FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Juillet 2024 Partager sur Facebook
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  • Lundi 1 Juillet 2024
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    J'ai rendez-vous à 9h30 à 4km200 de mon point de stationnement, autant dire que je démarre tranquille tranquille. Chez Laily on charge une tite couverture, tellement légère qu'on la prend à la main. C'est bien si des fois il faut aller la rechercher... J'arrive donc un peu en avance à l'usine, Sylvain termine pendant que je charge un enrouleur au premier bâtiment. Je suis le dernier du matin ça tombe bien, je prends le temps de sangler, sangles neuves, équerres...Fabrice est sur le cul, il ne m'a jamais vu sangler quoi que ce soit. Bah oui ça ne sert à rien mais les petits hommes verts à casquette plate ne l'entendent pas de cette oreille. Je ne vais pas bien loin mais il suffit de tomber sur un « BAG Kontroll » à la frontière à Lauterbourg pour ramener une prune exorbitante.

    Il est vite midi, je file sur les jolies routes du Sundgau. C'est joli avec le soleil mais ça n'avance pas, on passe dans tous les bleds. Tiens à Roppentzwiller l'usine Wifor est fermée, c'était une boutique qui fabriquait des matelas en mousse, jamais prêt, usine de merde, chez Buffa on y passait des journées entières.

    A 13h je suis à Leymen chez une Suissesse, ici elle est germanophone bien sûr. Elle a un accent à couper au couteau. On est le premier, en allemand ça se dit « erste », elle prononce « erchti », j'ai bien un peu de mal avec mon allemand niveau 6ème.

    Je reprends la même route pour rentrer. Seconde livraison à Seloncourt, une réno qui aurait dû me prendre un quart d'heure mais un orage éclate à ce moment, je temporise...

    Troisième réno du jour à Audincourt, à 200m de la maison ! Ça va, j'ai pas trop cherché, mais j'ai cherché une route pour repartir. La pénétrante qui vient de l'autoroute et de Sochaux est fermée pour travaux, tout le trafic dans les deux sens se reportent n'importe où, déjà ici en temps normal ça circule, là je vous laisse imaginer le bordel, si on rajoute les abrutis qui empêchent les autres de faire le tour des ronds-points la coupe est pleine. Demain je reprends à Cernay, j'aurais pu aller couper au Pont d'Aspach mais faut pas déconner, je vais reposer le camion à Bourogne, je rentre en bagnole et je passe faire quelques commissions comme disait ma grand-mère.

     

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  • Mardi 2 Juillet 2024
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    A 7h je suis à Bourogne, en route. Depuis ici ça vaut le coup de couper au travers histoire d'éviter le péage entre Belfort et Mulhouse. Juste à l'échangeur de Burnhaupt où on freine un peu mais rien qui justifie de payer l'autoroute.

    Arrivé à Cernay ma rue me semblait plus large, il faut serrer à gauche sur l'avenue c'est fin. Devant la maison c'est pareil, je pousse au bout devant des immeubles. Ici je dépose un enrouleur de couverture, c'est deux tubes en alu de 6m et trois cartons avec les moteurs et les accessoires. Un chèque, un café et je me sauve.

    A Strasbourg j'esquive le péage de la nouvelle autoroute, je prends la vieille A35, c'est interdit au transit on dirait mais c'est plein de camions, un de plus ou de moins...

    A 11h je suis à Offendorf chez un Allemand qui parle un français impeccable. Je lui livre une Solaé mais la piscine est encore dans le garage. Il me raconte que le monteur a pris du retard ailleurs à cause de la météo. J'ai bien peur que ça ne s'arrange pas.

    Maintenant il me faut monter en Allemagne, le Fred a une grosse tournée et tout ne rentrait pas chez lui. Petite pause à la frontière à Lauterbourg, je débranche mon OBU pour mettre celui que m'a filé Pauline, le zinzin s'allume direct, nickel. A peine sorti du parking il y a déjà un contrôle de la Polizei. La fliquette ne lève pas son bâton ridicule, je ne demande pas mon reste.

    Les 4h30 sonnent à hauteur de Ludwigshafen, c'est conforme à mes souvenirs même si j'ai perdu un peu de temps à livrer. Je coupe 30 sur un gros parking. Deux camions à côté de moi la BAG a serré un Polonais, photos, débâchage, dépouillage en règle.

    Hier soir j'avais le temps j'ai cherché sur Maps et Truckfly un endroit pour transvaser, j'ai trouvé un autohof à Wörrstadt, le Fred est d'accord avec ça.

    A 14h tout pile je rejoins mon collègue, le parking est vaste on peut faire notre mamaille tranquille. On a une heure de parking gratuit c'est large, ça caille il pleut, on va se réchauffer devant un café. 8€ les deux grands crème, punaise on n'est pas en Espagne c'est sûr ! On se sépare, je prends la direction de Sarrebruck.

    J'arrive à Sarrebruck sans encombre, c'était bien ce petit tour mais je suis impressionné par le nombre de flics sur les autoroutes, dans le temps l'Allemagne était fort fliquée mais pas à ce point.

    Sarrebruck St Avold Pont à Mousson, à 19h je suis au routier de Velaine en Haye. C'est la première et la dernière fois que je mange là, ça ferme définitivement jeudi. Selon le gérant le proprio va raser le bâtiment pour faire autre chose, tristesse.

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  • Mercredi 3 Juillet 2024
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    Café douche gratuite, je mets une pièce dans le cochon et je fie. Ma première livraison est à 5km. Maison des années 70, le portail n'est pas normalisé bien sûr, ça commence mal, va falloir tout dépoter. Oh ben j'ai pas le compas dans l’œil, j'arrive à entrer, faut baisser les arrêtoirs de portes, c'est ultra fin mais en y allant molo ça passe. Les clients font poser leur piscine donc ils s'en foutent un peu.

    Après je monte de l'autre côté de Metz, à Antilly. Cette fois je livre dans une maison typiquement lorraine, ces horribles corps de ferme, mitoyens des deux côtés. Sauf que là, la baraque est magnifiquement et luxueusement retapée. L'Audi dans le garage est immatriculée au Lux, ceci explique cela. C'est la fille qui doit réceptionner mais elle n'a de chèque, j'attends le retour du boulot de sa mère. Il est tout de suite midi, je trouve à me garer à la sortie du bled pour manger.

    A 13h je suis à Fèves, oui comme dans les galettes. Je livre chez un Turc mais il ne doit pas être natif d'Ankara, il a un accent mosellan à couper au couteau. C'est l'intégration, n'en déplaise à ...bref. En tous cas sa femme et lui sont bien sympas.

