Carnet de bord de Octobre 2021 | Partager sur Facebook |
C'est un bon plan cette rue dans St Quentin Fallavier, gendarmes et vigiles tournent toute la nuit, j'avais pas trop la crainte pour le precieux liquide qu'il y a dans les reservoirs de ma camionette. A 7h je mets en route mon petit taxi, il y a déjà pas mal de trafic dans la zone. C'est presque pénible pour rejoindre St Vulbas, mais si hier j'ai eu droit à un magnifique lever du jour sur l'Etang de Leucate, ce matin j'ai droit à celui de la centrale nucléaire du Bugey.
A 8h pile je suis à la reception des rois de la piscine à St Vulbas, c'est la panique ce matin, je gagne largement mon temps en sortant moi-même mes palettes, 20 minutes plus tard je me taille. Ma tournée se termine à Bourg Nord, dans la ZI de Viriat, avec les 4 palettes de billes de plastique. Le rechargement ne tarde pas à tomber, un bon voyage de poubelles à Tossiat pour Salaise. Les palettes sont prêtes, mais ils ont vu un peu large, ça ne rentrera pas tout. J'ai bien proposé de gerber quelques palettes, mais ils n'ont pas voulu, ça ne me dérange pas vu que c'est à charger au transpal à main, à 11h c'est plié.
J'ai grave le temps pour livrer vu que j'ai deux postes à l'usine à faire à Salaise à 15h30 et 16h. Le trafic est déjà bien chargé sur Lyon, douchas à Roussillon tranquille. J'ai bien tenté de vider avant, le 1er lot ça a été une formalité, mais moins pour le second, il y avait deux camions avant moi, et 2 affrétés de la boite, alors je pouvais pas leur griller la priorité ! Ils ont pas d'humour de toutes façons !!!! Un coucou au chauffeur XPO au passage ;) A 17h c'est vide, j'ai plus qu'à rentrer au dépôt dans un trafic bien péniblos. Il y a un petit groupage qui me tend les bras au dépôt que m'a ramené Georges le batteur. Il est quand même 20h30 quand je me rentre à ma maison, pile poil pour mettre les pieds sous la table, la vie est bien faite quand même ! Je vous fait plein de mimis, la vie est belle et bon week end !!
Démarrage à la fraîche ce lundi matin, voire même à l'humide, il pleut des seaux d'eau sur le quartier. Quand je pars à 2h30 de la maison, il y a un jeune roumain qui me nargue avec ses yeux ronds. On est un de plus à la maison, vu qu'on a adopté un chien venu direct de Roumanie, on sait pas trop son âge, 3, 4 ans ? sauf qu'il a été bien traumatisé et qu'il est beau comme un coeur, gentil mais trouillard, affectueux mais prêt à se barrer. Il a une peur bleue des hommes, apparement là bas, ça rigole pas avec les chiens errants. Bref on va essayer de faire que ça se passe bien. Il faut quand même reconnaitre tout le mérite aux associations qui viennent en aide à ces pauvres bêtes.
Le temps de ranger mes affaires, il est 2h45, le portail de mon voisin a toutes les peines du monde à s'ouvrir, il faut que je l'aide un peu. Notre bien aimée rivière Le Mialan est marron caca. Heureusement ça roule pas trop sur l'autoroute vu la météo. Comme tous les lundis ça se reveille un peu, il y a un attelage Roumain avec un FH3 et une taut qui m'a attiré l'oeil parce qu'il ressemblait à un ancien Duarig, mais surtout qu'il faisait tous les parkings et me doublait comme une bombe entre chaque. Il devait sans doute chercher du gasoil very low cost. 4h15 plus tard, je suis au Village Catalan, je m'écroule 44 minutes.
Je me pointe pile poil à 8h à la douane, il y a déjà du monde, mais surtout des mecs qui viennent livrer de l'alcool, ça ne me fait pas perdre de temps, 15 minutes plus tard je ripe direction Barcelona. Il pleut, il y a du vent, c'est la guerre sur Barcelone, des cartons dans tous les sens, la région est passée au rouge écarlate. Par chance, je commence à livrer au circuit à Montmelo, je suis passé par Grannollers Centre, j'ai évité une grosse partie du bouchon qui démarrait au niveau de La Roca, et j'ai fait comme si j'étais pas en adr. Et quand t'es à La Roca, t'es pas encore à la Sagrada Familia.
J'étais attendu de pied ferme au circuit, mais vu la météo, les tests vont être light aujourd'hui. Je file à Parets, là encore en évitant soigneusement le C17 transformé en parking. Pareil une fois posé Parets, ça roule aussi bien en traversant les zones industrielles, j'enchaine Martorelles, puis Palau Solita avant midi, bien content. La suite est dans la pampa entre Vic et Ripoll à Sant Vicenç de Torelló, mais ça sera pour 14h30 après le repas. C'est bien ça me laisse le temps de faire la sieste le long du client. Bien sympa les gars dans cette usine, une première pour moi ici, mais ça monte tellement que je ne peux pas tirer les palettes, et même à 2 c'est juste. Un jour peut être, le transpalette electrique arrivera jusqu'ici !
Demain, j'ai mon retour à Molerusa, j'ai juste juste de quoi m'avancer jusqu'à mon meilleur plan parking du coin à Sallent. En ne trainant pas, j'y arrive avec 8h57 et 12h57 d'amplitude, merci St Christophe, vous êtes bien brave !
Il caillait vraiment cette nuit, à tel point que ça m'a reveillé vers 4h du matin. Je me suis offert un peu de chauffage en attendant l'heure du reveil. Hier il y a eu une grosse panne facebook qui a eu pour effet immédiat de doper la fréquentation du site et du forum, ça m'a mis du baume au coeur et j'avoue avoir été un peu déçu de voir que tout était rentré dans l'ordre. A 7h je mets les voiles, il y a un peu de brouillard et au sommet du C25 après Manresa, on frôle les 5°c ce matin, whaow. Arrêt douchas à la Repsol de Cervera toujours aussi nickel. Il y a un duo de Mossos qui prend son petit dej au milieu des routiers, certains engagent même la conversation. Si ça se trouve dans 5km ils vont se faire plumer !
A 9h je suis à la bascule à Molurusa, coup de bol, il y a juste un container à charger avant moi, dans les minutes qui suivent il y a 4 camions après moi, ça c'est joué à un cheveu, j'ai bien fait de pas trainer une heure sous la douche ou a fayotter avec les Mossos. Une fois chargé avec 17t de pulpe d'abricots, c'est pas fini pour autant, il faut attendre le certificat d'analyses. J'en profite pour marcher un peu et faire le tour du quartier. Il est 11h quand je ripe, il reste la place d'une palette, mais Maryan m'a dit de tracer sur Bren, c'est Bren cool, y a qu'à rouler aujourd'hui.
Pas trop lourd, ça peine pas trop dans les côtes du c25 et en plus il fait beau, presque chaud par moments à en croire le frigo qui arrête pas de se mettre en route. Il y a la regenération des gaz aussi qui s'est mis de la partie, je la trouve particulièrement longue, arrivé à Girone elle est toujours en fonction. Un coup de gasoil, je tape un peu dans la gamelle aussi.
Arrivé au Boulou, opération coup de poing des douaniers, le truc qui sert à rien, ceux qui ont vraiment des trucs à se reprocher sont pas fous au point de se jeter dans la gueule du loup, mais ça fait peur, alors ça rassure le peuple sans doute ! Le soleil quant à lui s'est fait la malle et parfois il y a une petite averse. Après m'être fait déposer par péli et son tracto pelle, je finis par arriver sous la pluie à Bren, il est 21h30 avec quasi 10h de volant, et la regeneration est toujours en cours, ça pue la merde.
