance, posé pour 3h de coupure car il me manque une 11 pour être en règle.  A 8h tout le monde se jette sur les abricots.

Pendant la coupure, j'ai reçu une ramasse avant midi à Valence, j'hésite à partir, mais je sais pas de quoi sera fait le reste de la journée, je prends pas de risque j'attends 10h40 pour démarrer, feu action, je vais au plus rapide pour grapiller quelques secondes qui font une minute ou deux à la fin, coup de chance ça passe presque bien à Tain, je finis par arriver juste à 11h30 chez le client à Valence. Je suis accueilli avec une gueule de 6 pieds de long, il faut arriver avant 11h le vendredi. Des pénibles... Les types ont déjà éteind les ordinateurs, et puis un chef moins branleur que la moyenne décide qu'il faut faire partir les 5 palettes de Barcelone, le cariste a l'impression d'accomplir un exploit, pays de branleurs. A 11h45 c'est plié, y a pas de quoi fouetter un chat, j'en peux plus de ces gens.

Le complément est à Tournon/Rhône sous prefecture de l'Ardèche, du coup je passe par St Peray, en transit, mais j'ai le droit. A 13h30 ça charge, le cariste est trop content de voir une semi immatriculé 07 charger pour l'Espagne, comme il a dit, ça change des RO, BG, LY, PZ, oui, à la fin il inventait des lettres ! Bref, j'ai bien rigolé. Retour à Jarcieu, ça roule grave ce soir, c'est déjà tout bloqué sur l'A7.

Coup de bol, toutes mes palettes sont à quai, Maxime qui a pitié des vieux vient me donner un coup de main, et hasta luego la kommandantur Duarig, gross week-end ! Avant de rentrer je vais faire un tour chez le carrossier pour reparamettrer mes essieux relevables qui decoconnent un peu. Un fidèle lecteur du CDB de Samu est venu me voir pour me dire que c'était génial à lire !! Reste plus qu'à rentrer à la maison, c'est le brin sur la N7 et la N86 aussi, bilan 1h45 au lieu d'une heure, mais on s'en fout hein !?? Allez gros et bon week-end, on se revois mardi à 2h30  !!! Comme ça, ça vous laisse un peu de temps pour cliquer sur les bannières FDR !

Non mais t'y crois toi ? Il est pas tombé une goutte d'eau de tout l'hiver, et là, pour une fois, week-end de 3 jours, rentré tôt vendredi, il pleut 2 jours. Bon, ça m'arrange pas, je voulais arroser le jardin, alors tant pis.  Ce mardi ressemble beaucoup à un lundi classique. Je reveille tout le quartier en montant la poubelle, et à peine ils commencent à reronfler que je demarre les 500cv qui commençaient à s'ennuyer au bout de 79h de coupure. Il est 2h30 quand je franchis le portail, je peux bosser jusqu'à 17h30. Ce matin j'y vais molo parce que j'ai vraiment pas lourd à l'avant, tout le poids est vers l'arrière, sur le mouillé gras, j'ai horreur de ça, alors qu'à priori, le mouillé gras c'est pas fait pour me deplaire mais trève de plaisanterie le week end est fini.

15 minutes plus tard je suis sur l'A7, il y a déjà beaucoup de monde, surtout sur le sens de la remontée ce lundi n'était pas férié de partout en Espagne, je pense que ça a dû être une sacrée épopée pour passer la frontière hier soir. La pluie quand à elle marque le pas à Montélimar, mais tous les prévisionistes sont d'accords, ça ne va pas durer. Contrairement à d'autres lundis, j'ai plutôt la forme ce matin, du moins jusqu'à ce que j'ai vu le panneau "Aire du Village Catalan 2000m", je me suis garé, réglé de reveil et je me suis écroulé direct pour une vingtaine de minutes.

45 minutes de pause, un café, et une traversée du parking sous une pluie fine mais froide comme on en connait au mois d'août à Chaumont. Sauf que c'est juin et que c'est les PO. La traversée des Albères se passe nickel dans mon sens, mais en face c'est pas la même chanson, c'est tout bouché sur 3 voies jusqu'à la Jonquera, courage les mecs. Je quitte l'autoroute à Figueras sud, ça va qu'il y a les palmiers, sans quoi ce serait d'une tristesse absolue. Première livraison à Begur, une toute petite palette de 100kg, il y a dû y avoir un loupé la semaine passée, car on y est descendu pour 9T, du coup je m'évite une méchante marche arrière, je pose tout au hayon dans la rue, et je file au suivant à Les Franqueses. ça roule un peu n'importe comment ici quand il pleut, il faut être super cool, ça peut vite être la catastrophe, la livraison est aussi très facile à Les Franqueses, un quai large, 5 palettes, 5 minutes. De là, je file à 10km à vol d'oiseau à Polinya, mon adresse était pas bonne, le temps que je comprenne j'ai paumé 5 minutes de volant. Mais une fois en place, bonne pioche, il y a personne juste moi et 14 IBC ADR à poser.

