Carnet de bord de Mai 2020 | Partager sur Facebook |
Je ressors du resto en même temps qu'un chauffeur grumier, il a un truc bizarre au bout de sa grue. Il me semble avoir deviné mais je ne fais pas le malin je lui pose la question. En fait son zinzin est une ventouse, il a une pompe à vide sur la grue, ça lui permet de décharger des tuyaux en fonte. Il a quand même une pince à grumes rangée contre le tablier. Je me coucherai moins con ce soir. C'est pas difficile me direz-vous...
Un peu avant 8h je suis chez grosrougequitache'industry, masque gants en latex, le gardien me fait entrer direct. Il faut aller au bureau un par un, on me donne un quai. Le temps de revenir sur le quai le cariste a déjà dessangler mes Europe, il me demande de ressortir et d'attendre dans mon camion, ok ok. Ici le dernier coup le cariste a voulu me la faire à l'envers en cachant une palette déchirée, pas envie de me faire piner, je mets une mention sur le récépissé. A 9h et des boulettes je rembarque le chariot, venga !
J'ai rendez-vous demain matin à 5h à Saint Vit, j'ai largement le temps de remonter. Un peu de N7 à partir de Piolenc, j'aime bien sortir là.
La jauge taquine le rouge à Lyon, je remets trois gouttes à Chassieu, c'était peut-être pas nécessaire mais c'était obligatoire pour ma tranquillité d'esprit.
En temps normal c'est compliqué pour manger à Besançon, en temps de Covid on n'en parle pas, donc je vais couper au dépôt. Et puis chargé avec du vin c'est pas plus mal d'être en sécurité.