Sur terre, il existe des gens ponctuels, et Christophe en fait partie. A 8h pétantes il est chaud bouillant pour vider le complet de fûts d'abricots. Pour moi c'est assez tranquille j'ai rien à faire à part le regarder travailler. Dehors il fait des averses auant rester à l'abri. Une fois vide je fais environ 0km vu que je recharge sur place, des fûts qui sortent de frigo négatif, il y a de tout, de l'orange de la cerise, mais pour le moment c'est juste des gros glaçons, ça fait le yéti à 1000kg, pas évident pour le goûter de 4h des enfants.
A 9h pile c'est réglé, j'ai plus qu'à aller compléter à l'usine de Margès, et c'est toujours pour Le Quesnoy. La bonne nouvelle c'est que la régénération est terminée, mais ma joie a été de courte durée, 2km plus loin, rebelote. Coup de fil à Volvo Valence. Je vais charger et puis j'avise, d'ici, Valence c'est pas trop la route de Valenciennes. Par chance, la commande est prête aussi à Margès, 3 palettes variées d'arômes et d'additifs. Finalement, Nico préfère que j'aille à Valence, on est en famille, moi ça me va.
Thierry s'occupe de mon cas, enfin de mon filtre à particules, qui affiche 89% de suies, un mot poli pour dire particules fines. Avec le PC, il y a une manip pour forcer la degradation, ça prend une bonne heure et demi, ça monte à 600°c pour tout brûler. Quand je repars le filtre est propre à 97%, ça ira pour finir la semaine, quelle misère tous ces systèmes !
Toute cette histoire m'a fait perdre l'avance que j'avais pris ce matin, mais comment faire !? Ce sont les aléas jacta du sud est ! Je repars franc décidé de Valence il est 12h30, pied dedans, c'est plutôt calme sur l'A7, alors autant envoyer de la buchette. Je me suis payé une pause douche quand même à Mâcon parce qu'on est pas des cochons. Seule difficulté sur le trajet après Is Sur Tille ou il y a des travaux basculement de chaussée et un bon bouchon à la clé. Bien sûr c'est chacun pour soi, j'ai bien cru qu'à force de serrage de gueule d'un Ducourneau et d'un Coquelle on allait y passer encore plus de temps que prévu, une chose est sûr on est bien passés pour des cons. Comme on dit, la technologie avance, mais les chauffeurs pas toujours ! A la tombée de la nuit je croise Samumu vers Troyes, le roi de la rammasse dans le nord, il lui faut la journée pour en faire 2 !
A force de grattage de tête, je me décide à couper à travers champs pour aller au Quesnoy, en sortant à Laon ça fait gagner 45km quand même par rapport à Valenciennes, sans compter que ça fait éviter le bouchon du matin. Bien sûr c'est la route des bettraviers, mais par chance il fait encore sec, c'est pas plus mal. Je tire au maximum des heures, ce qui me fait atterir juste avant Etreux au bord de la nationale, 9h50 de volant, ça servait pas à grand chose de tenter le diable, je suis à peine à 40km du Quesnoy.
L'ambiance est presque hivernale ce matin, le ciel est clair avec la brume qui rase les champs, ça invite pas trop à gambader nu dans la nature, mais c'est joli. Le trafic quant à lui se porte bien merci, c'est l'heure du rush à Etreux, je décolle à 8h pour augmenter un peu plus le flux de véhicules. Il y a pas mal de cars scolaires en route, et donc autant d'enfants aux arrêts, il vaut mieux être réveillé dans ces moments là. La route est vraiment pitoresque et probablement dans le même état depuis des décénies. Hier je me disais que j'avais gaspillé 10 minutes de ma 10h, et j'ai eu du pif de m'arrêter à Etreux, après, il y a plus rien pour se tanquer.
Il m'a fallu presque 45 minutes pour arriver à l'usine Refresco toute neuve de Le Quesnoy. J'ai un peu d'attente, impecc, il y a du café et une douche. Le quai des matières premières quant à lui, a été inventé par un architecte, c'est à dire vraiment mal calculé, ceux qui sont venus avant ont tous pour la plupart escaladé un trottoir pour se mettre en place, si on veut pas monter dessus, ça passe vraiment fin. Le receptionaire le sait, et ça le fait marrer.
Quand je repars, vide à 10h le soleil tente de rechauffer l'atmosphère, mais surtout le gros avantage c'est que la traversée de Lille est juste de la rigolade. J'ai 12t de patates à aller chercher dans une ferme paumée à Merville. Le boss sur place est pas du genre très bavard, mais en 30 minutes c'est chargé, avec 2 pesées, y a rien à dire ! Maxime m'envoie la suite avec un lot pour le 26 à prendre chez FM à Arras. D'ici c'est un peu moisi niveau routes, ça avance pas, mais de toutes façons avec une moitié de remorque de big bag de pommes de terres, j'allais pas faire trop de pilotage, y a rien de mieux pour se cabaner.
Une bonne demi heure d'attente plus tard à Arras, et le bip sonne, je peux aller charger. En 20 minutes c'est fait. C'est Noël qui prend le relai, pour finir le chargement, j'ai un lot qui m'attend dans un magasin, un genre de bazar à Chambry, juste à côté de Laon. 7 palettes de retour de vetements, chaussures pour Mataro. Les palettes sont vraiment déguelasses, elles debordent tellement que je peux pas les serrer. Juste en face du client, il y a uns station de lavage, transformée en squat, musique à fond, l'alcool coule à flot, mais ça choque personne, tout est normal apparemment, bon, moi ça me va aussi du coup !!!
Cap au sud, je termine mes heures dans la ZI de Chaumont, au calme et je peux même valider ma 2e 11 de la semaine, il était temps ! 21h finito dodo !
Petit, j'étais pas trop fort en math, et ce handicap me poursuit encore aujourd'hui. Réveillé à 6h15, je visais un départ à 7h. Je déjeune tranquillement en me disant que c'est vraiment un super plan de dormir ici. En mettant le contact, je me rends compte qu'il fait un petit 6° ce matin, mais surtout que l'afficheur du tachy indique clairement 10H de coupure. Quel idiot, je me suis levé 1h trop tôt. D'un autre côté il vaut mieux ça que l'inverse.
Donc, je décolle dès que ma 11 est terminée, il est 8h. Grand soleil ce matin à peine voilé par une petite brume humide matinale, ça roule nickel sur l'A31 et ça fait du bien. Arrivé à Beaune je me suis dit que c'est le moment d'aller se prelasser sous la douche, je suis pas le seul à avoir la même idée, et malgré les 6 ou 7 douches, il faut attendre un peu. D'un autre côté c'est bon signe, ça veut dire qu'il y a pas que des crasseux dans cette profession.
