| Carnet de bord de Octobre 2025 | Partager sur Facebook |
C'est vraiment un super plans parking ici, sauf que j'avais pas vu venir un truc. Il faisait chaud, j'ai dormi les carreaux ouverts, de plus, peu de chauffeurs dorment au camion, la plupart garent et rentrent dormir dans leur plumard. Donc, quelque soit l'heure ou ils décollent, il klaxonnent à la barrière pour réveiller le vigile. Et par la même occasion, me réveiller moi. Je sais pas combien de fois je me suis fait réveiller du coup, mais un sacré paquet. A 8h je suis quand même sorti du lit pour dejeuner, la douche ici, c'est de 4 étoiles, vraiment un bon plan.
J'ai poireauté encore jusqu'à 10h, y a que dalle, je remonte tranquille, sans me presser, sur une A5 aussi vide que mon cerveau. C'est plus que le pied de rouler comme ça, tout seul à 80, t'as le temps de compter les vaches dans les champs. Je me suis encore garé une heure et couper en même temps en attendant au cas ou. A un moment donné, il faut bien revenir à la réalité, après Talavera le trafic reprend des couleurs, et plus je m'approche de Madrid plus ça roule, forcement à 17h... J'ai même eu des bouchons avant d'arriver au M50. Mais bon, Madrid, c'est pas Londres ou Milan, ça avance quand même, je suis un peu après 18h au circuit de Jarama, ici, pas de prise de tête, il y a de la place au large, avec un peu de chance personne ne klaxonnera cette nuit pour dormir !
Conforme à mes prévisions, la nuit a été archi calme, et avec la vie que je mène parfois, ça fait plus que du bien ! C'est ma semaine glandouille, j'en profite. Avec le lever du jour, j'attaque à vider mes bidons au sol, je supporte largement le blouson, il caille bien ce matin. Quand je sens que les paddoks commencent à sortir du lit, je peux distribuer tranquille, sans courrir, aucune pression. Avoir le temps, ça fait du bien. Café ici, petit gâteau là, non c'est plus du boulot, c'est une activité de l'EPAD. Bon, fait quand même bouger les fûts à la main. A 11h j'ai livré pratiquement tout le monde, sauf 2 retardataires habituels, je peux largement aller me prélasser sous la douche.
J'ai plus qu'à récupérer un peu des fûts vides, et préparer mes itinéraires, Franck m'a sorti 2 ramasses autour de Valladolid en pinard. La team Lion arrive à 18h, les français toujours à la bourre. Les Portugais vont arriver dans la nuit. Je me sauve à 19h, prêt à faire 160km non stop, je suis un fou. Somosierra c'est pas du repos, mais avec 200kg dans la remorque c'est ue promenade de santé, quand à ceux qui roulent en Range T avec double remorque, ils montent moins vite qu'avec un Pegaso. Au début des doubles remorques la plupart avaient des camions avec des cv, maintenant n'importe quelle poubelle fait l'affaire. Il y avait une éternité que j'avais pas pris la 122 entre Aranda et Valladolid, c'est toujours pareil, en 2x1 voie ave des tracteurs qui roulent même de nuit et encore pas mal de trafic, c'est chaud !! A 21h30 je me gare dans le Poligono à Penafel, j'ai pas courru le risque d'aller me garer au plus près de la cave ou je charge ne sachant pas trop si on peut se garer.
C'est l'heure d'embauche dans le petit poligono industrial de Penafel, au fur et à mesure que ça se remplit de bagnoles, les camioneros dont je fais parti lèvent le camp. Devant moi, alors qu'il y a plein de terrains vague, un chauffeur descend et pisse de bon cœur sur sa roue, la grande classe. Il y a encore de sacrés porcasses dans la profession. Je me tire donc un peu avant 8h, le jour a bien du mal à se lever, j'ai 5km à faire pour trouver le chemin de la Bodega, et en plein ligne droite sur la 122, il y a plutôt interêt à surveiller son arrière train. Par chance, pile à mon chemin, un rond point tout tordu et provisoire, il faut escalader une ancienne voie ferrée, le coffre à palette pourtant haut sur la Cargobull passe tout juste. Au bout d'un km de chemin de terre au milieu des vignes, j'arrive à bon port, finalement c'était suffisamment large pour y dormir, mais si on savait tout… Au bureau, la fille est super rigolote, et ils étaient avertis de mon passage, les 7 palettes sont prêtes, on charge.
En partant, le cariste m'indique un autre chemin, plus plat pour rejoindre la nationale, mais par contre gross stress comme on dit en Espagnol pour sortir. Le complément est à 70km de là dans une immense bodega à Cigales. J'avais hésité un peu après Valladolid, et finalement j'ai quand même tenté de passer par le centre du pueblo, c'est pas hyper large mais ça le fait. Le domaine est gigantesque, propre, j'y connais rien en vin du Duero, mais ça sent grave le pognon ici. 19 palettes à prendre ici, le cariste est pas super causant, mais diablement efficace. En 30 minutes c'est chargé, il est 11h, 1200km encore et c'est la maison. Mais avant de rentrer dans le vif du sujet, un arrêt s'impose, il est l'heure de déjeuner et se faire couler un bain. Je fais ça au Zamorano juste avant Palencia, typique et bondé de vieux, de jeunes, de touristes, de paumés, toute une faune bruyante. Encore une grosse demi heure le tout, les compteurs sont remis à 0, je peux maintenant chausser mes semelles de plomb. Presque pas de trafic, encore moins de camions, ça file, du moins jusqu'à Burgos, après au plus je monte vers Irun, au plus ça roule. Pour garder la couleur locale pour une fois que je suis pas en ADR, j'ai pris l'Echegarate. Si on se fie à Map, ça fait 8km de plus mais c'est tellement plus sportif. Passé la frontière je fais un stop à Bidard, c'est moins drôle.
Reste plus qu'à finir mes heures et monter au plus haut avec une légère complication due au championnats d'Europe de la pédale qui squatte 3 jours sur mon secteur. Pour rentrer à ma maison personnelle, il y a pas 50 routes, il y en a qu'une et je pourrais pas la prendre. J'ai bien cherché d'autres alternatives, rien à faire. L'usine au dessus de chez moi à pas reçu le moindre camion, la STEF a envoyé des porteurs à Vernoux plutôt que des semis, et l'Intermarché de Vernoux est livré après 80km de détour via Tournon Lamastre. Ah je me suis renseigné !!! Même Mich07 voyait pas comment faire ! Du coup, je me suis décidé, ça sera Albi Mende Le Puy demain, je vais perdre 1 ou 2h sur le temps de repos, mais voilà, le sport, les loisirs c'est la priorité en 2025. La preuve, le trafic qui sort de Toulouse direction le pays Basque est juste incroyable, c'est plein, archi plein. Je me suis posé à L'Isle sur le Tarn enfin côté industrie au calme, il était déjà 21h30, 9h50 de volant basta cosi.
