| Carnet de bord de Aout 2025 | Partager sur Facebook |
3 semaines ça passe vite, bien plus qu'une coupure de 45 minutes quand on a rien à faire. 3 semaines à pas se prendre la tête ça a fait un bien fou, même si j'ai pas bougé une oreille de mon quartier, mais j'ai bien bossé à la maison, nounou, piscine, famille patrie, bref, c'est fini. Ce matin, j'attaque pas sur les chapeaux de roue, mais tranquille. Du moins tranquille pour faire de la bricole. Frigo à -22 en partant de la maison à 6h45, je dois charger du surgelé à Salaise. C'est loin Salaise, presque 1h de route de la maison, l'extrème nord. Quand j'arrive, j'étais pas annoncé pour 8h mais 11h, ça commence bien. Mais comme ils sont gentils, ils sortent la commande avant, il y avait un Polonais déjà en place, mais de ce que j'ai compris les navettes sont prioritaires, il était pas content. Sauf que je vais pas en Pologne, 1er arrêt 3 kilomètres plus loin pour une palette de mirabelles, 2e arrêt 3km encore plus loin pour en poser 9 et je vide le reste à Chambalud, 11km, 2h. Je recharge sur le même site un complet de palox vides pour la Coccinelle à Ville ss Anjou, je coupe tout à travers champs, le secteur Chanas est déjà passé au rouge, je suis aussi bien par là. Pour finir, je reprend un complet de caisses vides propres au lave vaisselle industriel de Roussillon et je ramène le tout à Chambalud, j'en pouvais plus.
Retour à Jarcieu, la moitié des bureaux sont vides et surprise, je ne vais pas en Catalogne, mais en Italie, je ne m'y attendais pas du tout. En plus tout est déjà dispo, c'est encore mieux. Il reste même un peu de place je serai pas trop trop lourd. Le temps de faire les pleins, je me taille un peu après 16h. Si j'aurai pas les bouchons du Perthus, je crois que je vais avoir ceux de l'A43, c'est particulièrement gratiné aujourd'hui. A Rives, j'hésite encore, Grenoble est au rouge je sais pas pourquoi, tant pis, je tente par Chambéry. Mais là aussi, ça coince bien après Les Abrets. Rapide calcul, je fait 30 minutes de coupure à la station, blindée parce que je suis pas le seul a avoir eu l'idée.
Malgré tout je surveille Map comme le lait sur le feu et ça se décante, puis passe au vert, bonne pioche. Pour le coup, je crois que c'était une dépanneuse qui a provoqué le bouchon, je l'a vu en passant qui tirait un DAF en rade, et un coucou en passant à Jérémie qui campait au péage ! L'heure avançant le méga bouchon au tunnel se resorbe un peu, j'ai eu du fion, pas un seul coup de frein, du moins à l'entrée du tunnel j'ai dû quand même donner ma carte. Sorti de là, tout shuss pour descendre sur Turin. Depuis ce matin l'amplitude a pris un sale coup. Je me suis avancé au maximum que je pouvais, et ça m'a fait arriver à Vilanova d'Asti, 21h35, garé au calme, il fait encore bien chaud et je suis bien raide ce soir, la rentrée c'est hardos !!!
La clim a tourné une bonne partie de la nuit, mais ce matin il fait presque frais et du coup je serai aussi bien resté au plumard. Mais voilà, les vacances c'est du passé, Arezzo c'est mon futur proche et c'est pas la porte à côté. 9h02 de coupure je me casse, l'A21 est encore calme, il n'y a juste que les camions. L'heure avançant ça se charge très vite, pourvu que ça reste comme ça. Une fois sur l'A1 ça passe à 3 voies, mais c'est encore plus blindé, heureusement avec le mois d'aout il y a moins de camions, mais ça roule encore, la température grimpe vite aussi. Tout peut arriver par ici ! Je quitte ce beau monde pour le resto de Fiorenzuela, mais voilà t'y as que le parking est bloqué par des palettes ! Merde, c'est fermé pour l'été… Retour sur l'A1, tant pis. Ils ont le droit d'avoir des vacances aussi. Je passe Bologne et je tente l'Autogrill pour la douche. Mauvaise pioche, c'est pourave, même le bar est pourave.
Le principal c'est que je sois propre, on est tranquille pour la journée. Entre temps le trafic s'est bien chargé, comme il y a toujours des travaux ça arrange rien, je chope même un méga bouchon après Florence, mais il y a pas de plan B pour éviter et de toutes façons, je suis pas en retard, j'avais appelé Paolo à Arezzo et je m'étais annoncé pour 14h. On est carrément 3 Duarig aujourd'hui à livrer ici, je suis le 2e, entouré des 2 jeunes Axel. Dans ma génération on s'appelait tous Philippe, Stephane ou Patrick, eux c'est la génération des Axel, ils sont jeunes, ils sont beaux, mais un jour aussi, ils seront vieux et cons !
A 16h je mets les voiles. Je viens presque plus ii, mais je suis toujours super bien accueilli, c'est loin d'être désagréable. Cap sur les montagnes, je vais côté Adriatique. Il y a toujours autant de travaux sur la 4 voies après Sansepolcro, et il me semble qu'ils ont installé de gros capteurs pour surveiller les ponts, certains font vraiment peu, mais ils ont pas envie de faire un Morandi bis. A tout hasard, je tente le coup si des fois par miracle je pouvais livrer le client suivant à Santarcangelo, mais c'est fermé et bien comme il faut, je sais même pas à quelle heure ça ouvre demain, alors je me suis garé pile en face. 18h30 c'est réglé pour ce mardi, je valide la 1ere 11 depuis la rentrée, j'ai pas perdu la main, OUF !
Ne sachant pas à quelle heure le client attaque, je vais voir à pinces à tout hasard un peu avant 7h, on arrive en même temps. Viens quand tu veux qu'il a dit le gars, du coup je retourne au camion, j'attends un peu le temps qu'il s'installe et de pas le prendre à la gorge au reveil. 3 palettes à sortir, c'est du rapide. Papiers signés en même temps, j'en profite pour remplir mon seau de flotte et passer un coup de brosse au pare brise, on y voit plus que dalle. Prochaine destination un peu plus au sud, à Pesaro, plus précisément à Talacchio. Sorti de l'autobahn c'est plutôt pénible, il y a un rond point tous les 500m, ça va que je suis pas chargé trop lourd. A Talacchio la zone industrielle est plutôt étalée, mais tout semble endormi ou abandonné, c'est pas jouasse. J'avais tiré d'avance ma seule palette à livrer ici, un coup de fourches et je me sauve. Mon affaire à bien marché, j'ai largement le temps de stopper prendre un bain et livrer avant midi le dernier client à Civitanova. En repartant je tombe sur un marchand de palettes avec un vénérable Turbostar 42, j'ai pas pû m'empêcher de faire une paire de photos.