Par chance, le Fenwick est en panne, j'avais déjà attendu 10 minutes que le gars arrive à imprimer 14 étiquettes, du coup ça a pris presque 45 minutes pour vider, impecc ça remet les pendules à 0. Reste plus qu'à faire le dernier à Mataro sous une pluie battante et en pleine sortie des bureaux pour la pause dejeuner. Il y a longtemps que je n'ai pas livré ce client, avant ils étaient dans la ZI Nord, et là, ils sont dans un batiment rikiki, si petit que je suis passé devant sans le voir. Merci le hayon une nouvelle fois, le gars attrape les palettes depuis le trottoir direct sur la hayon. 

Je suis vide un peu avant 14h, déjà 8h30 de guidon et rechargement prévu à Espira. J'y arriverait pas ce jour, je monte quand même au plus loin, c'est à dire Padrosa Figueras ou je me gare avec 9h55 de volant et 12h55 d'amplitude ce qui signifie que je suis bien content !

La pluie s'est enfin arretée ce matin quand le reveil m'extirpe du lit, il est 4h du matin, pfouah. Je dejeune à l'arrache, à 4h30 je sors du parking pour aller 500m plus loin à la nouvelle REPSOL derrière le centre routier. C'est pas du standard à l'Espagnole, il faut prepayer avec une borne qui parle espagnol. C'est limité à 900€, mais il y a un gros débit c'est déjà ça. Le mec qui s'est servi avant moi avait laissé le pistolet bloqué, j'ai failli prendre une douche au gasoil. Du coup j'ai pas fait le plein en entier, ensuite pour le 2e service ma carte était bloquée, le prix à bien baissé ici, c'est 1€22 ce matin.

Je profite qu'il est encore tôt pour passer rapidos le Perthus, mais c'est sans compter les travaux, je me suis fadé un citernier à 50 jusqu'au Boulou, j'ai failli peter un boulou. J'avais dit à Robert big abricot boss que je serai là à 6h, je deteste arriver en retard, je suis donc rentré dans la cour à 5h59. L'honneur est sauf. Robert pointe les palettes et fume des clopes, moi je dois rester concentré pour pas benner ses palettes d'un équilibre parfois précaire, la bonne nouvelle c'est que les palettes sont bien froides, le frigo va pas trop peiner ce matin.

Comme j'ai bien travaillé, je me paye un bon petit dej à Narbonne, à 8h tout le monde est parti, mais il me reste un pain au raisin, avec un bon café que demander de plus ? Ah oui, la clé de la douche. J'ai plus ensuite qu'à remonter tranquillement à Andance, ça me fait traverser Tain juste à midi, juste juste avant que tout le monde aille bouffer. 45 minutes presque pour vider la semi à Andance, il faut peser chaque palette, les ranger pendant que moi je fais rien, juste regarder.

Au départ, je devais recharger à Andrezieux pour la Catalogne, mais je serai jamais à l'heure au RDV. On sait qu'on doit attendre, mais il faut pas être en retard, c'est comme ça. Donc, du coup je me retrouve avec un voyage de caisses carton à prendre au Pouzin, donc, je suis quitte pour descendre par la N86, elle est belle cette route, mais truffée des pire grumeaux de la terre, auquels il faut ajouter des pires fous, y en a pas un qui roule juste normalement. Malgré tout je me prends quand même un petit quart d'heure pour bectave au soleil.

Livraison foulée à St Rambert, cette fois je fais pas le fou, j'attrape à l'A7 pour grimper direct, 1h pour arriver, c'est bien. A Rhodacoop, il y a 2 quais pour les caisses, le second quai est compliqué à trouver bien qu'il soit derrière le batiment, un cariste monte avec moi tellement c'est compliqué pour arriver à cette partie un peu cachée du batiment, quoi qu'il en soit c'est un bon plan parking pour roupiller, au moins j'ai visité St Rambert. On vide tranquille dans un quai ou les herbes folles sont presques plus hautes que le camion. De là, j'ai un voyage de poubelles à prendre à Valence, je me dis que c'est bête de dormir à Valence quand on a une piaule et une copine au village voisin, retour à la casbah, retour sur la N86, heureusement ce soir il reste de la salade du jardin et des fraises ! Impeccable tout bien !!!

Il est 7h05 quand je décolle pour la 2e fois de cette trop bizarre semaine. Juste au moment ou arrivait mon voisin, on est vraiment trop synchronisés ! Etrangement, ça roule nickel pour rejoindre Valence, aucun bouchon, c'est carrement incroyable, si bien que je débarque un peu en avant à mon RDV de 7h30 pour charger des déchets. Il y avait un moment que j'étais pas venu charger chez SCAPA, le chef des dechets avait l'air bien content, et du coup moi aussi, d'autant plus que c'est que des contenants vides, et du coup pas lourds, juste assez pour mes petits bras. En 3/4h c'est plié, et je peux aller me mettre en place sur l'A7, j'ai RDV à 10h30 à Salaise, donc une heure d'avance, mais comme toujours je tente le coup, j'ai bien fait, j'attends juste qu'un GEODIS sorte et c'est mon tour.

Je m'attendais à faire une autre bricole dans la quartier, gouter aux joies des milliers de cyclistes à ne pas écraser le long de la N86, mais non, j'ai 20 IBC ADR à prendre à Andrezieux, si ça veut rire, je peux même tenter de charger avant midi, mais voilà, il y a eu un carton à Chasse avec à la clé un bon vieux bouchon. Pour une fois j'ai eu le file la plus rapide, celle du milieu, mais malgré tout j'ai pas réussit à charger avant le changement d'équipe à Andrezieux.

