Carnet de bord de Novembre 2024 | Partager sur Facebook |
Je pensais descendre peinard ce soir, mais quand t'as plus d'enfants à la maison, tu sais plus trop les dates des vacances, et visiblement demain, c'est la rentrée. L'A7 est plein comme un oeuf de Paques, sauf que c'est la Toussaint. Dans les deux sens, pas de jaloux, même à la descente il y a des bouchons. Je suis pas en retard, no stress, alors je sors àMontélimar sud pour en éviter un bon morceau. La N86 roule pas trop mal, et quand je reprends l'A9 à Remoulins, tout est rentré dans l'odre, ma conso fond comme la neige au soleil. Les 4h15 sonnent à La Palme, c'est parfait.
Erwan arrive quelques minutes plus tard, il coupe ici cette nuit, et il a pas les mains vides, il m'a ramené une praluline, une belle brioche aux pralines, vers chez moi, c'est un St genis. C'est excellent pour la bouche et pour la ligne aussi...
Les 45 sont largement passées, je peux m'affoler un peu et rejoindre l'Espagne. Dès la frontière, c'est bien marqué de passer par Madrid pour descendre au sud du pays. Les parkings sont même plutôt vides à la montée, c'est rare. Je retrouve un peu d'eau après Girona, mais rien de méchant. Un peu avant 4h je suis à Castelbisball, bien sûr, il y a pas de places à quai.
Je dormais profondément quand on tape à la porte, il y a un surdoué qui n'arrive pas à sortir du quai, j'aime autant plutot que de sortir les constats, il avait la place, pas grave j'en profite pour me mettre à quai pile quand il se met à tomber des seaux d'eau, je me recouche direct bercé par la bruit de la pluie, puis, ça a été le message du matin de Jarcieu, puis une alarme météo, puis encore une autre, décidement, c'est pas le matin pour dormir. J'ai regardé vite fait, ça a fait vilain au sud de Barcelone.
A 15h le soleil est enfin revenu, je peux descendre au marché, si je trouve le chemin, parce que ça date, la dernière fois que je suis venu. Avec l'effet message d'alerte, ça roule nickel, mieux qu'en temps normal, finalement la pluiea du bon. Aurélien est déjà en place, je sors La Praluline d'Erwann, avec le café elle n'aura pas duré bien longtemps, Auguste Pralus, les Barcelonais aussi, rafolent de ta patisserie. Les bureaux ont été inondés ce matin, mais miraculeusement, la douche non. Dans un batiment entièrement refait à neuf, ça marque mal. Je pars un petit 10 minutes après Aurélien, avec une remorque bien pleine mais pas archi lourde, c'est le top. Je craignais les bouchons à 17h, mais non, ça file, 45 minutes pour arriver à La Roca, un record en heure de pointe. Je fais un petit quart d'heure à Girona, et je retrouve Aurél à Fabrègues, il est pété de thunes il paye son café.
Ce soir c'est vraiment peinard à la montée, les vacanciers ne jouent pour une fois pas trop les prolongation, j'arrive un peu avant 2h à St Priest, je pose 2 palettes et j'en reprends une à Aurel parce que je suis gentil et ça lui évite de faire le crochet au marché pour une palette, faut pas être con des fois. Les emmerdes commencent au premier client, ils ont oublié de laisser un transpal dans le sas. Fred des transports Naulet arrive après, il est quasi complet, et du coup vu qu'on s'est pas vus depuis 1 siècle le temps passe vite en attendant que le client arrive. Après j'en ai encore 3 autres à faire, et c'est bien sûr au dernier que ça merde avec les travaux d'extension des chambres froides, presque 1h pour avoir une place à quai, je finis pile à 5h, ras le bol.
Un peu de calme ça fait du bien, bien que dès le matin, il a fallu que je sorte du lit évidement pour pisser, prendre un café, au lieu de glander au lit. A 14h le compteur affiche 9h01 de coupure, je me casse direct au dépôt, une urgence. Par chance, ça roule nickel, à vide évidement encore mieux. Le chargement est d'une simplicité extrème, 5 cuves d'arômes pour Marquion, mais RDV demain 10h. Il me semble qu'avant on livrait ça chez FM (Fort et Pacher) mais on dirait que ça a changé. Mais j'allais pas partir avant de prendre une very good shower.
Il est 16h quand je suis paré au décollage. C'est donc loin d'être la meilleure heure pour aller traverser ce bon vieux village de Lyon. Heureusement, les orages ont épargné l'EST de Vienne, donc, vu le poids plume, je peux aller taquiner un peu sur les départementales, le tout au taquet en free style. C'est presque avec soulagement que je me retrouve sur l'A432, je n'aurai eu environ que 0km de bouchon. Qui a dit que ça roulait mal autour de Lyon ? Après, c'est en mode Mix Youtube avec de préférence du tatpoum, ça fait bien avancer. Les 4h30 m'emmènent juste avant Chaumont sur ce parking pourave ou internet passe à peine. Garé en marde, j'ai été surpris de voir passer les gendarmes en surveillance.
Pour finir la dernière étape, full autoroute bien sûr, on alterne entre brouillard temps clair. Il y a guère que sur l'A4 que c'est un peu animé. J'ai pas doublé beaucoup de camions cette nuit, mais aucun appel de phare de courtoisie, sauf encore avec les mecs de l'Est. Le français est bien trop aigri je crois ! La dernière heure, je suis juste reveillé par le passage d'une betaillière Irlandaise à la vitesse d'un bus, quoiqu'un bus c'est un peu une betaillière aussi. A 1h15 je me gare au péage à Emmanuel Marquion, en paquet de merde, mais j'avais pas le choix et je m'en fous completement en plus.
Marquion, c'est pas Sète, je suis pas envahi de voitures au reveil, tant mieux. Je peux discretement aller pisser dans l'herbe vu que les toilettes sont condamnées, SANEF gagne peu d'argent, on le sait, et c'est difficile d'entretenir des toilettes. Quand la coupure est OK, je lève le camp pour effectuer la livraison d'un complet le plus rapide du monde à Marquion, 10 minutes plus tard je suis de retour sur l'A26. Un complet de 5 cuves, c'est pas la mer à boire non plus.