Je trouve mon bonheur dans une grande Sarni vers Ancone, enfin, c'était pas du 4 étoiles. Il y a beaucoup (trop?) de touristes, et j'ai un peu l'impression que les sanitaires des chauffeurs sont encore plus à l'abandon que d'habitude. Bon c'était quand même bien moins pire que l'Autogrill de Bologne hier, et ici, ils sont sympa et souriants. Surprise quand même arrivé au client à Civitanova, une grosse boite qui fabrique des vernis, ce soir c'est vacances jusqu'au 26, fallait pas se louper aujourd'hui !! 4 palettes à sortir, c'est plutôt rapide et je peux commencer à remonter. C'est pas trop mon secteur, contrairement à bon nombre de mes collègues qui rechargent souvent au sud sud en revenant de Corletto. Mais plus jeune j'ai fréquenté l'A14 aussi, du moins l'ancienne quand elle était bien pourave et en 2x2 voies. Le hasard de l'affretement fait que Maxou Affreteur 07 blue Shark m'envoie mon retour avec une ramasse à Senigallia, c'est exactement là ou j'ai rechargé mon tout premier retour d'Italie, ça devait être en avril 91 et j'avais rechargé pour la Fère Champenoise. J'avais vidé des oignons à Monopoli di Bari, le tout avec un Volvo F1020... Oui ça rajeuni pas.
Je trouve porte close en arrivant à 12h30, reprise à 13h30. Entre temps un Channelfret est arrivé, 2 français au même endroit, c'est dingue en 2025. Le chargement est super long, il manque du monde, le cariste fait tout : rechargement, opérateur machine, reception matière premières et même secretaire. ça a pris 1h30 pour 21 palettes. De là je vais completer pour la même boutique à quelques kilomètres à Trecastelli, là, j'y ai chargé il y a pas si longtemps pour Duarig. Ici aussi, il y a un Channelfret, mais il est avant moi, chacun son tour du coup !! Le type est pas un as du transpal electrique, j'ai hésité à lui proposer de charger à sa place, mais j'ai eu peur de le vexer, le cariste il était au bout de sa vie. Après ça, c'est mon tour, en 5 minutes c'est plié, un café et je me taille direction St Pierre de Chandieu. Plus je monte, plus ça roule évidement arrivé sur Bologne, ça freine même carrement tellement il y a du monde, du coup j'en profite pour remettre les compteurs à 0 après Imola. Ce soir j'irai pas bien haut, je fais mes calculs vite fait et je vise Voghera, les parkings de l'A21 sont de toutes façons toujours vite saturés, à 22h je suis parqué, c'est pas le must du parking, mais y a pire.
Un peu le bruit, un peu la chaleur, j'ai rien dormi. Faut que je m'y fasse, y a guère que dans mon plumard que je dors bien ! Je suis encore pas en retard pour lever, j'ai 9h de coupure, j'en ai marre et je me taille. Je tourne la tête en voyant les gros panneaux interdits aux camion à Voghera et 2 feux plus loin je suis sur l'A21. Ce matin ça roule peinard, et bien que ce soit l'heure de l'embauche ça va. Fort de ce constat et avant de passer Torino, je me dis qu'un café à Vilanova d'Asti ne se refuserai pas. 5 minutes et c'est fait. Je passe Torino à 9h, pas un coup de frein du moins sauf dans la bretelle pour attraper l'A32, sans quoi je serai extrêmement mourrut à l'heure actuelle. Arrivé à Suse, c'est stop à l'autoport, il est grand temps d'aller me dépoussierer le corps. Décidement, ou que j'aille cette semaine, je tombe sur un Duarig, là, c'est Cyril. Comme c'est un king, il paye son café, moi qui suis tout content d'arriver d'Ancone, lui il a rechargé au sud de Lecce à Santa Maria di Leuca, ça fait un bout.
En pleine forme après mon bain, je me suis dit que vu la météo et le timing, ça serait pas mal de monter à l'ancienne par la SS24. Un peu de sport ne me fera pas de mal et j'ai tellement de souvenirs sur ce petit morceau de route que merde, autant se faire plaisir avant que ce soit interdit d'y passer. J'avais juste oublié un truc, c'est que j'étais un peu lourd. Pas grave, c'est justement l'occasion de se rendre compte à quelle point la côte après le cimetière de Susa était raide. Avec le 1020, je montais là en 1ere à je sais pas, 10 ou 15kmh, et au plus dur j'étais jamais qu'à 30kmh avec le 500, tout ça pour ça finalement… Arrivé à la plateforme, il y a pas trop la queue et du coup pour la 1ere fois, je teste le nouveau tube. C'est pas droit tout le long, y a des petites courbette et la bande d'arrêt d'urgence est à gauche, l'espace d'un instant je me suis cru en UK. Comme prévu j'arrive à St Pierre de Chandieu à 14h. En arrivant, le cariste me donne un quai en me disant qu'il éspère que ça a pas bougé. Mon sang ne fait qu'un tour, ha bon ? ça bouge ?? Et moi qui suis monté par la natio… J'avoue que j'ai respiré quand il a sorti la dernière palette, il y en a qu'une à avoir été légèrement tordue, mais rien de méchant.
Niveau taf une fois vide, c'est marée basse. Je savais pas si je devais faire un Monistrol St Etienne avant d'aller au groupage ou rien, ou quoi. Au bout de 2h finalement je monte direct à St Etienne, j'ai juste à transvaser d'un frigo Aurenico au mien. J'aurai pu prendre le frigo Aurenico, mais c'est trop de responsabilités pour moi et j'ai peur d'y prendre goût. Surtout on aura pas à décrocher lundi avec Ludo à Castelbisbal. Le seul truc ou je dirais pas non, c'est le 143 !! A 19h30 j'ai fini mon boulot de logistique, je reste ici au calme, demain la journée sera courte !
Entre la chaleur et la pleine lune, j'ai pas fermé l'œil, c'est long 9h de coupure on dirait pas comme ça. J'ai squatté un peu la machine à café, pour un peu, je serai presque allé bouger des palettes sur le quai avec l'équipe de nuit mais ils m'auraient à juste titre pris pour un débile. A 4h30 c'est bon, je peux me tailler. C'est tranquille ce matin, pas de bouchon à Givors toute la planète Rhône Alpes est à la plage. Quand à la planète Duarig, elle se reveille doucement, j'ai le temps de faire les pleins et de laver à la brosse à dents et même de faire sêcher un peu avant de repartir. Il ne me reste plus qu'à rentrer à la maison en faisant le crochet par la case Volvo, mon bouchon du vase d'expension est mort, du coup il manquait un peu de liquide de refoidissement et vu les températures annoncées, il va y avoir besoin de refroidir… Garé à la maison à 9h30, ce qui constitue un record, c'est déjà le week-end, reprise des hostilités et des choses sérieuse dimanche soir ! D'ici là, bonne baignade !
Chaud chaud chaud cette fin de semaine, je vais pas me plaindre non plus, j'ai passé le dimanche dans l'eau. C'était pas le peine de vouloir en faire plus. Avant de partir, je jette un œil quand même à map, là aussi, c'est chaud chaud chaud sur l'A7. Pas mal de rouge dans les 2 sens, de ce que je crois, il y a des incendies le long de l'autoroute, à part avec des mégots, je vois pas comment c'est possible.
Je jette mon maillot et mes tongs et me transforme en chauffeur routier qui fait chier sur les routes des vacances, ils ont qu'à les mettre sur des trains. A 19h, c'est parti. Bons barbec chers voisins. Si dans le quartier c'est calme, ça dure pas longtemps, dès le Rhône franchi ça commence. Voici un peu plus d'un mois que j'étais pas parti un dimanche, ce qui me choque c'est qu'il y a encore moins de camions que d'habitude, même si les parkings sont encore pas mal plein. Par chance, la plupart des bouchons à la descente ont sauté, j'ai juste eu de bons coups de frein après Mornas, et bien sûr toujours des malins qui se faufilent quitte à t'accrocher, mais ça a pas fait l'ombre d'une pointe sur ma tension, j'en ai rien à taper. Je reprends les bonnes vieilles habitudes et m'arrête pour les 45 à Perpignan, la piscine ça creuse et j'ai la dalle. A 23h passé, il fait encore 35, mais c'est normal, parce que déjà en 76...