Mine de rien, j'ai quand même été pris dans les 1ers à la reprise, à 14h j'étais à quai, c'est juste incroyable, moins de 2h d'attente. Le cariste est un bon, ça charge vite, mais bien sûr il reste un peu de place, mon chef a horreur du vide donc je passe par la case Jarcieu ou Nathalie me donne une belle licence toute neuve valable 5 ans. Que ferai-je dans 5 ans ? J'aurai peut être un 3 axes ? On tirera des attelages à 25,50m pour palier au manque de chauffeurs ? Je serai peut être à la retraite !!! Ou pas.

Il y a du monde sur le quai cet après-midi, on est 4 pour vider et recharger ma semi, et du coup ça va super vite. J'ai même le temps de passer un coup de rouleaux et viser le centre routier de Narbonne. Dans le Grand Boeuf j'ai pas cassé la baraque pour une fois, bien sage à droite, derrière un colonne de camions, par contre à Nimes c'est pas la même histoire, l'A9 est coupée dans l'autre sens, 3 camions en vrac au milieu de l'autoroute, des bagnoles, une boucherie. J'ai jamais vu un bouchon pareil, ça remontait jusqu'à Ambrussum, le pompiers interviennent depuis les voies descendantes, de notre côté on a pas perdu 10 minutes. Je me pointe au parking du centre routier avec 4h20, il était temps ! Tophe est pas loin, mais il dort et se lève tôt, alors ça sera pour une autre fois !

J'aurai pû rester une heure de mieux au plumard ce matin, car j'avais RDV à 10h30 à Celra, et puis je me suis dit que ça serait peut être pas plus con que d'essayer de passer avant l'heure, comme disait le célèbre philosophe Michel Blanc dans le film LES BRONZES : "sur un malentendu, ça peut marcher". En revenant du bain, je croise Florian de chez Kiefer, il a repris du serviceen Iternational, il est tout content, il en pouvait plus de faire du national en Allemagne. 

A 7h30, je me jette dans le trafic et accesoirement sur l'autoroute. Ce matin, il pleuvasse, du sable venu tout droit du désert, c'est juste deguelasse sur les carreaux, enfin, ça donne une touche exotique à mon camion de tourne en rond. Avec les travaux au Perthus ça merdoie pas mal dans la montée, on ne peut que faire avec et patienter jusqu'en fevrier, c'est quasi là. Au bout de 2h d'efforts j'arrive rue de la Tramontane à Celra, et incroyable, elle est deserte, il y a juste une citerne en stand by. En allant à la reception, je me suis même demandé si c'était pas fermé. 5 minutes pour m'enregistrer, le cariste à dit que je me mette au quai qui m'arrange, bizarre, y a même des types qui balaient entre les quais. Encore plus bizarre. Finalement, c'est le cariste qui m'explique qu'ils attendent une visite importante, alors il fallait que tout soit nickel, pas de camions partout etc... Du coup, record battu, 30 minutes en tout ici.

Mais tout ça ne me sert pas à grand chose, il me reste juste Castellar à vider. Je connaissais pas le client, mais c'est bien tordu pour rentrer à quai, de coup je me prends pas la tête, je sors le hayon et le cariste vient depuis le trottoir attraper les palettes en lateral. J'ai un lot de 9m annoncé à Sallent, mais au cas ou, j'attends une autre bricole. Maryan me fait attendre presque 2h, puis je monte à Sallent, par chance, c'est prêt. ici on sait jamais, ça peut être prêt à 15h comme à 19h. De la même manière on connait pas le métrage définitif.

Finalement j'ai un complément à prendre chez Alloin à Perpignan, deux lots pour le 69, je mets tout d'un côté pour pas me prendre la tête lundi matin. A Beziers, je termine mes heures au parking sécurisé, y en aura bien assez pour aujourd'hui.

Vis à vis de la RSE, je suis nickel à 6h30 ce matin, donc, je traine pas au lit, bien que ce n'était pas l'envie qui me manquait, mais il faut voir plus loin que le bout de son nez, c'est samedi, et il faut quand même caler 45h de coupure ce week-end, alors affolons nous.

La plupart de mes voisins de parking ont pas bougé, ils vont camper ici ce week-end, c'est pas le pire enroit de la planète quand on y pense. Sur l'A9 ça roule comme un samedi de 2019, c'est à dire beaucoup trop et dans le sens inverse c'est pire, j'ose pas penser aux week ends qui approchent avec les départs en vacances. Le ciel est bien capricieux ce matin, pluie, soleil, vent+pluie+soleil, bref... Un café au vol à Montélimar parce que c'est une tradition, ça fait la queue pour la douche, j'ai pas le temps, je suis pas d'ici, je prendrai la douche à la maison. Par le plus grand des hasards, j'arrive en même temps que le spécialiste de transports des centrales qui gare sur le parking de mon voisin, ça doit être la première fois depuis le début de l'année qu'il rentre un samedi !!!

Allez, hasta lunes, bon week end, et merci pour vos clicages, d'avance !

Forcement qu'en partant à 7h30 ce matin, j'allais pas mettre 2 minutes pour sortir de mon bled. Du reste il fait un soleil magnifique ce matin, on a bien du mal à s'imaginer le déluge qu'on a pris sur la tronche samedi. Et encore, on a eu du bol, il y a juste le chemin qui a morflé un peu, par contre beaucoup ont eu moins de chance avec la grêle qui a ravagé pas mal de récoltes. On peut pas faire grand chose contre ça.

