Carnet de bord de Janvier 2025 | Partager sur Facebook |
Bien sûr je déjeune au camion, je mets en route à 7h et quelques sans être douché. Je déteste ça, on verra ça ce soir à la maison si tout se passe comme j'espère. Un gros quart d'heure plus tard je suis dans une petite zone indus', visiblement c'est pas là. Je téléphone à un ami, Google Maps, un demi-tour et il me remet dans le droit chemin. Je vais me présenter au poste de garde, la bonne dame téléphone, elle raccroche et me file un petit papier avec une adresse, le quai est plein il faut aller vider dans un entrepôt à eux. Heureusement c'est pas loin et sur la route du retour, c'est déjà ça.
Il n'y a qu'une quinzaine de bornes, pas mal de feux, mais ça va. Comme une fleur je me pointe à la barrière, la fille au bureau refroidit mes ardeurs, elle me file un bip. Il me faut reculer en pleine rue, je fais le tour du pâté et effectivement, je me retrouve garé derrière une tripotée de kolegas. J'ai largement le temps de dessangler et d'aller faire un brin de toilette, les chiottes sont nickel-chrome. On est en Allemagne faut dire. La file avance lentement, mon zinzin ne sonne qu'à 10h et demie. Après ça va vite, en trois quart d'heure c'est vide, j'ai roulé les sangles et ranger les gummis. Ça leur a fait du bien de prendre l'air.
Le rechargement est à une centaine de bornes, il me faut passer devant l'aéroport de Francfort. Il y a un pont à 4m sur la file de droite, je prends la file du milieu évidemment, baisse la tête tonton. Je le raconte à la légère mais sur le coup je ne rigolais pas trop. Je me prends un quart d'heure pour chauffer une soupe conjugale et à 13h je suis chez Schenker. Pas évident à trouver d'ailleurs, tu vois les bâtiments mais il n'y a pas de route, faut faire un vache de détour. Il faut remplir une fiche, et zou, à quai directement. Interdit d'entrer dans le bâtiment, quand c'est comme ça j'écoute pour que le mec ne bousille pas un poteau ou autre mais il charge au tire-pal électrique, le risque est plus faible de péter un truc qu'avec un gros Fen. A 14h30 je me sauve, CMR signé.
Ça roule chiément bien, y compris à hauteur de Ludwigshafen, il y a quand même quelques viaducs qui sont limités à 60 à l'heure, ça fait pas bien vite. J'imagine que limiter la vitesse ça diminue les vibrations sur la structure. Ce petit tour d'Allemagne n'a pas été désagréable mais ici faut tout sangler, là j'ai des articles de plein air-jardinage, 33 palettes pour 5 tonnes, si tu sangles tu écrases tout, bref à la frontière à Lauterbourg je suis soulagé. Je finis les 30 au péage du nouveau contournement de Strass, à 19h30 je suis garé à Audincourt, pile poil l'histoire.