Quand je repars le flux de voitures s'est un peu calmé quand même, je me dis que ceux qui roulent en famille toute la nuit doivent surtout s'économiser une nuit d'hôtel. Quelle vie. La suite est quand même calme, les vitesses augmentent aussi sur l'Ap7, quasi remplie de plaques françaises. A 2h30 je suis à Castellbisbal, et je prends un acompte de sommeil jusqu'à 5h30.
Comme souvent, les quais de réception sont encombrées de remorques décrochées et ça me saoule de devoir attendre un hypothétique chauffeur de quai, je décroche et sort une TSB. En 20 minutes je suis vide, et Ludo me remplace à quai. Cette semaine, c'est à priori calme, aucun bouchon pour arriver au Mercabarna ou étrangement j'ai bien du mal à trouver de quoi me garer, il est pas 7h et j'ai fini la journée. 1ere nuit blanche depuis 1 mois, j'avoue j'avais un peu d'appréhension.
ça ne s'invente pas, mais j'étais réveillé à 11h11 ce lundi 11. Trop chaud, trop de bruit, trop envie de pisser. Je vais faire un tour de marché, parce que j'aime bien, et je tombe sur Radwane qui fait aussi des tours de marché mais surtout pour acheter et vendre. On a bien le temps d'un café à l'ombre. J'ai passé le temps comme j'ai pu et tenté sans succès de redormir un peu. Comme toujours les programmes tombent après 14h, Fernando le chauffeur à Vilardell va à Pusignan, Ludo pour le MIN de Corbas, moi je charge pour Rachid à 16h, dès que la coupure est finie en fait.
Une fois à quai, j'ai plus que le temps de passer au bain, il y a 3 autres camions à charger et je suis arrivé bon dernier à quai. Vu le merdier au Boulou, je suis pas super pressé en vrai. Quand je pars à 18h, le remorque est bien pleine, le frigo fait ce qu'il peut pour tenter de baisser la température. Le gros avantage dans le quartier, c'est que personne ne bosse, la sortie de Barcelone, c'est du velours, j'ai pas mis 45 minutes pour arriver à La Roca, c'est plus qu'agréable. L'AP7 est calme aussi, peu de camions, ça fait un peu de repos et c'est bien le seul avantage de rouler dans ces moments de l'année. Les douaniers ont lâché un peu la bride au Boulou, le bouchon a disparu quand j'arrive, un camion avait commencé à prendre feu aussi au Perthus, ça a soit empiré soit débloqué la situation, ça crame bien les camions en ce moment. Fort de tous ces feux verts, j'arrive sans me bousculer trop en moins de 4h30 à Ambrussum. Tous les clients sont avertis de mon arrivée, mon boulot de secrétariat est fait.
J'ai bien bouffé au calme, mais j'ai même pas eu l'idée d'aller me chercher un café tellement il y a du touriste au m² dans le coin. Je commence à me retrousser les manches une fois sorti à Remoulins, j'attaque à Pernes les Fontaine, mais avant ça, il faut se fader la rocade d'Avignon. C'est un tout petit jeune qui réceptionne à Pernes, il doit avoir 16 ans, hyper motivé et ça fait plaisir à voir. Une petite demi heure pour vider, retour sur Carpentras, la nuit ça passe bien, en 1h j'arrive à Bourg St Andéol, 4 palettes à poser, au hayon sur l'ancienne N86, mais avec 4 épaules c'est plus sage pour que les palettes arrivent entières. Les compteurs sont remis à 0, la nuit est encore pas terminée. J'attrape au vol 2 palettes d'abricots à Tain, j'arrive enfin au marché à Corbas à 5h, je suis pas spécialement en avance. 2 clients à poser, je dors à quai au dernier la cabine face à l'ouest, il y a juste un léger vent, parfait pour me lêcher le gros orteil. 6h30 la remorque est vide, je peux enfin dormir un chouya.
Par chance, mine de rien, j'ai réussi à ronfler presque jusqu'à midi, sans clim tous les carreaux ouverts, je suis presque content de moi ! La météo a malheureusement vu juste, et la température grimpe très très vite. Le marché est vite redevenu calme aussi, je crois qu'à 13h c'était déjà le desert. Le petit Ludo peut aller se recoucher il recharge pas loin à 18h, de mon côté la coupure est bonne à 14h45, je me taille direct à Jarcieu, pas de ramasses, ça doit être calmos.
C'est la petite Maud qui s'occupe de mon cas, c'est bien plus agréable de bosser avec que les vieux croutons comme Maryan ou Maxime, ras le bol des vieux schnoks chefs. Elle au moins a pitié des grabataires comme moi, j'ai une toute petite tournée autour de Barcelone. A 17h, c'est tout chargé, j'ai plus qu'à me rejeter dans la fournaise qu'est devenu la vallée du Rhone, aujourd'hui on se croirait en Andalousie, la température affiche 42 quand je passe Valence, et dire que j'aurai juste le pont à traverser pour aller piquer une tête. Mais voilà, j'ai un métier, il faut que j'avance un peu. Ce soir ça roule calmos, et ça fait du bien. J'ai même pas eu à chercher de place potable pour m'arrêter casser la graine juste avant Gallargues. 45 minutes tranquille. Ce soir ça sert pas à grand chose que j'aille au bout des heures, je veux juste passer la frontière dans la soirée.
Quand je finis par arriver à Figueras, à 23h30, il y a même pas mal de places de libres et au lieu de me garer avec les frigos j'ai même pu me parquer au milieu des bachistes, avec encore 25 degrés, on a presque une impression de fraicheur. Fin de journée à temps partiel avec à peine 6h30 de volant.
Reveil mal à la tête, comme si j'avais piccolé, sauf que je bois pas, c'est la chaleur de la nuit. Hier soir j'avais remarqué cette caravane en arrivant sur le parking, et c'était bien la première fois que je voyais une famille de hollandais camper chez Padrosa, en famille et avec les chiens. Par hasard je suis tombé sur le père, ils sont tombés en panne et ont été rappatriés là, le gars a pas compris que le parking était payant, j'éspère pour lui qu'il est bien assuré. Café douche et je me taille à 8h30. L'AP7 a bien repris des couleurs et c'est vite pénible pour arriver à Barcelone, ça bouchonne pas, mais c'est tendu tendu.
C'est tout le contraire une fois dans le secteur de Montcada I Reixac, c'est le désert aussi chez Moldtrans, et tant mieux. Entre l'enregistrement, donner les papiers ça a pris une demi heure, et encore j'ai du bol, 3 camions sont arrivés juste après moi. Une fois à quai, alors que j'attendais sagement un cariste, un type est là et me pose des questions, il est enquêteur qualité, le pauvre. Moldtrans prend une boite extérieure pour savoir comment mieux s'organiser. Pour mon cas, arrivé 10h, départ 11h45 avec 16 palettes faciles à sortir et en ayant personne avant moi. De là, je me rejette sur l'AP7 direction sud, pas trop loin quand même, puisque je vais à Villafranca Del Penedes, je me suis pointé à quasi 13h avec un RDV à 9h30. Hier on avait averti, le RDV a été mis à 15h, je peux faire la sieste.