Il faut pas déconner, 6h30, la coupure est bonne, je me taille. Un coup de balai sur le pare brise quand même histoire d'y voir clair, mais il fait nuit. Albi le samedi matin, ça passe crème et dès les premiers kilomètres sur la 88, j'attrape un sévère brouillard. Rodez s'anime tout juste et les seuls camions que je croise sont immatriculés LT. Les Toulousains sont déjà tous rentrés. Juste à la sortie de Rodez justement j'en rattrape un avec le combo gagnant baché Schmitz Mercedes, il m'a rendu fou, mais je l'ai vite doublé. Ma moyenne et ma conso s'écroulent rapidement dès Séverac, ça va être long. Après Mende, j'ai le temps de regarder le paysage bien que la Pierre Plantée soit noyée dans un épais brouillard. Je prends pas risques, le plein de vendredi passé est loin, par prudence je fais un complément de gasoil à la Total à Châteauneuf de Randon. Merde, les pompes sont éteintes, la borne marche pas, mais d'un coup je vois la porte de la station s'ouvrir, et une mamy en robe de chambre qui me dit de loin "on se reveille on met en route". Marrant les anciens, ils remplacent leur fils en vacances. Un café et je me sauve.
Le soleil finit par sortir d'un coup, j'étais bien. Surgit de nulle part, un motard de la gendarmerie nationale me double, son pote reste derrière, le premier debout sur ses cales pieds comme au 14 juillet me regarde, l'autre derrière double pas, y a les gyros, c'est pour ma gueule. Je réfléchis, j'ai rien fait. Bon ça a été répide, j'avais pas la ceinture, ils en ont profité pour tout éplucher, sauf la carte. FCOS, tout le merdier, mais ils m'ont pas fait souffler ni contrôle de drogue, j'ai insisté, j'avais le temps fallait que je coupe 30. Et puis ils se sont tirés me soulageant de 90 balles.
En passant à Langogne je les ai vu se garer, dure journée. Passé Le Puy, j'attaque le gros du dossier. Je déteste la route qui rejoint St Peray, mais j'ai pas le choix, toutes les routes pour rentrer à ma maison sont fermées à cause du championnat d'Europe de vélo. C'est pas tant que je sois chargé lourd, mais c'est surtout que j'ai pas envie que mes palettes bougent, alors j'y vais archi molo, Mars, St Agrève, Lamastre. A partir de là, il y a vraiment plus personne. J'étais tranquille, pas besoin de se mettre la pression, jusqu'au croisement de Leyrisse à 10km de la maison. Il y a 2 gendarmes qui expliquent aux gens de passage par ou se diriger, honnète, j'ai ralenti et ils ont courru vers moi. C'est interdit de descendre plus bas, et encore plus au 7T5, alors que rien n'est marqué et que la mairie nous a donné l'itinéraire à suivre. J'explique que j'habite sur le seule route ouverte, et que je passe bien loin des évènements. Très vite on se prend la tête, le jeune particulièrement pénible, la petite jeune beaucoup plus compréhensive. Ils voulaient que je me gare jusqu'à 18h, j'ai menacé de me tirer, bref, j'étais à deux doigts de prendre un outrage et une gav. Il voulait pas me passer son chef au téléphone, et puis j'ai fini par me garer en paquet de merde, prêt à descendre à pinces. Puis sont arrivés 2 autres voitures ventre à terre, je me suis dit, cette fois je vais déguster quand j'ai vu arriver des types habillés comme ceux du GIGN, plus le chef. J'ai réexpliqué mon cas, montré sur map, et ils ont bien vu du ridicule de la situation. C'est donc escorté par les gendarmes que je suis enfin rentré à la maison, il était 14h30, ras le cul.
La fête de la pédale est bien finie quand je décolle ce soir, le champion d'Europe est Slovène, un jeune Lyonnais est sur la 3e marche du podium. La fête est finie, c'est vrai, mais il y a grave de la bagnole dans tous les sens. A Valence sud, faut pas que je me gourrasse, je dois bien prendre direction Lyon, oui, avant de descendre en Catalogne, faudrait déjà vider. Si j'avais pu faire tout ça samedi matin, j'aurai été peinard. C'est un peu après 21h que je passe le portail, faut que je me magne de vider et recharger, à 22h il y a la méga alarme qui se met en route.
Chariot double fourche en main, j'essaie de pas perdre trop de temps et de pas benner les palettes de vin espagnol. Mon lot est juste à côté, c'est de l'acide pour les piscines, c'est moins glamour que le pinard. De temps en temps, je regarde la montre, du moins le téléphone, parce que j'ai pas porté de montre depuis au moins l'armée en 90. Quand je referme la porte, il est 21h52, OUF. Dur Dur est sur les startings blocks, direction le sud, Corletto. Je fais un bon complément de gasoil, 20 minutes avec le café, parfait, j'aurai que 30 minutes à faire en descendant.
La nuit est plus que calme, et c'est vraiment désert ce soir, que du bonheur. Je peux tranquillement, manger une pomme, écouter les dernières conneries de Nova d'hier soir en replay, c'était pas la meilleure, mais faire rire c'est dur. Grosse programmation musicale pour moi, rien que du diesel. Les 4h15 sonnent à La Palme, il y a un gros vent de con, je bouge pas et dors un quart d'heure. Le trafic finit quand même par se réveiller un peu après Girona et à devenir vite charger aux abords de Barcelone, voire même de freiner à Polinya, il est à peine 6h. Les premiers ouvriers de mon client sont là, mais les bureaux n'ouvrent qu'à 7h, j'ai pas envie d'attendre, on peut vider après-midi, ça ira aussi bien !
Finalement, pas d'affolement ce lundi, y a rien de mieux ni à charger, ni de changement de programme de dernière minute. Donc, je vide tranquille. J'attends sagement que passe l(heure de pointe et je vais me garer au Mercabarna. Il y a des places au large, dont ma préférée, je vais finir par faire inscrire au sol, propriété privée, stationnement interdit sauf ayants droits. Ce soir, je fais une longue marche à travers les allées désertes, je suis bien, j'essaie surtout de me coucher le plus tard possible.
Réveillé à 9h, j'ai jamais réussi à redormir un peu. Alors je suis parti en quête des premières palettes d'agrumes espagnoles, il y en a pas encore. Petit dej, douche froide vu que le chauffe eau est décédé. Du coup bien réveillé !! Les programmes tombent très tard, on a eu le temps de boire 4 litres de café avec Déboite. J'ai tiré le gros lot ce soir, j'attaque par faire 3 ramasses à 16h, ça me laisse jusqu'à 7h demain matin. Fait exprès je commence par attendre à la première, classique. On remet tout dans l'ordre à la maison Barna Select Fruit. La semi est pleine, mais il y a quand même quelques palettes pas très hautes, donc je serai pas archi lourd, c'est bien. A 18h on décolle, il y a encore quelques bouchons, mais qu'on arrive à éviter, 45 minutes à la Roca, un record, la durée de vie du gouvernement de Lerconu ou Lecornard je sais plus. On se quitte à La Jonquera, je file. Ce soir ça a tellement bien roulé que je me suis retrouvé à Gallargues pour faire mes 45 minutes. Garé au péage, et toujours tranquille ici pour becter.