Hier Nono le plus vieux dispatcheur de la planète m'avait refilé un retour à Tourcoing, complet hayon pour Meyzieu. D'après Map, c'est un centre de jeux pour enfants, je comprends rien, et ce que je vois surtout c'est que c'est une misère sans nom pour passer Lille. Dans un premier temps je dois trouver une douche, et il se trouve qu'un tout nouveau truckstop vient d'ouvrir à Dourges, pourquoi ne pas essayer ? Surtout à l'heure qu'il est ça doit pas être blindos. C'est typiquement le genre d'endroit dont rafole les mecs de l'est, et moi aussi donc. Il y a beaucoup de toilettes, de douches, et du café, mais plus de croissants. Bon plan, mais le week-end ça doit être vite plein vu le peu de parkings potables dans le secteur.
Comme prévu c'est la misère pour traverser Lille, à la limite du supportable, mais j'avais annoncé 13h, à 13h02 je suis au portail. C'est donc un parc T Fou qui ferme ses portes, le responsable m'a expliqué que ça marchait super bien, mais qu'un autre parc marchait pas du tout et a entrainé celui-ci à la fermeture. Il me désigné tout ce qu'il y a à charger et se tire, me laissant avec 4 nanas qui n'avaient encore jamais vu un camion, elles m'ont pris pour un déménageur, rien n'est préparé ni emballé, il y a même le contenu d'un container 20 pieds à vider. On attaque à charger des appareils qui doivent valoir une fortune, et c'est bien galère. Au bout d'un moment je vois plus personne, et je continue à attraper des trucs, puis quand je reviens, les 4 copines sont en train de bouffer des frites détendues du string. Il y en a même une qui m'a demandé à quelle heure je finissais, quand je lui ai dit que je finissais quand la semi serait pleine, j'ai cru qu'elle allait faire un AVC. Malgré tout, j'ai de la peine pour elles, c'est triste de démonter une aire de jeux pour les gosses, et de bosser avec des filles qui savent qu'elles vont être au chomage dans quelques jours. Finalement, il y en a guère qu'une qui m'a un peu aidé, j'avais quasi rempli la remorque quand débarque le responsable. Choqué que tout ne rentre pas. Je lui ai donc proposé de tout decharger et refaire lui même le chargement. J'avais aussi expliqué le système des heures et du paiement de l'immobilisation, ils ont eu peur, et m'ont demandé de marquer moins d'heures qu'en réel, t'as raison Léon.
A 18h je finis par me tirer, raide mort, 5h de chargement. Lille est au rouge complet, je fais le tour par la Belgique, je me tape juste un bouchon à Phalempin à cause d'un accident, quelle plaie cette ville ! De retour sur l'A26, c'est brouillard à gogo, et je trouve le temps bien long pour arriver au bout de l'amplitude, les parkings de l'A31 sont blindés, mais je trouve une belle place au péage à Dijon, dodo, il est 1h15, j'en ai plein les bottes et je suis poli.
Le matin, le péage de l'A39 est bien bruyant, ça part bosser dans tous les sens, et moi quand une mouche pête à 20km, je l'entends et ça me reveille. Etrangement, le bruit du frigo me berce. Je devrais consulter un psy. A 10h15 je lève le camp, mais pas bien longtemps car je m'arrête à la première station de l'A39, la dernière fois que je m'y suis arrêté c'était une BP, maintenant c'est Leclerc. Ici c'est la paradis, il ya personne, on se gare comme on veut, il y a un comptoir du café et des croissants. Encore mieux il y a même deux douches et étant donné ma carrure pachidermique, la responsable m'a filé la grosse, du moins la grande douche.
Je repars de là refait à neuf, et une fois passé Dôle je retrouve un peu de trafic mais c'est raisonnable, un creux avant les prochains départs au ski. Il faut savourer les 3 ou 4 semaines à venir. Il tombe du brouillard humide tout le long, mais à l'approche de Bourguenbresse, ça se dégage et incroyable, il y a du soleil, moi qui pensait que ça n'existait plus, ça fait mal aux yeux ce truc. A 13h30 j'arrive au client à Mezieu, et d'emblée je suis fort mal accueilli par un jeune cariste, qui râle tout ce qu'il sait après mon voyage, on a pas commencé qu'il gueule déjà. Je me mets en place, et alors même qu'il sait même pas ce qu'il y a dans la remorque, il commence à me prendre de haut. Je suis très gentil, je pense, et concilliant, mais là, c'était trop je l'ai pourri. Et très vite est arrivé un ancien qui m'a dit, laisse tomber c'est un abruti et un incapable. A deux ça a été super vite, parce que lui aussi il a l'habitude de bouger des trucs pourris, 1h30 pour vider, café offert, et l'autre guignol il a fait poupougne.
J'ai ensuite attendu un peu qu'à Jarcieu ils fassent le point, je craignais un voyage de poubelles et puis non, c'est des pommes. Je charge un complet de palox vides à Roussillon, c'était prévu demain mais je m'avance un peu, d'autant que j'ai passé Vienne comme une fleur, à 16h30 c'était pas gagné. Je dois aller vider à Bessey, là, c'est plus compliqué avec en plus la N86 qui est encore coupée, il faut monter par Serrières et évidement tout le monde passe là. Heure de pointe, de nuit sur les petites routes, c'est chaud patate, ils sont vraiment tous barjots. Il est 19h quand je finis par être à quai pour vider à Bessey, ce soir, méga coupure. L'internet est pourri ici, mais c'est d'un calme !!!!
Finalement, calme ou pas, je dors pas, j'en ai marre. A 3h du matin, j'étais reveillé, j'ai tourné en rond dans le plumard et j'ai fini par redormir un peu vers 6h, bien sûr à 7h j'arrivais pas à me lever. J'entendais le ronron du bruit d'un tracteur, ça m'a convaincu à me lever. On vide à deux les paloxs vides, ça va vite et je vais recharger au magasin de la ferme à Lupé. La route qui descend vers la Vallée est toujours fermée après Lupé, du coup par ici c'est calme niveau trafic. 78 palox de belles pommes bien golden et je me sauve sous le soleil, en bas la vallée est noyée dans un joli brouillard, je prends mon café tranquille à la remise.