Comme prévu, à 15h en place. Il ne me restait juste quelques palettes quand un Calsina s'est laborieusement mis à quai à côté. Il y était en attente depuis un moment aussi, il avait rien dessanglé depuis le temps, j'ai cru que le cariste allait faire un AVC. Je suis tellement en avance que je suis allé me mettre au frais à Carrefour, et je suis redescendu sur Barcelone sans me presser par la 340 deserte, ça fait du bien. A 18h je finis par me garer au Mercabarna, la soirée va être chaude encore !
Entre la chaleur et tout, sur 18h de coupure, j'ai rien dormi ou presque.... Par contre j'ai eu largement le temps de marcher dans les allées climatisées du Mercabarna de prendre le bain et tout. Le chargement sera prêt tôt, une demi heure avant d'y aller je mets le frigo en route, il y a 35 dans la caisse. Un moment j'ai carressé l'espoir d'un beau voyage complet pour Pusignan, mais en fait non, il y a que 17 palettes et une pour le MIN de Corbas. Je mets les voiles un peu avant 15h, pas un con dans la zona franca, ça file. Bon ça a pas filé bien longtemps, tu pars tôt, t'es emmerdé avec autre chose. Là, c'est la descente du Perthus, entre les controles et un accident, j'ai bien paumé une demi heure, mais plus loin c'est encore pire, sur Narbonne, il y a ey toute une série d'accidents, je m'arrête après Sigean le temps que ça se décante un peu. Finalement, je me suis posé à Loupian avec 4h20, quoi qu'il arrive ça marche jamais.
Ce qui m'inquiète en fait, c'est que j'ai Lansargues à charger et qu'il y a la fête pendant des jours, ce qui draine du monde qui se gare n'importe ou. Je suis passé juste juste, mais le temps de charger et revenir, j'étais bloqué. Dans l'apreme, j'avais averti à la mairie et j'avais un numéro au cas ou je sois bloqué. Bien sûr, vu le monde, impossible de retrouver les proprio des voitures. Par chance, une femme passe par là, et bosse au GAEC, elle me propose de retourner au GAEC et de là le temps qu'elle retrouve son mari et sa voiture, ils me sortiront à travers les serres et des chemins improbables, coup de bol, merci à eux. Cap sur Tain, l'A9 est toujours chargée, il y a des éclairs de partout et très vite des orages et de la flotte. Le moindre couac pourrait vite tourner à la catastrophe. Après Bollène c'est fini, je pensais être tranquille, mais la sortie Tain est fermée, il y a un paquet de types qui ont compris que c'était l'A7 qui était fermée, du coup je me tape des grumeaux jusqu'à ma ramasse d'abricots au comptoir rhodanien. J'ai 30 minutes à faire, du coup j'en profite por refaire un peu le voyage et tirer ma palette de tomates à l'arrière pour le marché. Reste encore 3 palettes à prendre à St Rambert en pleine pampa, des belles tomates Roma, le papy a entendu le camion et vient m'aider à charger. Son quai est vraiment pourri, je prends pas le risque de ressortir la grande palette, je bougerai tout à Corbas.
A 3h je suis au marché à Corbas, désert forcement. Mais mauvaise pioche, la ou je livre, c'est un merdier sans nom, ils ont pas laissé de transpal electrique, il y a des palettes de partout qui bloquent les portes, je suis pas dans la merde. J'ai trouvé qu'une solution, sortir le hayon, monter mon transpal, bouger quelques palettes sur le quai de manière à faire une place. Déjà faut que je mette de côté une des grosses palettes de tomates sur le hayon et sortir la grande 80x120, 2m50 de haut en colis cartons, franchement j'ai eu peur et je me suis fait caguer comme jamais avec la peur que la palette finisse 1m plus bas. Juste la place pour la rentrer derrière le rideau, le reste c'est plus mon problème. Après, il a fallu que je rerentre la grosse palette de 900kg, je me suis fait une couille. Au final 45 minutes pour une seule palette. L'amplitude commence à crier famine, ça clignote de partout. Il y a déjà du monde quand j'arrive à Pusignan, je dépassé de 5 minutes l'amplitude et 9h55 de volant, quelle nuit de merde ! Mais je peux tout vider, couper le frigo, pas de casse c'est quand même le principal. J'ouvre tous les carreaux et dodo, il est déjà 5h.
Reveillé à 9h je crève de chaud, il reste encore 4h à attendre comme un idiot, alors que je pourrais aussi bien me casser aller charger au dépôt et rentrer direct à la maison, mais 'est la loi. N'étant pas un politicien, j'ai plutôt interêt à la respecter. Je fais donc des aller retour à la machine à café, deux trois parties de tetris sans conviction, cette chaleur me grille le neurone. Ici l'activité est à fond, ça prépare les marchés de la fin de semaine. C'est comme la mode, faut flairer la tendance ou la créer. C'est un métier passionant, du moins que je trouve passionant, je me demande si ça m'aurait pas plu de faire ça.
Dès que la coupure est bonne je me tire, et comme je connais un coin à l'ombre hyper tranquille, je me fais ma petite salade au calme. Franck qui est tout sauf un fénéant a proposé de venir me donner la main pour charger, on s'était cadré pour 15h. J'ai rarement rejoint Jarcieu avec aussi peu de trafic, c'était le top ! A 15h pile je suis au quai 4, Maud et Maxime avaient préparé le voyage au petit oignons, on a pas mis longtemps. Un café, un peu de gasoil et go maison. Retour par la 86, c'est bien calme côté Ardèche. A 18h je suis à la maison, à peine arrivé je me suis jeté à la piscine, j'en pouvais plus, j'y ai pensé toute la semaine !
Pour une fois c'est à 00h01 que j'ai décollé. C'est plus dimanche, et c'est à peine lundi, une sorte de no man's land horaire pour décoller. Surtout que ça change pas grand chose au week-end, faut aller au lit de bonne heure et trouver du sommeil par anticipation. Merci la clim ! Je pensais être peinard vu l'heure, mais l'A7 est encore bien chargée, le pire à la remontée. Bientôt l'hiver ! Encore un mois et on sera peinards. De mon côté c'est chargé aussi, mais ça roule, peu de camions, les gros parkings sont plutôt vides, c'est sans doute la meilleure chose du mois d'aout. Je descends plein fer cette nuit, ça me tient réveillé et puis je suis de toutes façons chaud comme une baraque à frites. En passant Perpignan vers 4h du matin, il y avait encore 30 degrés, l'horreur. J'ai même passé la Jonquera pour échouer au premier parking après, là ou il y a personne.
45 minutes de parties de Tetris endiablées et je remets le couvert. Même si ça se réveille un peu avec le trafic local après Girona, j'arrive sans la moindre problème à XPO Franqueses, il est 6h45. Sauf qu'après 6h le gardien a plus le droit d'appeler le quai pour avoir une porte, faut aller au bureau. J'arrive en même temps que la responsable réception qui doit sans doute revenir de vacances vu les embrassades qu'elle a fait à ses copines. Par contre moi, que dalle, juste : "quai 15". La cariste est chaud bouillant c'est un fan de la team Aurenico Canadas Duarig, coup de bol ! En 2 minutes c'est réglé, 10 IBC en moins.