Pour rentrer à Jarcieu ça passe juste juste en moins de 4h30, il faut dire que j'ai eu du bol, Lyon est passé comme une lettre à la Poste. Je laisse les palettes de Mataro au dépôt, je garde le Porte Lès Valence, ça sera ma punition du lundi, et je vais vider les big bag de patates à St Sorlin, et bien sûr je nargue au passage les quelques collègues que je croise au dépôt : "z'avez vu les mecs, 15h30 je serai rentré à la baraque !" Mais voilà, le temps de vider les pommes de terre, mon chef a changé son fusil d'épaule, finalement faut que je repasse au dépôt rajouter du St Marcel les Valence, puis ça a rechangé entre le moment ou je me suis mis à quai, pour du Arezzo, à vol d'oiseau c'est quand même loin de St Marcel. J'y perds pas au change. Mais après reflexion, je fais Portes les Valence aussi. 8 changements de fusil d'épaule en 4 minutes, record battu ! Quoi qu'il en soit, ceux que j'avais nargué à 14h se sont bien moqués de moi, et à leur place j'en aurai fait autant sinon plus !
Retour rapidos la maison, enfin, rapidos comme ça peut l'être un vendredi à 17h j'ai des trucs à prendre pour le chien avant que ça ferme à 19h, vite rentrer se garer et sauter dans la Clio Diesel ! Bon week end les amis, et hasta lunedi !
Pour bien demarrer la semaine après un week end consacré à l'éducation canine roumaine et la taille de mes différentes essences d'arbustres. Je me lève tranquillement à 5h pour me préparer, le chien m'a reservé un très beau cadeau à savoir une montagne de caca sur le carrelage. Roumanie 1 - France 0. Merci le chien, bien gentil, tu peux remuer la queue, pour la forme je lui ai fait faire le tour du jardin, mais avec tout ce qu'il avait déjà cagué c'était peine perdue.
Je ne suis pas à ça prêt niveau émotions ce matin. J'attaque officielement ma semaine de European Trucker Convaincu à 6h15, 15 minutes plus tard je suis chez le premier client, un grossiste en bureautique dans la zotte de la motte de caca à Portes les valence. Le type regarde son listing : "mais vous avez RDV à 11h monsieur". - moment de solitude - Par chance son chef a remarqué qu'il n'y avait pas d'autres camions dehors, ils m'ont pris direct, ouf. Du coup, 15 minutes plus tard c'est fini, j'ai fini ma seule livraion de la journée, y a plus qu'à se rapprocher de l'Italie.
Déjà pas mal de monde sur l'A7, ça bouchonne presque dans les travaux au sud de Valence, c'est pas le moment de traîner dans le quartier. Arrivé à Lançon, faut que je me gare, y a peut être un truc à prendre à Vitrolles. Alors j'attends une grosse heure sur sur le parking, puis finalement, rien de mieux à prendre, alors ça roule. Nice passe nickel bien sûr vu l'heure, je me suis même payé le luxe de doubler Emeric avec son DAF 780. Je me suis payé aussi le luxe de la douche à 4€ de Vintimille.
Le plus dur c'est bien une fois côté Italien, il y a toujours autant de bagnoles, et des travaux toutes les 5 minutes. Malgré tout, j'aurai pris juste un bon bouchon avant Gènes ou je passe juste avant le rush du soir. J'envoie dès que je peux envoyer une fois en direction de La Spézia, mais là encore, c'est pénible, basculement de chaussée sur basculement de chaussée. Heureusement, il fait un temps magnifique et le coin est toujours aussi beau, commet se lasser de cette route !? Je visais Massa, ou il y a parking tranquille, mais ça va être chaud avec toutes ces minutes perdues. Je me gare finalement avec 9h01 de volant, mais je m'en tape complètement, en plus je valide une belle 11, c'est magnifique, demain on se lève tôt, et sans risque de trouver un caca au salon !
Il est 5h tout pile quand je décolle de Massa, avec une belle coupure de fonctionnaire de 11h15, il est loin le temps ou quand on avait coupé 4h on avait le sentiment d'avoir tiré au flanc. J'ai l'autoroute pour moi tout seul ce matin, et c'est cool. Après Livourne c'est encore plus desert, je me paye une pause café une heure plus tard garé en vrac tout seul comme un grand à Savalano, juste avant de sortir de l'autoroute. Je le sais d'avance, la journée va se faire en grande partie sur des routes tordues. Ma première livraison pour aujourd'hui, c'est un colis ADR de 2kg, oui oui. Il y a déjà pas mal de camions quand j'arrive à Saline Di Volterra. Mine de rien, j'ai mis 1h45 depuis Massa, c'est pas du très rapide pour arriver ici.
J'ai été au gardien avec mon colis sous le bras, pour repartir je lui ai demandé si je pouvais entrer dans l'usine faire 1/2 tour, il a été un peu surpris, je pense qu'il me voyait avec une fourgonette pour un si petit colis. En partant, j'ai demandé conseil à un chauffeur pour aller sur Arezzo, il m'a dit de ne surtout pas passer par Volterra mais de faire le tour par Livourne et remonter à Florence. J'ai étudié la carte, checké map, ça fait 100km de détour. Alors j'ai fait le fou je suis passé par Volterra. A Volterra, il y a le musée de la torture, et c'est vrai que cette route est une torture, mais putain, c'est vraiment très très très beau. Un piège a chaque virage et la traversée de Volterra, tu pries tous les dieux de ne devoir croiser personne. Après, c'est encore beaucoup de virages à travers les oliviers mais sans bled craignos à passer. Une fois arrivé à Col di Val d'Elsa je récupère la 4 voies vers Florence, ça va tout de suite mieux, douche à Val d'Arno histoire de se remettre les idées en place.
Mine de rien, j'arrive chez le client à Badia, un peu avant 11h, en 30 minutes c'est réglé, pas eu le temps de dire OUF. La suite est au dessus d'Arezzo dans un petit bled qui s'appelle Poppi, c'est là que sont fabriqués les célèbres desodorisants pour les cabines de truckers, non je déconne c'est fait en Chine bien sûr. La route est pas trop mauvaise pour y aller, avec 8t en moins c'est toujours mieux. J'arrive un peu avant 13h, ça reprend à 14h. Mais le cariste est décidé, il me fait rentrer direct, café offert, franchement j'ai connu pire accueil. A 14h, je suis enfin débarassé de mes palettes de produit bien craignos pour fabriquer les peintures et je suis enfin vide.
Maxime m'a trouvé un chargement vers Bologne. D'ici je vois vraiment pas par ou passer. Le GPS indique Cesena, mais la carte et le satelitte font pas vraiment envie, je suis à deux doigts de tenter, mais quand même c'est chaud. Je coupe la poire en 2, va pour le retour sur Florence, là aussi la route est pourrie, mais je me vois pas retourner sur Arezzo, alors je tente par le col de Consuma, je croise bien quelques camions, c'est que ça doit passer. Il me faut bien 1h pour récuperer l'A1 ou ça bouchonne bien entre Prato et Barberino, je fais donc 30 minutes de coupure avant, en esperant que ça se calme. Mais non seulement ça s'est pas calmé, ça a même augmenté. Péniblement j'arrive à sortir à Prato, mais tout le monde reste sur l'A1, c'est bizarre, moi si Map m'indique +1h30 de trajet je sors, quoi qu'il arrive. Je pensais que si personne ne sortait c'est parce que la nationale après Calenzano était interdite ou impraticable, mais non, ça passe, c'est pas terrible mais ça passe.
Avec tout ce temps perdu, c'est moisi pour recharger aujourd'hui, je me trouve une planque in extremis dans une ZI à Bologne, posé avec 8h57, et validage d'une seconde 11 quand même ! Pfuhhhh !