L'heure de pointe est largement passée, je vide mes pommes à Roussillon, et en échange j'ai un complet de palox plastique pour La Mesange à Chambalud. Vidé rechargé en moins d'une heure, c'est beau. Je peux même vider avant midi, pour dire à quel point ça a bien marché. J'ai pas été malin à Chambalud, on a vidé un peu loin de la ferme et j'ai eu la lumineuse idée de pousser les palox plutot que de prendre un transpal, plastique sur feraille ça glisse, mais les derniers m'ont parau bien lourds. C'est de la fierté mal placée. C'est nul les garçons disait la grande philosophe Florence Foresti, elle avait raison.
D'ici, le dépôt n'est qu'à 5km, ça sent la fin de semaine. Donc, pour me rapprocher je fais un léger crochet par la Haute Loire à St Just Malemont histoire de prendre un joli lot pour le département N°20 mais en Italie, donc Milano. La commande est largement prête, toute l'usine est déjà en RTT, seul reste une petite secretaire. Le complément est à Andrezieux, j'en profite pour prendre mon bain à l'Aire des Coquelicots avant d'aller completer avec un joli lot de cartonnages pour Caen. Il reste encore un chouya de place quand je repars, mais il y a rien de mieux alors je peux me jeter dans les bouchons Stephanois. Y a eu mieux, mais y a eu pire largement aussi. 1h30 pour rentrer à Jarcieu tranquille au milieu quand même d'une équipe de félés sur la route, on se demande pourquoi il y a pas plus d'accidents finalement. Jimmy attendait mes palettes avec impatience, sauf qu'il a attendu pour rien, on peut rien gagner le lot partira avec un autre. L'Italie c'est pour Emeric. Je croise Samumuquisecroitoupermi, va dormir à Vzoul va. J'ai un petit groupage Catalunya classicos. Un coup de gasoil et je me rentre sur une A7 pleine comme souvent. A 20h30 c'est la maison, un superbe porc au caramel me tend les bras, il y a un bonne cuisinère par ici ! Bon 11/11 !!!
Pas de pitié pour les croissants ce matin, de toutes façons, le boulanger dort encore quand je décolle à 1h40 ce matin. Je voulais partir à 1h30, mais je me suis loupé. Par chance, il n'y a pas encore de pointeuse pour attaquer la journée. Ce matin, c'est forcement calme, et encore plus que d'habitude. Pour ainsi dire j'ai l'autoroute pour moi seul ou presque. Quelques camions égarés d'ici de là, aucun français, ou presque mis à part les kings de la distribution. A peine franchi la frontière, plus aucun doute, c'est bien lundi, je trouve une belle place pour roupiller une demi heure à la Repsol à la Jonquera.
Ce matin, j'attque le 1er client à Torrelo juste au dessus de Vic. Autant il faisait beau à Girona, autant ici, il y a un brouillard à couper au couteau. Coup de bol, il y a personne à quai, en 10 minutes le 1er lot est sorti. C'est déjà ça. Tous les voyants sont au vert direction Barcelone, j'ai un lot à poser à XPO Les Franqueses, là aussi, ça a été super rapide, décidement ce matin, ça file, mais on est jamais à l'abri d'un coup de calcaire. Je tente ma chance en passant à Vilablareix avec une toute petite palette de vis et boulons, le dernier coup j'avais perdu 2h ici pour la même chose, là, en 5 minutes c'est réglé. De là, ne me reste plus que le gros lot pour Masquefa, RDV 13h, je donne les papiers à 12h15, moi je dis que je suis dans les clous.
J'attends bien sagement le coup de fil de la chica au bureau, juste avant 13h ça sonne, punaise. Quand ça veut marcher des fois, c'est que du bonheur ce boulot. A peine à quai le cariste est déjà prêt à se jeter sur mes palettes, à 13h15 mon CMR est signé, je suis donc vide, RAS. Demain je charge au mercabarna ou j'arrive avec 8h59 au péage, c'est con, j'ai perdu du temps à Sant Boi dans les bouchons. Ludo est là, on a juste le temps d'aller prendre un café à la cabane, je refuse d'aller à l'Aera, ils nous prennent vraiment trop pour des cons, et j'ai pas envie de leur laisser des sous. Je suis allé sagement à quai avant la fin des 13h d'amplitude, je peux donc valider une belle 11 et ça, c'est que du bonheur.
Si je comptais faire la grasse matinée, c'est raté, entre le téléphone et le bruit, j'ai fini par abandonner à 9h. Le client s'est fait planté par son transporteur, à un moment donné, j'ai failli charger pour Bordeaux, mais on est bien trop chers sur cette ligne, donc, ils ont fini par trouver un Grillo qui coute une poignée de figues. Du temps que ça se décide, j'ai fait un tour côté bouffe en gros, respirer à plein poumons, des jambons, et autres denrées diaboliques. Je crois que ça me rend encore plus heureux que de visiter un eros center en Allemagne.
Finalement, je ne charge que 11 palettes, mais 4 clients quand même. Je complète dans le marché, avec du St Etienne. Quand je pars, la remorque est archi bourrée, et il se met à pleuvoir serieusement. Dehors c'est le chaos, c'est bouché dans tous les sens. C'est pas compliqué, arrivé à mon point de repère à La Roca, j'avais déjà 1h20, j'ai perdu largement 30 minutes. Pour une fois que je suis parti tôt. Hier c'était férié en France, ce soir il y a double ration de camions, et c'est pas une vue de l'esprit, les parkings sont très tôt vite pleins. Je fais mes 45 à Gigean, j'avais les crocs.
Après la coupure ça roule déjà un peu mieux, il pleut et il caille, 8 à Montpellier, quand même. J'avais envie d'un café, et je me suis dit, tiens, pourquoi ne pas prendre une pause à Montélimar. Fatal error, c'est fermé la nuit à Montélimar, pays de merde. Un arrêt pour rien, de colère je file direct à St Etienne. L'A47 est fermée à La Madelène, on visite Rive de Gier. 15 palettes à poser au marché de St Etienne, la nuit c'est vraiment glauque, il est loin le temps ou le gardien te suivait comme un petit chien quand tu dechargeais tout seul la nuit. Les compteurs sont remis à 0, dans l'autre sens, l'A47 est ouverte, du coup, on voit que c'est fermé pour rien, il y a aucun travaux.
2 clients à St Priest, facile, et je file au marché à Corbas, là aussi, 2 clients, je fais le dernier pile quand ça ouvre, à 3h45 c'est plié et je vais vite me dormir à ma place habituelle qui est libre ouf, buenas noches.
