FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Octobre 2022 Partager sur Facebook
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  • Mardi 11 Octobre 2022
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    Ce troquet est une très bonne adresse, tout refait à neuf, vu l'investissement espérons que ça dure. Un peu avant 8h je m'en vais tranquille. Je continue par la nationale j'ai le temps. J'avais prévu large et puis j'ai un impératif jeudi, inutile de courir bêtement.

    A 10h et demi je suis à Grenade, je dépose une petite piscine chez une jeune femme bien sympa, tout dans le garage, facile. Quand c'est fini il est un peu tôt pour manger mais je suis garé au bord d'un ruisseau, au calme, je ne fais chier personne, le client suivant n'est pas loin, je suis bien là.

    Pour 13h je suis à St Jory, pas dans la zone industrielle, au bord d'un chemin dans les champs. La maison est visiblement fermée, j'appelle, le client me dit qu'il arrive dans les 20 minutes. Ça me laisse le temps de faire mon truc. C'est exactement la même piscine que ce matin. En contrôlant j'annonce sans lire le nombre de plots en plastique. Le client pense que je connais par cœur mais j'avoue la supercherie. Je suis un gros prétentieux mais pas à ce point.

    Après ça je traverse Toulouse, c'est l'heure creuse de l'après-midi, cool. Je livre chez un couple d'agriculteurs, leur fiston a construit juste à côté. Des gens bien gentils, ils se tracassent pour la succession, les terres sont tellement chères, encore un truc ridicule.

    Je finis les livraisons du jour dans le Lauragais. J'appelle le client, sur sa messagerie il dit de lui envoyer un texto parce qu'il est sourd. Il me répond rapidement, on communique comme ça. En fait lui est mal entendant, il parle un peu alors que sa femme est complètement muette et sourde si j'ai bien compris. Elle tient sa fille dans les bras, la petite choutte doit avoir deux ans au max, elle parle à sa mère par la langue des signes, c'est très touchant. A cet âge elle ne doit rien maîtriser mais voilà elle se débrouille. Le père me dit qu'elle entend et qu'elle parlera, elle n'est pas touchée par le handicap. La situation est touchante bouleversante même si on a un peu d'humanité, on sent qu'il y a de l'amour, c'est le principal.

    Demain je reprends mes livraisons à Pamiers, je pensais aller aux Pujols mais le parking est tout petit, le temps d'arriver... Je suis tout près de Castelnaudary, va pour le cassoulet.

    Je sirote mon kir au bar, un jeune gars me dit : « tu n'es pas Pierre ? » Il s'appelle Arnaud, il roule chez Bass à Rouffach en porte-voitures, lecteur des carnets de bord bien sûr. Grosse mémoire le gars, il me dit qu'on a mangé ensemble à Pithiviers, putain ça doit faire des années. C'est vrai que son visage ne m'est pas étranger. On a passé une agréable soirée avec son collègue, merci à eux.