    Ensuite je vais à Bousse encore chez un frontalier, le lotissement est impressionnant il n'y a que des bagnoles à 100 000 boules. Moi je roule en Moffett. Le client a eu un sinistre, il n'attend même pas le remboursement de l'assurance, il avance les ronds. Vu la maison et la caisse il ne doit pas être dans le besoin, n'y voyez aucune jalousie de ma part, ici les gens sont blindés ils consomment achètent des piscines, c'est bon pour le business.

    Je fais le tour de Thionville pour vider dans une commune associée comme ils disent. Le quartier est bizarre, je sonne à la mauvaise maison, je finis par trouver. Dans le garage il y a un moteur de voiture fixé à une plaque, je me dis que le gars est prof en lycée technique mais non pas du tout. Il se fabrique un avion ! Je suis scié ! Il me montre le fuselage en lamellé-collé pour gagner du poids. Le moteur vient d'une 106 diesel. Tu sens le type passionné. Je lui demande comment il va faire, un moteur comme ça doit prendre 4000 tours minute, l'hélice à 4000 ça va pas le faire, il cherche un réducteur. Je ne savais pas qu'on a le droit de faire un avion, il m'explique qu'après il va devoir passer des certifications, incroyable ce gars !

    Fin de journée, il me faudrait redescendre au centre routier mais sur Truck Fly je trouve un troquet à Richemont, parfait.

     

     

     

     

     

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  • un joli matin d'été
  • Jeudi 4 Juillet 2024
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    Café croissant redouche gratuite, hier soir en marchant pour digérer j'ai vu une boulangerie et un coin pour faire demi-tour en camion. J'y vais mais le rideau de fer est baissé, en regardantmieux je vois que l'herbe a poussé au pied de la devanture, pour moi c'est pas grave, pour eux bien plus.

    A cette heure je suis dans le flot des frontaliers, à un moment on passe à une voie et fatalement ça bouchonne mais rien de méchant.

    A 8h je suis garé au coin de la rue. Un gars s'arrête, c'est bien sûr le client, il me dit qu'il dépose son gamin et qu'il revient. Je commence tranquille. A son retour il voudrait que je dépose la structure de l'autre côté de la maison, j'y vais avec les tôles et l'escalier mais c'est tellement mouillé que je fais des ornières, on arrête les frais. C'est là que tombe une putain d'averse, la cliente ouvre sa fenêtre et nous dit de monter boire un café le temps que ça passe. Franchement c'est pas de refus. Quand ça va mieux on range le reste dans le garage. Je remballe les gaules et je descends à Metz.

    A 10h et demi je suis chez Peugeot, magasin QW7, pourquoi QW ? Va savoir. Je pensais charger vite fait et livrer foulée à Delle dans le 9-0. Le chef de quai refroidit mes ardeurs, ce ne sera prêt qu'à 14h. Ouille ! En bon petit soldat je rends compte à ma hiérarchie, ce qui ne sert pas à grand chose. Je ressors de l'usine et vais chercher du pain, il y a une Ange pas loin. Étienne m'appelle, il me dit que Gefco a réglé l'histoire. J'y retourne mais le gars il s'en fout de Gefco. Bon c'est pas grave je suis bien garé et j'ai du pain.

    A 13h30 je me mets au quai 1, c'est plus le même type mais il est à peine plus aimable. Je suis surpris il n'y aucune activité dans l'atelier. Je demande au mec si le boulot est parti ailleurs, à l'est par exemple mais non c'est à cause des bagnoles électriques, ici ils produisent pour les moteurs thermiques. Ils ne bossent plus que le matin et l'après-midi ils bricolent. A 14h30 je me sauve. A Delle ils ferment à 16h, c'est mort pour aujourd'hui. Je m'arrête à Luxeuil et j'appelle la tour de contrôle. Je rentre à Belfort ou je vais à Besac pour faire autre chose ? Cyrille me dit de vider demain matin et qu'on avisera. Au poil ! A 18h je pose le camion chez mon ami JP.

     

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  • la récap
  • Vendredi 5 Juillet 2024
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     A 7h et demi je suis de retour à Bourogne, il faut un petit quart d'heure pour aller à Delle. Purée la fonderie a fait peau de chagrin, on y venait beaucoup chez Buffa évidemment, la partie fonderie Zamak n'a pas fondu, c'est pas drôle, les bâtiments ont carrément été rasés ! La fonderie alu est bien vétuste, c'est pas folichon. Punaise Peugeot hier, ce matin ici, la désindustrialisation va bon train !

    Le cariste aux expés est tout seul, il charge un Locavi puis il sort pour me vider. Fallait ouvrir les deux côtés, non merci c'est gentil, un coup de chariot et je tire les cageots au bord, à 9h et demi je suis enfin vide. Si j'avais eu piscine j'aurais été fort bien placé, hélas le boulot s'est bien calmé, on est en juillet, si si je vous assure. Cyrille me fait revenir à Devecey. Pas pressé je rentre par la Haute-Saône.

    A 11h je suis au dépôt, je décroche ma caravane pour atteler une porte-bobines, j'en aurai besoin lundi. Je me charge un lot de terreau pour Jeoffroy. Il habite dans le Jura, c'est con de revenir à Besançon alors que moi j'y vais. Je complète les pleins et zou ! Je prends le temps de manger un bout à la frontière 25/39.

    Je me pointe à Vaudrey une dizaine de minutes avant le collègue, il descend son Manitou et on transvase le terreau. Une fois vide je vais au bureau, c'est un nouveau gars qui m'a l'air sympa qui gère le transport. Il me file une liasse de papelard et me dit d'aller au bâtiment rouge. Un Gavignet qui tractionne chez nous est en train d'ouvrir. Le cariste prend mes papiers, c'est du chinois, il lit et me dit d'attendre, il charge l'autre. Normal, il était avant moi. Il le charge complet c'est un peu long, à mon tour, il me pose un bout de pliage qui doit faire 20 kilos et m'envoie à l'autre bâtiment de l'autre côté. Tu te fous de ma gueule ? J'ai attendu une heure pour ça ? Je perds un peu ma calme j'avoue. Le Gavignet lui demande pour quoi il a fait comme ça, il voulait bien attendre 1 minute, l'autre est hagard, il ne répond rien. Bref. Je vais au bâtiment vert. Le cariste est surpris que je n'aie que ça dans la semi, je lui raconte l'anecdote : « toi ça fait une heure que t'es là, moi je le supporte toute la semaine. » Voilà voilà. Le second cariste est sympa et rapide, à 16h c'est fini.

    Je n'ai rien à faire à Besançon, surtout un vendredi à 17h, je me rentre par le Haut-Doubs pour reprendre un peu d'A36 à Baume les Dames.

    A 18h15 je repose le camion à Bourogne, je vous souhaite quand même un bon week-end...le ciel et les élections vous tiennent en joie.