Prochaine destination, Polinya, vu l'heure ça va être la misère, et en fait trop pas ! Je me suis même pas arrêté au rond point tellement il y a personne, et vrai délice ce matin. Un chauffeur Marocain est déjà à quai, il prend une palette, et c'est vite mon tour, il est juste 8h à peine passé quand je repars. Là aussi, c'est la bonne pioche, un vrai billard pour rejoindre Terrassa, limite on se croirait en plein covid. Pour le cariste aussi, c'est dur, l'usine reprend ce matin. Il a le moral dans les chaussettes, je le comprend 5/5. Les jours de reprise, c'est rarement drôle. Il ne me reste plus que Masquefa à faire. D'ici je me mets en tête de passer par la rocade nord, c'est tellement calme que j'ai presque l'impression de faire du tourisme. C'est donc carrément avec 3h d'avance que je me point chez Carreras. Là, par contre, il va y avoir de l'attente. J'ai largement le temps d'aller au café. Au bout de 2h le téléphone sonne, je peux aller à quai. 4 palettes c'est vite fait. Même en speedant maintenant, je pourrais pas avoir ma 11 en arrivant au Mercabarna, alors j'ai pris le temps de manger et descendre tranquillos. Garé à 14h avec 8h20 de route, c'est beau. Par contre, faire 26h de coupure quasi, mais qui comptera 9, c'est très très con.
La nuit a été horriblement moite, je pensais que la température baisserait un peu, mais non. C'est épuisant de rien faire finalement aussi. Je me bouge un peu dans la matinée quand même, c'est archi mort ici cette semaine, même au bar, il y a personne, c'est pour dire ! C'est vraiment rare de prendre le petit dej sans le brouhaha habituel. C'est aussi aujourd'hui que je me suis rendu compte qu'ils mettaient la télé sans le son. Les images parlent d'elles mêmes, on voit un gros sac avec des cheveux oranges, un facho russe et des gens qui perdent tout dans les incendies un peu partout dans la péninsule.
A 14h, mon voyage est prêt, et sera à priori bien plus facile que ces dernières remontées. Malgré tout, je trouve que 14h c'est encore tôt pour mettre en route, surtout dans l'idée de passer le Perthus au calme. J'ai une ramasse de 7 palettes pour St Priest, mais un Benayas avait la priorité, j'aurai dû m'écouter et faire le mort jusqu'à 14h30. Bien fait pour moi. Je connaissais pas le client, Azzedine, un mec super sympa, les palettes sont très bien faites, un pro. Je fais completer comme d'hab avec Radwane, il y a un gros lot de box de melons, autant dire que s'il neige au Perthus, ça patinera pas. La dernière palette pointera le bout de son museau à 16h30 et je peux me tailler. Record battu, 42 minutes pour arriver à La Roca, on fera guère mieux cette année l'après-midi. Mais les ennuis arrivent très vite, la RSE a horreur du vide, ça commence à freiner en montant le Perthus, je paume bien 20 minutes. Le ciel est plus que menaçant ce soir, il se met à pleuvoir après Béziers. Les taureaux de Menard vont patiner aujourd'hui. Il pleut bien arrivé à Loupian, ça fait de la mousse par terre, et même ça patine. La pluie et la chaleur rendent l'air irrespirable.
45 minutes bien méritées et je remets le couvert, avec toujours autant de trafic et de la flotte, des gros éclairs un peu partout, mieux vaut être concentré, tout est possible et surtout le pire. La situation se calme vers Montélimar ou la pluie fait une pause. Il est 1h du matin quand j'arrive au marché, il y a encore pas trop de monde, mais le box de mon client est déjà bien rempli. Avant de commencer à vider, j'ai fait de la place en rangeant les palettes des collègues d'avant qui ont pris tous le lit, pour vider ça m'a pris presque 45 minutes. Mathias arrive la dessus, pour en poser encore un bon paquet, ça va vite coincer. De là je file sous un méga orage à St Priest, client facile, bon transpal, de la place, du boulot de débutant ! Reste plus ensuite qu'à aller me poser à quai à St Etienne, garé au quai Espagne à 3h15, il fait presque frais, je vais exploser l'oreiller !
Il suffit de quelques degrés en moins pour enfin pouvoir se reposer, ça tient pas à grand chose. Mois d'août oblige il y a un peu moins d'activité dans la cour, et nettement moins de bruit aussi. Forcement, ça aide, j'ai pu trainer au plumard jusqu'à midi et puis il a bien fallu que je me fasse violence. Je suis pas spécialement pressé et ça tombe plutôt bien, il y a toujours pas un kilo de rentré dans la remorque. Ce n'est qu'en début d'après-midi qu'ils ont attaqué à s'occuper de mon cas. La dernière palette est arrivée à 17h, j'avais de toutes façons pas prévu de décoller avant 18h. Je pourrais même plus tard, mais je voudrais bien caser 3h à Castellbisbal.
A 18h, ça roule encore, mais ça bouchonne pas à St Etienne, il y a malgré tout toute une faune hétéroclite qui a mis le cap sur Givors, si on ajoute des radars chantiers, ça part vite en sucette. Je reste bien sage jusqu'à Givors. L'A7 aussi est bien chargée, du moins surtout à la montée tant mieux pour moi. Comme souvent en groupage pas lourd, je sors à Montélimar sud, pour le coup, il y a personne ou presque sur la nationale et ça fait du bien de souffler, chose rare, j'ai eu tous les feux au vert à Bourg St Andeol, Il faut juste faire attention ce soir, je suis passé après un bon orage et la route est plutôt comme moi, c'est à dire grassouillette ! Les 4h30 s'affolent à peine quand j'arrive à Mèze, il y a de la place au large, pas la peine de trouver un refuge justement dans un refuge comme un clochard. Ce soir, il y a un magnifique feu d'artifice, d'en haut c'est beau, mais depuis l'étang en bas, ça doit en jeter !
Après la pause, c'est vraiment peinard, et une sélection musicale bien choisie ne sera pas superflue pour que je finisse la dernière grosse étape ) Castellbisbal. Il était grand temps que j'arrive à 2h30, je savais plus comment je m'appelait, et heureusement, le gardien ne m'a même pas arrêté quand je suis arrivé. Aussitôt à quai, aussitôt au lit pour une paire d'heures.
J'ai quand même réussi à me lever à 5h45, l'équipe réduite ce matin se met en place à 6h, en 45 minutes c'est tout vidé. J'ai plus qu'à aller au marché, c'est du velours ce matin tellement ça roule bien, ça devrait être comme cela tout le temps. A 7h15 je finis par trouver une rare place, le cul tourné au soleil histoire que je puisse finir ma nuit toutes les fenêtres ouvertes.
On respire un peu ce matin au marché, à midi je retrouve Ludo le breton, en fait on se croise à la douche à l'Area ou c'est vraiment de pire en pire, mais on a pas vraiment le choix et ils le savent ces ENCULéS, oui, il y a un mot pour ça, et encore je suis poli. De là je guette Pierre Eric, dit Dudu pour lui faciliter la tâche, il est puni cette semaine, et doit passer par la case primeurs. Il a 2 ramasses, mais ça va c'est faisable. Le temps qu'il finisse de charger, ma coupure est bonne et je peux à mon tour me mettre en place.
C'est bien la première fois que je ne pars qu'avec 8 palettes d'ici, par contre j'ai les ramasses à faire en montant, pour Ludo lui ce sera du Lyon mais pas que du simple non plus, en saison creuse, on prend ce qu'il y a hein ! A peine parti, j'ai un message d'alerte adblue "couple réduit dans 10h", c'est cool j'avais peur de m'ennuyer en cette fin de semaine qui approche. Si la sortie de Barcelone a été facile, c'est pas la même pour passer le Perthus, mais à force, j'ai remarqué qu'en se mettant au milieu à mi descente, on grattait pas mal de places et de minutes, c'est pas que je sois pressé, mais j'ai un compte à rebours qui compte les minutes de moteur tournant. Avec le temps perdu, j'ai quand même réussi à monter jusqu'à Gigean.