Il était un peu plus de midi quand j'ai reçu mon programme, et j'ai comme le sentiment que je ne vais pas m'ennuyer. J'allais partir quand le vigile est passé, me demandant si je partais bientôt, c'est déjà ce connard qui m'a reveillé un matin. Un jour c'est sûr il va prendre une tête au carré. Pas par moi, c'est sûr je suis pas suffisement méchant, mais je lui souhaite néanmoins un hiver chargé en gastro. Dès que ma coupure est good, je file sur Bourg Argental. Depuis les inondations, c'est le bout du monde, plus personne ne veut y aller. Surtout quand, et c'est mon cas, on charge pour St Etienne.
Je prends donc 28 palettes pour Andrezieux. J'essaie bien de me renseigner par ou passer, et à chaque fois, j'obtiens en réponse, faut descendre à Chanas. Putain. En discuttant avec le cariste qui est du coin, il me dit que le col est pas trop endommagé, il y passe souvent à vélo, et de temps en temps croise des camions. Je prends mon courage à deux, mains, je me mets un bandeau sur les yeux et forcement, je ne vois pas le panneau interdit aux 3t5. Je faisais pas le malin du tout, il y a du brouillard givrant, on y voit pas à 10m, c'était pas le moment de faire une boulette. Soulagé quand même d'arriver sur la 88, tout shuss pour arriver à l'Aire des coquelicots pour mon bain, les palettes attendront.
Je retrouve José à XPO qui lui, charge pour Carros. Le temps de prendre un café et je me sauve en face chez SNF, je prends la tournée habituelle ici, Castres et Sant Boi. C'est de l'ADR Frigo, mais ce soir, ils sont pas motivés à bosser, resulat, je repars à 18h30 de là bas. L'avantage c'est que les bouchons du soir se sont resorbés quand je repars, un peu avant 20h je suis à Jarcieu. Sur le papier, c'est une super tournée, sauf que j'ai en plus une caisse urgente à livrer demain matin à Nogaro, ça va pas le faire, mais bon, je suis que chauffeur. J'ai fait quand même 15 minutes à quai autour d'un café et entre 2 blagues et je suis reparti à fond de cale. Objectif passer Toulouse ce soir au moins. Je remets les compteurs à 0 en vrac sur un gros refuge après Lunel, ça dégueule de camions partout. Cette nuit, il y a des fermetures dans tous les sens, pour ma part ça sera le cas sur l'A61. Heureusement à 2h du matin, il y a guère que des frigos enervés, ça roule presque bien sur la 113. Hier soir au tel, j'avais appelé Alec s'il connaissait un bon plan pour couper à la sortie de Toulouse sur la 124, et comme prévu, je me trouve une place pas trop bien, mais pas trop pourave à Colomiers, il est 3h, 9h50 de volant, pas la peine d'aller plus loin.
A midi pile, je décolle de Colomiers, il fait ni beau ni moche, mais c'est midi d'après la pendule. Une fois sorti sur la 124, je me rends compte d'une chose, dans le coin à midi, tout s'arrête. J'ai donc pû grapiller par ci par là quelques précieuses minutes. Après Auch, le bonheur est dans le pré, il y a carrement plus personne, on peut envoyer et taquinner un peu. Il y a rien qui craint de bouger dans la semi, et même la caisse de grande valeur que j'ai pour Nogaro est doublement sanglée. Coucou à Samuel Lacomme que j'ai pas vu, mais qui m'a capté depuis le snack, quand je vous dit que tout s'arrête dans le Gers à midi !!!
A 13h40, je sonne au portail du préparateur de bolides de courses, pas eu besoin de me présenter, ils attendaient la caisse, en 2 minutes c'est réglé. J'en profite pour caler 15 minutes de coupure. Quand je repars, c'est plus la même chanson, les anciens sont de sortie pour aller aux commissions, les traines savatte aussi, et ils vont je sais pas ou mais pas vite. En tête j'ai la traversée de Toulouse, je vais y arriver juste avant l'heure de pointe. Malgré tous les efforts de mon vénérable FH, j'ai droit à un mega bouchon vers Airbus, tout est bloqué, j'ai coupé à travers le long des pistes pour rejoindre un peu plus loin, j'ai pas gagné grand chose, mais quand même.
Le plus compliqué c'est bien après Toulouse, et les milliasses de zones de chantier de la nouvelle autoroute de Castres qui fait tant polémique, le coin est massacré, je comprends toujours pas pourquoi ils n'ont pas simplement doublé la nationale ? Encore une histoire de gros sous comme toujours. Je me gare en vrac pour remettre les compteurs à 0 après Verfeil. Les derniers kilomètres pour arriver à Castres sont une torture. J'ai mis presque une heure pour faire les 50km qui manquaient. A l'usine ils étaient au courant de mon retard, et j'ai pû rentrer vider quand même, ouf. J'ai pas courru pour rien pour une fois.
Plutôt que de me rejeter dans les bouchons, je reste sur place, du moins dehors. Il faut que je fasse 11h ce soir, donc, autant rester 3h ici. Effectivement, à 21h30 ça roule super bien pour sortir de Castres, il y a juste un méchant brouillard, passé Revel ça va mieux. Pas de fermetures ce soir dans mon sens sur l'A61, j'arrive finalement un peu avant 1h du matin à Guantanamo Padrosa Figueras, il reste de la place au large, j'aurai pu rouler 30 minutes de plus, mais j'avais envie d'être tranquille !
Comme prévu, j'ai bien pris le temps de respirer ce matin, café, douche tranquille comme un bon routier. Je prends mentalement de la motivation parce que je sais d'avance que ça va être tendu du string aujourd'hui. Je démarre dès que la coupure est bonne, un peu avant 10h. Pressé oui, mais le camion à la dalle. Donc, si je veux avancer je suis bien obligé de stopper faire du gasoil, je vais donc à Aiguaviva, un bail que je ne m'y étais pas arrêté, le pompiste royait que j'étais en prison. Pas encore, mais ça pourrait arriver. Par chance, ça roule hyper bien pour arriver sur Barcelone, pas même un bouchon pour arriver à la bifurcation de Sant Boi et ça tombe bien car c'est là que je vais.