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  • merci Sacha pour le prêt de l'engin
    Colmar
  • Lundi 8 Juillet 2024
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    Vous trouvez pas? Il y a un petit truc léger dans l'air ce matin, un petit goût de soulagement, je sais pas pourquoi. A 7h je suis à Bourogne, rebelote, je coupe par Boron Dannemarie, je commence à Mulhouse, pas loin d'Ikea. Le portail n'est pas bien grand mais ça va, le gars a un petit Fen, un coup de fourches et la longueur est par terre. Ensuite je vais à Ensisheim dans une nouvelle zone, je ne connaissais pas, il y a GXO dans le coin, c'est la logistique Norbert quoi! Moi je livre sur un chantier à côté. J'ai un 06 mais sur messagerie, je fais le tour, personne ne connaît les poseurs de bardage, j'appelle l'entreprise, une fille me dit que le gars est en vacances, elle m'en envoie un autre. Dans le quart d'heure un mec se pointe, il me dit qu'il faut qu'on aille vider je ne sais où parce qu'ici il n'a pas d'engin. Ouhla! J'ai vu un gars avec un télésco, il est de l'autre côté du bâtiment. Mon gars revient au volant deux minutes plus tard. Yess, ça m'évite de bouger. 

    Le dernier client du matin est à Geispolsheim, à l'entrée de Strasbourg. Sauf qu'il faut passer par Colmar et que c'est une plaie. L'autoroute est en travaux, Google annonce 35 min de bouchon. J'esquive en sortant à la première de Colmar, c'est la première fois que je passe devant la place Rapp en camion. Il a été surpris de me voir mais il n'est pas tombé de son piédestal.

    A 11h je suis à Geispol', j'ai un nom de rue et un nom d'entreprise et c'est tout. ans la rue il y a un gros chantier, je trouve deux mecs de chez Soprema, bingo ils attendent du bardage. Le plus jeune grimpe sur un télésco, je reste dans la rue, en un quart d'heure je suis vide. J'appelle Laurence mais elle n'a pas reçu la réf de mon rechargement. Pas trop grave je fais le tour et je vais au port. Il est vite midi, elle n'a toujours rien. Chier! J'ai largement le temps de manger, à 13h30 j'ai enfin mon numéro de commande. Je suis garé un peu loin je roule jusqu'au poste de garde et c'est le drame, l'usine est fermée jusqu'à 16h pour inventaire! Putain j'y crois pas. Le gardien m'oblige à ressortir. Je me claque en face et je poireaute. A 15h15 le gardien vient me chercher, on a gagné 45 minutes ma foi. Un peu plus parce que sans le faire exprès j'ai doublé 3 kolegas qui attendaient de l'autre côté. Comme ils étaient loin j'avais compris qu'ils attendaient aussi. Bascule, la fille m'envoie au hall jesaiplukoi. C'est le hall habituel pour Profil C, je connais. Sur place je suis le premier fatalement, j'ouvre le toit et la fosse, le pontier me balance 3 bobines, en une petite demi-heure c'est sanglé et fermé. Retour à la bascule et c'est le drame! Il y a un écart de 250 kilos. La fille me dit que je dois aller au hall A et faire peser chaque bobine pour vérifier. Putain la loose! Le pontier est bien sympa, il me dit de ne pas tout défaire, lui pense que le problème vient de la petite. Il la sort, effectivement, la bobine était étiquetée 5t470 mais elle fait 5t740. Petite inversion qui m'a coûté une bonne demi-heure. Re retour à la bascule, cette fois c'est bon, je peux enfin me barrer de cte boutique de merde. 

    A Colmar la situation ne s'est pas améliorée, j'évite un bout de bouchon mais je pédale un bon quart d'heure au moins. Je laisse tout ce monde en prenant les boulevards et la vieille N83, à 20h10 je suis garé à Audincourt, il y a en assez.  

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  • la Loue
    les Hautes Vosges
  • Mardi 9 Juillet 2024
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    Quand j'étais gamin à Belfort on avait une boulangerie Demeusy à la Pépi, c'est vous dire qu'ils sont dans la place depuis longtemps. Je me prends mon petit seigle habituel chez Demeusy Audincourt et quand les 11h sont écoulées j'y vais. J'aurais pu démarrer plus tôt mais je ne connais pas la suite de la semaine, c'est con de louper une 11.

    Sur les coups de 9h je suis à Vaudrey, je monte sur la bascule et je vais au bureau. J'apprends que la bascule est morte depuis belle lurette. Ah bon. Mes 3 bobines se vident toutes au bâtiment rouge. Un Alsacien en DAF est en place, il termine, ça me laisse le temps de dessangler et ouvrir le toit.

    En 3 coups de pont c'est vide, je referme tout et j'appelle Cyrille, on recharge ici pour le 67 avec des bobines en retour. C'est pas exotique mais je connais l'usine …

    Je retourne au bureau, on me donne une liasse de papelards. Retour au bâtiment rouge, je chope le cariste, pas l'abruti de vendredi, l'autre. Il décrypte la paperasse, on va charger au bâtiment vert.

    On charge des plateaux de bardage. Les plateaux font 11 ou 12m c'est selon, ils sont debout sur champ et posés dans un genre de berceau en bois, plutôt de la boîte à camembert. Les fardeaux sont gerbés sur 3, ça monte presque jusqu'au toit. L'emballage est vraiment léger, la boîte à camembert du dessous est déjà détendue avant de quitter l'usine. Au bureau il y a des photos de chargements écroulés, genre c'est la faute du chauffeur. Moi j'ai pris des réserves, que ça plaise ou pas. À midi je peux partir. Chargé pour le 67 mais côté Vosges je monte par la Haute-Saône. Je mange à l'ombre vers Dôle.

    Vesoul Luxeuil Remiremont, après chez Samu la route de Gérardmer est fermée, la déviation n'est pas méchante, plus loin je trouve un autre parking à l'ombre dans le col de Martimpré. Je connais ce col mais en bécane. Après ce moment au frais je m'en vais couper aux Deux Frères, fin d'une

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  • le gars Kevin
  • Mercredi 10 Juillet 2024
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    Café, pain-beurre, douche gratuite, j'avais le souvenir qu'ici c'est une bonne adresse, c'est confirmé, très bonne adresse même. Vers le col de Saales j'appelle le client, on se cale pour 8h. Sur place il y a déjà Kevin, il est venu dormir sur place, c'est un vrai routier lui. C'est le père du gars qui grimpe sur le télésco, il vide d'abord un Vialon avec de l'isolation, c'est des grandes palettes ça va super vite. Le collègue a un peu plus de bazar, des tôles, des plateaux comme les miens, l'ancien est vraiment doué avec l'engin, en deux temps trois mouvements c'est vide. Je prends la place, j'ouvre, les sangles sont détendues comme prévu mais rien n'a bougé. Je suis passé par la montagne mais j'ai roulé piano piano, j'étais vraiment pas pressé, ça aurait été con de benner les paquets. A 10h je suis vide, il faut quasi une heure pour aller au port de Stras.