Première ramasses à Lansargues, j'ai 5 palettes de melons à prendre, sauf que le portail est fermé, le code marche pas, en fait c'est le portail qui est en rade, ça commence bien. Le temps que vienne un dépanneur voilà voilà. Il a attendu quand même que je reparte pour être sûr. Des voleurs sont venus de nuit en réparage, ils sont sur le qui vive, et je les comprends. L'A9 est loin d'être déserte à la remontée, mais ça roule à peu près, ce soir il y a pas mal de go fast, franchement, le truc pour bien se faire remarquer. En Clio 4D, personne ne ferait attention à eux. Un crochet pour 2 palettes d'abricots à Tain, il parait les dernières de la saison, et je finis avec 3 palettes de tomates à St Rambert, il est 2h du matin, le papy m'a entendu et vient donner la main pour charger. Le tracteur affiche 2h30 restantes, ça suffit pour arriver à Pusignan. Quel stress quand même ! En manœuvrant dans un coin sombre, j'ai pas vu la poubelle du voisin, mais je l'ai un peu décalée, sans dommages heureusement. Le temps de vider il est déjà 5h, je vais vite au plumard, la journée de demain sera chiante je le sais d'avance.
C'est la tête particulièrement dans le baigneur que je passe le premier coup de fil à l'assistance Volvo, j'avoue, un peu ronchon. J'ai comme senti un vague reproche, du style que je pourrais aller au garage avec le potentiel qu'il me reste. Sauf que j'ai pas fini ma coupure et que si je voulais faire le vrai connard, il suffirait que je fasse tourner une demi heure le camion. Fatal error, il y a même une saucisse quelque part dans un bureau qui a dit que j'étais en rade depuis le 18, donc lundi, sauf que j'ai eu aucun message d'erreur. Au bout d'un moment je reçois un texto, je vais être dépanné, je suppose que la géoloc leur suffit. J'attends, j'attends, et à midi je vois toujours rien arriver je vais me recoucher une heure. Quand je me lève je vois passer un fourgon Volvo dans un sens, puis dans l'autre, je comprends qu'on me cherche, et il a fini par me trouver, pile quand j'ai mes 9h arghhh. Un coup de valise, il a du me remettre un bout de potentiel, et je me sauve j'ai RDV à 13h30 à St Priest.
Il me faut charger un complet d'AdBlue aux huiles Berliet, mon pote Samu a plein d'amis la bas. J'arrive un peu en retard, mais pas de réflexions, direct à quai. Le cariste est bien gentil, en 3/4h, c'est fait. Il me reste 24 minutes de potentiel pour aller à Chapponay au garage, je suis arrivé pile à 0 à la réception, la nature est bien faite. J'ai attendu comme un benêt sans en savoir plus jusqu'à 17h et enfin j'ai été me mettre en place. Par chance, pour changer l'injecteur de l'Ad Blue, pas besoin de baisser la cabine alors au son des clefs à choc et autres jurons j'en ai profité pour faire un roupillon. C'est déjà presque 19h quand c'est réglé. Je récupère mon petite remorque et je me sauve faire le plein à Jarcieu et retour maison. Je suis loin d'être le seul à renter à la maison, l'A7 est pleine comme un œuf. A 22h mon camion est garé il temps de rentrer coincer la bulle à chmaison.
Tout le week-end à comater, il a fait moins chaud, on respire un peu et ça fait pas de mal. De toutes les descentes qu'on a plus ou moins régulièrement, celle de ce soir est sans doute la meilleure. En gros, j'ai un boulot de privilégié quoi. Mais j'en suis conscient et surtout c'est la première fois que je le fait, donc, j'ai aucun scrupule. J'ai mis en route tranquille à 19h45 avec tout juste les 45h réglementaires. J'ai fait lentement chauffer la mécanique jusqu'à l'autoroute, et la remontée est particulièrement chargée ce soir. Pour rien au monde, je voudrais faire du Cavaillon Rungis, selon moi, la pire des lignes de la terre, celle ou t'es jamais tranquille. Y a des bouchons quasi jusqu'à Orange ! Encore un ou deux dimanches et ça va bien finir par se calmer, si les gens ont soi disant moins consommé en vacances, le kilométrage a pas du baisser. J'avoue de mon côté c'est tranquille, mais les milliards de phares en face, c'est pénible, d'autant que t'as toujours l'excité de service qui fait des rafales d'appels de phares pour faire dégager les autres, typiquement la ptite bite qui prenait ta part de dessert à la cantine. Je peux plus les encadrer, c'est affreux. Calé à 84 parce que chargé quand même lourd, je serai loin de passer La Jonquera comme lundi dernier, ce sera chateau de Salses pour un roupillon de 30 minutes.
Malgré la pause et l'heure déjà avancée, ça roule toujours pas mal, mais ça finit par se calmer à Figueras. Un peu de calme est le bienvenu. C'est encore pas le gros rush de le rentrée chez XPO quand j'arrive, je suis le seul camion. Le gardien m'a filé un quai direct, papiers signés avant même d'avoir vidé, on est fait pour s'entendre. J'allais attraper un café quand je me suis rendu compte que comme chaque lundi, j'avais pas de monnaie… Bon, ça va super vite pour vider, à 3h45 le complet Leganès est prêt à repartir. Il ne me reste plus qu'à rejoindre tranquillement le marché de gros de Barcelone. Ce matin, c'est un peu plus fréquenté, c'est bientôt un peu la rentrée ici aussi, le 12 pour les gosses je crois. A ma plus grande surprise il y a l'embarras du choix pour se garer ce matin, il fait bon au point de pouvoir laisser les carreaux ouverts, 4h45, fin des opérations de cette descente particulièrement adaptée aux plus de 55 ans.
Le peu de pluie qu'il y a eu sur le matin n'a pas eu d'impact sur les températures ce matin, par contre il fait une atmosphère bien étouffante et poisseuse, beurk. Le café, la douche ne seront pas superflues ce matin en attendant les programmes. Tout ce que je sais, c'est qu'on est 3 ce lundi, comme tous les lundis en fait. Sans trop de surprise je suis calé sur le Pusignan Express du lundi, c'est mon destin. Radwane me supplie de venir à quai quand j'ai 10h30 de coupure, c'est ballot, mais il a fini par attendre 30 minutes de plus, et ça a retardé aussi un peu Mister Déboite qui fait chef à la place du chef cette semaine. Car, il faut que je charge d'abord pour savoir quoi rentrer dans Stéphane.
Mine de rien il a fallu 1h30 pour charger, les palettes sont optimisées à mort, si on avait des frigos de 3m d'intérieur, les palettes feraient 3m, là, c'est 2m60. C'est tout un art pour que tout rentre, il me faut garder la place de 6 palettes à prendre en route. Avant de décoller je checke map et c'est pas si pire au Perthus, alors venga ! Une fois Barcelone passé, je respire un peu, du moins jusqu'au Boulou, ça bouche mais bien moins que les semaines précédentes, j'ai perdu 5 ou 6 minutes guère plus. Je peux même caresser l'espoir d'arriver en moins de 4h30 à la ramasse, cce qui ne s'est produit qu'une seule fois depuis qu'on fait la ramasse de melons. Bingo, 4h29 au portail, le temps de manœuvrer, 4h31, allez c'est bon on a rien vu. J'ai une palette à gagner quand même, c'est des figues c'est pas lourd, ce qui passe pas en hauteur je le mets en vrac à la fin, la semi est bien pleine, ça m'a pris une bonne demi heure, je peux quand même prendre 20 minutes pour manger, on est pas des sauvages.