Ici le vendredi ça ferme à 13h, il est 12h15 quand je sonne, autant dire que c'était pas le jour à trainer. Du coup ça va super vite pour vider, les papiers étaient signés même avant d'avoir terminé, comme quoi, quand ça les arrange, ils savent aller vite. Je pensais charger pas loi, caramba, Maryan m'envoie à Castelgalli. Feu action, full autoroute, on musardera le long du Montserrat une autre fois. Arrivé sur place, ça file aussi pour charger, Javi le chef de la logistique n'est pas là, il est avec les pompiers pour aider au nettoyage à Tarragone, c'est un brave type ce Javi. Maintenant y a plus qu'à retourner à la maison, c'est chaud. J'oublie Barcelone, maintenant, c'est 15h et le vendredi tout le monde termine tôt. Full c25, full en mode compet. Je fais tirer jusqu'à Perpignan sud et je me cache 3h, 107.7 annonce des merdes partout, et map aussi.
Je remets le couvert à 20h, ça s'est calmé un peu, y a pas de grand pont, mais c'est blindé quand même, abusé. A force à force, je grapille des minutes, et je suis soulagé quand même quand je sors à Valence sud. J'avais pile 9h, j'allais quand même pas couper 9h ici !!! Le temps de me garer il est minuit, ça fait 9h18 de volant et un gros week-end à la clé ! Bon repos à tous les amis !!!
5h30, c'est pas mon heure habituelle pour partir, c'est dur. Tu te dis, je pars lundi matin, mais en fait c'est tôt quand même et toujours couché trop tard évidement. Heuresement je vais pas loin, je vide tout à quai à Jarcieu. Les agriculteurs sont pas de sortie ce matin dans le coin. Je vide tout mon lot pour Le Mans, et je décroche pour prendre une taut, y avait longtemps. On se retrouve à 3 à Beaurepaire pour y charger des tuyaux pour les systèmes anti incendie. C'est plutôt rapide pour charger, et comme par hasard, mon toit ne s'ouvre pas. Par chance j'ai pas grand chose à charger, une solution est vite trouvée. Comme j'ai chargé pour Saint Jean de Muzols ça me fait repasser devant le dépôt, avec FX on a débloqué le toit, il y a un bail que la Krone avait pas été ouverte.
L'un dans l'autre j'étais pas en retard pour vider le chantier à Intermarché, le client vient juste d'arriver et les monteurs sont pas là avant 14h. Le temps d'un café, on vide sur le parking du Bricomarché en face et je me sauve. En passant je prends un lot à St Rambert "Tiens, c'est l'Espagne ou l'Irlande...." Et non cocotte, c'est Crissey 71. Et encore, que 4 palettes. Je ramène le tout à Jarcieu, cet aprème c'est les mines du tracteur, je passe en même temps la remorque à Lionel à Saint Rambert, tout est OK évidement.
Je reprends donc ma petite remorque, le lot pour Le Mans a disparu, à la place j'ai une tournée tordue mais originale puisque je commence demain à Bessines. Un complement de gasoil, un passage aux rouleaux sans conviction, mais c'est psychologique, et je me sauve. L'heure à bien tourné, j'arrive en fin de bouchons à Givors, mais ça passe pas si mal, au point que je peux même rouler jusqu'à Noiretable. La station est archi pleine, je tente le coup au péage à Noiretable, il n'y a qu'une seule place et, elle est libre ! Incroyable ! Pas besoin de berceuse ce soir, je suis explosé.
5h du matin, pleine forme, et il vaut mieux parce que la météo incite plus à rester auprès de ma blonde, sauf qu'elle est pas là, du coup je décolle. Il pleut donc et comme par hasard j'ai un peu de poids sur l'arrière, je n'ai donc pas battu de records pour arriver à Clermont. Je passe Montluçon, et je m'arrête un peu avant Gueret à la Total de Parsac. Vu l'heure quelques courageux sont déjà partis, il y a un peu de place sur le parking, c'est l'heure du petit dej et du bain. Douche nickel, je pense que j'étais un des premiers ce matin. Le jour se lève à peine quand je redemarre.
J'attaque ma première livraison à Bessines, dans une zone nuécléaire. Autant dire que c'est pas rapide, tu rentres pas là dedans comme dans un moulin. Mon nom était déjà annoncé, mais j'ai pas été enquété. Ils ne savaient donc pas si j'avais déjà été en prison, si j'avais commis des actes terroristes ou si je donnais à des assiciations écolo ou autre. Bon, ils étaient bien sympa quand même, et c'est moins pénible que pour rentrer à Flammanville. Mine de rien, 1h30 pour vider 7 palettes de déchets de batterie lithium, ne me demandez pas à quoi ça va serivr, j'en sais rien et c'est pas mon problème.
La suite c'est à la Rochelle. D'ici, y a un bout et j'hésite soit à descendre sur Limoges, soit remonter par Bellac, mais je sais qu'il y a quelques pièges par là, donc, Limoges. Les 4h30 sonnent sur le contournement et mon GPS voulait me faire passer par l'ancienne rocade, j'ai compris quand arrivé à l'embranchement de la 141, c'était fermé pour cause de fauchage. Mais on tond pas quand il pleut les gars !!! Bref, 5 min de perdues. Ensuite, je voulais passer par Confolens, mais c'est interdit, pas grave, j'ai tiré tout droit, Angoulème, Cognac et récupéré l'autoroute à Saintes et toujours sous la flotte et le vent. A 15h je me suis pointé au dépôt des essences à la Rochelle, pas chiants et rapides pour vider 2 IBC d'additifs, je peux enfin retourner les plaques. Il me reste encore des piquets à livrer pour demain au sud de Bordeaux, mais il y a 2 palettes de pneus à prendre au Speedy de La Rochelle, ça tombe bien je passe devant. L'accès est merdique, mais bon. 2 coups de hayon et c'est fait. Je trace jusqu'au premier parking de l'A10, c'était pas mon idée première, mais le dernier sur l'A837 était fermé. Ce soir je valide ma première 11, c'est beau.
Il est déjà 5h quand je me taille, destination exotique ce matin, Cap ou pas Cap ? Cap Ferret. C'est bien le genre de coin ou on va pas souvent en camion. Avec le client on s'est donné RDV pour 8h15, et au milieu il y a le village de Bordeaux à passer. Il pleut toujours et encore, heureusement l'A10 est deserte. C'est désert jusqu'à ce qu'on rejoigne la N10 et là, tout redevient normal avec son lot de félés du matin en retard. Le trafic se charge vite, 6h20 c'est presque limite sur le periph, je quitte tout ce beau monde à Mérignac et je croise un flot impressionant dans l'autre sens. Je me trouve juste un bout de parking un peu avant Cap Ferret, je suis en avance.