    Bascule, hall B comme lundi, je retrouve le collègue qui a presque fini, lui a chargé 3 bobines, j'en prends 4, à 2 endroits mais dans le même hall. Purée il fait toujours une chaleur à crever là dessous, en plus il faut avoir des fringues à manches longues, le casque à jugulaire... On n'est pas aux piscines c'est sûr.

    Ce matin ça a bien marché, à midi je me sauve. La 83 est normalement interdite au transit, faut aller tourner au diable, je fais à l'ancienne Fegersheim Erstein. Je mange un bout une fois que je suis sorti de l'agglo de Stras. A 13h30 j'appelle Cyrille, en bourrant un peu j'arrive à vider à Vaudrey ce soir : « détends-toi Pierre, tu rentres chez toi, tu vides demain et on avisera. » Bon ben moi si on me prend par les sentiments. Je rentre à l'économie, à 16h je suis à Audincourt, tip top.

     

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  • au pays de Pasteur
  • Jeudi 11 Juillet 2024
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    Je pensais démarrer plus tard mais à 5h et quart je suis réveillé, debout. A 8h et demi je suis chez Profil C, la chica m 'envoie au bâtiment blanc et rouge comme mardi. Cette fois il n'y a personne devant moi, sauf qu'il me faut attendre. Il n'y a qu'un pont et un mec de la prod s'en sert, ils ne vont pas arrêter la prod pour mes beaux yeux. Y en a pas pour dix ans non plus.

    Quand c'est vide, la fosse refermée, j'appelle Cyrille, il me fait revenir au dépôt, je ne traîne pas trop un traco attend la remorque. A Devecey je décroche, je beurre ma sellette et je reprends ma caravane attitrée. Je me recharge une piscine en retour, je reconnais mon écriture sur les colis, ah bé oui c'est celle que j'ai abandonnée à Nice l'autre jour. Je complète avec deux lots de menuiserie et zou !

    A l'ouverture je suis au Point P de Vesoul, celui vers l'AS24, fastoche. Le cariste me file un tire-pal, je lui tourne les palettes, vite fait bien fait. Cyrille me rappelle, j'ai « oublié » deux palettes sur le quai. Purée heureusement je ne suis pas trop loin. Retour Devecey. En fait il n'y avait pas de lettre de voiture donc il m'a fallu deviner, seules deux palettes étaient notées Offemont, et les deux autres posées au fond. Bref, tout pour se planter. En plus le poids était cohérent pour deux palettes. Bon, on va dire que c'est de ma faute et basta. Les gars font des ramasses sans faire de récép', ça m'agace un peu j'avoue.

    Je ne remonte pas jusqu'à Vesoul, je coupe par Rioz Villersexel, la route habituelle. A 16h45 je suis au Point P d'Offemont, rebelote je demande un tire-pal et ils n'en ont pas. Sérieux ? Ils l'ont prêté à un client, ça fait deux mois paraît-il. Le réceptionnaire me dit qu'il va emprunter des rallonges de fourches chez le voisin. Purée les gars sont sympas mais ça fait amateur tout ça. Heureusement j'ai les miennes. Les palettes de portes en long c'est pas stable du tout, il n'a rien benner, c'est un miracle. C'est pas trop la bonne heure pour traverser Belfort, mais je ne suis pas franchement pressé. A 18h je pose le camion à Bourogne, ciao.

     

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  • pauvres cigognes
    David's truck
    1520 km ça fait pas bézef !
  • Vendredi 12 Juillet 2024
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    Super motivé je démarre à 8h45, 5 minutes plus tard je suis chez Laily, je charge une Solaé pour moi et une pour mon copain Jean-Charles. A Joncherey ça a dû soufflé fort, un nid de cigognes s'est écrasé au pied d'un poteau électrique, à cette saison les cigogneaux volent c'est moins grave mais quand même. Tout ce travail à refaire sans avoir de bras...

    J'arrive bien en avance chez Wat, j'ai le temps de tamponner un carnet de récép's et de commencer à contrôler. Mon Jojo est un peu à la bourre, il a vidé à Valentigney ce matin, bien sûr je hurle, je pète un scandale, je menace de partir...et on va boire le café. J'ai pas mal de fourbi, Wat avait demandé une semi à double-plancher, on n'en a pas quinze non plus. Les volumes ont baissé, en juillet c'est normal, pour faire tourner moins de camions ils sont remplis ras la gueule, c'est contre-intuitif comme on dit maintenant. On sert au max, à la fin il en manque un peu, on pose les margelles sur des cadres, un kit dans l'autre sens et l'affaire est dans le sac.

    A 12h45 je repose le camion, j'aurais dû traîner un peu pour avoir le repas de midi mais il me reste un peu de dignité. Fin de cette mini journée et de cette mini semaine. Bon week à toutes et tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • le Doubs au calme en Bresse
    le Puy de Dôme
    la Dordogne
  • Lundi 15 Juillet 2024
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    A 6h et quart je suis à Bourogne, c'est bien un peu tôt mais il me faut avancer, c'est la semaine prochaine que je commence dans le 90. Premier arrêt chez cette chère Marie Blachère à Dôle, c'est au niveau de la réception du Cora, nickel pour se garer et pas loin de la nationale. Le pont sur le Doubs est toujours fermé, j'ignore les panneaux à l'entrée de Seurre etpicétou. En passant comme ça on ne perd qu'une dizaine de minutes, le repaire est facile avec mon F12 je mettais 2h35 de Danjoutin au feu à St Marcel. Je n'ai plus de F12, je démarre de Bourogne, il n'y a plus de feu à St Marcel, on n'y passe même plus mais le temps de parcours est toujours le même.

    Le premier paquet de 4h30 m'amène entre Le Donjon et Lapalisse, là aussi c'est cohérent. On n'est pas dans la vallée du Rhône mais quand même en juillet, ça circule fort à Vichy mais ça roule. C'est sur le petit bout d'A71 que je trouve du monde, idem sur l'A89. J'ai les crocs il est 13h30 je m'arrête à la première aire, fatal error, il y a des bagnoles au large sur les places poids-lourds, putain ça casse les c......s. Ça casse les couilles oui. Je reste en long pour manger ma salade vite fait.

    Je ne prends qu'un petit bout d'A20 pour passer Brive et je prends Souillac par la nationale. La route longe la Dordogne c'est joli, les vacanciers ne se traînent pas, ça va.