Il y a des fois ou c'est bon de pas se prendre la tête, heureusement, il y a pas la ramasse de Tain ni St Rambert, ça fait gagner grave du temps si bien que j'arrive même en avance à Pusignan, à 2h30 pile en même temps que Nico. Café tranquille et on vide. C'est tout mélangé dans la remorque, je dois faire du tri et du tetris. Reste ensuite plus que 6 palettes pour le marché à Corbas, fastoche. Comparé à Fernando et Stéphane, j'ai vraiment eu de la moule cette nuit, ce sentiment d'avoir été un gros chouchou ! Je termine mes heures direction Jarcieu, et coup de bol je tombe sur Erwann qui sait plus s'il finit ou commence ses journées en ce moment ! A 5h30 le camion est en place pour demain, je saute vite au lit pendant qu'il fait encore un peu frais.
A 10h j'étais déjà debout, garé face à la route, c'est pas le top pour la grasse matinée à Jarcieu. C'est pas grave, j'ai un milliard de trucs à regler. Déjà une bonne dose de café pour commencer, la douche enfin la base routinière. En même temps, je peux largement prendre mon temps de charger, un complet en carburant ça faisait longtemps. Pour aujourd'hui, je mets du Nurbirgring devant et Most à l'arrière, ça fera une bonne ballade pour finir le mois et la semaine. Un coup de gasoil la dessus et je me sauve changer 2 pneus chez Euromaster à Salaise. A la base, je devais faire ça vendredi mais j'ai passé ma vie chez Volvo.
Il est quasi 17h quand c'est fait, et je ne me sens pas la moelle d'affronter l'A7 et encore moins l'A46. Donc, d'ici, je me suis mis en mode tourisme et j'ai rejoint ma route préférée par Cours et Buis, on est bien tranquille pas là d'autant que je suis chargé mais pas trop. Je récupère l'autoroute à Ambérieu et comme je commençais à avoir les crocs je me suis arrêté à Bourg en même temps qu'il s'est mis à pleuvoir. Le parking était quasi vide, j'étais bien. J'en étais au yaourt quand un porte voiture Lituanien vient se coller à moi. Le type m'interpelle : "Frigo?" En traduction bachiste ou Porte voituriste, ça veut dire "es ce que le bruit du frigo va nous casser les couilles toute la nuit ?" Là, je me suis dit, lui, il est vraiment très con, plus que la moyenne, il y a de la place partout, je l'ai envoyé carrément chier. Alors, il a reculé en se faisant bien caguer, mon frigo était pas en route bien sûr, en carburant… J'ai fini mon yaourt et je me suis tiré.
J'ai pas gardé l'autoroute bien longtemps, j'ai repris la natio à Poligny pour couper tout à travers la Franche Comté, particulièrement arrosée et fraiche ce soir, il faisait un petit 11 au dessus de Baume Les Dames, t'es obligé de te noyer dans l'alcool dans ces contrées. A Rang, il y a plus le choix, c'est retour sur l'autopista obligatoire en ADR. C'est bien peinard cette nuit, ça me fait même un drôle d'effet tellement c'est calme comparé à cette saleté de vallée du Rhône. J'ai tracé jusqu'à Achern, j'avais presque 9h, et à 1h30 du matin, faut pas trop se louper niveau parking dans le quartier, mais j'ai trouvé mon bonheur à l'autohof, il faisait une température tip top pour dormir, ENFIN !
Tellement que j'ai dormi fort j'ai eu toutes les peines du monde à lever mon corps ingrat de la couchette à 10h. Mais voilà, j'ai un métier et accessoirement une bonne partie de la teutonie à traverser. Accompagné de mon sac Auchan Guilherand-Granges du plus bel effet, je vais petit déjeuner, payer le parking et prendre un bain dans une douche tellement propre qu'elle vaudrait 250 euros à l'Aerea au Mercabarna. J'avoue j'ai trainé sous la flotte et j'ai entendu comme une déflagration. En sortant, j'ai compris, il y a un bel orage humide et sonore. Il tombe des seaux d'eau et une fois parti, ça s'arrête net quelques kilomètres plus loin. L'A5 roule incroyablement bien ce matin, du moins jusqu'à la bifurcation pour attraper l'A6, il y a des travaux. Après Heilbronn j'ai hésité à monter par Bamberg et puis merde, j'ai continué l'A6. Même calé à 80 j'arrive à rattraper des types qui roulent encore moins vite, j'arrive pas à rester derrière vu que c'est interdit tout le long de doubler, je double quand même. A la clé toujours un regard méchant, mais je m'en tape carrément, moi j'ai le smile et pas de furoncle au cul.
Passé la coupure, il y a un méchant bouchon qui s'est formé entre temps avec des travaux. Il y a plus de 10km de colonne, mon seul reflexe ça a été de remonter la file, des kilomètres e des kilomètres, là, j'ai eu droit à des gros doigts tendus en l'air, je suppose que c'est un salut amical en Allemagne, faudra que je me renseigne. Bon j'étais pas le seul, d'autres m'ont emboité le pas, à la fin j'ai fait que les 2 derniers kilomètres de file. Parce que je suis honnête. Après ça a roulé nickel, maintenant Nuremberg ça passe facile. Une dernière coupure pour remettre tout à zéro une fois sur la direction Berlin. Les parkings sont déjà pleins, faut serrer des coudes. Fallait que je fasse un radioguidage pour Fernando, j'espère qu'il m'a compris.
La nuit finit par tomber quand je passe la frontière Tchèque, mais ça va qu'à force je connais la route par cœur, mieux vaut y aller molo dans le coin quand même, à chaque bled son coin de petit jeunes en train de piccoler, et ensuite ça doit bouger au village voisin, méfiance méfiance. Sans trop forcer, calé sur une chaine de variété Tchèque. Le rap, même en Tchèque, c'est chiant. J'arrive à 22h30 au circuit à Most, j'ai une place réservée juste à côté de la station Orlen, sans voisin, enfin, juste Xavier derrière moi, on va pouvoir ronfler sans gêner personne !
J'avais oublié qu'ici le soleil se lève encore plus tôt, du coup je suis debout à 7h comme un con au lieu de grasse mâtiner. Du coup, vu que j'ai rien de mieux à faire, je vide tranquillement et fais le point sur la distribution. Je guette les premiers mouvements d'ici de là, et je distribue tranquillos, un petit café ici, un autre là, un coup de main à Xavier, bref c'est pas le stress ce matin. Du moins ça aurait pu parce que ma grille de distribution était foireuse, concrètement, il manquait un fût. Mon chargement était bon, mais pas les commandes. Ici, c'est pas la F1, les types sont pas trop idiots, on arrive à trouver à s'arranger. A 14h c'est plié, j'ai juste à faire un tour de fûts vides avant de partir ce soir.