Une demi heure de sieste, au reveil j'ai la vue sur le Bassin d'Arcachon, le jour se lève c'est parfait. La route est une enfilade de petits bleds, peu de touristes mais une noria de camionettes d'artisans. A Cap Ferret, il y a même une toute petite voie ferrée pour aller à la plage, ça doit être sympa. Comme prévu le client m'attend, il fait jour on va pouvoir vider. Sauf que les maçons ne sont pas arrivés, et ce sont eux qui ont les clefs du manuscopique. Pas grave, j'ai le transpal et le hayon, le temps que je descende la première palette avec les gros piquets, ils arrivent, bon timing. Le coin est en zone protégée tout doit être selon des normes très précises, la cloture est obligatoirement en bois. Le prix des maisons, est apparement vertigineux ici, bah ça m'étonne pas, mais je suis aussi bien en Ardèche. De là, je me sauve, toujours sous une bonne pluie, impossible de faire des photos potables, pas grave y en a plein google. Je retourne vers la civilisation, ou je prends des pneus à Pessac chez speedy. Je complète avant midi dans le centre de Bordeaux, dans un autre Speedy garé sur la piste cyclable, pas le choix.
C'est pas mécontent que je me tire de Bordeaux, cap plein est sur Toulouse. Je remets les compteurs à 0 vers Agen et j'en profite pour prendre une douche et mon premier café de la journée, à 14h, il était temps. J'ai un gros lot de cartonnages à prendre pas loin de St Simon, et par chance le periph est encore fluide quand je passe un peu avant 16h. Quand je repars c'est plus la même musique, c'est tout planté, il pleut ça arrange rien. Je voulais faire une 2e 11, mais c'est foutu, tant pis, j'avance. Sur le papier je pourrais monter en 10h à Beziers, mais après 24h de fermeture de frontière au Boulou par nos amis agriculteurs en tracteur full option, les parkings doivent être archi plein alors je stoppe au calme pas loin de DPD à Lézignan, ça ira bien pour un mercredy.
4h36, je lève le camp, dormi comme un nouveau né. Deux minutes plus tard je suis sur l'autobahn richtung Narbonen, incroyable, il pleut presque pas. Ce matin ça roule plutôt tranquille, c'est même étonnant. Tout au plus ça s'anime du côté d'Orange une fois que je rattrape l'A7. Je quitte tout ce beau monde à Valence Nord vu que je vais livrer au sud de Tournon, je coupe à travers champs en pleine heure de pointe, pas folle la guêpe, je connais toutes les routes de mon pays. D'habitude ici on charge des presentoirs remplis de merdouilles pas cher pour tous les supermarchés de France, mais aujourd'hui c'est les cartons pour faire les présentoirs que je livre.
En montant dans le remorque je mets un grand coup de tête dans la barre du frigo, je l'avais oubliée celle-ci. Je la pose sur les palettes plus loin et je commence à approcher les palettes, puis, c'est le 2e service, 2e coup de tronche dans la barre, du coup je l'ai posée au sol, c'est plus sûr. Une fois vide j'attends un peu pour finir 45, et je me taille livrer les pneus à Serrières, je garde donc notre magnifique N86, il y plus beaucoup de monde dessus sachant qu'elle est coupée plus haut. Pour vider c'est un peu rock n roll, ça descend beaucoup et les pneus ne demandent qu'à sautiller. Il caille ce matin, la neige est pas loin.
Tombe alors sur mon téléphone, une moitié de remorque à charger vers le Puy pour Le Pouzin. Je suis pas fou, je monte par St Etienne, pas envie de jouer les héros vers St Bonnet le Froid à vide. Et puis finalement, je me retrouve avec un groupage XPO pour Fontaine Notre Dame. Là bas aussi il neige... Douche aux coquelicots obligatoire et je vais vite me mettre en place. Pendant que ça chargeait je regardais Map, ça faisait flipper, je me suis même demandé si j'allais pas carrement couper 9 ici. Au bout de 3h je voyais que ça verdissait, je me suis dit, vas y Phil26 ! Chose incroyable, quand je suis arrivé à 13h, il faisait 3 degrés, 14 en repartant, un vent du sud de fou ! Je repars par l'A89, j'ai pas été joueur en coupant par Roanne. Jusqu'à Beaune ça a super bien roulé, mais après j'ai paumé bien 10 minutes, tout était verglacé et il y avait grave des bagnoles au tas. Du coup, je me suis garé au 1er parking de l'A36 avec 9h03 juste pour faire chier.
Je me suis réveillé régulièrement dans la nuit, pour surveiller l'état du trafic sur mon téléphone, et c'était plutôt pas mal. La neige s'est arrêtée, remplacée par un joli ciel étoilé. Pas de miracle au reveil, il caille sa race, je manque de tomber en descendant du camion tellement ça glisse. Une vraie patinoire. Bien sûr impossible de partir, le parking est en léger faux plat, je mets juste un bout de chaîne et miracle, ça sort. J'en conclus que les saleuses ne sont même pas passées sur le parking. Ce que je me dis surtout, c'est qu'elles sont pas passées non plus sur l'autoroute, prudent, je me cale à 80 je croise personne ou presque et 107,7 dit que tutti va bene. Mouais. Ils disent juste que c'est interdit de rouler dans le Doubs, le Territoire de Belfort et l'Alsace. A Dôle justement, se met en place un comité d'accueil, je passe in extremis. J'hésite un peu à passer par Vesoul, mais c'est tellement vert plus loin... Sauf que passé Besançon, Paf, la tuile, bloqué, il est à peine 6h.
De temps en temps on bouge, et les 22 font en sorte qu'on se colle le plus possible pour pas qu'on puisse se degager en lousdé. Le jour se lève, plus personne ne passe dans aucun sens et tout est au noir. Au fond de moi je me suis dit que j'ai merdé, j'aurai dû tenter Vesoul quand même. Devant à 6km de moi, il y Jeremie de STB, il en voit ni sait pas plus. J'allais bouffer quand des camions commencent à passer, ouhh faut pas traîner. Devant, il y a un régional en porteur, il a pas hésité et libéré de la place, il a enquillé du coup on a pu se degager de là, prudement, j'ai vu aucun fou. De toutes façons avec le temps qu'on a tous plus ou moins perdu, la journée est morte. Sans trop abuser, je finis par arriver à Fontaine à 14h30, soit 8h30 de retard. Aucun XPO régional n'est parti, on est 2 affrétés à arriver en même temps, l'autre arrive du nord, il est justement passé par Vesoul et il a bien galéré, donc, sans regrets. Le pire on était les premiers de la journée.