J'ai démarré un peu trop tôt ce matin, mais c'était fait exprès, dans le seul but de ne pas tomber dans les bouchons et ne pas me faire prendre dans la sauce Bolognaise. Quand je dis trop tôt, c'est genre 7h15, du coup j'ai bien 3/4h d'avance arrivé chez le client à Poggio Piccolo. Petite zone industrielle tranquille, j'aurai été un peu bien pour roupiller ici. Toujours est il qu'il fait pas chaud ce matin, mais qu'il y a un magnifique soleil.
On ne m'avait pas menti hier au téléphone, le cariste ouvre à 8h30 et les palettes sont dispo. J'ai 33 palettes de reservoirs en plastique, vides évidemment. Quand la secretaire revient avec les CMR, il y a 2t500 d'annoncés, j'ai du mal à croire ça, j'ai vraiment le sentiment qu'il y a bien moins. Une bonne heure plus tard, la semi est plein comme un oeuf, y a plus qu'à rouler direction Aurec sur Loire dans le magnifique département 43. En repassant à Bologne, les bouchons ont tous disparu, l'heure de pointe est passée sans carton. Je m'arrête sagement un peu avant midi à la douche de la Sarni à Fiorenzuola, toujours nickel et aujourd'hui c'est encore confirmé. J'en ai profité pour acheter quelques conneries à manger, il y a toujours des trucs sympa dans les Sarni.
Aujourd'hui ça roule vraiment bien, je dois faire le double de la moyenne kilométrique comparé à hier au moins ! A tel point que je me pose à Rivoli avec 4h20, c'est pas mal. Un dernier café italien et j'envoie la sauce direction le tunnel. Par chance j'ai tout grimpé à la régule, un truc de fou, méga coup de bol, j'aii trouvé autant de trafic qu'une nuit du samedi au dimanche vers 3h du matin ! J'ai pris suffisement d'avance pour me dire que je vais pouvoir tracer direct à Aurec. Mais pour mettre toutes les chances de mon côté, je coupe 1h à Montmelian le temps que se resorbent les bouchons du soir à Chambéry et surtout à Lyon.
Pour une fois, mon calcul était pas trop mauvais, à 19h tout le monde est rentré chez lui à Chambéry !!! Même si c'est encore un peu chargé autour de Lyon, ça va encore pas mal, St Etienne aussi, et le plus lent sera la dernière partie entre Firminy et Aurec, mais là c'est la route qui est plus compliquée. Je me gare un peu après 21h face au client à Aurec avec à peine 9h30 de volant, ah quand ça veut rire, il faut en profiter !
Cette fois-ci on peut dire que l'automne est là, c'est vraiment contraint et forcé que je m'extirpe de la cabine, il fait un petit 2°c à Aurec. Le temps que tout le monde se mette en place, la secrétaire à l'interphone m'indique de me mettre au quai 2. Belle organisation. Mais voilà, le quai 2 est pris par une semi en débord, elle ne va pas s'enlever toute seule, je vais voir au bureau, et je me suis trompé de batiment, je vais au quai 2 oui, mais en face. Quel benet. Etrange la numérotation, il y a 2 quais 2 sur un même site. Comme on est dans le 43, c'est des bosseurs, en 3/4h c'est vidé. J'ai appris que les reservoirs que je livre sont étudiés pour toi qui fait ta vidange toi-même, afin d'y faire couler ta sale huile pour éviter que tu la jette dans la rivière la plus proche mais que tu la ramène à la decheterie la plus proche.
Aussitôt vide, j'ai le programme de la journée, qui sera dédié aux pommes. Première étape, direction Saint Genis Laval pour charger des paloxs vides. Les bouchons de St Etienne sont passés, c'est parfait, je mets pas longtemps pour arriver, bien sûr c'est prêt, et le temps que je fasse les CMR c'est déjà chargé, ça bricole pas. Direction Chanas pour y déposer le tiers des palox, avec bien sûr un arrêt en route pour la douche à Roussillon, à peine chaude, mais tellement gratuite qu'on peut pas raler. A 12h30, Chanas est livré, je vide et recharge à Vinzieux, un bled paumé au dessus de Félines, pas loin de Peaugres, bref en Ardèche. Je ne connaissais pas le client, alors j'ai appelé un chauffeur de l'est qui fait souvent du cabotage par là. Sam m'a bien expliqué et ça à l'air foireux.
Pour une fois, il a pas exagéré, c'était vraiment merdique. Mais le gars est tellement sympa qu'on peut pas raler et il guide pour ressortir de chez lui en sécurité, c'est vraiment chaud et le matériel souffre un peu quand même, les pommes c'est pas des salades, c'est lourd. Je reprends donc la périphérique sud de Vinzieux, par chance c'est fluide. Je rejoins vite fait Maclas par l'interstate 07/42, il fait une journée vraiment superbe , il y a des couleurs incroyables dans la campagne, c'est vraiment très très zenifiant tout ça. Cassage de croûte en route à Condrieu au péage au calme, à 15h30 je suis de retour à Saint Genis pour vider.
Pour terminer la journée, je prends une moitié de remorque de groupage pour barcelone à St Fons, mais je sais déjà que c'est pas pour moi, dommage ! C'est un peu moisi pour sortir de Lyon, mais en feintant un peu ça le fait. Je ramène tout ça pour Aymen. Moi je suis juste prévu pour demain à Chassieu, ça me laisse le temps grave de laver mon petit taxi, j'ai tellement le temps que j'ai même coupé à travers champs pour y aller, c'est ma semaine route de chèvres. A 22h je suis garé le long du client à Chassieu dans son impasse, tranquillou bilou !
J'attaque la journée à 8h pétantes pour aller me presenter au bureau. J'emboite le pas au portail en même temps que rentre la voiture d'une employée qui me bloque le passage avec sa voiture, je me fais bien brancher parce que j'ai pas sonné à l'interphone. Gravissime erreur, je suis allé sonné, elle était contente. 10 minutes plus tard j'ai le bon de chargement, et chose incroyable tout le monde est au courant et encore plus étonnant, c'est prêt. Quand je fais les papiers, la gentille secretaire me conseille de me magner, un exercice incendie va pas tarder, je trace et je me sauve vite.
Gros voyage en vue, je vide à St Vulbas, la mécanique a presque pas le temps de chauffer. Coup de bol, pour une fois, il y a personne, juste un livreur de messagerie qui est pressé comme un citron, normal. De là, j'ai un lot à prendre à Lissieu chez TFMO, des fûts à transporter à +25. Je charge ça à l'ancien dépôt TFMO, mine de rien ça prend pas loin d'une heure vu qu'il y a une navette à charger avant. Mais on s'en fout, il fait beau et c'est vendredi. De là, je file à Genas prendre du groupage pour la GB. J'y reste pas longtemps, c'est fermé, il y a des camions en attente à gogo, le chef me fait rentrer direct à la boutique.
Finalement ça m'arrange bien, il y a Le Ptiot, notre gommard préféré et justement mes arrières sont à changer, bientôt on va finir par voir à travers. Pendant que j'attends, j'ai le temps de bosser un peu sur le quai. Le vendredi à Jarcieu, c'est bien rare que ça fasse la gueule. Mes palettes finissent par arriver bien tard, ça sera du régio pour lundi, je pourrais faire la grasse mat lundi, ou presque ! Je finis par rentrer dans mon foyer doux foyer à 19h30, ma femme chérie m'attend, les chiens aussi et un magnifique plat de tomates farcies cheri aussi ! Bon week-end les amis !!