J'allais partir quand s'arrête Mister Larage qui a fini la journée de retour de Perpignan, le pauvre il a plus son FH et doit rouler en Scania, quelle horreur. Je compatis et je me sauve. Musique à fond, ce soir pas de travaux à Grenoble, mais voilà, j'ai Fontaine à livrer donc ça revient au même. L'A7 est calme, l'A49 encore pire, en plein phares quasi de Valence à Veurey. Il y avait longtemps que j'avais pas livré Fontaine, c'est toujours aussi rock n roll pour rentrer, et en plus pas de place à quai, il a fallu que je bouge un Actros, trouver le bouton des phares, comprendre la boite EPS, j'avais oublié tout ça. 2 palettes à sortir, les chiens aboient un moment et finissent par lâcher l'affaire, eux aussi ont le droit de dormir. 15 minutes à quai ici, et je finis mes 30 autres minutes au marché à Grenoble, j'en profite pour aller au café chez Provence Dauphiné bien sûr.
Restent encore 3 clients à faire, il est déjà 3h30 quand je repars de Grenoble, je suis pas en avance. Heureusement ça roule impecc, quelques napettes de brouillard, rien de fou. J'attaque à St Priest, la rue est barrée pour travaux, on m'avait dit d'y passer quand même, mais les 1ers travailleurs sortent déjà des cités, j'ai pas envie de me prendre la tête je suis la déviation. Bien sage. Les 2 clients sont face à face, ça va bien à vider, du boulot facile. Reste encore Corbas, il est déjà 6h du matin et le client s'est loupé ce matin, ça arrive à tout le monde, il a dit qu'il avait été bloqué à cause d'un accident, mais quand je lui ai demandé ou et avec ses cheveux en bataille, je savais qu'il me jouait de la flute, aucun accident à Limonest sur google… Pas grave, je m'en fous, de toutes façons, je me fous de tout. Je vais me garer au calme, il est 6h35, basto basta !
Il était déjà bien 13h30 quand je me suis définitivement réveillé. Plus que 2h et je me sauve, sauf que je ne peux apparemment pas charger à St Etienne avant 20h, moi, ça me va encore mieux. Alors, j'ai fait des tours de marché à pieds, à la recherche du chiotte le moins cradingue que j'ai fini par trouver, un véritable havre de pet ! Passé 19h, je me mets en route, le bouchon à Ternay vient juste de quasi disparaitre, c'est parfait. Il y a du monde, mais mis à part quelques merguez, ça roule. A 20h pile je suis au quai International de Heppner, bon, on est d'accord c'est que Barcelone, mais c'est International. C'est le cariste qui charge Le Mans qui est prioritaire, j'ai donc largement le temps d'aller me faire une beauté.
A 21h30, la semi est pleine, il y a 5T dedans, ça va bien droper ce soir. Tout shuss jusqu'à Ternay et pas de fermeture pour travaux dans mon sens, ce qui ne gâche rien. Dans l'autre sens, ça fait une brave queue, ils refont l'enrobé à Ternay justement. Autant dire qu'avec 5t dans la caravane, la moyenne et la conso sont ultra bonnes. Ce soir, j'ai pas trop le temps par contre de niaiser sur la 86, full autoroute. Tout ça m'a amené de justesse à Vinassan, j'avais une furieuse envie de café, une éternité que je m'étais pas arrêté dans une vraie station, et surtout une des rares ouvertes la nuit. Mais la machine à vrai café est HS, pourquoi !?? Obligé de se rabattre sur les machines à la con qui te demandent à la fin si tu veux pas aussi des chips. En repartant, un peu après 2h déjà les premiers du matin qui attaquent la journée, les pauvres. Je passe finalement presque aux mêmes heures que lundi matin et ça se charge doucement sur Barcelone.
A 5h45 j'arrive à Castelbisball, déboite est presque vide, j'ai même pas eu à descendre du camion pour ouvrir les portes, non, mais pour de bon, c'est beau. A peine Déboite fini, Ivan et son collègue se jettent sur ma remorque, comme des fous furieux, le système se suspension automatique de la remorque à du mal à suivre la cadence. 20 minutes pour vider un complet de groupage, ils peuvent se rhabiller à XPO Carros ! 6h10 c'est encore la bonne heure pour se sauver d'ici, la chica au poste de garde me fait un grand coucou, elle est adorable cette gamine. En 20 minutes sans forcer j'arrive au marché, je trouve pas ma place habituelle, mais une que j'aime pas trop, serrée et bruyante. J'ai mis moins de 9h, j'y croyais pas trop hier soir. Je retrouve donc le petit Déboite, on va prendre le petit dej avant d'aller roupiller. Il est 7h, au dodo.
Comme je le craignais, j'ai très mal dormi. Ce parking est mal foutu, et dès que ça manœuvre, ça siffle, ça crie, ça klaxonne. A ce demander si la plupart ne dorment jamais en journée. Sans compter ceux qui parlent au téléphone avec le HP dans la cabine à fond, bref, la liste est longue. Je suis prêt bien avant l'heure, douché, mangé et tout.
Ce soir je fais le taxi et remonte Radwane à sa maison à Lyon. A chaque fois, il me demande si ça me dérange pas, mais oui, ça me dérange énormément, mais voilà, il est client, le camion lui appartient finalement un peu LOL.
La tournée de ce soir est facile, et la semi bien pleine. Il est finalement 17h quand on se casse, en plein dans les bouchons bien sûr, mais certains sont quand même esquivés. Après La Roca atteinte en 52 minutes ça va mieux, ne reste qu'au loin que le gros bouchon à Gallargues ou ça a encore bien tapé aujourd'hui. C'est encore loin la situation peut changer. Juste une coupure de 30 minutes à faire ce soir, c'est cool, on fait ça à Fabrègues. Je ne m'y arrête jamais, mais avec mon copilote, faut bien qu'il mange un bout. On allait repartir quand est arrivé Karim avec son nouveau Renault, recafé.