45 minutes pour vider, j'arrive pas à sortir du quai, j'ai plus qu'à remettre une chaine et go ! La petite Maud m'a trouvé un gros lot pour Castelnaudary à prendre au nord de Colmar à Bergheim. C'est encore bien pénible pour arriver là, j'en ai ras le casque aujourd'hui. Le type attendait que moi pour fermer la boutique, ça a pas trainé pour charger. Il y a de quoi se garer pas loin, pas envie d'aller m'enterrer je sais pas ou sur la 83, je bouge pas ! Repos !
Le reveil sonne à 2h ce matin, je saute dans mes chaussures et je décolle à 2h30. Le quartier est calme, la 83 également, du moins, elle est vidée des casses bonbons habituels, il y a juste un nombre quand même élevé de camionneros avec un dénominateur commun : le feu au cul, ça tombe bien, moi aussi. L'A36 roule nickel, et les parkings sont pleins à craquer comme rarement j'ai vu, conséquences direct des blocages d'hier bien sûr. Il gèle pas mal avec le ciel qui s'est dégagé. La neige a un peu fondu, et pas mal de plaques de verglas se sont formées, quand tout le monde va décoller au petit matin, ça risque d'être rock n roll, le péage à St Maurice est une vaste patinoire, les saleuses aussi sont en coupure. Les dépanneurs se frotent les mains d'avance. Sans trop trop forcer j'arrive à l'Aire de Patural, les 4h15 sonnent depuis un petit moment, histoire de couper 45.
Une petite sieste ça fait du bien, ça remet bien les yeux en face des trous. Le jour se lève à peine quand j'arrive à Lyon capitale des Lyonnais. Ils sont encore tous sous la couette, et ils ont bien raison. Histoire de completer la remorque, je prends 3 palettes à Jarcieu, ça tombe bien, il fallait que je fasse du gasoil aussi ! Un mimi à tout le monde et je traine pas. Je me rentre tranquille à la maison à presque 11h, il était temps ! J'ai des guirlandes à poser !!! La bise à tous sauf à APRR.
Tout le dimanche le vent du sud a soufflé comme un dingo à la maison, et ce matin ça continue. Heureusement que je suis un gros sac, du coup je ne me suis pas envolé en traversant la route. A 4h le 500 Tubocompound fait ses permiers tours de roue, c'est tard par rapport à d'autres lundis, mais pour un RDV à 11h à Castelnaudary, c'est le bon timing. Il y a déjà pas mal de vaillants en route, mais ça va c'est supportable. Après Orange, le vent est par côté, et la pluie se mèle de la partie également, l'avantage ça va rincer le pare brise encore bien salé de la fin de semaine passée. En roulant peinard j'arrive à l'aire des Corbières dont le parking s'est bien vidé déjà, ici il y a café au comptoir et toujours le smile, beaucoup de stations devraient être comme ça.
Je m'attendais à me faire refouler avec mes papiers à la Socamil, car j'avais un peu plus d'une heure d'avance, mais en fait non, j'ai même un quai direct. La bonne suprise s'arrête là, le quai est déjà pris par un Romcat, je dois attendre. Visiblement c'est pas affolé, et au bout d'une heure c'est à mon tour. Je marchais sur des oeufs, les 3 dernières palettes n'étaient pas pour eux. En soi le dechargement a été rapide, mais le contrôle un peu moins. Il est 12h45 quand je me sauve, presque 3h pour 21 palettes, d'après les avis google, je m'en sors bien, et c'est finalement autant la misère qu'à Tournefeuille à l'époque mais en plus moderne et plus grand.
Reste plus qu'à rejoindre l'Espagne pour livrer 3 palettes à Banyoles, un petit coin de paradis, catalan en plein, je connais pas le client est c'est un peu tordu pour y arriver, il faut pas se louper entre les rues trop étroites, les sens uniques et les interdictions. Fait exprès on arrive à 3 quasi en même temps. Pour vider, c'est plutot rapide, surtout si je compare à ce matin. Je ne recharge que demain après-midi au marché, pas la peine de cramer une 10h, je vais me garer 9h au calme au poligono à Celra, à l'ancienne, il est 17h. Après une coupure de pas loin de 9h, il est 2h quand je me sauve pour aller redormir 2h plus tard à quai au Mercabarna, il fait incroyablement doux, j'aurai presque pu dormir carreaux ouverts.
A 9h une sévère envie de pisser me sort du lit, alors que pour une fois je dormais bien, mais je suis encore trop jeune pour me pisser dessus en dormant. J'en profite pour aller renifler les bonnes odeurs du marché, on se sent vivants ici. Finalement j'ai que 3 palettes ici, je prends le reste chez Rachid. Y a pas le feu au lac, j'ai largement le temps de boucler ma 11 à quai. Au final je me retrouve avec une bonne tournée, 2 clients au MIN de Lyon et j'attaque au MIN de St Etienne, fastoche, un boulot de débutant. Cérise sur le cake, à 16h c'est prêt, je peux même me payer le luxe de partir avant les bouchons du soir. Je ne sais pas si c'est une vue de l'ésprit mais il me semble qu'il y a pas beaucoup de frigos qui montent, peut être que les manifestations annoncées ce jour en ont refroidi quelques uns.
Quand je passe à Perpignan, autour de la sortie pour St Charles, il y a des gyrophares dans tous les sens, par chance ils n'ont pas été bloquer le péage du boulou aujourd'hui, ouf respirage. Je vais au bout de mes 4h30 et aujourd'hui ça fait arriver à un refuge un peu plus large que les autres, c'est mal, mais c'est pas de ma faute si on peut se garer nulle part.