Tranquillou Bilou ce matin, je décolle à l'heure ou parfois j'ai déjà 4h30 de route, il est 6h45. Plus je pars tard, moins je vais loin, moins je suis motivé. Une dernière caresse à Momo mon déjà brave chien et je me taille. Le froid s'installe petit à petit dans le quartier, j'ai pas trainé pour aller me mettre au chaud au volant. C'est vite le bazar sur l'A7 avec les travaux qui n'en finissent pas et les voies qui sont vraiment pas larges, y a toujours un fourgon pour doubler, les retros ont chaud. Première livraison de la semaine à Montélimar, une dizaine de palettes de rames de papier, le cariste moyennement motivé ça a pris un bonne demi heure.
Entre temps, le brouillard a laissé la place à un joli soleil, j'enquille la suite direction Générac. J'ai juste une pauvre palette à livrer dans une entreprise de TP, ça va super vite. Avec un peu de chance, je peux même tenter de faire Marignane avant midi. Alors, je fonce cheveux au vent à travers les vignes pour récuperer l'A54 à Garons. C'est pas souvent que ça arrive, mais j'ai croisé Tim avec son camion de pompiers sur le dos à Arles. J'ai hésité à couper à travers par Martigues, mais en temps j'étais pas certain d'être gagnant, finalement j'ai gardé l'autoroute et j'ai réussi à vider à 11h30 in extremis chez Sun Logistique.
Mine de rien, j'ai gagné 2h sur ma journée ! Je me pose sur l'aire de Vitrolles trop magnifique pour manger. J'ai un rechargement à L'Ardoise, bon d'ici, y a pas le choix c'est rocade d'Avignon, alors j'ai coupé la poire en 2 via Chateaurenard ça va aussi bien. Ils sont chauds bouillants à l'Ardoise aujourd'hui, j'ai chargé en 20 minutes, un complet de big bag pour la GB à Brighouse. Bien sûr c'est pas pour moi, c'est à vider jeudi, et samedi matin je vais à ma première picouse pour le Covid, enfin, c'est surtout parce que j'ai pas envie de voir mon rayon d'action pro se reduire à cause des restrictions sanitaires.
De là, je remonte par la 86, et je reprends l'A7 à Montélimar. A 18h la journée est pliée à Jarcieu. Je file mes palettes à Aymen, ce soir je valide une belle 11, c'est déjà ça !
Parce que dans la vie de routman il faut toujours un peu calculer son coup, je ne me suis pas affolé ce matin et j'ai mis en route à 7h15, j'ai largement eu le temps de prendre la douche de droite, l'autre coup c'était celle de gauche, un peu d'alternance c'est bon pour la démocratie. Il fait encore nuit bien sûr, mais les chefs sont déjà tous au boulot, je les soupçonne de dormir sur place. C'est aussi l'heure du ramassage scolaire, les gamins ont toujours pas conscience du danger, on les voit pas marcher le long de la route pour aller au car, les parents sont encore plus inconscients de les laisser partir comme ça tous les matins.
J'aurai pu attendre même encore un peu avant de partir ce matin, quand j'arrive à Anneyron, le 1er Alainé du matin est encore à quai. Ici ça va super vite à charger, je repars un peu après 8h, j'ai RDV à 11h à Belleville avec Lyon au milieu, ou c'est la guerre sur la route vu l'heure. Goutant assez peu aux bouchons en règle générale, je m'arrête à Solaise le temps que ça se tasse un peu. Quand je repars c'est tout repassé au vert, ça se joue en 10 minutes, à 9h15 ça passe nickel Lyon, j'ai juste freiné un peu au virage de la Mulatière sans quoi je serai entierement mourru à l'heure qu'il est. Je me radine comme une fleur chez Alainé à Belleville, le RDV de 10h est déjà à quai, et celuis qui a chargé avant moi vient juste d'arriver, mais il a RDV à 13h. C'est fou ça, ils sont de la même boite et même pas prioritaires ! Le gars m'a dit "faut pas chercher à comprendre" J'ai obéi.
Un superbe retour de poubelles m'attend à Villefranche, enfin, il m'attend à 13h00 parce que j'arrive sur place en pleine pause. C'est un peu long à charger mais bon, ça se fait quand même, et en plus il fait super beau, ça donne pas envie de speeder, je comprends. Bien que j'ai RDV à 7h30 demain à Salaise, je tente quand même de vider ce soir, comme disait le célèbre philosophe Michel Blanc : "sur un malentendu, ça peut marcher". 2e passage à lyon de la journée, encore super fluide, mais je me prends une porte à Salaise : demain 7h30, c'est bien d'avoir tenté.
Donc retour au dépôt, Christophe me vide tout ça dans une autre remorque. J'ai échappé de peu à une tournée de cascadeur sur la région parisienne, c'est José qui s'y colle avec sa belle Ekeri. Vu mon âge avancé j'ai juste 2 clients, et j'attaque demain ç Varenne le Grand, pour pas dire Chalon Sud. C'est donc le 3e passage à Lyon pour aujourd'hui, et ce soir c'est encore la cohue quand j'arrive, je fais pas le fou, je garde bien l'A46. Je me planque tranquillement dans la ZA de varennes à 20h45, y en aura assez pour un mardi.
La nuit c'est vraiment peinard ici, pas eu un bruit, même pas entendu une mouche pêter. Si je me fie aux horaires de Google Map, le client ouvre à 8h, mais voilà, c'est une grosse boite de TP, et quelque chose me dit qu'à 7h il y a déjà du monde. Je tente le coup, ça m'arrangerai énormément. Je fais le petit kilomètre qui me sépare du client, bien vu l'aveugle : des gars sont déjà sur place et ont l'air un peu surpris de voir débarquer un gros frigo au milieu de leurs engins de TP, et encore plus quand j'annonce que j'ai une barre de feraille à livrer. Bien sûr c'est pas des fénéants, deux minutes plus tard un des types débarque avec le manuscopique, merci au revoir, ça a pas pris 10 minutes mon histoire.
Mine de rien ça m'arrange bien cette histoire, j'ai 500km pour le client suivant en Belgique et je voudrais bien le faire aujourd'hui. Comme il est encore un peu tôt, ça passe pas trop mal pour attraper l'A6 à Châlons. Ensuite, j'enfile mes semelles de plomb de sécurité, j'ai à peine 3T dans la remorque, il y a un fort vent du sud, ça va bien se passer ! Histoire de me refaire une beauté je m'arrête à tout hasard à Sandaucourt, la dernière station "correcte" de l'A31 en montant. 3 chiottes, 3 douches pour une station grande comme Monaco, c'est pas abusé ?? Tu fais la queue pour caguer, la queue pour te laver, genre on a que ça à faire. Mine de rien et en speedant sous la douche, j'ai presque fait 45 minutes de coupure mais je me suis vite taillé pour monter un peu plus haut, et être sûr ensuite d'arriver en moins de 4h30 à Dison. Pas de contrôle dans mon sens à Toul, ça roule, je remets les compteurs à 0 après Pont à Mousson, j'en profite pour reserver l'eurovignette pour 2 jours.
Ce parking de l'A31 est déjà pas joyeux, mais il y a une montagne d'ordures, visiblement plus personne ne les ramasse, sacrée image de la France que doivent avoir les touristes du nord de l'Europe en passant ici, chiottes infames bien sûr.