J'ai bien tenté de faire la sieste après-midi, mais la chaleur et le bruit ne font pas bon ménage ou que ce soit. Si j'ai dormi 1h c'est le bout du monde, mais c'est mieux que rien. En fin d'après-midi c'est la pluie qui s'est invitée. Ce soir je dois rejoindre Nurburgring en moins de 9h de préférence. Il faut mettre toutes les chances de son côté, j'opte pour un départ à 19h, c'est l'heure du souper. J'ai pas à rouler bien longtemps en république Tchèque, puisqu'après la riante traversée de Chomutov et ses superbes barres HLM j'entame la montée des monts Métallifères, en haut il caille à la frontière, remplie de magasins pour touristes, y a des gros panneaux interdits aux camion, c'est dommage ils vendent plein de jolis nichoirs pour piafs. Pour s'occuper, le douanier me demande le passeport et oui, un français, né en France et qui a fait l'armée aussi et je t'emmerde. Comme j'en ai marre de me faire flasher j'avais décidé de descendre sur des œufs jusqu'à Chemnitz. C'était sans compter sur un citernier allemand qui descendait non pas sur un œuf, mais une palette complète, 55, 56, parfois 58, j'ai cru mourir. A peine je m'en suis séparé que j'ai eu un autre pire que mou pour passer Chemnitz, y a même un willi qui nous a doublé. De retour sur l'A4 je peux enfin rouler peinard, sans trop forcer je suis arrivé faire ma 45 à l'extrème ouest de la DDR, la Shell de Eisenach.
Un casse croute et un café plus tard, je remets le couvert. Les routiers de la night allemand ont quand même le pied lourd, sauf qu'ils ont que des merdes de Mercedes qui crèvent à chaque montée, et ça ne manque pas dans le coin. Après 2h d'autoroute bien défoncée, je coupe à travers par Giesen pour rejoindre Coblence, sauf que j'ai raté ou pas compris un panneau, il y a un côté du ring interdit aux 3t5 et visiblement, ça flash, je suis quitte pour refaire le grand tour, ça promène, heureusement c'est pas Berlin. Sur la grosse portion de nationale qui rejoint l'A3, coup de bol, je suis entouré de messagers qui ont le feu au cul et freinent pile au bon moment pour les radars qui j'aurai eu du mal à voir étant donné qu'il y a du brouillard, et oui ! Je finis par arriver après une trentaine de km de route plus ou moins tordue au Nurburg, ou l'équipe m'a gardé une place au chaud au prix d'un périlleuse Manœuvre, fin de bal, 4h15 j'en avais quasi marre, mais le tout en moins de 9h, y a bon Banania.
Il faut se rendre à l'évidence, dormir le long des pistes au Nurburg, c'est pas du tout une très bonne idée. A 8h45 j'ai lâché l'affaire, les fuels mens de Duarig, Christophe, Dudu et Yvan sont déjà à fond, alors que moi pas du tout. J'ai juste livré ce que j'avais pour eux, repris les vides qu'il y avait de prêt, pris un café et un tour ou deux de paddock. Bon, j'ai quand même profité de la pause et du semblant de calme à midi pour tenter de grapiller quelques minutes de sommeil. Je peux pas dire que j'ai bien récupéré. Le temps change vite ici, il fait une bonne saucée l'après-midi, le temps idéal pour accompagner les copains faire quelques livraisons.
J'avais prévu de partir à 19h, et c'est justement l'heure ou la semi est pleine. J'ai checké map, il y avait encore du rouge au Luxembourg et sur l'A31 nord, alors je suis resté encore un peu, et j'ai mis les voiles à 20h. Là, faut pas que je me loupe, faut tout que ça passe en moins de 10h jusqu'à St Peray avec le crochet à Jarcieu, le tout avant 11h demain. Complet en fûts vides et palettes, ça file, même sur la petite route pour rejoindre l'A1 ou je l'avoue je me suis fait un peu plaisir dans les courbes et contre courbes. Malgré quelques grumeaux dans les travaux au Luxembourg ça bouchonne pas, mais ça reste tendu sur l'A31, un lot de pénibles surgit de je sais pas ou, et plein de radars chantier à 70, à Metz, à Nancy, pas de jaloux. Passé Toul, c'est la libération des chevaux. Biens sûr vu la date ça remonte plus que ce que ça descend, j'arrive juste avant que sonnent les 4h15 au Val de Meuse, premier objectif atteint, ouf.
46 minutes de coupure, un petit casse croûte et c'est reparti. A la montée le trafic ne baisse jamais, j'ai jamais eu de quoi faire fonctionner les oscars cette nuit. Passé Beaune je prends un sérieux coup de fatigue jusqu'à Villefranche, c'était bien long. Je me suis gagné un bon 15 minutes par le tunnel, les bidons vides vont à Givors je dois bien avoir le droit, j'ai pas vérifié, pas le temps. Même à 4h30 du matin, y a des chiants qui roulent à 50 au milieu, faut pas être trop sanguin. Au passage à Ternay dans le virage au dessus du Gaulois dans l'autre sens j'ai vu en direct une voiture faire un tête à queue, je faisais des rafales d'appels de phares pour avertir, mais la plupart ont rien compris sur le moment je pense. Il est à peine 5h quand j'arrive au dépôt, j'ai réglé de réveil sur 7h07, ça fait joli et ça rappelle la maison.
Quand ça a sonné, j'avoue j'ai rien compris, je serai bien resté une heure de mieux, mais voilà, l'amplitude, tout ça tout ça. J'attaque par vider, et quand je commence à recharger Franck arrive, un se paye un bon café rapidos. Dans mon chargement, il y a du tout : du sud, du Madrid, de la Catalogne mais tout à poser lundi tôt aux quai Villardel, donc j'ai chargé comme ça m'a arrangé. Un coup de gasoil, et je me rentre tranquille. La journée est déjà bien entamée ça manque pas de camping cars ce matin, un festival. A 10h et des boulettes je gare mon sympathique et fidèle Volvo pour qu'il se repose un peu les roues.
C'est pile au moment du journal de Patrick Poivre d'Arvor que j'ai remis les voiles, et c'était bien suffisant. Demain c'est la rentrée des classes je crois, quelle horreur ! J'ai une pensée toute particulière pour tous ces enfants qui détestent l'ambiance et le système scolaire. En attendant, le ciel menace de nous tomber sur la tête ce soir, mais c'est sec quand je pars. Etrangement, il y a toujours aussi peu de camions sur les parkings et l'A7 est bien chargée à la descente aussi, j'y pige plus que dalle… Malgré tout, les bouchons de la descente sont finis, je suis à peu près tranquille. Passé Montpellier encore mieux. De gros éclairs au loin sur les Cevennes, mais le temps reste au sec avec un vent de fou jusqu'à ce que je me pose au château de Salses ou j'en ai profité pour une sieste d'une demi heure.
Les premières gouttes apparaissent en passant la frontière, je rattrape le petit Ludo juste au même moment, on était dans un mouchoir de poche sans le savoir. C'est calme plat de ce côté-ci, et ça fait pas de mal. Les orages sont très localisés, c'est trempé quand je sors à Santa Perpetua et sec 3km plus loin à Caldes. Le temps que je me mette en place chez Villardel Logistics, un méga orage éclate, du coup j'ai pas refermé le portail, si jamais il y a une coupure de courant je pourrais plus sortir. L'orage est dantesque, il pleut dans tous les sens, limite pas rassuré. J'ai mis pas loin de 45 minutes pour vider, trier dégerber, pile temps pour que l'orage se calme. Une petite accalmie bien gentille le temps que je ferme les portes et le portail. Je rejoins le Mercabarna en même temps que les 1er bosseurs du matin pas trop bien réveillés encore. Je me trouve une place potable au marché, impeccable. Il est 5h, je peux aller coincer la bulle, au frais ou presque.