Mine de rien j'ai mis plus de 30 minutes pour arriver chez le client à Valence, ici ça va toujours bien, en 10 minutes c'est plié. Depuis ce matin tôt c'est la misère sur Valence vu qu'il y a un camion couché sur l'A7, pauvre chauffeur. Je contourne par l'EST et par les chemins que je prenais quand je roulais avec un Piaggio Ciao avec ses roues baton, son pot double sortie et ses jupes blanches, un bonheur quand j'oubliais pas de faire le plein. Bref j'arrive sans me perdre à Bourg les Valence, 10 minutes pour vider ici, même si le cariste tire une gueule de 6 pieds de long, hier c'était la fête des pères, il a pas dû aimer la couleur de sa cravatte.

De là, je monte direct vider les 2 derniers, 2 marchands de piscines à Chassieu et St Priest, là encore ça a marché nickel, tellement bien qu'à 11h30 j'étais à Chapponay pour charger des medocs à destination de la méga poubelle de Salaise, j'avais RDV à 13h30, mais ça les arrange de faire de la place sur le quai, alors on charge. Une heure plus tard la semi est archi full, mais c'est pas lourd. C'est alors que je suis touché par la grâce et que je me dis que je devrais tenter de faire reregler mes essieux relevables qui decoconnent qu'ils en peuvent plus.

Donc à 14h je suis pris en charge par la team ALS à St Rambert, avec l'electronique tout se règle à l'ordinateur, et surtout tous les paramètres, défauts, sont enregistrés, ça rigole pas. J'en profite aussi pour faire voir la ommande monte baisse et les lumières dans la caisse, il y a plus rien qui marche, c'était un fil coupé en bas. Une vraie usine à gaz cette remorque. Il faut dire aussi que le shoot qu'elle a pris voici 3 ans n'a rien arrangé... Du coup j'arrive presque ne retard au RDV de 16h pour vider les poubelles. Il y a 3 bascules à faire, autant dire que j'ai attendu nulle part, une heure plus tard c'était plie. Retour par jarcieu, finalement j'ai un lot à sortir à Die, je monte dormir la haut ce soir, au calme, c'est le pied de couper là haut. Avec les beaux jours il y a déjà des baigneurs dans la Drôme, elle doit pas être bien chaude !!! A 20h15 la journée est pliée, je valide une jolie 11, c'est le silence ici, on va être bien !

Les gars commencent à débarquer à l'usine un peu avant 8h, ce qui signifie qu'il va bientôt falloir travailler. Donc, je vais attraper un café au GRETA, le centre de formation à côté. C'est marrant parceque la dedans, les gens se serrent la main, en donnant leur prenom, c'est signe qu'un nouveau stage doit se mettre en place, donc poliment, j'ai donné mon prenom, hitoire de pas rentrer dans les details.

Le temps que tous les ouvriers se mettent en place, je me mets à quai, 12 IBC vides, c'est vite chargé, mais un peu trop tôt car la secretraire à pas laissé les papiers, du coup faut attendre un peu, j'en profite pour faire mes jantes et mes retros et ranger mon merdier. La suite de ma journée se déroule à Montélimar, impeccable, ça me fait passer par les coins les plus jolis de la Drôme, Divajeu, Cleon ou il y a des travaux dans le centre, c'est déjà pas large, mais quand en plus il faut croiser des bus scolaires ça arrange rien. Mais en y allant sans stress ça passe. Je prends 4 palettes pour St Joan Despi, des gros flexibles en plastoc, je connaissais pas cette boutique, super sympas, super rapides, c'est tellement rare aujourd'hui !! De là, je remonte direct à Jarcieu.

Demain, je dois livrer la F2 au Castellet, mais il reste un peu de place et il y a des palettes pour Carpentras, ce qui complète bien la voyage, seulement voilà, mauvaise pioche TOTAL a oublié quelques colis dans ma commande déjà à quai, je dois donc attendre ce pauvre Philippe qui est à Givors. Du coup, je sens assez mal la livraison à Carpentras avant 16h30, à moins de la faire en revenant du Castellet, bref. Tout à coup une idée completement folle me vient en tête, rejoindre Philippe qui doit livrer à St Clair de Rhône, comme ça après je pars direct. Le chef valide l'idée, je fonce à St Clair après la douche du camion et du pilote.

A 14h04 je referme les portes de la remorque à St Clair du Rhône, je fais un mimi à Philippe, je prie St Christophe et Útgarða-Loki le Géant-roi de la forteresse d'Utgard à Jötunheim, qui a été capable de créer des illusions visuelles avec lesquelles il est arrivé à tromper Thor et Loki. Donc en tapant bien dedans, je pourrais faire croire au gardien chez Mc Cormick que c'est moins de 16h30 en arrivant. Si on excèpte la grosse vache ou ça a pas roulé bien, le reste nickel jusqu'à Avignon NORD, pour m'arranger les travaux à Monteux sont finis, le rond point est remplacé par un magnifique pont, et ça bouchonne presque pas à Carpentras, coup de bol ! Malgré tout, Útgarða-Loki  ne m'aura été d'aucun secours, le gardien me dit dans un provençal impeccable : Vé seize heure trente et deux, pas dit qu'il te prennent. Finalement c'est bon, green light, OUF. Le cariste me fait bien remarquer qu'il est sympa, oui, c'est vrai, je sais pas quoi faire dans ces cas là !? Faut que je me repende par terre que je paye le café ? Que je raconte ma vie ? Donc, je ferme ma gueule, je fais le mec interessé par les problèmes dans l'entreprise, et je me casse.