    A 16h20, donc un peu en avance je suis à Veyrignac. Je me gare au bout de ma rue, bizarrement Maps veut me faire faire un vache de crochet de 10 km alors que j'y suis, mystère. J'avais appelé le client pour m'annoncer mais il est sur messagerie. Le patelin est étroit je vais voir à pied. Je trouve le 11, moi j'ai le 13, juste après il y a une maison en renfoncement, c'est une bicoque... Je rappelle le client, je lui explique, « non continuez sur 200m, au carrefour à gauche dans la descente. »Puisque je suis là je continue, ouhla, il voulait que je vienne en camion, sûrement pas ! Je préfère rouler en chariot. Je le livre en deux tours. Je lui raconte que tout à l'heure j'ai été insultant, j'ai confondu sa maison avec la demi-ruine à côté du 11, ça le fait rire. Quand on signe les papiers il me propose un café. Bien sûr j'accepte. A ce moment précis j'ai signé mon arrêt de mort... J'en ai déjà bu des cafés dégueulasses chez les gens, mais là c'est atroce ! Avant de mourir je pense à Socrate et la cigüe, la Montespan et l'affaire des poisons, oui au moment de mourir je perds toute modestie, je me compare aux grands de ce monde. J'ai ce café dans la bouche, je ne peux pas cracher devant les gens. Je pense que c'est l'eau croupie dans la Senséo qui a donné ce truc salé, infecte. Moi j'ai été poli et courtois pourquoi me faire subir ça ?

    De retour au camion je prends un Maalox, je ne sais pas si c'est l'antidote mais je n'ai que ça pour l'estomac.

    Une cinquantaine de km de routes de chèvres et je suis à Cahors, Espère pour être précis, très bonne adresse, ça fait bien longtemps que je ne suis pas venu, je me prends un demi pour espérer me laver le tube digestif.

     

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  • à Montauban
    le midi toulousain
  • Mardi 16 Juillet 2024
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    Comme d'hab', café croissant douche, je démarre à 7h. Une tite heure de nationale et je suis à Montauban, demi-tour easy au bout du chemin. Je livre une réno chez une délicieuse jeune femme de mon âge, deux signatures et un chèque plus tard je file.

    Bon kif, je prends la route de Beaumont de Lomagne, j'aime toujours ce coin. Arrivé sur place j'ai le nom d'un lieu-dit sans adresse précise, j'appelle le client, il ne voit pas où je suis, il me faut entrer dans le village, je finis par trouver. Mais d'où sort ce nom de lieu-dit ? Je n'ai pas perdu trop de temps, pas de galère mais c'est con de nous envoyer n'importe où. Je livre chez un super-bordélique, peut-être même un hyper-bordélique. Il bricole des bagnoles, il y a des pièces partout, des moteurs éclatés, des demi-trains, des jantes. Il balance quelques vieux pneus en tas pour me faire de la place, je peux poser la palette d'accessoires à l'abri.

    Ensuite il me faut aller de l'autre côté de Toulouse, il y a 80 km quand même. Un collègue a livré un filtre à sable au mauvais endroit. Les conneries ça arrive, que celui qui n'a jamais péché lui jette la première pierre. Je passe mon tour de cailloux, des boulettes j'en ai déjà faites quelques unes... Une fois ces précautions oratoires prises, je dois avouer que je me fais bien un peu chier. Le gars n'habite pas encore la maison de la livraison, j'arrive à me retourner dans une patte d'oie mais il n'y a rien de trop, heureusement les bords de route sont secs. J'ai perdu pas mal de temps avec cette connerie, je mange un bout vite fait. A 13h je suis à Ayguevives, rue pas facile mais ça passe. J'ouvre, je descends le chariot, je vais sonner...personne ! Alors que j'ai appelé ce matin. C'est le bon nom sur la boîte. Il y a trois poules dans un enclos, je pense qu'elles ne savent pas où sont leurs maîtres. Je retéléphone, en fait je suis à leur maison de loc, la neuve est à 500m. Chié merde, je referme. Selon les explications du gars il me faudrait tourner à droite au bout de la rue mais c'est tout petit, je prends à gauche, dans le centre du village. C'est tout petit aussi, pas le choix je prends un sens interdit, au bout à nouveau pas le choix, là il me faut prendre à droite mais je m'éloigne... Putain ça me saoule, on peut pas avoir la bonne adresse direct ? Il me faut faire tout le tour du bled. Chemin de Toulouse je trouve à faire demi-tour et à me garer potablement, c'est l'essentiel. Le client bricole dans sa maison neuve, il me laisse faire mon truc. Je ne traîne pas trop, il est bientôt 16h, je voudrais repasser Toulouse avant le binz. Après, je n'ai pas à faire le grand tour, en venant de la route de Montpellier c'est facile de contourner par le bas.

    A 17h je suis à Mane, garé devant la maison, le voisin vient me voir, il me raconte que le client est parti chercher ses mimis chez la gardienne, effectivement, dans les dix minutes il se radine avec sa marmaille, ça m'a laissé le temps d'ouvrir et de dégerber une palette de tôles qui avait envie de descendre mais sans mon accord. Gars pas chiant, il me raconte que ce sera son troisième montage Waterair, ses parents et un oncle. Il est au point. Pour repartir le chemin se termine entre deux maisons, c'est mort, je recule sur 200m, rien de méchant.

    Demain je reprends à Bizanos, je pensais couper à Serres Castet mais il est trop tard le parking est tout petit là-bas, j'échoue à Tarbes à 19h10, ça suffit.

     

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  • le Béarn
    Navarrenx
    St Perdon, c'était une bonne adresse
  • Mercredi 17 Juillet 2024
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    Café, douche à l'hôtel, à 7h je file. Je commence à Bizanos, la maison est de l'autre côté d'une voie ferrée, entre la voie et le gave en fait, donc vraiment pas facile d'accès. Philippe chez Wat m'avait proposé une assistance petit camion, c'était compliqué pour lui l'autre Philippe n'était pas dispo, bref, j'ai dit que j'allais me débrouiller. Je me gare sur une piste cyclable, c'est mal mais j'ai pas le choix. En plus c'est la mauvaise heure, ça circule. La rue est bizarre, en impasse où je suis, je vais à pied jusqu'à l'autre bout mais c'est tout petit. Allez hop, la rue est barrée par des bornes en plastique, c'est élastique, je roule dessus sans les péter, le Moffett ne craint pas grand chose non plus. Contrôle café et zou !

    Seconde livraison à Ogeu les Bains, le bled de la source. Je me gare sur le parking d'une grosse boulangerie, je dépose la piscine et je vais me chercher une jolie miche bio avec une variété de farine de blé ancien. Une merveille.

    A 13h je suis à Moumour, il y a un virage rectifié, l'ancienne route fait un genre de parking, j'hésite. Je pensais rester là mais le client me dit que l'entrée du lotissement est large, des camions y viennent. Bon. Je me rends vite compte de mon erreur. Heureusement le pépé qui habite à l'angle déplace sa bagnole, je sors sans rien casser, je reviens un peu sur mes pas, en fait je suis à 200m du parking, j'aurais dû rester sur ma première idée.