Il y a encore les travaux à Ternay, mais vu l'heure ça passe nickel et sans bouchon, je savais juste pas si du fait de la déviation, il fallait faire aussi la déviation PL de Chasse, j'ai tiré tout droit, j'ai mal à la tête. Première livraison à Moins pour un nouveau client, et mon copilote me quitte, son taxi est là à la Sogaris. Je continue comme un grand à Pusignan, 19 palettes à vider, ça occupe quand même un peu. Je finis au marché à Corbas, le SAS dégueule de palettes, heureusement j'en avait que 4 à sortir et pas avant d'attendre l'arrivée imminente du client qui immanquablement allait devoir d'abord tout ranger avant de me vider, j'en ai collé de partout et j'ai vite été me garer, 4h du matin déjà, un bout de pain, un yaourt et ciao Berthe.
Le marché commence a se vider un peu quand je sors du plumard, un café avalé, Déboite garé à l'opposé de mi lève le camp. Je tente une opération nettoyage de princtemps de la cabine sans grande conviction et puis ça vite été l'heure de démarrer. Un gros lot de pommes pour Garons m'attends bien sagement à Roussillon. En y allant tranquillement je me pointe là bas à 14h. Un moment donné, j'ai cru qu'il y a eu une catastrophe parce qu'il y avait une erreur de destinataire. Chapponnay, Garons, c'est pas pareil même si c'est la même boutique. Une petite heure pour charger et je rentre à la kommandantur pour completer parce qu'il reste un peu de place et que la maison Duarig a horreur du vide.
Au dépôt, tout le monde n'a qu'un seul mot à la bouche Ostéopathe. Y va qui veut, mais j'étais pas au courant, ni mentalement prêt. Alors j'y suis pas allé. En plus j'ai mal nulle part. Finalement j'ai un petit complément pour La Castellet, c'est pas la route de Garons, mais ça promène. Un coup de gasoil et je me rentre à ma maison préférée, pour une fois ça roule pas trop mal et c'est tranquille. A Tain, j'ai fait une petite expérience sociologique ; de mon côté, il y avait le camion benne d'un artisan à moitié à cheval sur la route, sans tenter le forcing, j'ai attendu de voir le niveau de courtoisie de ceux qui arrivent en face. Résultat surprenant, 15 voitures sont passées, et même un camion, tu peux crever ! A 19h je suis garé, un peu de repos sera le bienvenu !
Histoire de ne pas changer les habitudes, je décolle à 19h ce dimanche. Non pas que je sois pressé spécialement, mais je voudrais bien gagner quasi 4h sur ma semaine, et 4h, c'est 4h. En plus ça évitera à mes voisins d'entendre au loin le ron ron du Thermo King. Mais qu'on vienne pas me casser les bonbons parce que je dis rien quand ça tronçonne, ponce ou disque tout le dimanche, c'est du loisir pas du travail. Comme tous les dimanches depuis la fin du COVID, c'est blindé de pauvres qui n'ont pas les moyens de se payer de l'essence ou de l'autoroute, la vie est dure ma pauvre dame, es ce que quelqu'un à la kilométrage moyen annuel des automobilistes en 2025 ? Aujourd'hui faut pas que je me gourre à Orange faut bien que je reste à gauche, un coup à se retrouver à Perpignan !
Après Lançon, passé la bifurcation de Marseille ça se calme nettement, et c'est tant mieux. J'ai hésité pour aller au Castellet de couper à travers par Gémenos, à l'heure qu'il est la police municipale doit dormir, et puis j'ai pas fait le rebelle, sorti comme un bon petit soldat de la route par le Beausset. Après il y a plus qu'à monter en mode tout doux jusqu'au circuit. Comem je m'étais annoncé vendredi, les gardiens étaient au courant, je peux aller squatter le parking G. G Comme Graal, rares sont les parkings aussi calmes. Il y a quelques camions déjà là, il entendront surement le frigo de temps en temps, c'est la vie. 22h45 fin des opérations.
N'étant pas conditionné pour dormir la nuit du dimanche au lundi, j'ai pas fermé l'œil quasiment. Mis à part au moment de me réveiller bien sûr. A 8h30 j'ai enfin eu au téléphone Léa, la responsable de l'évènement, en l'occurrence, des tests Pirelli/Toyota. Box 11. Je mets en route et vamos, à peine arrivé il y a un cariste un gars de l'entretien du box, ici, ça rigole pas, c'est du sérieux. Un brin de toilette et je ne me hâte pas trop, Le Beausset est interdit aux heures de pointe, il y a encore pas mal de rouge sur Aubagne. Le temps que j'arrive tout est nickel, bien joué. Pour aller à Garons, j'ai pas fait le fou non plus, j'ai pas coupé par Marseille. En montant sur Aix, j'ai vu sous l'A52 à la Bouilladisse une voie SNCF abandonnée depuis des années en plein travaux de rénovation, c'est tellement rare que ça m'a surpris, en fait c'est une longue extension du tram d'Aubagne, bravo.
Sans trop trop m'affoler j'arrive à 11h30 à Garons avec mes 26 palettes de pommes. Ici, tu tapes pas des barres de rire au bureau, mais y a une machine à café sympathique. Par chance j'étais pas archi pressé, ça a pris 1h30 pour vider, je voulais leur expliquer qu'à TSB Castelbisball Ivan vidait un complet en 20 minutes, et puis je me suis dit que si ça se trouve cela ne les aurait pas intéressé. Une fois vide, j'ai rien à ramasser, juste à rentrer ventre à terre à Jarcieu. Au passage à Valence, il a quand même fallu que j'aille récupérer des filtres à huile chez Scania. A propos de Scania, j'ai vu un truc hallucinant sur une vidéo, y a des mecs qui mettent leur tête contre le pot d'échappement des V8 pour avoir la gueule noire. J'en ai parlé à des connaisseurs, apparemment c'est une coutume. Faut déjà être bien débile quand même… Le QI doit pas être loin de celui d'une huitre.
Je recharge du facile, mais avec quand même quelques points d'interrogation, on m'a toujours dit depuis 18 ans ici, le plus loin devant. Or j'ai du Portimao et du Villafranca de los Barros, donc, prévoyant, au cas ou ça change en cours de route on sait jamais, j'ai mis d'un côté l'un et l'autre. Un coup de Karsher sans conviction et je me taille. Ce soir l'A7 est tranquille, j'envoie la sauce, je vise le Château de Salses, de là en 2 périodes je peux caresser l'espoir d'arriver à Portimao. Tout allait bien jusqu'à La Palme. Pile au début des travaux alors que j'étais tout seul depuis un moment je rattrape un Lotos Baltica, j'avais envie de l'étrangler, le roi des mous devant moi, je plains sa meuf. Parking de Fitou fermé, 4h19 tout va bien, parking du Château de Salses… FERME ta putain de race. 4h28, juste après il y a un réfuge, tant pis obligé de couper 30 minutes. En repartant il restait 8 minutes, juste de quoi sortir à Perpignan Nord et me caler sur un bout de parking de l'autre coté de l'A9. 23h30 ridal !