Arrivé au Luxembourg sans bouchons mais sous la pluie qui m'accompagnera jusqu'en Belgique, c'est bien tristouille aujourd'hui. Au Luxembourg aussi le gasoil a pris sa claque, je complète mon plein à la Aral à Diekirch, tranquillos, j'en profite pour faire 15 minutes pendant le plein et le café. Finalement j'arrive chez le client à Dison, juste à côté de Verviers à 15h30, c'était prévu avant 17h, impeccable. C'était pas super rapide pour vider les 3 palettes, ça m'a bien arrangé et j'ai pu remettre les compteurs à 0. Encore une grosse heure de route, bien sûr c'est trop tard pour recharger à Roermond aujourd'hui, mais c'est pas grave, je peux me garer pas loin du client, caler une magnifique 11 après cette incroyable journée sans aucun bouchon à travers le Benelux !
Albert Simon avait vu juste, la nuit a été un deferlement de tempêtes, du vent de fou et des pluies bien grasses. Mais pas de chance, la tempête joue les prolongations ce matin, et je me dis que je vais être trempé pour aller m'annoncer au client. J'y vais à pieds, ça sert à rien de bouger le camion, ici tout est possible. Je me suis mis dans la peau du marin pêcheur sur le pont, et puis j'ai tourné la tête à gauche, des ouvriers bossaient sous la flotte dans un chantier, je connais pas mon bonheur.
Un affrété de chez nous arrive en même temps, vu qu'il a qu'un partiel à prendre je lui laisse mon tour, finalement ça n'aura pas servi à grand chose, ils ont attendu de me charger pour savoir combien de rouleaux ils pourraient lui charger. C'est des rouleaux de fond de terrains de foot, c'est pas lourd mais volumineux. On en laissera 6 à quai, un autre se fera un plaisir de venir les chercher. On repart entre deux averses il est presque 10h. On se suit pas bien longtemps, je sors à Sittard avec une furieuse envie d'aller à la douche, mais aussi de m'offrir une omelette bacon, parce qu'il y a qu'ici qu'il savent les faire. Le Restaurant Op de Vos porte bien son nom, c'est un renard, il sait comment gagner du blé, mais ça vaut le coup c'est vraiment nickel ici.
50 minutes de luxe plus tard, je peux vraiment attquer la descente. A Liège c'est un immense bouchon dans l'autre sens, le célèbre bouchon de Liège, une horreur, plus de 10km à l'arrêt de quoi devenir fou. Pour moi c'est tout shuss sur tout le parcours, Charleroi nickel et sans me tromper de ring, c'est pour dire ! J'ai fait le crochet par Rethel Reims, visiblement il y a des travaux à Attigny, j'ai pas été vérifier. Aussitôt sur l'A4 je me gare pour 45 minutes, il faut que le camion se repose un peu. Je craignais un peu le contournement de Troyes à 17h, et ben tu me troyes ou pas, ça à passé crème ! Une dernière 45 à Auxerre, puis je me suis fadé les 258 feux du contournement de la ville. Il tombe des seaux d'eau sur la 151, pas la peine de compter faire des temps records jusqu'à Clamecy. Je finis par me garer face au stade de Moulins à 22h15 avec 9h45 de guidon, les essuies glaces ont du faire aussi 750km sur le pare brise, une peu de repos fera le plus grand bien à tout le monde !
Il fait encore nuit quand le chef de chantier vient taper à ma porte. On dort très bien au stade de Moulins, faut avouer, mais la coupure n'est pas terminée. A 7h20 je me mets en place, prêt à faire un peu d'exercice. Les premiers rouleaux sont un peu galère à vider faute de place dans la remorque ensuite c'est plus facile, le plus dur ce ceux du rang supérieur. En moins d'une heure c'est réglé. J'ai bien failli faire la une des journaux quelques minutes plus tard...
En arrivant, j'avais repéré les vestiaires et sanitaires du stade. En retournant au camion j'allais attraper mon sac et profiter de le douche. Mais quelle ne fût ma suprise de voir arriver une classe entière du collège. A quelques minutes près mon compte était bon. J'imagine déjà les titres ! "Un routier s'exhibe dans les douches du collège de Moulins" Après on m'aurait appelé Pedophil26 ! Non mais sans déconner, vas t'expliquer après un coup pareil !! Donc, je me suis vite arraché de là, pile au moment ou le Bourguignon de AP Trans débarquait, on est quand même bien synchronisés.
J'ai une floppée de ramasses sur Andrezieux, j'enquille la N7, ça roule presque tranquille ce matin, du coup faute de douche au stade de Moulin, je me suis rabattu sur l'Aire des Vérités. C'est tout de suite mon cosy que chez le Renard à Sittard, mais ça dépanne toujours. A mesure que je me rapproche de Roanne, ça se charge pas mal, il y a de gros travaux et ça bouchonne un peu pour ne rien arranger. J'attaque ma première ramasse à St Galmier pour Girona, puis Sury le Contal ou ça traine bien et je termine à Andrézieux, puis je rentre direct avant l'heure de pointe pour passer St Etienne. Je suis même arrivé au dépôt avant le rush du vendredi soir, prêt à charger une tournée Occitane et catalane du nord nord. Je rentre tranquille à la maison, sur une A7 archi bondée, ça fait même la queue aux stations serice sur l'autoroute, moi je dis l'essence ça vaut que dalle, ils peuvent même doubler le prix ça les empêchera pas de rouler ! J'ai presque l'impression que plus c'est cher, plus ça roule, c'est un peu comme les produits de luxe, ça sert à rien, mais ça fait tellement bien d'en avoir !!! Ah la la, ça me fait bien rigoler tout ça ! Enfin, moi je m'en fous, je fais 2500km par an avec ma poubelle diesel !!! Bref, bon week end les amis, et gros mimis !!!
Samedi j'ai été enfin faire ma première picouse à l'hôpital de Valence. J'ai eu tellement la pêche que j'ai cru un moment que l'infirmière m'avait injecté une dose de cocaïne. Le dimanche, j'ai bien compris qu'il n'en était rien, j'étais raide mort et ce matin à 5h, c'était guère mieux. Mine rien, il me restait quand même un neuronne en fonction, celui qui commande mes décisons pour la RSE, j'avais calculé d'arriver à 7h15 à Boisseron, car sur les indications de Sandwich Warrior un ancien RC, à Boisseron ça n'ouvre qu'à 8h. Je me prendrai un petit acompte de sommeil sur place. La dernière fois que je suis venu ici, c'était encore ED l'épicier, mais depuis ils ont mis la clef sous la porte.
Effectivement à 8h, tout le personnel de Roullié Coulon est sur le pied de guerre, un café, 7 palettes en moins en 15 minutes, merci messieurs. Les vacances ont quand même du bon, ça ne fait pas la queue pour aller choper l'A9 à Lunel. Il fait encore frisquet et humide, et du coup depuis ce matin, j'ai toutes les 30 secondes l'alarme pour défaut d'alimentation qui s'enclanche, ça va me saouler toute la matinée. J'ai bon espoir de claquer mes 3 livraisons sur Perpignan avant midi, j'attaque le 1er vers la prison, je connaissais déjà, pas de sushis, sauf que le cariste était pas encore reveillé, à moins qu'il sortait du vaccin lui aussi ? De là, je fonce sur la route d'Andorre dans une boutique de pinard, 6 palettes au hayon, pas trop lourd nickel, et enfin je finis juste juste avant la pause fatidique de midi chez un dégroupeur qui squatte chez Medina, mission accomplie ouf.