    Après je roule un peu, jusqu'à Pomarez. Le client retape une jolie ferme landaise, il voudrait que je dépose tout dans ce qui devait être le poulailler ou la bergerie peut-être, les portes sont grandes mais trop petites pour entrer avec le chariot. J'en chie un peu mais il insiste, bon.

    Je termine la tournée à St Martin de Hinx dans un lotissement neuf, punaise il y a du terrain mais les rues ne sont pas larges.

    Étienne m'a envoyé un retour, je pensais monter à Tonneins mais non on recharge dans le 40, parfait. Je m'en vais couper au Caloy. Dans le rond-point devant le resto je suis prioritaire, un gars en MAN me laisse passer, normal, je vois qu'il me suit, je prends la dernière place sur le parking, une place à l'ombre en plus. Désolé vieux, c'est le karma.

     

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  • eh ben alors ?
  • Jeudi 18 Juillet 2024
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    A 8h moins le quart je suis chez Biolandes. Bêtement je suis le fléchage chargement-poids-lourds, bizarre il n'y a personne... Un gars sort d'un bâtiment et m'explique que pour les chargements il faut suivre les flèches Pin Décor et pas Biolandes. La question c'est : ils sont cons ou ils sont très cons ? En saison dans ces fabriques de terreau c'est blindé de camions, là je suis tout seul. Hier soir j'avais démonté et attaché mes cadres contre le tablier, j'ouvre les deux côtés et le cariste-réceptionnaire-employé de bureau vient me charger direct. Comme souvent dans ces boutiques il a un gros Fen à 4 fourches, il me faut courir autour de la semi, c'est bon pour ce que j'ai... A 9h moins le quart je me sauve, un Malherbe prend la place.

    D'ici soit je remonte par Marmande Bergerac Périgueux soit par Bordeaux. Après Marmande la route est vraiment accidentée, en retour de Damazan c'est rien mais chargé lourd je vais bouffer le plein de gas-oil, va pour Bordeaux-Angoulême c'est tout plat. Je garde la nationale jusqu'à Langon, c'est interdit au transit désormais mais avant l'autoroute on passait bien par là non ? On roule des km dans les bois sans traverser le moindre bled, faut toujours se poser la question d'à qui profite le crime d'interdire une route...j'ai ma petite idée. A Langon je prends un petit bout d'autoroute, la nationale 113 est vraiment trop chiante là le long. Je passe Bordeaux vers 11h le mauvais est passé, ça roule.

    Sur la 10 ça roule étrangement bien, de longs moments je suis tout seul, c'est tellement rare. Je double un Ageneau et plus loin un kolega et c'est tout. Incroyable ! Je mange un bout à l'ombre sur la route de Confolens, ma délicieuse miche d'hier a très mal vieilli, je n'ai jamais essayé de manger du contre-plaqué mais ça doit ressembler à ça.

    Pour la seconde coupure, je pense rouler dix heures, je fais un premier quart d'heure vers La Croisière puis le reste au péage de Montmarault. Nickel, enfin je croyais. Quand je redémarre le zinzin ne revient pas à zéro, bizarre, il déconne ? Bah non c'est moi qui déconne, je n'ai que 28 ou 29 minutes. Qu'est ce qui m'a pris ? Jamais ça ne m'arrive ce genre de connerie.

    Je pensais souper à Comblanchien, malgré la petitesse du parking j'aurais peut-être trouvé une place, là si je recoupe 30 c'est mort. J'ai 4h28 de volant à St Eusèbe, je suis à 100 bornes du client, tout va bien.

     

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  • poubelle direct
    un petit 2500km
  • Vendredi 19 Juillet 2024
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    Réveil 5h30, café pain-beurre douche, je démarre à 6h et quart, je l'avais promis au gars de chez Fontaine derrière moi. A 7h30 je suis devant le Botanic de Quétigny, j'avais appelé hier ils ouvrent la réception à 8h, je tenais absolument à être le premier. Bon à 8h ils commencent timidement, c'est plutôt 8h 05 ou 10. J'ai eu le temps d'ouvrir et de dépendre le chariot. Le cariste râle parce que je n'ai pas rendez-vous, détends-toi il n'y a que 6 palettes. Il s'y met quand même, je tire les palettes au bord avec l'engin, en 10 minutes c'est torché. C'était bien la peine de faire un sketch.

    Je fonce au Cora de Montbéliard, hier ils m'ont dit que la réception n'est ouverte que le matin, c'est 11h30 dernier délai. Zou !

    J'y suis à 10h45, je suis large. J'ignore si j'ai rendez-vous mais le cariste me fait entrer et ouvrir les deux côtés. Rapidité efficacité. Cerise sur le gâteau les deux lots étaient sur palettes Chep, j'ai pas 28 Europe à récupérer et à abandonner par là pour lundi. Par acquis de conscience j'appelle Pauline mais elle me souhaite bon week-end.

    Il est midi je vais manger à la maison et en début d'après-midi je fais un gros nettoyage de la cabine. Je vire les tapis de sol gaufrés, je trouve ça kitch et la merde passe dessous. Je remets les tapis- moquette d'origine logotés Scania. J'aurais dû le faire depuis longtemps mais pfouu on va dire par respect pour les anciens j'ai attendu. Un ancien qui n'avait absolument rien à m'apprendre du métier mais voilà. Faudra que je me décide à virer les paupières sur les phares, je trouve ça moche aussi mais là j'ai peur que ça laisse des traces, à voir.

    A 16h je repose le camion chez JP Belfort, bon week-end à toutes et tous le ciel vous tienne en joie.

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  • bouhhh !!!
    demi-tour à la one again
  • Lundi 22 Juillet 2024
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    En week-end depuis vendredi de bonne heure, à un moment faut quand même y retourner, à 8h moins le quart je suis à Seppois. Surprise les filles m'ont rajouté un escalier et une couverture de 6m à déposer à l'agence en Belgique, j'étais déjà bien complet. En plus je dois en récupérer un autre, une erreur de couleur je crois, il va me faire chier pour recharger. Avec Fabrice on commence, et un gars apporte deux palettes pour l'agence belge, ouhlà ! Puis il revient avec deux palettes de margelles, nan ben là stop ! On était déjà à 16 ou 17m de plancher, je veux bien faire des efforts mais à un moment ça suffit. Martine est contente que j'aie pris les accessoires c'était le plus urgent, les margelles attendront. A 9h45 je me casse.

    Je commence dans le plus petit département de France, le mien, dans la banlieue de Belfort. J'avais bien vu sur Maps que la rue était petite, ça se confirme. Je dépose une rénovation chez un type tout juste aimable il n'a pas l'accent d'ici, normal lol, il n'était pas trop chaud pour me donner un chèque. Mon grand, je ne te laisse pas le choix.