C'est tout juste incroyable il pleut sur Perpignan depuis très tôt dans la nuit, pas une mechante pluie qui arrache tout, non, une toute gentille toute sage et régulière. Je dormais pas, j'ai eu le temps de l'observer… Avec le jour qui se lève, je vois aussi le trafic augmenter mais j'attends le moment pour partir. J'ai décidé d'optimimiser mes 9h aujourd'hui. Je pars tranquille quand tout le village de Rivesaltes est au travail, il est 9h30. Je vais pas bien loin, à 20 minutes de là, il y a le village Catalan. C'est bien le truc qui me fera le moins gaspiller de minutes pour aller prendre mon bain. Encore une fois aujourd'hui, c'est nickel propre, ça sent bon et c'est quand même rare sur l'autoroute. En haut au Perthus c'est déjà un peu l'hiver, il y a un épais brouillard qui surprend un peu quand même. La pluie s'arrête après la Jonk. La pluie de ce matin n'a pas arreté le tourisme, tout baigne ça roule fait avoir les yeux partout !
Si l'heure de pointe est passé, il y a forcement une cagade sur Barcelone, on a un petit groupe whatsap ou j'apprends que ça bouchonne après Barbera, mais la Calzada laterale est nickel j'ai bien gratté 2 minutes, merci Ricard !! Sorti de Barcelone enfin, ça se détend un peu, et après Villafranca del Penedes c'est à fond les ballons. Il reste à peine quelques traces des inondations du début de semaine et un soleil magnifique, j'arrive tout mouillé de chaud à Benicarlo avec un parking bien rempli, j'ose pas imaginer la nuit.
Une demi heure de coupure et je me sauve, les place sont tellement serrées ici que je voulais pas me faire accrocher. Depuis que la 340 est interdite c'est vraiment devenu un enfer cette autoroute. Je passe Valencia juste avant l'heure de pointe aussi, limite c'est à se demander si j'ai pas fait exprès. Je me suis mis en tête d'arriver à un parking sécurisé entre Vilarobledo et Manzanares, mais il va tout falloir. J'implore donc, les dieux de Göteborg de pas me lâcher et les dieux de la guardia civil de m'oublier. Sur l'A3, je suis pas le seul à envoyer de la buchette, plaque orange ou pas, ici, c'est pour tout le monde pareil. De ce côté-ci il y a pas trop de bagnoles mis à part le trafic local, ça roule. Avec le soleil dans la gueule j'ai de toutes façons pas trop l'occasion d'admirer le paysage. Une fois que je quitte l'A3 pour la durection de Ciutad Real, enfin, il y a plus un con on est tranquille. Reste 88km et 1h de route, je suis optimiste ! Oui, optimiste parce que c'est super plat et que de toutes façons j'ai décidé. Quand j'arrive au parking 4h28, le temps de me garer 4h31, bon pas grave. J'ai pas mis 9h depuis Perpignan, ma 2e 10, je dois la garder bien précieusement. 19h45, pliage de journée !
Pas un bruit cette nuit, le bonheur ce parking. Après une grosse 11 de coupure, je me décide à remettre le couvert et vamos. 1 petit kilomètre sur l'antique 310 et je récupère la belle autovia. Je retrouve un peu d'animation sur l'A4 après Manzanares avec aussi, son cortège de guardia civil toujours embusqués là ou on ne les attend pas. J'ai ma ceinture de sécurité, les deux mains sur le volant, ça fait toujours un sujet de discussion en moins, pour le reste… A tope a tope. Par chance je suis dans le flot et loin d'être le seul à laisser un peu couler dans les descentes, je passe inaperçu. J'arrive rapidement au KM286, et j'ai pas pû m'empêcher de faire un stop à l'Andamur et par la même coccasion regarder les vestiges du BP Truckstop, un peu comme on va en pèlerinage à Lourdes. Un petit dej, une bonne douche, je suis refait. La température, monte rapidement, on est bien en Andalousie cette fois. Il y a vraiment pas beaucoup de camions sur la route, et je sais qu'à Jarcieu, ils s'arrachent les cheveux pour trouver un retour, pour le moment, je suis dans le flou le plus total et craint forcement le pire. Je fais tirer jusqu'au dernier parking avant Seville histoire de remettre les compteurs à 0.
Depuis 1 an que je suis pas venu, le pont du centenaire est toujours dévié aux plus de 20t, c'est marqué en gros, il faut contourner la ville par le sud, vlà le détour. Par le port, ça passe pas si mal, mais je suis sur mes gardes plus loin de retour sur la ronda de Seville, ils sont un peu barjots dans le quartier, j'aime pas Séville pour ça en fait, d'autant que le nœud au nord est plus que tordu, on dirait qu'il a été conçu par les services d'autoroute Belges. Une fois direction Huelva, je respire enfin. Mais quand même surpris par le nombre conséquent de bagnoles en route. Le tourisme le tourisme heureusement qu'il y a ça dans le coin… Au bout de l'A49, c'est pas Grenoble, mais le Portugal et l'Algarve, on change en même temps de fuseau horaire. Je lache toujours rien sur ma moyenne, quand je finis par arriver au circuit à Portimao, j'ai juste à peine 8h de volant, bien content !
Il y a toute la crème de Duarig ici, et je ne m'inclus pas dedans, José, Cyril et Aurel. Cyril aux commandes du Fen je vide et remets tout mon chargement bien en place. Si pour José et Cyril c'est plié, ils passent le Week end ici, pour Aurel et moi, c'est beaucoup plus flou. Peut être que je recharge au Portugal, mais rien de sûr. A 18h je me sauve, j'ai encore Villafranca de los Barros à livrer demain. Mon pote Carlos est bien sûr dans le quartier, on se donne RDV à Gasolina un bien drôle de nom pour un resto, qui se trouve à un peu moins d'une heure, c'est quand même bien foutu la vie des fois. Fin de bal pour une bonne soirée studieuse avec 8h50 bien garé tranquille !
C'est pas souvent que j'ai l'occasion de sortir la carte et l'atlas Michelin, mais il fallait bien ça pour que je me décide vraiment ce matin pour rejoindre Villafrana de Los Barros. Il y a de la 4 voies tout le long, mais par Seville et 70km de plus, et je sais que je vais me taper les bouchons du matin à Seville. Et j'ai pas envie. J'avais demandé l'avis qand même à Carlos qui m'a dit, c'est tordu. L'idée quand même c'est de faire la bretelle en moins de 4h30. Donc je me lance un peu avant 5h ici, ça dort encore bien, Ourique, Beja, tout à fond ou presque par la nationale que j'ai déjà pris et qui est ultra bonne. Après Beja ça se corse, il faut pas se laisser avoir bonjour les secousses. Le pire étant la dernière section avant la frontière espagnole, des ponts ou on croise pas, route deformée, tout pour se casser la gueule. La frontière est passée à Rosal de la Frontera, l'Andalousie profonde. Route typique ou tu peux envoyer fort fort et d'un coup après un vague panneau, des virages étroits avec des bleds oubliés. Mais malgré que le jour soit pas levé, c'est parfois deseherité, parfois magnifique. Le jour se lève quand je prends la 435 direction Zafra, complètement destroy, les touristes viennent pas dans le coin, et ils ont raison, c'est dans son jus. Le plus que j'ai perdu du temps, c'est justement pour contourner Zafra. En 4h10, je suis arrivé à Villafranca, objectif atteint, pile pour l'heure de la pause à l'usine, ça m'arrange carrément pour une fois.
