Carnet de bord de Mai 2025 | Partager sur Facebook |
Le troquet ouvre à 6h30, café pain-beurre douche, la salle de bain est royale. Un peu avant 8h je suis à Veyrac, la maison est au bord d'une route hyper passante, surtout à cette heure. Je balance la semi dans un chemin mais c'est bien trop petit, j'aurai fait demi-tour c'est déjà ça. Pour faire freiner les bagnoles je mets le chariot au ras des pointillés, je suis à l'abri derrière lui pour débâcher. La cliente part emmener son nain à l'école, je fais mon truc tranquille. Quand elle revient j'ai presque fini, contrôle et paperasse. De là je vais dans Limoges, vieux quartier, pas facile. Je vais voir à pied mais je reste au bout de la rue. Client super gentil, je l'aide à ranger, il fait péter le café quand c'est fini. De retour au camion je suis alpagué par un voisin, pas pour râler, pour discuter. Il me parle du Doubs, de tout et de rien, je sens bien qu'il s'emmerde pépère, il veut me payer le café. Nan ben c'est gentil merci. Faut aller au club de bridge monsieur, moi j'ai du taf.
La suite est à Terrasson, j'avais mis 13h mais j'y suis à 11h30. C'est un couple très âgé, ils s'en foutent que je vienne ce matin, ce sera fait. Parfait. Je range la réno sous un abri. Bizarre il y a deux colis de réhausses, c'est des trucs qu'on pose pour remettre les tôles à niveau. Sur une piscine montée sur un remblai récent par exemple et qui s'est enfoncée d'un côté, ça arrive quand les gens sont trop pressés. Là je ne comprends pas mais ça ne me regarde pas et voilà.
Pour repartir je traverse Terrasson, c'est très beau, je ne connaissais que la traversée par la N89. Je trouve un parking en haut de la colline, il fait faim. Ensuite j'avoue que je me fais un peu chier, j'ai pas dû choisir le meilleur itinéraire. Pour finir je dois m'enfiler sur un chemin interdit aux 12t, purée si je me suis planté je suis mort. Mais non c'est bien là. A 14h je me gare en même temps que le monteur. Enfin, je me gare. Le chemin est tellement étroit, je m'arrête comme ça vient. Les voitures arrivent à passer en roulant chez le voisin, ouf ! Je ne m'éternise pas. Pour repartir c'est plus simple, 3 ou 400m plus loin je suis sur une départementale. Finalement je n'ai pas de regrets pour l'itinéraire, j'aurais dû passer de l'autre côté en repartant.
La route me fait tomber à Montignac-Les Eyzies. Là il y a de gros travaux d'enrobé. Normalement la route est fermée mais moi d'où je viens j'avais pas le choix. C'est bien bouché, je descends voir un casqué, il me dit qu'ils laissent passer les camions, pas d'alternative. Cool. J'attends peut-être 5 minutes et il me fait signe d'y aller. Un mec râle parce que je roule sur l'enrobé neuf. Ben les gars faut accorder vos violons, j'y peux rien moi. La route est plus tranquille jusqu'à Périgueux, là il me faut faire le tour par l'autoroute, c'est obligatoire point.
Mon adresse est dans le haut du bled, ça m'inquiète un peu mais ça doit passer, je livre les margelles, un collègue a livrer la piscine, si ça n'allait pas il l'aurait dit...ou pas. Sur la place du pays il faut passer sous des arbres, impossible de serrer à gauche à cause des bagnoles garées. En haut c'est facile, la maison est presque devant une boucle de retournement des bus parce qu'eux sont interdits dans le bled. Le terrain est derrière, il me faudrait passer par un terrain vague, la cliente hésite, son voisin n'est pas facile paraît-il. « Bah vous n'allez pas vous payer les margelles à la main au prétexte que votre voisin est complètement con. Ce serait un gazon anglais d'accord, mais là je peux rouler dans ce tas de merde. » Vous avez raison, on y va.
J'en ai fini avec le Périgord, demain je reprends vers Angoulême, il y a un peu de route. Je finis la journée à la Touche d'Anais. Eh bien je n'étais jamais venu ici, non, je ne connais pas tous les restos routiers de France, encore une trentaine d'années et ce sera bon...ou ils auront tous disparu.