Du coup, j'ai grave le temps maintenant, je peux rouler peinard, pour cette dernière étape, maintenant les mecs me regardent de travers parce que je les oblige à deboiter vu que je suis à 80 pile poil. Je sais plus quoi faire ! Je quitte l'autobahn à Le Beausset, ça roule nickel pour une fois pour passer le bled, à 20h je suis au circuit, le gardien me gare à l'écart de tous les crasseux de la F1, on mélange pas les torchons et les serviettes !! Je plaisante évidement. Je suis garé bien tranquille au calme, comme hier quasi !

Le parking a commencé a s'animer très tôt ce matin, l'installation de la F1, c'est vraiment pas de la rigolade. Après mon ptit dej j'ai vécu une experience incroyable, celle qui consiste à faire caca dans des sortes de cabines de chantier en plastoc, je pensais pas que ça m'arriverait un jour, mais garé à l'autre bout du circuit, j'ai pas eu le choix. C'est vraiment bizarre comme concept, y a pas d'eau, et ça fait ploc ploc quand ça tombe, ça resonne, ça doit être rigolo quand il y a plein de monde, enfin, ce matin ça a fait ça comme bruit, j'aurai dû faire une vidéo pour immortaliser cet incroyable moment.

Il est 9h30 quand je suis le chef de la F2 et tenter de me trouver une place pour vider, mais je sens que ça va pas être de la tarte aujourd'hui. J'ai aucun emplacement prévu, j'ai dit au placeur, OK, alors je me tire tu leur dira d'aller chercher leur essence ou ils voudront. Finalement, on me donne quand même un bout de parking, je me magne de tout poser par terre, et ça à pas fait ploc ploc. Pendant que je commençais à livrer, les types de la F2 n'étaient encore pas tous installés et je passe pour le chiant de service toujours pressé, je gène la Clio Cup, faut que je bouge le camion et quelques palettes, tous autant qu'ils sont, ils me font monter la temperature, et il y a pas besoin de ça sur le parking déjà surchauffé. Il est presque 14h quand je finis le dernier, je suis ruiné. Les douches sont encore pas en service, j'ai l'air fin.

Coup de bol quand même, j'ai une ramasse à faire au Arcs, chez Dascher, avec un peu de chance on sait jamais. Y a peut être une douche la bas. Vu l'heure ça passe encore pas trop mal à Toulon, je me pose après Cuers, je crève la dalle en fait. Brasser du fût, ça creuse. Le chargement aux Arcs est dispo, je charge vite fait, papiers vite fait et enfin, je peux me jeter sous la douche, le bonheur.

Il est bien trop tard pour esperer faire les deux autres ramasses autour de Chateaurenard, alors je me mets en mode ECO à 82km/h pour profiter le plus longtemps de la clim. A 20h, je me pose à quai chez le client à Chateaurenard avec à peine 5h de volant aujourd'hui, mais bizarement, j'en ai largement assez, je vais bien ronfler ce soir !!!

Il ne m'avait pas menti, le chef arrive bien avant 8h au boulot. De ce que j'ai compris, les palettes que je dois charger sont attendues avec impatience à Valence. A 7h c'est bon, c'est chargé, des jolis petits paniers à fruits, c'est pas lourd, mais fragile. Je traine pas pour aller completer à Noves, je vais juste à côté de chez Mesguen charger des cartons d'emballage pour les fruits à poser en passant au Pouzin. Quand on enquille la dernière palette il se met à pleuvoir fort, et surtout d'un coup, un peu comme quand on ouvre le robinet de la douche. Etonnant !

Sur le goudron ça fait une épaisse mousse avec la pluie, je suppose que ça doit bien glisser, mais vu le merdier entre Noves et Bompas, on craint ni de patiner, ni de glisser. Après Orange, le soleil revient, c'est le monde à l'envers. Je pose au vol les 4 palettes au Pouzin, et je file chez Viale et Dumay à Valence. Dans mes années Lubac j'ai transporté des tonnes et des tonnes de primeurs pour eux, je n'avait encore jamais eu l'occasion de visiter leur batiment tout neuf. Le vendeur est content de voir arriver ses paniers, il a une équipé d'emballeurs prête à bosser sur une commande urgente. Mais sa joie est de courte durée, la mienne aussi du reste, il refuse les 10 palettes parce que c'est pas ce qu'il a commandé.

Du temps que le fournisseur prenne un savon, et qu'une décision soir prise, je vais voir Philippe chez Corthival juste à côté histoire de me faire payer le café. On a des relations ou on en a pas. 20 minutes plus tard, l'affaire est reglée, je pose les 10 palettes à Salaise, et je vide le 83 au dépôt. De là, je monte direct chez XPO Andrezieux, charger un groupage pour Gignac.