Pour vider ici, c'est ultra rapide. J'ai repris encore une fois la carte pour aller recharger, Franck m'a trouvé un truc pour la Socara au dessus de Lisbonne à Alcobaça. Le GPS me fait faire un sacré détour, ça me plait pas. Déjà j'ai coupé à travers pour rejoindre Badajoz j'en ai profité pour prendre ma douche à Talavera, la dernière fois c'était pas terrible il y a bien une dizaine d'années, c'est toujours pareil, mais c'est mieux que rien.
Finalement, je me suis décidé avec le gout du risque de couper à travers champs, économiser autoroute et kilomètres en sortant à Badajoz direction Campo Maior. Dès les premiers kilomètres j'en ai pris plein la tête, le GPS était en PLS. Les minutes sont quand même grattées, si ça veut rire je peux arriver en moins de 9h, même si c'est prévu demain, on sait jamais. Les villages s'enchainent, ici c'est la campagne, y a pas de stress dans le coin, des vieux tous en terrasse des cafés, ils ont pas Facebook. Après Portoalegre, je retrouve un peu d'animation, la route fait rejoindre le vertigineux barrage au dessus du Tage et de nouveau je récupère l'autoroute. Ensuite, c'est forcement plus facile, il y a pas trop de pénibles, quelques touristes avec des plaques françaises quand même. A 16h je me suis pointé au client, j'avais 8h30 de route, sur un malentendu, on sait jamais. Mais voilà, très désagréable, aprs avoir attendu à la fenêtre, il y a beaucoup de chargements ici, et moi c'est DEMAIN, quand à QUELLE heure ? Rien de mieux, bon, je me gare la 2e 11 sera plus que bonne. Il y a rien autour, ni bar ni que dalle, grosse coupure ce soir du coup !
A 8h ça joue déjà des coudes pour s'enregistrer, il y a le Olano avant moi arrivé déjà hier avant moi, lui charge pour Mulhouse, et c'était déjà mis à quai avant même de savoir lequel prendre, c'était pas sa première fois ici. J'ai le quai 7 ; ce chiffre me colle à la peau. Il y a quand même une machine à café, le chargement est long comme un jour sans pain. Au total 2h à quai. A la lecture des commentaires sur map, je suis dans la moyenne ici. Du coup j'ai largement eu le temps de préparer mon plan de vol, mais pas le douche vu qu'il y en a pas.
Quoi qu'il en soit, vu le poids, je tenterai même pas un retour ventre à terre à St Peray 07. Je démarre donc sans forcer la mécanique direction Porto et je m'arrêter tenter une douche sur l'autoroute un peu au dessus de Pombal. Bonne pioche, c'est gratuit et propre, j'ai pris un café et je me suis taillé. Les choses sérieuses commencent après Coimbra, j'ai coupé à travers par l'IP3, le C25 à côté c'est une promenade de santé. La moyenne s'effondre, la conso explose. La route est parfois bien éclatée, il y a même encore des bleds en pavés, j'avais oublié le bruit que ça fait, je plains les voisins. Le coin est quand même moins glamour que le sud, moins touristique mais dans son jus. Je reprends l'autoroute à Mangualde, dans le coin il y a des tas de gros transporteurs, ici tu dois être ou routier ou forestier. Le 500 n'en finit pas de s'époumonner, j'avais presque 4h de volant arrivé à la frontière à Vilar Formoso. J'ai été faire un tour à Intermarché acheter quelques conneries et un sac exprès pour fanfaronner la semaine prochaine à l'Inter de St Peray. Je finis mes 4h30 sur un vague parking sale comme un peigne typiquement espagnol à l'ancienne.
L'A66 jusqu'à Salamanca est vraiment dans un état pitoyable, c'est pas l'Afrique mais ça va le devenir si rien n'est fait rapidement. Après ça va un peu mieux et surtout c'est la Plata comme une crèpe, des champs qui s'étendent à perte de vue et quelques averses parfois avec du soleil, très étrange ! J'avais carrément zappé que e soir je devais faire une 11, je pensais pouvoir rouler jusqu'à minuit, mais en fait non. Du coup, j'ai mal calculé, j'hésite ou m'arrêter, sur l'A66 c'est tentant il y a plein de bons restos et parkings tranquilles, sur Burgos c'est que des poligonos interdits pour dormir, et surtout se rejoignent les routes qui arrivent du sud et de Madrid. Le gasoil est à la réserve, je tente le coup au premier parking à la Repsol de l'AP1. Comme prévu c'est bien plein, mais je trouve une place garé le long de l'herbe, nickel, il restait juste 10 minutes d'amplitude.
On ne m'a pas rajouté de gasoil dans la nuit, qui du reste, a été froide. Et oui, il caille à Burgos la nuit, au point que vers 4h j'ai mis quelques buchettes dans la chauffage de nuit. Quand j'ai démarré à 9h, j'ai eu un message comme quoi le chauffage allait s'arrêter compte tenu du niveau extrêmement bas du gasoil, ça va, j'ai pigé. Je fais donc 200m pour m'arrêter sous les pompes balancer quelque 500l de gasoil, il faut au moins ça. La pompe est si lente qu'avec le café ça m'a pris 30 minutes. C'est avec joie que je me suis remis à l'ouvrage bien au chaud. Le soleil est vite remplacé par un bon brouillard qui finit par se dissiper à Pancorbo. Le trafic est surtout composé de camions ce matin, et dans mon sens ça roule tranquille. Il me faut surtout trouver une bonne douche ce matin, le samedi c'est compliqué parce que beaucoup sont en pause de 45h et forcement, tout le monde va à la douche le samedi matin. J'ai vu que la Valcarce juste avant l'Etchegarate en compte 4, je tente le coup.
Bien sûr, ça loupe pas, il y a un peu d'attente, je voulais m'arrêter moins de 30 minutes, c'est mort. Le rade est pas fou fou fou non plus, je l'ai pas ajouté à mes favoris. En même temps, les tours hors Catalogne je les compte sur les doigts d'une seule main pas an, donc, ce n'est pas dramatique. C'est donc en pleine forme que j'attaque la difficile descente vers le pays Basque, les conserves ça pousse bien, on oublie vite ce que ça pouvait donner avec un pauvre ralentisseur à échappement à l'époque. Les bascules ici sont ouvertes même le samedi, je serre les fesses jusqu'au dernier péage, après c'est la France, j'y suis pas souvent mais je parle mieux la langue française que le Basque.