    Le deuxième client est à Voujeaucourt, je passe manger à la maison bien sûr. Je regarde la finale de : Tout le monde veut prendre sa place, et je file. Ma rue commence facile, vers chez anciennement Daguet. Vous vous souvenez des chouettes camions frigos ? Du gros matos. C'est fermé depuis belle lurette, maintenant c'est Grand Frais à la place. Donc la rue commence bien mais plus on entre dans Voujo' plus ça se rétrécit. Je dépose une grosse réno-margelles, un chèque et zou !

    Je devais ensuite livrer une piscine complète à Vesoul mais elle a été reportée. La suite étant au nord de Dijon je passais à Vesoul de toutes façons, je n'ai pas gagné beaucoup de temps du coup. A V'zoul c'est bien un peu le bordel, ils refont l'enrobé, l'échangeur pour aller vers Peugeot est fermé, faut aller tourner à Pusey, j'aurais dû sortir avant et passer dans la zone. Pas grave, des travaux à Vesoul c'est pas des travaux à Evry un lundi matin...

    A 16h30 je suis à Avot dans la pampa du 21. Je dois déposer une réno dans une ancienne ferme qui fait gîte rural. Depuis le bled, il y a 1km500 de petite route dans les bois, bah une ferme ça doit être large. 1km5 à frotter dans les branches, à entendre les trompes s'en prendre plein, c'est long ! Enfin arrivé c'est tout petit ! Putain je ne vais quand même pas reculer ! Je descends le chariot, j'avance le tracteur au ras du champ et je balance la semi dans le chemin, je descends voir deux ou trois fois, ça le fait ! Putain ! Je dépose la réno ; un chèque, un café, le compteur est revenu à zéro. En repartant je ne croise personne sur le chemin, ouf ! Je chope Langres par une bonne route de chèvres, ensuite c'est du connu. Par acquis de conscience j'appelle la cliente belge de demain, elle me dit qu'elle m'attendait jeudi, elle restera chez elle demain matin, j'ai bien fait d'appeler. A 19h je suis à Fronville, fin des opérations.

     

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  • village détruit
    en Belgique
    les patates en fleur, c'est joli
  • Mardi 23 Juillet 2024
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    Le patron ouvre à 5h et demi, j'y suis. Même à cette heure bien matinale il a du pain frais, une douche gratuite, et quand les 11h sont passées je me sauve.

    Ça ne sert à rien d'aller tourner à Reims, il n'y a que 4 minutes de plus en coupant, d'autant plus que je ne roule pas à 130 sur l'autoroute, donc c'est négligeable. Je sors à Châlons puis Suippes et les noms terribles de 14-18 défilent: la Ferme Navarin, Perthes lès Hurlus, Sommepy-Tahure...

    La route débouche presque à Charleville, ensuite c'est de la 4 voies quasiment jusqu'à mon bled. Je pensais devoir rouler en chariot mais la cliente habite au 2, c'est juste sur la place, nickel. Ce qui est moins nickel c'est le protail. Il fait 2m de large, en biseau, en montée et en dévers, la totale ! La mémé ne risque pas de m'aider, je me fais l'énorme Enjoy tout seul à la main. On est vraiment payés pour se faire chier comme ça ? Je fais un petit train de palettes vides et je pousse le kit à l'intérieur, ma foi le monteur se démerdera.

    Ensuite je vais chez Waterair Belgique, ils ont déménagé, c'est bien plus grand mais pas commode du tout en camion, le portail est grand c'est déjà pas mal mais on ne peut pas tourner en semi et on ne peut pas rester sur la rue. Bref, un truc qui devait me prendre un quart d'heure... Je fais l'échange d'escalier, je pose les deux palettes et j'en reprends une de SAV, eux ils disent de réclamations.

    A 14h je suis vers Douai pour une rénovation, papy bien sympa, café, chèque, parfait. Après je ne vais pas bien loin, à Lauwin-Planque, le lotissement est bien planqué ! J'en chie, je tourne en rond, il y a des ponts de partout, à un moment le GPS veut me faire prendre un chemin mais il est condamné avec une barrière. Purée c'est pas vrai. Ensuite il veut me faire passer par un chemin de terre, et au bout c'est comment ? Je rappelle le client, il me raconte que pour venir chez lui en camion il faut prendre le chemin en question. C'est pas engageant du tout mais s'il le dit. J'y vais, les branches basses frottent, je pleure mes trompes. Ça passe, au bout je ne suis pas au bout de mes peines, il me faut tourner à gauche mais c'est trop petit, putain c'est un cauchemar, je trouve à me retourner plus loin. J'ai paumé trois quarts d'heure dans l'histoire ! La rue du client n'est pas bien large mais ça devrait aller. Ça va jusqu'à l'escalier, là pas le choix il me faut serrer au bord du goudron et bien sûr un bout d'enrobé casse et la roue droite tombe dans le fossé. Je suis posé sur le stabilisateur. Putain je suis maudit c'est ça ? Je trouve sur le chantier à côté des bouts de moellons cassés, je lève la roue avec les patins je bourre les morceaux sous le pneu, je repose et je m'en sors. Punaise ! Pour repartir c'est un peu plus simple, le mauvais virage est dans le bon sens, je retombe vers le dépôt Amazon, là c'est du gâteau évidemment.

    Dernière livraison du jour vers Carvin chez des Portugais, livraison facile, je regrette presque.

    Reprise demain vers St Omer, je monte couper à Arques, au Moulin de la Barne, je n'y étais jamais venu, c'est une purée de bonne adresse. J'ai largement mérité ma bière locale.

     

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  • Mercredi 24 Juillet 2024
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    Hier soir j'ai mangé couleur locale, Potjevleesch puis crème brûlée à la chicorée c'était parfait, J'ai bien profité pour une fois que je suis en Flandres, je ne vais pas revenir de sitôt d'autant qu'il semblerait que les affaires reprennent du côté de las piscinas. Le café pain-beurre douche c'est pas local du tout mais c'est bien quand même, à 7h et quart je me sauve. Pas loin, l'Adibou crie famine, si je veux éviter le mode dégradé va falloir faire quelque chose. Il y a une AS24 à 1km500, au poil.

    A 8h moins le quart je suis à Bollezeele, un peu en avance je prends le temps de refaire mon chargement. Je vois que j'ai le coin d'une tôle tordu, ça arrive soit dans les racks à l'usine, soit contre le tablier de la semi. Une pince plate, un bout de carton pour protéger et c'est redressé, ni vu ni connu sans faire d'histoires. Il est encore un peu tôt quand je sonne à la maison le pépé est en peignoir, il en est au café, il m'en offre un, un chèque et je continue.