J'ai le temps de bouffer tranquille à quai, prendre la douche 4 étoiles ici, à 15h30 la semi est pleine, je me dis que je peux même tenter de vider ce soir, ils m'ont dit la dernière fois, avant 20h. Le chef de l'affretement à Andrezieux m'a dit, rêve pas, ils te videront jamais ce soir, c'est le meilleur moyen pour que je tente le coup quand même. Donc, je passe St Etienne avant les heures de sortie, pas de stau sur l'A47, Givors à la régule, et pareil sur l'A7, impeccable ! La pluie fait son retour sur une grande partie du trajet, j'imagine déjà la hauteur de l'herbe chez moi et toutes les mauvaises herbes dans les massifs, je vais pas m'ennuyer ce week end. Au bout de 4h05 d'efforts, je rentre dans la magnifique cour de XPO Gignac, le chef de quai me met un peu la pression, et finalement, quai 35, 50 minutes pour vider, je vais me garer à Rognac pas loin de mon chargement de demain, 21h30 fin de la journée au calme, impecc, ça a bien marché cette affaire !

Il fait déjà chaud à 7h ce matin quand je me décide à aller voir si des fois, y a moyen de charger ou si c'est encore fermé. Bingo c'est ouvert, le Phocéen n'est pas la moitié d'un fénéant, en fait c'était ouvert même depuis 6h, mais de toute façons j'avais pas fini ma coupure. Visiblement c'est prêt depuis un moment, et j'en déduis que ça se bouscule pas au portillon lorsqu'il faut livrer un complet au hayon. On est vendredi, le voyage aurait dû partir depuis lundi.

Avec un retard pareil, je me dis que le client va pas trainer pour me vider. Donc, je monte tranquillos, arrêt technique au stand à Montélimar afin de profiter de l'espace gogues, je m'annonce pour 11h30, en principe, quand tu t'annonces à 11h30, au mieux, on te répond 13h30, voire demain. Là, pas de soucy, le gars me donne RDV dans la zone de Novoceram à Laveyron, c'est là qu'ils stockent leurs palettes vu qu'ils ont pas de reserves au magasin Centrakor. A deux pour vider au hayon, on va pas pas mettre longtemps, mis à part les pieds de parasol, y a rien de lourd. Le patron est venu faire un tour, no bonjour ni que dalle, grosse Audi, gros SUV Volvo tout neuf garé dans l'entrepôt, ça rapporte de vendre de la daube made in China. Je suis pas jaloux, j'en ai rien à foutre, je constate.

Moins d'une heure plus tard, c'est plié, j'ai la moitié d'une semi à charger à Bourg Argental, bonne pioche c'est fermé pendant midi, ça me laisse le temps de manger au calme. Puis, retour direct à la base. Dans la descente de Serrières je suis tombé derrière un car, on a jamais dépassé les 25km/h, et juste à un moment avant d'arriver au rond point de Chanas, on a frôlé le 50. Quand on pense qu'on confie nos vieux et nos gosses à des mecs comme ça... Y a de quoi avoir peur.

Finalement, je vais camper plus de 3h à quai, vu qu'il me manque 2 palettes, alors j'en ai profité pour rien faire, et je me suis bien appliqué, c'est mon hobby préféré.  A 19h, Antho arrive enfin, et je peux mettre le cap sur St Peray, un peu partout la fête de la musique se met en place, pourvu que l'orage n'éclate pas ce soir et tout ira bien !!! Bon week-end les amis, et merci pour vos clics ! Carresses, keep cool, c'est l'été !!!

En partant ce matin, je reçois un coup de fil de ma maman, surprise qu'à 9h du matin je sois toujours à la maison. J'ai bien tenté de lui faire croire que pour la sécurité et le bien être de tous, la circulation des poids lourds était désormais interdite l'été. Bien sûr elle ne m'a pas cru. En fait je lui ai dit la vérité, je pars tard vu que je dois livrer que demain à Livourne.

"Donc, tu vas loin, tu pars tard ! Demande à ton patron d'aller en Norvège !!" C'est pas idiot du tout, je vais lui proposer, on verra bien. La météo annonce la canicule, c'est pas le moment de partir tôt et d'attaquer les coupure du soir à 15 ou 16h. Donc, pas de risques, je pars un peu avant 10h. Au départ, je voulais faire le fou fou et faire le grand tour par Nice Savona, après un check up Gmap, je vois que c'est la merde tout le long de Cannes à Vintimiglia, un coup à se prendre la tête. Donc finalement je me ravise, et je passe par le tunnel, le chef a dit, "comme tu veux". Grenoble passe nickel, après une fois sur l'A43 c'est bien roulant, la température grimpe lentement. 10 minutes à la régule de St Michel, et j'attends l'escorte juste une dizaine de minutes au tunnel. Chose incroyable, c'est une escorte 100% française, on est 4 camions, Brun, Corsi, Riand et moi, un truc pareil en 2019, c'est aussi probable que Jul soit admis à l'académie française. J'arrive à la station sur la tengenziale de Turin avec 4h20, moi je dis que ça a bien marché.