Il ne me reste plus qu'une pauvre palette à Figueras, et oui, je sors quand même un peu du pays. Il y a un bail que j'avais livré ce client, à une époque on y livrait des montagnes de flacons plastique vides. De Perpignan, il y a pas loin, je débarque à Dali City vers 13h, j'avais d'avance tiré la palette au cul de la remorque, la livraison à pris 2 minutes. Vu que malgré tout c'est pas la olympique forme, je me gare 3h à l'Emporda histoire de caser la première 11 de la semaine, Maryan m'a envoyé le retour, c'est pour demain à Mollerusa, no stress, ça tombe super bien. La station est archi blindée de touristes, beaucoup de français qui avaient deserté les lieux depuis 2 ans pratiquement.
Comme par hasard, quand je repars, l'alarme ne m'embête plus, c'est bien une histore de froid humide qui fait déconner ce satané contacteur introuvable, c'est un camion suédois qui ne supporte pas le froid, c'est tout ! Encore presque 3h d'efforts face à un soleil qui n'en finit plus de se coucher. Il est 19h et des bananes quand je me gare à l'usine, il reste quelques places, c'est parfait pour ce que j'ai !
Bien avant 8h les citerniers font la queue à la bascule. Goutant assez peu au jeu de celui qui grattera une place à l'autre, j'attends sagement que tout ce petit monde finisse de se battre, 20 minutes après l'ouverture tout le monde est enregistré, je peux y aller. Surprise au poste de garde, je suis pas en attente, je peux aller direct me mettre en place près des quais, il y a 2 frigos devant. Je ne suis pas au bout de mes surpises, le cariste habituel vient me cueillir dans la file pour que je passe avant tout le monde et me charger, j'ai pas cherché à comprendre le pourquoi du comment. Mais ma chance ne s'arrête pas là ce matin puisque d'habitude, une fois le CMR fait, il faut attendre une bonne 1/2h le certificat d'analyses, mais aujourd'hui il était déjà prêt. A 9h30, c'était réglé, semi plombée, frigo sur +4, il y a plus qu'à remonter.
Bien sûr avec 1m20 aux portes, tout est possible, je travaille dans une entreprise qui a horreur du vide. Maryan m'envoie une ramasse de 3 palettes à La Pobla de Claramunt, à côté d'Igualada. Avant toute chose, je fais un stop à la Repsol de Cervera et de sa douche 12 étoiles, faut pas de priver d'un moment de repos et d'un petit dej pas cher non plus. Mine de rien il fait frisquet quand même ce matin, et celà n'échappe pas au capteur recalcitrant qui enchaine alarme sur alarme, je vais me tirer une balle ! A La Pobla, j'ai 3 toutes petites palettes à prendre, alors plutôt que de me taper une marche arrière à contre main à la one again, je sors le hayon, ça ira aussi bien. Le cariste était pas trop d'acord, mais c'est moi qui décide. No te preocupes amigo !
Au final, mis à part le fait que je me suis explosé la main en enlevant le plomb, ça a été nickel pour charger. Vu le poids je ne bats pas des records pour rejoindre Barcelone, et pour la première fois je mets une roue sur le Viaduc du Llobregat, il est enfin en service après 13 ans de travaux au moins, vu que ça a été stoppé net à la crise de 2008. On gagne un temps fou et du confort surtout pour passer de l'A2 à l'AP7, finies les traversées laborieuses de la ZI de Castelbisbal. Au passage à Girona je fais un crochet par la case gasoil et aussi par l'Esclat de Girona, un vrai supermarché Catalan ou tout est écrit en Catalan, ils ne veulent pas entendre parler espagnol ici !!! Sauf que moi je parle pas le Catalan, désolé. J'ai fait des progrès en parlé Haute Saône : Peuge, Vzoul, Gaifcooo, pour citer les mots les plus courants. Mais en Catalan, nib ! J'avoue j'ai trainé, mais j'ai fait le plein de cochonneries en tout genre !
Reste plus qu'à remonter tranquillement à Valence, j'ai RDV demain 8h chez Volvo. Il fait un temps magnifique cet après midi avec pas mal de vent quand même, du coup à l'étang de Narbonne c'est rempli de planches à voile, on se croirait au cœur de l'été. La partie Montpellier Nimes est plus que pénible, tous les coups sont permis. Je finis enfin par me garer à 21h chez Volvo, prêt à passer nuit bercée par le Thermo King.
Du fait que j'ai une licence de casse bonbon, j'ai enregistré d'avance le bruit de l'alarme que je subis depuis un moment et je la fait écouter à tous ceux que je croise dans le garage. Cedric n'est pas à ça près, il est dans les starting blocks pour trouver une solution sachant que la pièce est toujours pas disponible. Y a rien à faire en fait. Alors la solution serait de debrancher le poste vu que c'est par là que passe aussi les sons du camion. Je suis d'accord bien sûr tellement c'est insupportable, sauf que Volvo a tout prévu, même sans le son, il y a quand même un guelard, une sorte de "grit" "grit" qui arrête pas. Du coup, rebranchage du poste, mais avec deux enceintes en moins. Pour dépanner, la seule chose à faire, c'est de mettre des sachets de dehumidication, les mêmes qu'il y a dans les boites d'appareils electroniques. C'est un génie quand il veut Cédric.
Je repars à 9h, j'ai toujours l'alarme, mais un peu moins quand même. Direction Margès, j'ai RDV à 10h, je me radine à 10h pile sans le faire exprès, enfin un peu quand même. Il doit y avoir des promos sur le jus de fruit, il y a des citernes dans tous les sens, mine de rien je passe un moment à glander. A 11h30 c'est plié, il ne me reste plus que les 3 palettes pour le 42. Plutôt que de faire le grand tour par Tain vu que le tunnel de St Vallier est fermé (j'ai appris ça sur Radio-Péli) je fais donc le crochet par Jarcieu, et au moins, la douche y est nickel.
C'est vraiment rare chez nous, mais en sortant de la douche le programme a changé, finalement je ne vais plus dans le 42 mais en Italie. Seul souci, une des ramasses ne sera là qu'à 17h. Bon, à priori il y a de quoi s'occuper, Christophe est pas là, je ferai un peu de quai. C'est pas une journée énorme, mais j'ai bien vidé rechargé quelques copains quand même, dans la joie et la bonne humeur. Finalement mon lot manquant pour Padova n'arrive pas à 17h mais 19h30. C'est mort, ça ne sert plus à rien de partir, autant rester à quai ici, moi qui comptait vider le Padova demain c'est mort. Du coup, je traine pas trop, il faut vite prendre un accompte de sommeil.
Il est 1h30 quand j'extirpe ma grosse carcasse du duvet. J'attrape mon sac, et je file au café et sous la douche histoire de partir en forme. J'aurai pû partir avant bien sûr, sauf qu'il y a l'alternat au tunnel, et ça se termine à 4h45. A 2h15 je ripe, je me cale un bon mix bien déprimant sur Youtube, entre Cure, Sonic Youth, Gontard, Olivier Depardon et bien d'autres, que des joyeux ! Moi ça me donne la pêche. Bien sûr Grenoble c'est fermé, je fais le crochet par Chambéry, en 2h30 j'arrive à St Michel pour le 1er contrôle. 10 minutes de perdues, plus encore un peu de temps perdu avec la déviation par la N6, mais rien de méchant.
