Carnet de bord de Mai 2025 | Partager sur Facebook |
Réveil 5h je déjeune au camion et je vais à la station pour me doucher. Mais c'est le drame, le pompiste me raconte qu'il n'y a plus d'eau, même les WC sont fermés. Eh ben ma foi.
Les bouchons commencent dans les travaux à la première bifurcation à Mayence, ensuite c'est à Francfort évidemment mais vu l'heure je m'attendais à pire. A 7h30 je suis dans la rue du client, c'est pas interdit aux PL mais ça devrait, je me gare au seul endroit potable, je ne bloque pas le carrefour mais c'est pas loin, j'ai dû me faire insulter dans les bagnoles. Petit terrain alors que je livre une grosse Sara couloir de nage. Je fais au plus vite avant que les flics arrivent.
Je redescends à Wörrstadt, l'Autohof où j'avais déjà fait un relais avec le Fred il y a quelques temps. Tout ne rentrait pas dans ma semi, on est obligés de faire deux camions. J'y suis à 10h pétantes, le jeune Arnaud me dit qu'il est à 20 minutes, j'ai le temps d'aller à la douche en l'attendant. Il est vaillant, la transvase est vite faite. On va boire le café quand c'est fini. Le parking est gratuit une heure, ça fait une bonne heure que je suis là, la barrière reste fermée, au culot je sonne et la barrière s'ouvre. Sinon c'est 9 balles, faut pas déconner.
A 13h je suis dans une longue impasse, merde c'est bien trop étroit, je recule jusqu'au bout. Les clients voudraient que je dépose dans la prairie en contrebas d'un muret. Ça c'est souvent le problème, on n'a pas une grue, les gens ne comprennent pas qu'avec un Fen tu ne peux que poser à plat devant. Je pose deux palettes sur l'herbe, ça comble la hauteur, je peux déposer les tôles, ensuite on se fait l'escalier à la main, la couverture idem. Quand c'est fini la cliente me donne un petit paquet choupinou avec deux tablettes de chocolat et 10 balles. Hier je trouvais que les Allemands sont des pinces...
La suite n'est pas loin mais il n'y a pas d'itinéraire clair, je coupe au travers mais c'est bien long et bien chiant. Quand même dans le Taunus, il y a de jolis coins. Pour mes vieux lecteurs Taunus c'était une Ford oui. Moi rouler à 60 sur les nationales j'ai plus que du mal, j'y arrive même pas du tout.
A 16h j'arrive enfin, là ça va super vite, garé devant la maison, tout est goudronné, le client a un tire-pal, il range au fur et à mesure, je récupère le retard pris sur la route.
Encore une bonne heure de route pour la dernière livraison du jour. Je vois le 19 sur un garage, la rue est trop passante je vais me garer au calme et je reviens avec l'escalier. Au bout de la peptite impasse c'est pas une maison mais un immeuble ! Je trouve le nom sur les boîtes aux lettres mais ça ne peut pas être là. Un gars me voit tourner, il ouvre sa fenêtre. Je devrais l'envoyer chier genre : mêle-toi de tes oignons. Mais non, il a le 06 du client. Yesss ! Le gars m'attendait à sa nouvelle maison à 1 km de là, je le suis sur la colline. Son beau-père est présent, je comprends que c'est lui qui va monter la piscine, il m'a l'air à son affaire.
Il ne reste plus qu'une palette de margelles qui se livre 280 km plus haut. Étienne m'a trouvé un retour dans la Ruhr, parfait. Sur Truckfly je trouve un Autohof sur ma route, j'y suis à 20h et il reste quelques places, dans ce pays se garer à 20h tient du miracle. J'en ai ma claque ce soir.