Il fait un temps horrible sur Turin, lourd, pas d'air et 33°, je me plains pas, j'ai la clim, ceux qui sont obligés de bosser dehors doivent vraiment en baver. Comme je suis de nature curieuse, je regarde quand même si j'ai bien fait d'éviter la Riviera cette après-midi et la réponse est 100 fois OUI, quant à ma moyenne, elle en prend juste un coup après Tortona sur l'A7 qui n'est pas la plus roulante de la terre direction Genova. Du coup, je refais une coupure après Recco avant de commetre l'irreparable, j'ai le temps, autant laisser passer le trafic du soir. Je pense avoir bien fait, quand je repars le bouchon qui restait à cause des travaux à disparu, si bien que je me radine avec 8h45 à Livourne, évidement, je peux caler à l'aise une 11, je trouve une planque dans la ZI toute proche du dépôt TOTAL, il fait encore horriblement lourd. Aujourd'hui c'était trop facile !!!

J'ai passé finalement une nuit pas très marrante. Il y a des mecs affamés qui tournent en bagnole la nuit, avec une furieuse envie d'amour, mais aucun n'a accédé à ma quequette. Ensuite, c'est une tripotée de moustiques qui m'ont pris la tête. A 4h30 j'étais debout, j'ai fait un carnage. Autant dire que j'étais pas en retard pour vider chez TOTAL. 10 minutes pour vider, il fait déjà une chaleur d'enfer, comme il y a un tuyau de flotte j'en profite pour faire mon pare brise, j'y vois bientôt plus à travers, il y en a qui font des herbiers, moi j'ai un insectier. Il y a eu un gros carton sur Livorno ce matin, mais c'est dans l'autre sens, je regrette pas d'avoir campé dans la zone, même si je me suis fait devorer par les moustiques.

Je prends la LIPIFI, la 4 voies qui relie LIvorno, PIsa FIrenze, c'est rigolo comme nom, presque FILIPI. Mais ça serait dans le désordre. La route est truffée de radars et de flics avides de poser du PV, mais ça roule pas trop mal, mis à part un bon bouchon à cause de travaux avant Firenze, je me pose dans la première station dans les Apenins, un bon café, une bonne douche et je suis refait ! Surtout quand la douche est gratuite. Les 35° sont vites atteinds vers Bologne, ou il y a un gigantesque bouchon à cause d'un camion en panne, quand je prends l'autoroute de Padova, le bouchon est toujours là et remonte bien haut, encore une fois, j'ai du bol, tant que ça roule, je ne faiblis pas, il me reste encore le gros point noir avec les travaux de l'A4 après Pordenone à passer, 40km ou tout est possible, surtout le pire, les 37° sont atteind à San Giorgio di Nogaro. Mais le pire n'aura pas lieu aujourd'hui, juste 40km à rouler à 50 de moyenne, je me pose avec 4h15 après Udine, il est presque 15h30, j'ai FAIM.

Du coup, après manger, il faisait tellement chaud que j'ai fait 15 minutes de sieste, c'était trop bien !!! Des travaux toujours et encore, et ma moyenne qui chute toujours et encore, je pensais arriver en moins de 9h, mais ça va pas le faire. En Autriche, point de travaux, point de bouchons, ça roule nickel, ça fait du bien, et une fois passé Klagenfurt, il y a plus beaucoup de trafic et ça, c'est encore mieux, je peux me detendre. Je suis sorti à Spielberg avec 9h de volant pile poil, mais le temps de faire le tour du circuit et me caler sur le parking j'avais 9h10, mais je m'en fous, ce soir je dors au calme, et surtout au frais, alors es ce que je tire un ticket au cas ou je fasse 3*10h cette semaine ? Je marquerai, depassement de 10 minutes pour cause de recherche de parking ombragé !?

En cette semaine de canicule, dormir ici sous les sapins, ça vaut de l'or. J'ai dormi dans les couvertures, les carreaux ouverts, c'était vraiment bien. Bien sûr j'ai eu des moustiques, et l'Autrichien est presque aussi chiant que l'Ardechois ou l'Italien. J'ai fait un massacre au reveil.

A 9h, j'enquille derrière les premiers de la F2 qui rentrent, mais il faudra quand même une grosse demi heure avant de me mettre en place, la fraicheur relative laisse vite place à la chaleur, je vide tout le voyage au sol et je commence mes premiers allers retours. En principe, je mets 3h pour tout vider, aujourd'hui j'ai mis 4h30. Je sais pas ce qu'il s'est passé, mais c'était un vrai merdier, les allées bloquées, je pouvais pas passer, j'ai fait des détours, et puis j'ai pris chaud, aussitôt que je voyais un gars laver son camion, je m'aspergeais, bref j'ai pas été super efficace, j'étais au bout de ma vie en finissant. Jamais j'ai trouvé les futs aussi lourds.

J'avais tellement chaud que même en restant un long moment sous la douche j'arrivais pas à me refraichir, puis j'ai tellement sué que ça me brulait les yeux, pfouhh.

La bonne pioche c'est que Maxime m'a envoyé un rechargement à Muhlen in Taufers. Le nom inspire pas tellement l'Italie, mais pourtant c'est aux confins du pays à la limite de l'Allemagne et de l'Autriche, au dessus de Bolzano. J'avais calculé ma route par Villach et Lienz, mais mon chef m'a mis le doute au cas ou ce soit interdit de couper à travers. J'ai été demandé au vieux chauffeur Italien de chez Prema, qui m'a bien dit que c'est la route, pas de problème.