Au final, je vais camper 1h30 à la plateforme du Tunnel, pas de départ de navette, ça a fini en prise de tête avec les gars de l'escorte, c'est jamais la faute à personne. On est toujours baisés ici de toutes façons. Ils ont tellement attendu pour nous faire partir que les derniers devront attendre la suivante vu que c'est 7 par 7. Je ne me plains pas, j'étais le premier, il y a pas eu de navette entre 2h15 et 6h30, pire que les traversées en ferry pour Dunkerque - Douvres !!! Une fois sorti, il faut mettre les bouchées doubles, je ne mets pas longtemps pour arriver sur Turin, ou par miracle c'est fluide direction Piacenza, je finis ma coupure à Vilanova.
Mine de rien, il est encore loin mon premier client. Ce qui m'énérve c'est que j'ai pas le bon numéro de téléphone, que sur Map il apparaît pas, bref. Par chance ça roule très bien ce matin, même sur l'A1 pourtant bien chargée. Pour aller chez le client, il faut passer vers chez Mutti, le roi de la sauce tomate à Piazza, ça me fait rire ce nom de village presque predestiné ! Comme prévu je me galère bien comme il faut à Traversetolo pour trouver le client, le tout en plein débauche de midi, j'avais pas le bon numéro de rue et personne connaisait, ils sont planqué dans une arrière cour et rien n'est marqué, sauf un tout petit nom sur une sonnette, bonne chance. Un accès à la Catalane, tordu et à contre main, pour une palette j'ai pas escaladé le trottoir, j'ai juste rentré un poil la semi. La fille m'a dit, c'est tout nouveau !!
La suite est juste à côté de Vérone, je vais rejoindre l'A1 vers Reggio Emilia, ça fait traverser quelques jolis villages avec les couleurs d'automne c'est très beau, ça me donnerai presque envie de faire de l'aquarelle, je fais quelques photos ça va plus vite. Il est déjà 16h quand je me pointe à Villafranca de Verone, là encore pas de téléphone, sauf arrivé au portail, il y a un N°, le type arrive 5 minutes plus tard, en 2 minutes les 2 palettes de biscuits sont livrés. J'ai déjà 9h52 de volant, ça sert à rien d'aller plus loin, je reste bien au chaud ici dans cette allée magnifique
Il a bien fallu se faire violence ce matin, j'ai décollé de mon super parking au calme à 6h15. Hier j'avais appelé le transporteur ou je dois livrer ce matin, histoire de m'organiser un peu. Il m'a dit : "ne viens pas avant 9h". Etant donné que j'ai fait Italien 3e langue, j'y suis allé un peu avant, c'est à dire 7h45. Comme ça, j'ai déjà commencé par éviter quelques bouchons matinaux inévitables, et que 9h, franchement ça m'arrangeait pas du tout ! Pourquoi pas 11h ou midi même ! J'attends sagement un petit quart d'heure dans l'autoport de Padova, et le cariste bien sympathique me fait mettre en place pour vider les 7 IBC que j'ai tant attendu mercredi. Le temps de vider, contrôler, prendre un café, ça a pris 30 minutes, tranquille, et ça remet les compteurs à 0.
D'ici, il y a un peu moins de 300km pour arriver à Badia, mais avec la traversée des Apenins, tout est possible, surtout le pire. Quelques inévitables zones de chantier ou ça bouchonne parce que personne ne laisse passer personne, c'est un sport international très drôle vu du haut de la cabine d'un camion. Pour jouer, je laisse souvent un large espace avec le véhicule qui je précède et jamais personne ne s'incruste, non, ils veulent juste remonter les files jusqu'aux dernières flêches de rabattement, c'est trop drôle. Finalement les Apennins passent pas trop mal, Florence aussi, j'ai 3h45 arrivé à l'Autogrill de Regello, il est largement temps d'aller me faire couler un bronze et un bain.
A 13h30, je me pointe chez le client à Badia, très très pointilleux. Pour la première fois, j'ai besoin du "green pass", problème il passe pas le pass. Pour le moment j'ai le red pass. ça téléphone à droite, à gauche, de toutes façons, je sais qu'ils veulent et ont besoin des palettes. Je suis en mode zen pass. Finalement c'est le fait que mon vaccin est trop récent, il faudrait 12 jours. La fille m'a dit "tu rentres vite, tu vides vite, et tu sors vite" No soucy, ça me va moi !
Pour finir, j'ai une ramasse un peu plus au sud pour Tournon, c'est en France, en Ardèche, un superbe département. Je savais pas trop par ou aller pour charger, j'ai pris un peu au pif par Bettole, c'est très joli, mais en FIAT 500. Le client est super sympa, l'accès beaucoup moins, la prochaine fois, s'il y en a une, ça ira mieux. Le reste c'est au groupage à Prato. En quelques heures le trafic a litteralement explosé, et c'est une vraie horreur pour contourner Florence, qui n'a pas grossi pourtant. J'ai perdu un temps de ouf, par chance il reste une place à quai, c'est très très fin, comme chez tout groupeur qui se respecte. Il était temps que je me gare, j'ai rien roulé mais j'ai déjà 8h40 depuis ce matin. Arrivé 18h34 ce soir, ça fera un départ tôt demain, et une coupure bercée par le va et vient des Fenwick. On peut pas trouver une impasse tous les soirs non plus !!!
Comme prévu, j'ai passe une nuit horrible par tranches de 20 minutes, entre le bruit, la peur de me faire accrocher par les camions qui manoeuvrent et de moi même en accrocher un en sortant. J'ai pas eu du mal à me sortir du lit à 3h, presque soulagé de bientôt pouvoir partir. Il y a encore un merdier monstre sur les quais, et certains camions à quai sont encore loin d'être terminés. Je m'envoie un bon café, de l'eau glacée sur la tronche et c'est parti, il est 3h35.
Il faut 10 minutes pour rejoindre l'autoroute direction Pise, St Peray est encore à 720km. Youtube à fond, grosse selection rock, au taquet de chez taquet, je profite qu'il y a personne pour envoyer la sauce. Méfiance quand même, la Polizia aime la night aussi. Je suis tout seul jusqu'à La Spezia ou je rattrape un autre frigoman, ça l'a énérvé on devait être chargé pas lourd pareil que moi, on s'est suivis à fond les ballons tout le long jusqu'à Genova. Plus aucun chantier ni basculement de chaussée, ça fait gagner un temps fou. Dans le Turchino c'est pas la même chanson, mais ça dure pas trop longtemps, passé Ovada ça va tout de suite mieux, il est temps de prendre le café mérité à Vilanova d'Asti, 4h15 de guidon depuis Prato, c'est parfait.
46 minutes plus tard, je remets le couvert. Même si ça s'est reveillé un peu, c'est calme sur Turin, ou il fait bien frisquet ce matin. Mauvaise pioche par contre après Susa, l'autoroute est fermée pour travaux, il faut monter par la vieille route. J'aime bien, ça rappelle les vieux souvenirs, je rattrape un petit troupeau de 3 camions après Chiamonte, mais ça roule pas trop mal quand même. On récupère l'A32 à Oulx. Dans l'autre sens au tunnel c'est un flot non stop de touristes français, les pizzaiolos italiens vont avoir du boulot ce week end !
C'est encore un peu la bazar sur Grenoble, je fais ma pause bien avant, j'ai les crocs. Pour une fois, j'ai été bien inspiré, j'ai passé la ville olympique au galop, incroyable mais vrai !! Il y a un vent du sud de folie, et finalement la pluie finit par arriver à l'approche de Valence, c'est très bon pour mon jardin tout ça ! A 14h30 je me rentre dans mon doux foyer, bien content ! Je me serai pas levé pour rien ce matin ! Vu la météo, ça sera un week end glandouille 1h de plus !