Il y a guère de monde sur l'A64 et c'est tant mieux, il y a peu de camions, et la plupart des stations sont déjà bien remplies. Je fais déjà des calculs dans ma tête, je peux passer Toulouse certes, mais faudrait pas que je m'arrête trop tard non plus. J'ai fait un crochet par Bayrou-Land, il y a un Intermarché pas loin, histoire de survivre. Et puis j'ai reroulé un peu, mes impératifs sont simples, trouver une place avec un bout d'herbe, pas de voisin, du café et un chiotte pas loin. J'ai tenté le coup à l'Aire de Garonne avant Toulouse, parking petit et blindé forcement, mais t'y crois, t'y crois pas, côté caravanes il y avait une belle place que j'ai pris avec une légère petite marche arrière. J'ai de l'herbe à droite, un chiotte pas loin, du café et surtout, j'en ai plein les bottes ! La suite lundi tôt, demain, glandouille.
Que faire Aire de la Garonne un dimanche !? Rien, et ça tombe très bien. Je suis vite allé à la station avant que toute la planète se réveille, café, douchas et comme ça peinard. Au menu aujourd'hui ménage à fond, rangement. C'est fou le merdier dans cette cabine, j'ai honte. La connexion internet est pas terrible ici, je rame pour bosser, alors, un peu de repos fera du bien aussi… Ce qui est dingue c'est le monde qu'il y a ici, j'ai vraiment bien fait de pas trainer ce matin, de loin ils m'ont saoulé.
J'ai attaqué à 1h du matin, je pouvais pas avant à cause de la quatorzaine. Et vu que je sais pas trop la suite non plus, ça me laissera quand même de quoi bosser jusqu'à 16h. Je passe Toulouse tranquille et m'attrape un café à Toulouse sud, une des rares station accessibles de nuit. Je regrette pas mon dimanche à l'Aire de la Garonne ici c'est archi blindé encore pire.
La pluie, le vent font très vite leur apparition et plus j'avance pire c'est. Quand je passe Orange, c'est un véritable déluge sur l'A7. C'est pas pour autant que les routiers entre eux sont plus courtois, de loin je regardais faire, pas un qui lève le pied pour faciliter le passage à l'autre en sachant que la météo est execrable. Après on s'étonne qu'il y a des accidents. C'est un peu soulagé quand même que je quitte l'A7 à Valence sud, je fais le crochet par la maison pour au moins 3h en attendant d'en savoir plus. Il pleut tellement que mon pauvre voisin hésite à partir sur son chantier et se galérer dans la boue toute la journée.
24h de coupure à la maison, c'est bien, mais forcément ça fait repartir en plein bouchon, c'est quand même les vacances, ça sort pas trop mal du village à 8h. J'aurais pu partir un peu plus tard, mais je suis pas complètement serein avec la livraison à la SOCARA. L'A46 est encore bien plein, mais sur la voie de gauche, on arrive encore à gratter quelques minutes, si bien qu'à 10h je suis sur le parking de la SOCARA, avec un RDV 11h, je suis dans les clous. Le plus difficile reste l'enregistrement, il y a là un habitué qui m'a fait ça comme il faut. Après, il faut guetter l'écran et attendre son quai. Que de temps perdu. C'est juste avant midi que mon numéro de quai s'affiche, mais je suis pas sorti d'affaire puisqu'ici t'as pas le droit d'aller sur les quais, on touche à rien, t'attends comme un con.
Un rechargement m'attends à St Etienne, un groupage facile pour Hendaye. Sur le papier c'est facile, sauf que sur l'A47, ils coupent les mauvaises herbes, un voie en moins, du monde, résultat 40 minutes de perdues au moins, je suis arrivé à 14h30 à Dimotrans. Ils étaient avertis, donc tout va bien, tout est prêt en 30 minutes c'est chargé. Je me taille. Le gasoil est à marée basse, le plein s'il vous plait pompiste aux Coquelicots, j'ai offert le café au pompiste, c'est moi. Moins de 30 minutes d'arrêt, c'est fait exprès pour pouvoir aller au plus loin des 4h30. Avec 3t dans la remorque ça avance grave, je me suis posé je sais plus trop ou sur l'A89, du vent, du brouillard, c'est l'hiver ici.
Le nuit tombe très vite, j'ai qu'une seule idée en tête, passer Bordeaux. Je me vois pas ni me sens d'attaque demain matin pour me taper les bouchons. L'A89 le soir c'est quand même relax, y a moyen d'avancer, d'accord, il y a des péages tous les 50km mais la moyenne reste bonne. La météo reste bien automnale, du vent, de la pluie plus ou moins forte, mais ça avance quand même. A la coupure j'avais repéré de quoi me poser à la première sortie sur l'A63. Pas de fermetures nocturnes ce soir sur la rocade, j'ai même eu la saleté de feu au vert au bout de la 89, à quoi il sert ce feu sans déconner !? Le pire c'est d'essayer de pas se faire flasher, j'en ai marre de raquer des PV en ce moment. Quand je suis sorti à Pessac j'avais 9h58, le temps de trouver une place potable, 10h01, putain respire. 22h40 je peux me détendre un peu, merci la DDE42.
Bon plan que ce bout de rue pour dormir, avec le plein et avec un chargement sensible j'ai eu le sommeil léger et c'est pas fâché que je décolle à 7h30 sans avoir rien eu. OUF. Quand c'est comme ça, je tire même pas les rideaux, mais sinon je suis pas sur le qui vive à part ça. Ce matin, c'est surtout la météo qui fait des siennes, il tombe des trombes d'eau le tout avec un vent de malade mental. C'est déjà bien le gros merdier pour arriver sur Bordeaux, mais je suis pas trop concerné et je suis bien content. Malgré tout les premiers kilomètres sont pénibles sur l'A63, limité à 80, interdit de doubler, quoi qu'il arrive, je remonterai pas par là, c'est sûr, quel coin pourri. Au bout d'une heure ça se calme un peu, j'en profite pour m'arrêter au petit dej à Cap de Pain. Vu l'heure, tout le monde est parti, j'ai en plus droit à une douche 4 étoiles, c'est parfait.
Le soleil refait son apparition au pays basque, il fait presque chaud quand j'arrive à Hendaye ou je livre dans le centre de fret chez Azpetia. Vidé direct, ils attendaient les palettes et moi je suis bien content de m'en séparer. J'attends ensuite un peu pour un retour, bien qu'étant à moins de 500m de l'Espagne, je remonte à Benesse Marenne, ça sera une semaine de national. La France est bien assez grande hein ! Avec le 1er novembre qui approche, il y a un complet de chrysanthèmes à prendre, j'étais jamais venu ici, c'est tout neuf, balaise l'horticulteur. Un camion était avant moi, mais pas le temps de respirer, en 30 minutes c'est plié.