Après Villach je surveillais les éventuels panneaux d'interdictions, que dalle, on peut transiter par là, aucun souci. A 1€21 j'ai refait mon plein à Lienz, le coin est super touristique, des images de carte postales sur 302km. Juste le soleil dans la tronche pour rater beaucoup de photos. Passé la frontière avec l'Italie, tout est écrit en Allemand, l'architecture est tout sauf Italienne, la seule chose que fait bien se rappeler qu'on est en Italie, c'est l'enrobé completement eclaté un peu partout. Il est 21h30 quand je debarque à Muhlen in Taufers, il devrait faire frais aussi cette nuit ici, et c'est tant mieux !

A 7h et des bananes je me retrouve au café avec mon voisin de parking. Il est Bulgare, bosse pour un Bulgare affrété par un allemand, et roule à 100% pour le client qu'on a en commun aujourd'hui. 3 mois à enchainer les aller retour entre ici et Trèves en Allemagne, autant dire que c'est passionant, mais le type trouve tout à fait normal de rentrer chez lui 4 fois par an. Avec 2000€, il se trouve super bien payé. Moi à 54 ans, je me poserai quand même des questions sachant qu'on ne vit qu'une fois. Vu qu'il est arrivé avant, il vide avant évidement, en 3/4h c'est plié, je rentre donc à 8h45 ce qui me laisse de quoi me voir venir ce soir. Une demi heure à peine pour charger un quasi complet de cuves ADR vides, il y a même pas 5t dans la remorque impeccable, ça charge à la cool mais avec la rapidité germanique.

Je descends tranquillement vers la civilisation, le coin est vraiment splendide et fait le bonheur des Allemands et Autrichiens qui sont pas depaysés niveau langue. 40 minutes de route de montagne plus tard, j'enquille l'A22, l'autoroute du Brenner, je la prend pas souvent, mais tout ce que je sais c'est qu'elle est très chiante, interdit de doubler tout le long jusqu'à Verone, et même au delà. Moi je la garde jusqu'à l'A4 et c'est déjà pas mal 130km. Il faut vraiment être attentif tout le temps, ça roule à 70, puis ça freine, parfois à 30, 40, et ça repart, y a interêt de pas coller celui de devant. Heureusement, je sais que vers Trento, il y a une super douche si ça a pas changé. Quand je m'extirpe de la cabine, il fait déjà 35° à 11h.

En repartant, il y a un LKW Stau, vers Rovereto. Par chance je suis tombé sur des bandits italiens qui ont déboité pour remonter une interminable colone de camions. Calé sur le canal 5, j'ai compris que les italiens maudissaient les Polonais et autre, en fait la colone était due à une voiture en panne sur la voie de droite, et vu que c'est interdit de doubler, personne a pris le risque, le premier a pas doublé, le suivant est resté derrière, resulat 5km de file ! Il faut le voir pour le croire...

Je passe Milan juste avant le merdier du soir, à 15h c'était déjà juste juste avec les travaux de l'A4, mais je me pose quand même manger un bout à Novarra, le tout accompagné d'une petite sieste, la temperature a fini par atteindre les 40, l'air est brulant. Un peu de merdouille aussi à Turin, et beaucoup de temps perdu pour arriver au Tunnel, des travaux partout, j'en ai ma claque, je me paye une pause après St Michel, j'ai bien fait, je suis tombé sur un vieux pote, Zef38, et j'avoue que j'ai trainé un peu, mais pour la bonne cause, on est pas des sauvages quand même !!!

Du coup, j'ai quasi 10h à la Tour du Pin, je vais me planquer dans la zone indutrielle, il fait encore 30 à 22h30, j'étais quand mieux dans les alpages hier soir !

La nuit aura été chaude et encore courte, je tourne en rond bien avant la fin de la coupure. Il fait moite dès le départ. Ce matin ça roule pas trop mal direction Lyon, et c'est aussi bien, pour rejoindre Meyzieux je passe par Genay, nickel, à 8h30 je livre les cuves, on cuit. En vidant ici, il aurait été étonnant que je ne fasse pas la tournée des poubelles. Je pique la boulot du Vosgien. Je me fais bien caguer pour atteler vu qu'il y a un camion dans la fosse déjà, c'est un miracle si j'ai pas fait de constat.

Pour vider, j'y vais piano piano, surtout ne pas courir, même le chef l'a marqué dans le message du matin. Je ramène la semi de l'autre côté de la zone, et le camion qui me genait est toujours là, mais mal placé, en fait en panne, bloqué. Mystère de l'electronique, le Renault veut rien savoir, du coup je me fait chier comme un rat mort pour aller remettre la semi à quai, c'est passé fin, j'ai eu du bol !!!

De là je reprends mon frigo, je prends un groupage ADR pour lundi 6h à Grasse, je suis comment dire ? Ravi ? Au passage, je prends 2 palettes pour la GB à St Priest et retour Jarcieu. Je pensais que ça roulerai un peu plus ce soir, mais visilement la canicule a calmé les ardeurs de certains, mais c'est reculer pour mieux sauter. Je traine pas au dépôt, tout le monde est HS avec la chaleur. A 19h je me gare à la maison, à 19h02 je plonge dans un eau à 34°, j'en pouvais plus ! Un jour on y fera cuire des pâtes dans la piscine ! Alors bon week-end, gros mimis, pensez au déo et à FDR !!!