Le reste de la montée est hyper tranquille, pas trop de trafic, pas trop de travaux, ça fait du bien. J'attaque à poser une bonne douzaine de palettes à St Etienne, sans courir ça m'a pris presque 45 minutes, c'est bon parfois de travailler sans pression. Reste à redescendre au MIN à Corbas, l'A47 est fermée après Rive de Gier, faut passer par les montagnes russes, du moins les monts du Lyonnais c'est moins loin. Comme j'avais un peu le temps, j'ai discuté avec le gardien au marché qui m'a bien confirmé que le directrice ne voulait aucun camion en coupure sur le marché, un jour elle voudra peut-être même plus que les camions viennent livrer ? débile. Le premier client est à livrer en sas, c'est facile, quant au suivant, j'ai 12 palettes, ça fait beaucoup à laisser sur le quai mais évidement ce matin, ils sont moyennement motivés, je vois mon capital temps qui fond aussi vite que la banquise en 2024, et qui se reduit comme le QI d'une huitre à la tête d'un marché de gros. J'ai juste juste le temps de m'escamper et d'arriver à l'aire des coquelicots à Andrezieux, il est 5h30 et pas mal sont encore garés, mais il me reste une place potable.
Il est midi déjà quand je finis par me décider de sortir de ma chambre. J'ai juste à marcher un peu pour attraper un café, le sourire de la fille à la caisse et la clef du paradis. A 14h30 je peux aller faire ma première ramasse à quelques kilomètres de là sur la route de Veauche. Il y a là une usine toute neuve et toute petite qui vend des produits d'hygiène sans eau, à preparer chez soi et ainsi réduire le plastique, c'est tendance et surtout ça sent hyper bon dans la remorque une fois les 10 palettes chargée pour Vilanova I La Geltru, on charge en manches courtes, et fin novembre ici, c'est quand même pas très normal.
De là, je vais completer à St Etienne avec du classique groupage pour Castellbisbal. Tout n'est encore pas rentré, faut attendre. J'avais quasi 2h à quai quand c'était bon, semi archi full. Mais ça servait pas à grand chose que je me casse vu qu'en plus c'était bien bouché dehors. J'attends sagement d'avoir 3h et je me jette sur l'A47 redevenue presque fluide. Plus je m'avance, moins il y a du trafic ce qui est plutôt normal, quand je gare pour faire ma 45 et accesoirement manger à Mèze, le parking est archi full, ça finit en double file, normal.
Passé la frontière c'est un peu le brouillard qui s'invite, mais c'est gérable. Je me prends un café après Girona, le parking est envahi de camions de course qui vont je sais pas ou mais faire du cross, c'est sûr. Il est déjà 3h30 quand j'arrive à Castelbisball, miracle il y a un quai de libre et miracle un des seuls sans voisin d'un côté, la vie est bien faite parfois.
Mine de rien, c'était plutôt calme ce matin, j'ai dormi jusqu'à 10h, c'est déjà ça. Pile l'heure ou ils ont décidé de commencer à décharger. Du café, quelques rayons de soleil et l'envie de faire un peu de ménage, la coupure est vite arrivée à son terme. A 13h je mets les voiles, cap plein sud vers l'Andalousie, du moins, l'extrème sud de Barcelone, c'est déjà pas mal. Je vais livrer le savon écolo à Vilanova I La Geltru, c'est un peu les vacances d'aller là bas, ils sont gentils et il y a une magnifique vue sur la mer. Même pas 10 minutes pour vider les 10 palettes, une formalité.
Bonne pioche pour moi aujourd'hui, j'ai le voyage facile, la tournée à pépé, le tant convoité St Priest/Pusignan. Il manque encore une ou deux palettes, j'ai largement le temps de cacher mon physique ingrat à la douche. D'en haut, j'entendais des hurlements, un moment j'ai pensé que c'était des admirateurs, mais en fait non, c'était juste une baston entre des gars, un peu comme dans la cour quand on était au CM1. Forcement ça a mis de l'animation. Il se passe toujours un truc au mercabarna.
A 16h15 je me sauve, juste avant le merdier, ça fait 2 fois cette semaine que je pars tôt, Ludo est juste un peu devant, il à la totale, Chateurenard, St Etienne, Corbas, mais il est jeune et en plus il a un Scania. En 4h j'arrive à Gigean, je crevais la dalle. 45 minutes de coupure largement méritée, et après ça, c'est nettement plus cool niveau circulation, quel bonheur. Je pose au vol une demi palette d'oranges à St Priest, le plus long c'est encore de sortir la clef, et d'ouvrir, une palette ou 4, ça fait perdre autant de temps. C'est à Pusignan que se termine la journée, il est 1h du matin, le chien a aboyé pour la forme, mais sans conviction, j'ai vidé tranquille, mais je sais jamais si les citrons ça va avec les fruits ou avec les légumes ? Y a qu'une palette, ils la mettront ou ils voudront. Reste une demi heure à rouler, je sais pas ou aller, autant rester ici. A 2h je me couche avec les poules, enfin, façon de parler, basta tempiane.
J'avoue que je me suis bien reposé au calme cette nuit, et j'hésite à sortir du lit, il fait brumasseux humide. Mais la machine à café n'est pas loin. Je vole une clem que j'ai livré cette nuit, j'aurais du faire agreeur, dans les fruits et légumes. Sur les quais ça bosse bien, je m'étais pas trop gourré dans le rangement des palettes, c'est nul, mais je suis content. Je me sauve à 10h30, dehors les employés communaux branchent les guirlandes de Noel, moi aussi je voudrais finir à la maison aussi. Je vais donc à St Etienne pour recharger le groupage, mais pas pressé et pas envie de rouler sur l'A46 je coupe par les monts du Lyonnais, c'est rilasque.
A St Etienne, le brouillard reste deseperement bloqué sur la rue Necker. Aurélien se lève quand j'arrive on casse une graine en famille, tranquille. Ma semi finit par être pleine comme un oeuf quand il est déjà 16h, juste avant l'heure de rush. Du coup, ça roule nickel pour arriver sur Givors ce qui est plutôt une bonne chose. Incroyable mais vrai, il y a pas trop de monde au lavage à Jarcieu, et vu l'état lamentable de mon Titi, ça lui fera pas de mal. Un peu de gasoil,beaucoup en fait, je rends mes CMR histoire de faire coucou, et je me sauve. C'est déjà 19h30 quand je me gare, il était temps ! Je cours finir de brancher mes lumières, je suis dans les temps, OUF, un reacteur nucléaire vient de se mettre en route juste pour moi ! Bonne fin de semaine los amigos !!