J'ai juste de quoi rouler jusqu'à Béziers, ça tombe bien, je vais livrer à la base Intermarché. D'ici, j'ai tout coupé à travers pour récupérer l'A64, chargé pas lourd forcement, et sans trop de trafic, ça fait du bien aussi. Je viens rarement dans le quartier, et là, du coup, 2 fois en 3 jours que je passe Pau. Grosse coupure bien avant Toulouse, histoire de laisser passer le gros de la troupe, mais j'ai pas attendu assez longtemps, à 18h30 ça bouchonne encore, j'ai pas perdu non plus bien longtemps. Quand je suis garé chez Les Mousquetaires j'avais 9h05, c'est con, mais c'est comme ça.
C'est un peu comme une poule qui a trouvé un couteau que je me retrouve devant la borne d'enregistrement qui me demande un numéro de RDV. Sur les avisés conseils d'un habitué je suis allé voir la gardienne qui fait ce travail avec passion et m'a fait l'enregistrement parce qu'avec eux, c'est toujours comme ça, ils ont pas de numéro. Voilà voilà, je suis désormais incollable dans les procédures d'enregistrement FL sur le réseau ITM. A 7h15 j'ai le feu vert et un quai. Le réceptionnaire dort carrément sur sa chaise, un Primever m'a dit ou laisser le CMR et refermer la porte sans bruit. A 8h c'est réglé, le réceptionnaire écrase encore, c'est un autre gars qui m'a tamponné les papiers.
J'ai une ramasse à ma hauteur qui vient de tomber, un lot de 3m de retour matériel à prendre à la centrale nucléaire de Cruas. J'aime ça. L'A9 est déjà bien pleine ce matin, il pleuvasse, c'est tendu tendu, un rien pourrait virer à la catastrophe. Après Nîmes, c'est plus tranquille, et c'est à Tavel que je prends mon café et un donuts rose, c'est chimique à mort mais bon, c'est bon. Pour aller à Cruas, j'ai hésité, Montélimar Sud ou Orange nord. J'ai opté pour l'économie. J'y ai laissé ma santé mentale ça avance que dalle. Je reconnais bien volontiers, j'ai le pied lourd, mais là… On pilote plus, on suis un troupeau de mous de mous. Heureusement côté Ardèche, y a personne ça roule, à 11h30 je suis à la centrale et par chance au magasin donc, pas besoin de badge.
J'ai pris tout un lot de clims sur roulettes, chargement au hayon. Ici tu comprends vite qu'ils vont pas se blesser, mais ils sont gentils, et doivent surement aussi rouler à 35 pour traverser Mornas par exemple. Prochain complément, du Montéléger pour Sant Frutos de Bages, facile, je me fais même une pause casse croute le long du Rhone avec du soleil en prime. A Jarcieu, je pose les palettes de Catalogne, un coup au bain et je me tire vite fait vider le St Quentin Fallavier. Mon voyage est bien attaché, mais j'étais quand même pas rassuré après avoir piloté à travers la route de Cours et Buis, rien a bougé, un miracle. L'heure de fermeture approche, ils étaient 3 pour vider, ça a pas trainé. De là, je file m'approcher de Seynod, côté Savoie il pleut des cordes, et même, il fait froid. 9 c'est froid sous la pluie non ? A 18h30 je me gare comme je peux sur le dernier parking avant Annecy déjà bien plein.
Comme j'aime bien me plaindre, j'ai pas passé la meilleure nuit de ma vie, mais c'est pas nouveau, je dors mal. Hier soir j'étais pas super bien garé et mon voisin, un Madrias voulait que je recule un peu, sauf que si je reculais je prenais le risque de me faire accrocher, sachant qu'il partait qu'à 6h30, je lui ai dit, stresse pas, je suis réveillé, si tu peux pas sortir, je reculerais, avec un peu de chance, ton voisin de gauche sera déjà parti et ça sera facile. Au matin, le voisin de gauche est parti, mais mon TRM, lui il sort droit, alors qu'il avait la place à gauche, il s'est bien fait caguer alors même que je lui faisait signe, il devait pas savoir qu'il avait le droit de rouler sur la ligne blanche d'un parking, bref, j'étais pas si mal garé que ça. Un coup de café à la TOTAL, un coup sur la tronche et je me taille à Seynod à 7h30, je prends 3 palettes d'Heineken pour la logistique à Roussillon. Toujours sous la pluie froide, au lever du jour on voit les cimes enneigées pas loin du tout, berk. Bientôt les skieurs qui vont remplacer les retraités sur les routes.
La suite est à côté de Voiron, dans le poligono qu'on voit en dessous du viaduc de l'autoroute. J'avais pas envie de faire le grand tour, j'ai tout coupé à travers par Les Abrets. Je croyais qu'on avait plus le droit, mais bon, je suis en desserte et puis je m'en fous, c'est joli par là. Une éternité que j'ai pas traversé Voiron, et dire qu'avant c'était rempli de camions ici. Je charge des caisses de 2m pour les skis rossignol dont le poids est soit d'un coté, soit l'autre, à chaque coup que je lève je me trompe de côté parce qu'on peut pas deviner quel côté est plus lourd, un peu comme la roulette russe. Là dessus, je vais vider à la logistique Duarig, et là encore je coupe tout à travers champs, Pommiers de Beaurepaire, Cours et Buis pour arriver au feu à Auberive, route de chèvres. C'est en pleine pause que j'arrive, mais il y a un fen, un transpal que demander de plus !? Je vide tout puisque la bière est devant et je remets mes caisses en place.
Pour compléter la journée, je vais à Montbrison, c'est loin un vendredi. Le trafic est en train de se charger sa race, je passe Givors et je casse une graine vite fait. Il pleut des fois oui, des fois non. Il y a pas mal de camions en attente à l'usine, dont un certain Domi des transports Pelissero, on a le temps de s'envoyer un café. Les caristes sont suréxcités, les palettes de bidons sont bien secouées, quand j'ai fini il manquait 5 minutes pour faire 30. Comme il reste encore un peu de place, j'ai une longueur de 4m à prendre en passant à Lorette. Traversée de St Etienne, chargée bien sûr, mais c'était supportable. Le cariste voulait que je débâche, mais il connaissait pas la technique du hayon pour charger une longueur, maintenant, il sait, ça va que c'était pas lourd. Ce coup-ci, retour Jarcieu city, mis à part Givors, le reste roule nickel, mais dans l'autre sens sur l'A7 c'est l'enfer, Ternay Condrieu n'est qu'un bouchon sans fin. Animation habituelle au dépôt, je prends une tournée classique pour la Catalogne, the right men at the right place. Retour au bercail tranquille, à quasi 21h quand même !