    Je vais de l'autre côté de St Omer pour une grosse Sara. La rue est fort passante, pas envie de mourir, je vois une baraque à frites à 100m, je vais voir la friteuse, fritière ? Fritresse ? Bien sympa elle m'autorise à squatter son parking. Cliente bien cool, rien à signaler, en repartant je tombe sur deux gars en bagnoles Waterair, ils passaient par là par hasard et se sont arrêtés. Je croyais que c'étaient des prestataires mais non ce sont deux techniciens salariés. On a papoté deux minutes, cette fois faut que j'y aille. Mais arrive un vieux, il a un jean qui tient debout tout seul, il a un accent atroce je ne comprends rien, ça doit être le cassos du bled. Si, je comprends qu'il me demande des palettes pour se chauffer. D'habitude on en a toujours une ou deux, les intercalaires, mais là je n'en ai pas, désolé. Il me demande pour une prochaine fois. Oui voilà une prochaine fois. En fait c'est pas un cassos c'est un miséreux, c'est pas tout à fait pareil.

    Après ça je roule un peu, jusque de l'autre côté d'Abbeville, il est midi je mange le reste de mon pain noir d'hier qui n'était pas franchement terrible.

    A 13h30 je suis à Embreville. Maps ne connaît pas la rue, Mappy connaît mais me fait tourner autour du pot. C'est évidemment un lotissement neuf, je finis par trouver mais j'ai le 24 et les numéros de terminent au 22. Gnin ? J'appelle, messagerie toujours. Je pars en exploration à pied, en fait la rue fait un L disons, le pied du L, bien plus vieux n'avait pas de nom donc ils ont continué la rue neuve, c'est débile mais voilà. Je tombe sur un jeune couple bien sympa, le gars croyait tout mettre dans le garage, mon grand tu as un escalier Enjoy, même lui tout seul ne rentre pas. J'empile les colis sur les tôles, et hop dans le garage, l'escalier reste dehors, ils sont contents, moi aussi.

    La tournée se termine vers Amiens avec une réno dans un tout petit bled. La cliente a des faux airs d'Audrey Fleurot, rousse incendiaire. Cette fois je suis vide, Étienne tarde un peu à me répondre, il est tout seul Laurence est en vacances. Je me claque à la sortie du pays ne sachant pas quelle direction prendre. J'ai le message un peu plus tard, on recharge pour Peugeot Vesoul vendredi, parfait la semaine est torchée. Dans les coins de Doullens il n'y a pas de troquet avec mes critères, pas pressé je reste à Amiens, je vais souper à Boves. Encore un resto que je ne connaissais pas.

     

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  • Jeudi 25 Juillet 2024
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    Un énorme pain-beurre, un gros café, une douche, je ne traîne pas trop, le grand viaduc sur la Saône ou la Somme peut-être est en travaux, j'y passe à 7h et quart, avant le rush.

    Sur les coups de 8h je suis à Doullens, c'est une boutique qui met de l'AdBlue du lave-glace en fûts et en bidons pour Stellantis Auchan...à ce que je vois sur les étiquettes. Ça m'a l'air de tourner, il y a trois ou quatre citernes en attente, des Allemands de chez Anhalt, des Foquedey, des kolegas qui viennent vider les emballages, grosse activité de bon matin. Le mec des expés me dit que mon lot est prêt, il ne me file pas le quai le plus facile, le long d'une rangée de palettes, aucune place pour arriver droit, à contre-main, nickel, merci vieux. Étienne m'a annoncé 10m70 de plancher, avec mon escalier de 3m ça va être fin... Je demande au cariste, qui joue sur son téléphone, combien il y a de palettes au total ? « Ché pas ». « Comment ça tu sais pas ? Tu vas me charger quoi alors ? Tu contrôles comment ? » Purée je suis encore tombé sur un prix Nobel. Les premières palettes du fûts font 120x120. Ouh laa je prends peur, je dis de ressortir la première et je dépote ma palette de SAV belge, il arrive à en glisser deux le long de l'escalier, je suis sauvé. A la fin je me rends compte que j'ai bien fait de faire comme ça, et puis c'est mieux d'avoir les fûts en appui contre le tablier que contre du fragile. A 9h je me taille. J'ai deux magasins à Peugeot Vesoul demain, le nord à 11h et le sud à 12h40, j'ai 26 heures pour descendre, j'espère que ça va aller...

    Je me fais donc une descente hyper cool, à l'économie, à 80. Si si j'y arrive, c'est dur mais avec beaucoup de concentration j'arrive à ne pas avoir le pied dans la tôle. Je me promène par Albert Péronne Saint Quentin. A midi je mange à l'ombre sur le parking dans la grimpette entre Laon et Reims. Je refuse de payer le bout d'autoroute à Reims, je prends par les boulevards et le bord du canal.

    Avec un tel rythme je m'accorde une demi-heure de coupure avant Chaumont, je fais mes carreaux au produit à vitres s'il vous plaît, et une grille de sudoku pour passer le temps.

    A 18h45 je suis garé au No man's land à Chaudenay, encore un troquet que je ne connais pas, c'est la semaine. Ce bistrot a eu une vie houleuse, fermé ou pas loin pendant un moment, on va voir ça...

     

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  • 1950 km
  • Vendredi 26 Juillet 2024
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    C'est pas le meilleur routier de France mais c'est pas le pire, et il y a du pain frais au petit déj'. A 8h je décale comme disent les pompiers. Une petite heure et je suis à la Peug'.

    Je commence par le nord, autrefois au nord il y avait un grand parking en épi, les quais en face, fastoche. Ils ont tout chamboulé. Je me présente à un bâtiment au fond d'une impasse, j'ai rdv à 11h le gars me dit de me mettre à quai de suite. C'est pas une mince affaire, je demande à un Allemand de bouger, facile, après je dois faire déplacer deux kolegas, c'est moins facile mais on y arrive. Mais c'était quoi le projet de faire livrer là alors que l'ancien nord est visiblement vide ?

    Ensuite je vais au sud, je tombe sur une fille au guichet qui me dit que je ne suis pas au bon endroit. « Le parc à fûts sud est au nord. » C'est une blague ? Bon c'est pas loin, il y a juste à retraverser le viaduc mais franchement ? Le parc à fûts est désert, il faut téléphoner à un gars, je n'ai rendez-vous qu'à 12h40 mais il me dit qu'il arrive de suite. Sympa. C'est un quai à la con, latéral, je déteste ça, en plus il faut ouvrir le côté passager. J'ai mon escalier belge, le cariste est compréhensif, il l'enlève pour choper ses palettes. A midi je suis vide, ça a bien marché l'histoire.

    Je n'ai pas de piscines la semaine prochaine, Pauline m'a rechargé en grillages, de l'autre côté du grillage. J'exagère à peine, Filiac sont dans la zone à 500m de là.

    Je n'ai rdv qu'à 14h, les caristes chargent un camion de chez Trans Natural, j'ai le temps de manger.

    A 13h30 ils m'attaquent, je pose trois sangles pour faire joli et zou ! A 15h30 je pose le camion chez Buffa, snif. Bon week' à toutes le ciel vous tienne en joie.